Le mariage, elles disent «oui», mais l’envisagent comme une étape et non un aboutissement. En couple depuis 17 ans, mamans d’une petite fille de 8 ans, Soazik et Catherine attendent du gouvernement qu’il aille encore plus loin, pour donner aux nouveaux modèles familiaux toute leur place au sein de la société. Rencontre.
Elles se sont rencontrées, comme beaucoup de couples, dans un dîner entre amis - «un traquenard», sourit Soazik Lefrant, responsable qualité dans une entreprise bordelaise, très vite tombée amoureuse de Catherine Dalm, médecin, de dix ans son aînée.
Un amour enfin officialisé
En décembre dernier, voyant l’évolution législative enfin venir, Catherine a demandé solennellement la main de Soazik à son père. «Et quand nous nous marierons, je prendrai son nom», explique-t-elle, soucieuse de renforcer le lien avec la petite Julie devant la société. «Mais le projet de loi ne va pas assez loin», regrettent les deux femmes, qui attendent dans un avenir proche «une réforme plus radicale qui permettra à tous les couples, homos ou non, mariés ou non, d’accéder à l’adoption et à la procréation médicalement assistée.» Une loi dont profiteront toutes les familles recomposées, si nombreuses aujourd’hui. C’est dans ce but, «au nom de l’égalité», que Soazik et Catherine rejoindront les manifestants demain, à 14h, place de la Comédie.•
Anne Chaput *Le prénom a été modifié
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