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DON DU SANG POUR TOUS

UNE VICTOIRE AMERE

Mise à jour le 11 Fevrier 2022

 

Qu'est ce que le don du sang??

Un don de sang est un processus par lequel un donneur de sang est volontaire pour se voir prélever du sang qui sera stocké dans une banque du sang avant de transfuser un malade lors d'une transfusion sanguine. En France, en Belgique, en Suisse et au Canada, le don de sang est bénévole : autrement dit, les donneurs ne sont pas rémunérés, contrairement à d'autres pays.

 

Conditions préalables au don du sang

Le don de sang est un acte généreux et solidaire. Néanmoins, il doit respecter certaines règles qui garantissent la sécurité du donneur comme celle du receveur. 

Ces règles sont définies par une directive européenne, selon des critères de sélection des donneurs communs à tous les Etats membres de l’Union. En France, cette directive est transposée sous la forme d’un arrêté ministériel.

Dans ce cadre, un médecin ou un infirmier de l’EFS ayant reçu une formation spécifique évalue et apprécie avec le donneur les contre-indications potentielles au cours d’un entretien confidentiel appelé « l’entretien prédon ».

En pratique

Toute personne âgée de 18 à 70 ans, qui pèse plus de 50 kg et qui est reconnue apte suite à l’entretien prédon, peut donner son sang. Après 60 ans, le premier don est soumis à l’appréciation d’un médecin de l'EFS.

Les hommes peuvent donner jusqu’à 6 fois par an et les femmes jusqu’à 4 fois. Entre deux dons de sang, il faut respecter un délai de 8 semaines minimum.

Enfin, si certaines mesures sont définitives, il faut savoir que 80 % des ajournements au don sont temporaires. Le candidat au don peut donc se présenter à nouveau après avoir respecté le délai d’ajournement.

 

Contre-indications liées à des actes de soin, un état de santé ou des antécédents médicaux

Traitement comprenant la prise d’antibiotiques en cours ou arrêté depuis moins de 14 jours.

Prise de certains médicaments comme le Roaccutane®.

Infection ou fièvre de plus de 38 °C datant de moins de 2 semaines.

Contact récent avec une personne atteinte d’une maladie contagieuse (le délai varie alors selon la période d’incubation).

Antécédent de paludisme (jusqu’à 3 ans après la dernière crise).

Vaccin datant de moins de 4 semaines (BCG, fièvre jaune, rougeole, rubéole, oreillons).

Intervention chirurgicale ou examen endoscopique dans les 4 derniers mois.

Soin dentaire en raison d’un risque de passage de bactéries dans le sang (délai variant de 24 heures après le traitement d’une carie ou un détartrage à une semaine après une extraction dentaire ou un traitement de racine).

Infections actives transmissibles par le sang : hépatites virales, syphilis, infection par le VIH ou par le HTLV, maladie de Chagas...

Traitement par hormones de croissance avant 1989.

Antécédent familial de maladie à prion, antécédent de greffe de cornée ou de dure-mère, antécédent de chirurgie de l’encéphale ou de l’œil avant avril 2001 et antécédent de transfusion ou de greffe.

 

Contre-indications liées à des pratiques personnelles

Tatouages ou piercings (boucles d’oreilles comprises) datant de moins de 4 mois.

Acupuncture ou mésothérapie lorsqu’elles ne sont pas réalisées avec des aiguilles personnelles ou à usage unique dans les 4 derniers mois.

Antécédent de consommation de drogues ou de substances dopantes par voie intraveineuse ou intramusculaire.

Contre-indications liées à des séjours à l’étranger

Séjour dans une région où peuvent sévir certaines maladies (Tropiques, Amérique Latine, Proche et Moyen-Orient…) dans un délai qui peut varier de 1 à 4 mois selon le pays visité.

Séjours au Royaume-Uni entre 1980 et 1996 d’une durée cumulée supérieure à un an. Cette mesure a pour but d’écarter tout risque de transmission de la « maladie de la vache folle ».

 

Contre-indications liées à des pratiques sexuelles

Relation sexuelle avec plusieurs partenaires différents au cours des 4 derniers mois. Cette contre-indication ne s’applique pas aux femmes ayant des relations sexuelles uniquement avec des femmes.

Relation sexuelle en échange d’argent ou de drogue dans les 12 derniers mois.

Relation sexuelle avec un partenaire ayant lui-même eu plus d’un partenaire sexuel dans les 4 derniers mois

Relation sexuelle avec un partenaire ayant une sérologie positive pour le VIH, l’hépatite virale B ou C, dans les 12 derniers mois.

Relation sexuelle avec un partenaire ayant utilisé des drogues ou des substances dopantes ou ayant eu une relation sexuelle en échange d’argent ou de drogue dans les 12 derniers mois.

 

 

CONCERNANT LES HOMOSEXUELS

De 1983 à 2016, le don du sang était interdit aux hommes homosexuels

Puis ensuite depuis le 11 juillet 2016, les homosexuels pouvaient donner leur sang. Toutefois qui s’accompagne de conditions très strictes, notamment l’abstinence pendant douze mois, une exigence qui ne s’applique pas pour les hétérosexuels.

Par la suite en 2019, cette exigence a été ramenée à quatre mois

Une injustice et une discrimination que dénonçait notre association Equality, mais qui va changer à partir de 2022

Bonne nouvelle !! À partir du 16 mars 2022, les hommes ayant des relations homosexuelles ne devront plus respecter une période d'abstinence pour pouvoir donner leur sang. Un arrêté publié au Journal officiel du 13 janvier 2022 supprime toute référence au genre des partenaires sexuels dans la sélection des candidats au don.

Pour être plus précis, à partir du 16 mars 2022, il n'y aura « plus aucune référence à l'orientation sexuelle », dans les questionnaires préalables au don du sang distribués par l’Établissement français du sang (EFS) . Cependant, un nouveau critère sera ajouté : le donneur devra déclarer s'il prend un traitement pour la prophylaxie pré ou post-exposition au VIH, auquel cas le don sera reporté quatre mois plus tard. Le questionnaire permet également d'identifier des comportements à risque, incompatibles avec un don du sang (multipartenaires, consommation de drogues...), mais l'orientation sexuelle ne sera plus mentionnée.

 

Attention !! Le don du sang reste malgré tout interdit pour les personnes suivantes :

- Le donneur ne doit pas souffrir d'anémie, de diabète de type 1 ou avoir eu un cancer.

- Les femmes enceintes sont exclues jusqu'à 6 mois après l'accouchement, de même que les mineurs (plus sensibles aux malaises) ou les personnes de plus de 70 ans qui présentent un risque accru de maladies chroniques, cardio-vasculaires notamment.

- Plus étonnant, un poids corporel minimum de 50 kg est exigé pour le donneur. «La loi interdit de prélever plus de 13% du volume sanguin total d'une personne. Or, chez les personnes de petit poids et petite taille, ce volume est relativement bas. Il ne permet pas d'atteindre les 450 ml nécessaires à la fabrication d'un produit sanguin de qualité permettant d'offrir une dose thérapeutique au patient»

- Les personnes ayant eu une maladie virale type grippe ou gastro-entérite doivent atteindre deux semaines après la fin des symptômes pour donner leur sang. En cas de traitement (antibiotiques, corticoïdes…), un même délai est imposé après la dernière prise.

- Les personnes qui se savent infectées par une maladie transmissible par voie sanguine (syphilis, hépatites virales B et C, VIH) sont naturellement exclue

- D'autres délais de précaution s'expliquent par le temps que peut mettre un virus avant d'être détectable dans le sang - on appelle cela la «fenêtre sérologique». C'est pourquoi il faut attendre 4 mois après s'être fait tatouer ou piercer, ou après avoir eu un rapport sexuel non protégé avec un partenaire occasionnel.

- L'interdiction de donner son sang est également stricte pour les personnes ayant été transfusées. «Ici, on anticipe la possibilité que le donneur ait été contaminé, lors de sa transfusion, par une maladie émergente que nous ne savons pas encore détecter. L'idée étant d'arrêter la chaîne de transmission entre transfusés», explique le Dr Legrand.

- Enfin, les personnes ayant séjourné au Royaume-Uni entre 1980 et 1986 sont elles aussi exclues pour parer au risque de contamination par la maladie de la vache folle.

 

 

Pourquoi autant de peurs envers les homosexuels (Sujet 2015)

Les chiffres en 2015 ont démontré que le nombre d’infections est 200 fois plus élevé chez les homosexuels. Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes sont 65 fois plus contaminées par le VIH que les hétérosexuels, selon Le Monde. Par ailleurs, le nombre de nouvelles infections enregistrées chaque année chez les homosexuels est 200 fois plus élevé, rappelle le quotidien du soir.

Pour les autorités sanitaires, le fait d’exclure les homosexuels du don du sang est une simple mesure de précaution. Mais pour les associations de défense des droits homosexuels, il s’agit d’une mesure discriminatoire.

À ce jour, en 2015, une seule étude en France a étudié le risque pris à ouvrir le don du sang aux homosexuels. En 2012, l'Institut de veille sanitaire a ainsi montré que de 2008 à 2010, 28 séroconversions sont apparus chez des donneurs, c'est-à-dire que leur sang s'est révélé porteur du virus du sida. Un résultat qui représente un risque théorique de 1 sur 2.900.000 dons. L'INVS a alors quantifié le risque pris si le don du sang était ouvert aux homosexuels ayant eu un seul partenaire sur l'année précédent le don : selon les scénarios retenus, le risque serait de 1 à 4 sur 2.900.000 dons.

Sollicité par la ministre pour donner son avis, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait estimé le 31 mars que l'exclusion permanente des homosexuels du don du sang devait être maintenue pour l'instant, dans l'attente d'une réflexion collective et de nouvelles recherches. Un précédent rapport, datant de juillet 2013, et remis à Marisol Touraine, se prononçait, lui, en faveur de l'inclusion des homosexuels dans le groupe des donneurs.

"Personne ne doit être interdit parce qu'il est homosexuel". C’est également l’avis que semble aujourd’hui partager Marisol Touraine. "Il s'agit de définir les critère du don du sang. Personne ne doit être interdit simplement parce qu'il est homosexuel et dans le même temps, nous devons garantir la sécurité absolue de ceux qui reçoivent du sang", a-t-elle déclaré sur France 3. Questionnée sur la date de mise en œuvre de la mesure, Marisol Touraine a répondu qu'elle attendait les recommandations des experts sur une nouvelle définition des comportements à risques avant de modifier le questionnaire remis aux donneurs de sang. "Ça va aller rapidement, c'est une question de semaines ou de mois", a-t-elle ajouté, tout en insistant sur la sécurité des receveurs pour lesquels "aucun risque ne peut être pris".

Des critères à préciser. C’est en effet sur ce point qu’une alternative devrait être trouvée. En résumé, pour qu’un homosexuel puisse donner son sang, les autorités sanitaires pourraient préconiser une totale abstinence, une absence de pratiques à risque (changements de partenaires, partenaires multiples) ou encore une période d’abstinence minimale.

 

Pourquoi à l'epoque les homosexuels ont été remis en cause ? (2009)

En France, l'interdiction à vie des gays et bisexuels a été remise en cause suite à la plainte d'Alexandre Marcel, un militant homosexuel qui a sensibilisé l'opinion publique grâce à ses interventions médiatiques. Par ailleurs, le ministère de la santé français fait actuellement l'objet d'un procès administratif : Geoffrey Léger, le plaignant, a saisi le tribunal administratif de Strasbourg.

Une seule relation sexuelle entre hommes exclut à vie le candidat, même si la relation a eu lieux 30 ans auparavant. De même, la partenaire féminine d'un homme bisexuel se trouve aussi, de fait, contre-indiquée au don, alors même qu'il ne s'agit pas d'une disposition réglementaire. Selon SOS Homophobie, des lesbiennes sont également exclues de don du sang, bien qu'officiellement elles ne sont plus rejetées des Établissements français du sang depuis 2002.

Dès que leur homosexualité est détectée, les gays et bisexuels sont alors fichés à vie en tant que "homme ayant eu une relation sexuelle entre hommes" grâce à un code spécifique.

Deux experts de la santé de l'INVS (Institut national de veille sanitaire) à Paris veulent ouvrir le don du sang aux gays. En juin 2009, 76% des Français trouvent injustifiée cette interdiction. Des politiques tels que Martine Aubry, ou Jean-Luc Roméro, ont affirmés vouloir ouvrir le don du sang aux gays, et les associations Homodonneur et Pourquoi sang priver militent activement pour ouvrir le don du sang aux homosexuels.

La HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations) dans sa délibération sur cette question, affirme que la décision d'exclusion définitive du don du sang d'une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement. La HALDE recommande également à l' Établissement français du sang de "mener une réflexion". Le Comité consultatif national d'éthique, qui a été saisis par l’Établissement français du sang a répondu par une lettre en date du 24 janvier 2002. Extraits : "Il convient de ne pas transformer ce principe de légitime sécurité en stigmatisation ou en mesure qui peut être considérée comme discriminatoire". "Le futur questionnaire proposé par l'EFS devrait permettre d'évaluer un risque pour un individu en prenant en compte ses conduites plutôt que de porter sur des groupes à risques." "Il n'appartient pas non plus à un établissement de transfusion de porter un jugement qui peut être considéré comme stigmatisant".

Le ministre de la santé Xavier Bertrand, interrogé sur cette contre-indication en juillet 2011, a affirmé être partisan de cette suppression, mais attend une décision européenne. Toutefois, en 2006 il avait promis d'ouvrir le don du sang aux homosexuels, mais 5 ans plus tard il ne l'a toujours pas fait.

 

Notre association Equality avait aussi tenté d'y reflechir au sujet (en 2011)

"être homo ne rend pas séropositif par magie"

 "Homo ou hétéro, on se base sur la confiance entre le donneur et le médecin pour évaluer le risque."

"L'interdiction de donner son sang les stigmatise et les assimile à la séropositivité. De même que tous les séropositifs ne sont pas homosexuels, tous les hétérosexuels ne sont pas à l'abri du virus [...] Dans un contexte de libération de la parole homophobe, cette interdiction ne fait que donner raison aux personnes qui affichent une homophobie décomplexée."

Nous soupconnons du fait que beaucoup accusent ou ont des idées prédéfinies sur les homosexuels, en particulier les hommes ayant des rapports avec d'autres hommes, d'etre plus porteurs du VIH que les heterosexuels. De plus, beaucoup accusent les homosexuels de transmettre plus facilement le VIH et les MST que les heterosexuels (manque de protection avec les préservatifs par exemple)

Seulement, les chiffres ont démontré une autre version en 2010, les héterosexuels sont presque autant touchés par le VIH que les homosexuels. Il y a donc bien une discrimination à orientation sexuelle envers les homosexuels.

Prenons les chiffres officiels de sida info service déclarés en 2010 (pour 2009) :

Le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité est estimé à  environ 6 700, nombre en légère augmentation par rapport à 2008 (n=6 400), alors  qu’une tendance à la baisse était observée depuis 2004.

Alors que les contaminations dans le cadre de rapports hétérosexuels semblent être stables sur les trois dernières années, les tendances chez les homosexuels depuis 2003 restent inquiétantes : augmentation du nombre de découvertes de séropositivité à VIH, notamment chez les jeunes de moins de 25 ans, et du nombre de cas de sida, dans le contexte d’une  incidence élevée.

Parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2009 (n=6 700) et dont le mode de contamination est connu,

- 60 % ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels (et parmi celles- ci plus de la moitié est née à l’étranger) ;
- 37 % lors de rapports homosexuels ;
- et 1 % par usage de drogues injectables.

Parmi les nouveaux diagnostics de séropositivité au VIH :

- Ce sont majoritairement des hommes ;
- Ces personnes ont majoritairement moins de 40 ans ;
- Ce sont majoritairement des homosexuels ;
- Plus de la moitié des personnes contaminées lors de rapports
hétérosexuels sont des femmes.
- Chez les hétérosexuels, les femmes sont plus souvent
contaminées par un partenaire stable alors que les hommes le sont par une
partenaire occasionnelle.
- Chez les homosexuels masculins, la contamination a plus souvent lieu
dans le cadre de rapports avec un partenaire occasionnel.

Parmi les nouveaux cas de sida :

- 73 % sont des hommes, 27 % sont des femmes
- Les cas de sida sont désormais principalement observés à plus de 85% chez des personnes qui n’ont pas été traitées.


Conclusion :

Les chiffres parlent d'eux memes, 2 personnes sur 3 en 2009 ont été contaminés lors de rapports hétérosexuels.

Evidemment ces chiffres ne parlent pas de personnes bissexuelles, mais les faits sont là. Les homosexuels ne sont donc pas les seuls concernés, les héterosexuels aussi.

Nous refusons donc que le don du sang soit exclu aux homos pour ces motifs.

Nous refusons categoriquement que les homosexuels soient les seuls à etre pointés du doigt d'etre une population à risques pour donner du sang. Tout le monde est concerné par les risques !!

 

 

Date de dernière mise à jour : 03/02/2023