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02 NOVEMBRE 2012 - BILAN OBAMA 2008-2012, MITIGE
02 NOVEMBRE 2012 –
BILAN BARACK OBAMA DES 4 ANS, 2008-2012
PEUT MIEUX FAIRE
A quelques semaines de la présidentielle américaine, les critiques fusent à l’encontre du président sortant Barack Obama. Face au pessimisme de ses adversaires républicains, quel est le vrai bilan d’Obama ? L’homme du « Yes we can » (oui nous le pouvons, ndlr) avait soulevé un vent d’espoir lors de son élection en 2008. Après les promesses, il doit aujourd’hui répondre de ses actes face aux électeurs.
Emploi
En dépit d’une lente reprise ces derniers mois, le taux de chômage a atteint des records sous le mandat d’Obama, jusqu’à 10% en octobre 2009. Selon les derniers chiffres publiés pas le gouvernement américain, en août 2012, il atteignait encore 8,1% soit 12,5 millions de personnes qui étaient sans emploi.
Après avoir engendré plus de 200 000 emplois en moyenne par mois entre décembre 2011 et février 2012, l’économie américaine n’en crée plus que 96 000 en août . Insuffisant selon le président de la FED, Ben Bernanke qui estime qu’au moins 110 000 créations d’emplois par mois sont nécessaires.
Santé
Sa plus grande réussite qualifiée d’historique par certains, c’est la réforme du système de santé ou Affordable Care Act ou Obamacare. Il lui aura fallu le temps de son mandat pour que la Cour Suprême l’adopte à 5 voix contre 4 le 28 juin 2012.
Grâce à cette réforme, tous les Américains sauf exceptions devront se doter d’une assurance maladie sous peine d’amende dès 2014. L’Obamacare fournira une couverture santé à 32 millions d’Américains qui en sont aujourd'hui dépourvus.
Pour en savoir plus sur le fonctionnement de la réforme de santé, un article de Rue 89 à lire.
Relations internationales
Irak : Face à l’enlisement de ce conflit, Barack Obama opte pour le retrait complet des troupes américaines. Les derniers militaires ont quitté le sol irakien le 15 décembre 2011.
Afghanistan : Au début de son mandat, Obama envoit des renforts militaires sur place, puis il annonce la date de retrait définitif des troupes pour 2014.
Iran : Après avoir tenté de mener la politique du dialogue avec Téhéran, l’Administration Obama se range derrière la politique de sanction défendue par les Européens, et refuse pour l'heure, de suivre les menaces militaires israéliennes.
Printemps arabes : L'Administration Obama reste spectatrice des mouvements révolutionnaires qui enflamment l’Égypte et la Tunisie.
Asie : Les États-Unis renforcent leur présence en Asie en multipliant les accords bilatéraux dans cette région et en installant prochainement une base militaire en Australie. Même si la Chine reste l'un des plus grand détenteur de la dette américaine, Obama a récemment déposé une nouvelle plainte devant l'OMC contre l'Empire du milieu suite à des conflits commerciaux.
Russie : En avril 2010, Obama signe le nouveau traité Start à Prague qui prévoit une réduction des arsenaux nucléaires des deux pays.
Économie : quel bilan pour Obama ?
Dette : Elle continue de se creuser et dépasse aujourd'hui les 16 000 milliards de dollars.
Obama a pourtant essayé de relancer l'économie du pays en faisant adopter par le Sénat un plan de près de 800 milliards de dollars pour sauver l’emploi ainsi que l’industrie automobile.
Ce secteur a été redressé grâce à un plan de 80 milliards de dollars sauvant les constructeurs General Motors (GM) et Chrysler contraints de déposer le bilan en 2009.
GM a pu reprendre sa place de numéro 1 mondial de l’automobile.
Finance : Grâce à la loi Dodd-Franck, Barack Obama veut accroître le contrôle des autorités sur le système financier et instaurer une plus grande transparence des transactions. Votée en 2010, elle peine a entrer en application.
Immobilier : Le secteur connaît une reprise du marché ces derniers mois. Depuis la crise des subprimes, l’immobilier va mieux. La chute des prix du logement est enrayée. Aujourd’hui, le prix médians est de 187 400 dollars soit 9,5% qu’en août 2011.
SUR LE CHÔMAGE
• La situation dans laquelle il a trouvé le pays. En novembre 2008, le taux de chômage s'élevait à 6,5 % de la population active selon l'OIT, soit 1,3% de plus qu'un an plus tôt. Il a atteint les 8% en janvier 2009, lors de l'entrée à la Maison-Blanche de Barack Obama.
• Le bilan. Le bilan de l'administration démocrate n'a rien de glorieux non plus. Le chômage n'est passé en dessous de la barre des 8% qu'un seul mois dans tout le mandat. Or cette barre n'avait été atteinte que deux fois depuis 1947, en 1974 et en 1982. Un pic de 10,2% a même été franchi en octobre 2009, du jamais vu depuis les années 30. Toutefois, l'administration Obama a le mérite d'avoir réussi à stopper l'hémorragie et à inverser la tendance. En septembre 2012, le chômage est enfin redescendu sous la barre des 8%, à 7,8%. Mais il a de nouveau augmenté de 0,1% en octobre. Et il reste toujours considéré comme à "niveau de crise", le seuil "normal" étant de 5%.
SUR LA CROISSANCE
• La situation dans laquelle il a trouvé le pays. Obama est arrivé au pouvoir alors que les États-Unis subissaient la plus grave récession depuis 1929. Le PIB, de 2007 à 2009, est passé de plus de 13,2 milliers de milliards de dollars à moins de 12,8.
• Le bilan. L'équipe démocrate fraichement arrivée au pouvoir ambitionnait de faire bondir le PIB de 3,2 % dès 2010, puis de 4 % et 4,6 % les années suivantes. Mais tout ne s'est pas vraiment passé comme prévu. La croissance était bien au rendez-vous dès 2010, mais à seulement 3%. Elle a ensuite stagné à 1,7 % en 2011. Et les analystes ne prévoient pas plus de 2 % cette année.
SUR LE POUVOIR D'ACHAT
• La situation dans laquelle il a trouvé le pays. Contrairement aux autres indicateurs, celui du pouvoir d'achat était encore relativement bon lorsque Barack Obama a pris les rênes. L'indice de base du revenu médian des ménages était de 100 lors de son arrivée à la Maison-Blanche, soit un revenu de 55.000 dollars par an et par ménage. L'indice avait pris quatre points depuis 2006.
• Le bilan. Entre janvier 2009 et mars 2012, l'indice a perdu huit points. Le revenu médian par foyer est passé de 55.000 dollars par an en janvier 2009 à 50.000 en 2011, avant de remonter à 51.000 dollars en juin 2012. Le taux de pauvreté a, quant à lui, atteint 15%, au plus haut depuis vingt ans.
SUR LA DETTE
• La situation dans laquelle il a trouvé le pays. George Bush avait fait passer la dette publique de 5 700 milliards de dollars à 10 600 milliards en huit ans, soit un bond de 85 %.
• Le bilan. Le trou n'a cessé de se creuser, et ce de manière abyssale. La dette des États-Unis atteint aujourd'hui 16.000 milliards de dollars, soit 51 % d'augmentation en quatre ans. Il faut dire que l'administration Obama a entamé son mandat par un plan de relance de 780 milliards de dollars, répartis entre allégements fiscaux et en investissement dans la recherche, la santé ou les énergies propres.
Et comme le détaille le Monde, la Réserve fédérale et le Trésor ont également racheté jusqu'à 2 000 milliards de titres de dette "pourrie". Et devant la faiblesse de la reprise, la Fed a encore annoncé en septembre un nouveau plan, comprenant des acquisitions de titres défectueux au rythme de 40 milliards de dollars par mois sans limite de temps, jusqu'à ce que "la perspective du marché du travail s'améliore", détaille le quotidien du soir.
Lutte anti-terrorisme
Oussama Ben Laden : Obama restera la président qui a vaincu le numéro Un du réseau terroriste Al-Qaïda. Après dix ans de traque, la mort de Ben Laden est annoncée le 1er mai 2011.
Guantanamo : La fermeture de ce centre de détention fait partie des promesses non tenues d’Obama. Dix ans après son ouverture,167 détenus sont encore enfermés à Guantanamo.
Torture : Obama défend le décret du 22 janvier 2009 qui interdit tout recours à la torture par les forces américaines notamment la pratique du "water boarding" ou simulation de noyade. Le président décide aussi de fermer les prisons secrètes de la CIA .
Image et communication
C’est un fait, Barack Obama maîtrise parfaitement sa communication. Avec sa femme Michelle ou leurs deux filles, ils forment une famille charismatique dont on se ferait bien des amis.
A bord d’Air force 1, sur le terrain de basket de la Maison blanche, Obama véhicule toujours l'image d'un président accessible. En 2009, quelques jours après sa prise de fonction, on le voit saluer un homme de ménage dans les couloirs de la Maison Blanche. Récemment, un pizzaïolo le prend dans ses bras et c’est le buzz assuré sur la toile.
31 OCTOBRE 2012 - DEBUT DE LA TREVE HIVERNALE 2012-2013
31 OCTOBRE 2012 –
Trêve hivernale : expulsions gelées du 31 octobre 2012
jusqu'au 15 mars 2013
Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé Pierre estime à 50 000 les familles réellement expulsées en 2011.
Les températures sont en chute libre dehors et des dizaines de milliers de familles sont menacées d'expulsions en France. Mais peu importe le nombre de loyers en retard, à partir de du 31 octobre 2012 à 21 heures et jusqu'au 15 mars 2013, la traditionnelle trêve hivernale les protège de la rue. Les locataires défaillants ne pourront en effet être expulsés, même si leur propriétaire a engagé une procédure judiciaire.
Seuls les «squatteurs», qui n'ont donc pas de contrat de location sont expulsables.
En 2011, 113 669 décisions judiciaires d'expulsion ont été rendues, soit 4% de plus par rapport à 2010 et une augmentation de 40% en 10 ans. Presque 13 000 de ces expulsions en 2012 ont nécessité le concours de la force publique, soit là aussi une forte augmentation: 9% sur un an et un doublement en dix ans. «Mais on estime à 50 000 le nombre de familles expulsées, car beaucoup partent sous la pression des huissiers ou de gros bras, ou quittent leur logement en catimini, par honte», précise le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Patrick Doutreligne.
Expulsions à la hâte avant la trêve?
Chaque année, l'association dénonce une accentuation des expulsions en octobre, juste avant la trêve. Ce que dément Patrick Safar, trésorier de la Chambre nationale des huissiers de justice. «On intervient quand on a le concours de la force publique, mais souvent la préfecture ne nous l'accorde qu'en dernière minute», justifie-t-il en précisant que 90% des procédures «se résolvent par un départ volontaire. A partir du moment où il y a une décision de justice, il faut l'appliquer. Mais on essaie que la décision soit la moins douloureuse possible».
Mais pas de doute, le nombre de personnes menacées d'expulsions augmente. Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au Logement (DAL), le constate dans les permanences de son association: «On essaie d'intervenir auprès des préfectures pour obtenir des sursis. On y arrive parfois mais pas toujours», regrette-t-il. «Les familles sont expulsées, les conseils généraux n'arrivent pas à les reloger, les familles se tournent vers le 115 [le numéro d'appel d'urgence pour les sans-abri] qui est saturé», résume-t-il.
Hébergement d'urgence
Ainsi dans plusieurs villes de France, pouvoirs publics et associations ont constaté une hausse des demandes d'hébergement d'urgence, notamment de familles à la rue. A Paris, 400 appels sur les 1 200 que reçoit le Samu social chaque soir restent sans solution. Pour faire face, Cécile Duflot n'exclu pas de mettre en oeuvre la réquisition de logements vacants, un dispositif rarement appliqué. Après l'avoir affirmé samedi, elle l'a rappelé ce mercredi matin sur RTL. «S'il y a besoin de cette solution, elle sera mise en oeuvre», a-t-elle martelé. Les «19 000 places nouvelles» annoncées pour l'hiver par la ministre du Logement doivent être par ailleurs mobilisables à partir de ce jeudi.
«Ras-le-bol de ce sempiternel plan hivernal», lance Christophe Robert, le porte-parole de la Fondation Abbé Pierre, interviewé par France Info. Il explique en effet que les hébergements d'urgence ne sont que du bricolage en attendant une vraie solution
31 OCTOBRE 2012 - LE FRONT DE GAUCHE S'OPPOSE AU PS
31 OCTOBRE 2012 –
Le gouvernement bousculé au Sénat
À trois reprises, dont deux avec la droite, les élus du Front de gauche ont voté contre des textes soutenus par le PS.
Le torchon brûle entre le gouvernement et le Front de gauche. En deux jours, les sénateurs communistes ont voté trois fois contre des textes soutenus par le gouvernement: mardi, ils ont refusé de soutenir le projet de loi organique visant à instaurer une «règle d'or» d'équilibre des finances publiques, après la ratification du traité européen qu'ils ont combattu. Le texte n'en a pas moins été adopté avec une majorité confortable de 319 voix (PS, UMP, centristes et Verts) contre 22. Dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont fait adopter, avec l'appui des groupes UMP et centriste du Sénat, une motion d'irrecevabilité pour repousser la proposition de loi de François Brottes (PS) visant à réformer la tarification de l'énergie, qui fait partie des 60 engagements de campagne de François Hollande.
Troisième revers pour le gouvernement: la commission des finances du Sénat a rejeté mercredi matin la loi de programmation budgétaire pour la période 2012-2017. Les communistes et l'opposition ont à nouveau uni leurs voix pour voter contre ce texte (23 voix contre, 18 pour et une abstention), qui ramène le déficit à 3 % en 2013. La fragile majorité (de six voix) dont dispose la gauche au Sénat donne toute latitude aux alliés de Jean-Luc Mélenchon pour se faire entendre. Les socialistes ont très mal pris le rejet, sans débat, de la proposition sur l'énergie. Invité mercredi de l'Association des journalistes parlementaires, Bruno Le Roux, le patron des députés PS, a annoncé qu'une réunion aurait lieu le 12 novembre à Matignon avec son homologue du Sénat, François Rebsamen, pour déminer le sujet. «Je ne souhaite pas que l'opposition sur un texte devienne une opposition au gouvernement», a-t-il expliqué.
Situation de blocage
Conscient des dégâts que peut provoquer cette situation de blocage, Bruno Le Roux a demandé au premier vice-président du groupe, Philippe Martin, de se tenir «en liaison permanente» avec les autres groupes de gauche de l'Assemblée. Jean-Jacques Mirassou, porte-parole du groupe PS au Sénat, explique: «Nous allons nous donner les moyens de mettre en place un dispositif de concertation pour rapprocher les points de vue .»
Jacques Mézard, le président du groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen), déplore pour sa part «la méconnaissance du Sénat par une majorité de ministres et leurs cabinets». Il précise: «Sur l'énergie, Delphine Batho (la ministre de l'Écologie) ne nous a même pas consultés.» «Le gouvernement a tort de vouloir ignorer le bicamérisme», renchérit François Zocchetto, le président du groupe centriste. Le plus dur est à venir pour le gouvernement, car les sénateurs communistes peuvent surtout obtenir le rejet de la partie recettes de la loi de finances, dont l'examen débutera le 22 novembre au Sénat. Du même coup, la Haute Assemblée n'examinerait même pas le volet «dépenses» du budget 2013. «Cette absence de majorité est du pain bénit pour l'opposition», reconnaît Philippe Marini, le président UMP de la commission des finances.
31 OCTOBRE 2012 - POPULARITE HOLLANDE ET AYRAULT EN BAISSE
31 OCTOBRE 2012 –
La popularité de Hollande et Ayrault
continue de dégringoler
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et le président de la République, François Hollande, le 19 septembre 2012 à l'Elysée.
POLITIQUE - "Exercer le pouvoir, aujourd'hui, c'est très dur. Il n'y a plus aucune indulgence, aucun respect. Mais je le savais", a confié le chef de l'Etat au journal Le Monde, mercredi 31 octobre. Et pour cause. Les cotes de confiance de François Hollande et Jean-Marc Ayrault continuent de plonger, selon le baromètre de novembre de TNS Sofres-Sopra group pour Le Figaro Magazine, dévoilé mercredi 31 octobre.
Seuls 36% des Français font confiance au chef de l'Etat et 34% au Premier ministre. Le duo à la tête de l'exécutif perd ainsi respectivement 5 et 7 points depuis le dernier baromètre d'octobre.
Un tiers des Français ne fait pas confiance à Hollande
Seulement 31% des personnes interrogées font "plutôt confiance" au président de la République, soit une perte de 5 points par rapport à octobre. Comme le mois précédent, seules 5% lui font "tout à fait confiance".
A l'inverse, 60% ne lui font pas confiance, soit une chute de 4 points : 34% (+3 points) "pas du tout", et 26% (+1 point) "plutôt pas".
Jean-Marc Ayrault au même niveau qu'Edith Cresson
Près de six mois après son arrivée à Matignon, Jean-Marc Ayrault se retrouve donc avec une cote de popularité presque équivalente à celle d'Alain Juppé en 1995 (33%) et d'Edith Cresson en 1992 (30%), deux Premiers ministres dont le bail a été écourté brutalement, souligne Reuters. Il s'agit pour le chef du gouvernement d'une baisse de 6 points par rapport à octobre. Ainsi, 57% des personnes interrogées ne lui font pas confiance aujourd'hui.
Si le duo à la tête de l'exécutif poursuit sa chute, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, est quant à lui la personnalité dont les sondés souhaitent le plus qu'elle joue un rôle important dans l'avenir. En hausse de 2 points à 46% de cote d'avenir, Manuel Valls devance l'UMP François Fillon, stable à 44%, et Nicolas Sarkozy, qui progresse de 3 points à 35%.
Ces nouveaux chiffres s'inscrivent dans une baisse continue de la cote de popularité du chef de l'Etat, relevée par les autres instituts de sondage.
Sondage réalisé les 25 et 26 octobre auprès d'un échantillon de 1 000 personnes, interrogées en face-à-face à leur domicile, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
31 OCTOBRE 2012 - ELECTIONS AMERICAINES, MODE D'EMPLOI
31 OCTOBRE 2012 –
Élections américaines, mode d’emploi
Le 6 novembre, des millions d’électeurs américains sont invités à se rendre aux urnes pour désigner celui qui sera leur président ces quatre prochaines années. Un vote indirect, qui passe par un collège électoral, bien différent du système français au suffrage universel. Europe1.fr vous dit tout sur ce mode de scrutin un peu particulier.
Qui vote pour qui ? 215 millions d’électeurs américains âgés de plus de 18 ans pourront voter le 6 novembre pour élire leur président et leur vice-président. Ils doivent aussi renouveler la Chambre des représentants, ainsi qu’un tiers du Sénat et d’autres scrutins locaux sont organisés le même jour.
Dans l’élection présidentielle, les Américains ne votent pas directement pour les candidats, mais pour des grands électeurs, une fonction honorifique, qui sont chargés de les représenter pour désigner le président. Leur nombre varie en fonction des États, de 3 dans le Delaware à 55 pour la Californie. En tout, il en existe 538 grands électeurs. Pour remporter la course à la Maison-Blanche, un candidat doit donc en obtenir au moins 270.
Comment votent les Américains ? Le vote diffère en fonction des circonscriptions. Les électeurs peuvent voter avec des cartes perforées, des lecteurs de bulletins de vote à scanner optique, ou, encore plus sophistiqué, des machines à voter et des écrans tactiles. Depuis plusieurs années, la tendance est au vote anticipé, dont les modalités varient, là encore, en fonction des circonscriptions. En 2012, les observateurs estiment à 35% la proportion d’électeurs qui devraient avoir déjà voté avant le 6 novembre. Barack Obama lui-même a donné l’exemple, en votant par anticipation à Chicago fin octobre.
Comment sont décomptés les votes ? C’est l’une des bizarreries de ce système : un président peut être élu même s’il n’a pas remporté le plus grand nombre de voix. Dans chaque État, c’est en effet le ticket arrivé en tête qui remporte tous les grands électeurs de cet État. En 2000, George W. Bush avait obtenu 537 voix de plus que son rival démocrate Al Gore en Floride, soit 48,9% contre 48,8% des voix. George W. Bush avait alors remporté l'ensemble des grands électeurs de cet État très important, gagnant ainsi sa place à la Maison-Blanche. Pourtant, au niveau national, Al Gore avait obtenu 500.000 voix d'avance sur lui.
L’enjeu est-il le même partout ? Les États n’ont pas tous le même poids dans l’élection, d’abord parce qu’ils n’ont pas tous le même nombre de grands électeurs, mais aussi parce que certains votent toujours pour le même camp. La Californie et ses 55 grands électeurs sont ainsi acquis à la cause démocrate, tandis que le Texas, doté de 38 grands électeurs, penche plutôt du côté républicain. En revanche, plusieurs États, baptisés "swing states", sont encore indécis et votent différemment d'un scrutin à l'autre. Les électeurs y sont donc particulièrement choyés, comme c’est le cas cette année en Floride, dans l’Ohio et en Virginie, des États-clés qui peuvent faire basculer l’élection.
Quel est le calendrier ? Selon le "Presidential election day act" de 1845, l’élection est fixée au premier mardi qui suit le premier lundi de novembre. Soit, pour 2012, le 6 novembre. Mais une fois cette date passée et le résultat connu, il faudra patienter jusqu’au 17 décembre prochain, date de la réunion du collège électoral au cours de laquelle les grands électeurs éliront officiellement le président et son vice-président. Ces derniers n’entreront en fonction que le 20 janvier 2013.
SONDAGES
Le 29 Octobre, Obama devance de trois points Romney à neuf jours du scrutin selon un sondage Ipsos/Reuters publié dimanche. Le président sortant est crédité de 49% des intentions de vote, contre 46% pour son rival républicain, montrent les résultats de ce sondage quotidien dont la marge d'erreur est toutefois de 4 points de pourcentage.
Les Européens donnent Obama gagnant, Il écraserait son concurrent avec 75 % des voix, contre seulement 8 % à Mitt Romney. En France et en Allemagne, le score du président sortant frôle les 90 %. Et malgré une chute de 12 points entre 2009 et 2012, la cote du président américain reste à un niveau exceptionnellement élevé : 71 % des Européens approuvent la façon dont il gère les affaires du monde.
En revanche, les républicains semblent grands favoris pour remporter la majorité des postes de gouverneurs mis aux voix le même jour.
Sur les onze Etats qui doivent désigner un nouveau gouverneur, huit mandats sont actuellement détenus par des démocrates mais certains pourraient basculer dans le camp conservateur. A l'heure actuelle, les républicains occupent 29 postes de gouverneur et, d'après les sondages, le Grand Old Party pourrait décrocher au total 30 à 33 postes de gouverneur, une force politique que ne reflète pas aujourd'hui le Congrès. Dans les années 1990, les républicains détenaient 22 postes de gouverneur sur les 50 que comptent les Etats-Unis.
29 OCTOBRE 2012 - LE CONGE PATERNITE DESORMAIS AUSSI AUX HOMOS
29 OCTOBRE 2012 -
Le «congé paternité»
s'applique désormais aux couples homos
Désormais, le congé de «paternité» sera aussi appelé congé «d'accueil à l'enfant» et sera ouvert à la personne vivant en couple avec la mère. Un texte que vient de voter l'Assemblée nationale.
Dans les textes de loi, le «congé paternité» n'est dorénavant plus uniquement réservé au père biologique d'un enfant. Vendredi, l'Assemblée nationale a voté la transformation du congé de «paternité» en «congé de paternité et d'accueil à l'enfant» afin d'ouvrir ce type de congé au partenaire du parent, y compris dans le cadre d'un couple homosexuel.
Indépendamment du lien de filiation
L'actuel congé de paternité, d'une durée de onze jours (ou de 18 jours en cas de naissances multiples), continuera de bénéficier au père mais sera également ouvert à la personne vivant maritalement avec la mère (conjoint, partenaire ayant conclu un PACS, concubin), indépendamment de son lien de filiation avec l'enfant qui vient de naitre, aux termes d'un amendement du gouvernement au budget de la Sécurité sociale. «Le congé de paternité et d'accueil de l'enfant ne sera accordé qu'à un seul adulte: quand la mère attestera vivre maritalement avec une personne autre que le père de l'enfant, seule cette personne en bénéficiera», peut-on lire sur l'exposé des motifs du texte.
L'amendement a été présenté par le gouvernement après des discussions avec les députés socialistes, et suite à une proposition de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée. Il répond à une préconisation de l'ancienne Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations), qui avait demandé de substituer à la notion de «congé de paternité», fondée exclusivement sur le lien de filiation, celle de «congé d'accueil à l'enfant ouvert au partenaire du parent». Cette préconisation, formulée en 2007, résultait de la saisine d'un couple de femmes liées par un Pacs.
Hervé Mariton s'insurge
Hier, le député UMP de la Drôme Hervé Mariton voit en ce texte un «mauvais coup du gouvernement»: l'adoption «subreptice» de cet amendement du gouvernement «est une atteinte à la liberté et à la dignité du débat sur le mariage homosexuel et l'homoparentalité», estime-t-il. «Le Parlement n'a pas encore voté pour le mariage homosexuel et l'homoparentalité et on nous impose déjà l'extension du congé de paternité: c'est absolument incohérent, gravement irrespectueux du débat et des droits du Parlement, insultant à l'égard de ceux qui considèrent que cet enjeu de société mérite mieux.»
Il y a quelques jours, on apprenait que l’ex-footballeuse professionnelle et meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de France Marinette Pichon avait pu bénéficier d’un congé paternité. Ce droit lui avait été accordé par son employeur, le conseil général de l'Essonne. Ce n'était alors que la deuxième fois en France qu'une collectivité accordait ce droit à une lesbienne, après la décision du conseil général PS de Seine-et-Marne début octobre.
29 OCTOBRE 2012 - LES OPPOSANTS AU MARIAGE HOMO MILITENT
29 OCTOBRE 2012 –
Les opposants au « mariage pour tous »
veulent se faire entendre
Des psychanalystes, des politiques, des syndicalistes commencent à exprimer leurs réserves sur le projet gouvernemental d’ouvrir le mariage aux personnes homosexuelles.
Ils estiment que le temps pris pour débattre de cette question aidera les Français à mieux prendre conscience des enjeux du texte.
Alors que l’association « Alliance Vita » appelle à manifester aujourd’hui contre l’ouverture du mariage aux personnes homosexuelles dans 75 villes de France (lire encadré) , la parole des opposants au projet gouvernemental se fait entendre de plus en plus fort.
Union ou mariage ?
Le président du MoDem, François Bayrou, a même estimé dimanche que le débat sur le mariage pour tous était en train de devenir « explosif ». Il a revendiqué une « solution de sagesse », qu’il avait d’ailleurs défendue pendant la campagne présidentielle. Au cours de l’émission « Tous politiques » sur France Inter, l’ancien député centriste a proposé de réserver le mot « mariage » aux personnes de sexe différent et d’ouvrir une « union » conférant les mêmes droits que le mariage aux personnes homosexuelles.
« Cette position intermédiaire, relève le moraliste Xavier Lacroix, distingue mariage et union civile. Mais elle ne change absolument rien à la principale préoccupation, celle concernant l’ouverture de l’adoption. »
Ce genre de prise de position est néanmoins « le signe que le débat commence à s’installer et s’impose à ceux qui voulaient passer en force », poursuit Xavier Lacroix. Comme lui, beaucoup voient dans le décalage du calendrier gouvernemental sur le « mariage pour tous » une occasion de faire valoir leurs positions (lire La Croix d’hier).
Une volonté d’écoute gouvernementale
« La reculade du gouvernement est la preuve d’une prise de conscience », analyse Hugues Foucault, maire de Bretagne (Indre) et membre du bureau politique du Parti chrétien-démocrate (PCD). En visite dimanche à Rome pour la canonisation du P. Jacques Berthieu, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a manifesté une volonté d’écouter les opposants au texte. « Un débat aura lieu. Toutes les voix politiques, philosophiques, religieuses se feront entendre », a-t-il promis.
Comme le note la psychanalyste Sophie Marinopoulos, ce débat se déplace peu à peu du mariage à la filiation. Pour cette clinicienne, ce qui pose problème, c’est « la manière dont le respect de la filiation s’inscrit dans la différence des sexes ». Selon elle, « la période de l’attaque personnelle », qui « revient à traiter toute personne critique d’homophobe ou de réac », est passée et les arguments des uns et des autres commencent à trouver un écho.
Son confrère Pierre Lévy-Soussan fait le même constat. « Plus on en parlera et plus les Français prendront conscience des bouleversements introduits par cette réforme en matière de filiation », explique ce pédopsychiatre, spécialiste de l’adoption.
Une baisse des avis favorables
Les derniers sondages semblent leur donner raison. Une enquête menée par l’institut LH2 pour Le Nouvel Observateur , publiée la semaine dernière, montre que 58 % des Français sont favorables au mariage homosexuel et 48 % à l’adoption. Une baisse, comparée à de précédentes enquêtes : en août, 65 % des Français approuvaient l’ouverture du mariage aux personnes homosexuelles, selon un sondage Ifop.
La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a pour sa part rendu, jeudi dernier, un avis défavorable sur le projet de loi. L’instance a dénoncé « une remise en cause de la famille et de la société française ». « Nous avons eu un débat en profondeur et une prise de conscience des enjeux de ce texte », explique le président de cette instance, Jean-Louis Deroussen. Ont notamment été évoquées les conséquences financières d’un tel changement, notamment sur les congés de paternité ou sur les pensions de réversion, ainsi que les conséquences de la possible disparition des mots de « père » et « mère » dans le livret de famille.
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« Manifester n’est pas un tabou », selon l’épiscopat
L’Assemblée plénière des évêques, du 3 au 8 novembre, sera l’occasion de faire entendre leur opposition au projet de loi sur le « mariage pour tous ». Mgr Bernard Podvin, porte-parole de l’épiscopat, a ainsi noté hier que le discours inaugural du cardinal André Vingt-Trois « devrait avoir une tonalité politique forte ». Les évêques pourraient envisager des actions concrètes de mobilisation contre le projet, y compris la participation à des manifestations : « Manifester n’est pas un tabou », a-t-il dit. Jusqu’ici, la Conférence des évêques s’est gardée de prendre position par rapport aux manifestations organisées contre le projet.
29 OCTOBRE 2012 - IL EST GAY ET IL EST CONTRE LE MARIAGE HOMO
29 OCTOBRE 2012 –
Il est homosexuel et contre le mariage gay
Homosexuel, Xavier Bongibault est en total désaccord avec les membres de sa communauté demandant le mariage et la possibilité d’adopter.
Homosexuel, Xavier Bongibault est opposé à l’ouverture du mariage et de l’adoption aux personnes du même sexe.
Qu’est-ce qui vous dérange dans le projet de loi de Mme Taubira qui sera présenté en conseil des ministres le 31 octobre prochain ?
"J’ai eu la chance d’avoir des parents, un père, une mère. C’est une chose à laquelle tous les enfants ont le droit. Contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, le contrat de mariage n’est pas un contrat d’amour ni un contrat que l’on peut ouvrir au nom de l’égalité, c’est un contrat de construction d’une famille. Or, une famille c’est une mère, un père et éventuellement des enfants."
Ce sont pour ces raisons que vous avez décidé de créer, en juillet dernier, l’association "Plus gay sans mariage" ?
"Nous souhaitons faire entendre la voix des personnes homosexuelles qui sont contre l’ouverture du mariage et de l’adoption aux personnes de même sexe. Ce projet de loi veut modifier en profondeur la société dans une logique qui se veut progressiste mais qui est en fait libertaire. Et ceci sans qu’aucun débat sur cette question n’ait lieu."
Comment a réagi la communauté homosexuelle à votre initiative ? "
Des homosexuels opposés mais aussi favorables à ce projet me disent que j’ai raison de défendre mes convictions. Mais, j’ai, également reçu des menaces."
De quel type ?
"Dernièrement, dans le cadre d’une interview pour Le Figaro Magazine, nous avions rendez-vous dans un bar du Marais avec Frigide Barjot et Laurence Tcheng, une militante socialiste qui s’oppose, elle aussi, à ce projet. Nous avons été contraints de quitter les lieux sous la menace d’Act up. Pour eux, quand on s’oppose au mariage homosexuel c’est que l’on est forcément homophobe."
C’est quand même paradoxal dans votre cas… "
Je les dérange car je suis homosexuel et athée. Ils auraient tellement aimé que je sois catholique et hétérosexuel et ainsi pouvoir ringardiser mon combat."
Pensez-vous qu’une majorité d’homosexuels souhaite pouvoir se marier et avoir des enfants ?
"C’est le combat d’un lobby. Ce n’est pas une revendication majoritaire au sein de la communauté homosexuelle. Quant aux autres, une partie est pour, l’autre est contre. Mais on entend uniquement ceux qui sont favorables à ce projet car ils empêchent les autres de parler avec des méthodes parfois violentes."
Un enfant élevé par un couple homosexuel ne peut-il être aussi heureux que dans une famille hétérosexuelle ?
"L’enfant peut avoir ce sentiment mais il y a des dommages collatéraux psychologiques dont il n’a pas conscience. Une étude très sérieuse réalisée par le sociologue américain, Mark Regnerus, montre que la grande majorité des enfants élevés dans des familles homoparentales ont de gros troubles psychologiques."
”Comment comptez-vous faire pour qu’une loi ne soit pas votée ?
"Nous ne sommes pas résignés. Nous allons nous battre aux côtés d’autres associations et collectifs. Nous allons organiser une manifestation et nous n’écartons pas l’idée de mettre en place des happenings."
Et si cela ne suffit pas…
"S’il faut refaire 1984 et des manifestations comme celles pour la défense de l’école libre, nous le ferons. Cela ne nous fait pas peur."
28 OCTOBRE 2012 - BILAN DU CONGRES PS A TOULOUSE
28 OCTOBRE 2012
CONGRES PS – TOULOUSE 26 AU 28 OCTOBRE 2012
LA SYNTHESE
Le vote des motions a eu lieu le 11 Octobre 2012
5 Motions Sont en lice, elles ont été par la suite présentées au Congrès de Toulouse
Motion 1 : « Mobiliser les Français pour réussir le changement » - Harlem Desir
Motion 2 – « Question de principes » - Juliette Méadel
Un Congrès pour changer. De l’audace et des actes
Motion 3 – « Maintenant la gauche » - Emmanuel Maurel
La gauche dispose des moyens nécessaires pour redresser et transformer durablement notre pays.
Motion 4 : « Oser plus loin, plus vite » - Stephane Hessel
Pour un autre modèle de développement économique, social et écologique
Motion 5 : « Toulouse, mon congrès » - Constance Blanchard
Nos conditions, propositions, réflexions pour réussir 2012-2017… et au-delà
Jeunesse – Audace – Démocratie – Horizontalité - Education – République – Europe
Résultats Officiels : Le jeudi 11 octobre 2012
Les adhérents du Parti socialiste votent sur les motions. Le résultat de ce vote détermine à la proportionnelle la représentation de chacune des motions au congrès et parmi 204 membres du conseil national. Les résultats sont calculés par fédération départementale, chaque fédération étant représentée au congrès par un nombre de délégués proportionnel à ses effectifs.
Résultats officiels |
|||||
Motions |
Titre |
Premier-e signataire |
Résultat |
||
# |
% |
||||
1 |
Mobiliser les Français pour réussir le changement |
Harlem Désir |
58 135 |
67,87 |
|
3 |
Maintenant la gauche |
Emmanuel Maurel |
11 283 |
13,28 |
|
4 |
Oser. Plus loin. Plus vite |
Stéphane Hessel |
10 005 |
11,78 |
|
2 |
Question de principes |
Juliette Méadel |
4 361 |
5,13 |
|
5 |
Toulouse, mon congrès |
Constance Blanchard |
1 154 |
1,36 |
|
Nombre Inscrits : 173.486 – Votants : 87.898 (50,67%) – Abstentions : 85.588 (49,33%) |
Election du premier Secrétaire PS – 18 Octobre 2012
L'élection du première secrétaire, selon la réforme statutaire, est couplée avec le vote sur les motions seuls les premiers signataires des deux motions arrivées en tête peuvent concourir. qui a lieu par un vote des adhérents une semaine après le vote sur les motions
Emmanuel Maurel ayant confirmé sa candidature face à Harlem Désir, les adhérents du Parti socialiste votent le jeudi 18 octobre 2012 pour élire le premier secrétaire.
Résultats |
|
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Candidat |
Motion |
Résultat % |
|
||
Harlem Désir |
1 |
72,52 |
|||
Emmanuel Maurel |
3 |
27,45 |
|||
Les Points Forts du Congres au 28 Octobre 2012
Les délégués se réunissent du 26 au 28 octobre 2012 à Toulouse.
Le slogan du congrès est "Tous ensemble. Réussir le changement".
Le congrès adopte une charte éthique pour le Parti socialiste et désigne les membres du conseil national.
- Martine Aubry ayant annoncé sa volonté de quitter son poste de première secrétaire à l'issue de ce congrès, se pose la question du choix de son successeur. Elle est donc redevenue une militante comme les autres, mais l'ex-première secrétaire reste très appréciée des militants socialistes, qui lui ont offert une standing ovation lors de son discours d'adieu, samedi. Elle entend continuer à peser sur le parti dans une position de "vieux sage", dont les contours ne sont pas encore définis.
- Harlem Désir ayant pris officiellement ses fonctions de premier secrétaire, se retrouve écartelé entre une gauche du PS à l'offensive et un nécessaire soutien à l'action du gouvernement. Le nouveau patron du parti souhaite intégrer les représentants de la gauche du PS dans la direction du parti, comme Emmanuel Maurel, bien que la motion 3 ait refusé l'accord de synthèse politique qui lui était proposé. Mais en tant que premier signataire de la motion ultra-majoritaire initiée par Jean-Marc Ayrault, il se doit d'inscrire le PS dans un soutien sans faille vis-à-vis du gouvernement.
- Jean-Marc Ayrault défend sa méthode. Le premier ministre, critiqué par une droite qui l'accuse d'amateurisme, "assume" et "revendique" son modèle de gouvernance, basé sur la concertation. Sans parvenir pour autant à effacer les doutes qui subsistent sur les intentions du gouvernement sur plusieurs dossiers sensibles, comme la compétitivité, le droit de vote des étrangers ou la régulation bancaire.
Réactions lors du Congrès
Désir, "militant parmi les militants"
"Mon parcours, c'est celui d'un enfant de la banlieue qui s'est battu pour l'égalité et la fraternité entre les enfants de notre pays", explique Désir, qui se décrit comme "un militant parmi les miltants". "Nous sommes tous porteurs d'un idéal auquel tant de générations, tant d'homme et femmes ont consacré leurs vie, dans la longue chaîne du progrès".
28/10 à 12:32 La gauche du PS, "pas là pour faire exister la différence"
L'absence de synthèse politique est une ombre au tableau pour Harlem Désir dans ce Congrès, la gauche du PS ne souhaite pas afficher une différence qui pourrait être interprétée comme de l'indiscipline.
28/10 à 12:28 "Nous nous battrons pour le droit de vote des étrangers"
"Oui, nous ouvrirons le mariage et l'adoption pour tous les couples (...) Oui, nous nous battrons pour le droit de vote des étrangers aux élections locales (...) Oui, nous ferons la loi sur le non-cumul des mandats". Autant d'engagements pris par François Hollande chers aux militants socialistes, mais sur lesquels le gouvernement temporise. "La gauche doit être vraiment la gauche, assumer les réformes et ne rien céder sur les valeurs. Parfois nous échouerons, mais nous n'avons pas le droit de ne pas essayer !", assure Désir.
28/10 à 12:21 "Je serai un premier secrétaire féministe"
Le nouveau patron du PS s'engage à ce que la prochaine direction du parti soit totalement paritaire. Il propose également de "supprimer le financement public aux partis qui ne respectent pas la parité". "Martine (Aubry, ndlr) l'a dit : nous n'aurons de repos que lorsque l'égalité sera enfin réalisée !"
28/10 à 12:17 Désir fustige la "droite UMP-FN"
"La droite allume des querelles absurdes pour jeter les Français les uns contre les autres, ou les jeter contre les étrangers. Ca suffit la droite UMP-FN !", assure-t-il, faisant valoir son statut d'ancier militant antiraciste. "Où sont les républicains de droite ? Pourquoi se taisent-ils ?", s'interroge-t-il, dénonçant une «droite forte qui a un faible pour le Front national».
28/10 à 12:08 "Notre premier objectif, c'est l'emploi"
"Notre objectif premier, c'est l'emploi, l'emploi, l'emploi !", lance Harlem Désir à la tribune. Et de "dire sa solidarité" aux salariés de Sanofi, de PSA, de Sanofi, de Technicolor, de Thomson et "tant d'autres trahis par la droite et ses mensonges, aujourd'hui avoués par François Fillon lui-même". "Je crois au pouvoir du politique sur l'économie", assure le nouveau premier secrétaire.
28/10 à 11:58 Désir défend Jean-Marc Ayrault
"Jean-Marc, la droite t'attaque parce que tu es un honnête homme, un vrai militant qui a la justice chevillée au corps et un grand premier ministre. Eh bien nous, c'est pour toutes ces raisons que nous te soutenons", assure Harlem Désir, qui défend le rythme des réformes choisi par le gouvernement. "Nous avons la responsabilité de dire que le changement, contrairement à ce que d'autres ont voulu faire croire, cela ne va pas à la vitesse d'un SMS, cela ne se fait pas d'un coup de menton !", explique-t-il.
28/10 à 11:54 Désir attaque "la droite revancharde"
Harlem Désir s'en prend à une "droite revancharde, qui essaye d'abîmer nos grandes réformes par de petites polémiques". Il fait siffler les militants, en évoquant le yacht de Bolloré, les «Auvergnats» de Brice Hortefeux, le rôle de Ziad Takkieddine. "M. Copé, M. Fillon est peut être en train de lui voler son pain au chocolat, mais ce n'est pas une raison pour empoisonner la France en jouant avec les peurs, les amalgames et les préjugés. De courir se réfugier dans les jupes de Mme Le Pen", lance-t-il, sous des applaudissements nourris.
28/10 à 11:48 Désir "fier de ce qui a été accompli"
"C'est sous le signe du socialisme du réel au service des Français que je veux placer notre action", assure Harlem Désir au début de son discours. "Le PS est fier de ce qui a été accompli en six mois : la retraite à 60 ans, les 150.000 emplois d'avenir, la revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire, une nouvelle justice fiscale, un budget de combat, la réduction du train de vie de l'Etat, la prise en charge gratuite de l'IVG pour les jeunes filles... La liste est longue et va s'allonger dans les semaines qui viennent. Nous nous battrons pour l'application des 60 engagements du Président, même s'il nous faut convaincre contre une droite qui ment, encore et toujours."
28/10 à 11:38 La motion 2 se déchire
Ambiance glaciale au sein de la motion 2, initiée par Gaëtan Gorce et Juliette Méadel. Alors que les délégués votaient ce matin sur la liste des représentants du conseil national, le Parlement du parti, les proches du sénateur de la Nièvre accusent la première signataire de la motion de "putsch". "Cette nuit, Juliette Méadel a déposé une liste de nos représentants aux instances nationales qui ne correspondait absolument pas à la liste présentée hier soir au vote de l'assemblée générale de la motion", écrivent-ils dans un communiqué. "Elle a ajouté des noms d'amis proches, des membres de sa famille. Cette liste n'est pas légitime", comment Hicham, délégué fédéral de la Nièvre. Selon lui, Gaëtan Gorce a souhaiter se retirer de la liste car "il ne peut pas cautionner une démarche qui va à l'encontre de nos principes".
28/10 à 10:45 Compétitivité : Martine Aubry répond à l'ultimatum des patrons
"Qu'ils s'occupent de la compétitivité chez eux (...) s'ils veulent que l'on redresse la France ensemble" a lancé la maire de Lille, passablement agacée par les "donneurs de leçons".
28/10 à 10:38 Une charte éthique pour le PS
Alain Bergounioux, secrétaire national à l'éducation, présente la charte éthique du PS, qu'il a eu la charge de rédiger avec la maire de Reims Adeline Hazan. Le parti s'était déjà doté d'un texte lors des primaires de 2011, interdisant aux candidats de se dénigrer les uns les autres. Désormais, un texte qui s'applique aux militants et aux dirigeants est annexé aux nouveaux statuts du parti. Le dernier paragraphe du texte précise que "les élus ou dirigeants du parti, nationaux ou locaux, condamnés pour des délits relatifs à leurs responsabilités ou contraires aux valeurs et principe du parti pourront être suspendus en cas de condamnation en première instance et exclus en cas de condamnation définitive".
Harlem Désir est-il concerné ? Soupçonné d'avoir bénéficié d'un emploi fictif de 1986 à 1987, alors qu'il dirigeait SOS Racisme, il a été condamné dix ans plus tard, en décembre 1998, à dix-huit mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende (4.573 euros). Il était accusé d'avoir perçu illégalement au cours de cette période 202.560 francs (30.880 euros) de salaires, de l'Association régionale pour la formation et l'éducation des migrants (Arfem), basée à Lille.
28/10 à 10:20 "On doit lui laisser sa chance"
Qu'attendre du discours d'Harlem Désir ? "Qu'il donne le cap, comme l'a d'ailleurs fait Martine Aubry, hier. Sauf que désormais, c'est lui le patron", commente Julien, membre du MJS. "On doit lui laisser sa chance, on ne sait pas vraiment de quoi il est capable", explique pour sa part Georges, venu de la Creuse. D'autres militants, issus de l'aile gauche du parti sont beaucoup plus critiques, et n'hésitent pas à parler d'un premier secrétaire "fantoche", installé par un François Hollande qui cherche à garder la main sur la parti. "Son discours ? Ca sera le même qu'Ayrault hier", prédit Miguel, qui a voté pour la motion d'Emmanuel Maurel.
27/10 à 19:38 Aubry suscite la nostalgie des militants
Ministre de la culture, premier ministre ou ministère dédié, les militants n'envisagent pas un avenir du PS sans Martine Aubry qui a galvanisé les congressistes de Toulouse par un discours enflammé.
27/10 à 19:23 Montebourg, les fans et les marinières
C'est l'un des rares ministres à déambuler librement dans les couloirs du congrès, et à prendre le temps de répondre aux sollicitations des militants. Elles sont d'ailleurs nombreuses : Arnaud Montebourg, l'homme aux 16% de voix de la primaire de 2011, a son petit fan-club. Une poignée de main par ci, une bise par là, et beaucoup de photos. D'ailleurs, lorsque le ministre du Redressement productif tombe nez-à-nez avec deux jeunes militants habillés en marinière, il n'hésite pas une seconde : "Allez, on prend une photo". "Je l'avais avant la Une du Parisien magazine", tient à préciser la jeune fille. Mais Montebourg semble avoir relancé la mode... "J'en ai acheté une avant-hier", confie Marianne, une militante venue de Paris. De quoi doper les ventes d'Armor Lux.
27/10 à 18:00 Ayrault et "le nouveau modèle français"
Le premier ministre a structuré son discours autour d'une anaphore. Comme François Hollande avec son célèbre "moi, président", le premier ministre commence toutes ses tirades par "le nouveau modèle français, c'est...". Et de décliner les différentes mesures à mettre en oeuvre : une nouvelle organisation territoriale, un nouveau système fiscal "qui impose le capital au même niveau que le travail", le mariage pour tous... Mais Jean-Marc Ayrault est surtout applaudi lorsqu'il évoque le non-cumul des mandats, revendication de longue date des militants socialistes. Avant de conclure : "Ce combat pour le nouveau modèle français, je le mène chaque jour, j'y mets toute ma force, tout mon coeur, toute mon énergie. Je le fais pour le peuple de France, je le fais pour la France".
27/10 à 17:50 "Le dossier de la compétitivité ne sera pas refermé"
Alors que la réduction du coût du travail via une baisse des cotisations fait débat entre les différentes sensibilités du PS, Jean-Marc Ayrault confirme que "le dossier de la compétitivité, de la performance de nos entreprises, est ouvert et que ce dossier ne sera pas refermé". L'occasion de répondre à la droite, qui l'accuse de vouloir enterrer les solutions proposées par Louis Gallois dans son rapport sur le sujet. "Notre ambition, c'est de donner de l'air aux entreprises qui n'ont plus de marge, qui n'investissent plus, et qui, si nous ne faisons rien, licencieront demain", assure le premier ministre.
27/10 à 17:35 Ayrault dénonce le "cynisme" de la droite
Entré sur scène, Jean-Marc Ayrault incombe la responsabilité de la crise à la droite. "Nous avons un devoir de vérité (...) Notre situation n'a cessé de se dégrader depuis 10 ans. Nous avons franchi ce cap des 3 millions de chômeurs, hérité d'une dette abyssale. Les Français veulent que les efforts qu'ils savent nécessaires soient justes et qu'on ne porte pas atteinte au coeur du pacte social. C'est fort de nos valeurs de gauche que nous affrontons la situation et que nous réussirons". Et de dénoncer le "cynisme" d'une "vieille droite bourgeoise dont le pays ne veut plus".
27/10 à 17:21 Ayrault, tout pour la photo
Peut-être avait-il fait une entrée trop discrète... Présent dans la salle plénière lors du discours de Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault est sorti du parc des expositions de Toulouse pour y rentrer à nouveau en compagnie de Harlem Désir. Le service de presse avait informé les photographes et cameramen de l'heure de l'arrivée du premier ministre et du premier secrétaire, pour que cette "belle image" d'unité entre le parti et le gouvernement se retrouve dans tous les médias. Une belle opération de communication.
27/10 à 16:24 Malek Boutih : "Harlem Désir joue son va-tout"
Selon Malek Boutih, le nouveau premier secrétaire du PS n'a pas avantage à imposer un "consensus mou". La réputation de "langue de bois" d' Harlem Désir ne doit pas occulter le fait qu'il joue son va-tout politique, et que personne "ne lui gardera de place au chaud" s'il déçoit.
27/10 à 16:24 Maurel en aiguillon de gauche du PS
Le porteur de la motion 3, nouvelle figure de la gauche du PS, a marqué les esprits dans un discours très offensif réclamant le "vrai changement". "Nous n'avons rien oublié de notre mission: la redistribution des richesses, la lutte contre les inégalités", a-t-il lancé à la tribune. "Osons répondre en socialistes" au débat sur le coût du travail. "Je suis triste quand j'entends un socialiste parler de charge sociale. Il faut dire cotisation ! Soyons vigilants sur les mots, sur les symboles. Un ministre aux universités d'été du Medef, c'est bien, dix, était-ce vraiment nécessaire ? Quand j'entends le nouveau responsable de la BPI - Jean Pierre Jouyet, ndlr - qu'il va s'occuper du 'canard boiteux' Florange, je dis : "Nous sommes aux côtés du 'canard boiteux', des Français qui luttent pour gagner 1200 euros par mois"." "Je ne veux pas d'un parti trublion, mais je ne veux pas non plus d'un parti godillot", a-t-il conclu.
27/10 à 16:02 Standing ovation pour Martine Aubry
La maire de Lille quitte la scène sous un tonnerre d'applaudissements. En bas de la tribune, elle prend quelques secondes pour savourer son moment de gloire et se faire photographier par la presse.
27/10 à 15:53 Aubry veut aller vite sur le droit de vote des étrangers
"Sur le droit de vote des étrangers, je serais d'une grande tristesse si nous n'arrivions pas à l'appliquer en 2014", assure l'ex-première secrétaire du PS, alors que le gouvernement cherche à temporiser sur cette question sensible. "La tolérance, on en a encore plus besoin en période de crise, plutôt que le repli sur soi".
Sur la compétitivité, Martine Aubry exclut clairement un relèvement de la CSG ou de la TVA, comme semble le conseiller le rapport Gallois commandé par le gouvernement : "Une hausse de la CSG ou de la TVA, ce n'est pas un choc pour la compétitivité, c'est un choc pour le pouvoir d'achat", assure-t-elle, proposant la mise en place d'une taxation écologiste pour financer la baisse des cotisations.
27/10 à 14:46 Fortes attentes des militants PS sur le droit de vote des étrangers
27/10 à 13:47 Moscovici se confie à la presse
Après son discours à la tribune, et avant d'aller déjeuner, Pierre Moscovici a fait un petit détour par la salle de presse pour un point improvisé. Comme beaucoup de ministres, le patron de Bercy choisit de rappeler le bilan hérité des années Sarkozy. «Nous sommes aux responsabilités dans une situation extrêmement difficile. Jamais la gauche n'était arrivée au pouvoir dans une France aussi fragile. Ces millions de chômeurs, ce ne sont pas les nôtres. Les déficits excessifs, tout ça, c'est la droite. Rappeler cela, c'est dire la vérité. Ce n'est pas faire de l'antisarkozysme primaire», assure le ministre de l'Economie, qui explique que le gouvernement n'est pas responsable «des situations» mais «des solutions». Sur la prise de parole de Jean-Marc Ayrault, prévue à 17h30, le ministre évoque un discours attendu pour lui et pour nous».
27/10 à 12:29 Manuel Valls vivement applaudi
C'est incontestablement le moment fort de la matinée. Après un discours sécuritaire, Manuel Valls a été longuement applaudi par les délégués et les militants socialistes. Dans les tribunes de la salle plénière, beaucoup sont conquis. "C'est quand même un type formidable", sourit Yves, militant venu de Bourges. "Peut-être le meilleur ministre que la France ait connue". "Ce que défend Valls, c'est une politique visant à accueillir dans un Etat qui lutte durement contre les insécurités. Ce disours a évolué au PS. En 2002, nous n'avions pas perçu les difficultés des Français liées à la sécurité. Ce discours aurait choqué", explique Vincent Tison, adjoint au maire de Joué-les-Tours.
D'autres sont plus sceptiques. "Ce n'est pas le discours qui m'enchante le plus", confie Mehdi, du MJS. "On a besoin de lui, mais il devrait être plus a l'écoute des aspirations de la société". Et de
citer l'exemple la piste des récepissés contre les contrôles au faciès, un temps défendue par le ministre de l'Intérieur, et finalement abandonnée.
Valls : "Je suis fier d'être ministre de Jean-Marc Ayrault"
A la tribune, Manuel Valls a tenu les mêmes propos que ceux qu'il avait eus fin août lors des Universités d'été du PS de la Rochelle. "Nous ne pouvons pas accepter qu'un autre ordre, qu'un ordre des mafias, qu'un ordre religieux, s'impose par rapport à l'ordre républicain", a martelé le ministre de l'Intérieur, applaudi à tout rompre dans la salle. "L'autorité, la sécurité, ne sont pas de droite car ils ont échoué sur le sujet", a-t-il ajouté. "Nous avons une réponse contre la loi du plus fort, qu'elle soit celle des capitalistes ou des caïds : la République".
Alors que le premier ministre est très critiqué par l'opposition, Valls a également indiqué : "Je suis fier d'être ministre de Jean-Marc Ayrault", ajoutant que celui-ci est "disponible et à l'écoute", qu'"il coordonne et met en oeuvre les engagements" de François Hollande.
27/10 à 12:01 Pour la gauche du PS "unité n'est pas unanimité"
27/10 à 11:53 Le coup de force de la gauche du PS
Si toutes les motions qui se sont ralliées à Harlem Désir après le premier vote du 11 octobre se sont mis d'accord sur un projet de synthèse politique, la motion 3 portée par Emmanuel Maurel, forte de son score plus important que prévu, a choisi de ne pas y participer. «Ce n'est pas la peine de faire une synthèse politique bidon», juge Marie-Noëlle Lienemann, figure de l'aile gauche du parti. «Il y a des sujets sur lesquels il y a des désaccords profonds».
Sur l'Europe, par exemple : la sénatrice, qui s'est opposée au traité budgétaire, juge que «l'approfondissement de la crise va imposer une réorientation de l'Union». Après le débat sur le TSCG, l'aile gauche du parti prépare déjà son prochain combat contre «les licenciements boursiers».
Si la synthèse idéologique n'aura pas lieu, une union organisationnelle est cependant possible, en cohérence avec le souhait d'Harlem Désir d'associer toutes les sensibilités à la prochaine direction. «Nous sommes disponibles», répond Marie-Noëlle Lienemann.
26/10 à 19:58 Les désirs d'avenir de Royal laissent les militants PS circonspects
26/10 à 19:38 Gaëtan Gorce satisfait des négociations
A l'heure où toutes les motions se réunissent dans des petites espaces attenants à la salle plénière, le sénateur de la Nièvre, porteur avec Juliette Méadel de la motion 2, a le sourire. "On a franchi lors du vote des militants la barre fatidique des 5%, qui nous ouvre la voie à une représentation politique" au sein du conseil national du PS. Avec son score, de 5,2%, la motion devrait décrocher une dizaine de sièges.
Lors des négociations qui se sont déroulées mercredi soir, rue de Solférino, en vue d'une synthèse, Gaëtan Gorce assure avoir réussi à imposer ses vues. "Sur les 12 amendements que nous souhaitions inclure dans le projet de synthèse, 10 ont été reconnus". Parmi eux, la prise en compte d'un "agenda de la rénovation", qui prévoit une "parlementarisation du conseil national" et une "meilleure représentation des militants" dans le processus de décision du parti.
Mais à quoi sert ce congrès, si tout a été négocié à l'avance ? "C'est justement ce que l'on combat, il faut changer cette façon de faire, répond le sénateur. Mais je crois que la nouvelle direction du parti a tiré les leçons de ce qui a été fait en cooptant le premier secrétaire..."
26/10 à 18:31 Aubry contre-attaque face aux critiques de l'UMP
Elle était sortie du champ médiatique depuis son départ précipité de la rue de Solférino, laissant derrière elle une équipe intérimaire désorientée et peu réactive face aux attaques de la droite. A son arrivée, dans l'après-midi, à Toulouse, Martine Aubry a sonné le rappel contre l'UMP, qui accuse le gouvernement d'amateurisme. «Mr Fillon ? Mr Copé ? Ils ont cassé la France et maintenant, ils s'opposent pour savoir qui sera le plus à droite». Et de s'en prendre directement à l'ancien premier ministre : «Il ferait mieux de se taire, car il n'a pas fait son travail». L'a-t-elle menée à bien, elle, son action de patronne du PS ? «Le travail a été fait. Harlem Désir va le poursuivre, je lui fais confiance», assure la maire de Lille. Et de dévoiler quelques lignes de son discours d'adieu aux militants, prévu demain : «Je leur dirai : 'Merci et soyez fiers de ce que nous sommes'».
26/10 à 17:33 Le come-back de Ségolène
Elle n'avait pas parlé devant les socialistes depuis la campagne présidentielle. Ce vendredi, à Toulouse, Ségolène Royal a opéré son grand retour sur la scène socialiste. Invitée à la tribune en tant que vice-présidente de l'Internationale socialiste, elle a beaucoup parlé d'Europe. «Il faut redonner à la France les moyens de peser pour une autre Europe, au service des peuples», a-t-elle déclaré, recommandant à ses camarades socialistes de s'inspirer de François Mitterrand. «Inspirons nous de sa conscience vive. Ses mises en garde sont plus actuelles que jamais. Il connaissait la dimension tragique de l'Histoire». Dans son discours, Ségolène Royal n'a pas résisté à évoquer ses idées-phares, développées lors de la campagne de 2007, comme la démocratie participative, ou la régulation bancaire. «Nous devons remettre la finance au service de l'économie, faire en sorte que les banques cessent de dicter leur loi». Elle milite également pour la mise en place d'une agence de notation publique et d'une taxe sur les transactions financières, destinée à financer les politiques éducatives.
26/10 à 17:11 Bartolone : «Tous les gouvernements ont connu des couacs»
Le président de l'Assemblée nationale, à la différence de certains autres
responsables socialistes, reconnaît que le gouvernement a commis des erreurs. A commencer par la mauvaise gestion de la loi sur le logement social, retoquée mercredi par le conseil constitutionnel. «J'aurais préféré qu'il n'y ait pas ce problème. On a pas été bons sur la forme», confie-t-il. «Tous les gouvernements ont connu des couacs, justifie-t-il. Et une équipe peut toujours s'améliorer». Pour cela, il faut que «chacun sache quelle est sa place et comment on peut jouer collectif», assure «Barto». Quant au PS, absent des écrans radar depuis plusieurs semaines, il estime que «le parti cherche ses marques». «C'est difficile de passer d'un parti d'opposition à un parti de gouvernement», assure-t-il.
26/10 à 17:00 Droit de vote des étrangers, mariage homosexuel : Bertrand Delanoë en appelle au courage politique des socialistes
26/10 à 14:36 La CGT se rappelle au bon souvenir du PS
Ils étaient là dès 11h du matin, trois heures avant le coup d'envoi du congrès. Une centaine de représentants syndicaux d'Air France, Thales et Sanofi, se sont invités au rassemblement socialiste pour faire entendre leurs revendications. «On allait pas manquer ça ! Tous les ministres seront là, il fallait qu'on y soit aussi», lance Pierre, salarié d'un des quatre sites Air France de Toulouse, où 220 suppressions de postes sont annoncées d'ici 2015.
L'occasion pour les syndicalistes de livrer un bilan du premier semestre de la présidence Hollande. «Les socialistes nous ont dupé. Ils savaient pendant la campagne qu'ils n'allaient pas avoir de marge de manoeuvre, mais ils n'ont rien dit, déplore Patrick. Aujourd'hui ils lancent des contrefeux avec le mariage gay et le droit de vote des étrangers pour détrourner l'attention. Nous, en attendant, on risque de disparaître».
Principal sujet de préoccupation, le rapport Gallois sur la compétitvité. «On ne partage pas cette vision sur la nécessaire réduction du coût du travail. Pour nous, le problème, c'est que la plus-value des entreprises n'est plus réinvestie dans l'outil de travail», regrette Vincent Salles, délégué CGT Air France. Une autre manifestation est prévue demain, à 14h, dans le centre ville de Toulouse.
26 OCTOBRE 2012 - FILLON ENVISAGE DE REVENIR SUR LE MARIAGE
26 OCTOBRE 2012 -
François Fillon envisage de «revenir»
sur le mariage pour tous s'il est voté
Jean-François Copé ne célébrera pas de mariages de couples homos, François Fillon envisage même de le ré-interdire s'il est acté: hier sur France 2, les deux UMP ont rivalisé d'hostilité à l'égard de cette loi.
«Je dis tout de suite que ce n'est pas un texte sur lequel je considère qu'il ne faut pas revenir lorsqu'il y aura une alternance.» Si l'on comprend bien cette phrase alambiquée, à double négation, François Fillon explique qu'il envisage de faire interdire à nouveau le mariage des couples homosexuels, une fois que celui-ci serait autorisé en France. «Parce que sur un sujet comme celui-là, on ne peut pas considérer qu'une fois le texte voté, les choses sont acquises», précise-t-il.
«Opposition totale» à la loi
C'est la première fois qu'un leader de l'UMP anticipe à haute voix cette possibilité de manœuvre de la part de la droite, dans le cas où elle perdrait la bataille et que le mariage et l'adoption pour tous les couples soient votés l'an prochain. Il a lancé cette attaque hier soir dans Des paroles et des actes, sur France 2, lors du débat avec Jean-François Copé pour savoir qui prendrait la tête de l'UMP.
François Fillon avait juste avant expliqué qu'il «respecterait la loi» sur le mariage des homos si elle était votée, même si ça lui poserait «un certain nombre de vrais problèmes de conscience» – avant de chercher à les faire interdire, donc. Car l'ancien Premier ministre a redit son «opposition totale au mariage homosexuel» et sa demande au chef de l'Etat de «l'arrêt de ce texte». «La vérité, et les Français doivent le savoir, c'est qu'il y a en gestation un texte qui va profondément modifier la question de la filiation. Donc, j'y suis totalement opposé et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher ce texte d'aboutir», menace-t-il.
Pas de mariage pour Copé
Afin de ne pas être en reste, Jean-François Copé a assuré qu'il ne célébrerait pas de mariage de couple homosexuel dans sa mairie de Meaux et qu'il déléguerait la cérémonie à ses adjoints si la loi était adoptée. «Je mettrai tout ce que je peux de convictions pour montrer que cette loi va provoquer de la déstabilisation dans la société», a proclamé l'actuel secrétaire général de l'UMP. Les Français sont en train de réaliser qu'on est en train de modifier le code civil».
A l'issue du débat, Najat Vallaud-Belkacem a réagi sur le refus de Jean-François Copé de célébrer des mariages: «Quelle image est-ce que cela donne?, a demandé la ministre et porte-parole du gouvernement. «C'est pour le moins troublant qu'un responsable politique de ce niveau annonce qu'il ne respectera pas la loi. Quel signal est-ce que cela envoie à tous les Français à qui on demande de respecter la loi quoi qu'ils en pensent? (…) C'est extrêmement grave», a-t-elle commenté.
25 OCTOBRE 2012 - L'HOMOPARENTALITE DANS LES MOEURS D'ENTREPRISES
25 OCTOBRE 2012 -
L'homoparentalité déjà dans les mœurs
d'entreprises et de collectivités
En accordant un «congé paternité» à une lesbienne, le conseil général de l'Essonne a montré que certaines entreprises et collectivités jouaient le jeu de l'égalité des droits au travail. Pourtant, trop d'homos s'abstiennent encore de les réclamer…
Des membres d'HomoSFèRe, l'association LGBT du groupe SFR.
Si elle continue de diviser, l'homoparentalité est déjà rentrée dans les mœurs d'une poignée d'entreprises et de collectivités locales, qui ont décidé d'accorder un congé de naissance et de paternité à leurs salariés homosexuels sans attendre une évolution de la loi.
Une dizaine de grandes entreprises
«Un enfant va naître. Il est normal que les deux adultes qui vont l'élever soient présents pour ses premiers jours. En accordant un congé légalement réservé au père, on répond à une situation concrète, on n'est pas dans l'idéologie», argumente le président PS du conseil général de l'Essonne, Jérôme Guedj, qui a accordé mi-octobre pour la première fois un «congé d'accueil à l'enfant».
Un pragmatisme partagé par une dizaine d'entreprises (SFR, Monoprix, Orange, IBM, Vinci, etc.), les conseils généraux de Seine-et-Marne et de l'Essonne mais aussi par la ville de Lyon. Mi-octobre, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a lui aussi décidé la généralisation du congé de naissance (3 jours) et du congé de paternité (11 jours) à l'ensemble des fonctionnaires de la police nationale.
Non-dits et anonymat
D'autres entreprises restent plus discrètes mais accordent au cas par cas ces deux congés. «Il y a une mouvance qui s'est créée», se félicite Jérôme Beaugé, porte-parole d'Homoboulot, un réseau d'associations de salariés LGBT. «Cela leur permet d'avoir une excellente image et d'envoyer un symbole fort, nécessaire pour faire avancer les choses», dit-il. Pourtant, par peur d'éventuelles répercussions sur leur carrière, nombre de salariés LGBT hésitent à en faire la demande.
«On ne sait pas mesurer l'efficacité de ces mesures. Peut-être y a-t-il encore dans l'entreprise des non-dits, des freins qui font que tout le monde n'ose pas profiter de ces congés malgré la garantie de leur anonymat», avance Armelle Bernard, responsable de la stratégie de l'entreprise Eau de Paris, pionnière en la matière. Un «certain nombre de personnes ne profiteront pas de leurs droits car cela implique de se dévoiler», confirme Catherine Tripon, porte-parole de L'Autre cercle, fédération d'associations LGBT luttant contre les discriminations au travail.
Congé d'accueil à l'enfant
«Pour rétablir une égalité de traitement entre les parents» et «prendre en compte la situation de toutes les familles», Françoise Clergeau, députée PS de Loire-atlantique, porte depuis 2006 un amendement visant à accorder le congé paternité, rebaptisé congé d'accueil à l'enfant, au partenaire d'un parent.
A ce jour, les couples de même sexe ne peuvent bénéficier du congé de paternité mais sont reconnus pour certaines prestations sociales comme le congé parental. Cet amendement qui doit être examiné en fin de semaine lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), a cette fois de bonnes chances d'être voté.
Un acte d'amour
«Si on ne légalise pas, cela ne changera rien. Les couples de même sexe continueront à s'aimer et à vouloir des enfants; c'est une réalité», affirme l'ex-internationale de football féminin, Marinette Pichon, dont la compagne attend un garçon pour fin novembre. Alors que le gouvernement s'apprête à ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels, l'homoparentalité reste difficile à quantifier mais les associations parlent de 200 à 300.000 enfants concernés.
En obtenant son congé accordé par le conseil général de l'Essonne, Marinette, 37 ans - qui sans être «militante» n'a jamais caché son homosexualité - s'est sentie «reconnue dans ses droits». «Certes, ce n'est pas la normalité mais ce n'est pas anormal non plus. Avoir une famille quand on est homosexuel est un véritable acte d'amour», assure Marinette, espérant que «l'exécutif ira au bout de sa démarche».
25 OCTOBRE 2012 - 129 PARLEMENTAIRES UNI CONTRE L'HOMOPARENTALITE
25 OCTOBRE 2012 -
Ces députés et sénateurs qui ont signé
«l'Entente» contre l'homoparentalité
Aujourd'hui nous possedons une liste des 129 premiers parlementaires UMP et centristes qui ont signé ce texte, clairement destiné à faire blocage à tout projet d'égalité des droits pour les homos.
L'opposition au mariage pour tous attaque sur tous les fronts. Des actions de terrain bien sûr avec celle, démultipliée, de l'association Vita de Christine Boutin mardi, tandis que les ultra-radicaux de Civitas s'apprêtent à se rassembler en novembre. Les partisans de Christine Boutin ne comptent d'ailleurs pas arrêter là leur action.
Quant aux parlementaires, ils ont republié cette semaine la fameuse «Entente parlementaire pour la Famille», sous-titrée «Manifeste pour la défense du droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de pouvoir s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère» lors de sa première sortie, en 2006, sous l'impulsion du député Jean-Marc Nesme. Le même avait tenté de rassembler à nouveau les troupes anti-égalité des droits en 2009, sans parvenir à publier une nouvelle liste de noms. Puis a été battu lors des dernières élections législatives.
Une grande manif bientôt
C'est donc à l'initiative d'autres parlementaires que cette pétition, sans valeur légale mais qui permet à l'opposition de se compter avant l'ouverture des débats, ressurgit. Les 129 signataires (Libération aujourd'hui en compte 3 de plus, sans donner de noms) ont écrit au gouvernement pour demander l'«ajournement» du projet et une commission spéciale à l'Assemblée pour examiner ce texte – ils n'ont pas encore obtenu de réponse.
«On voit que ce texte pose des problèmes», a lancé hier Xavier Breton (UMP) au cours d'une conférence de presse à l'Assemblée aux côtés d'autres députés de cette Entente, comme Philippe Gosselin ou Marc Le Fur. M. Breton a aussi évoqué l'idée d'une «grande manifestation nationale» qui pourrait avoir lieu «en début d'année» prochaine.
«Enjeu de civilisation»
Il faut «informer largement l'opinion publique sur le fond et sur les conséquences de ce projet sur l'ensemble de la société», a plaidé Jean-Frédéric Poisson. «C'est un enjeu de civilisation, nous exigeons un débat public», a affirmé pour sa part le député UMP de la Drôme, Hervé Mariton. Le centriste Charles de Courson (UDI) a fait état «du problème de la filiation». «Nous sommes nombreux dans notre Entente à penser que ce qui est prioritaire, ce sont les droits des enfants et pas le droit à l'enfant», a-t-il dit.
Nicolas Dhuicq, «seul médecin psychiatre» de l'Assemblée, a mis en avant «les difficultés de construction chez les enfants» du fait de l'homoparentalité. «Je redoute à terme, c'est à peine de la science-fiction, qu'il aura deux humanités, une humanité qui sera issue du ventre d'une femme et une qui sera totalement artificielle», a-t-il expliqué.
Voici les 129 premiers parlementaires ayant signé «l'entente parlementaire» (cette liste sera mise à jour):
Bernard ACCOYER (UMP) ancien Président de l’Assemblée nationale député de la Haute-Savoie,
Julien AUBERT (UMP) député du Vaucluse,
Olivier AUDIBERT-TROIN (UMP) député du Var,
Gérard BAILLY (UMP) sénateur du Jura,
Patrick BALKANY (UMP) député des Hauts de Seine,
Jean-Pierre BARBIER (UMP) député de l’Isère,
Philippe BAS (UMP) ancien ministre sénateur de la Manche,
Michel BECOT (UMP) sénateur des Deux-Sèvres,
Véronique BESSE (non inscrite) députée de la Vendée,
Joël BILLARD (UMP) sénateur d’Eure-et-Loir,
Jean BIZET (UMP) sénateur de la Manche,
Etienne BLANC (UMP) député de l’Ain,
Gilles BOURDOULEIX (UDI) député du Maine-et-Loire,
Xavier BRETON (UMP) député de l’Ain,
Jean-Noël CARDOUX (UMP) sénateur du Loiret,
Gérard CESAR (UMP) sénateur de la Gironde,
Jean-Pierre CHAUVEAU (UMP) sénateur de la Sarthe,
Guillaume CHEVROLLIER (UMP) député de la Mayenne,
Dino CINIERI (UMP) député de la Loire,
Philippe COCHET (UMP) député du Rhône,
Raymond COUDERC (UMP) sénateur de l’Hérault,
Charles de COURSON (UDI) député de la Marne,
Jean-Michel COUVE (UMP) député du Var,
Marie-Christine DALLOZ (UMP) députée du Jura,
Gérald DARMANIN (UMP) député du Nord,
Philippe DARNICHE (non affilié) sénateur de la Vendée,
Isabelle DEBRE (UMP) sénatrice des Hauts de Seine,
Jean-Pierre DECOOL (apparenté UMP) député du Nord,
Yves DETRAIGNE (Alliance centriste) sénateur de la Marne,
Nicolas DHUICQ (UMP) député de l’Aube,
Dominique DORD (UMP) député de la Savoie,
Virginie DUBY-MULLER (UMP) députée de la Haute-Savoie,
Marie-Annick DUCHÊNE (UMP) sénatrice des Yvelines,
Daniel FASQUELLE (UMP) député du Pas-de-Calais,
Yves FOULON (UMP) député de la Gironde,
Bernard FOURNIER (UMP) sénateur de la Loire,
Jean-Paul FOURNIER (UMP) sénateur du Gard,
Jean-Christophe FROMANTIN (UDI) député des Hauts-de-Seine,
Yves FROMION (UMP) député du Cher,
Annie GENEVARD (UMP) députée du Doubs,
Bernard GERARD (UMP) député du Nord,
Alain GEST (UMP) député de la Somme,
Franck GILARD (UMP) député de l’Eure,
Bruno GILLES (UMP) sénateur des Bouches du Rhône,
Charles-Ange GINESY (UMP) député des Alpes-Maritimes,
Claude GOASGUEN (UMP) ancien ministre député de Paris,
Jean-Pierre GORGES (UMP) député de l’Eure-et-Loir,
Philippe GOSSELIN (UMP) député de la Manche,
Philippe GOUJON (UMP) député de Paris,
Anne GROMMERCH (UMP) députée de la Moselle,
Arlette GROSSKOST (UMP) députée du Haut-Rhin,
Jean-Jacques GUILLET (UMP) député des Hauts-de-Seine,
Michel HEINRICH (UMP) député des Vosges,
Pierre HERISSON (UMP) sénateur de la Haute-Savoie
Francis HILLMEYER (UDI) député du Haut-Rhin,
Guénhaël HUET (UMP) député de la Manche,
Christiane HUMMEL (UMP) sénatrice du Var,
Benoît HURE (UMP) sénateur des Ardennes,
Patrick LABAUNE (UMP) député de la Drôme,
Valérie LACROUTE (UMP) députée de la Seine-et-Marne,
Marc LAFFINEUR (UMP) ancien ministre député du Maine-et-Loire,
Jacques LAMBLIN (UMP) député de la Meurthe-et-Moselle,
Laure de LA RAUDIERE (UMP) députée d’Eure-et-Loire
Guillaume LARRIVE (UMP) député de l’Yonne,
Charles de LA VERPILLIERE (UMP) député de l’Ain,
Alain LEBOEUF (UMP) député de la Vendée,
Isabelle LE CALLENNEC (UMP) députée de l’Ille-et-Vilaine,
Marc LE FUR (UMP) député des Côtes d’Armor,
Dominique de LEGGE (UMP) sénateur de l’Ille-et-Vilaine,
Jean-Pierre LELEUX (UMP) sénateur des Alpes Maritimes,
Philippe LEROY (UMP) sénateur de la Moselle,
Céleste LETT (UMP) députée de la Moselle,
Geneviève LEVY (UMP) députée du Var,
Jean-Louis LORRAIN (UMP) sénateur du Haut-Rhin,
Véronique LOUWAGIE (UMP) députée de l’Orne,
Roland du LUART (UMP) sénateur de la Sarthe,
Laurent MARCANGELI (UMP) député de la Corse-du-Sud,
Thierry MARIANI (UMP) ancien ministre député des Français établis hors de France,
Hervé MARITON (UMP) ancien ministre député de la Drôme,
Olivier MARLEIX (UMP) député d’Eure-et-Loir,
Philippe-Armand MARTIN (UMP) député de la Marne,
Patrice MARTIN-LALANDE (UMP) député du Loir-et-Cher,
Alain MARTY (UMP) député de la Moselle,
Jean-Claude MATHIS (UMP) député de l’Aube,
Jean-François MAYET (UMP) sénateur de l'Indre
François de MAZIERES (apparenté UMP) député des Yvelines,
Colette MELOT (UMP) sénatrice de la Seine-et-Marne,
Philippe MEUNIER (UMP) député du Rhône,
Jean-Claude MIGNON (UMP) député de la Seine-et-Marne,
Albéric de MONTGOLFIER (UMP) sénateur d’Eure-et-Loir,
Yannick MOREAU (non inscrit) député de la Vendée,
Jean-Luc MOUDENC (UMP) député de la Haute-Garonne,
Alain MOYNE-BRESSAND (UMP) député de l’Isère,
Jacques MYARD (UMP) député des Yvelines
Dominique NACHURY (UMP) députée du Rhône
Yves NICOLIN (UMP) député de la Loire
Patrick OLLIER (UMP) ancien ministre député des Hauts de Seine
Bernard PERRUT (UMP) député du Rhône
Robert del PICCHIA (UMP) sénateur représentant les Français établis hors de France
Jackie PIERRE (UMP) sénatrice des Vosges
Jean-Frédéric POISSON (UMP) député des Yvelines
Josette PONS (UMP) députée du Var
Christian PONCELET (UMP) ancien Président du Sénat sénateur des Vosges
Didier QUENTIN (UMP) député de la Charente-Maritime
Henri de RAINCOURT (UMP) ancien ministre sénateur de l’Yonne
Frédéric REISS (UMP) député du Bas-Rhin
Bruno RETAILLEAU (apparenté UMP) sénateur de la Vendée
Charles REVET (UMP) sénateur de la Seine-Maritime
François ROCHEBLOINE (UDI) député de la Loire
Jean-Marie SERMIER (UMP) député du Jura
Esther SITTLER (UMP) sénatrice du Bas-Rhin
Thierry SOLERE (apparenté UMP) député des Hauts-de-Seine
Eric STRAUMANN (UMP) député du Haut-Rhin
Jean-Charles TAUGOURDEAU (UMP) député du Maine-et-Loire
Jean-Marie TETART (UMP) député des Yvelines
Michel TERROT (UMP) député du Rhône
Dominique TIAN (UMP) député des Bouches-du-Rhône
André TRILLARD (UMP) sénateur de la Loire Atlantique
Catherine TROENDLE (UMP) sénatrice du Haut-Rhin
Catherine VAUTRIN (UMP) ancienne ministre, députée de la Marne,
Jean-Pierre VIAL (UMP) sénateur de la Savoie,
François-Xavier VILLAIN (UDI) député du Nord,
Philippe VIGIER (apparenté UMP) député d’Eure-et-Loir,
Philippe VITEL (UMP) député du Var,
Michel VOISIN (UMP) député de l’Ain.
25 OCTOBRE 2012 - CHOMAGE EN FRANCE, 17EME HAUSSE DE SUITE
25 OCTOBRE 2012 -
Bond du chômage en septembre,
17e hausse de suite
Le chômage a augmenté pour le 17e mois consécutif en France en septembre 2012, la hausse du nombre de demandeurs d'emploi étant la plus forte depuis avril 2009 dans la catégorie phare et leur nombre atteignant son plus haut niveau depuis mars 1999.
Les travailleurs les plus jeunes et les plus âgés ont une nouvelle fois été les plus touchés et le nombre de chômeurs de longue durée a continué d'augmenter.
L'analyse des entrées à Pôle emploi semble montrer que l'ajustement des effectifs continue à se faire d'abord sur les contrats à durée déterminée et les intérimaires.
Les entrées pour licenciement économique reculent par rapport au mois précédent, ce qui suggère que l'impact des nombreux plans sociaux annoncés ces derniers mois n'est pas encore pris en compte.
En septembre, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (ceux n'ayant exercé aucune activité) a augmenté de 46.900 (+1,6%) en France métropolitaine pour s'établir à 3.057.900, son niveau le plus élevé depuis plus de 13 ans.
Sur un an, la progression en catégorie A est de 10,1%.
"C'est comme un navire lancé à pleine vitesse", a déclaré le ministre du Travail, Michel Sapin, qui prévoit que la hausse du chômage se poursuivra dans les prochains mois.
Il a ajouté sur Canal+ que l'objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici fin 2013 était "raisonnable", revisitant au passage l'engagement de François Hollande d'obtenir cette inversion en un an.
PLUS DE 4,5 MILLIONS EN A, B, C
Michel Sapin rappelle dans un communiqué les mesures prises par le gouvernement comme les "emplois d'avenir" et le "contrat de génération" ainsi que la négociation en cours entre les partenaires sociaux sur une meilleure "sécurisation de l'emploi".
En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de 0,5% en septembre, soit 20.900 personnes de plus, pour atteindre 4.515.500 (+8,3% sur un an).
Avec les départements d'Outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi en catégories A, B et C était de 4.797.200 fin septembre.
Les plus âgés et les plus jeunes ont été les plus touchés.
Le nombre de demandeurs d'emploi âgés de plus de 50 ans a ainsi progressé de 2,3% en catégorie A (+17,5% sur un an) et de 1,4% en A, B, C (+15,4% sur un an).
Le nombre de demandeurs d'emploi âgés de moins de 25 ans a quant à lui augmenté de 2,2% en catégorie A (+10,6% sur un an) et de 0,8% en A, B, C (+8,9% sur un an).
Le nombre des chômeurs de longue durée (inscrits depuis plus d'un an) a progressé de 1,3% en catégories A, B et C (+10,1% sur un an), alors que le nombre de personnes inscrites depuis moins d'un an était stable (+7,1% sur un an).
Les entrées à Pôle emploi pour fins de contrat à durée déterminée ont augmenté de 1,3% sur un mois, les fins de mission d'intérim de 2,8% et les "autres licenciements" de 2,7%. Les entrées pour licenciements économiques ont baissé de 7,6%.
Parallèlement, le nombre d'offres d'emploi collectées par Pôle emploi a baissé de 4,4% en France métropolitaine (-17,0% sur un an), le nombre d'offres d'emplois d'une durée de plus de six mois baissant de façon nettement plus marquée que les offres plus courtes.
24 OCTOBRE 2012 - UN BAISER DE LESBIENNES FAIT LA UNE
24 OCTOBRE 2012 -
«Quand on s’est embrassées,
les anti-mariage nous ont traitées de dégueulasses!»
EXCLUSIF. C'est la photo qui a fait le tour des réseaux sociaux hier: deux jeunes femmes répondaient par un très beau baiser aux rassemblements contre l'ouverture du mariage à tous. TÊTU a retrouvé les deux étudiantes, qui expliquent leur geste.
Le 23 Octobre 2012, l'association Alliance Vita appelait les anti-mariage et adoption pour tous à se rassembler dans 75 villes françaises. A Marseille, face à ce mouvement homophobe, deux jeunes femmes ont eu la plus savoureuse des réactions: elles ont échangé un beau baiser devant une foule médusée. Un moment immortalisé par une superbe photo qui n’en finit plus de circuler sur internet et les réseaux sociaux.
Le Magazine TÊTUE a retrouvé les deux Marseillaises qui nous ont offert cette belle image: Julia, 17 ans (à droite), et Auriane, 19 ans (à gauche), nous racontent comment elles se sont retrouvées dans la manifestation par hasard, comment l’idée du baiser a germé… et comment elles ont eu le culot de passer à l'acte!
TÊTU.com: Ce baiser était-il complètement spontané?
Julia: Oui! D’ailleurs on s’est retrouvées complètement par hasard à la préfecture où étaient les manifestants.
Auriane: En fait leur slogan nous a interpellées, on trouvait ça marrant au début.
Julia: Avec leur «On ne ment pas aux enfants», on a de suite pensé qu’il s’agissait d’un rassemblement bon enfant. On est quand même allé leur demander pourquoi ils étaient là, et là ils nous ont expliqué qu’ils étaient contre le mariage gay et l’adoption, on les a un peu écoutés... Pas très loin d’eux on a rencontré une poignée de contre-manifestants. Ils avaient envie de répondre au rassemblement mais ils ne savaient pas comment…
Auriane: J’ai lancé l’idée à Julia, je lui ai dit «Allez, on se met en plein milieu et on s’embrasse devant tout le monde!». Au début c’était sur le ton de la rigolade.
Julia: Cinq minutes après on y était!
Pendant que vous vous embrassiez, vous aviez conscience de la réaction des manifestants autour de vous?
Julia: Sur la photo, on voit toutes ces femmes en train d’ouvrir la bouche comme si on venait de faire un truc horrible (rires)! Pendant qu’on s’embrassait, elles étaient en train de crier «Vous êtes dégueulasses! Vous êtes pas belles!»
Auriane: Les gens ne s’y attendaient pas du tout. Le baiser a duré une quinzaine de secondes, c’était pas juste un bisou, on a tenu!
Vous êtes hétéros toutes les deux. Quel sens donnez-vous à ce baiser?
Julia: Je pense qu’on n’a pas besoin d’être homo pour les soutenir! C’est un geste de solidarité pure et simple. Je suis pour ce que ces manifestants ne veulent pas. Face à eux on n’était tellement peu… Ça ne servait à rien de leur parler car ils campent sur leur position. Et ça ne servait à rien non plus de crier ni de les insulter au risque qu’ils se braquent.
«Ma mère m'a dit qu'elle était fière de moi!» Quelle était la réaction que vous vouliez provoquer chez eux?
Auriane: Sur le moment on a surtout voulu les faire chier! Même si on n’est pas lesbiennes, une femme avec une femme, on trouve ça complètement banal.
Julia: Personnellement j’avais vraiment envie de les embêter, de les provoquer un peu… Sans pour autant vouloir faire de scandale.
Après votre baiser, que s’est-il passé?
Julia: Les manifestants sont venus nous dire qu’ils essayaient de faire une chorégraphie bien cadrée et ils nous ont demandé de partir… Trois d’entre eux se sont alors donnés la main, ont fait une sorte de barrage et nous ont poussé derrière. Il n’y a pas eu d’altercation ensuite. Simplement un vieux Monsieur qui est venu nous dire qu’on était des fachos!
Vous n’avez jamais eu peur?
Julia: Non parce qu’on n’a vraiment pas pris le temps de réfléchir! Ce n’est qu’après que je me suis dit qu’on avait eu du culot de le faire!
Vous avez essayé de discuter avec les manifestants ou vous n’en aviez pas envie?
Julia: Si, justement, nous on avait envie de discuter avec eux et une dame a bien voulu nous écouter. On a discuté avec elle pendant une bonne demi-heure d’ailleurs. Bon, bien sûr on n’a pas réussi à lui faire comprendre pourquoi on contestait leur manif…
Quelle a été la réaction de vos amis et de vos parents quand ils ont vu la photo?
Auriane: Sur internet, il n’y a que des gens qui nous soutiennent, ça fait super plaisir!
Julia: Mes potes ont été surpris dans le bon sens, ils nous ont félicitées! Ma mère, et c’est un concours de circonstance, je l’ai eu au téléphone trois minutes avant d’embrasser mon amie! Quand je lui ai annoncé ce qu'on voulait faire, elle m’a répondu «Mais t’as pas peur de te faire frapper?». Depuis elle a vu la photo et elle m’a dit que j'allais au bout de mes convictions, que c’était tout à mon honneur et qu’elle était fière de moi!
22 OCTOBRE 2012 - POUR BAYROU LE MARIAGE POUR TOUS "EXPLOSIF"
22 OCTOBRE 2012 -
Pour Bayrou, le sujet du mariage des homos
«devient explosif»
Le leader du MoDem confirme sa ligne pour plus de droits aux homos mais contre le mariage, dans un interview radio. Il dit craindre la violence des débats sur le mariage pour tous.
Le président du MoDem François Bayrou a déclaré dimanche que le sujet du mariage pour tous était en train de devenir explosif, réaffirmant son hostilité à l'emploi dans la loi du mot «mariage» pour les couples de même sexe.
«C'est un sujet qui devient explosif, et il n'est pas bon, dans la période où nous sommes, qu'il y ait de tels déchaînements dans la société française. Et donc, une solution de sagesse me paraît bonne et juste», a affirmé le dirigeant centriste, invité de l'émission «Tous politiques» France Inter/Le Monde/AFP.
«Justice»?
Selon lui, cette solution consisterait à parler, s'agissant de deux personnes de même sexe, d'«union», et non de «mariage». «Une union, c'est bien, parce que ça respecte le droit à la reconnaissance, à un certain nombre d'avantages (…) et, en même temps, il est bien de respecter aussi ceux qui ont sur leurs épaules le poids fertile de la tradition», a affirmé François Bayrou, faisant allusion à une tribune du grand rabbin de France, Gilles Bernheim.
Dire qu'on donne des droits aux couples homosexuels sans appeler cela un mariage, «c'est quelque chose qui rend justice aux deux sensibilités», a résumé l'ex-député béarnais. Il développe cette ligne depuis sa candidature de 2007 à l'élection présidentielle.
22 OCTOBRE 2012 - EXISTRANS RECLAME UN CHANGEMENT ETAT CIVIL
22 OCTOBRE 2012 -
Existrans: des assos unies
pour un changement d'état civil libre et gratuit
Samedi, la 16è édition de l'Existrans a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Paris. Avec un objectif clair: déconnecter l'obtention de nouveaux papiers d’identité de toutes procédures médicales.
La pluie n’a pas arrêté les manifestants de la marche Existrans samedi après-midi à Paris. Environ 1.000 personnes selon les organisateurs - 400 selon la police - ont défilé de la Place de la Bastille à la Place de l’Hôtel de Ville en passant par République. Le mot d’ordre 2012, «Des papiers si je veux quand je veux», était brandi en tête de cortège sur une banderole violette, couleur de la communauté trans.
Libre disposition de son corps
Ali Aguado, l’un des porte-parole du collectif Existrans, explique: «On a choisi ce mot d’ordre en référence au slogan féministe ‘‘Un enfant si je veux quand je veux’’». Un autre débat mais qui, selon lui, rejoint une même revendication: la possibilité de disposer librement de son corps. Un droit dont les personnes trans sont aujourd’hui privées puisque pour obtenir des papiers conformes à leur identité de genre, elles doivent être stérilisées. Des papiers quand je veux, d’accord, mais pourquoi «si je veux»? Ali précise: «On pense que la mention F ou H ne devrait pas être obligatoire sur les papiers d’identité.» Une revendication qui, d’après lui, ne concerne pas que les trans mais l’ensemble de la société puisqu’elle remet en cause la binarité des sexes et ouvre la possibilité à la multiplicité des identités de genre.
«Cette année il y a eu un grand ralliement des associations LGBT, féministes et de lutte contre le sida autour des droits des trans», poursuit Ali. De fait, derrière Outrans, Acceptess-T ou ACHTE, on trouvait également Bi’Cause, SOS homophobie ou AIDES ainsi que des formations politiques et syndicales comme les Verts ou la CGT. Toutes portaient le même combat: l’urgence de pouvoir changer d’état civil gratuitement et sans conditions médicales. Une manifestante commente: «C’est réjouissant de voir que malgré les divergences qu’il y a eu ou qu’il peut encore y avoir dans la communauté trans, on peut se réunir autour d’un objectif commun, c’est un signal fort.»
Et après?
Outre cette revendication fédératrice, les pancartes des associations présentes demandaient pêle-mêle: l’arrêt de la mainmise des psys sur le parcours de changement de sexe, l’abolition de la loi sur le racolage public, la régularisation des personnes trans migrantes ou encore des campagnes nationales de lutte contre la transphobie.
Mais comment faire pression auprès des responsables politiques, étonnamment absents de la manifestation cette année? Ali explique: «Le collectif Existrans n’est pas une association de loi 1901 et ne peut donc pas participer au groupe de travail sur les questions trans de la commission interministérielle de lutte contre les LGBTphobies. Néanmoins, plusieurs associations membres du collectif y portent notre voix. On appelle aujourd’hui le gouvernement à s’inspirer de la loi argentine relative à l’identité de genre.
18 OCTOBRE 2012 - NOUVEAU SONDAGE ADOPTION ET PMA
18 OCTOBRE 2012 -
Les Français sont-ils plus favorables
à la PMA qu'à l'adoption?
Selon un sondage publié par le nouvel observateur, 51% des Français sont favorables à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes, quand seulement 49% sont favorables à l'adoption.
49% des Français favorables à l'adoption par les couples de même sexe, mais 51% favorables à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes: le sondage LH2 publié mardi par le Nouvel Observateur semble aller à l'encontre des projets du gouvernement, qui a décidé d'exclure la PMA de son projet de loi d'ouverture des droits aux couples homos.
Inconscient collectif
Même si elle est minime, voire insignifiante rapportée aux marges d'erreur des sondages, est-il possible d'expliquer une plus grande adhésion à un procédé médicalisé, qui touche directement à la naissance, plutôt qu'à un mode d'accès à la parentalité plus «traditionnel»? Du côté de l'institut de sondage, on avoue ne pas avoir vraiment de réponse. «On était très étonnés du résultat, explique Anne-Laure Gallay, directrice adjointe du département opinion de LH2. On ne saurait expliquer cette différence, si ce n'est peut-être que la PMA concerne uniquement les femmes.»
«Dans l'inconscient collectif, la femme trouve l'épanouissement dans son rôle de mère. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que 8 foyers monoparentaux sur 10 sont des femmes. Il y a peut-être une prise de conscience de la part des femmes d'un combat universaliste» suppute Dominique Boren, co-président de l'Association des Parents Gays et Lesbiens (APGL), qui nuance néanmoins: «Il y a pour le moment une bienveillance sympathique mais je serais étonné que l'opinion reste majoritairement favorable. A partir du moment où on rentre dans le vif du sujet, il y a des décrochages, comme pour l'adoption.»
Ignorance
Un avis partagé par Alexandre Urwicz, directeur adjoint de l'Association des Familles Homoparentales (ADFH), pour qui l'interprétation de ce résultat tient plus d'une ignorance collective: «J'accorde une importance mesurée à ce résultat. La majorité des sondés ne connaît pas la procréation médicalement assistée. C'est un concept assez éloigné du quotidien des gens, alors que l'adoption est acquise comme une réalité parentale. La bonne question à poser, c'était de savoir si tous les couples mariés doivent être égaux en droits, ces droits incluant la PMA et l'adoption, estime-t-il. Là les sondés auraient sans doute été en majorité favorables.»
Jean-Marc Ayrault a rappelé mardi que la PMA ne figurerait pas dans le texte proposé le 31 octobre au gouvernement. Un amendement, proposé par Bruno Le Roux et plusieurs députés PS, doit venir compléter une loi imparfaite pour certains organismes LGBT, et contraire aux engagements pris par le candidat Hollande lors de sa campagne. Pourtanrt pour Dominique Boren ce sondage montre que l'opinion publique est «prête pour tout», et qu'il n'y aurait «aucun souci pour proposer une loi plus large.» De son côté, Alexandre Urwicz se refuse à condamner le gouvernement: « Le jeu statégique de la prudence assure de bâtir un socle mariage/adoption solide et fédérateur, sans mettre en danger le projet de loi. Le gouvernement nous donne des garanties, il faut être en mesure de lui faire confiance.»