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ORIGINE ET RACE
PARTIE 1 - LUTTE CONTRE LE RACISME
Le racisme est une idéologie qui, partant du postulat de l'existence de races humaines, considère que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d'autres. Cette idéologie peut entraîner une attitude d'hostilité ou de sympathie systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes. Cette hostilité envers une autre appartenance culturelle et ethnique se traduit par des formes de xénophobie ou d'ethnocentrisme. Certaines formes d'expression du racisme, comme les injures racistes, la diffamation raciale, la discrimination, sont considérées comme des délits dans un certain nombre de pays. Les idéologies racistes ont servi de fondement à des doctrines politiques conduisant à pratiquer des discriminations raciales, des ségrégations ethniques et à commettre des injustices et des violences, allant jusqu'au génocide.
Lutter contre le racisme implique que l'on sache le reconnaitre sous toutes ses formes. Peu de typologies publiées aident à cette détection. À défaut, on relève une liste des actes méritant réaction :
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Les propos (écrits) ou le discours (oral): Dans la mesure où ils contiennent des éléments ou jugements racistes.
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L'injure à caractère raciste : emploi d'une expression outrageante, terme de mépris ou invective racistes, « qui ne renferme l'imputation d'aucun fait. »
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La diffamation à caractère raciste : emploi d'une expression qui renvoie à un fait précis susceptible de faire l'objet d'un débat contradictoire.
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La provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, à caractère raciste : constituée dès lors que l'auteur des propos ou des écrits manifeste la volonté d'amener la(les) personne(s) ou le public auxquels elle s'adresse à des réactions d'animosité de principe contre une origine ethnique, une nationalité ou une religion déterminée. IL n'est pas nécessaire que la provocation ait donné lieu à des actes concrets de discrimination pour que le délit soit constitué.
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L'apologie des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité : propos de nature à inciter le public à porter un jugement de valeur qui promeut ou justifie un crime de guerre ou un crime contre l'humanité.
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Le négationnisme : négation ou minimisation d'un fait de l'histoire relatif à un crime contre l'humanité. En droit pénal français, à ce jour, seul le négationnisme relatif à l'extermination des juifs par les nazis est prévu et réprimé.
Si la notion de « race humaine » et le concept du racisme sont partie liée, l’étude de leurs relations nécessite d’opérer une première distinction entre la race en tant que concept biologique et la race en tant que construction sociale que l’on peut définir comme « un signe ou un ensemble de signes par lesquels un groupe, une collectivité, un ensemble humain est identifié, dans certains contextes historiques précis, cette apparence socialement construite variant suivant les sociétés et les époques ».
L’antisémitisme (originellement écrit anti-sémitisme) est le nom donné de nos jours à la discrimination et à l'hostilité manifestées à l'encontre des Juifs. Il s'agit donc d'une forme de racisme. L'antisémitisme ne doit pas être confondu avec l'antijudaïsme et l'antisionisme. Les manifestations de l'antisémitisme peuvent aller de la haine personnelle à des persécutions populaires et violentes ou idéologiques et institutionnalisées.
L'antisémitisme se manifeste de différentes façons :
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L'hostilité, voire la haine, à l'égard des Juifs, pouvant aller jusqu'à l'assassinat de personnes juives ou considérées comme telles
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Le dédain vis-à-vis des caractéristiques physiques et morales attribuées aux Juifs
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Le rejet ou l'accusation des Juifs comme tels, ceci indépendamment de leur situation ou de leur action.
PARTIE 2 : QUE DIT LA LOI EN FRANCE ?
Les pratiques racistes constituent une violation des droits de l'homme et sont réprimées par de nombreux pays (parfois sous l'appellation de hate speech, ou « discours de haine »: voir Législation internationale sur le discours de haine).
Pour la plupart des pays occidentaux, la discrimination et le racisme sont beaucoup plus que des délits, punis pénalement ; ils représentent également une atteinte aux valeurs qui fondent la démocratie. Celle-ci reconnaît l'égale dignité de chaque citoyen à participer à la chose publique, à poursuivre son bonheur et son épanouissement indépendamment de sa naissance.
En France, la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 (modifiée le 1er juillet 1972 puis en 1990 avec la loi Gayssot) punit actuellement la diffamation, les injures et les discriminations racistes « d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement ».
PARTIE 3 : Quelques chiffres sur le racisme en France (2015)
Les actes racistes, antisémites et antimusulmans ont bondi de 22% en 2015 par rapport à 2014, avec, notamment pour les actes contre les musulmans, un pic après les attentats de janvier et de novembre 2015
Au total, 2 032 actes et menaces racistes, antisémites et antimusulmans ont ainsi été enregistrées l’an dernier, selon les chiffres communiqués par la Dilcra (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme).
La violence antisémite se maintient, avec 806 actes et menaces recensés, tandis que les actes antimusulmans ont triplé (+223%), pour atteindre 429 au total.
Ce triplement, qualifié de «fait le plus spectaculaire» est largement imputable «à des violences en réaction aux attentats de janvier et de novembre», puisque les actes et menaces commis lors de ces deux mois représentent 58% du total de 2015. Il y a ainsi eu l’an dernier 305 menaces (+291%) et 124 actions (+125%) antimusulmanes, selon ce rapport.
PARTIE 4 : La France est-elle un pays raciste ? (2014)
Selon un sondage en 2014, les Français n'hésitent plus à dire ce qu'ils pensent. Le rapport annuel de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l'Homme) sur la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie, montre que la parole raciste s'est banalisée en France.
D'après ce sondage, 35% des Français assurent être racistes. Dans le détail, 9% se disent "plutôt" racistes (+2 points par rapport à 2012) et 26% se déclarent "un peu racistes" (+4 points). Principales cibles : les musulmans et les Roms.
Le rapport de la CNCDH montre ainsi que 85% des sondés pensent que les Roms exploitent très souvent les enfants (+10 points par rapport à 2012). "Ces résultats sont très inquiétants", constate Me Henri Braun, avocat de l'association La Voix des Roms, pour qui "l'exemple vient avant tout des élites politiques". Selon lui, "il est plus facile de trouver des boucs émissaires que de trouver des solutions aux problèmes comme le chômage".
PARTIE 5 : Comment vaincre ensemble contre le racisme?
L'antiracisme est divisé à propos de la "diversité" ou du multiculturalisme. Certaines associations revendiquent des discriminations positives, tandis que d'autres s'y opposent farouchement. Plus généralement, l'antiracisme n'est pas un courant uniforme, la notion de racisme est fluctuante, ainsi il existe donc autant d'antiracismes que de visions de ce qui est raciste :
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refuser de reconnaître les différences (culturelles), ou au contraire considérer qu'il y a des différences (culturelles, raciales...),
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refuser l'expression de spécificités culturelles ou religieuses, ou au contraire enfermer les individus dans leurs identités d'origine...
Lutter contre le racisme, c'est une bataille qui doit commencer par soi-même en prenant le temps de connaître l'autre, sa culture, sa religion et ses coutumes. Alors l'ignorance, les préjugés, la peur, le mépris et l'exclusion n'auront plus raison d'être.
C'est aussi éduquer les autres à pouvoir dépasser tout ce qui peut les conduire vers des comportements racistes.
Les principes fondamentaux : Il faut faire mieux connaitre les droits de chacun, les politiques et les programmes en matière de droits fondamentaux, de justice et de citoyenneté, il faut permettre aux jeunes citoyens de mieux faire valoir leurs droits, contribuer au changement des mentalités et agir contre toutes les formes de discriminations et pour la promotion de l’égalité.
Combattre le racisme, ça se fait au quotidien
Chaque homme porte en lui la forme entière de l’humaine condition » : toucher à un seul Homme, c’est toucher à toute l’espèce humaine.
La différence entre discriminations en raison de l’origine, et en raison de la race :
Au final il n’y a très peu de différences entre les 2 termes
Concernant l’origine : les Critères sont : la langue, l'accent, la couleur de peau, la non acceptation de la différence, la non acceptation pour certaines fonctions professionnelles, la manière de vivre et de penser, les coutumes
La discrimination à raison de l’origine recouvre toute discrimination fondée sur la naissance.
Exemple : Le refus de louer un logement à une personne d’origine africaine.
Concernant la race, on parle de race humaine, cette notion est employée pour établir des classifications internes à l'espèce humaine selon des critères morphologiques ou culturels. Le concept de « race », qui n'est plus utilisé pour la taxinomie du vivant, a été appliqué à partir du XIXe siècle pour distinguer des groupes humains selon des critères arbitraires(religion, nationalité, couleur de la peau, origine géographique…). Cette notion est parfois utilisée dans le langage courant pour désigner des groupes «ethniques», géographiques ou culturels
PARTIE 6 : Les Etrangers en France – En Chiffres
Chaque année en moyenne, entre 2004 et 2012, 200 000 immigrés sont entrés en France, soit moins que la moyenne des pays de L'OCDE
La France a enregistré 64 310 demandes d’asile en 2014
En 2014, 105 613 personnes ont acquis la nationalité française.
Près d’un immigré sur deux entré en France en 2012 est né dans un pays européen,
5,6 millions d’immigrés et 3,9 millions d’étrangers vivent en France, selon les données du recensement 2011 de l’Insee. Environ deux millions de Français (5 % de notre population) vit à l'étranger, selon le ministère des affaires étrangères1. Les immigrés sont des personnes nées étrangères à l’étranger et venues s’installer en France. Une partie, par la suite, a pu acquérir la nationalité française : 41 % des immigrés sont Français, 59 % étrangers. Ce qui les caractérise, c’est la migration. Les étrangers sont tous ceux qui vivent en France et qui n’ont pas la nationalité française. Ce qui les caractérise, c'est la nationalité, pas le fait d'avoir changé de pays. Une partie née en France de parents étrangers, deviendra presque en totalité française à l’âge de 16 ans. En 2011, 15 % des étrangers étaient nés dans l'Hexagone.
Où s'installent ces immigrés? Principalement dans les zones frontalières et les régions urbanisées et industrielles. Quelque 43% des immigrés et 32% de leurs descendants résident en Ile-de-France, alors que la population francilienne ne représente que 18% de la population totale. La part des immigrés dans la population active est également supérieure à la moyenne (entre 10 et 20%) dans les régions du Sud-Est (Paca, Languedoc-Roussillon, Corse) et en Alsace.
Date de dernière mise à jour : 03/02/2023