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12 FEVRIER 2013 - MARIAGE ADOPTE PAR L'ASSEMBLEE NAT - FRANCE
assoequality
13/02/2013
12 FEVRIER 2013 -
Mariage pour tous: le texte voté à l'Assemblée
avec davantage de «dissidents» que sur le Pacs
Entre les votes contre (notamment du côté des élus ultramarins), les abstentions et les non-votants, 21 voix ont fait défaut à la gauche mardi après-midi lors de la large adoption du texte. A droite, 12 députés ont rompu les rangs.
L’Assemblée nationale a adopté en première lecture, mardi 12 février, le projet de loi sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, par 329 voix pour, 229 contre et 10 abstentions volontaires. Un vote qui a beaucoup mobilisé (568 députés sur les 575 appelés à voter —le Conseil constitutionnel a invalidé deux députés, un UMP et un divers droite, fin janvier— ont participé au scrutin) et qui a révélé des camps un petit peu plus lézardés qu’au moment du vote du Pacs en 1998-1999.
A gauche, 21 députés ont fait défaut, qu'ils aient voté contre, se soient abstenus ou étaient absents. A droite, ils sont 12 à avoir rompu les rangs. En comparaison, en octobre 1998, lors du vote du Pacs en première lecture, il manquait sept voix à la gauche et six à la droite. Revue de détail.
La droite n’a pas fait le plein…
En 1998, seuls une poignée d’élus de droite avaient divergé en votant pour le Pacs (Roselyne Bachelot, avec un discours resté célèbre) ou en s’abstenant (Jean-Louis Borloo, Alain Madelin). Le chiffre est bien plus élevé cette fois-ci.
A l'UMP, Benoist Apparu et Franck Riester, qui avaient publiquement pris parti pour le texte, ont voté pour —tandis que le député Droite populaire des Bouches-du-Rhône Dominique Tian s'est trompé de bouton en votant pour, et a dû rectifier son vote... Cinq élus se sont abstenus volontairement: Nathalie Kosciusko-Morizet (qui avait défendu une «abstention militante et engagée»), Bruno Le Maire (qui s'était dit favorable à l'égalité des droits, mais avec des doutes sur le «projet de société» du gouvernement), Nicole Ameline, Pierre Lellouche et Edouard Philippe, dont les votes dissidents avaient déjà été notés la première semaine.
A l'UDI, Jean-Louis Borloo s'est, comme Dominique Tian, trompé de bouton... mais lui voulait voter pour le texte. Quatre autres députés ont approuvé le projet de loi: Philippe Gomès, Yves Jégo, Sonia Lagarde et Jean-Christophe Lagarde.
... la gauche encore moins
La gauche dans son ensemble (socialistes, communistes, radicaux et écologistes) représente 343 sièges à l'Assemblée, mais n'a exprimé que 322 votes pour. Une vingtaine de voix manquent donc à l'appel alors qu'en 1998-1999, seuls deux élus, le chevènementiste Jacques Desallangre (qui ne siège aujourd’hui plus à l’Assemblée, mais avait fait partie des rares à gauche à s’abstenir sur la proposition de loi en faveur du mariage homosexuel de 2011) et l'ultramarin Alfred-Marie-Jeanne, avaient fait défaut.
Le second nommé a une nouvelle fois voté contre mardi. De nombreux députés ultramarins, qui avaient en masse fait part de leurs réticences sur le texte, ont aussi divergé de la majorité en rejetant le texte, aussi bien au sein du groupe socialiste (Patrick Lebreton et Gabrielle Louis-Carabin) que radical (Ary Chalus et Thierry Robert) ou communiste et apparentés (Bruno Nestor Azérot et Jean-Philippe Nilor). L'élu socialiste de Mayotte Ibrahim Aboubacar s'est abstenu.
On compte aussi des défections du côté des chevènementistes (Jean-Luc Laurent et Marie-Françoise Bechtel, rattachés au groupe PS mais qui disposent de la liberté de vote, se sont abstenus) et d'une poignée d'élus socialistes métropolitains (Bernadette Laclais et Jérôme Lambert, dont l'opposition au texte était connue, ont voté contre, tandis que Jean-Philippe Mallé et Dominique Potier, le tombeur de Nadine Morano, se sont abstenus).
A signaler qu'un seul élu communiste a voté contre le texte, Patrice Carvalho (qui s'était déjà distingué, en 2000, en étant l'un des deux seuls députés de gauche à rejeter la seconde loi sur les 35 heures), et que le groupe EELV est le seul à avoir unanimement voté en faveur du projet de loi, comme s'en est félicité son coprésident François de Rugy.
Les non-inscrits, dont les trois députés d'extrême droite mais aussi le MoDem Jean Lassalle, qui avait fait planer le doute sur son choix, ont tous voté contre.
Sept élus, enfin, étaient absents du vote: Eric Jalton (fils du député guadeloupéen Frédéric Jalton, le seul à gauche à avoir voté contre l'abolition de la peine de mort en 1981) et Hélène Vainqueur-Christophe côté PS, Gérard Charasse chez les radicaux, les Réunionnais Huguette Bello et Gabriel Serville côté communistes et apparentés et l'UMP Marc Francina —sans oublier le président de l'Assemblée Claude Bartolone qui, comme le veut la tradition, n'a pas pris part au vote mais était là pour en annoncer le résultat.
Le texte va désormais être transmis au Sénat, où il devrait être examiné en séance le 02 avril prochain (au lieu du 18 mars initialement prevu). Le président PS de la commission des Lois Jean-Jacques Urvoas a pronostiqué sa promulgation pour début juillet au plus tard.
Le PS salue la victoire de l’égalité pour tous les couples
A peine le texte de loi sur le mariage et l'adoption pour tous les couples adopté en première lecture, que le Parti Socialiste a envoyé un signe fort à tous les partisan-e-s de l'égalité des droits. Une immense banderole a été déployée sur la façade du siège du parti rue de Solférino sur laquelle est écrit: «Bonne Fête à tous ceux qui s'aiment... Vraiment tous!» Une belle façon de célébrer cette avancée historique et une jolie piqûre de rappel, pour tou-te-s celles et ceux qui ont oublié que la Saint-Valentin aura lieu dans deux jours.
Présent lorsque la banderole a été dévoilée, Harlem Désir, le premier Secrétaire du PS a twitté l'événement: «Un grand jour d'égalité pour la France, une immense fierté pour les Socialistes!»
Communique Association Equality - 12 Fevrier 2013
Notre association Equality salue l'assemblee Nationale qui vient de voter à l'instant le texte du mariage pour tous dans son intégralité. POUR : 329, CONTRE : 229. Nous saluons notamment Christiane Taubira qui a magistralement defendu ce projet de loi jusqu'au bout, et nous remercions les deputés qui ont voté pour ce projet de loi, pour l'égalité des droits pour tous. Ce n'est pas encore fini !! Le texte devra affronter le senat a partir du 02 avril (au lieu du 18 mars initialement prevu). Nous esperons que les senateurs ecologistes voteront pour l'egalité et non barrer la route au PS car leurs amendements n'ont pas été entendus la semaine derniere. La promulgation de la loi est prevue pour mai-juin, voir juillet au plus tard, a condition que le senat ne rejette pas le texte, mais nous faisons confiance, l'egalité est en marche, rendez vous le 02 avril.
Discours et Propos juste avant le vote du 12 fevrier
15h27: Bernard Roman rend hommage à Bartolone, Taubira, Bertinotti et aux rapporteurs de la commission de loi. "Cette réforme renforce la famille. C'est un grand pas contre les égoïsmes. C'est l'aboutissement d'un long combat contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Désormais l'homosexualité ne sera plus considérée comme ce qu'elle n'est pas, mais ce qu'elle est: "une sexualité autre, mais normale qui justifie l’égalité juridique". "Et les enfants, t'en fais quoi Roman?", lui crie un député de droite. Bernard Roman est très applaudi par la gauche.
15h27: Devant un hémicycle plein à craquer, Jean-Marc Ayrault parle d'un "grand débat parlementaire dont vous pouvez être fiers". »Le gouvernement est fier de cette réforme", ajoute-t-il. La droite crie "Référendum! Référendum!". Le premier ministre rend hommage à Christiane Taubira pour cette loi et pour la loi qui a reconnu l'esclavage comme crime contre l'humanité en 2001, il salue également le travail de Dominique Bertinotti. Une partie des députés de gauche se lève pour applaudir.
16h06: Franck Riester (UMP): «Je regrette que notre famille politique ait mobilisé autant d'énergie contre ce texte»
16h27: Corinne Narassiguin prend la parole pour le groupe SRC (PS et affiliés).
. @corinnenara remercie @erwannbinet . Des "bravo!" fusent à gauche #DirectAN
16h26: La séance débute.Suivez également le live vidéo de la séance publique.. Chaque intervenant va parler 5 minutes.
— Yagg (@Yagg) 12 février 2013
16h32: Hervé Mariton prend la parole pour le groupe UMP. Il parle de "conséquences mal maîtrisées" du projet de loi: la PMA, la GPA". "Nous parlons d'amour quand vous êtes sur la pente de l'enfant-objet". Huées à gauche.
Mariton : "Nous regardons vers l'avenir", dit l'Ostrogoth regardant le Moyen Âge.
— Maitre Eolas (@Maitre_Eolas) 12 février 2013
"Vous êtes les greffiers d'un monde desséché" #DirectAN #Mariagepourtous
— Hervé Mariton (@HerveMariton) 12 février 2013
16h38: Parole à Jean-Christophe Fromantin, du groupe UDI. "Ce projet n'est pas acceptable car il remet en cause les fondements de la famille".
16h39: Christian Jacob (UMP): «Christiane Taubira a conduit ce débat avec arrogance et mépris»
16h42: Le député annonce que "la majorité" de son groupe votera contre. Certains, comme Yves Jégo, voteront pour.
"2 interprétations différentes du mot égalité" dit Fromantin, celle des couples contre celle des enfants #DirectAN
— Yagg (@Yagg) 12 février 2013
16h43: Parole à Sergio Coronado, du groupe Ecolo. "Ce texte est une évidence." "Ce que nous allons voter va changer la vie d'hommes et de femmes, de milliers de couples". "Merci Madame d'avoir apporté cette pierre à cet édifice qu'est l'égalité", lance-t-il à Christiane Taubira. Le groupe Ecolo votera le texte.
16h48: Parole à Alain Touret pour le groupe RRDP. "Cette loi rend justice aux homosexuels". "D'un côté, le passé, certes respectable, mais qui reste le passé, d'un autre côté l'avenir, porté en particulier pour la jeunesse de France qui croit plus que quiconque aux principes d'égalité et d'humanité". Intervention plus chahutée que celle des autres, notamment, lorsqu'il souligne que c'est la première fois que l'UMP et le FN ont cosigné des amendements. Son groupe votera le texte.
Réactions après le vote du 12 fevrier
17h05: Dominique Bertinotti: «C'est un grand progrès pour l'ensemble de la société française»
18h20: Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois de l'Assemblée Nationale, annonce que le texte reviendrait au Palais Bourbon le 20 mai.
Vote en 1ère lecture fait. Inscription au Sénat début avril. Retour AN 20 mai. Puis CMP. Texte promulgable début juillet. #mariagepourtous
— Jean-Jacques Urvoas (@JJUrvoas) 12 février 2013
19h01: Au cas où certains auraient un doute, Jean-Louis Borloo tient à préciser qu'il a bien voté pour le projet de loi:
Vote électronique parfois défaillant > j'ai confirmé avoir voté POUR. La rectification a été faite en séance. #mariagepourtous jlb
— Jean-Louis BORLOO (@JLBorloo) 12 février 2013
19h05: Benoist Apparu (UMP) : «Il ne faut pas ouvrir la PMA et la GPA aux couples homos»
19h15: Réaction post-vote de Dominique Bertinotti: «C'était très émouvant et très fort»
20h05: Réaction de Franck Riester après le vote: «C'est un signe formidable envoyé à notre société»
20h15: Contrairement à Benoît XVI, Christine Boutin ne renonce pas:
#MariageGay à tous mes amis : le vote à #AN n'est qu'un 1er pas! il reste encore bcp de chemin si vous y croyez on gagnera ! #onlacherien
— Christine Boutin (@christineboutin) 12 février 2013
20h31: Christiane Taubira était l'invitée de David Pujadas sur France 2. Elle est revenue sur les débats à l'Assemblée Nationale, qu'elle a qualifié de "réelle bataille". Mais surtout, elle a pour la première fois pris position sur la PMA, en estimant que c'était une "revendication légitime des couples de femmes".
VOICI LE DETAIL DU SCRUTIN DU 12 FEVRIER 2013
QUI EST POUR, QUI EST CONTRE LE MARIAGE POUR TOUS?
Analyse du scrutin n° 259 Première séance du 12/02/2013
Scrutin public sur l'ensemble du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.
Synthèse du vote
Nombre de votants : 568
Nombre de suffrages exprimés : 558
Majorité absolue : 280
Pour l'adoption : 329
Contre : 229
L'Assemblée nationale a adopté.
Groupe socialiste, républicain et citoyen (295)
Pour: 283
- Patricia Adam
- Sylviane Alaux
- Jean-Pierre Allossery
- Pouria Amirshahi
- François André
- Sylvie Andrieux
- Nathalie Appéré
- Christian Assaf
- Avi Assouly
- Pierre Aylagas
- Alexis Bachelay
- Guillaume Bachelay
- Jean-Paul Bacquet
- Dominique Baert
- Gérard Bapt
- Frédéric Barbier
- Serge Bardy
- Ericka Bareigts
- Christian Bataille
- Marie-Noëlle Battistel
- Laurent Baumel
- Philippe Baumel
- Nicolas Bays
- Catherine Beaubatie
- Jean-Marie Beffara
- Luc Belot
- Karine Berger
- Chantal Berthelot
- Gisèle Biémouret
- Philippe Bies
- Erwann Binet
- Jean-Pierre Blazy
- Yves Blein
- Jean-Luc Bleunven
- Patrick Bloche
- Daniel Boisserie
- Pascale Boistard
- Christophe Borgel
- Florent Boudié
- Marie-Odile Bouillé
- Christophe Bouillon
- Brigitte Bourguignon
- Malek Boutih
- Kheira Bouziane-Laroussi
- Émeric Bréhier
- Jean-Louis Bricout
- Jean-Jacques Bridey
- François Brottes
- Isabelle Bruneau
- Gwenegan Bui
- Sabine Buis
- Jean-Claude Buisine
- Sylviane Bulteau
- Vincent Burroni
- Alain Calmette
- Jean-Christophe Cambadélis
- Colette Capdevielle
- Yann Capet
- Christophe Caresche
- Fanélie Carrey-Conte
- Martine Carrillon-Couvreur
- Christophe Castaner
- Laurent Cathala
- Jean-Yves Caullet
- Nathalie Chabanne
- Guy Chambefort
- Jean-Paul Chanteguet
- Marie-Anne Chapdelaine
- Guy-Michel Chauveau
- Dominique Chauvel
- Pascal Cherki
- Jean-David Ciot
- Alain Claeys
- Jean-Michel Clément
- Marie-Françoise Clergeau
- Philip Cordery
- Valérie Corre
- Jean-Jacques Cottel
- Catherine Coutelle
- Jacques Cresta
- Pascale Crozon
- Seybah Dagoma
- Yves Daniel
- Carlos Da Silva
- Pascal Deguilhem
- Florence Delaunay
- Guy Delcourt
- Carole Delga
- Sébastien Denaja
- Françoise Descamps-Crosnier
- Sophie Dessus
- Jean-Louis Destans
- Michel Destot
- Fanny Dombre-Coste
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- Philippe Doucet
- Jean-Luc Drapeau
- Françoise Dubois
- Jean-Pierre Dufau
- Anne-Lise Dufour-Tonini
- Françoise Dumas
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- Laurence Dumont
- Jean-Louis Dumont
- Jean-Paul Dupré
- Yves Durand
- Philippe Duron
- Olivier Dussopt
- Christian Eckert
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- Martine Faure
- Olivier Faure
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- Jean-Pierre Fougerat
- Hugues Fourage
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- Christian Franqueville
- Jean-Claude Fruteau
- Jean-Louis Gagnaire
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- Hélène Geoffroy
- Jean-Marc Germain
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- Jean Glavany
- Yves Goasdoué
- Daniel Goldberg
- Geneviève Gosselin
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- Jean-Claude Gouget
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- Laurent Grandguillaume
- Estelle Grelier
- Jean Grellier
- Jérôme Guedj
- Edith Gueugneau
- Élisabeth Guigou
- Thérèse Guilbert
- Chantal Guittet
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- Christian Hutin
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- Serge Janquin
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- Martine Lignières-Cassou
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- Jean-Pierre Maggi
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- Martine Martinel
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- Sandrine Mazetier
- Michel Ménard
- Patrick Mennucci
- Kléber Mesquida
- Pierre-Alain Muet
- Corinne Narassiguin
- Philippe Nauche
- Ségolène Neuville
- Nathalie Nieson
- Philippe Noguès
- Maud Olivier
- Monique Orphé
- Michel Pajon
- Luce Pane
- Christian Paul
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- Sébastien Pietrasanta
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- Élisabeth Pochon
- Pascal Popelin
- Émilienne Poumirol
- Michel Pouzol
- Daphna Poznanski-Benhamou
- Patrice Prat
- Joaquim Pueyo
- François Pupponi
- Catherine Quéré
- Valérie Rabault
- Monique Rabin
- Dominique Raimbourg
- Marie Récalde
- Marie-Line Reynaud
- Eduardo Rihan Cypel
- Denys Robiliard
- Alain Rodet
- Marcel Rogemont
- Frédéric Roig
- Barbara Romagnan
- Bernard Roman
- Gwendal Rouillard
- René Rouquet
- Alain Rousset
- Boinali Said
- Béatrice Santais
- Odile Saugues
- Gilbert Sauvan
- Gilles Savary
- Gérard Sebaoun
- Christophe Sirugue
- Julie Sommaruga
- Suzanne Tallard
- Pascal Terrasse
- Gérard Terrier
- Thomas Thévenoud
- Sylvie Tolmont
- Jean-Louis Touraine
- Stéphane Travert
- Catherine Troallic
- Cécile Untermaier
- Jean-Jacques Urvoas
- Daniel Vaillant
- Jacques Valax
- Clotilde Valter
- Michel Vauzelle
- Olivier Véran
- Fabrice Verdier
- Michel Vergnier
- Patrick Vignal
- Jean-Michel Villaumé
- Jean Jacques Vlody
- Paola Zanetti
Contre: 4
- Bernadette Laclais
- Jérôme Lambert
- Patrick Lebreton
- Gabrielle Louis-Carabin
Abstention: 5
- Ibrahim Aboubacar
- Marie-Françoise Bechtel
- Jean-Luc Laurent
- Jean-Philippe Mallé
- Dominique Potier
Non-votant: 1
M. Claude Bartolone (Président de l'Assemblée nationale).
Groupe de l'union pour un mouvement populaire (196)
Pour: 3
- Benoist Apparu
- Franck Riester
- Dominique Tian
Contre: 187
- Damien Abad
- Elie Aboud
- Bernard Accoyer
- Yves Albarello
- Julien Aubert
- Olivier Audibert-Troin
- Patrick Balkany
- Jean-Pierre Barbier
- François Baroin
- Jacques Alain Bénisti
- Sylvain Berrios
- Xavier Bertrand
- Étienne Blanc
- Marcel Bonnot
- Jean-Claude Bouchet
- Valérie Boyer
- Xavier Breton
- Philippe Briand
- Bernard Brochand
- Dominique Bussereau
- Olivier Carré
- Gilles Carrez
- Yves Censi
- Jérôme Chartier
- Luc Chatel
- Gérard Cherpion
- Guillaume Chevrollier
- Alain Chrétien
- Jean-Louis Christ
- Dino Cinieri
- Éric Ciotti
- Philippe Cochet
- Jean-François Copé
- François Cornut-Gentille
- Édouard Courtial
- Jean-Michel Couve
- Marie-Christine Dalloz
- Gérald Darmanin
- Olivier Dassault
- Marc-Philippe Daubresse
- Bernard Debré
- Jean-Pierre Decool
- Bernard Deflesselles
- Lucien Degauchy
- Rémi Delatte
- Patrick Devedjian
- Nicolas Dhuicq
- Sophie Dion
- Jean-Pierre Door
- Dominique Dord
- David Douillet
- Marianne Dubois
- Virginie Duby-Muller
- Christian Estrosi
- Daniel Fasquelle
- Georges Fenech
- François Fillon
- Marie-Louise Fort
- Yves Foulon
- Yves Fromion
- Laurent Furst
- Claude de Ganay
- Sauveur Gandolfi-Scheit
- Hervé Gaymard
- Annie Genevard
- Guy Geoffroy
- Bernard Gérard
- Alain Gest
- Daniel Gibbes
- Franck Gilard
- Georges Ginesta
- Charles-Ange Ginesy
- Jean-Pierre Giran
- Claude Goasguen
- Jean-Pierre Gorges
- Philippe Gosselin
- Philippe Goujon
- Claude Greff
- Anne Grommerch
- Arlette Grosskost
- Serge Grouard
- Henri Guaino
- Françoise Guégot
- Jean-Claude Guibal
- Jean-Jacques Guillet
- Christophe Guilloteau
- Michel Heinrich
- Michel Herbillon
- Antoine Herth
- Patrick Hetzel
- Philippe Houillon
- Guénhaël Huet
- Sébastien Huyghe
- Christian Jacob
- Denis Jacquat
- Christian Kert
- Jacques Kossowski
- Patrick Labaune
- Valérie Lacroute
- Marc Laffineur
- Jacques Lamblin
- Jean-François Lamour
- Laure de La Raudière
- Guillaume Larrivé
- Charles de La Verpillière
- Thierry Lazaro
- Alain Leboeuf
- Isabelle Le Callennec
- Marc Le Fur
- Dominique Le Mèner
- Jean Leonetti
- Pierre Lequiller
- Philippe Le Ray
- Céleste Lett
- Geneviève Levy
- Véronique Louwagie
- Lionnel Luca
- Gilles Lurton
- Alain Marc
- Laurent Marcangeli
- Thierry Mariani
- Hervé Mariton
- Alain Marleix
- Olivier Marleix
- Franck Marlin
- Alain Marsaud
- Philippe Armand Martin
- Patrice Martin-Lalande
- Alain Marty
- Jean-Claude Mathis
- François de Mazières
- Damien Meslot
- Philippe Meunier
- Jean-Claude Mignon
- Pierre Morange
- Pierre Morel-A-L'Huissier
- Jean-Luc Moudenc
- Alain Moyne-Bressand
- Jacques Myard
- Dominique Nachury
- Yves Nicolin
- Patrick Ollier
- Valérie Pécresse
- Jacques Pélissard
- Bernard Perrut
- Michel Piron
- Jean-Frédéric Poisson
- Bérengère Poletti
- Axel Poniatowski
- Josette Pons
- Christophe Priou
- Didier Quentin
- Frédéric Reiss
- Jean-Luc Reitzer
- Bernard Reynès
- Arnaud Robinet
- Camille de Rocca Serra
- Sophie Rohfritsch
- Martial Saddier
- Paul Salen
- François Scellier
- Claudine Schmid
- André Schneider
- Jean-Marie Sermier
- Fernand Siré
- Thierry Solère
- Michel Sordi
- Éric Straumann
- Claude Sturni
- Alain Suguenot
- Michèle Tabarot
- Lionel Tardy
- Jean-Charles Taugourdeau
- Guy Teissier
- Michel Terrot
- Jean-Marie Tetart
- François Vannson
- Catherine Vautrin
- Patrice Verchère
- Jean-Sébastien Vialatte
- Jean-Pierre Vigier
- Philippe Vitel
- Michel Voisin
- Jean-Luc Warsmann
- Laurent Wauquiez
- Éric Woerth
- Marie-Jo Zimmermann
Abstention: 5
- Nicole Ameline
- Nathalie Kosciusko-M
11 FEVRIER 2013 - TWEETS HOMOPHOBES - UNE REUNION A EU LIEU
assoequality
13/02/2013
11 FEVRIER 2013 -
Tweets homophobes: réunion entre le gouvernement,
Twitter et les associations LGBT
C'est en présence de plusieurs associations LGBT, dont l'Inter-LGBT, Contact, SOS homophobie et le Ravad que s'est tenue vendredi 8 février la réunion de Najat Vallaud-Belkacem avec des membres de l'entreprise de micro-blogging Twitter, Alexander Macgillivray, directeur des affaires juridiques et Del Harvey, directrice du département Confiance et sécurité. En décembre dernier, une déferlante de messages homophobes avait envahi la twittosphère avec des hashtags comme #SiMonFilsEstGay ou #TesUnPd. Des associations s'étaient alors adressées à Najat Vallaud-Belkacem pour lui demander de lutter contre ses propos intolérables écrits en tout impunité sur le réseau social.
LES ASSOCIATIONS LGBT COMME INTERLOCUTEURS PRIVILÉGIÉS
Du côté du ministère, cette réunion est un premier pas vers une action concrète du gouvernement, notamment avec les ministères de l'Intérieur, de la Justice et de l’Économie numérique. «Certains points sont à parfaire, mais on est globalement très satisfait», explique à Yagg le conseiller presse du ministère des Droits des femmes, Maxime Ruszniewski-Bryner. «Le but est de faire que les associations deviennent des interlocuteurs privilégiés, notamment dans les signalements de tweets racistes ou homophobes, et pour avertir les utilisateurs-trices de Twitter.» En effet, les associations pourraient désormais être identifiées et avoir un statut particulier leur permettant d'envoyer des messages de rappel à la loi dès lors qu'un message d'incitation à la haine est posté. Ces messages seraient alors prioritaires et resteraient en tête de page. «Najat Vallaud-Belkacem a été très ferme, agir contre la création et la diffusion de ces tweets n'est pas une option pour Twitter, même si les législations américaine et française ne sont pas les mêmes.» Hasard du calendrier, cette réunion avait lieu quasiment simultanément avec l'adoption par le Sénat de la proposition de loi sur l'allongement des délais de prescription concernant les propos homophobes, sexistes et handiphobes.
BILAN EN DEMI-TEINTE POUR LES ASSOCIATIONS
Pour les associations présentes, l'enthousiasme est un peu moins de mise. «On est satisfait de cette première prise de contact mais on est un peu frustrés parce qu'on a l'impression qu'ils se reposent un peu sur nous. On attend de voir si ça va être efficace», a déclaré à l'AFP Mathieu Nocent de l'Inter-LGBT. Elle aussi présente à cette réunion, le présidente d'SOS homophobie Élisabeth Ronzier revient pour Yagg sur les mesures présentées par les représentant-e-s de Twitter. «On est déjà très content que Twitter ait fait la démarche de participer à cette réunion, ça a permis de faire prendre conscience qu'il faut améliorer et rendre plus visible les procédures de signalement qui existe déjà sur Twitter. Il y a vraiment un problème de communication à ce sujet.» Élisabeth Ronzier fait tout de même part de plusieurs déceptions: «Nous n'avons pas eu de réponses au sujet des délais de traitement des signalements. Twitter insiste pour passer derrière mais ça rallonge considérablement le processus.»
44 TWEETS SUPPRIMÉS
Quid de l'identification des auteurs de tweets racistes ou homophobes? «Cela a été évoqué rapidement. En soit, Twitter n'est pas contre, mais ils ne sont pas d'accord avec l'UEJF», explique Élisabeth Ronzier. En effet, l'Union des Étudiants Juifs de France a mené dernièrement une action en justice contre Twitter, pour la mise en place d'un dispositif plus accessible permettant le signalement de tweets discriminants, mais aussi pour l'identification des personnes qui ont créé ces tweets. Fin janvier, la justice s'est finalement prononcée en faveur de l'association étudiante. Si elle désapprouve la méthode, que propose alors l'entreprise? «En réalité, ils savent ce qu'ils ne veulent pas, mais ça reste très flou quand on leur demande ce qu'ils voudraient réellement mettre en place», souligne Élisabeth Ronzier. «On nous a aussi dit qu'une procédure de suppression des tweets existe déjà et qu'en 2012 elle a permis la suppression de… 44 tweets. C'est ridicule, à SOS homophobie nous avons des classeurs entiers de tweets homophobes qu'on se ferait un plaisir de leur amener pour les traiter.» Si cette réunion a permis à Twitter de proposer des actions pour lutter contre les tweets discriminants sur son réseau social, elle a aussi permis de voir quelles améliorations pourraient être apportées aux mesures déjà existantes mais peu visibles, ou manquant cruellement d'efficacité.
08 FEVRIER 2013 - BILAN DES 11 JOURS A L'ASSEMBLEE (MARIAGE)
assoequality
13/02/2013
08 FEVRIER 2013 -
Mariage pour tous : Le bilan des 11 jours de débats
Du 29 Janvier au 08 Fevrier 2013
29 Janvier – Debut du Debat :
Grand moment pour Christiane Taubira ce mardi à l'Assemblée nationale. La garde des Sceaux a prononcé le discours d'introduction au débat du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.
Sourire aux lèvres, poésie dans les mots, Christiane Taubira a affirmé que l'ouverture du mariage aux homosexuels était "un acte d'égalité" et non "un mariage au rabais" :
C'est un acte d'égalité. Il ne s'agit pas d'un mariage au rabais, il ne s'agit pas d'une ruse, pas d'une entourloupe, il s'agit d'un mariage avec toute sa charge symbolique, et toutes ses règles d'ordre public.
Christiane Taubira a conclu son discours par de la poésie. Avec des mots de Léon-Gontran Damas, tirés de Grand comme un besoin de changer d'air :
L'acte que nous avons à accomplir est beau comme une rose dont la tour Eiffel assiégée à l'aube voit s'épanouir enfin les pétales.
Sous le charme, des députés de gauche l'applaudissent longuement. Si les élus socialistes se gardent bien de faire la comparaison, ce moment peut être associé au discours de Robert Badinter, pour l'abolition de la peine de mort, ou à celui de Simone Veil, au moment de la légalisation de l'IVG.
La droite utilise d'ailleurs ces moments de l'histoire pour indiquer que la ministre de la Justice n'est pas, selon eux, à la hauteur :
15h45. Une «vraie avancée» pour Ayrault
Devant les députés, Jean-Marc Ayrault fait le «pari» que «dans quelques années» la droite jugera que le mariage gay constitue une «avancée», comme elle l’estime aujourd’hui pour le Pacte civil de solidarité (Pacs) après avoir bataillé contre sa création il y a quinze ans. S’adressant aux bancs de l’opposition, Jean-Marc Ayrault poursuit : «Combien d’entre vous m’ont dit quelques années après "nous étions contre mais aujourd’hui nous reconnaissons que vous avez eu raison"? Je prends le pari que demain beaucoup d’entre vous viendront me dire: "C’est une avancée, vous aviez eu raison de le faire"» à propos du mariage gay.
16h35. «Pas un mariage au rabais»
La garde des Sceaux Christiane Taubira, première à s'exprimer dans ce débat, retrace l'histoire du mariage et «la laïcisation du Code civil», tandis que les bancs des députés se remplissent petit à petit. La gauche l'applaudit quand la ministre affirme que «l'évolution du mariage porte fortement la marque de la laïcité, de l'égalité et de la liberté». «Il ne s'agit pas d'un mariage au rabais, pas d'une union civile soi-disant aménagée», défend Taubira. «C’est un acte d'égalité. Il ne s’agit pas d’un mariage au rabais, il ne s’agit pas d’une ruse, pas d’une entourloupe, il s’agit d’un mariage avec toute sa charge symbolique, et toutes ses règles d’ordre public». «Contre nature !», entend-on à droite.
La première altercation entre Taubira et la droite éclate. La garde des Sceaux s'adresse à l'opposition : «Vous protestez au nom d'un droit à l'enfant». Et la droite de corriger : «Droit de l'enfant !». La ministre termine son discours sous les applaudissements de la gauche.
17 heures. «On vient de loin»
Christiane Taubira cède sa place à Dominique Bertinotti, la ministre déléguée à la Famille (photo AFP). «Il a fallu attendre 1990 pour que l'OMS retire l'homosexualité des maladies mentales. On vient de loin.» «Dès 1804, lors de l'élaboration du Code civil, Napoléon disait : les lois sont faites pour les mœurs et les mœurs évoluent.» (...) «Oui, nous proposons une vision généreuse de la famille qui inclut et non qui exclut.»
18h30. Guaino monte au créneau
Le député UMP des Yvelines, ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s'est lancé dans un argumentaire contre le projet de loi. «Dans quelle société voulez-vous nous faire vivre?», s'est interrogé Henri Guaino. «Avec ce texte, que vous le vouliez ou non, il ne s'agit pas seulement de prendre position sur une mesure, ou sur une loi. C'est plus qu'un texte, c'est un débat sur les valeurs d'une société. Nous avons à prendre position sur les valeurs d'une civilisation. Ce texte, c'est la négation de la différence des sexes», a-t-il dit, applaudi par l'opposition. «Il s'agirait là de donner le droit d'avoir des enfants à des couples auxquels la loi de la nature ne le permet pas», a-t-il encore assuré, déclenchant des protestations dans l'hémicycle.
«Nous sommes dans un régime parlementaire mais sur des sujets d’une importance exceptionnelle. Le choix du référendum est une obligation politique, intellectuelle et morale», a-t-il ajouté. «C’est une loi qu’on ne peut pas prendre à l’essai», a-t-il lancé, fustigeant «un simulacre» de débat et évoquant une majorité qui «viole les consciences». Il s’agit d’une «décision quasi irréversible, seul le peuple souverain a le droit de la prendre», a-t-il plaidé. «Nous avons à prendre une position sur une politique de civilisation», a-t-il dit. «Allons-nous leur répondre seulement par ces deux mots terribles taisez-vous?», a-t-il dit.
29 Janvier – Noel Mamere contre Henri Guaino
Noël Mamère prend la parole à la tribune de la l'Assemblée nationale, on a presque envie d'applaudir d'avance.
Mardi, lors de l'ouverture des débats sur le projet de loi «mariage pour tous» à l'Assemblée nationale, au lyrisme d'Henri Guaino défendant une motion de renvoi (qui a été rejetée), le député EELV, régulièrement cité en exemple pour avoir célébré le premier mariage entre hommes, à Bègles, en 2004, a opposé une verve implacable:«Nous avons là l'homme qui a fait dire au Président de la République que l'homme noir n'est pas entré dans l'Histoire, et il vient de nous expliquer que les couples homosexuels ne peuvent pas entrer dans l'Histoire», a-t-il déclaré en faisant référence à son passé de conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
«C'est aujourd'hui Monsieur Guaino qui vient nous dire cette chose effrayante pour ceux qui croient à la démocratie parlementaire et à la République. Il nous a dit “la force a la brutalité aveugle de la loi”. Est-ce la brutalité aveugle de la loi qui a permis de sortir de l'esclavage, qui a permis d'abolir la peine de mort, qui a permis de donner leur liberté aux femmes? Monsieur Guaino s'est découvert une vocation d'anarchiste puisqu'il est allé devant les électeurs pour leur demander de les représenter et que maintenant il vient nous expliquer, que ce n'est pas ici que se construit l'État de droit, mais dans la rue. Nous ne voterons pas sa motion de renvoi!»
Si vous ne voyez pas la vidéo, cliquez sur La réponse de Noël Mamère à Henri Guaino sur le mariage pour les couples homosexuels
30 Janvier – Noel Mamere contre Laurent Wauquiez
«C'est dans votre camp que se trouve la peur. Vous êtes en train de défendre une France étriquée, une France frileuse, contre ceux qui aujourd'hui défendent une société ouverte, une société tolérante, une société qui se bat pour l'égalité des droits. Nous sommes aujourd'hui dans la tradition de la gauche, dans la tradition de la gauche et des écologistes qui se sont toujours battus pour que des droits soient acquis à ceux qui n'en avaient pas jusqu'à aujourd'hui.»
Précurseur sur le terrain de l'égalité des droits, Noël Mamère témoignait dans Libération cette semaine sur l'éprouvant mariage de Bègles entre Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier et la tempête médiatique que l'événement avait déclenché. Le député raconte comment il a lutté contre vents et marées, parfois même dans son propre camp politique, pour unir un couple d'hommes, au nom de l'égalité des droits: «Pour la cérémonie, les deux hommes étaient vêtus en blanc et noir. Ce sont des gens modestes, ils voulaient un vrai mariage. Ils rêvaient d’être rich and famous quelques semaines, qui pourrait leur en vouloir? La tension était très forte depuis des semaines, et le jour même, dans la salle, c’était un peu comme dans une compétition sportive: on tient et puis, quand c’est fait, on se relâche. La salle était pleine, il y avait des copains, Christophe Girard, Francine Bavay, Clémentine Autain. Et j’ai craqué. Pleurer, c’était irrépressible, on est humain. Une heure après, j’étais suspendu de mes fonctions.»
30 Janvier - Le référendum rejeté par l’Assemblée nationale
298 voix contre 184. Ce 30 Janvier dans l’apres midi, les députés ont rejeté l’organisation d’un référendum sur le mariage homosexuel. Le vote s’est déroulé dans une ambiance plutôt houleuse, au sein d’une assemblée pleine à craquer. La quasi-totalité des députés de gauche s’est opposée au principe d’une consultation populaire. A droite, le député UMP Franck Riester s’est distingué de son parti en rejetant le référendum. Avant le vote, Laurent Wauquiez est monté à la tribune pour défendre la motion. «Vous ne nous condamnerez pas, par vos brevets de bien-pensance au silence. Vous ne condamnerez pas au silence les députés qui déposent cette motion. Vous ne condamnerez pas au silence les millions de Français qui partagent nos inquiétudes et auxquels nous voulons que par le référendum, la parole leur soit rendue » a lancé l’ancien ministre. Sous les sifflets de la majorité, il a martelé : « Vous avez peur du peuple, vous avez peur du verdict des Français, vous préférez la facilité du passage en force brutale à la concertation indispensable [...] de tous les Français. »
30 Janvier - La circulaire sur la GPA au cœur des débats
Le 30 Janvier, la circulaire émise par le ministère de la Justice sur les enfants nés de mères porteuses était également au cœur des débats. En séance, l’UMP a accusé la majorité de reconnaître indirectement la gestation pour autrui. « Cette circulaire prise en catimini est une provocation inacceptable », s’est énervé le président de l’UMP, Jean-François Copé, évoquant ensuite le risque que les mères deviennent des « esclaves modernes ». « L'hypocrisie du gouvernement éclate au grand jour », a également ragé le député UMP Hervé Mariton. Dans la circulaire dévoilée mercredi, Christiane Taubira exige que les tribunaux arrêtent de refuser la naturalisation des enfants nés à l’étranger par gestation pour autrui (GPA).
Sur RTL, le président de l'Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone (PS), a soutenu cette circulaire. Selon lui, les enfants issus d’une GPA sont actuellement des «fantômes de la République». Récusant toute «hypocrisie» du gouvernement dans la publication de cette circulaire, dévoilée hier alors que débutait le débat parlementaire sur le mariage pour tous, Claude Bartolone a dit «assumer» ce déroulé «parce que nous parlons d'hommes, de femmes et d'enfants, non pas en devenir, mais qui sont parmi nous». «Je ne crois pas du tout à un plan de communication, bon ou mauvais, sur une question comme celle-là, a-t-il affirmé. Nous avons un problème humain et social à régler, la circulaire (de Christiane Taubira envoyée vendredi aux tribunaux, ndlr) tombe au moment où elle tombe».
La GPA n'est pas la PMA
Interrogé sur une légalisation éventuelle de la GPA, le président de l'Assemblée nationale n’a néanmoins nullement oublié de rappeler qu'il s’y opposait fermement: «Tout à fait et d'une manière absolue», «comme la majorité et l'ensemble de l'hémicycle quasiment» au nom du refus de la «marchandisation des corps». Quant à la procréation médicalement assistée (PMA), c'est un sujet «totalement différent». Le projet de loi en discussion est «un texte d'égalité: ce qui est interdit pour les couples hétérosexuels doit être interdit pour les couples homosexuels», à savoir la GPA, mais pour la PMA, autorisée aux couples hétérosexuels, «on élargit le droit et nous l'accordons aux couples homosexuels».
Hervé Mariton: «J'exige le renvoi du débat sur le mariage pour tous.» Sur cette question de la circulaire sur la GPA, Claude Bartolone a immédiatement été défendu par Aurélie Filippetti et Alain Vidalies. La première, ministre de la Culture et interviewée sur Radio Classique, a assuré que la circulaire de la Chancellerie «n'est pas une légalisation de la GPA à venir, c'est simplement une régularisation pour 40 cas d'enfants qui aujourd'hui se trouvent dans une situation administrative absolument kafkaïenne!» «Ces enfants, ils existent, ils vivent, ils sont en France aujourd'hui», a-t-elle poursuivi. La ministre de la Justice Christiane Taubira «a protégé, a reconnu le droit de ces enfants à avoir simplement la citoyenneté française».
Le second, Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, a lui expliqué sur France Inter que pour lui, loin d'une maladresse, la publication de cette circulaire peut être lue «dans l'autre sens»: «forcément ce débat (sur la GPA) va venir dans les quinze jours qui arrivent, répondre à ces questions pratiques et dire ‘‘on a réglé ça parce qu'il fallait le régler’’, ça renforce encore notre détermination sur le fond: on est contre la GPA», a-t-il insisté. «La position du gouvernement est claire et nette. Le gouvernement, le président de la République sont opposés à la gestation pour autrui. (...) Elle ne sera autorisée ni dans ce texte ni dans aucun autre».
La Chancellerie a elle aussi, ce matin dans un communiqué, démenti toute «reconnaissance de la gestation pour autrui».
«Circulaire qui légalise de fait une pratique interdite»
Ces déclarations n’ont pas empêché la droite de s’insurger durant toute la matinée. D’abord par la voix du président des députés UMP, Christian Jacob , qui a écrit ce matin à François Hollande pour demander le retrait de la circulaire, qui rend selon lui «impossible» la poursuite du débat sur le mariage pour tous. «Avez-vous été informé de la publication de cette circulaire qui légalise de fait une pratique interdite en France?», demande Christian Jacob dans cette lettre au président de la République.
Le député UMP Jean Leonetti, ex-rapporteur de la loi de révision bioéthique, ou encore le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, ont également fermement dénoncé cette circulaire de la Chancellerie. Deux députés UMP, Guillaume Larrivé et Daniel Fasquelle, élus de l'Yonne et du Pas-de-Calais, ont de leur côté annoncé qu'ils allaient saisir le Conseil d'Etat à ce propos via «un recours pour excès de pouvoir». Ils jugent cette circulaire «scandaleuse» et «convaincus» qu'elle «est aujourd'hui totalement illégale et contraire à l'ordre public». L’UMP Hervé Mariton a carrément «exigé le renvoi du débat» sur le mariage pour tous.
01 fevrier - Rejet des propositions sur l'"alliance civile"
Au troisième jour du débat sur le projet de loi sur le "mariage pour tous", les députés ont rejeté, vendredi 1er février, les amendements UMP et centristes proposant une "alliance civile" pour les couples homosexuels plutôt que le mariage proposé par le gouvernement.
Dans un hémicycle très rempli, avec le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, au perchoir, veillant au bon déroulement des débats, les députés de l'opposition, tant les centristes de l'UDI que les UMP, ont présenté l'"alliance civile" comme solution de "rassemblement".
A l'origine de la proposition d'alliance civile, Daniel Fasquelle, député UMP du Nord, a dit : "Il y a deux voies, une alliance civile qui va renforcer les droits des enfants et sinon il y a la voie que vous choisissez qui est une mauvaise solution." "Nous avons la possibilité de rassembler les Français", a renchéri Catherine Vautrin (UMP). Nathalie Kosciusko-Morizet a aussi défendu le principe de l'alliance civile.
Les deux ministres Christiane Taubira et Dominique Bertinotti se sont opposées aux amendements, comme en commission. "C'est une façon de dire aux couples homosexuels : 'Nous allons vous recevoir mais à l'étage non noble de nos mairies républicaines'", a lancé Mme Bertinotti, ministre déléguée à la famille.
Le député écologiste Sergio Coronado a qualifié la proposition de "subterfuge pour s'opposer au mariage homosexuel". Olivier Dussopt (PS) a jugé "cocasse" de voir l'opposition "défendre le pacs" et vouloir "l'améliorer". Le rapporteur PS du projet de loi, Erwann Binet, a déploré que "le grand absent" de cette solution présentée par l'opposition soit "l'enfant et la famille".
02 Fevrier - Adoption de l’article 1er de la loi
Le 2 février dernier, les députés ont adopté en première lecture l’article 1er du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.
Cet article modifie le Code civil en y ajoutant un article 143 : « Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe ». Les députés ont adopté cette nouvelle disposition par 249 voix contre 97.
Une première étape symbolique.. Il s'agit de l'article le plus important, car il ouvre le mariage aux personnes de même sexe.
Sans surprise, les députés socialistes, écologistes, radicaux de gauche et Front de gauche ont voté pour. Les députés UMP, la plupart des députés centristes ont voté contre. Dans les rangs de l'UMP, seuls Franck Riester et Benoist Apparu avaient indiqué qu'ils voteraient en faveur du mariage homo.
Taubira : "Nous sommes heureux et fiers"
"Nous sommes heureux et fiers d'arriver à cette première étape", a salué la garde des sceaux, Christiane Taubira. "Nous allons établir la liberté pour chacune et chacun de choisir sa ou son partenaire pour construire un avenir commun (...). Il n'y avait aucune raison que l'Etat n'assure pas aussi la protection du mariage" aux couples homosexuels, a-t-elle dit.
Pour l'UMP, Philippe Gosselin a regretté que "le gouvernement s'engage dans un choix de société que nous ne souhaitons pas".
Les 130 amendements qui visaient la suppression de l'article 1 ont tous été rejetés par les députés, par 183 voix contre 85.
02 Fevrier – Rejet de la Liberté de conscience des maires
Les députés ont rejeté quelque 90 amendements de l’opposition. L'un d'eux proposait que les officiers d'état civil puissent refuser de célébrer une union. Une idée lancée par Hollande lui-même en novembre avant de faire machine arrière.
L’Assemblée nationale a refusé le 02 fevrier, lors du débat sur le mariage homosexuel, que des maires et leurs adjoints puissent refuser de célébrer des mariages au nom d’une «clause de conscience».
Par 244 voix contre 101, les députés ont rejeté quelque 90 amendements de l’opposition, proposant en termes identiques qu’un «officier de l'état civil peut refuser de célébrer un mariage» et que si aucun autre de sa commune ne veut le faire, le procureur de la République «en désigne alors un d’office».
Après ce vote, la discussion s’est poursuivie sur d’autres amendements de la droite proposant toujours, selon des modalités différentes, une clause de conscience, dans un hémicycle où les députés continuent d'être nombreux.
François Hollande avait reconnu en novembre, devant le congrès des maires de France, «une liberté de conscience» aux maires, avant de revenir en arrière, ont rappelé à l’envi lors du débat les députés UMP, dont Jean-François Copé.
Le chef de l’Etat «avait alors pris là un engagement qui lui avait valu de ne pas être hué par les maires», a déclaré le président de l’UMP. Notre amendement «est une construction pragmatique qui reprend l'énoncé du président de la République», a résumé Hervé Mariton (UMP).
La ministre de la Justice Christiane Taubira s’est opposée à ce que «la loi prévoit une clause de conscience qui n’existe pour aucun agent public, tenu à la neutralité du service public».
«Il semble difficile que la loi puisse reconnaître à un officier d'état civil le droit de ne pas exercer une compétence qui lui est dévolue par la loi», a développé le rapporteur socialiste du projet de loi, Erwann Binet. «Un maire qui n’aime pas les mariages mixtes va-t-il utiliser cette clause?», a demandé l'écologiste Barbara Pompili (EELV) à la droite, une interrogation reprise par Marcel Rogemont (PS). «Allez-vous demander à un couple s’il envisage la procréation médicalement assistée avant de le marier?», a renchéri Marie-George Buffet (Front de gauche).
Devant le congrès des maires, le 20 novembre, François Hollande avait déclaré que les maires «auront, si la loi est votée, à la faire appliquer», mais, avait-il ajouté, «la loi s’applique pour tous dans le respect de la liberté de conscience», en précisant que «les possibilités de délégations (d’un maire à ses adjoints) existent et peuvent être élargies».
Le lendemain, il avait assuré à l’Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans) que le projet de loi ne parlerait pas de la «liberté de conscience» des élus.
03 Fevrier - Les couples gays résidant à l'étranger pourront se marier en France
Précision L'amendement concerne les couples résidant à l'étranger et dont un des membres est ressortissant français, et non les "couples étrangers" comme indiqué par erreur dans une première version. Avec toutes nos excuses.
Les députés ont adopté le 03 fevrier au matin un amendement PS retouché par l’UMP pour garantir le mariage aux couples résidant à l'étranger dans des pays qui interdisent le mariage homosexuel.
A la reprise des débats à 10 heures sur le projet de loi sur le mariage pour tous, l’Assemblée a adopté à une très large majorité (184 voix contre 6 pour le sous-amendement UMP) un amendement du groupe PS. Il s’agit d’un des rares amendements PS. Plus de 4000 amendements, sur les 5000 déposés émanant de l’opposition, restaient en discussion ce 03 fevrier.
«Cet amendement vise à garantir l’accès au mariage pour tous les couples dont l’un des membres est un ressortissant français, quel que soit leur pays de résidence», a défendu la députée PS Corinne Narassiguin.
Il a été modifié par Claudine Schmid (UMP) pour permettre le choix de la commune de «naissance ou de dernière résidence de l’un des époux ou de l’un de ses parents ou de ses grands-parents».
Par ailleurs, un mariage, qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel, pourra être célébré non seulement dans la commune de résidence d’un des époux, comme actuellement, mais aussi dans celle du ou des parents de l’un d’entre eux, ont aussi voté samedi à l’unanimité les députés.
03 Fevrier – La PMA, La loi sur la famille, avant fin 2013
Dominique Bertinotti a annoncé dimanche que le projet de loi sur la famille, qui comprendra un article relatif à la procréation médicalement assistée (PMA), serait examiné par l'Assemblée avant la fin de l'année 2013. L'exécutif, qui a saisi le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur cette question controversée mais se défend de toute manoeuvre dilatoire, programmait jusqu'à présent pour le mois de juin l'examen en première lecture de ce texte à l'Assemblée. Sa présentation en conseil des ministres est prévue le 27 mars.
"Ce projet de loi, qui concernera toutes les familles, hétérosexuelles et homosexuelles (...) sera examiné par l'Assemblée nationale avant la fin de l'année 2013", a déclaré la ministre déléguée à la Famille dans le cadre de l'examen du texte sur le mariage gay, puis dans les couloirs de l'Assemblée. "La PMA sera abordée dans le cadre de ce projet de loi", a souligné la ministre. "C'est un engagement fort du gouvernement qui a une position claire sur ce sujet", a-t-elle souligné. La ministre était intervenue en séance afin de demander le rejet d'amendements de Marie-George Buffet (PC) et du groupe écologiste visant à ouvrir la PMA aux couples de lesbiennes.
04 Fevrier – Les articles 2 et 3
L’article 2 qui concerne le nom de famille, a été adopté par 116 voix contre 57
L’article 3 qui prévoit d'ajouter le nom de l'adoptant à celui de l'adopté en ad. Simple, a été adopté
05 Fevrier - Père Et Mère – L’article 4 - Le gros débat
"Père", "mère", "parents" : depuis lundi 5 Fevrier au soir, les députés n'en finissent pas d'examiner les centaines d'amendements déposés par l'opposition sur cet article du projet de loi mariage pour tous. Réécrit en commission, cet "article-balai" précise que les dispositions du code civil s'appliquent "aux parents de même sexe lorsqu'elles font référence aux père et mère".
Depuis près de deux jours, les arguments de l'UMP sur la "confusion" créée par l'article tournent en boucle. A peine un rappel au règlement d'Hervé Mariton et un "Vous allez vers la gestation pour autrui, c'est inévitable!" de temps à autre pour rompre la routine.
La majorité avait pourtant décidé, vers 01H30 du matin, de prolonger une fois de plus de nuit la séance, dans l'espoir d'adopter cet article sur lequel l'opposition a déposé quelque 1.400 amendements, dont plusieurs centaines restent à débattre. La discussion reprendra jeudi à 15H00.
A l'origine, l'article 4 dressait la longue liste de dispositions du code civil où les termes de "père" et de "mère" auraient été remplacés par celui de "parents".
Mais la commission des Lois de l'Assemblée l'a modifié, et le texte débattu par l'Assemblée se contente de préciser que, généralement, les termes de "père et mère" doivent être compris comme celui de "parents", sans qu'il y ait besoin de modifier le code civil.
Les discussions se sont achevées dans un climat relativement sereins. Mais en fin de soirée, un vif incident de séance a opposé les députés UMP à une vice-présidente de l'Assemblée nationale, Laurence Dumont (PS), qui remplaçait temporairement au perchoir le président Claude Bartolone.
Les députés UMP se sont levés pour protester quand Mme Dumont a coupé la parole à leur chef de file, Christian Jacob, et a fait procéder à un vote, précédemment annoncé, sur un amendement. "Bartolone !, Bartolone !", ont-ils alors crié pour réclamer le retour du président, dont la conduite du débat, depuis dix jours, fait l'unanimité à gauche et à droite.
"Assis ! Assis !" ont alors crié les députés socialistes, pendant que prudemment les huissiers de l'Assemblée se levaient autour de la tribune présidentielle pour prévenir tout éventuel contact physique entre les députés. "Couchés ! Couchés !", ont répliqué les parlementaires de droite, qui reprochent à leurs collègues de gauche de se "coucher" devant le gouvernement.
La séance a alors été suspendue pendant cinq minutes, mais les affrontements verbaux ont continué dans l'hémicycle pendant la suspension de séance. "Machos ! Machos !" ont crié les députés socialistes, laissant entendre que le comportement de la droite à l'égard de Mme Dumont était due au fait qu'elle est une femme.
Les députés se sont séparés peu avant 4 heures du matin dans la nuit du mercredi a jeudi sans avoir voté l'article 4 sur les termes "père" et "mère"
05 Fevrier – Le Triangle noir qui provoque la colere
L'élu de droite, Elie Aboud, a parlé du "triangle noir", en référence au "triangle rose"évoqué quelques jours plus tôt par Christian Assaf, député socialiste :
Mme la garde des Sceaux, avec cet article, vous avez voulu expliquer l'inexplicable. On essaie de bricoler avec les mots. Malheureusement ça va plus loin, on bricole avec les fondements de la société.
Je peux vous assurer que mes collègues pédopsychiatres se réveillent et se rendent compte qu'il y a un vrai danger. Et d'ailleurs, je regarde mon collègue député de l'Hérault, monsieur Assaf, pour lui dire qu'il y a un pédopsychiatre qui est reconnu, et on peut pas le soupçonner de consanguinité politique avec nous, qui alerte toute la société.
Vous savez madame la garde des Sceaux, ce n'est pas du triangle rose qu'il parle, mais d'un triangle noir, avec inscription SOS Danger.
Mme Taubira a notamment jugé "inqualifiable de faire un mot d'esprit sur une expression pareille", s'attirant applaudissements à gauche et protestations à droite.
Le chef de file des députés UMP Christian Jacob lui a lancé : "Vous êtes indigne des responsabilités que vous exercez !" Et de souligner que "ce sont les socialistes qui – alors que M. Mariton s'exprimait [la semaine dernière] – ont évoqué le triangle rose".
Une formule du député PS Christian Assaf, qui avait lancé mercredi dernier que "le temps du triangle rose est terminé", avait révolté l'UMP.
Le président du groupe UMP a martelé que "la référence choquante au 'triangle rose' a été faite par un député de votre groupe et par la ministre et c'est à eux que nous demandons au moins un mot d'apaisement parce que l'on ne peut pas continuer avec ce niveau d'invectives".
La ministre de la justice s'est exclamée : "Vous nous donnez des leçons de vocabulaire !" Après avoir rappelé les propos de M. Aboud "qui figureront au JO [Journal officiel]", Mme Taubira a demandé : "Et vous voulez de moi des mots d'apaisement ?" Elle a justifié son intervention contestée : "C'est juste une alerte pour vous dire que vous ne pouvez pas tout vous permettre dans l'Hémicycle."
Après une nouvelle suspension de séance, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a jugé "l'incident clos".
05 Fevrier : Le fou rire de Taubira sur les «petits bouts»
La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a été prise d'une crise de fou rire, à l'Assemblée nationale ce mardi, alors qu'elle répondait au député UMP, Philippe Gosselin.
Il y a les clashs, les invectives et les batailles d'amendements. Mais aussi des moments plus légers. Et, fatigue aidant après des jours et des nuits de débats, des crises de fou rire.
Répondant au député UMP, Philippe Gosselin, la garde des Sceaux Christiane Taubira n'a pu réprimer son hilarité, ce mardi après-midi en plein examen du projet de loi sur le mariage pour tous. Au point de regagner sa place les larmes au yeux.
Au cours d'une discussion on ne peut plus sérieuse sur la rédaction des amendements, la ministre reproche - comme elle l'avait déjà fait la veille - à l'opposition de vouloir démanteler le projet de loi «par petits bouts». Malheureuse expression que Philippe Gosselin, à qui la remontrance est adressée, traduit aussitôt par un geste évocateur.
Christiane Taubira tente de ne pas rire, se mord la lèvre. «Je vais essayer de vous répondre par... petits bouts», esquisse-t-elle. Nouvelle crise de rire. Même le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, pouffe.
«J'ai un élan à votre égard, j'ai un élan...» continue la ministre qui, face au député UMP visiblement amusé de sa blague, abdique et rejoint sa place en pleurant... de rire. L'hilarité se répand du perchoir aux bancs de l'opposition. La majorité applaudit.
07 Fevrier - Les réserves du Conseil d'État
Les sages du Palais-Royal ont adressé une série de mises en garde juridiques au gouvernement.
•La remise en cause d'un «élément fondateur» du mariage
En préambule, le Conseil d'État rappelle que le Code civil, s'il ne définit pas le mariage, le fonde sur «deux éléments jusqu'alors indissociables: l'altérité des sexes et la présomption de paternité, laquelle donne automatiquement un père à l'enfant de la femme mariée qui accouche». La présomption de paternité, «inhérente à la procréation au sein d'un couple composé de personnes de sexe différent», ne trouvera pas à s'appliquer dans le cas du mariage gay. «Est ainsi introduite une différenciation irréductible», entre mariages hétérosexuels et homosexuels, écrit la haute juridiction administrative. Quant à l'établissement de la filiation, il rendra «non seulement inévitable mais encore manifeste l'intervention d'un tiers» (le géniteur du sexe opposé à celui du couple homosexuel). «Une novation majeure», selon elle. Plus globalement, le Conseil d'État se prononce sur la portée du projet: «Eu égard à la portée majeure d'un texte qui remet en cause un élément fondateur de l'institution du mariage, l'altérité des sexes entre époux, et compte tenu des conséquences insuffisamment appréhendées (…) qu'un tel changement apportera à un grand nombre de législations, dans l'ordre pratique comme dans l'ordre symbolique, le Conseil d'État souligne «l'importance qui s'attache au maintien, dans son périmètre actuel», du projet. En d'autres termes, les juges administratifs recommandent au gouvernement de ne pas inclure dans le texte la procréation médicalement assistée (PMA), porteuse d'autres «enjeux fondamentaux, en particulier bioéthiques».
•Une «fiction juridique»
L'adoption plénière, rappelle le Conseil d'État, a pour effet de supprimer juridiquement la filiation par le sang pour lui substituer un nouveau lien de filiation. L'acte de naissance est alors établi «sans aucune référence à la filiation réelle de l'intéressé». Et de poursuivre: «Alors que la filiation est un élément essentiel d'identification pour chaque individu sur le plan tant biologique que social et juridique, l'état civil ainsi reconstitué mettra en évidence, par la référence à des parents de même sexe, la fiction juridique sur laquelle repose cette filiation.» L'avis semble donc pointer une future inégalité entre enfants adoptés par des hétérosexuels et des homosexuels. Dans le second cas, l'adoption sera patente puisque l'enfant sera fictivement issu de deux hommes ou de deux femmes.
•La disparition des termes «père» et «mère»
Selon cet avis, la disparition des termes «père», «mère», «mari» ou «femme», «a une valeur symbolique importante» et une telle disparition dans la loi «n'implique aucunement» la transformation de ces termes dans «les documents de la vie quotidienne». Depuis, un amendement a en partie réintégré les mots «père» et «mère» dans le Code civil.
•Un risque de sanctions pénales
L'ouverture du mariage entre personnes de même sexe aux étrangers risque, note le Conseil d'État, de favoriser des «mariages boiteux», parce qu'ils produisent des effets juridiques en France «mais s'avèrent nuls selon la loi étrangère des époux». Dans des cas exceptionnels, «ces mariages pourraient exposer certains étrangers à des sanctions pénales dans leur pays d'origine».
•Les «lacunes» de l'étude d'impact
Le Conseil d'État note que «l'étude d'impact», censée mesurer les conséquences financières, sociales et internationales du projet de loi comporte «des lacunes». Il remarque, à plusieurs reprises, les insuffisances de cette étude, notamment sur le plan de l'adoption.
En filigrane, les hauts magistrats semblent regretter une forme de précipitation de la part du gouvernement qui a insuffisamment mesuré les implications de son projet, à plusieurs égards, mal ficelé. Comme un rappel à l'ordre adressé de l'exécutif, empressé à lancer le «mariage pour tous» au cœur d'un automne socialement morose.
Le 07 Fevrier – Gros Incident dans l’hemicycle
«Assis !» «Couchés !» «Machos !»
Les députés UMP se sont levés pour protester quand Laurence Dumont a coupé la parole à leur chef de file, Christian Jacob, et a fait procéder à un vote, précédemment annoncé, sur un amendement. «Bartolone ! Bartolone !» ont-ils alors crié pour réclamer le retour du président, dont la conduite du débat, depuis dix jours, fait l’unanimité à gauche et à droite.
«Assis ! Assis !» ont alors crié les députés socialistes, pendant que prudemment les huissiers de l’Assemblée se levaient autour de la tribune présidentielle pour prévenir tout éventuel contact physique entre les députés. «Couchés ! Couchés !» ont répliqué les parlementaires de droite, qui reprochent à leurs collègues de gauche de se «coucher» devant le gouvernement.
La séance a alors été suspendue pendant cinq minutes, mais les affrontements verbaux ont continué dans l’hémicycle pendant la suspension de séance. «Machos ! Machos !» ont crié les députés socialistes, laissant entendre que le comportement de la droite à l'égard de Mme Dumont était due au fait qu’elle est une femme.
08 Fevrier : Christiane Taubira tacle David Douillet
Après Hervé Mariton, Philippe Gosselin ou encore Christian Jacob, c’est David Douillet qui a été la cible de la garde des Sceaux.
La GPA rend des "femmes esclaves", pour Douillet. "La gestation pour autrui rend certaines femmes à l'état d'esclave"
Christiane Taubira, qui a su imposer son style depuis le début de l’examen de la loi sur le mariage homosexuel, répond au député UMP, qui avait accusé peu auparavant le gouvernement de "saccager la vie d'enfants à des fins électoralistes", Christiane Taubira a donc répondu en citant des extraits de "l'Ame du Conquérant", autobiographie du judoka . « Je veux bien entendre toutes vos leçons monsieur Douillet mais pardonnez moi, j'aurais préféré ne pas avoir à le faire, mais puisque vous revenez à la charge depuis cette nuit, à donner des leçons sans la moindre nuance, je vais rappeler quand même que dans "L'âme du conquérant", vous considérez que l'on dit que vous êtes misogyne. » Elle a poursuivi, citant les propos accablants du sportif. « Oui, je suis misogyne mais tous les hommes le sont, sauf les tapettes. Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ça n'est pas quelque chose de valorisant », a lu la ministre sous les applaudissements de la gauche.
Le président des députés UMP, Christian Jacob, a alors pris la parole pour dire que Christiane Taubira se comportait de "manière scandaleuse", parlant de "provocation" du fait de "donner lecture de ragots qui sont dans la presse", prédisant une séance qui n'allait "pas bien se dérouler tant que la garde (des Sceaux) reste sur ses positions". S'en ait suivi une énième suspension de séance..
08 Février - Les députés adoptent enfin l'article 4 du texte sur le mariage pour tous
Après 4 Jours de débats
Cette partie du projet de loi prévoit que les mots «père» et «mère» dans le Code civil doivent être compris comme «parents».
Les députés ont enfin bouclé, en séance de nuit, de jeudi à vendredi, l’article 4 du projet de loi sur le mariage pour tous qui prévoit que dans le code civil les termes de «père» et «mère» doivent être compris comme celui de «parents» pour les couples homosexuels.
A l’aube du dixième jour de discussion de ce projet emblématique de la gauche, les députés UMP ont continué à présenter une multitude d’amendements, tous à peu près identiques, consistant à défendre le concept de l’altérité sexuelle et de filiation biologique. Les débats se sont déroulés en séance de nuit sur un mode nettement plus apaisé que dans l’après-midi, la fatigue se faisant sentir.
C’est après quatre jours de discussions consacrés à ce seul article 4 que les députés l’ont finalement voté par 121 voix contre 42. Sur les quelque 5 000 amendements déposés par l’opposition sur le texte, il en restait environ 1 600 dont «138 de nature différente», a annoncé vers 23 heures la PS Corinne Narassiguin. Il reste dix articles à examiner mais dont l’importance est moindre.
Après s'être offusqués, dans l’après-midi, de la disparition de «belle-mère» et «beau-père» dans le code civil au profit du terme «beaux parents» afin d’englober les cas des couples homosexuels, les députés ont passé une bonne heure à disserter sur l’expression «jouir en bon père de famille». «On a supprimé les mots "père" et "mère" mais pas "bon père de famille", cela commence à ressembler à une loufoquerie», a dit Guillaume Larrivé (UMP).
«Comment allez-vous dire à un couple d’homosexuelles qu’elles devront gérer leurs biens en "bon père de famille"», s’est exclamé Patrick Ollier (UMP). Jacques Myard (UMP) a estimé qu'«en tripotant le code civil comme vous le faites, vous êtes tombés dans le ridicule de Labiche (....) il faut savoir suspendre ce genre d'âneries!»
«Eh oui, des femmes seules doivent gérer leurs biens en "bon père de famille !" : c’est une notion qui a toujours évolué avec notre droit», a pour sa part estimé le rapporteur PS du texte Erwann Binet.
Le 08 Fevrier – 10 eme jour de débat – Les 100 heures sont atteintes !!
12h05. Le coup de gueule de Buffet. "Les enfants à la dérive n'ont rien à voir avec l'adoption des couples homosexuels. C'est vos politiques qui sont en cause", a scandé l'ancienne candidate communiste à la présidentielle, en réponse à plusieurs interventions de députés UMP sur l'adoption. "Pourquoi les enfants sont à la dérive? Parce qu'ils sont issus de familles déstructurées par les problèmes socioéconomiques, provoqués par votre politique. Des familles souvent en déshérence parce qu'elles sont privées de papiers, des familles qui ne peuvent pas trouver de logements", a enchaîné Marie-Georges Buffet, longuement applaudie par les députés de gauche.
Plusieurs députés de gauche ont attaqué l'opposition sur la longueur des débats, reprochant notamment à l'UMP des amendements "inutiles" déposés pour faire traîner les discussions
Taubira a la cote. Selon un sondage de BVA pour l'émission CQFD de I<Télé, publié vendredi, la ministre de la Justice Christiane Taubira a le vent en poupe auprès de l'électorat de gauche. D'après cette enquête, 36% des Français déclarent que l'image qu'ils avaient d’elle a changé durant le débat parlementaire. Parmi ces 36%, les deux tiers (65%) ont une meilleure image de la garde des Sceaux
L’article 4 bis adopté. Après une nouvelle et fastidieuse série d’amendements, tous rejetés sauf un, l’article 4 bis du projet de loi a été adopté 121 voix contre 54
La surprise du jour
Il est LE principal orateur de l’opposition. Infatigable, Hervé Mariton a vu ses efforts récompensés. L’Assemblée nationale a en effet adopté à l'unanimité un de ses nombreux amendements concernant un "élément rédactionnel". Il s'agissait d'enlever une phrase qui précisait que la loi devait s’appliquer en métropole ET dans l'outre-mer, au nom de l'union de tout le territoire. "C'est un moment de grande concorde", a ironisé Christiane Taubira. "C'est un moment historique", a renchéri Hervé Mariton, sourire aux lèvres, "fier et ravi".
69% favorables au mariage dans les communes rurales
L’article 13 bis a été adopté par 102 voix contre 44
L'article 14, qui concerne le code de la sécurité sociale, a été adopté par 105 voix contre 42.
L’article 16 Bis, interdit la discrimination, pour avoir refusé une mutation dans un État incriminant l’homosexualité qd on est marié à une personne même sexe, donc élargi aux pacsé-e-s, a été adopté
L’article 21, relatif à Mayotte, a été adopté par 140 voix contre 73
"Nous avons voté l'égalité pour les couples qui veulent se marier, votons l'égalité pour les couples déjà mariés" Ph. Cordery
Christine Taubira estime de 4.800 à 6.000 mariages supplémentaires par an en France
L’article 22 qui porte sur la transcription des mariages célébrés à l'étranger avant la loi, a été adopté par 151 voix contre 75.
Ch Taubira confirme que les ultramarins sont des citoyens comme les autres, idem pour les homosexuels ultramarins. "Dire que ce droit est reconnu, cela va alléger le regard social sur les personnes homosexuelles"
L’article 23 a été adopté, par 152 voix contre 72
R.Hammadi "la quête de l'égalité émancipe autant que l'égalité elle-même"
Sur Twitter : CyberManin l'improvisation du texte <a title="#MariageGay"
06 FEVRIER 2013 - LES EUROPEENS CLASHENT LA FRANCE (Mariage)
assoequality
13/02/2013
06 FEVRIER 2013 -
Mariage homosexuel :
la France raillée par ses voisins européens
POLEMIQUE - Alors que le débat enflamme l'Assemblée nationale et que les opposants au mariage gay restent ultra-mobilisés, Metro a interrogé des journalistes étrangers pour connaître leur regard sur le projet de loi qui divise tant le pays. Le constat est sans appel.
"Indigne", "glaçant", "hypocrite". Le débat sur le mariage pour tous, qui donne lieu à des échanges passionnés depuis des mois en France, étonne et déçoit nos voisins européens. Dernier pays en date à avoir fait passer la réforme du mariage pour les couples homosexuels : la Grande-Bretagne et son gouvernement... conservateur. "Avec des débats beaucoup moins houleux qu'en France", souligne pour Metro Philip Turle, rédacteur en chef adjoint à la rédaction anglaise de RFI, qui ajoute que "la population anglaise n'a pas du tout manifesté". Les Britanniques ont donc beaucoup de mal à comprendre, poursuit-il, "pourquoi autant de réticences, de débats, et de clivages outre Manche, alors que même l'Espagne a réussi cette avancée sociale". Il faut croire que "la France est en retard par rapport à l'Europe", conclut-il.
Autre pays réputé pour son conservatisme, l'Espagne a en effet adopté la loi il y a maintenant huit ans. Aujourd'hui, les médias raillent "l'hypocrisie à la Française". A l'instar du grand quotidien El Pais, qui ne fait pas de cadeau à son voisin, critiquant vertement son "marathon de séances parlementaires inutiles" donnant lieu à des "arguments fallacieux et des anachronismes sociaux sans précédent". "Chez nous aussi, la société demeure très partagée sur le sujet", affirme le journaliste Juan Pedro Quinonero, correspondant pour le journal conservateur espagnol ABC. "Toutefois, note-t-il, j'ai été très surpris par la diversité des opposants dans la 'Manif pour tous' à Paris, où l'on retrouvait aussi bien des familles traditionnelles que modernes". L'Hexagone serait-il donc plus réac' qu'on ne le croit ?
Des politiques qui "manquent de courage"
"Je n'imaginais pas la France aussi conservatrice !", s'étonne ainsi la journaliste belge Joelle Meskens, correspondante pour Le Soir. En poste depuis quinze ans à Paris, elle se dit pourtant "stupéfaite par la virulence des débats". "En Belgique, nous dit-elle, où la loi est passée il y a dix ans, il n'y a eu aucune manifestation". Aujourd'hui, "les Belges suivent de près ce débat en France et sont étonnés par ce feuilleton incroyable, si passionné". Pour la journaliste, cela révèle un vrai paradoxe : "la France met en avant sa laïcité en toutes occasions, or il apparaît avec ce débat que les religions ont encore une réelle influence sur les mentalités".
Le Britannique Philip Turle se montre beaucoup plus sévère. Et s'en prend directement à la classe politique française dans son ensemble. Avec, d'un côté, une "droite qui n'élève pas le débat" : "on a entendu des dérapages indigne d'un élu", déplore-t-il. De l'autre, un "gouvernement qui manque de courage". "L'équipe de François Hollande, comme le président lui-même, manque d'expérience politique et de la poigne nécessaire pour mener un débat jusqu'au bout", estime le journaliste. "La société française n'aime pas le changement et son gouvernement est incapable de la rassurer".
Pire, "il tergiverse sur la PMA, en faisant des petits pas en avant puis en arrière, ce qui montre bien un vrai manque de fermeté politique", assure-t-il. Pour lui, la France devrait regarder en dehors de ses frontières et prendre exemple : "Quand on voit qu'en Grande-Bretagne c'est le parti conservateur qui a fait passer cette réforme sans problème, il faut se poser des questions sur la maturité de la classe politique française".
06 FEVRIER 2013 - OUI AU MARIAGE HOMO EN GRANDE BRETAGNE
assoequality
13/02/2013
06 FEVRIER 2013 –
Mariage homosexuel en Grande-Bretagne :
"c'est un jour sombre"
Le scrutin a divisé le Parti conservateur et entamé l'autorité du premier ministre, David Cameron.
Ils ont dit «Yes». À l'heure où le mariage pour tous est vivement débattu en France, les députés britanniques se sont eux prononcés mardi soir en faveur du projet de loi pour le mariage entre personnes du même sexe, au terme de débats de plus de six heures à la Chambre des communes. 400 députés se sont prononcés pour, 175 contre.
Le camp de Cameron désuni
C'est dans le camp du chef du gouvernement que le «non» a été le plus retentissant: près de la moitié des députés tories ont en effet décidé de ne pas soutenir le choix du premier ministre conservateur, David Cameron, accusé de sacrifier les valeurs du parti. L'ancien secrétaire d'État à la Défense, Gerald Howarth, a ainsi fustigé un «changement massif» qui «affecte profondément le cœur même» de la société. «Ce projet de loi est mauvais, le processus de consultation a été une imposture, l'Église d'Angleterre est contre, cela a causé des divisions profondes et inutiles au sein du Parti conservateur, il n'y a aucun mandat pour cela et cela peut entraîner de graves conséquences», a-t-il averti. Dimanche, une vingtaine de conservateurs avaient remis une lettre à Downing Street, mettant en garde Cameron contre «les dégâts significatifs pour le Parti conservateur en vue des élections législatives de 2015» si la loi était adoptée.
Le chef du gouvernement n'avait donné aucune consigne officielle de vote. Mais il a rappelé son attachement au projet de loi, avant le vote. «Aujourd'hui est un jour important. Je suis un grand adepte du mariage. Il aide les gens à s'engager mutuellement et je pense que c'est la raison pour laquelle les homosexuels devraient pouvoir se marier aussi, a-t-il déclaré. C'est un pas en avant pour notre pays et je suis fier que notre gouvernement le fasse.» C'est du côté de ses alliés libéraux-démocrates - pour qui ce projet était une promesse de campagne - et de l'opposition travailliste, que Cameron a finalement récolté le plus grand soutien.
L'opinion publique peu mobilisée
Le projet, qui doit désormais être approuvé par la Chambre des lords, avant un retour à la Chambre des communes au début de l'été, doit permettre à des couples de même sexe de se marier civilement. Elle laisse aux diverses confessions de choisir si elles célébreront ou non des unions homosexuelles religieuses, à l'exception de l'Église anglicane.
Le sujet est toutefois loin de provoquer autant de remous qu'en France. Selon un sondage YouGov publié dimanche par le SundayTimes, 55% des personnes interrogées sont favorables à la reconnaissance du droit au mariage gay (contre 36%), et cette question arrive au douzième rang dans l'ordre des priorités des Britanniques.
Il faut savoir que les couples homosexuels peuvent en effet s'unir depuis 2005 dans le cadre d'un partenariat civil. Ils peuvent également recourir à la procréation médicalement assistée et à une mère porteuse, à condition qu'elle ne soit pas rémunérée.
01 FEVRIER 2013 - RAPPORT MAL LOGEMENT 2013 - EN FRANCE
assoequality
13/02/2013
01 FEVRIER 2013 –
3,6 millions de mal-logés ou SDF en France
selon la Fondation Abbé-Pierre
L'association publie son 18e rapport annuel et une cascade de chiffres alarmants. Ils seraient 10 millions en France à être touchés par la crise du logement en France.
La Fondation Abbé Pierre évalue dans son 18e rapport annuel à plus de 3,6 millions le nombre de personnes mal logées ou sans abri, et plus largement à près de 10 millions celles qui sont concernées par la crise du logement. L'association se base sur plusieurs études statistiques, notamment de l'Insee, dont les derniers chiffres sur le mal-logement datent de 2006.
SDF, chez des amis ou à l'hôtel
Les résultats d'une nouvelle enquête de l'Institut national de la statistique sur ce sujet sont attendus pour 2013. La Fondation Abbé Pierre recense des chiffres effarants. 685 142 personnes "privées de domicile personnel" (133 000 sans domicile, 18 142 en résidence sociale, 38 000 en chambre d'hôtel, 85 000 dans des "habitations de fortune" et 411 000 chez des tiers).
Difficultés d'accès au logement
Plus de 2,7 millions vivent dans des conditions de logement "très difficiles", sans confort ou très surpeuplés ; 172 847 personnes locataires de meublés ; 71 188 gens du voyage ne pouvant accéder à une aide d'accueil. Soit un total de plus de 3,6 millions de personnes "non ou très mal logées".
Défaut de paiement, menaces d'expulsion
La Fondation Abbé Pierre ajoute aux 3,6 millions de mal logés plus de 5,1 millions de personnes "en situation de réelle fragilité" par rapport au logement, c'est à dire occupant une copropriété en difficulté, un logement surpeuplé, ou devant faire face à des impayés. Elle évalue ainsi à plus de 8 millions les personnes concernées par des difficultés de logement.
Elle estime également que plus d'1,1 million de ménages sont en attente d'un logement social, que 3,8 millions sont en situation de précarité énergétique (chiffres 2006), que 1,3 million de locataires sont en difficulté de paiement tout comme 565 000 propriétaires (2006), et que plus de 91 000 ménages sont menacés d'expulsion (chiffres 2009-2011). Des chiffres qu'elle n'additionne pas aux précédents (risque de doubles comptes) mais qui lui permettent d'évoquer au final 10 millions de personnes touchées, de près ou de loin, par la crise du logement.
30 JANVIER 2013 - LE RAS LE BOL DES FRANCAIS - SUJET MARIAGE
assoequality
13/02/2013
30 JANVIER 2013 -
Mariage pour tous: 72% des Français jugent
que le débat «a trop duré»
Alors que l’examen du projet de loi a débuté hier, 29 janvier, à l’Assemblée Nationale, selon un nouveau sondage dévoilé ce matin, 72% des Français estiment que «le débat» a «trop duré». Ce même sondage, réalisé par Yougov pour le Huffington Post, estime que près de six Français sur dix (59%) sont pour le mariage pour les homos.
59% favorables au mariage pour tous
A la question «Selon vous, le débat sur le mariage homosexuel a-t-il...», 72% répondent «trop duré», 12% «pas assez duré», 10% «duré jusque ce qu'il faut». Enfin 6% ne savent pas. Parallèlement, 59% des personnes interrogées se disent «favorables» au mariage, contre 36% «défavorables». En revanche, les partisans de l'adoption aux couples de même sexe sont minoritaires selon ce sondage: 40% s’y disent opposés. Le sondage a été réalisé sur internet entre le 24 et le 28 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 947 personnes (méthode des quotas).
Le dernier sondage de l’Ifop - commandé par le site Atlantico et révélé il y a quatre jours - estimait lui que 63% des Français étaient pour que les homos puissent avoir le droit de se marier. Une proportion en hausse de trois points par rapport à une enquête similaire qui avaient été menée début janvier.
29 JANVIER 2013 - LES PIRES AMENDEMENTS A VENIR
assoequality
13/02/2013
29 JANVIER 2013 -
Inceste, objection de conscience...
Coup d'oeil sur les (pires) amendements de l'opposition
Avant l'examen du projet de loi en séance cet après-midi, coup d'oeil sur les amendements qui vont être débattu dans l'hémicycle. Pour mener à bien sa stratégie d'obstruction, l'opposition ne manque pas d'idées...
A quelques heures du début du marathon législatif, l'examen des amendements déposés prête à sourire... ou pas. La multitude de propositions, disponibles en ligne, constitue une stratégie d'obstruction parlementaire utilisée régulièrement, toutefois dénoncée par les députés de la majorité. Parmi les 5362 amendements déposés sur le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, près de 5000 émanent de l'opposition, et certains parlementaires ont choisi la provocation comme diversion.
A commencer par le député d'extrême-droite Jacques Bompard, qui se distingue par son imagination en matière de contre-propositions farfelues et d'un goût douteux. L'amendement n°4662 propose d'abroger les articles 144 et 145 qui fixent l'âge légal du mariage à 18 ans, ce qui reviendrait à autoriser les unions avec des mineurs.
Polygamie, inceste, plaisanterie
Dans le même esprit, il propose deux amendements visant à abroger l'article 163 du code civil, qui interdit les mariages entre membres d'une même famille. Il se justifie comme suit «pour supprimer toute forme de discrimination, il conviendrait de l'étendre à toutes les formes de famille, sans distinction de sexe, d'orientation sexuelle, d'origine, de nombre, d'âge ou de lien de parenté.» Un autre propose d'ouvrir le mariage à plus de deux personnes.
Dans une dernière proposition, il suggère qu'en cas de désaccord sur le prénom de l'enfant, ce dernier devra prendre «automatiquement comme premier prénom le premier prénom de l'officier de l'état civil qui reçoit la déclaration» pour reconnaître le mérite des officiers d'état-civil.
Le FN et l'UMP sont d'accord
C'est toujours Jacques Bompard qui co-signe, avec Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, un amendement visant à amputer le projet de loi de l'alinéa 15, qui autorise les couples bi-nationaux à se marier. Henri Guaino, principale voix de la droite contre le texte, a également déposé un amendement en ce sens, tout comme Luc Chatel, l'ancien porte-parole du gouvernement Fillon.
Ce ne sont d'ailleurs pas les seuls points sur lequel l'UMP et le FN s'accordent. Quatre amendements ont été co-signés par des députés de l'UMP et le député d'extrême-droite Gilbert Collard. Ils visent à donner la possibilités aux maires ou adjoints de refuser la célébration d'un mariage homosexuel pour «objection de conscience.» Plusieurs autres élus UMP ont proposé des amendements en ce sens.
Retournement de veste?
En revanche, quatre députés UMP, dont Nathalie Kosciusko-Morizet ont déposé un amendement qui oblige les maires à marier les futurs époux, si aucun autre membre du conseil ne souhaite le faire. Un geste symbolique envers les homos pour cette candidate à la mairie de Paris. Coïncidence: Roselyne Bachelot estimait dimanche que l'Hôtel de Ville ne pouvait être conquis que par une personnalité gay-friendly (regardez la vidéo).
Des deux côtés, les contre-propositions de suppression du projet sont multiples. Absente du projet de loi, la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes figure dans un amendement déposé par le groupe écologiste. 15 députés socialistes ont également déposé une proposition dans ce sens, mais les services de l'Assemblée l'ont refusé. Celles de Jacques Bompard ont eu plus de chance.
27 JANVIER 2013 - BILAN MANIF PRO MARIAGE A PARIS 27 JANV
assoequality
13/02/2013
27 JANVIER 2013 -
Au moins 125.000 pro-mariage pour tous
ont manifesté à Paris
Notre association Equality était présente ce jour-là à Paris. Nous avons été devant les politiques, et non avec les associations comme on aurait voulu. L'esprit de cette journée en un mot : "L'Egalité"
Ce 27 janvier, c'est le tour des militants pour l'égalité des droits de se manifester dans les rues de Paris. Ils sont 125.000 selon la police et 200.000 à 400.000 selon les organisateurs.
La police estime la participation aujourd'hui à 125.000 personnes, «soit le double de celle organisée le 16 décembre», précise-t-elle. Les organisateurs avaient évoqué jusqu'à 400.000 manifestants.
Notre association Equality, pense que les chiffres sont bien plus proches des 400.000 que des 125.000, meme si certains ont tendance à gonfler les chiffres. Mais à la Bastille, nous avons vraiment été très nombreux.
Des milliers de partisans du mariage pour tous manifestent en ce moment à Paris en réponse au défilé massif des opposants il y a deux semaines, et appuyer ainsi le projet de loi du gouvernement, soumis au Parlement mardi prochain. Un deuxième itinéraire a dû être ouvert au défilé pour faire face à l'afflux de manifestants.
«Qu'est ce que vous voulez? L'égalité! Et vous la voulez quand? Maintenant!» scandaient les manifestants, dont de nombreux jeunes, agitant des rainbow flags. Des marches ont déjà eu lieu hier en province. A Paris, beaucoup de manifestants sonnt venus en couple, à l'instar d'Alexis et Stephane, 33 et 37 ans, originaires de banlieue parisienne pour «montrer (leur) détermination à obtenir les mêmes droits pour tous». «On est tous égaux, les enfants n'ont pas à subir cette inégalité», estiment les deux hommes, venus avec leurs deux enfants. «Il y a six mois, on ne comptait pas venir manifester, mais devant l'augmentation manifeste de l'homophobie, on n'a pas le choix», explique pour sa part Didier, venu du Pays basque, derrière un immense drapeau arc-en-ciel.
«Proposer l'égalité»
L'appel à la manifestation a été relayé par une large palette de syndicats et d'associations de défense des droits de l'Homme, dont de nombreux représentants étaient présents parmi les manifestants. Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, la ministre du Logement Cécile Duflot, le premier secrétaire du PS Harlem Désir, Pierre Laurent (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG), l'ex-ministre socialiste Jack Lang, étaient en tête du cortège. Pour Harlem Désir, «la droite s'est battue pour imposer sa vision de la famille, nous nous battons aujourd'hui pour imposer ou pour proposer l'égalité de toutes les familles, la reconnaissance de toutes les familles».
Egalement présents, le footballeur Lilian Thuram, l'animatrice Karine Lemarchand, l'ex-ministre UMP Roselyne Bachelot, ou encore l'homme d'affaires Pierre Bergé, à l'origine d'une soirée ce soir au Théâtre du Rond-Point
«La loi renforcera la famille»
«On voit très clairement aujourd'hui que la mobilisation dépasse très largement les homosexuels ou les associations LGBT», a observé Nicolas Gougain porte-parole de l'Inter-LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans), à l'origine de la mobilisation avec le collectif Agissons pour l'égalité.
Dans le Journal du Dimanche, la ministre de la Justice Christiane Taubira a souligné une nouvelle fois que «le projet de loi donne simplement les mêmes droits et confère les mêmes devoirs aux couples homosexuels: les conditions du mariage sont inchangées». Pour la ministre déléguée à la Famille Dominique Bertinotti, la loi sur le mariage pour tous ne «touche pas à la famille» mais la «renforce».
«Aucun doute sur l'issue»
En recevant vendredi à l'Elysée la porte-voix très médiatisée des opposants, Frigide Barjot, le président Hollande avait réitéré sa détermination de voir le parlement adopter ce projet. Il a écarté une nouvelle fois tout recours au référendum sur ce sujet sociétal, comme le réclament des associations et 200 parlementaires. Depuis le Chili où il se trouve en déplacement, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a espéré une «forte mobilisation» aujourd'hui. Il n'y a «aucun doute sur l'issue» de ce texte, «une loi sera votée et même à une large majorité», a-t-il prédit.
L'opinion, selon un dernier sondage Ifop, est de plus en plus favorable au mariage homosexuel: 63% des Français l'approuvent (contre 60% début janvier) et 49% (+3 points) sont aussi favorables à l'adoption par des couples du même sexe.
Le lendemain, notre association Equality a adressé un message de soutien à l'Assemblée Nationale, à sa manière, et en photo (photo que vous pouvez retrouver sur www.equality-podcasts.fr)
25 JANVIER 2013 - FRIGIDE BARJOT RECUE A L'ELYSEE
assoequality
13/02/2013
25 JANVIER 2013 -
Frigide Barjot a rencontré François Hollande:
«Nous l'avons ébranlé»
La porte-voix des opposants au mariage homosexuel a été reçue une demi-heure à l'Elysée par le président. Un entretien qu'elle juge «consistant et sympathique».
«Je crois que la reconnaissance de notre mouvement est faite» mais le chef de l'Etat «ne nous porte pas encore aux nues», a déclaré Virginie Merle-Tellenne alias «Frigide Barjot» à des journalistes près de l'Elysée où elle venait de rencontrer le président François Hollande pendant une demi-heure. Elle en a profité pour confirmer un nouvel appel à manifester contre le mariage pour tous le 2 février prochain.
Arrivée à l'Elysée par son entrée principale, elle en est ressortie par une autre aile, au moment où entraient par le perron Florence Cassez et sa famille pour un entretien avec François Hollande. «On nous a fait passer par derrière», «par les communs», a-t-elle ironisé.
«Consistant et sympathique»
«Le président nous a dit qu'il nous entendait, d'ailleurs il nous a gardés» et «nous avons vraiment balayé toute la problématique de la loi Taubira», sur le mariage homosexuel, a-t-elle ajouté, jugeant l'entretien avec le chef de l'Etat «consistant et sympathique». «Nous l'avons ébranlé», a-t-elle dit.
Plusieurs opposants au mariage gay ont profité de l'occasion pour se rassembler à proximité du palais de l'Elysée, où les rues proches avaient été barrées par d'importantes forces de police, pour réclamer un référendum sur cette question.
Hollande a «réaffirmé sa détermination»
La meneuse du collectif "La Manif pour tous" était accompagnée de Laurence Tcheng, du collectif "La gauche pour le mariage républicain", ainsi que d'un représentant du collectif "Plus gay sans mariage".
Dans un communiqué de l'Elysée, le chef de l'Etat explique qu'il a «réaffirmé sa détermination à voir adopter un projet qui constitue une grande avancée pour l'égalité entre tous les citoyens. Il a notamment insisté sur l'importance qu'il attache à la protection des enfants et de toutes les familles auxquelles la loi apportera une plus grande sécurité juridique. Le chef de l'Etat a, enfin, rappelé que c'est au Parlement qu'il appartient de débattre dans la sérénité sur ce texte. Et il a écarté de nouveau l'idée d'un référendum sur cette question conformément à l'esprit et à la lettre de notre Constitution», selon ce communiqué.
25 JANVIER 2013 - MARIAGE POUR TOUS - 5362 AMENDEMENTS !!
assoequality
13/02/2013
25 JANVIER 2013 -
Mariage pour tous: 5362 amendements au projet de loi.
Et après?
Les 5362 amendements sont déposés, et mardi commenceront à l'Assemblée les débats en séance. Petite piqûre de rappel de la procédure législative.
« 5362 amendements au projet de loi sur le mariage et l'adoption pour tous ont été déposés », tweete le député PS et président de la Commission des Lois Jean-Jacques Urvoas en cette fin de journée.
Ces quelques 5000 amendements auront donc pour but de tenter de modifier le projet de loi mariage lors des séances de débat à l'Assemblée. A quelques jours de l'examen du projet de loi dans l'hémicycle, TÊTU.com répond aux questions que vous vous posez sur le processus legislatif.
Qu'est-ce qui se passe?
Depuis 17h, aucun député ne peut plus déposer de proposition de modification du projet de loi. Chaque député ou membre du gouvernement pouvait déposer autant d'amendements qu'il le désirait, un droit de réserve pouvant toutefois être émis sur leur recevabilité financière ou législative. En cas de litige sur un de ces points, le conseil constitutionnel peut être saisi, et doit statuer dans un délai de huit jours.
Il faut rappeler que c'est le texte amendé qui sera présenté dans l'hémicycle, c'est-à-dire enrichi des propositions retenues la semaine dernière par les députés membres de la Commission des lois. Le système parlementaire français donne la possibilité d'amender deux fois un projet, d'abord en commission, puis en séance.
De tout temps, l'opposition utilise cette liberté d'amendement pour enliser le débat. Au lieu de déposer des amendements co-signés par plusieurs députés, chaque député propose un amendement similaire, pour retarder le vote final. D'ailleurs, lors du vote du pacs en 1998, la droite en avait déposé plus de 1200.
Comment va se passer le débat?
Une fois les amendements regroupés selon les propositions (parmi les plus récurrentes: demande de suppression du texte, proposition d'union civile, mariage sans adoption…), le texte et les amendements déposés seront examinés un par un à l'Assemblée à partir de mardi prochain.
Là, chaque député dispose de deux minutes pour expliquer les motivations de son amendement, et les députés peuvent ensuite prendre la parole s'ils la demandent. Chaque amendement est voté à main levée. Si le député dépositaire de l'amendement n'est pas présent, le texte n'est pas défendu et l'hémicycle passe directement au vote.
Deux semaines pleines ont été bloquées, pour examiner les 5000 amendements des députés. A quelques rares créneaux horaires près, les députés débattront matin, après-midi, soir et week-end et ne chômeront pas, d'autant que 60% du temps de parole sera réservé à l'opposition.
Y'a-t-il des moyens d'accélérer le débat?
Si plusieurs amendements similaires sont examinés et que le président de l'Assemblée nationale estime que les députés sont suffisamment éclairés pour voter le texte, il peut interrompre le débat et passer directement au vote. Si un amendement est validé, il annule tous les amendements similaires.
C'est la même chose qui s'était passée en commission des lois: les élus avaient rédigé 570 amendements, dont plusieurs demandaient le maintien des termes «père» et «mère» du code-civil. L'«amendement-balai» d'Erwann Binet – stipulant qu'à chaque récurrence des termes «père» et «mère» dans le code civil, la loi s'appliquait aussi aux couples de même sexe – a été validé par les députés, et a permis de raccourcir considérablement l'examen du texte en supprimant les propositions qui y étaient relatives. Le rapporteur du projet de loi étant le seul à pouvoir déposer un amendement après la date limite de dépôt, Erwann Binet pourrait réutiliser cette stratégie.
Et après?
Une fois les amendements votés, le texte partira en l'état (c'est-à-dire avec les modifications apportées par les députés) au Sénat, pour la deuxième étape de la navette parlementaire. Celui-ci peut choisir de soumettre le texte à sa propre commission des lois (ce qui est fréquent), avant de passer aux votes des amendements proposés par les sénateurs. Puis le texte sera renvoyé à l'Assemblée, pour un second tour devant les deux institutions, puis si besoin l'intervention d'une commission mixte paritaire (ce qu'il peut faire dès le premier tour si le gouvernement en décide ainsi, ce qui est peu probable puisqu'il a annoncé qu'il ferait vivre le débat). C'est ainsi qu'en 1999, le pacs avait été adopté après un an de procédures…
23 JANVIER 2013 - CAMPAGNE DE LA CGT CONTRE L'HOMOPHOBIE
assoequality
13/02/2013
23 JANVIER 2013 -
La CGT lance une campagne
contre l'homophobie au travail
Le syndicat a mis a disposition de tous un guide et un DVD pour lutter contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle.
Après la signature par une dizaine d'entreprises d'une charte contre l'homophobie, c'est au tour du monde syndical de s'engager pour plus d'égalité au travail. La CGT a lancé mercredi une campagne nationale visant à lutter contre l'homophobie et pour «gagner l'égalité des droits des LGBT dans le monde du travail».
«Loin de se laisser cantonner à la seule sphère du travail, le syndicalisme est toujours intervenu sur tous les aspects de la vie en société» pour lutter contre les discriminations, également fondées «sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre», a précisé la confédération.
Du matériel à disposition
La campagne s'appuie sur un guide et un DVD qui «actent 17 ans de travail syndical CGT», édités par le Collectif confédéral CGT de lutte contre l'homophobie, pour l'égalité et la non-discrimination des lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT), consultables sur le site du syndicat.
Les salariés «ne viennent pas instinctivement parler à une organisation syndicale de problématiques qui touchent à l'intime et à la sexualité», déclare Caroline Aubry, dirigeante nationale CGT, «c'est donc aussi à nos
délégués d'aller vers l'autre et échanger.»
Dialogue et pédagogie
La confédération souligne que ces problématiques concernent aussi les salariés, comme «le droit à la pension de reversion qui n'existe pas aujourd'hui pour les couples homosexuels» ou «les congés de parternité qui ne sont pas reconnus au conjoint.»
La CGT sera présente avec le PS et la Fédération de Conseils de Parents d'Elèves lors de la manifestation nationale du 27 janvier en faveur du mariage pour tous. Elle devrait s'exprimer lors d'une déclaration commune avec les autres syndicats.
22 JANVIER 2013 - PLUS DE 100.000 SIGNATURES POUR L'EGALITE
assoequality
13/02/2013
22 JANVIER 2013 -
Plus de 100.000 signataires pour l'égalité des droits
A quelques jours de la manifestation en faveur de l'égalité des droits, une pétition lancée All-Out atteint son objectif de 100.000 signatures. Au lendemain de la soirée «Mariage pour tous», les signatures seront transmises aux députés.
Leur pari est bien parti pour être remporté. L'association «All out» et les organisateurs de la soirée «Mariage pour tous», qui se tiendra dimanche à Paris après la manifestation en faveur du mariage homosexuel, ont lancé une pétition pour «faire entendre les voix pour l'égalité». Baptisée le «Marathon des signatures pour l'égalité», la campagne visait à recueillir au moins 100.000 signatures qui seront remises aux députés le 29 janvier, jour du début de l'examen du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. A l'heure de la rédaction de cet article, les 100.000 signatures sont atteintes et l'objectif est monté à 160.000.
Une pétition contre l'homophobie
«De nombreux Français pensent que l'égalité des droits, c'est déjà gagné», explique Guillaume Bonnet, membre de All Out, «mouvement international pour l'égalité» qui revendique 100.000 membres en France, et plus d'un million d'abonnés.
«Pourtant, la pression des opposants sur les députés est à son comble. La preuve : les anti-égalité sont reçus à l'Élysée ce vendredi! Il est urgent de faire entendre les voix pour l'égalité», a-t-il ajouté. Pour ce faire, All Out, qui «s'alarme du climat homophobe qui règne en France en ce moment», appelle «tous les Français à lutter contre l'homophobie» et «à faire entendre leur voix» en signant la pétition disponible ici.
Les partisans du mariage homosexuel, dont plusieurs milliers se sont déjà mobilisés en province ce week-end, défileront à Paris dimanche pour une manifestation nationale, deux jours avant le début des débats à l'Assemblée nationale.
«Soirée citoyenne»
Dans la soirée, de nombreux artistes dont Jamel Debbouze, Laurent Ruquier, Jeanne Moreau et Juliette Gréco, des intellectuels, des scientifiques et des personnalités religieuses participeront à une «soirée citoyenne» en faveur du «mariage pour tous», co-organisé par le théâtre du Rond-Point et un collectif présidé par l'homme d'affaires Pierre Bergé et le dramaturge Jean-Michel Ribes.
21 JANVIER 2013 - 4 LOCAUX PS VANDALISES PAR DES HOMOPHOBES
assoequality
13/02/2013
21 JANVIER 2013 -
Quatre locaux du PS vandalisés
par des homophobes
Les sièges PS de Malakoff, Sèvres et Issy-les-Moulineaux et de Villejuif en région parisienne, ont été vandalisés dans la nuit de dimanche à lundi. A la bombe rouge, sur les murs, on pouvait lire «Homo, non». Les responsables PS ont porté plainte.
Le siège PS de Malakoff, vandalisé
MISE A JOUR: Et de 4. Un local situé à Villejuif (Val-de-Marne) a également eu sa vitrine brisée après le jet de pavés et des autocollants homophobes signés «jeunessesnationalistes.fr», un groupe d'extrême roite radical, ont été collés sur la devanture, a révélé le sénateur Luc Carvounas. L'élu a dénoncé «quelque chose de coordonné au niveau de l'Ile-de-France» et fustigé «un climat malsain» instauré par les opposants au mariage pour tous.
Trois locaux du Parti socialiste situés dans des communes des Hauts-de-Seine ont été vandalisés dans la nuit de dimanche à lundi et des inscriptions hostiles à l'ouverture du mariage aux homosexuels ont été retrouvées, ont dénoncé les responsables PS locaux ce matin.
A Issy-les-Moulineaux, ville dirigée par le centriste André Santini, la vitrine du local PS «a été brisée. On a retrouvé quatre impacts de jets de brique», a expliqué Thomas Puijalon, secrétaire de la section socialiste de cette commune.
«Forces réactionnaires»
«En bas, là où la vitrine n'était pas cassée, il y avait deux autocollants signés jeunesses-nationalistes.fr sur lesquels était écrit “homo, n'oublie pas que tu as eu un père et une mère”», a expliqué M. Puijalon, qui a annoncé avoir porté plainte au commissariat. Il a estimé les dégâts à 5.000 euros.
Le premier secrétaire fédéral du PS, Philippe Sarre, a dénoncé un «acte intolérable». «Au-delà du débat qui a lieu dans notre pays aujourd'hui, des actes de cette nature, évidemment homophobes et violents, prouvent que les forces réactionnaires ont dans ce pays le plus grand mépris pour la démocratie et pour la liberté individuelle», a-t-il écrit. Le local PS de Sèvres, dont le maire est l'UMP François Kosciusko-Morizet, a subi le même sort: la vitrine a été brisée et des inscriptions «anti-mariage gay» ont été retrouvées.
Même à Malakoff
A Malakoff, ville dirigée par la communiste Catherine Margaté, des inscriptions ont été retrouvées sur le mur du local PS. «On s'en est rendu compte ce matin. Il y avait des inscriptions à caractère homophobe taguées à la bombe rouge: “Homo non” et “Adoption homo non”», a dit lundi à l'AFP Thibault Delahaye, secrétaire de la section PS locale. «Je suis assez surpris, ça ne ressemble pas à Malakoff, qui est une ville à gauche, mais on n'est jamais à l'abri d'une minorité réactionnaire prête à utiliser des moyens illégaux», a commenté M. Delahaye, précisant que la section PS avait porté plainte.
La députée PS de la circonscription, Julie Sommaruga, a dénoncé dans un communiqué des «dérives discriminatoires indignes du débat démocratique en cours».«Quelle que soit l'opinion de chacun sur le mariage pour tous, il est inadmissible que de telles méthodes d'intimidation soient utilisées», a-t-elle poursuivi. Ce n'est pas la première fois que de telles méthodes sont utilisées. Par deux fois, Erwann Binet, le rapporteur de la loi a reçu des excréments, et le jeune Benjamin Rosmini, d'homosexualité et socialisme Isère, avait même été menacé de mort.
20 JANVIER 2013 - L'ALCOOL AU VOLANT SERA DISCUTEE
assoequality
13/02/2013
20 JANVIER 2013 -
L'interdiction de l'alcool au volant sera "discutée"
Le délégué interministériel à la Sécurité routière Frédéric Péchenard affirme que l'hypothèse d'une interdiction de l'alcool au volant sera "discutée" au sein du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), dans un entretien accordé dimanche au Journal du Dimanche.
Interrogé sur l'instauration du "zéro gramme d'alcool dans le sang au volant", il répond: "Ce sera discuté au sein du Conseil national de sécurité routière, qui est un peu le parlement de la sécurité routière, notamment pour les 18-24 ans".
Il rappelle que "cette tranche d'âge (9% de la population) représente 25% des tués, 1.000 morts" et que "l'alcool intervient dans 40% des accidents mortels" qui les touchent.
Relancé par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), en sommeil depuis 2008, est un organisme composé d'élus, d'associations, d'entreprises et d'administrations. Il a été créé en 2001 pour être un lieu de débats et une instance de conseil pour le gouvernement.
Actuellement, le taux d'alcoolémie autorisé doit être inférieur à 0,5 g/l de sang.
Par ailleurs, Frédéric Péchenard a annoncé l'installation de 200 radars en 2013 ce qui portera le total à 4.200 radars (fixes, feux rouges, mobiles). "Mon objectif n'est pas qu'il y ait toujours plus de contraventions, c'est au contraire qu'il y en ait moins, que les Français conduisent mieux mais aussi les étrangers", insiste-t-il.
"En novembre 2013, nous devrions être capable d'envoyer des contraventions à tous les Européens, à l'exception des Britanniques, des Irlandais et des Danois", ajoute M. Péchenard.
Le délégué interministériel à la Sécurité routière rappelle la nécessité de modérer sa vitesse: "Il faut que les automobilistes français roulent moins vite, ce qu'ils ont fait au cours des dix dernières années: la vitesse moyenne a baissé de 10 km/h depuis 2002. Mais ces résultats sont fragiles".
L'assouplissement du permis à points "a été une mauvaise décision", estime-t-il. S'appuyant sur des sondages, M. Péchenard affirme que les Français déclarent aujourd'hui conduire un peu plus vite qu'avant, "une des inquiétudes pour 2013".
20 JANVIER 2013 - LE STRESS EQUIVAUT A 5 CIGARETTES PAR JOUR
assoequality
13/02/2013
Infarctus : être stressée
équivaut à fumer 5 cigarettes par jour
Vous êtes stressée ? Même si vous ne fumez pas, ce stress à le même effet sur votre organisme que si vous fumiez 5 cigarettes par jour. Pour résumer, le stress est mauvais pour votre cœur !
Une nouvelle étude dirigée par le Centre de recherche médicale de l’Université de Columbia, aux Etats-Unis, vient de montrer que si vous être stressée, vous avez 27% de risques en plus de souffrir d’un infarctus. Tout simplement parce que le stress a le même effet sur votre organisme que si vous fumiez 5 cigarettes par jour.
Pour arriver à cette conclusion, publiée dans l’American Journal of Cardiology, les chercheurs se sont penchés sur 6 études précédentes dans lesquelles les patients avaient été interrogés sur leur stress ressenti, et sur la fréquence de ce stress. Ces mêmes patients ont ensuite été divisés en deux groupes (les « très stressés » et les « moins stressés ») et ont été suivis pendant 14 ans, afin de pouvoir enregistrer le nombre d’infarctus.
C’est ainsi que les chercheurs en ont conclu que les personnes les plus stressées ont 27% de risques en plus de souffrir d’un problème cardio-vasculaire.
Les maladies du cœur sont parfois banalisées. Pourtant, elles représentent la première cause de mortalité chez les femmes : en Europe, 42% des femmes décèdent d’une maladie cardio-vasculaire alors que 27% décèdent des suites d’un cancer du sein.
Les signes qui doivent alerter chez les femmes :
- Une douleur très intense au niveau de la poitrine (à l’effort comme au repos) qui dure plus de 10 minutes.
- Des douleurs dans le cou, les épaules ou le haut du dos.
- Un inconfort abdominal ou un essoufflement.
- Une soudaine fatigue sans raison.
- Si vous ressentez ces symptômes de manière anormale, appelez ou faites appeler immédiatement les secours (SAMU : 15)
Le stress raccourcit l’espérance de vie
Le stress, même mineur, augmente le risque d’infarctus, selon une nouvelle étude britannique.
On se doutait que le stress était mauvais pour notre cœur. Des chercheurs de Brigham et du Women's Hospital de Boston nous le confirment dans une étude publiée dans la revue BMJ .
Les travaux ont été conduits sur 68 000 adultes de 35 ans et plus, suivis dans le cadre du National Health Survey anglais pendant dix ans. Le niveau de stress et de dépression des participants a été évaluée sur une échelle de symptômes, allant de signes nuls ou légers à des symptômes aigus de dépression et d’anxiété. L’équipe de chercheurs a ensuite analysé si les personnes qui montraient des symptômes tout au long de l’étude avaient plus de risques de mourir sur une période de huit ans après l’expérience.
Les chercheurs ont découvert que les participants à cette étude qui se sentaient anxieux ou dépressifs, même s’ils souffraient seulement d'angoisses passagères,augmentent leur risque de décès de 20% au cours des huit années suivantes, en comparaison avec les personnes ne souffrant pas de ces symptômes.
Les scientifiques ont pris en compte d'autres facteurs de risque qui peuvent être associés au stress, comme le tabac ou le fait de boire, mais aussi le manque de sport, la prise de poids, une hypertension et le diabète. Et le lien entre la maladie cardiovasculaire et le stress restait inchangé indépendamment de ses paramètres.
Pour vivre plus longtemps, la meilleure solution est de limiter toute source de stress. Plusieurs méthodes s’offrent à nous : des séances de 20 minutes de yoga par jour, la pleine conscience, faire l’amour, bien dormir… Et si on commençait déjà par sourire à la vie ? Une étude américaine parue dans la revue Psychological Science a démontré que sourire abaisse la fréquence cardiaque et aiderait à lutter contre le stress.
Et pour éviter d’être stressée, et donc de jouer avec votre cœur, découvrez les 5 façons de dompter l’hormone du stress
5 façons de dompter l'hormone du stress
Apprendre à maîtriser votre taux de cortisol, l'hormone du stress, peut vous aider à mincir, à booster vos défenses immunitaires et à lutter contre la fatigue.
1. Cortisol : pourquoi le dompter ?
Sécrétée par la glande surrénale à partir du cholestérol, le cortisol est une hormone qui stimule l'augmentation du glucose dans le sang, qui gère le stress et régule les grandes fonctions de votre organisme. Bref, c'est le cortisol qui vous permet de puiser dans vos réserves d'énergie ou de booster vos défenses immunitaires.
Mais si votre taux de cortisol s'envole, c'est tout votre organisme qui perd pied : vous perdez le sommeil, vous vous ruez sur des aliments très sucrés (donc vous grossissez), et vous déréglez vos défenses immunitaires.
Votre antidote ? Ces 5 recettes qui vont vous permettre de réduire votre taux de cortisol en douceur.
2. Cortisol : faites vous offrir un iPod
La musique adoucit les moeurs, on le sait. Mais elle a surtout un effet apaisant face au stress. Des médecins japonais ont constaté que les patients obligés de subir des soins invasifs, tels qu'une coloscopie par exemple, avaient un taux de cortisol moins élevé lorsqu'ils écoutaient de la musique que lorsqu'ils étaient dans une pièce calme. Même si vous n'avez pas prévu d'aller à l'hôpital, écouter de la musique peut vous aider à affronter un stress, tel qu'un dîner ou un rendez-vous important.
3. Cortisol : dormez 8 heures par nuit
Dormir 6 heures par nuit au lieu des 8 heures recommandées par les médecins, augmente votre taux de cortisol dans le sang de 50%. Ces 8 heures de sommeil sont en effet le minimum nécessaire pour que votre organisme évacue le stress de la journée. Donc si vos nuits sont écourtées, n'hésitez pas à faire une petite sieste à la mi-journée pour dompter votre taux de cortisol.
4. Cortisol : buvez du thé
Prenez deux groupes "test" auxquels vous assignez la même tache particulièrement stressante. Le premier groupe sera composé de buveurs de thé réguliers. Le second groupe de buveurs de thé occasionnels. Une heure après avoir accompli leur tâche stressante, le premier groupe affichait une baisse de 47% de son taux de cortisol. Alors que dans le second groupe, la baisse n'était que de 27%. L'auteur de cette étude, médecin à Londres, pense que les polyphénols et les flavonoïdes du thé ont des effets apaisants sur l'hormone du stress.
5. Cortisol : mâchez du chewing gum
La prochaine fois que vous vous sentirez stressée, mettez un chewing-gum dans votre bouche. Une étude de l'université du Northumbria (Grande Bretagne) a montré que sous l'effet d'un stress modéré, les mâcheurs de chewing gum avait un taux de cortisol 12% plus faible que les non-mâcheurs. Il semblerait en effet que le chewing-gum accélère la pression sanguine et irrigue certaines zones du cerveau qui jouent sur l'hormone du stress.
6. Cortisol : croquez du chocolat noir
Des chercheurs ont montré que manger une barre de chocolat noir tous les jours faisait baisser le taux de cortisol au bout de deux semaines de consommation. Les (heureux) participants à cette étude mangeaient la moitié de leur barre de chocolat en milieu de matinée et l'autre moitié au milieu de l'après-midi. Au bout de deux semaines de ce "régime", non seulement leur taux d'hormone du stress avait baissé, mais leur tension artérielle était également réduite et leurs défenses immunitaires présentaient une meilleure réponse aux attaques bactériennes.
20 JANVIER 2013 - PREOCCUPATIONS DES FRANCAIS POUR 2013
assoequality
13/02/2013
20 JANVIER 2013 -
SONDAGES - PREOCCUPATIONS DES FRANCAIS POUR 2013
L'emploi, première préoccupation des Français pour 2013.
L'emploi s'impose comme la préoccupation première des Français. 84% d'entre eux placent la lutte contre le chômage comme priorité absolue du gouvernement. Seulement 11% des Français se montrent optimistes sur l'évolution du taux de chômage en 2013. Un fort désaveu pour François Hollande qui affirme "vouloir inverser la courbe du chômage d'ici un an".
Les Français attendent un volontarisme politique
Car, si les Français semblent "un peu plus optimistes que l'an dernier" avec près de 50% d'optimistes pour 2013, leurs exigences en ce qui concerne l'action du gouvernement sont bien plus affirmées. Les priorités des Français sont nettement portées sur l'emploi (84%,+7 points), le système social (73%, +7 points), la croissance économique (70%, +13 points) et le pouvoir d'achat (69%, +4 points), avec des attentes extrêmement fortes à l'égard de l'action politique. "Les Français attendent un volontarisme politique, analyse Jean-Daniel Lévy, c'est-à-dire une capacité de la part du président à prendre un engagement sur les sujets prioritaires." Message reçu, pour François Hollande, qui affirmait dans son discours, lundi dernier, faire "tout pour la compétitivité, l'emploi et la croissance".
Manuel Valls améliore le regard sur l'insécurité
Autre évolution marquante: le regard sur l'insécurité.Thème majeur de la campagne présidentielle de 2007, il est désormais relégué à la 7ème place du classement (57%). Manuel Valls - élu "personnalité politique préférée des Français" avec 75% d'opinions favorables selon un sondage Ifop pour Paris Match, paru mi-octobre- semble "avoir apporté une certaine amélioration sur ce point-là", commente Jean-Daniel Lévy.
Les thèmes sociétaux perçus comme "secondaires"
Les sujets sociétaux tels que le mariage pour tous ou le droit de vote des étrangers- pourtant au coeur des débats politiques de cette fin d'année 2012 - apparaissent comme très faiblement importants aux yeux des Français. Pres de sept Français sur dix estiment que ces thèmes sont secondaires parmi les différents domaines d'action du gouvernement. Preuve que, malgré les quelques réformes sociétales mises en avant par l'exécutif ces dernières semaines, les craintes des Français sur les questions sociales demeurent bien réelles.
20 JANVIER 2013 - BILAN MANIF POUR LE MARIAGE A BORDEAUX
assoequality
13/02/2013
20 JANVIER 2013 –
Mariage pour tous
Bordeaux : sous la pluie pour défendre l'égalité
Les partisans du mariage pour tous ont rassemblé samedi 1 500 personnes à Bordeaux, selon la police.
Au plus fort de la manifestation, les organisateurs ont comptabilisé de leur côté 3 000 participants.
Malgré le froid et la pluie, les manifestants convergent à 14 heures vers la place de la Comédie. Les premiers arrivés se mettent à l'abri sous les colonnades du Grand-Théâtre tandis que les autres patientent avec le sourire sous les parapluies.
En attendant l'heure du départ, Greg et Emmanuelle, armés de baguettes, engloutissent un plat japonais. « On se réchauffe comme on peut. Ce n'est pas le mauvais temps qui va nous arrêter », lâche la jeune femme.
3 000 selon les organisateurs
Une semaine après la manifestation nationale demandant le retrait du projet de loi de mariage pour tous, le collectif pour l'égalité ripostait hier, à Bordeaux, en organisant une mobilisation des partisans du mariage gay. Plusieurs élus socialistes bordelais sont venus apporter leur soutien, comme Matthieu Rouveyre ou Jacques Respaud. Il y avait aussi le maire du Taillan-Médoc, Ludovic Freygefond. Applaudie à la citation de son nom, la ministre Michèle Delaunay s'est éclipsée peu avant le début de la marche, à 14 h 45.
Une banderole arc-en-ciel barrée du mot « égalité » a ouvert le cortège au rythme d'une musique electro. Au terme d'ultimes discussions avec la police, le collectif, totalisant plus d'une trentaine d'organisations signataires (associations, syndicats et partis politiques), a finalement obtenu gain de cause. Comme ils le souhaitaient, les manifestants ont pu emprunter le cours de l'Intendance, obligeant du même coup à un arrêt temporaire de la ligne B du tramway. Dans une ambiance bon enfant, la foule s'est dirigée ensuite vers la place Gambetta puis le cours d'Albret, avant de repiquer vers Pey-Berland et la place de la Victoire via le cours Pasteur.
Au plus fort de la manifestation, les organisateurs comptabilisaient 3 000 personnes, soit autant que le 8 décembre, toujours à Bordeaux. Selon la préfecture, ils n'étaient que la moitié. Tout au long du trajet, les partisans du mariage homosexuel se sont époumonés aux cris de « Mariage pour tous, égalité des droits » ou encore « Hollande, si t'es champion, l'égalité c'est pour maintenant ».
« Occuper l'espace public »
Suite à la démonstration de force des opposants au projet de loi Taubira, « il était important d'occuper l'espace public », souligne Paul Vinot, président de la LGP (Lesbian & Gay Pride) de Bordeaux. Comme d'autres responsables associatifs, il dénonce le déchaînement homophobe s'exprimant ouvertement ou de manière insidieuse. En considérant, par exemple, que le combat pour l'égalité face au mariage et à l'adoption constitue une tentative de déstabilisation de l'institution de la famille.
Le collectif entend maintenir la pression sur les parlementaires pour qu'ils aillent plus loin dans le projet de loi actuel. Notamment en ce qui concerne la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes. « Il faut inclure la PMA dans ce texte, et non la reporter dans une prochaine loi sur la famille. »
Stéphanie Croulet, de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, s'inquiète sur un autre point : « Le gouvernement vide le projet de sa philosophie première en occultant la reconnaissance de nos enfants et de nos familles. La notion de parenté est remise en cause. D'où la nécessité de maintenir la pression, pour éviter d'en faire une loi au rabais. » Tel sera le sens du message clamé le dimanche 27 janvier à Paris, lors du prochain rassemblement national.
Notre association Equality dénonce certaines associations de se mettre trop en avant notamment auprès des médias. Nous aurons souhaité que les manifestants, des particuliers, aient plus droits a la parole plutot que de voir les 3/4 du temps sans cesse des representants des associations, sur internet, dans les journaux ou la television. Une manifestation est reussie aussi grace aux habitants et non uniquement grace aux associations. Nous tenons par ailleurs a remercier en premier ces manifestants qui ont crié haut et fort l'égalité des droits. Merci aussi a tous ceux qui nous ont épaulé, et crié avec notre association Equality, nos slogans "Mariage pour tous, Egalité des droits" " Homos-Heteros Tous Egaux" - Merci a ceux qui ont manifesté en criant des slogans dans le fond du sujet. Nous n'avons pas adhéré du tout aux propos abjects pour repondre a Frigide Barjot, nous ne manifestons pas pour crier des injures, nous manifestons pour faire un porter un message fort pour défendre l'égalité. Nous sommes contre la haine, et nous n'avons pas le droit de repondre la haine par la haine. Enfin pour finir, nous ne sommes pas d'accord que des enfants tiennent des pancartes meme si ce sont pour des causes justes, ne pas inclure les enfants dans les manifestations. Maintenant laissons l'assemblée nationale faire son travail, et rendez vous à Paris le 27 janvier
Une derniere info : Merci de laisser parler integralement une association lors des prises de parole. Ne melangeons pas, conflits entre association, et combats en commun... A méditer. Nous vous mettons ci dessous notre prise de parole dans son intégralité.
ASSOCIATION EQUALITY – PRISE DE PAROLES
19 JANVIER 2013 – A LA MANIF DE BORDEAUX
Chers amis, Chers Manifestants
Notre Association Equality se joint au Collectif « Manifestons pour l’égalité » afin qu’ensemble nous portons le projet de loi du mariage et l’adoption pour tous dans la paix, la solidarité et surtout dans un esprit d’égalité.
L'égalité, c’est la « relation entre deux PERSONNES ne présentant aucune différence de grandeur, ni de qualité ». C’est aussi l'une des trois valeurs de la devise de la République française
« L'égalité consiste en ce que la loi est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. L'égalité n'admet aucune distinction de naissance, aucune hérédité de pouvoirs.
D’après l’article premier de la déclaration universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1948 : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »
On parle d’égalité sociale qui s'applique aux droits et aux devoirs de l'Homme au regard de la justice. L’égalité sociale est associée à la démocratie. Elle est juridique et politique. Elle inclut des domaines comme le droit de vote, la liberté d'expression, l'accès à l'éducation et aux soins.
On évoque également l’égalité devant la loi ou égalité en droit lorsque tout individu doit être traité de la même façon par la loi. Aucun individu ou groupe d'individus ne doit donc avoir de privilèges garantis par la loi.
La Déclaration universelle des droits de l'homme affirme dans l'article 7 que "Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination."
Puis le Pacte international relatif aux droits civils et politiques évoque l'égalité devant la loi dans l'article 26 que "Tous les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi."
Stop à la discrimination envers la communauté LGBT !!!
L’homophobie reste d’actualité en France où elle est loin d’être un phénomène marginal ; pour preuve : le taux de suicide des jeunes homosexuels est nettement supérieur à celui des hétérosexuels.
L'homosexualité serait soit disant mieux acceptée en France. Et pourtant, les actes homophobes sont en hausse. Ces agressions se manifestent la plupart du temps par des insultes. Dans 19% des cas par du harcèlement et dans 13% des cas par des agressions physiques.
Nous craignons en 2013 une montée de l’homophobie en France au vue des faits que nous avons constatés ces derniers jours. Ne laissons pas gagner cette homophobie, Nous devons ensemble éradiquer toutes formes d’injures homophobes quelle que soit la forme, le support ou le lieu.
Une injure est une parole offensante adressée à une personne dans le but de la blesser délibérément, en cherchant à l'atteindre dans son honneur et sa dignité.
En France, l’injure reste punissable par la loi
Concernant le mariage, quoi que l’on pense de cette institution, il est surtout question ici d’égalité de droits.
On peut constater que même si 56% des français ont beau se déclarer favorables au mariage pour tous et 50% en faveur de l’adoption pour les couples homosexuels, il y a toujours des relents d’homophobie et de transphobie dans l’air.
L’Eglise catholique a pris position contre le projet de loi, et pourtant 52% des Français jugent que l’Eglise n’est pas dans son rôle, 36% pensent qu'elle ne l’est «pas du tout».
Le combat de l'Eglise catholique contre l'ouverture du mariage à tous les couples est un combat d'arrière garde.
L’Église se mêle de ce qui ne la regarde pas. Elle le fait de façon hors la loi, au détriment de celle de la loi de 1905 (La loi de séparation des Églises et de l'État) qui justement tend à séparer la religion du pouvoir législatif et exécutif.
Depuis trop longtemps dans ce pays, les personnes d’une autre orientation sexuelle que la majorité, sont la cible de discrimination.
Les homophobes confondent souvent, délibérément ou non, homosexualité et pédophilie.
Une discrimination est une inégalité de traitement fondée sur un caractère prohibé par la loi, En matière d’homophobie, « toute discrimination opérée entre personnes en raison de leur sexe, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle » ; l’homosexualité est une orientation sexuelle.
Faire un lien entre des perturbations d’enfants et le fait de grandir auprès des couples homosexuels ou lesbiens, relève de la prise de position idéologique
La qualité de l’éducation et l’affection dont les enfants ont besoin, ne dépendent pas du sexe biologique. Des études montrent que les enfants ne sont pas perturbés parce qu’ils vivent avec des parents du même sexe.
D’ailleurs, ce qui peut nuire à l’épanouissement d’un individu est de grandir dans un milieu fermé, replié sur lui-même, quels que soient ses parents.
Que dire de ces familles monoparentales, le plus souvent des femmes avec un enfant, dont le nombre s'élève à plus d'un million : doit-on les forcer à se marier ? Doit-on leur retirer les enfants? Au nom de quoi, de qui, s'opposer à l'ouverture du mariage civil à tous, alors qu'il s'agit d’offrir un droit à ceux qui en sont privés et qui n'en privera pas ceux qui l'ont déjà
Que dire aussi des parents homosexuels et biologiquement parents ?? Leurs enfants sont ils pour autant maltraités, désorientés, déstabilisés, ou dénués de tout sens moral ?? A notre connaissance non !! L’éducation d’un enfant ne se base pas sur la sexualité des parents, mais dans l’amour !!
A l'heure actuelle, la loi n'interdit pas explicitement à des homosexuels d'adopter. Depuis 1966, le code civil permet l'adoption à "deux époux non séparés de corps, mariés depuis plus de deux ans ou âgés l'un et l'autre de plus de vingt-huit ans", mais précise (art. 343.1) que "l'adoption peut être aussi demandée par toute personne âgée de plus de vingt-huit ans". Il est donc juridiquement possible à un célibataire d'adopter. Ce que font quelques dizaines de personnes chaque année. Et la loi ne prend pas en compte la sexualité de l'adoptant. Un couple homosexuel peut tenter d'adopter, mais seulement au nom de l'un des deux conjoints, l'autre ne disposant donc pas de droits sur l'enfant.
Il est par ailleurs impossible pour un couple homosexuel de faire adopter par l'un des deux conjoints l'enfant de l'autre, puisqu'il n'est pas abandonné. Si le pacs a permis la reconnaissance de certains droits pour le conjoint, ce dernier n'obtient pas automatiquement, par exemple, la garde en cas de décès du parent.
Si la loi sur le mariage entre personnes de même sexe est adoptée, elle accordera aux couples homosexuels mariés les mêmes droits que les couples hétérosexuels. Ils pourraient donc adopter en tant que couple et non en étant considérés comme célibataires aux yeux de la loi.
Loi ou non, sans les luttes contre l’homophobie, les mentalités rétrogrades peuvent encore gagner du terrain. Ce n’est qu’en exprimant notre solidarité et en condamnant tout discours et tout acte dévalorisants que nous pourrons les faire disparaître.
Le mariage pour tous, le droit à l’adoption pour les homosexuels et à la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes seraient des progrès, et ceci même si l’institution du mariage est en soit facteur de reproduction d’un modèle patriarcal.
En conclusion, faisons simple, Que nous soyons, homos, hétéros, nous sommes avant tout des êtres humains, nous sommes constitués et faits de la même manière, nous avons tous autant le droit de vivre librement et en toute égalité en droit et en dignité.
TEXTE ECRIT PAR LES MEMBRES DU BUREAU - ASSOCIATION EQUALITY - LE 16 JANVIER 2013
19 JANVIER 2013 - MARIAGE POUR TOUS - MAIRES HAUTE GIRONDE
assoequality
13/02/2013
19 JANVIER 2013 –
Pas tous prêts à dire « oui »
Les maires de Haute Gironde sont très partagés sur le projet de loi de mariage pour tous. Certains donnent leur avis.
Le mariage pour tous divise l'opinion publique - 58 % des Français seraient pour (1) - et accentue comme peu de sujets le clivage droite-gauche. En Haute Gironde aussi, les maires sont partagés sur la question. Il y a ceux qui sont pour jusqu'à l'adoption, ceux qui sont favorables mais se posent la question des enfants, ceux qui sont contre mais appliqueront la loi républicaine, ceux qui s'arrangeront pour ne pas avoir à célébrer la cérémonie et ceux qui menacent de démissionner si le texte est adopté. Tour d'horizon de l'opinion de plusieurs maires des cinq cantons du territoire.
1 Les maires qui sont pour, sans état d'âme
Le député-maire de Saint-Caprais-de-Blaye Philippe Plisson votera pour la loi quand elle sera présentée devant l'Assemblée nationale. « Il faut légaliser un fait qui correspond à l'évolution des mœurs, juge-t-il. J'ai d'ailleurs déjà été contacté par un couple homosexuel de ma commune et je célébrerai leur mariage sans état d'âme. » Quant à l'adoption d'enfants par un couple de même sexe, Philippe Plisson estime « qu'à partir du moment où ce sont des couples légaux, les mêmes droits et devoirs s'appliquent à tous. »
Un avis partagé par de nombreux maires, comme Célia Monseigne à Saint-André-de-Cubzac pour qui le mariage pour tous n'est qu'une question « d'égalité des droits. Il ne s'agit pas d'autre chose, mon opinion est faite depuis longtemps sur le sujet. »
Pour le maire de Blaye Denis Baldès, « ce n'est pas la sexualité qui doit déterminer le droit au mariage ». Bernard Bournazeau, maire de Saint-Aubin-de-Blaye, y est également favorable. « Je n'ai aucune difficulté avec ce sujet, alors que j'ai pu en avoir lors d'un mariage hétérosexuel entre une jeune femme de 25 ans et un homme de 62 ans. »
Philippe Labrieux, maire de Marcillac, qui se dit croyant mais pas pratiquant, est pour, lui aussi : « Être pour le mariage pour tous, c'est être pour le respect de tous. »
Enfin, « l'amour », c'est ce qu'Anne-Marie Plisson, maire de Saint-Ciers-sur-Gironde, également favorable au mariage pour tous, met au-dessus de tout autre argumentaire.
2 Ils s'opposent mais appliqueront la loi
Le maire de Saugon Janick Frappé est allé manifester dimanche dernier à Paris contre le mariage pour tous, « car c'est contre toutes les logiques religieuses et républicaines », estime-t-il. « Mais si la loi est votée, je la respecterai et je ferai mon devoir de maire. »
Jacky Terrancle, maire de Saint-Palais et signataire de la pétition du collectif Maires pour tous, espère « que la loi ne passera pas ». « Pour ma part, j'opterais pour un Pacs amélioré. »
« Ça ne me gêne pas d'unir deux personnes, précise Jean Chéty le maire de Cars, mais je souhaiterais que ce soit dans le cadre d'une union civile pour deux personnes du même sexe. »
Dans le Bourgeais, Jean-Franck Blanc, maire de Teuillac, martèle que le mariage « c'est une institution ». Lui aussi évoque l'idée d'un « Pacs renforcé », mais le mariage pour tous, comme le propose le gouvernement, « c'est non ». Son voisin Didier Bayard, maire de Comps, ne dit pas autre chose. Jean Roux, à Pugnac, n'est pas non plus particulièrement enchanté par cette loi, « mais s'il faut officier, je le ferai ».
Sur le canton de Saint-Savin, Jean-Claude Récappé, maire de Saint-Savin, Jean-Luc Despériez, maire de Cubnezais, et Jean-Jacques Edard, maire de Cavignac, sont contre mais célébreront les mariages si la loi les y oblige.
Le maire de Saint-Laurent-d'Arce, Jacques Bastide dit qu'il a « beaucoup de respect pour la communauté homosexuelle, c'est pourquoi je ne suis pas contre sur le fond ». « Mais je préfère le terme d'union à celui de mariage, et je pense qu'un référendum serait nécessaire pour prendre la température de la société avant de légiférer. »
3 Ils refuseront de célébrer le mariage
D'autres élus encore, opposés au mariage pour tous, ne s'imaginent pas un instant célébrer une cérémonie entre deux personnes du même sexe. C'est le cas de Bernadette Coureau, maire de Cézac, qui trouve « parfaitement ridicule d'employer le mot "mariage" ».
Le maire de Générac, Régis Cadusseau, refuse en bloc l'idée du mariage pour tous. « Tout le Conseil est unanime, c'est non. » Et si la loi passe, Régis Cadusseau prévient qu'il ne se représentera pas aux élections municipales. « Ce serait renier mes convictions les plus profondes. »
Jean-Pierre Domens, à Saint-Vivien-de-Blaye, partisan d'un référendum sur le sujet, assure « qu'il existe des moyens de délégation avec les adjoints et les conseillers » pour ne pas avoir à célébrer de tels mariages. Éric Page, à Saint-Girons-d'Aiguevives, demanderait également à ses adjoints d'officier.
À Saint-Savin, Jean-Claude Récappé sera bien obligé, puisque deux de ses adjoints, Jean-Louis Veuille et Alain Denéchau, refusent d'avance de célébrer un mariage entre deux personnes du même sexe.
18 JANVIER 2013 - BORDEAUX PREPARE SA MANIF PRO MARIAGE
assoequality
13/02/2013
18 JANVIER 2013 –
Bordeaux : Les pro-mariage pour tous descendent dans la rue samedi
Le collectif pour l'égalité, soutenu par une trentaine d'organisations, donne rendez-vous à 14 heures.
« Ce qui est important, ce n'est pas le nombre, mais le message qu'on va faire passer. » Paul Vinot, président de la LGP (Lesbian and gay pride) Bordeaux espère quand même qu'ils seront aussi nombreux que le 8 décembre dernier dans les rues de Bordeaux. « Mais ce n'est pas certain, souffle-t-il. Nos principaux militants, les étudiants, sont actuellement en partiels . »
N'empêche. Certains prennent le temps de « tracter jour et nuit » pour la manifestation pour l'égalité demain à Bordeaux. Dans les principales métropoles de province ce samedi, des rassemblements et cortèges sont programmés en faveur du projet de loi du mariage pour tous. Une première réplique au rassemblement des anti pour tous dimanche dernier à Paris. Les pro iront aussi manifester dans la capitale le 27 janvier.
Non aux propos homophobes
« Vu le déchaînement de propos homophobes de ces jours derniers, nous devons occuper l'espace public et nous opposer à ceux qui voudraient priver certains de leurs droits », insiste Paul Vinot. « Ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils font aux homosexuels », estime Philippe Devaux, coordinateur de l'association Girofard, centre des LGBT (lesbiens, gays, bi et trans) rue Bouquière.
Pas de satisfecit pour autant chez les porte-drapeaux des homosexuels bordelais suite aux récentes déclarations de François Hollande affirmant que la loi sur le mariage pour tous sera bien votée au Parlement. « Ce projet de loi n'est pas complet. Il établit l'égalité dans les couples, mais en y enlevant la PMA (procréation médicalement assistée), l'adoption pour les couples homosexuels non mariés et la reconnaissance de parent social, il n'y a pas d'égalité entre les familles et pas d'égalité entre les enfants », disent-ils.
Une trentaine d'associations (Osez le féminisme, le Planning familial, Familles laïques de Gironde, Aides, SOS racisme, etc.), de syndicats (CGT, Sud Étudiant, Unef, Solidaire 33) et de partis politiques (PS, PCF, NPA, EELV, Parti de gauche) sont signataires du collectif pour l'égalité qui défilera demain. Le rendez-vous est donné à 14 heures, place de la Comédie. Direction la Victoire.
« Ce sujet libère la parole, parfois dans tous les sens, avance Soizic Lefrant, de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens en Aquitaine. Nous ne voulons pas nous victimiser mais ne pouvons accepter l'homophobie. Il n'est pas possible d'affirmer au XXIe siècle que les homosexuels sont inférieurs aux hétéros. »
18 JANVIER 2013 - BORDEAUX - CATHERINE ET SOAZIC
assoequality
13/02/2013
18 JANVIER 2013 –
CATHERINE ET SOAZIK :
FUTURES MARIEES, MAMANS AVANT TOUT
Le mariage, elles disent «oui», mais l’envisagent comme une étape et non un aboutissement. En couple depuis 17 ans, mamans d’une petite fille de 8 ans, Soazik et Catherine attendent du gouvernement qu’il aille encore plus loin, pour donner aux nouveaux modèles familiaux toute leur place au sein de la société. Rencontre.Elles se sont rencontrées, comme beaucoup de couples, dans un dîner entre amis - «un traquenard», sourit Soazik Lefrant, responsable qualité dans une entreprise bordelaise, très vite tombée amoureuse de Catherine Dalm, médecin, de dix ans son aînée.Un amour enfin officialisé
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14 JANVIER 2013 - BILAN MANIF CONTRE MARIAGE DU 13 JANV
assoequality
13/02/2013
14 JANVIER 2013 -
BILAN DE LA MANIF ANTI MARIAGE DU 13 JANVIER
COMMUNIQUE MANIF POUR TOUS – 14 JANVIER
Au lendemain de la 1ère manifestation nationale pour le retrait du projet de loi de mariage et d’adoption pour tous, les porte-parole de La Manif Pour Tous - Frigide Barjot, Laurence Tcheng, Xavier Bongibault, Tugdual Derville, Camel Bechikh, Lionel Lumbroso, Philippe Brillault, Antoine Renard, Béatrice Bourge et Franck Meyer - appellent les pouvoirs publics et les médias à remarquer le calme et le pacifisme des manifestants. Aucun débordement n’a été constaté. Ils soulignent aussi leur très ferme détermination.
Ils confirment que plus d’un million de personnes ont défilé à Paris ce dimanche 13 janvier*.
- Ils annoncent d’ores et déjà qu’ils donneront une conférence de presse lundi 21 janvier prochain. La Manif Pour Tous proposera éventuellement des rendez-vous aux Français pour la suite de la mobilisation, y compris lors d’actions de rue.
Enfin, La Manif Pour Tous remercie les participants qui, tous, ont contribué à financer la manifestation. En effet, celle-ci a été intégralement financée par des dons reçus notamment sur le site internet www.lamanifpourtous.fr. Pas un seul don institutionnel n’a été fait à l’association La Manif Pour Tous. Ce sont les citoyens mobilisés qui ont intégralement payé le coût de l’événement (près de 700 000 euros) !
La Manif Pour Tous appelle le Président de la République, garant de la constitution, à respecter les Français et la liberté d’expression dans notre démocratie !
UN CHIFFRE OFFICIEL CONTESTE !!
Ça y est, le "chiffre consolidé" officiel du nombre de personnes qui ont participé à la "Manif pour tous" du 13 janvier est dans les tuyaux… Et l’amusant, si on peut dire, est qu’il est plus bas que celui annoncé par la Préfecture de police dans un premier temps !
De sources sûres, ce jour-là à Paris, il n’y a pas eu, selon les autorités, 340 000 manifestants mais 320 000. Ou plutôt 280 000, mais les Renseignements généraux préfèrent toujours prévoir une marge d’erreur en rajoutant 10% à leur calcul…
Ce réajustement est effectué à chaque fois. A posteriori, les RG (il existe encore des Renseignements généraux à la Préfecture de police à Paris) recomptent tranquillement : six policiers se sont relayés pendant 48 heures devant un écran de visionnage sur lequel ils ont fait défiler quelque 18 heures d’images (6 heures pour chacun des trois cortèges). Le but : recompter visage par visage, silhouette par silhouette chacun des manifestants. Un travail de bénédictin qui conclut à un chiffre officiel définitif. Quant aux soupçons de manipulation, le patron du service le balaye : "C’est stupide, s’énerve le patron des RG. Chez moi il y a des gens de tous bords, pro-mariage gay et contre, vous imaginez bien que si on tentait une entourloupe dans un sens ou un autre, des fonctionnaires mécontents le feraient savoir !" Même de bon sens, l’argument ne convaincra certainement pas ceux qui assurent qu’au minimum 800 000 personnes ont manifesté sous leur bannière. Mais ça, les RG en ont l’habitude….
DELANOE RECLAME 100.000 EUROS DE DEGATS
Bertrand Delanoë réclame 100 000 euros pour des dégâts lors de la "manif pour tous"
Le maire de Paris évoque des pelouses du Champs-de-Mars piétinées de manière "involontaire", mais envoie la facture place Beauvau: c'est la préfecture de police de la capitale qui a autorisé la manifestation contre le mariage gay.
La mairie de Paris estime ce mardi que la remise en état des pelouses du Champs-de-Mars, après le passage de la manifestation contre le mariage gay, lui coûtera 100 000 euros. Elle entend réclamer cette somme au ministère de l'Intérieur.
Ces dégâts, occasionnés par le piétinement de centaines de milliers de personnes et l'installation d'un podium, sont "involontaires", a souligné le service de presse de la mairie dirigée par le socialiste Bertrand Delanoë, confirmant une information de France Bleu 107.1.
Habituellement, la mairie envoie la facture aux organisateurs des évènements -tels que des meetings politiques, concerts ou fête du 14 juillet- mais cette fois, elle a décidé de se tourner vers le ministère de l'Intérieur, car c'est la préfecture de police de Paris qui a autorisé la manifestation.
Il appartiendra au ministère de se retourner ensuite vers les organisateurs, affirme la mairie.
10 JANVIER 2013 - PROPOS ALAIN JUPPE - MARIAGE POUR TOUS
assoequality
13/02/2013
10 JANVIER 2013
Propos de Alain Juppe – Sur le mariage pour tous
En conscience
L’homophobie est un fléau dont il faut combattre toutes les formes, les plus brutales comme les plus insidieuses. La loi nous en donne les moyens. Il faut veiller à sa stricte application. Les mentalités ont certes évolué, dans le bon sens. Mais les discriminations subsistent. Je comprends la souffrance ou la révolte de celles et ceux qui en sont victimes. Nous leur devons la plus grande vigilance.
De nombreux homosexuels souhaitent vivre en couple. L’institution du PACS a été une avancée importante vers l’égalité des droits entre homos et hétéros. Des améliorations sont encore possibles. Et la question d’une reconnaissance officielle de l’engagement de vie commune est aujourd’hui posée. Après mûre réflexion, je me suis prononcé en faveur de cette reconnaissance sous la forme d’une union civile inscrite dans le code civil et ouverte, dans les mêmes conditions, aux couples homosexuels et aux couples hétérosexuels. Je pense que la notion et le mot de mariage dont la charge historique et culturelle est très forte devraient être réservés à la sphère religieuse et privée. Je constate que cette proposition est partagée par beaucoup. J’ai notamment lu avec grand intérêt la tribune donnée récemment au Monde par Jérôme Vignon, président des Semaines sociales de France, qui se présente lui-même comme “chrétien et progressiste”, je le cite:
“Reconnue en mairie et garantissant aux conjoints de mêmes sexes des droits patrimoniaux et sociaux équivalents à ceux qu’accorde le mariage , l’union civile pourrait, comme en Allemagne, devenir le support d’une adoption simple par un des conjoints de l’enfant biologique de son partenaire.” Cette option, ajoute M. Vignon, est proposée par l’UNAF avec la majorité des associations qui composent en France le mouvement familial.
Le texte gouvernemental est tout différent; les amendements annoncés par les parlementaires de la majorité l’aggraveraient encore.
S’ils étaient votés, ils mettraient en cause, selon moi, les fondements de l’institution familiale qui, dans un monde instable, demeure l’une des références solides de nos sociétés. Autoriser l’adoption directe d’un enfant par un couple homosexuel, gommer de notre code civil les notions de père et mère, y substituer celles de parent 1 et parent 2, instituer un “droit à l’enfant” par la procréation médicalement assistée banalisée et même la gestation pour autrui qui n’est rien d’autre qu’une forme de commerce du corps humain, tous ces bouleversements constitueraient une véritable révolution anthropologique dont les conséquences de long terme sont incalculables. C’est pourquoi j’y suis hostile. L’inclusion de ces dispositions dans le projet de loi le rend inacceptable.
Aucun des arguments en faveur de l’adoption ne tient la route, ni celui du “bonheur de l’enfant adopté”, ni celui de la reconnaissance de situations de fait déjà existantes. Faire de l’exception la règle n’est pas éthiquement acceptable. Et on sait que le nombre d’enfants adoptables est très inférieur au nombre de familles hétérosexuelles qui souhaitent adopter. Pire: certains pays d’où viennent la majorité des enfants adoptables annoncent qu’ils interdiraient le départ vers la France si notre pays se dotait d’une telle législation.
Les chefs religieux des trois grandes religions du Livre (la chrétienne, la juive et la musulmane) en font-ils trop? Ils sont, à mes yeux, parfaitement dans leur rôle en exprimant leurs convictions et leur foi. Ce qui ne me conduit pas à approuver l’ouverture du débat à l’intérieur des établissements scolaires, qu’ils soient publics ou privés.
Le pouvoir socialiste peut-il encore reculer? Il ferait preuve de sagesse en épargnant à notre pays une confrontation qui divise profondément les Français, à propos d’une réforme qui ne répond à aucune des urgences du présent et à aucune des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens.
Il est légitime que les Français usent de la liberté de manifester - l’un des droits fondamentaux en démocratie - pour défendre leurs opinions. Je n’ai pas, pour ma part, la culture des cortèges; mais je comprends ceux qui veulent ainsi s’exprimer.
Je terminerai en disant que, si le pouvoir en avait la volonté politique, l’organisation d’un referendum ne se heurterait à aucun obstacle juridique insurmontable et permettrait de donner la parole à tous les Français.
La Lesbian & Gay Pride Bordeaux Répond à Alain Juppe :
Mariage pour tous : M. JUPPÉ fait preuve de la plus insidieuse des homophobies
La Lesbian & Gay Pride Bordeaux dénonce la prise de position de M. Juppé, Maire de Bordeaux, dans le billet intitulé « En Conscience » sur son blog ce 10 Janvier 2013.
La Lesbian & Gay Pride Bordeaux considère que les propos tenus par le Maire de Bordeaux, visant à décrédibiliser et considérer comme différents les couples et les familles homosexuelles par rapport aux hétérosexuels relèvent de la forme la plus insidieuse des homophobies.
En affirmant que le mariage serait un droit dont pourrait jouir exclusivement les hétérosexuels et en supposant que la possibilité pour les couples homosexuels d’adopter remettrait en cause « l’institution familiale », Alain Juppé affirme que non seulement les couples homosexuels et hétérosexuels ne se valent pas mais remet également en cause la capacité des homosexuels à fonder une famille.
L’homophobie, au-delà des actes d’agressions verbales ou physiques directes envers les homosexuels, intègre tous les propos visant à maintenir les personnes homosexuels dans une position d’inégalité de droit par rapport aux hétérosexuels.
L’homophobie, aujourd’hui, c’est tout ce qui participe au climat de discrimination et aux propos haineux qui se sentent légitimés par de telles prises de positions de personnalités publiques telles que M. Juppé.
Le projet de loi vise avant tout à cesser de distinguer les couples selon leur orientation sexuelle pour ne reconnaître que des citoyens égaux dans leur amour, pour lesquels le mariage offrira la jouissance de droits et des garanties indispensables à la fondation d’une famille.
Depuis 17 ans, la LGP Bordeaux milite en faveur des droits des personnes lesbiennes, gaies, bi et trans. Elle prépare la marche des fiertés qui rassemble chaque année des milliers de militants attachés aux valeurs de progrès et de tolérance. La LGP Bordeaux organise également toute l’année des expositions, des conférences et diverses manifestations qui contribuent à notre combat contre les discriminations.
09 JANVIER 2013 - LE PS RENONCE AUX AMENDEMENTS PMA
assoequality
13/02/2013
09 JANVIER 2012 -
Les députés socialistes renoncent
à déposer un amendement sur la PMA
La question de la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes devrait figurer dans le futur projet de loi sur la famille, annoncé pour le mois de mars.
Les députés PS ne déposeront finalement pas d'amendement pour inclure la procréation médicalement assistée (PMA) dans le projet de loi sur le mariage pour tous, cette question devant être intégrée au futur projet de loi sur la famille, ont indiqué plusieurs d'entre eux ce matin.
Report
«C'est fait, le groupe a accepté le report», a ainsi affirmé Olivier Faure, ce qu'ont confirmé d'autres participants à la réunion du groupe. Fin décembre, le président des députés PS Bruno Le Roux avait annoncé le dépôt d'un amendement au projet de loi ouvrant la PMA aux couples de femmes sans exclure d'intégrer cette question dans un autre texte.
Ce point divisait le groupe et 27 députés avaient demandé à ne pas figurer parmi les co-signataires de l'amendement. Olivier Faure a assuré que la décision des députés avait été «adoptée par consensus». «La discussion a été assez animée. Certains ont évoqué cela comme un recul, mais ils sont restés minoritaires», a-t-il ajouté. «L'amendement PMA sera inclu dans le projet de loi sur la famille prévu en mars», a-t-il dit.
«Nous sommes très déçus et déplorons les pressions probables du gouvernement sur les parlementaires pour qu'ils ne déposent pas cet amendement alors qu'il s'agit d'une question d'égalité tout simplement», déclare Nicolas Gougain, le porte-parole du principal interlocuteur du gouvernement sur l'homosexualité.
Le projet de loi sur la famille, qui pourrait inclure la PMA, annoncé pour mars, ne reste qu'une annonce et «rien ne garantit que cela se fasse. Le débat, avec une parole homophobe décomplexée, devient de plus en plus dur à vivre pour les homosexuels, pour les familles. Et là, on en reprend pour plusieurs mois.»
«Nous avons le sentiment de perdre notre temps», a-t-il noté, appelant toujours les parlementaires à déposer des amendements pour l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes.
réaction des Enfants d'Arc-en-ciel et de Marie-George Buffet
«Nos adhérents le vivent très mal et considèrent même cela comme une trahison», a expliqué Nathalie Mestre, présidente des Enfants d'Arc-en-ciel. «Alors que l'on est de plus en plus confronté à des propos homophobes, jusque dans nos propres familles, faire durer le débat c'est aussi prolonger ce climat malsain», a-t-elle ajouté.
Jugeant qu'«on ne peut pas tout couper en morceaux», la députée PCF de Seine-Saint-Denis Marie-George Buffet a affirmé mercredi qu'elle proposerait «à titre personnel» un amendement.
réaction de Bruno Le Roux, président du groupe socialiste, et Erwann Binet, rapporteur du projet de loi
Lors d'une conférence de presse, Bruno Le Roux a souligné que les députés socialistes avaient reçu l'engagement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault que la question de la PMA serait adoptée pendant l'année 2013 et qu'elle ne serait pas réservée aux couples mariés.
Le fait que la PMA figure dans le prochain projet de texte sur la famille «débattu avant l'été» présente une «meilleure sécurité juridique» que de l'inclure par voie d'amendement dans le projet de loi sur le mariage
homosexuel, a-t-il plaidé.
«Nous avons l'assurance de pouvoir aller jusqu'au bout sur l'extension de la PMA dans un texte plus sûr juridiquement, mieux applicable et avec le même calendrier qu'envisagé pour le mariage pour tous. Ce n'est en aucun cas un abandon, mais un renforcement de cette volonté d'aboutir à cette extension de la PMA.»
M. Le Roux a expliqué que «dans le texte famille, la question de la PMA sera vue de façon plus large qu'elle ne l'aurait été dans l'amendement sur le mariage pour tous. Si l'objectif sincère est d'arriver au vote de cette question alors nous nous retrouverons toute la majorité pour le faire sur le meilleur texte.»
De son côté, Erwann Binet a souligné que le gouvernement avait «donné l'assurance que les deux projets de loi entreront en vigueur de façon concomittante». «Le droit d'amendement nous mettait dans un carcan sur le dispositif PMA et le gouvernement nous en libère avec le projet de loi famille.»
Réaction du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault sur Twitter
@jeanmarcayrault
Je suis fier d’être le PM qui porte le projet mariage pour tous et adoption. C’est un combat juste pour l’égalité des droits 1/2
@jeanmarcayrault
La PMA mérite un débat en tant que tel, c’est pourquoi elle figurera dans le projet de loi famille. 2/2
07 JANVIER 2013 - TWEETS ANTI GAY - ENQUETE
assoequality
13/02/2013
07 JANVIER 2013 -
Tweets anti-gay: Twitter rencontrera
les associations de lutte contre l'homophobie
Les propos homophobes tenus sur Twitter pendant le week-end du 22 et 23 décembre 2012, ont vivement fait réagir. Alerté par les associations, le Ministère du droit des femmes devait poser les premières pierres du dialogue initialement prévu le 7 janvier dernier, mais la ministre a annoncé peu avant, le report de cette réunion à une date ultérieure, faute, précisément, d'une participation de Twitter pour ce 7 janvier.
Noël, ce n'est pas que de l'amour... Les hashtags #SiMonFilsEstGay et #TesUnPd ont suscité une vive polémique ce week-end sur Twitter. De nombreux utilisateurs du réseau social ont dénoncé les multiples tweets homophobes permis par un mot-clé très rapidement classé dans les top tendances. Déjà, le parallèle avec la controverse autour des propos antisémites provoqués par «#unbonjuif» confirmait les failles du réseau social pour s'accorder avec la législation. Les associations montent au créneau, et comptent sur l'appui du gouvernement.
Le jour même, SOS homophobie renvoyait les message de haine vers le compte de Twitter, comme de nombreux utilisateurs choqués par les propos injurieux. Si une grande partie des messages ont été supprimés – impossible de savoir sous quelle impulsion, puisque Twitter, contacté par TÊTU, n'a pas répondu à nos messages –, on pouvait lire notamment «SiMonFilsEstGay, je l'encule à sec» ou encore « SiMonFilsEstGay je lui enfonce un cactus dans le trou de balle, je lui mets de l'essence dans les couilles et je jette un briquet dessus.»
L'appel aux pouvoirs publics
«SOS homophobie a dénoncé les tweets homophobes, mais engager des poursuites nécessite des moyens humains et financiers que nous n'avons pas» explique Elizabeth Ronzier, présidente de cette association. D'autres ont appelé Twitter à prendre ses responsabilités, comme la LGP Lyon, mais «on ne peut pas toujours compter uniquement sur les associations» estime-t-elle. «On attend des actions des pouvoirs publics!» Les injures homophobes sont interdites par la loi et passibles de six mois d'emprisonnement et 22.500 € d'amende.
Interpellés sur Twitter, Najat Vallaud Belkacem, ministre du droit des femmes en charge d'une mission contre l'homophobie, et le Parti Socialiste, n'ont pas tardé à réagir: «Ces propos ne sont pas seulement choquants et odieux, ils sont interdits par la loi", écrivent dans un communiqué les secrétaires nationaux du PS aux médias et aux questions de société, Philippe Buisson et Marc Coatanéa. «Nous demandons donc à Twitter de faire respecter la loi française sur son site.» La porte-parole du gouvernement a, elle, répondu directement sur le réseau social.
«Bastion de l'homophobie»
«On a commencé a travailler sur l'homophobie sur internet avec le cabinet de Najat Vallaud Belkacem» explique SOS homophobie. Au ministère, on l'assure, «les événements de ce week-end ne resteront pas sans réponse.» Les représentants de Twitter en France devraient rencontrer les principales associations de lutte contre l'homophobie le 7 janvier prochain, selon le cabinet de la ministre. L'assignation de Twitter en justice pourrait être une hypothèse, comme l'a fait l'Union des étudiants juifs de France pour le cas des tweets antisémite, afin d'obtenir l'identité des twittos incitant à la haine. Une identité qu'il est nécessaire de connaître pour Elizabeth Ronzier: « Ils doivent prendre conscience de leur responsabilité personnelle.» Si Twitter refuse de les réveler, les hors-la-loi resteront impunis.
Pour beaucoup, les twittos responsables semblaient être de jeunes ados. Un «révélateur de l'homophobie» pour l'équipe de l'association. Fabien est responsable de la ligne d'écoute, et depuis le début du débat, le téléphone ne cesse de sonner. «On a eu énormément d'appels et de mails suite à ces tweets. Ce Noël, les prises de position en faveur du mariage pour tous ont été responsables de beaucoup d'agressions dans les familles.» Autant que le racisme, l'antisémitisme, ou le sexisme, Twitter reflèterait un «bastion de l'homophobie qui se radicalise» selon Elizabeth Ronzier. L'audience des responsables du réseau social dans l'affaire des messages antisémites se tiendra le 8 janvier. D'ici là, l'attitude de Twitter aura peut-être changé…
Dans une tribune du «Monde», Najat Vallaud Belkacem condamne les propos homophobes tenus sur Twitter le week-end dernier. La ministre compte engager un dialogue avec le réseau social, pour prévenir les provocations à la haine qui y sont de plus en plus fréquentes.
«Un instrument de progrès, au service de l'échange des idées et de la concorde», voilà ce que doit être Twitter pour la ministre du Droit des Femmes. Dans une tribune publiée cet après-midi dans Le Monde, la porte-parole du gouvernement condamne fermement les dérapages homophobes du week-end dernier sur le réseau social, et souhaite voir l'entreprise agir pour que «les évènements malheureux que nous avons connus ces dernières semaines ne se reproduisent plus.»
Incompatible avec les valeurs de la République
Il faut dire que depuis depuis deux mois, Twitter résonne des propos haineux. Certains tweets utilisant le hashtag #unbonjuif avaient déjà crée la polémique; #SiMonFilsEstGay et #SiMaFilleRamèneUnNoir ont fini de convaincre le gouvernement d'intervenir. «Ces actes sont réprimés par la loi, et le canal virtuel qu'ils ont emprunté ne rend pas moins punissable ceux qui les commettent» estime la Ministre, rappelant que « C'est l'honneur de la France que d'avoir inscrit dans le code pénal la répression des provocations à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne à raison de leur origine ou encore de leur orientation ou identité sexuelle.»
Bien consciente que Twitter soit utilisé dans plusieurs pays - avec des modalités d'exercice de la liberté d'expression différentes - Najat Vallaud Belkacem considère celle-ci comme une valeur précieuse mais qui «ne peut pas être impunément utilisée pour déverser, aux yeux de tous et sur quelques-uns, une charge haineuse aussi violente qu'inacceptable, aussi injuste et blessante qu'incompatible avec les valeurs fondamentales de la République.»
Le travail est engagé
Elle appelle donc Twitter à «trouver des solutions pour que des messages envoyés depuis notre territoire, dans notre langue, et à destination de nos concitoyens ne portent pas une atteinte manifeste aux principes que nous avons fixés», en accord avec le programme d'action du gouvernement contre l'homophobie. Confirmant qu'un travail commun serait mené avec l'entreprise et les responsables associatifs à partir de ce mois de janvier 2013, la porte-parole du gouvernement espère que Twitter pourra «examiner les conditions de mise en place de dispositifs concourant à la lutte contre les infractions (de ce type, ndlr) et pouvant prévenir la commission de tel délit ou en tout cas en alerter les administrateurs du réseau.»
Mais avant cela, «il doit être possible d'agir pour supprimer les tweets illicites» pour que «les dommages déjà causés à l'endroit des personnes homosexuelles ne perdurent pas ou ne causent pas de troubles supplémentaires auprès de jeunes gens attirés par la publicité de cette malheureuse histoire.» «J'ai bien conscience, termine-t-elle, que l'esprit de liberté est au cœur du fonctionnement du réseau social. Je pense pourtant possible, sans méconnaître les principes auxquels le réseau twitter est attaché, d'engager un dialogue pour examiner les mesures qui pourraient être prises afin que l'outil universel qu'est Twitter demeure un instrument de progrès et non un instrument de propagation de la haine raciste, xénophobe et homophobe que d'autres temps nous ont appris à craindre plus que tout.»
Après l’homophobie, l’antisémitisme !!
Après #unbonjuif, le mot-clé #siJetaisNazi suscite un large écho dans les méandres du réseau social.
Twitter véhicule de nouveaux messages antisémites sous le mot-clé #siJetaisNazi, dénonce dimanche l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui accuse le réseau social de refuser de mettre en place des "garde-fous" contre le racisme. Le sujet a figuré parmi les plus discutés (TT, "trending topic") samedi, avec une grande majorité de messages offusqués. Quelques-uns étaient toutefois clairement antisémites ("#siJetaisNazi j'aurais continué se que Hitler a commencé").
"Par son refus de mettre un place un dispositif de signalement opérant, Twitter offre un boulevard aux racistes et antisémites", regrette le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun, dans un communiqué. Selon lui, "les garde-fous contre la haine semblent être devenus inexistants", et "ceux qui la distillent se sentent en totale impunité" sur le réseau social. En novembre, l'UEJF a assigné Twitter en justice pour le contraindre à lui communiquer les données permettant d'identifier les auteurs des messages antisémites. Les deux parties doivent se retrouver mardi devant le tribunal de grande instance de Paris.
Enquête ouverte
De son côté, le parquet de Paris a ouvert début novembre une enquête préliminaire après une plainte pour provocation à la haine raciale portant sur la diffusion de messages antisémites sur Twitter. L'enquête vise en particulier le ou les internautes qui ont mis en ligne, sous le mot-clé #unbonjuif, le tweet "Un bon juif est un juif mort". La ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé en décembre qu'elle allait travailler avec les associations et Twitter pour prévenir la prolifération des messages de haine sur le réseau social.
Les discussions, qui devaient commencer lundi, ont été reportées samedi à une date non précisée. La ministre doit toutefois s'entretenir mercredi par téléphone avec le vice-président de Twitter, Colin Crowell, chargé des politiques publiques de l'entreprise américaine.
Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée (notamment) du numérique doit échanger par téléphone, ce lundi 7 janvier, avec des représentants de Twitter, a-t-elle annoncé, et discuter avec eux de la diffusion, sur le réseau social, de messages ouvertement racistes, antisémites, ou homophobes.
Interrogée sur iTélé, après que l'UEJF a médiatisé, ce dimanche, la diffusion de nouveaux messages antisémites sur Twitter, Fleur Pellerin reconnaît, en préambule, que "Twitter n'a pas de représentant légal en France, [et que l'échange avec eux] est toujours un peu compliqué".
Par la suite elle annonce :
« Nous avons des échanges téléphoniques qui sont prévus aujourd'hui dans la journée avec des hauts responsables qui sont en charge des relations institutionnelles avec l'Europe.
J'aurai, moi, personnellement, une conversation téléphonique avec la personne chargée de l'Europe pour Twitter, à 10 heures heure californienne. »
06 JANVIER 2013 - VIH/SIDA - NOUVEL ESPOIR DE VACCIN
assoequality
13/02/2013
06 JANVIER 2013 -
VIH / Sida : un nouvel espoir de vaccin
Des chercheurs espagnols viennent de publier les résultats d'une étude pilote portant sur une nouvelle forme de vaccination contre le VIH.
Ce vaccin constitue une avancée dans la lutte contre le sida car il permet d'éviter temporairement la prise de médicaments quotidienne, chère et toxique. Crédit Reuters
C'est une nouvelle avancée dans la lutte contre le VIH : un vaccin permettant de bloquer temporairement la progression du virus chez les patients séropositifs a été développé par des médecins espagnols, rapporte une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine. L'idée de ce vaccin est de stimuler le système immunitaire des personnes infectées pour qu’il combatte efficacement le virus. Cela permet ainsi aux patients d'éviter temporairement la prise de médicaments quotidienne et à vie, "qui cause des gênes en raison de possibles effets toxiques sur le long terme, ajouté à son coût économique élevé", indique un communiqué de l'hôpital Clinic de Barcelone à l'origine de la découverte.
Des essais ont été menés sur une quarantaine de patients qui ne prenaient plus leur traitement antirétroviral. Douze semaines après cet arrêt, "le vaccin est parvenu à contrôler temporairement la réplication du virus avec une réduction maximum de la charge virale de plus de 90 % par rapport à la charge initiale", explique le communiqué de l'hôpital.
Ces résultats iraient jusqu'à être similaires à la réponse obtenue avec les médicaments. Toutefois, ce vaccin seul ne permet de réduire la charge virale que pendant une durée maximum d'un an, période à l'issue de laquelle les patients doivent reprendre les médicaments antirétroviraux. "A l'avenir, il faudra améliorer le vaccin et le combiner avec d'autres vaccins thérapeutiques. Arriver jusque là nous a pris sept ans et dans les trois ou quatre années à venir, nous allons travailler dans cette direction", a assuré le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Clinic, Josep Maria Gatell, qui a dirigé l'équipe.
Quelques chiffres :
- 34 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2011
- 150 000 personnes vivent avec le VIH en France
- 15 000 à 30 000 personnes seraient contaminées en France sans le savoir
- 1,7 million de personnes sont mortes du Sida en 2011
- 2,5 millions de personnes ont été contaminées par le VIH en 2011
03 JANVIER 2013 - LIBERATION DE PAROLE HOMOPHOBE
assoequality
13/02/2013
03 JANVIER 2013 -
Le débat sur le mariage pour tous
provoque une libération de la parole homophobe
Effet pervers, le débat autour du mariage pour tous a provoqué une «libération de la parole homophobe» très mal vécue par de nombreux homos, notamment les plus jeunes jetés dans la «détresse» par cette haine, selon les associations défense des homosexuels.
Selon les associations qui reçoivent des appels de victimes de l'homophobie sur leurs numéros d'écoute, le nombre d'appels reçus a explosé en fin d'année: SOS homophobie et Le Refuge en ont toutes les deux enregistré trois fois plus qu'un an plus tôt au mois de décembre. Des chiffres révélés au moment où Twitter vient de faire parler de lui pour des tweets très homophobes sous le mot-clé #sitonfilsestgay.
«Si chaque année, en décembre, nous assistons à une augmentation du nombre de témoignages, l'année 2012 aura été tristement exceptionnelle», dénonce Elisabeth Ronzier, présidente de SOS homophobie, évoquant le «désarroi, la souffrance et même la détresse» de nombreux homosexuels.
Homophobie latente
«Nous recevons beaucoup d'appels de jeunes de 16-17 ans, qui sont homosexuels mais qui n'ont rien dit à leur famille et n'ont jamais débattu de cela avec eux et qui soudain les entendent reprendre des propos injurieux à l'égard des homos. Quand ils nous appellent, ils sont complètement désemparés», renchérit Nicolas Noguier, président du Refuge.
Pour tous, cela ne démontre pas nécessairement une augmentation de l'homophobie mais plutôt la résurgence d'une homophobie latente de la société au moment où la France est sur le point de devenir le onzième pays à ouvrir le mariage aux personnes de même sexe. La première réforme sociétale du quinquennat de François Hollande sera en effet débattue au Parlement à partir du 29 janvier.
«Le pire ressort»
«Dans le climat actuel, la parole est plus décomplexée. Il me semble que les amalgames d'un certain nombre de politiques libèrent la parole homophobe et haineuse», estime Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, qui appelle les députés à modérer leur propos car «il ne s'agit pas de théorie politique, mais de la vie des gens».
La libération de la parole homophobe affecte particulièrement les plus jeunes qui vivent souvent leur homosexualité de façon beaucoup plus libre que leurs aînés. «Je pensais que la société avait vraiment évolué et là d'un seul coup sous couvert de débat démocratique, le pire ressort. Moi, qui ai toujours vécu très simplement mon homosexualité, là je suis choqué et je me sens attaqué pour ce que je suis tout simplement», raconte ainsi Quentin, 26 ans, sous couvert d'anonymat.
«C'est terrible pour les jeunes»
Pour les plus jeunes qui mettent en avant la question de l'égalité, la simple opposition au projet de loi est même vécue comme une violence, d'après les associations. «Les jeunes homos ne veulent plus renoncer comme leurs aînés à fonder une famille et du coup s'entendre dire que l'on est dangereux pour les enfants, que l'on est responsable de la déliquescence de la société, c'est terrible pour eux!», estime Elisabeth Ronzier.
Pour Nicolas Noguier, «le gouvernement n'avait pas conscience que la société française était encore aussi homophobe, il aurait fallu anticiper ce regain d'homophobie et faire de la sensibilisation auprès de l'opinion publique».
03 JANVIER 2013 - UN RESPONSABLE D'HES EST MENACE DE MORT
assoequality
13/02/2013
03 JANVIER 2013 -
Isère: Le responsable d'Homosexualités et socialisme
reçoit des menaces de mort
Le président isérois d'HES a reçu une lettre de menace, accompagnée d'une douille de 9mm, demandant le retrait du projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Une enquête est en cours.
Benjamin Rosmini, président d'Homosexualité et socialisme Isère lors de la manifestation du 16 décembre.
C'est une nouvelle ligne franchie par les opposants au projet de loi d'ouverture du mariage à tous les couples. Une enquête préliminaire pour «menaces de mort sous conditions» a été ouverte par le parquet de Grenoble le 8 novembre après la réception au siège local du PS d'une douille de 9 millimètres et d'une lettre de menaces réclamant le retrait du projet de loi sur le mariage pour tous.
«Une menace sérieuse»
Daté du 1er novembre, le courrier, «tapé à l'ordinateur et à la fin duquel a été scotché un étui de 9 millimètres», vise nommément Benjamin Rosmini, le président du groupe politique Homosexualité et socialisme (HES) Isère, a précisé le Parquet, confirmant une information du Dauphiné Libéré qui publie le texte du courrier.
«C'est une menace précise et sérieuse, explique Benjamin Rosmini. Au départ, on a préféré, sur conseil des autorités judiciaires, ne pas rendre la lettre publique. Nous avons un projet de loi à défendre, il ne me paraissait pas intéressant de communiquer sur ce sujet.»
Erwann Binet dans le collimateur
«Si le projet de loi portant sur mariage et adoption n'est pas retiré, et nous savons que c'est un député local qui le fait, alors nous devons agir contre le chef de cette association socialiste qu'est HES», préviennent le ou les auteurs de lettre anonyme.
Le rapporteur du projet de loi, que l'Assemblée nationale doit examiner le 29 janvier, est effectivement le député socialiste isérois Erwann Binet. «Ne tachez pas de sang le PS local inutilement car la société française a des héritages qui vous dépassent», poursuivent les auteurs du message.
L'appel au calme
Selon le parquet de Grenoble, aucune empreinte digitale exploitable n'a pu être relevée, mais des analyses ADN sont en cours pour tenter d'identifier le ou les auteurs du courrier. La fédération de l'Isère du Parti socialiste a porté plainte dès réception du courrier.
Faut-il voir dans ces menaces une dérive de la radicalisation du débat? « Depuis la présentation du projet, les responsables politiques et religieux utilisent des termes qui peuvent légitimer le combat extrêmiste, estime Benjamin Rosmini. J'aimerais que chacun garde son calme.»
29 DECEMBRE 2012 - LE BUDGET 2013 EST ADOPTE
assoequality
13/02/2013
29 DECEMBRE 2012
Le Budget 2013 voté en deux parties
19 Decembre 2012 : le budget rectificatif 2012 définitivement adopté
Le Parlement a adopté définitivement mercredi 19 décembre, dans la soirée, le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2012, qui entérine notamment les hausses des taux de TVA et le crédit d'impôt pour la croissance et l'emploi (CICE), mesure-phare du pacte de compétitivité.
Les groupes socialiste, radical de gauche et écologiste ont voté pour, même si certains de ses membres ont émis des doutes, ces derniers évoquant le risque que le CICE soit "la plus forte occasion manquée de la législature".
L'opposition UMP, R-UMP et UDI (centriste), ainsi que les élus du Front de gauche, ont voté contre après avoir dénoncé le crédit d'impôt de 20 milliards d'euros pour les entreprises et la modification des taux de TVA qui doit permettre de le financer.
Le Sénat, où la gauche dispose d'une majorité étroite, avait rejeté dans l'après-midi ce collectif budgétaire du fait du vote contre du Front de gauche. Mais l'Assemblée nationale, qui a constitutionnellement le dernier mot, a procédé mercredi soir à son adoption définitive.
TAXE SUR LES PLUS-VALUES IMMOBILIÈRES ÉLEVÉES
Ce troisième collectif budgétaire de l'année fixe le déficit pour 2012 à 86,17 milliards d'euros, soit 4,5 % du PIB, et maintient la prévision de croissance à 0,3 % pour l'année qui s'achève.
Le crédit d'impôt pour la croissance et l'emploi entrera en vigueur au 1er janvier et concernera toutes les entreprises employant du personnel salarié, ce crédit étant égal en 2013 à 4 % de la masse salariale brute pour les rémunérations inférieures ou égales à 2,5 smic, puis à 6 % en 2014.
Le texte, dans le but de financer pour moitié le CICE, prévoit de modifier les taux de TVA à compter du 1er janvier 2014, le taux réduit de 5,5 % étant ramené à 5 %, le taux intermédiaire étant porté de 7 à 10 % et le taux normal de 19,6 à 20 %.
Le gouvernement a introduit par voix d'amendements plusieurs dispositions, comme celle créant une taxe supplémentaire sur les plus-values immobilières élevées. Cette surtaxe, qui ne concerne pas les résidences principales, entrera en vigueur le 1er janvier prochain et s'appliquera à partir de 50 000 euros de plus-value.
"L'USINE À GAZ DU CRÉDIT D'IMPÔT"
Lors d'un bref et dernier débat à l'Assemblée, le rapporteur général du budget, Christian Eckert (PS), a souligné que pour la première fois depuis longtemps, "l'Etat aura moins dépensé que l'année précédente", avec 200 millions d'euros de dépenses en moins en 2012 qu'en 2011.
Pour l'UMP, Hervé Mariton a dénoncé "le choix du gouvernement de privilégier le durcissement et l'alourdissement de la fiscalité". Les multiples navettes qu'a subies le texte, a-t-il dit à la majorité, découlent "du désaveu qui vous a été infligé au Sénat". Ce budget rectificatif "poursuit l'exercice de navigation à vue qui est le vôtre depuis six mois", a lancé Jean-Pierre Vigier, s'exprimant au nom d'un groupe filloniste Rassemblement-UMP appelé à disparaître en janvier.
Le centriste Charles de Courson (UDI), l'un des orateurs les plus prolixes du marathon budgétaire, a ironisé sur "l'usine à gaz du crédit d'impôt", en dénonçant "l'absence de toute étude d'impact préalable".
Dans la majorité, le communiste Gaby Charroux a estimé que le texte "inaugure un changement de cap qui nous préoccupe et qui ne va pas dans le sens du changement attendu par nos concitoyens".
L'écologiste Eva Sas, tout en se félicitant d'amendements adoptés au cours des débats successifs, a déploré "l'absence de conditionnalité et de ciblage du crédit d'impôt" envers les entreprises.
L'Assemblée nationale doit encore voter définitivement jeudi le budget pour 2013, lui aussi rejeté par le Sénat.
77 sénateurs UMP ont saisi le Conseil constitutionnel sur la loi de finances rectificative pour 2012, suite à l’adoption de ce projet de loi. Ces sénateurs, dont le président du groupe Jean-Claude Gaudin, considèrent "notamment que le dispositif du crédit impôt compétitivité-emploi (CICE) porte atteinte au principe de sécurité juridique qui suppose qu'une disposition législative soit accessible et intelligible".
20 Decembre 2012 :Le projet de budget 2013 adopté par le Parlement
Le Parlement français a définitivement adopté, jeudi 20 décembre, le projet de loi de finances (PLF) pour 2013, l'Assemblée nationale ayant procédé à sa lecture définitive après le rejet du texte par le Sénat après l'abstention des élus du Front de gauche.
Le premier budget du quinquennat est donc adopté, l'Assemblée ayant constitutionnellement le dernier mot. Les groupes socialiste et des radicaux de gauche, qui à eux seuls forment une majorité absolue, ont voté pour, de même que les écologistes. Le groupe du Front de gauche s'est abstenu. Les groupes UMP, R-UMP et UDI (centriste) ont voté contre.
Le déficit, qui était de 61,635 milliards d'euros dans le texte initial, s'établit à 61,237 milliards, soit une réduction de 398 millions d'euros. Ce budget 2013 est basé sur une hypothèse de croissance de 0,8 % en 2013, jugée optimiste par de nombreux économistes.
Le gouvernement veut ramener le déficit public de 4,5 % du PIB fin 2012 à 3 % fin 2013 en relevant les impôts des entreprises de 10 milliards d'euros, ceux des particuliers de 10 milliards d'euros, et en réalisant 10 milliards d'euros d'économies l'an prochain.
CONTRIBUTION EXCEPTIONNELLE DE SOLIDARITÉ
Parmi les mesures phare figurent une contribution exceptionnelle de solidarité de 75 % sur la fraction de revenus d'activité professionnelle supérieure à un million d'euros et la création d'une tranche à 45 % de l'impôt sur le revenu. Le texte modifie le barème de l'impôt de solidarité sur la fortune en abrogeant les assouplissements votés par la précédente majorité, relevant ainsi les taux d'imposition des plus gros patrimoines.
Le gouvernement a obtenu le rejet d'un amendement du rapporteur général de la commission des finances, Christian Eckert (PS), qui visait à assujettir les œuvres d'art d'une valeur de plus de 50 000 euros à l'ISF. Il a aussi fait introduire des dispositions, comme une nouvelle hausse de la redevance télévision pour 2013, qui passera de 125 à 131 euros en métropole et de 80 à 85 euros en outre-mer, cette nouvelle hausse visant à compenser la diminution des dotations publiques à l'audiovisuel public l'an prochain.
De même, pour tenir compte des dépenses plus élevées que prévu de l'Union européenne, le gouvernement a fait adopter une disposition qui porte de 19,597 milliards à 20,435 milliards d'euros, soit une augmentation de 837,48 millions, le prélèvement opéré sur les recettes de l'Etat. Ce montant sera compensé par des économies réalisées dans différents ministères.
29 DECEMBRE 2012 - CENSURE DE LA TAXE A 75%
assoequality
13/02/2013
29 DECEMBRE 2012 –
Le Conseil constitutionnel censure la taxe à 75 %,
Matignon annonce un nouveau dispositif
Le Conseil constitutionnel a censuré, samedi 29 décembre, l'impôt de 75 % sur la tranche des revenus supérieurs à un million d'euros, une des mesures les plus emblématiques du président François Hollande durant la campagne présidentielle.
Saisi le 20 décembre par le groupe UMP de l'Assemblée, la Conseil constitutionnel a en effet jugé que cette disposition frappait les foyers fiscaux de façon inégale suivant la répartition des revenus entre les deux conjoints. Garants de la constitutionnalité des lois, les Sages n'ont donc pas visé le principe de la taxe, mais bien son mécanisme de calcul. La taxation est en effet "assise sur les revenus de chaque personne physique" alors que l'impôt sur le revenu est prélevé "par foyer". En conséquence, il a jugé qu'il y avait là "méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques", selon le communiqué.
Avec cette taxation, un ménage, dont chaque membre percevrait un revenu de 900 000 euros, se trouverait exempté, tandis qu'un autre, dont un seul membre gagnerait 1,2 million d'euros et l'autre rien, devrait l'acquitter, ce qui constituerait à l'évidence une "rupture d'égalité au regard de la faculté contributive", a-t-on expliqué, à titre d'exemple, au Conseil.
PROMESSE PHARE DE HOLLANDE
La taxe exceptionnelle de 75 %, appelée "contribution exceptionnelle de solidarité", devait s'appliquer pendant deux ans aux revenus d'activité excédant 1 million d'euros. Plus symbolique que fiscalement efficace, elle devait toucher environ 1 500 personnes qui devaient acquitter en moyenne 140 000 euros à ce titre. Elle constituait cependant un marqueur fort de la présidence de François Hollande. Très polémique, cette taxation exceptionnelle avait encore été très discutée récemment avec l'annonce de l'exil fiscal en Belgique du comédien Gérard Depardieu.
Peu de temps après cette annonce du Conseil constitutionnel, le gouvernement a indiqué qu'il proposerait un nouveau dispositif pour mettre en œuvre l'impôt exceptionnel. Il interviendra "dans le cadre de la prochaine loi de finances", selon un communiqué du premier ministre, et sera "conforme aux principes posés par la décision du Conseil constitutionnel".
Le premier ministre a fait valoir que les dispositions censurées ne remettaient "pas en cause les grandes lignes de l'équilibre budgétaire et de la trajectoire de redressement des comptes publics". Une source proche du gouvernement les a chiffrées à "moins de 500 millions d'euros" pour un budget 2013 de "300 milliards d'euros".
D'AUTRES MESURES RETOQUÉES
Par ailleurs, les sages ont retoqué également les modalités de calcul du plafonnement de l'impôt sur la fortune (ISF), en particulier l'intégration des revenus ou bénéfices capitalisés, "que le contribuable n'a pas réalisés".
Le Conseil a aussi décidé de réduire l'avantage fiscal pour les investissements outre-mer. Alors qu'il était prévu de plafonner à 10 000 euros la plupart des avantages fiscaux des différentes niches fiscale, le budget 2013 comprenait un plafond majoré de 18 000 euros et 4 % du revenu imposable pour les investissements en outre-mer ou pour le financement en capital d'oeuvres cinématographiques. Le Conseil a estimé que ce système "permettait à certains contribuables de limiter la progressivité de l'impôt sur le revenu dans des conditions entraînant une rupture d'égalité devant les charges publiques. En conséquence, il a annulé "la fraction de l'avantage d'un montant égal à 4 % du revenu imposable".
Les membres du Conseil ont en outre décidé de supprimer le régime dérogatoire applicable aux successions sur les immeubles situés en Corse. Ce dispositif, ancien, conduisait, "sans motif légitime" pour le Conseil, à ce que la transmission d'immeubles soit exonérée de droits de succession.
S'il a validé l'instauration d'une nouvelle tranche marginale à 45 % de l'impôt sur le revenu, le Conseil a considéré que pour les "retraites-chapeau" la taxation particulière à 75,04 % en 2012 et 75,34 % en 2013 était "confiscatoire" et a ramené la taxation à 68,34 %. S'agissant du budget 2012 rectifié, le Conseil l'a validé globalement avec son crédit d'impôt d'aide aux entreprises de 20 milliards d'euros.
2 semaines plus tard, Le gouvernement peine à définir les contours de la future taxe sur les revenus supérieurs à un million d'euros par an : Jérôme Cahuzac a évoqué dimanche 6 janvier une disposition "pérenne" tandis que Pierre Moscovici penchait pour "une taxation exceptionnelle, temporaire". Lors de la campagne présidentielle, François Hollande avait présenté cette super-taxation comme une décision temporaire.
Lors de ses voeux aux Français, le président avait annoncé que la contribution exceptionnelle de 75 % sur les hauts revenus censurée le 29 décembre par le Conseil constitutionnel serait réaménagée "dans le même esprit".
Les ministres de l'économie et du budget ont reçu mandat de définir une alternative, mais leurs interprétations divergent. Invité dimanche matin du "Grand Rendez-vous" Europe 1/i-télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, le ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, a affirmé que cette mesure serait incluse dans la loi de finances pour 2014, "au plus tard à l'automne".
Interrogé ultérieurement sur France Inter, Pierre Moscovici a évoqué le choix entre "plusieurs véhicules législatifs" ("Il peut y avoir autre chose qu'une loi de finances") et insisté sur le caractère "temporaire" de la taxe, là où Jérôme Cahuzac a parlé d'une possible mesure "pérenne".
"Ou bien ça peut rester temporaire - deux ans - comme la mesure censurée, ou ça peut être la mandature ou pourquoi pas ça peut être au-delà de la mandature et une mesure tout à fait pérenne", a déclaré le ministre délégué au budget, s'attirant les foudres du député UMP Laurent Wauquiez, qui lui a reproché dimanche de "persister dans son erreur".
L'idée sur la table est celle "d'une taxation exceptionnelle, temporaire, pour ceux qui ont des fortunes importantes", il faut "faire en sorte que cette contribution dure ce que dure la crise", a fait valoir pour sa part Pierre Moscovici. Une contradiction de fait entre les services de Bercy.
Interrogé sur les paramètres possibles de réaménagement (ajustement du taux, imposition des entreprises et non des personnes...), Pierre Moscovici est resté évasif : il faut faire "en sorte que certaines rémunérations, qui sont des rémunérations hors du commun, qui peuvent choquer, qui peuvent être assimilées à des hyper-inégalités, soient dissuadées ou bien qu'elles soient prises en compte dans le cadre de l'entreprise". "On a un peu de temps" pour trouver, a dit le ministre.
François Hollande s'était cru habile, au plus fort de sa campagne présidentielle, en proposant, tout à trac, de taxer à 75 % les plus hauts revenus. Belle trouvaille, croyait-il, de nature à mobiliser son camp, en renouant avec un imaginaire aussi vieux que la gauche : "Faire payer les riches !"
Quelques mois plus tard, cette mesure symbolique se révèle désastreuse. Contre-productive sur le plan économique, elle a braqué les chefs d'entreprise, y compris ceux qui sont loin d'avoir les revenus les plus élevés. Mal ficelée juridiquement, elle a été censurée par le Conseil constitutionnel, qui n'a même pas eu besoin de la juger "confiscatoire" pour l'annuler. Budgétairement, elle n'aurait assuré qu'un modeste rendement de 210 millions d'euros par an.
Politiquement enfin, elle est en passe de devenir pour M. Hollande ce que le bouclier fiscal avait été pour Nicolas Sarkozy : un boulet qu'il va traîner durant tout son quinquennat. C'est un vrai gâchis, confirmé depuis quelques jours par les atermoiements et les contradictions du pouvoir exécutif. Le 31 décembre, le chef de l'Etat évoque, d'un mot, son intention de "réaménager" cette taxe. Dimanche 6 janvier, le ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, assure qu'il envisage de l'instaurer jusqu'en 2017, et non plus à titre exceptionnel pour deux ans, comme initialement prévu. Avant que le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, ne le corrige en évoquant l'instauration de cet impôt "jusqu'à la fin de la crise". Sur un sujet aussi emblématique, une telle confusion est pour le moins singulière, pour ne pas dire ahurissante.
Ces cafouillages ne peuvent que dérouter les Français. Et faire douter de la volonté de l'exécutif de conduire le redressement du pays dans la justice, en particulier fiscale. Car le risque est désormais manifeste que le gouvernement, empêtré dans cette histoire, renvoie aux calendes la nécessaire remise à plat de la fiscalité.
Tout à la nécessité de faire rentrer le maximum de recettes supplémentaires pour redresser les comptes publics, le premier budget du quinquennat n'a pas tenu ses promesses. Il a réintroduit de la progressivité en créant une nouvelle tranche, à 45 %, de l'impôt sur le revenu ou en réformant l'impôt de solidarité sur la fortune. Mais beaucoup reste à faire.
La grande réforme fiscale promise par François Hollande se fait attendre. Or il est urgent de rendre notre système moins opaque, plus lisible et plus équitable, ce qui est une condition pour que les contribuables l'acceptent sans barguigner. A cet égard, le rapprochement de l'impôt sur le revenu et de la Contribution sociale généralisée, initialement annoncé par M. Hollande, s'impose.
Dans un monde ouvert, il faut aussi rendre la fiscalité plus compatible avec la compétitivité des entreprises françaises. Cela suppose d'admettre, dans un pays qui est le numéro deux mondial des prélèvements obligatoires, que les marges d'augmentation des impôts sont désormais limitées. Le bricolage auquel se livre le gouvernement pour trouver des recettes nouvelles ne peut durablement tenir lieu de politique.
22 DECEMBRE 2012 - ENJEUX ECONOMIQUES 2013 POUR HOLLANDE
assoequality
13/02/2013
22 DECEMBRE 2012 -
Une année 2013 lourde
d'enjeux économiques pour Hollande
2013 s'annonce comme une année test pour François Hollande et son gouvernement, qui devront prouver leur détermination à réformer le modèle économique français tout en menant un redressement historique des finances publiques dans un environnement de faible croissance et de hausse du chômage.
Depuis leur retour au pouvoir mi-2012, les socialistes ont voulu démontrer leur sérieux budgétaire au prix d'une forte hausse des prélèvements obligatoires, ce qui a contribué à épargner à la France une attaque sur les marchés financiers.
Les attentes se concentrent désormais sur les réformes "structurelles", comme l'amélioration du fonctionnement du marché du travail et la rationalisation en profondeur des dépenses de l'Etat, des collectivités et du système de protection sociale.
L'objectif est de redresser la compétitivité en berne de l'économie française, au moment où nombre de pays voisins se réforment sous la pression des marchés.
"La compétitivité est la clé de voûte, elle concentre toutes les questions, la crédibilité budgétaire est presque passée au deuxième plan", explique une source proche de l'Elysée.
Le gouvernement ne peut toutefois se permettre de dévier du cap du redressement budgétaire, avec comme horizon le retour à l'équilibre des finances publiques à la fin du quinquennat.
En attendant, l'OCDE, le FMI et la plupart des économistes jugent qu'il ne parviendra pas à ramener le déficit à 3% du PIB fin 2013, soit 1,5 point de moins qu'un an plus tôt, car l'objectif repose sur une hypothèse de croissance du PIB, 0,8%, qu'ils jugent trop optimiste.
Mais ils ajoutent qu'un dérapage limité ne sera pas sanctionné par les marchés si le gouvernement ne montre aucun signe de relâchement de sa discipline.
LE PLUS DUR RESTE À FAIRE
Malgré une croissance légèrement négative attendue au quatrième trimestre et la perte de sa note Aaa de l'agence Moody's, la France n'a jamais emprunté à si bon compte qu'en cette fin d'année 2012, ce qui lui permet de remplacer ses dettes anciennes par de nouveaux titres moins coûteux.
Mais le plus dur reste à faire pour le gouvernement qui est attendu sur des chantiers d'ampleur : l'amélioration du fonctionnement du marché travail à partir d'un accord espéré en janvier entre les partenaires sociaux, l'examen des politiques publiques pour les rendre plus efficientes à moindre coût et la réforme du financement de la protection sociale.
"Ce sont des réponses aux questions que tout le monde se pose", estime Philippe Gudin de Vallerin, chef économiste Europe de la banque britannique Barclays.
"Les marchés jugeront sur pièces en fonction des résultats", ajoute-t-il. Pour lui, le premier obstacle important sera la réforme du marché du travail, un point mentionné de longue date par les organisations comme le FMI ou l'OCDE mais qui prend aujourd'hui un caractère plus pressant.
Dernière agence à lui accorder la note maximale AAA, mais avec une perspective négative, Fitch a indiqué qu'elle faisait de ce dossier le test de la volonté du gouvernement de mener à bien des réformes structurelles pour améliorer la compétitivité de l'économie française.
Dans ce contexte, le pacte de compétitivité annoncé en novembre, qui doit se traduire par 20 milliards d'euros de crédit d'impôt (CICE) pour les entreprises, a été bien accueilli, même si le chef économiste de la banque centrale européenne, Peter Praet, a regretté que la moitié du montant soit financé par une hausse de la fiscalité.
UN PARI OSÉ SUR LE CHÔMAGE
Les 10 milliards d'économies nécessaires pour le reste, en plus des 50 milliards déjà prévus sur l'ensemble du quinquennat, ont imposé au gouvernement d'examiner rapidement le périmètre de l'action publique.
La Map (modernisation de l'action publique), dont le chantier vient d'être lancé, sera l'outil privilégié pour trouver les économies supplémentaires, qui risquent d'être plus importantes que prévu si la croissance n'est pas au rendez-vous.
"Le gouvernement a fait un gros effort en termes d'austérité mais aussi le plus facile, en levant des impôts", souligne Michel Martinez, économiste France à la Société générale.
"Le changement de tonalité, sur le meilleur environnement à donner aux entreprises, ne convaincra définitivement les intéressées qu'à partir du moment où la boucle sera bouclée. Augmenter les prélèvements sur les entreprises serait un message à 180% par rapport au CICE", dit-il.
L'exercice s'annonce d'autant plus délicat qu'il sera lancé sur fond de poursuite de la hausse du nombre de demandeurs d'emploi, qui pèse sur la confiance des ménages.
François Hollande s'est fixé comme objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici fin 2013, un objectif que le ministre du Travail, Michel Sapin, a lui-même qualifié d'ambitieux, et le risque est grand qu'il soit démenti par les faits.
"Le chômage devrait accélérer fortement au premier semestre", prédit Michel Martinez. "La France restera dans une période d'austérité budgétaire et la reprise ne sera pas suffisante fin 2013 et début 2014 pour en infléchir la courbe".
21 DECEMBRE 2012 - PAS DE FIN DU MONDE - GROS DOSSIER
assoequality
13/02/2013
21 DECEMBRE 2012 -
LA FIN DU MONDE N'A PAS EU LIEU
Quels scénarios sont envisagés pour le 21 décembre 2012 ?
Certains y croient dur comme fer : la fin du monde tomberait ce 21 décembre 2012. Mais plusieurs théories concurrentes s'affrontent sur la cause de cette apocalypse. Astéroïde, tsunami, trou noir ? A chacun son idée.
Un astéroïde qui frapperait la Terre, déclenchant la fin du monde ? La Nasa a confirmé que l'astéroïde "4179 Toutatis" pourrait un jour entrer en collision avec notre planète... mais certainement pas ce vendredi 21 décembre 2012. Plutôt d'ici 400 ans, au moins. Quoi qu'il en soit, plusieurs théories s'affrontent sur le scénario de la fin du monde que certains annoncent pour cette semaine. Outre l'idée de l'astéroïde, quelques prophètes de l'apocalypse ont évoqué un possible tremblement de terre qui déclencherait un tsunami dévastateur. Un événement imprévisible qui a la cote chez ceux qui croient à une imminente fin des temps.
Outre un astéroïde ou un tsunami, certains imaginent la fin du monde à travers une éruption volcanique. Mais les centres de surveillance des volcans à travers le monde n'ont, pour l'heure, rien enregistré de particulier. Pour d'autres, les catastrophes naturelles "habituelles" pourraient ne pas être la cause : un trou noir ? Une inversion du champ magnétique terrestre ? Un mauvais alignement des planètes ? Sur Internet, les théories les plus farfelues s'affrontent. Dans le film catastrophe "2012", un dérèglement climatique, lié à une modification de l'activité solaire, était avancé comme cause de l'apocalypse. Heureusement, certains s'en sortent à la fin.
Le calendrier maya, qui est censé annoncer la fin du monde pour ce 21 décembre 2012, ne lève évidemment pas le voile sur la cause de cette apocalypse.
21 décembre 2012 : à quelle heure la fin du monde est-elle prévue ?
Pour certains théoriciens de l'apocalypse, la fin du monde c'est pour ce vendredi 21 décembre 2012. Si les Mayas n'avaient pas prédit cette fin du monde mais plutôt la fin d'une ère, la légende a la peau dure. Mais à quelle heure est-elle alors prévue ? A la base, le calendrier Maya en question s'arrête le 21 décembre 2012, soit le jour le plus court de l'année. S'il s'agit de l'heure du solstice d'hiver, la fin du monde doit tomber à 11h11 (heure GMT), soit 12h11 en France. C'est à cet horaire précis que débute l'hiver.
Mais pour certains théoriciens, la fin du monde tomberait plutôt à 0h32, heure française. A quoi correspond cet horaire ? Il s'agit du moment où le soleil doit se coucher sur les territoires Mayas, au Mexique, ce 21 décembre 2012. C'est en tout cas ce qu'avance Luc Mary, auteur de l'ouvrage "Le Mythe de la fin du monde", paru en 2009, et dont les propos sont rapportés sur le site Slate.fr. Dans ce cas, la fin du monde tomberait en fait... le 22 décembre 2012 en France, soit ce samedi au lieu de ce vendredi.
Certaines marques n'ont pas hésité à faire un peu de communication autour de ces théories de la fin du monde, allant jusqu'à distribuer des comptes à rebours en vue de cette apocalypse supposée. C'est par exemple la cas de l'enseigne Novotel. La marque a programmé sa petite horloge pour minuit, dans la nuit du vendredi 21 décembre au samedi 22 décembre.
21 décembre 2012 : la fin du monde a déjà eu lieu 182 fois
L'annonce de la fin du monde prévue le 21 décembre ne sera pas la première de l'histoire. Et la prochaine apocalypse est pour le 10 avril 2014...
La fin du monde est donc pour très bientôt. Cette fois-ci, l'apocalypse est programmée au 21 décembre 2012, mais ce n'est pas la première date associée à la fin des temps. Les légendes l'annonçant sont même légion dans l'Histoire. On retrouve ce mythe de la destruction de l'humanité dans l'immense majorité des textes sacrés, souvent associé à celui du jugement dernier : dans la Bible, le Coran, la Torah, la mythologie scandinave, le bouddhisme... et dans les légendes et folklores païens également.
Pourtant, ce sont les religions monothéistes qui font de la fin des temps un marqueur profond de l'avenir de l'humanité, d'autant qu'un âge d'or est souvent au programme après la destruction de la vie terrestre. Cependant, les textes sacrés n'annoncent pas précisément une date de la fin du monde : les prédictions s'établissent sur l'interprétation d'écrits, ou de signes reconnus par des prophètes auto-déclarés. Au total, depuis la chute de l'Empire Romain, la fin des temps a déjà été annoncée 182 fois selon le calcul de Luc Mary, auteur de "Mythe de la fin du monde, de l'Antiquité à 2012". La dernière prédiction faisait référence à la supposée création d'un trou noir émergeant de l'accélérateur de particules du Centre européen de physique nucléaire (Cern).
Si l'on survit au 21 décembre 2012, la fin du monde sera de nouveau annoncée pour le 10 avril 2014, jour pendant lequel le diable viendra sur Terre, selon les adeptes de la Kabbale.
Mais qui croit vraiment à la fin du monde ?
Les Mayas ne l'ont pourtant pas prédite. Mais la date du 21 décembre 2012 comme fin du monde est une certitude pour certains.
Jay et Holly Blevins, et leurs enfants, sont prêts à faire face à la fin du monde (voir vidéo ci-dessous). Bunker, planches prédécoupées pour couvrir les fenêtres, provisions pour un mois stockées au sous-sol, une dizaine d'armes à feu... Leur domicile dans l'Etat de Virginie, aux Etats-Unis, dispose de tout le nécessaire pour affronter la fin du monde, si elle survient ce 21 décembre 2012. Des dispositions qu'a aussi prises Patrick Troy, un ancien militaire américain, qui va jusqu'à former ses voisins afin qu'ils soient prêts si une grande catastrophe survient. Mais, pour eux, le 21 décembre 2012 n'est pas forcément LA date fatidique. Ces survivalistes se préparent pour une éventuelle chute du gouvernement, mais aussi pour une catastrophe naturelle ou encore une attaque terroriste, dont ils ne fixent pas forcément la date. L'essentiel étant d'être prêt. Depuis le 11 septembre, le survivalisme intéresserait de plus en plus d'Américains, une pratique encore renforcée par les passages de l'ouragan Katrina ou la tempête Sandy sur le territoire des Etats-Unis.
Si ces survivalistes ne datent pas forcément la fin du monde ce 21 décembre 2012, date qui n'est d'ailleurs pas celle de la fin du monde pour les Mayas, des sectes millénaristes ou sectes apocalyptiques pourraient faire parler d'elles cette semaine. Régulièrement au fil des ans, ces organisations font la une pour s'être préparées à l'apocalypse. Ainsi, comme le rapporte Le Télégramme, deux sectes millénaristes avaient déjà sévi dans l'ouest de la France sur les dernières décennies. Un adepte de l'une de ces sectes, qui prévoyait la fin du monde le 24 octobre 2002, s'était suicidé.
Fin du monde : Pourquoi c'est impossible
La fin du monde, prévue le 21 décembre 2012, a-t-elle une chance de se réaliser ? A quelques heures de l'apocalypse annoncée, bon nombre de Terriens cherchent à en savoir plus sur ce qui pourrait vraiment se passer vendredi, soit pour se rassurer, soit pour finir en beauté avant que le ciel ne nous tombe sur la tête. Les scientifiques se sont donc sentis obligés de faire le point sur cette rumeur de cataclysme mondial qui a pris des proportions de plus en plus importantes ces derniers mois.
Pour calmer les peurs les plus primaires, la NASA a créé un site Internet de questions/réponses dédié aux personnes qui s'interrogent sur ce qui se passera le 21 décembre 2012. L'agence américaine a aussi réalisé une vidéo, dont la diffusion est programmée pour le 22 décembre, mais déjà disponible ici, expliquant pourquoi "il ne s'est rien passé hier". Parmi les éléments prouvant que la fin du monde n'aura pas lieu le 21 décembre 2012, l'agence explique que la majorité des "scientifiques crédibles" ne voit aucune menace pour l'année 2012 et que "notre planète a déjà traversé 4 milliards d'années sans trop d'encombres". La NASA bat aussi en brêche la théorie de plus en plus véhiculée d'un alignement des planètes dangereux pour notre survie. "Aucun alignement de planètes n'est prévu dans les prochaines décennies et même si un alignement devait se produire, son effet sur la Terre serait négligeable", expliquent ses scientifiques. Chaque année en décembre, la Terre et le soleil s'alignent avec le centre approximatif de la Voie Lactée, mais c'est un événement courant et sans conséquence. Par ailleurs, des alignements "majeurs" ont déjà eu lieu en 1962, 1982 et 2000 sans avoir provoqué de catastrophe.
Toutes les théories pseudo-scientifiques démenties
Autre théorie de l'apocalypse combattue par la NASA : celle d'une planète naine "brune", appelée Nibiru, Planète X ou Eris, qui s'approcherait de la Terre et la menacerait de destructions massives. Et cette fois les scientifiques américains le disent sans détour : il s'agit d'un "canular sur Internet". "Si Nibiru ou planète X était réelle et se dirigeait vers la Terre pour un impact en 2012, les astronomes auraient déjà pu suivre sa trajectoire pendant au moins une dizaine d'années et elle serait visible à l'œil nu aujourd'hui. De toute évidence, elle n'existe pas", expliquent-ils. Eris quant à elle est une planète bien réelle, "mais c'est une planète naine semblable à Pluton qui restera dans le système solaire externe".
La théorie du "déplacement polaire" fait aussi partie des théories démontées par l'agence spatiale américaine. Une rotation de la surface de la Terre de 180 degrés autour du noyau est évoquée. Celle-ci est "impossible" selon la NASA. "Il y a des mouvements lents des continents", mais ceux-ci ne peuvent pas se déplacer aussi vite. La "polarité magnétique de la Terre", amenant à des perturbations fatales du champ magnétique terrestre, est elle aussi une prédiction farfelue. Une inversion magnétique aurait effectivement lieu tous les 400 000 ans en moyenne, mais encore une fois, "sans aucun dommage sur Terre".
Enfin, les théories annonçant une météorite, une tempête solaire géante, des radiations solaires destructrices ou un impact avec une planète fantôme ne sont que des balivernes dénoncées par la NASA. Celle-ci dispose d'un programme (l'Enquête Spaceguard) pour détecter les astéroïdes longtemps avant qu'ils ne s'approchent de la Terre. De nombreuses comètes et astéroïdes ont déjà touché la planète, mais il a été déterminé qu'aucun risque de collision importante n'est envisagé dans les prochains mois. Le dernier impact important en date remonte à 65 millions d'années et il a conduit à l'extinction des dinosaures.
Un astéroïde de 5 km de large a été détecté par la Nasa. Baptisé "4179 Toutatis" par l'agence, il pourrait effectivement atteindre, à terme, la planète Terre. Mais le choc entre ce gros caillou, observé depuis des années par les experts, et notre planète n'est envisageable que dans environ 400 ans selon les scientifiques. Toutatis a déjà "frôlé" la Terre en ce mois de décembre expliquent-ils, mais en passant à 7 millions de kilomètres de celle-ci ! De quoi rester serein...
Côté solaire, la NASA précise que l'activité solaire a un cycle régulier, avec des pics environ tous les 11 ans. Lors de ces pics d'activité, des éruptions solaires peuvent provoquer, "au pire", une interruption des communications par satellite, mais il n'y a pas de risque particulier associé à 2012. Le cycle solaire 2012-2014 est prévu pour être un cycle "moyen", sans différence notable avec les cycles précédents dans l'histoire.
Les scientifiques américains ne sont pas les seuls à faire acte de pédagogie. En France, le CNRS a mis une vidéo en ligne pour lever le voile sur les amalgames diffusés depuis des mois sur la prétendue fin du monde annoncée par les Mayas.
Le seul événement scientifique majeur que la planète Terre connaîtra le 21 décembre a lieu tous les ans et s'appelle le solstice d'hiver dans l'hémisphère nord, ou solstice d'été dans l'hémisphère sud. A cette date, la planète connaîtra son jour le plus long (hémisphère sud) et son jour le plus court (hémisphère nord).
Une incroyable prédiction maya
Les croyances imaginant une apocalypse fin décembre 2012 se fondent sur une soi-disant prédiction maya, extrapolée à partir de quelques informations gravées sur une stèle, située à El Tortuguero, au Mexique, qui laissent présager que décembre 2012 correspond à la fin d'un cycle. Mais en réalité, les mayas n'ont jamais annoncé la fin du monde, c'est d'ailleurs un concept tout à fait étranger à leur cosmovision.
De surcroît, la civilisation maya, considérée par les scientifiques actuels comme experte en astrologie, s'appuyait sur un système de comptage des années infini. D'ailleurs, les connaisseurs de cette civilisation savent que certaines stèles de calendriers mayas, retrouvées en Amérique latine, vont bien au-delà de l'an 4000. Cette rumeur n'est en fait qu'une énième prédiction annonçant l'apocalypse, s'inscrivant dans une très longue tradition de légendes annonçant la fin du monde.
Aussi, ce n'est pas la première fois qu'est prédite la fin des temps. C'est même une rengaine de l'histoire de l'humanité, qui se manifeste dans les théories païennes, les théories du complot ou encore dans les textes sacrés depuis des millénaires. On parle ainsi d'"eschatologie" lorsqu'on étudie tout ce qui se réfère aux discours sur la fin du monde. Philosophiquement, la portée de ces discours est essentielle dans de nombreuses pensées religieuses. On retrouve ainsi l'idée de fin de temps et de jugement dernier dans la Bible, le Coran, la mythologie nordique, les textes bouddhistes et dans de nombreuses pensées polythéistes. Mais aucune date n'est annoncée dans les livres sacrés, seules les interprétations de certains prophètes de malheur rendent crédible, aux yeux de certains, la venue prochaine de la fin des temps.
Au total, les prédictions annonçant l'Apocalypse sont si nombreuses qu'il est difficile d'avancer un chiffre précis, mais on peut sérieusement penser que la fin du monde a été prévue dans l'Histoire au moins 180 fois. Rien que depuis le 1er janvier 2000, on recense au moins 12 fins du monde, provoquées soit par une catastrophe nucléaire globale, soit par des changements climatiques, un choc entre planètes, ou encore la formation d'un trou noir sur Terre.
Peurs paniques à travers le monde
Quoi qu'il en soit, l'annonce d'un cataclysme mondial pour le 21 décembre 2012 provoque les peurs et les réactions les plus irrationnelles chez certaines personnes (voir vidéo en bas de cette page). En Russie, la panique a commencé à se faire sentir au sein d'une partie de la population, à tel point que le ministre des Situations d'urgence, Vladimir Puchkov, a dû créer une hotline, invitant toutes les personnes inquiètes à téléphoner pour se renseigner sur le 21 décembre. C'est le journal "Le Guardian" qui rapporte les faits, précisant que des prêtres et des psychiatres ont été appelés par les pouvoirs publics à rassurer leurs concitoyens.
En France, le petit village de Bugarach dans l'Aude sera probablement pris d'assaut par des centaines - peut-être plus - de personnes convaincues que cet endroit du monde sera préservé le 21 décembre. Depuis des semaines, des sites Internet présentent le site naturel du Pic Bugarach comme disposant des atouts "cosmiques" nécessaires à sa préservation, de quoi amener sur place les illuminés de toute la planète... Pour anticiper le coup, la préfecture a d'ores et déjà mis en place un dispositif de sécurité avec forces de l'ordre et cellule médico-psychologique.
Aux Etats-Unis, les "survivalistes", ces personnes qui équipent leur domicile d'arsenal et de tonnes de nourriture industrielle, sont de plus en plus nombreux. La NASA a donc dû faire taire les rumeurs, face aux montées des inquiétudes, notamment auprès des adolescents américains. "J'ai reçu des lettres de jeunes qui disent qu'ils envisagent le suicide et quelques-unes des mères qui disent prévoir de tuer leurs enfants" raconte ainsi David Morrison, un astrophysicien de l'agence spatiale américaine, qui répète que "rien n'est vrai, ce n'est qu'un fantasme fabriqué".
Fin du monde : les Mayas ne l'ont jamais prédite
De films en articles de presse, la date du 21 décembre 2012 ne cesse depuis des mois de faire parler. C'est à cette date que les Mayas auraient fixé la fin du monde selon plusieurs experts. Holywood en a fait un film catastrophe, "2012", tiré d'un best-seller l'année dernière. Plusieurs autres livres ont été publiés depuis et les articles de presse s'amoncellent à mesure que l'heure fatidique approche. Il faut dire que les Mayas, membres d'une grande civilisation d'Amérique centrale, réputée pour ses pyramides érigées au beau milieu de la jungle, sont aussi connus comme de grands astrologues. Leur calendrier, extrêmement complexe pour l'époque (leur apogée est située entre 500 et 800 après JC), a fasciné des générations de scientifiques jusqu'à aujourd'hui.
Pourtant, beaucoup aujourd'hui considèrent que les Mayas n'ont jamais prédit la fin du monde le 21 décembre prochain. La preuve ? Un expert mexicain aurait découvert sur des stèles un calendrier maya allant au-delà de l'an 4000. L'historien Erik Velasquez affirme en effet qu'une stèle de Palenque, dans le sud-est du Mexique, fixe l'anniversaire d'un de ses dirigeants à une date correspondant à l'année 4 772 du calendrier romain. Il a déjà expliqué à l'AFP que les Mayas n'envisageaient d'ailleurs pas l'idée même de fin du monde. Leur système de comptage des années se révélait en effet infini. Toujours selon ce spécialiste de la civilisation maya, c'est la religion et la culture judéo-chrétiennes qui auraient introduit une vision "finie" du monde, des milliers d'années après les Mayas.
Alors d'où sort la date du 21 décembre 2012 si ce n'est pas de l'imagination débridée des scientifiques ? Selon Erik Velasquez, seule une pierre gravée, située à Torguero, pourrait laisser penser que 2012 correspond à la fin du calendrier maya. Mais plusieurs historiens affirment que les Mayas voyaient plutôt en cette date inscrite dans le marbre la fin d'une ère ou d'un cycle. Le calendrier, élaboré il y a plus de 3000 ans, fonctionne en effet par segments. La date du 21 décembre 2012 correspondrait donc, non pas à la fin du monde, mais plutôt à la fin du 13e de ces cycles, que les scientifiques appellent "baak t'uunes".
De la destruction du temple de Jérusalem en 70 chez les juifs à la peur du bug de l'an 2000 en passant par la fameuse "peur de l'an mille" chez les chrétiens, de nombreuses théories de la fin du monde, ou à défaut de nombreuses prédictions cataclysmiques, ont traversé les âges. Sans jamais se vérifier dans les faits. On respire.
21 DECEMBRE 2012 - POUR BENOIT XVI - LES LGBT - PAS HUMAINS
assoequality
13/02/2013
21 DECEMBRE 2012 -
Pour Benoît XVI, les personnes LGBT
ne sont pas tout à fait des êtres humains
Pour son discours de la présentation des vœux de Noël à la Curie, le pape Benoît XVI a choisi de «réfléchir» sur le thème de la famille. Le fond n'est pas nouveau, mais le ton se durcit de discours en discours. Sans jamais employer les mots «homosexuel» ou «homosexualité», Benoît XVI a une nouvelle fois attaqué le mariage pour tous et l'homoparentalité.
Pour étayer son propos, il a longuement cité le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim et sa critique du mariage pour tous et de l'homoparentalité.
«Si jusqu’ici nous avons vu comme cause de la crise de la famille un malentendu sur l’essence de la liberté humaine, il devient clair maintenant qu’ici est en jeu la vision de l’être même, de ce que signifie en réalité le fait d’être une personne humaine.»
La question du «gender» est aussi mise en cause: «Le sexe, selon cette philosophie, n’est plus un donné d’origine de la nature, un donné que l’être humain doit accepter et remplir personnellement de sens, mais c’est un rôle social dont on décide de manière autonome, alors que jusqu’ici c’était à la société d’en décider. La profonde fausseté de cette théorie et de la révolution anthropologique qui y est sous-jacente, est évidente. L’être humain conteste d’avoir une nature préparée à l’avance de sa corporéité, qui caractérise son être de personne. Il nie sa nature et décide qu’elle ne lui est pas donnée comme un fait préparé à l’avance, mais que c’est lui-même qui se la crée. Selon le récit biblique de la création, il appartient à l’essence de la créature humaine d’avoir été créée par Dieu comme homme et comme femme.»
Vous vous pensiez humain-e? Détrompez-vous. Quant à l'enfant, explique Benoît XVI, il/elle «a perdu la place qui lui revenait jusqu’à maintenant et la dignité particulière qui lui est propre. Bernheim montre comment, de sujet juridique indépendant en soi, il devient maintenant nécessairement un objet, auquel on a droit et que, comme objet d’un droit, on peut se procurer».
20 DECEMBRE 2012 - BORDEAUX - AGRESSION NICOLAS - EN EXAMEN
assoequality
13/02/2013
20 DECEMBRE 2012 –
A BORDEAUX - DES NOUVELLES DE L AGRESSION DE NICOLAS EN 2011
DES EXAMENS EN DECEMBRE 2012
La plainte pour agression homophobe déposée par Nicolas à Bordeaux: le tribunal prendra-t-il l’homophobie en considération?
Le tribunal de police de Bordeaux a examiné ce jeudi 20 décembre, la plainte pour agression homophobe déposée par Nicolas après que son voisin l’a violemment attaqué l’année dernière. L'avocate de la défense n'a pas nié la réalité de cette agression. Lors de cette audience, le débat a en fait porté sur la juridiction compétente pour statuer sur cette affaire.
CONTRAVENTION OU DÉLIT ?
En l’état actuel des choses, c'est le tribunal de police qui se prononcera sur ce dossier. L’agresseur de Nicolas encourt une simple amende et le versement de dommages-intérêts car l’agression a été considérée comme relevant juridiquement de la catégorie des contraventions. Pour que la sanction soit plus lourde, il faudrait que le tribunal de police prenne en compte le caractère homophobe de l’agression. Celle-ci serait alors qualifiée de délit et ne serait plus jugée par le tribunal de police mais par le tribunal correctionnel.
Toutefois, le parquet – à l’origine de la qualification de contravention – estime qu’il n’y a pas lieu de retenir de caractère homophobe pour cette agression. En effet, lorsqu’il a porté plainte, Nicolas n’avait pas mentionné que son voisin avait dit vouloir lui faire fermer «sa gueule de sale pédé». Mais dans les mois précédant l’agression, il avait déposé une main courante et une plainte parce que son voisin l’avait insulté et lui avait lancé des cailloux, sans que la police réagisse. Des témoins ont également attesté du contexte homophobe de l’agression.
Le tribunal de police décidera le 14 février 2013 s’il estime que les conditions pour retenir la circonstance aggravante d’homophobie sont retenues.
19 DECEMBRE 2012 - AMENDEMENT PMA DEPOSE
assoequality
13/02/2013
19 DECEMBRE 2012 -
Mariage gay : amendement PMA déposé,
débat relancé
POLEMIQUE - Mercredi matin, le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a voté en faveur d'un amendement incluent la procréation médicalement assistée dans le projet de loi sur le mariage homosexuel. De quoi relancer le débat sur un sujet qui divise.
POUR : Olivier Dussopt, député PS de l'Ardèche
"La PMA existe déjà, autant l'encadrer et la rendre juste"
"J'ai signé l'appel des cent députés PS en faveur de la procréation médicale assistée aux couples de femmes. Il faut être cohérent avec les positions que le PS défend sur cette question depuis maintenant plus de quatre ans. Le projet de loi du mariage pour tous serait incomplet s'il n'y avait pas l'accès à la PMA. D'abord parce que ça existe déjà. La PMA est aujourd'hui possible en Espagne ou en Belgique. Le risque d'une telle situation, c'est que seules les femmes qui en ont les moyens puissent y avoir recours, les autres pouvant être amenées à prendre des risques en le faisant dans de mauvaises conditions en France.
Plutôt que de tolérer une situation, autant l'encadrer et la rendre juste. Autre raison : le projet prévoit l'adoption au sein des couples. Quand une femme accoucherait, la seconde pourrait adopter l'enfant. Si on n'inclut pas la PMA, cela veut dire qu'on accepte cette adoption mais qu'on est assez hypocrite pour ne pas se poser la question de savoir comment elle est tombée enceinte".
CONTRE : Jérôme Brunet, porte parole et président de l'Appel des professionnels de l'enfance
"On touche aux repères fondamentaux de l'enfant"
"Il est important de regarder le problème d'un point de vue de l'enfant. L'enfant a besoin, pour se construire, d'avoir un référent masculin et féminin. Et on sait qu'il est bon pour lui que ces référents soient son père et sa mère. C'est encore mieux si c'est son géniteur et sa génitrice. Un enfant a besoin d'avoir une lisibilité claire par rapport à son origine. Or on voit bien que dans le cadre d'une union de personnes de même sexe, on touche à ses repères fondamentaux. Autant on peut descendre d'un homme, mais comment expliquer à l'enfant que l'on descend de deux hommes ou de deux femmes ?
Le problème que pose la PMA, c'est qu'au nom de l'égalité, les couples d'hommes homosexuels vont vouloir les mêmes droits que les femmes homosexuelles. On aura l'ouverture à la gestation pour autrui. Où est la limite ? La liberté des adultes doit s'arrêter là où celle des enfants commence. On est dans une loi qui met en avant des revendications d'adultes sans se préoccuper des conséquences que cela peut avoir sur les enfants. Il ne faut pas instrumentaliser les enfants".
19 DECEMBRE 2012 - CHOMAGE EN FRANCE - PREVISIONS 2013
assoequality
13/02/2013
19 DECEMBRE 2012 –
Le chômage atteint 9,9%
au troisième trimestre en France métropolitaine
Le taux de chômage atteint 10,3% avec les départements d'Outre-mer.
ECO – Le taux de chômage en France a continué à augmenter au troisième trimestre 2012, de 0,1 point par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 9,9% de la population active en métropole et 10,3% avec les départements d'Outre-mer, a annoncé l'Insee, jeudi 6 décembre.
L'Institut national des études statistiques, qui a révisé à la hausse (+0,1 point) les données du deuxième trimestre, considère désormais que 2,826 millions de personnes sont au chômage en France au sens des normes du Bureau international du travail (BIT). Plus généralement, l'Insee estime que "3,6 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler".
En revanche, toujours selon l'Insee, le sous-emploi (temps partiel subi ou chômage partiel) est en baisse de 0,3 point, à 5,1% des personnes en emploi.
Previsions 2013
Nouvelle hausse annoncée pour le chômage en perspective. Son taux devrait atteindre 10,5% de la population active au deuxième trimestre 2013 en France métropolitaine (10,9% départements d'outre-mer compris), prévoit l'Insee dans sa note de conjoncture publiée jeudi.
En France, la hausse est continue depuis cinq trimestres.
Pour le quatrième trimestre 2012, l'Insee a finalement revu à la baisse son scénario (-0,1 point), par rapport à la précédente note de conjoncture d'octobre. Ainsi, l'Institut prévoit que la barre des 10% de chômage sera dépassée en fin d'année avec un taux estimé de 10,1% en fin d'année (10,5% DOM compris).
Ce seuil symbolique avait été atteint pour la dernière fois en 1999. Le record absolu de chômage en métropole (10,8%) fut enregistré en 1994 et en1997. Depuis le dernier point bas de mi-2011 (9,1%), du fait de la réforme des retraites la population active «a progressé de façon soutenue, avec 253 000 actifs supplémentaires» alors que l'emploi total est resté «globalement stable» sur la même période, précise l'Insee.
Le crédit d'impôt pour la compétitivité et les contrats aidés à la rescousse
Mais à partir de début 2013, cette croissance sera «légèrement moins forte», avec seulement 30 000 entrants sur le marché du travail supplémentaires prévus par trimestre. «De plus en plus de générations à fort effectif sont remplacées par des générations à plus faible effectif», commente l'Institut national de la statistique.
Mauvaise nouvelle, par contre : dans le privé, le repli de l'emploi devrait se poursuivre, particulièrement dans l'industrie. Les secteurs marchands non agricoles pourraient ainsi perdre 47 000 postes au quatrième trimestre 2012, puis 75 000 autres au premier semestre 2013. L'Insee intègre dans cette estimation les premiers effets du crédit d'impôt pour la compétitivité, qui permettrait de soutenir 15 000 postes d'ici mi-2013.
Au contraire, l'emploi dans les secteurs non-marchands serait en hausse (+26 000 en 2012, +31 000 au premier semestre 2013) notamment en raison «de la progression du nombre de bénéficiaires de contrats aidés».
Et la croissance dans tout ça ?
L'économie française va commencer l'année 2013 sans aucun élan de croissance et elle continuera à détruire des emplois au premier semestre, annonce également l'Insee, qui a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour 2012, mais ne prévoit pas de récession d'ici à juin.
«Notre prévision peut être résumée en trois mots: toujours pas d'élan», a déclaré jeudi le chef du département de la conjoncture, Cédric Audenis en présentant la note de décembre dont les perspectives vont jusqu'à fin juin 2013.
Cette faiblesse risque de compliquer la tâche du gouvernement qui mise sur une croissance de 0,8% en 2013 pour tenir ses objectifs de réduction des déficits publics à 3% du PIB à la fin de l'année. Dans le détail, l'Insee prévoit un petit 0,1% de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur les deux premiers trimestres et a revu à 0,1%, au lieu de 0,2%, sa prévision pour 2012... contre une prévision officielle du gouvernement de 0,3%.
15 DECEMBRE 2012 - UNE NOUV REFORME RETRAITE ARRIVE
assoequality
13/02/2013
15 DECEMBRE 2012 -
Une nouvelle réforme des retraites se profile
SOCIAL - Les dernières projections de déficit du régime des retraites à partir de 2017 relance le débat sur une nouvelle réforme de ce système. Mercredi, Pierre Moscovici a confirmé "qu'il faudra revenir sur le sujet".
Insuffisant. L'allongement de l'âge de départ à la retraite de deux ans mis en place sous Nicolas Sarkozy ne permettra pas à ce régime de revenir à l'équilibre en 2020, comme l'avait annoncé le précédent gouvernement. Ce constat, dressé par le Conseil d’orientation des retraites (COR), oblige l'actuel exécutif à se projeter dans une nouvelle réforme de ce dossier explosif.
Selon le Conseil, qui fait autorité sur la question, le système des retraites accusera 18,8 milliards d'euros de déficit en 2017 et de 20,1 à 24,9 milliards d'euros en fonction des hypothèses économiques en 2020. Si la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a contourné la question mardi sur la chaîne Public-Sénat, le ministre de l'Economie, lui, a reconnu mercredi sur RTL "qu'il faudra revenir sur le sujet". Toutefois, a souligné Pierre Moscovici, il ne s'agira pas d'examiner ce dossier seulement "à travers le paramètre financier mais aussi à travers les paramètres fondamentaux : la pénibilité, les carrières interrompues..."
Des consultations dès le début de l'année
Suite au sommet social de juillet et des premières données fournies sur le sujet par le COR, la question a été anticipée. Une commission des sages est censée transmettre au gouvernement des pistes de réforme en février avant que ne s'engage les négociations avec les syndicats. Une réforme pourrait ainsi être présentée au printemps ou à la rentrée. Retraite par points révisée, système notionnel, nouveau recul de l'âge de départ à la retraite, augmentation des prélèvements obligatoires ou baisse d'autres dépenses publiques... Les pistes ne manquent pas. Mais en tout état de cause, il ne faut pas "travailler dans la précipitation", plaide à l'AFP Pascale Coton, numéro deux de la CFTC.
14 DECEMBRE 2012 - BAUDIS TROUVE FLOU LE PROJET MARIAGE
assoequality
13/02/2013
14 DECEMBRE 2012 -
Loi sur le mariage:
Baudis juge le projet encore trop flou
Le Défenseur des droits a appelé l'Assemblée à «dissiper des incertitudes» de la loi dans l'intérêt des enfants, même si le projet «met fin à des situations d'inégalités».
«La réserve que je formule porte sur la méthode d'élaboration du projet de loi», a affirmé le Défenseur des droits Dominique Baudis, jeudi devant la Commissions des lois de l'Assemblée nationale. Pour ce projet, dit celui qui représente à la fois l'ancienne Halde (défense du citoyen) et l'ancien Défenseur des enfants, «on part de revendications exprimées par les adultes» et «la question des enfants n'est traitée que par voie de conséquence», une démarche qui, selon lui, «fait surgir de nombreuses interrogations».
Le président François Hollande a publiquement déclaré qu'il ne s'opposerait pas à un projet de loi pour l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes, mais l'opportunité de déposer un amendement au sein du PS, promis par des députés tels que Bernard Roman, sera débattu d'ici mercredi au sein du parti. D'ici-là, la «manifestation pour l'égalité» du dimanche 16 décembre devrait réunir à Paris, au départ de la place de la Bastille, des milliers de personnes favorables au projet. Puis ce sont les opposants qui défileront mi-janvier, avant l'ouverture du débat à l'Assemblée nationale à partir du 29 janvier.
Place du parent, Etat-civil, PMA…
Le Défenseur a listé ses interrogations. Quid de la présomption de paternité ne pouvant s'appliquer aux couples de même sexe? Quelle place faut-il réserver au parent biologique, connu ou anonyme? Qu'est-il prévu en matière d'état civil? Les actes de naissance et les livrets de famille seront-ils les mêmes pour les enfants? Quelle sera la situation juridique des enfants conçus ou éventuellement nés à l'étranger par procréation médicament assistée?
«Le gouvernement aurait pu - aurait dû, suis-je tenté de dire – soumettre (..) une loi plus approfondie», «en prenant soin de rédiger chacun des articles de chaque code concerné, de façon à régler clairement chacune des situations multiples dans lesquelles ces enfants vont se retrouver», a affirmé M. Baudis.
Discriminations indirectes
Cela «aurait évité que l'accès à des droits nouveaux pour les couples homosexuels et leurs enfants se traduise par une modification générale du droit de toutes les familles et de tous les enfants, ouvrant là aussi à des incertitudes nouvelles», a-t-il poursuivi. Il a appelé la commission des lois de l'Assemblée nationale à «dissiper ces incertitudes», afin que la future loi apporte toute la clarté nécessaire, dans l'intérêt des familles et principalement des enfants – cette commission, composée de 72 parlementaires, a le pouvoir d'intégrer ou non des amendements au projet de loi, jusqu'à l'ouverture du débat au Parlement.
Toutefois, le Défenseur des Droits reconnaît que le projet de loi «met fin à des situations d'inégalités ou de discriminations indirectes en ouvrant le mariage à des personnes de même sexe», citant notamment le droit d'accéder aux pensions de réversion ou à la titularité du bail.
13 DECEMBRE 2012 - LA SUISSE VALIDE L ADOPTION AUX HOMOS
assoequality
13/02/2013
13 DECEMBRE 2012 -
Suisse: les députés valident
le droit à l'adoption pour les homos
La nouvelle réjouit les défenseurs des droits LGBT suisses, qui relèvent toutefois un gros bémol: le texte voté aujourd'hui réduit les possibilités d’adoption à l'enfant du ou de la partenaire uniquement. Il devra prochainement être entériné par la Chambre haute du parlement.
Les députés suisses viennent de valider une motion permettant aux couples de même sexe d'adopter l'enfant de leur partenaire. C’est par 113 voix pour et 64 contre que la Chambre basse du parlement suisse (le Conseil national) a accepté cette motion intitulée «Droit de l'adoption. Mêmes chances pour toutes les familles». Le texte doit maintenant être soumis à la Chambre haute du parlement suisse, le Conseil des Etats.
«On salue haut et fort ce vote puisqu'il prend en compte la réalité des enfants (...) qui jusqu'à présent étaient élevés de manière inégalitaire», se réjouit la co-présidente de l'association Familles Arc-en-Ciel, Cathy Ecoffoy.
Un texte au rabais
La motion adoptée par les députés est toutefois une version allégée de celle adoptée au printemps par la Chambre basse du parlement - et c’est pour cela que la Chambre haute devra réexaminer le texte modifié. Le 14 mars en effet, le Conseil des Etats avait mis de côté les réticences du gouvernement et des milieux conservateurs et accepté une revendication des défenseurs des droits LGBT en ouvrant tous les cas de figures d’adoption à toute personne adulte, quel que soit son état civil ou son orientation sexuelle. Mais depuis, la commission juridique du Conseil national a décidé de modifier le texte pour y introduire une restriction de taille: dans le texte voté aujourd’hui par les députés, les possibilités d’adoption sont réduites à l'enfant du ou de la partenaire uniquement.
La motion, rejetée par le parti de la droite populiste UDC (Union démocratique du centre), a été soutenue par les socialistes et les Verts. Quant au groupe libéral-radical (droite), il s'est dit jeudi «partagé à 50/50 sur cette question». Le député libéral-radical Christian Lüscher a ainsi admis que «deux parents d'un même sexe soient tout aussi capables et tout autant aptes à éduquer un enfant que des parents hétérosexuels». Mais «la nature a décidé que les fleuves vont de la source à l'embouchure. De la même façon, elle a voulu qu'un enfant ait un papa et une maman et non pas deux papas ou deux mamans», a-t-il nuancé. Un représentant de l'UDC, Oskar Freysinger, a également expliqué que «c'était dans la nature des choses» qu'un enfant ait «un père et une mère».
«Situations absurdes»
Pour autant, «la majorité de la commission estime qu'à ce stade aucune étude scientifique sérieuse ne permet de conclure que les enfants vivant dans un contexte homoparental ou ayant été adoptés par des parents homosexuels aient un développement personnel négatif, ce qui pourrait justifier une réserve en matière d'adoption homoparentale», a soutenu le député socialiste Carlo Sommaruga. «La majorité de la commission souligne également que le droit actuel est incohérent, puisqu'il permet l'adoption individuelle alors même que des personnes en partenariat enregistré ou en concubinage ne peuvent pas adopter d'enfants. Cela aboutit à des distorsions et à des situations absurdes!», a-t-il ajouté.
En Suisse, la loi sur le partenariat enregistré permettant aux homosexuels d'être partenaires, telle qu’elle a été votée en 2005, interdit aux couples homos d'adopter. En revanche, une personne non mariée et ayant au moins 35 ans peut adopter. Si la motion modifiée votée jeudi par les députés est par la suite adoptée par la Chambre haute, le gouvernement suisse aura le devoir de changer la loi, en soumettant le résultat encore une fois au parlement.
13 DECEMBRE 2012 - HAUSSE ELECTRICITE LE 01 JANV 2013
assoequality
13/02/2013
Electricité : hausse de 2,5% au 1er janvier 2013
Le prix de l'électricité augmentera de 2,5% au 1er janvier 2013 en raison de la hausse de la contribution aux charges de service public de l'électricité (CSPE), une taxe qui finance notamment les énergies renouvelables.
Il faudra réfléchir à deux fois avant d'appuyer sur l'interrupteur. Le 1er janvier prochain, le prix de l'électricité augmentera de 2,5% en raison de la hausse de la contribution aux charges de service public de l'électricité (CSPE), une taxe qui finance notamment les énergies renouvelables. Le gouvernement a plafonné à trois euros du mégawattheure la hausse de cette taxe, alors qu'elle aurait dû être plus élevée (+8,30 euros) selon la Commission de Régulation de l'Energie (CRE).
"Cette augmentation représente une hausse de 2,5% des factures, soit environ 15 euros par an et par ménage en moyenne", a précisé le ministère de l'Ecologie et de l'Energie mercredi. Ce plafonnement était attendu pour éviter un bond subi de quelque 7% du prix taxes comprises de l'électricité. La CSPE va ainsi passer de 10,5 à 13,5 euros du mégawattheure, alors que dans un avis rendu mardi, la CRE avait estimé qu'elle aurait dû passer à 18,80 euros.
Financement des énergies renouvelables
Cette taxe finance le recours aux énergies renouvelables (59% du total en 2013), l'électricité produite par cogénération, les surcoûts de l'électricité dans les îles non connectées au réseau national (Corse, DOM...) ou encore les tarifs sociaux.
Ces charges doivent en principe être totalement répercutées sur les clients mais pour ne pas trop augmenter les prix de l'électricité, les gouvernements successifs ont traîné des pieds pour accroître la CSPE autant qu'ils auraient dû, laissant une importante ardoise à EDF.
La hausse permet de couvrir les nouvelles charges de 2013, mais pas un reliquat de dette d'environ 2 milliards d'euros pour l'année 2011. Restera également une dette pour l'année 2012 dont le montant exact n'est pas encore connu mais qui se chiffrera également en milliards. "La résorption de la dette laissée par l'ancien gouvernement sera étalée sur plusieurs années", a ajouté le ministère.
09 DECEMBRE 2012 - 10 IDEES POUR REDUIRE LA PAUVRETE
assoequality
13/02/2013
09 DECEMBRE 2012 -
Dix idées pour réduire la pauvreté
CRISE - Le logement, l'emploi, la santé, l'école…tous ces thèmes seront abordés par la conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, qui s'ouvre ce lundi à Paris. Metro a identifié ses propositions prioritaires.
C'est un triste record, dont la France se serait bien passée : 8,6 millions de personnes vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté,. Interpellé pendant la présidentielle par le collectif Alerte, qui regroupe 35 associations, François Hollande avait ajouté in extremis une soixante-et-unième proposition à sa liste d'engagements de campagne : préparer un plan quinquennal de lutte contre la pauvreté. C'est l'objectif de la conférence nationale qui se tient lundi et mardi matin à Paris.
"Si les onze ministres réunis sortent avec chacun une feuille de route, ce sera du jamais vu", espère Bruno Grouès, animateur du collectif Alerte. "Je suis dubitatif sur la capacité à obtenir des mesures phares, car les contraintes financières sont énormes, parce qu'on n'a pas voulu augmenter les impôts", tempère Louis Maurin, directeur de l'Observatoire des inégalités.
Associations, syndicats, et représentants de l'Etat ont déjà réfléchi au sein de sept groupes thématiques (logement, santé, éducation, emploi, gouvernance, droits sociaux, surendettement).
1. Une hausse du RSA
Alors que le Revenu minimum d'insertion (RMI) correspondait en 1989 à 50% du salaire minimum, le revenu de solidarité active (RSA) qui l'a remplacé n'en représente plus que 40%. Le groupe de travail sur les droits sociaux préconise une hausse de 3% par an sur cinq ans, soit 15% de hausse en fin de mandat. Cette mesure-phare, très attendue par les associations, est estimée à 3 milliards d'euros. Bruno Grouès propose aussi de remplacer le RSA-activité (complément pour les salariés) par un crédit d'impôt, moins complexe à obtenir.
2. Un revenu pour les moins de 25 ans
Selon un rapport de l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep), près d'un quart des jeunes (22,5%) vivent sous le seuil de pauvreté. "Pourquoi ne pas accorder le RSA dès 18 ans?" propose Louis Maurin. Le RSA jeunes est aujourd'hui réservé à ceux qui ont travaillé plus de deux ans. Résultat : il ne bénéficie qu'à 9000 personnes. En élargissant les critères (par exemple six mois de travail sur les trois dernières années), on atteindrait 150 000 jeunes.
3. 40 000 logements dès 2013
"Plus de logement, moins cher." Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre résume d'une phrase des exigences immenses, dans un pays qui compte 150 000 sans-abris et près de 3,6 millions de mal-logés. Il réclame dès 2013 un moratoire sur les expulsions locatives, la création de 20 000 hébergements d'urgence et de 20 000 autres logements sociaux. D'autres mesures sont à l'étude, comme le doublement de la partie charges de l'aide au logement (pour lutter contre la précarité énergétiques), ou la captation de 250 000 logements privés chaque année pour en faire du logement social.
4. Des aides sociales mieux utilisées
"La France a plutôt de bonne lois sociales, malheureusement, on n'y accède pas", déplore Bruno Grouès. Le « non-recours aux droits » peut atteindre des proportions considérables : 35% pour le RSA (et 68% du RSA-activité) et 29% de la Couverture maladie universelle, selon le Conseil d'analyse stratégique. Pour y remédier, il faut améliorer l'information, simplifier les démarches administratives et cesser de "stigmatiser les pauvres".
5. Des crèches pour tous et l'école à 2 ans
Les inégalités se creusent dès l'enfance. Pour aider les mères à retrouver un emploi et socialiser les enfants, le groupe de travail pour l'éducation préconise d'accueillir un enfant sur cinq en crèche en 2022, et de passer de 15 à 25% d'enfants de 2 ans à l'école maternelle, dont 20% réservés aux plus démunis.
6. Une vraie couverture maladie universelle
Faute d'argent, 23% des Français renoncent à des soins. Médecins du monde demande que soient fusionnés l'Aide médicale d'Etat (AME) et la couverture maladie universelle (CMU), et que les plafonds de la CMU-complémentaire soient augmentés, pour que les personnes handicapés et les plus âgés puissent en bénéficier.
7. Un fichier du surendettement
En 2011, 235000 dossiers de surendettement ont été déposés à la banque de France, soit 7% de plus que l'année précédente. Le groupe de travail souhaite que les organismes bancaires mettent en place un registre informatisé qui recense l'ensemble des crédits contractés par les ménages.
8. Des CDD abusifs pénalisés
"Contre la pauvreté, une chose est centrale : lutter contre la précarité de l'emploi", estime Louis Maurin. Les syndicats demandent de pénaliser les recours abusifs aux CDD. Ils réclament aussi 6 milliards d'euros pour Pôle emploi et la formation continue.
9. Les bénéficiaires associés aux décisions
Un groupe de travail, chargé de plancher sur la gouvernance, demande de mieux associer les publics visés par les politiques publics. Une mesure déjà expérimentée par le Conseil national de lutte contre l'exclusion.
10. Des objectifs chiffrés
Les associations réclament des objectifs clairs de réduction de la pauvreté. Et pour assurer concrètement le suivi de ce plan quinquennal, "les préfets pourraient être évalués sur des indicateurs de baisse de la précarité et du mal logement", suggère Christophe Robert, de la Fondation Abbé-Pierre.
09 DECEMBRE 2012 - MANIFESTATIONS CONTRE LE MARIAGE
assoequality
13/02/2013
09 DECEMBRE 2012 -
Des milliers de manifestants
contre le mariage pour tous
Les manifestants de Bordeaux.
«Un papa, une maman, y a pas mieux pour un enfant»: entre 12.700 et 32.000 personnes, selon la police ou les organisateurs, ont manifesté samedi contre l'ouverture du mariage aux homos dans cinq grandes villes, dans le cadre du mouvement «la manif pour tous». Les manifestants, selon la police ou les organisateurs, étaient entre 7.000 et 20.000 à Bordeaux, entre 3.500 et 8.000 à Lille, 1.200 à Nancy où les organisateurs n'ont pas donné de chiffre, entre 800 et 2.500 au Mans et entre 250 et 500 à Reims.
Le 17 novembre, l'opposition au mariage homosexuel avait mobilisé plus de 100.000 personnes à Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes ou Rennes. Le lendemain, l'institut Civitas, proches des catholiques intégristes, avait mobilisé 9.000 manifestants à Paris.
Contre-manifestations pro-mariage
Samedi, plusieurs contre-manifestations ont eu lieu, dont la plus importante a réuni entre 2.500 et 3.000 personnes à Bordeaux (photo ci-dessous). Les contre-manifestants, favorables au projet de mariage pour tous, étaient entre 250 et 300 au Mans, 200 à Nancy, une cinquantaine à Lille, très peu à Reims.
Dans chaque ville, des élus locaux participaient aux manifestations, tant du côté des anti que des pro mariage homo. Partout, les nombreuses forces de l'ordre ont fait en sorte que les cortèges ne se rencontrent pas et aucun indicent n'a été signalé en début de soirée.
Slogans de «la manif pour tous»
Ballons bleus, blancs et roses, tee-shirts représentant le logo du mouvement -un homme et une femme tenant deux enfants par la main-, venus en famille et très souvent avec une poussette, les manifestants ont repris dans les cinq villes les slogans de «la manif pour tous» comme «un papa, une maman, y a pas mieux pour un enfant» ou «tous nés d'un homme et d'une femme». Ou encore, comme au Mans, «j'ai un papa, j'ai une maman et des grands-parents, donc je suis».
Les porte-parole avaient appelé les participants à «ne pas répondre aux provocations» éventuelles, sauf «par de grands sourires», et Frigide Barjot, l'humoriste catholique qui est une des initiatrices de ce mouvement se disant apolitique et non confessionnel, avait même conseillé «d'applaudir» d'éventuels couples homosexuels qui viendraient à s'embrasser sous les yeux des manifestants. Elle avait même suggéré, au cas où des militantes de Femen «en petite tenue» auraient déboulé, que les manifestantes «se déshabillent aussi pour être en situation d'entamer un dialogue équitable».
Légalisation de la GPA
Frigide Barjot, présente à Lille, a considéré que le projet de loi sur le mariage pour tous «remet complètement en cause les structures de la société en changeant les règles naturelles, pluriséculaires, de la filiation homme-femme, père-mère».
A Reims,
les organisateurs expliquaient que le projet de loi «prépare l'ouverture de la procréation médicalement assistée pour tous et (...) la légalisation de la gestation pour autrui». «Nous sommes déterminés à signifier notre opposition à ce projet de loi», lançait à Bordeaux le coordinateur pour le sud ouest, Raphaël de Bourayne. Non loin de lui, Xavier Bongibault, président de «Plus Gay Sans Mariage», association d'homos hostiles au projet du gouvernement, affirmait que «le peuple de France n'est pas pour ce projet de loi» et que «les personnes qui s'opposent à ce projet de loi ne sont pas homophobes». «C'est l'homosexuel que je suis qui le dit», ajoutait-il.
Contre les amalgames
A Reims, un jeune homme d'origine asiatique de 17 ans, adopté comme ses six frères et sœurs, a expliqué sous les applaudissements «qu'à l'orphelinat, les enfants rêvent tous d'un père et d'une mère, pas de deux papas ou de deux mamans».
Du côté des contre-manifestants, Paul Vinot, président de la LGP locale, a évoqué à Bordeaux «les amalgames» car il n'est «pas question» de laisser la «liberté de conscience» aux élus réticents à marier des homos.
A la réunion
Dimanche, entre 1.700 personnes, selon la police et 4.000, selon les organisateurs, ont également manifesté à Saint-Denis (La Réunion). Vêtus de blanc, les manifestants dont de nombreuses personnes âgées, ont défilé dans les rues de Saint-Denis brandissant des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire «sauvons le mariage, sauvons la famille». Ils répondaient à l'appel du Collectif tous pour le mariage homme-femme présidé par Clément Ah Line, trésorier du groupe de dialogue inter-religieux et président de la Fédération des associations culturelles chinoises.
A l'issue de la manifestation, ce dernier a donné lecture d'une déclaration contre le mariage pour tous qui devait être remise au préfet. Il s'est félicité que des personnes de «toutes confessions, de toutes origines, des laïques, des athées, des religieux» aient répondu à l'appel du Collectif, plaidant pour une «égale dignité des personnes quelles que soient leur convictions politiques, religieuses ou leur orientation sexuelle».
Loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat
Les manifestants, parmi lesquels la présidente du conseil général Nassimah Dindar (UDI), des maires et anciens députés UMP, un ex-sénateur socialiste, Albert Ramassany, ont signé une pétition demandant le «retrait du projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe». L'évêque de la Réunion Mgr Gilbert Aubry a affirmé être présent en tant que «citoyen et évêque».
L'Union des familles laïques a qualifié de «provocation» la manifestation organisée le jour anniversaire de la proclamation de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, appliquée en différé sur l'île, à compter du 9 décembre 1905.
La «manif pour tous» organise une grande manifestation nationale à Paris le 13 janvier. Civitas a l'intention de s'y agréger. Le débat sur le projet de loi débutera le 29 janvier à l'Assemblée nationale.
08 DECEMBRE 2012 - TELETHON - OSER VAINCRE
assoequality
13/02/2013
TELETHON 2012
Oser vaincre : deux mots pour un unique combat
« Oser vaincre », c’est le slogan de la campagne du Téléthon 2012.
Mais oser vaincre quoi ?? Tout simplement oser vaincre la maladie.
Un seul mot d’ordre : le combat. Le combat des familles, le combat des malades, le combat des chercheurs qui se battent tous les jours contre la maladie…
Le Téléthon, c’est un moment où les malades et leurs proches peuvent « parler » aux Français de leurs espoirs, des défis du quotidien comme des enjeux de la recherche
Les associations, les commerçants, les artisans, les entreprises, les mairies et surtout les bénévoles se mobilisent partout en France, ensemble pour vaincre les maladies.
Se rencontrer permet d’échanger, de se rendre compte que l’on n’est pas seul et que c’est en rajoutant nos énergies que l’on arrive à faire cette force qui nous permet d’OSER VAINCRE,
A l’heure des premiers traitements et des avancées thérapeutiques majeures pour les maladies rares, le Téléthon 2012. Mais la route est encore longue.
Le Téléthon, c’est l’événement qui a tout changé pour les maladies rares. C’est également le moment où les malades et leurs proches peuvent « parler » aux Français de leurs espoirs, des défis du quotidien comme des enjeux de la recherche.
Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’AFM-Téléthon : « La mobilisation citoyenne lors du Téléthon nous donne la force d’aller plus vite, plus loin, prendre le temps de vitesse, faire preuve d’encore plus d’audace et d’innovation et bannir de notre vocabulaire les mots « impossible » et « incurable ». En un mot: Oser vaincre !
L'histoire de l'A.F.M. est partie en 1958 d'un triste verdict a priori sans appel de la médecine : "il n'y a rien à faire". S'engage alors pour les malades et leurs proches un véritable challenge avec comme seul objectif vaincre ces maladies rares.
Leur détermination n'aura pas été vaine. 28 ans plus tard, le père d'un enfant atteint de myopathie ramène des Etats Unis, un concept de marathon télévisé dont le but est de récolter des dons en faveur de la recherche. Le téléthon arrive en France. Des millions d'euros sont ainsi récoltés chaque année. La révolution génétique est en marche, l'espérance et la qualité de vie des malades sont nettement améliorées
Innover coûte que coûte
« Oser vaincre » fait écho aux ambitions affichées par l'AFM-Téléthon pour les 5 années à venir : continuer à faire preuve d'audace en toutes circonstances et placer l'innovation au cœur de toutes les actions de l'association, que ce soit dans la recherche, l'accompagnement des malades ou la défense de leurs droits.
Des premiers traitements pour les maladies rares
Des jeunes malades atteints de déficits immunitaires, de maladies rares du sang et du cerveau ont déjà bénéficié des thérapies innovantes nées de la recherche impulsée par le Téléthon. Une soixantaine d'enfants, autrefois condamnés à vivre en bulle stérile, ont retrouvé une vie normale ! Le mouvement est enclenché et ne doit surtout pas s'arrêter. La mobilisation des chercheurs et des cliniciens est internationale et de nouveaux essais porteurs d'espoir sont lancés ou le seront en 2013 grâce à vos dons ! Sont concernés : des déficits immunitaires, des maladies rares de la vision, des maladies neuromusculaires, des maladies du sang... 1 personne sur 20 est touchée par une maladie rare.
Des solutions concrètes pour les malades
Grâce aux donateurs, l'AFM-Téléthon innove pour répondre au mieux aux besoins des malades. Elle a ainsi créé le premier Village Répit Familles, près d'Angers, pour permettre aux malades et à leurs familles de se ressourcer en s'appuyant sur des équipes expertes dans la prise en charge de leur maladie. Un nouveau village ouvrira ses portes dans le Jura en 2013. L'AFM-Téléthon soutient aussi le développement d'aides techniques pour une plus grande autonomie des personnes en situation de handicap : bras articulé, dispositif d'interprétation du mouvement, fauteuil électrique nouvelle génération…
Une médecine innovante au bénéfice du plus grand nombre
Toutes les nouvelles thérapies développées pour les maladies rares sont en passe de révolutionner la médecine pour des maladies bien plus courantes. Ainsi, les cellules souches qui permettent de reconstruire des organes ou des tissus malades seront d'ici 2013 à l'essai pour réparer le cœur de victimes d'infarctus ou traiter les ulcères associés à la drépanocytose. La thérapie génique pour une maladie rare de la vision donne de nouveaux outils pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l'âge, première cause de cécité chez les plus de 50 ans. L'étude de la progeria, cette maladie génétique rarissime qui accélère le vieillissement, ouvre de nouvelles portes pour la compréhension et le traitement des effets secondaires des trithérapies et chimiothérapies dans le sida et les cancers.
Une force de frappe unique, pour aller plus vite !
Grâce aux dons du Téléthon, l'AFM-Téléthon a mis en place une force de frappe unique pour accélérer la mise au point des biothérapies pour les maladies rares. Plus de 650 chercheurs et experts du développement du médicament travaillent ensemble à Paris, Évry, Nantes, au sein de 4 laboratoires leaders dans leur domaine : Généthon et le pôle nantais pour la thérapie génique ; I-stem pour les cellules souches ; l'Institut de myologie pour le muscle et ses maladies. Dépendants en grande partie des dons du Téléthon, ces chercheurs ont besoin de vous pour atteindre leur objectif : VAINCRE la maladie !
Téléthon, les coulisses de la mobilisation
Le Téléthon mobilise 5 millions de personnes pour près de 20 000 manifestations. En 2011, les actions menées sur le terrain ont apporté 36 millions d'euros de collecte.
Sur Internet, le Téléthon prend de l'ampleur
Le Live c’est la chaîne vidéo à suivre pour tout savoir sur le Téléthon 2012. Le Live propose des actus quotidiennes, des focus sur la recherche et la mobilisation, des interviews, des reportages. Pendant, les 30 heures de direct, le Live se situe dans les coulisses de l'émission : interviews d'artistes, bêtisiers et mobilisation sur le terrain filmée par tout à chacun.
Défithon c'est le site sur lequel tout est permis ! On lance des défis à ses amis, à son boss, à sa famille et l'on stimule son réseau pour collecter des dons au profit du Téléthon d'une manière ludique et imaginative. Defithon propose aussi des suggestions de défis.
>>> Twitter et Facebook sont les deux médias sociaux de référence pour commenter et échanger sur le Téléthon et les sujets qui seront abordés à l'antenne. L'AFM-Téléthon donne rendez-vous sur sa page Facebook ou sur Twitter et le hashtag #Telethon2012.
Grace a vos dons, vous êtes les acteurs du TELETHON. Ensemble pour la 26ème fois, nous allons OSER VAINCRE et faire de cette édition 2012 une réussite.
4 Chiffres magiques : le 3637
Aujourd'hui vous n'êtes pas concernés par la maladie, mais demain ? Doit-on attendre d'être malade pour se mobiliser ?
30 NOVEMBRE 2012 - SITUATION SIDA EN FRANCE 2012
assoequality
13/02/2013
30 NOVEMBRE 2012 –
SITUATION SIDA EN France en 2012
Comme chaque 1er décembre, se déroule la journée mondiale du sida avec cette année comme thème « Objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida ».
En France, ce sont environ 150.000 personnes qui sont porteuses du virus du SIDA dont 30.000 qui ne le savent pas. Cela pose un véritable problème. Pour elles d'abord, car plus les malades sont pris en charge tôt, mieux ils sont soignés. Pour les autres aussi, car ces malades cachés risquent de propager le virus sans le savoir. L'enjeu est donc de dépister ces malades.
On l'appelle l'épidémie cachée du SIDA. Ces personnes porteuses du virus et qui ne le savent pas. Elles seraient 30.000 environ en France. En tout, 150.000 personnes seraient porteuses du virus du Sida.
Pour cette journée mondiale de lutte contre le Sida – ce samedi 1er décembre – les professionnels de santé s'inquiètent. Ces personnes atteintes sans le savoir risquent en effet d'infecter d'autres personnes. De plus, elles ne peuvent pas bénéficier d'une prise en charge précoce.
"Oser parler de dépistage ciblé"
L'enjeu est donc important explique Le Professeur Jean-François Delfraissy, le Directeur de l'Agence nationale de recherche sur le SIDA : "Il faut mieux cerner qui fait partie de cette épidémie cachée. Il faut aussi mieux cibler le dépistage avec une proposition de dépistage généralisé portée par les généralistes. Il faut aussi oser parler de dépistage ciblé chez les populations plus à risque que d'autres."
Ainsi, détailles Jean-François Delfraissy, "parmi les nouvelles contaminations, la population homosexuelles est plus touchée que d'autres. La population des migrants et des femmes migrantes est aussi plus touchée".
"Une vraie demande de dépistage"
Depuis novembre 2010, les associations ont le droit de proposer un dépistage rapide en prélevant une goutte de sang sur le doigt. Le résultat est délivré en quelques minutes. L'association Aides pratique un dépistage ciblé et les résultats sont prometteurs. Depuis le début de l'année, Aides a ainsi réalisé près de 13.000 tests en France dans ses locaux et hors les murs.
"On a 30% de personnes jamais dépistées, explique Bruno Spire, le président d'Aides, et on a un taux de séropositivité jusqu'à 3,5% parmi ceux qui cumulent plusieurs vulnérabilités, comme la migration et l'homosexualité".
L'association a d'ailleurs constaté une vraie demande de dépistage chez les gens. "Quand on est présent dans la rue ou dans des bus de dépistage on est parfois obligé de refuser du monde", raconte Bruno Spire.
L'an prochain Aides espère monter en puissance. L'association redoute toutefois une baisse des subventions. En 2012 déjà, dans la région Paca, sont budget a été amputé de 30%
Sida : Marisol Touraine veut généraliser les tests de «dépistage rapide»
A la veille de la Journée mondiale contre le sida, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, annonce sur France Info qu'elle veut généraliser les tests de «dépistage rapide».
Marisol Touraine estime qu'«il ne faut pas baisser la garde» face au VIH puisque «chaque année 7 000 personnes sont nouvellement infectées par le virus du sida». Dans ce contexte, la ministre des Affaires sociales et de la Santé pense que le «gouvernement doit généraliser les tests de dépistage rapide». Marisol Touraine détaille que «des financements seront renforcés en 2013 pour diffuser beaucoup plus fortement ces tests rapides».
Un « autotest » de dépistage du sida bientôt en France : son nom « Oraquick »
OraQuick, le premier autotest de dépistage du sida, change la donne du diagnostic.
Test OraQuick - DR
La commercialisation cet automne sur le marché américain, par la société Orasure et pour 40 dollars, d'OraQuick, le premier autotest de diagnostic du sida autorisé par la Food and Drug Administration (FDA), s'inscrit dans cette préoccupation.
Ce produit devrait permettre à des personnes qui ne se rendent pas dans les structures de dépistage médicalisé, de découvrir, en faisant chez elles ce test en vente libre, leur éventuelle séropositivité, première étape à une prise en charge de la maladie, mais aussi à la protection de leurs partenaires.
Aux Etats-Unis, le nombre de personnes infectées sans le savoir serait, selon le Center for Disease Control and Prevention, de l'ordre de 240.000. « En France, les dernières études ont revu à la baisse le nombre de personnes séropositives non diagnostiquées, de 50.000 à environ 20.000, mais ces dernières sont particulièrement difficiles à atteindre : personnes cachant leur homosexualité, toxicomanes et migrants d'Afrique subsaharienne en marge du système de soins... », explique Anne-Claude Crémieux, professeur de maladies infectieuses à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.
En outre, les mentalités semblent avoir évolué. « On incite de plus en plus les gens à s'approprier leur santé », observe-t-on au ministère de la Santé. D'où sa saisine, cet été, du Conseil national consultatif d'éthique, qui avait rendu en 2004 un avis défavorable sur les autotests. Aujourd'hui, les autorités françaises de santé verraient plutôt d'un bon oeil l'arrivée d'un outil de diagnostic supplémentaire, dans la mesure où sa fiabilité serait confirmée. Sur ce point, l'Agence nationale de sécurité du médicament a également été saisie, même si, pour l'instant, Orasure n'a pas fait de demande de commercialisation pour son produit en France, car rien n'empêche de se le procurer via Internet.
Sur Internet, des tests sans garantie
On trouve déjà sur la Toile beaucoup de tests HIV mais aucun ne présente de garanties de sérieux. « Maintenant qu'OraQuick existe, autant vaudrait orienter vers lui les personnes en quête d'un test, estime Anne-Claude Crémieux, même si celui-ci ne renseigne pas sur des contaminations très récentes. »
D'autant que le diagnostic du sida n'est déjà plus exclusivement l'apanage du monde médical. Un décret de novembre 2010 autorisant le dépistage rapide par des non-médecins, les associations de lutte contre le sida se sont mises en campagne en allant à la rencontre des communautés les plus exposées, sur leurs lieux de vie.
L'association Aides dresse un bilan encourageant de l'expérience qu'elle a menée sur l'ensemble du territoire de janvier à septembre 2012. Elle lui a permis, sur quelque 12.700 tests, de détecter 1 % de séropositifs. Soit 5 fois plus qu'avec l'offre de dépistage classique et 3 fois plus que dans les centres de dépistage anonymes et gratuits. Or, parmi les personnes détectées, 30 % n'avaient jamais fait un test.
Le vaccin préventif n'est pas pour demain
En dépit des progrès considérables accomplis dans le traitement du sida, le vaccin prophylactique apparaît toujours comme la solution ultime. Mais on en est loin. « Après l'échec de l'essai clinique réalisé en Thaïlande en 2002, avec un vaccin prophylactique de Sanofi Pasteur, on a bien dû admettre qu'il fallait revenir à la biologie fondamentale », observe Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche contre le sida. Aujourd'hui, deux nouvelles pistes sont explorées.
On a remis à l'honneur le rôle des anticorps et il reste à imaginer le vaccin capable de déclencher leur fabrication par le système immunitaire.
Autre piste, la modulation de la réponse immunitaire via une catégorie particulière de cellules immunitaires, dites « dendritiques ». Cette approche a donné lieu en France à la création d'un « laboratoire d'excellence », le Vaccine Research Institute, qui coordonne les laboratoires publics travaillant sur le sujet.
26 NOVEMBRE 2012 - ANGLETERRE - MARIAGE GAY PLUS TOT QUE PREVU ??
assoequality
27/11/2012
26 NOVEMBRE 2012 -
Angleterre: le mariage pour tous
pourrait être voté plus tôt que prévu
Le Parlement pourrait bien avoir à se prononcer sur la légalisation du mariage pour les couples homos «dans les prochaines semaines», selon la presse britannique. Une accélération du processus qui n'est pas due au hasard.
Il n'y peut-être plus que quelques mois à attendre. Une source haut placée aurait confié au quotidien The Daily Mail que la loi légalisant le mariage pour tous pourrait être mise à l’agenda du parlement «dans les prochaines semaines». Le mariage entre personnes de même sexe pourrait donc devenir légal, en Angleterre et au Pays de Galles, dès fin 2013. Le gouvernement n’a pas encore confirmé l’agenda. Le Premier ministre avait promis de passer cette loi avant 2015 mais les événements de ces derniers jours l’ont peut-être poussé à accélérer le processus.
Deux raisons peuvent expliquer ce changement de vitesse. En début de semaine, l’Eglise d’Angleterre a refusé aux femmes le droit d’être ordonnée évêque. Or, l’Eglise est la principale opposante au mariage pour tous. «Si elle pense que le Parlement va l’écouter le sermonner sur des questions morales alors qu’elle vient de prouver qu’elle était totalement hors du coup, elle se trompe gravement», a averti Tony Baldry, député conservateur. La faiblesse actuelle de l’opposition religieuse pourrait donc permettre à la loi de passer sans que les esprits ne s’échauffent trop. Quelques manifestations ont été organisées, mais rien à la hauteur de la fronde observée en France.
Une tactique politicienne
La plus grande menace contre ce projet de loi vient en fait du parti du Premier ministre, le pari conservateur. Une étude ComRes a montré que 68% de ses électeurs y seraient opposés. Parmi les figures politiques du parti, très peu sont cependant défavorables à cette égalité des droits, contrairement à l’UMP en France. Le ministre de l’Economie George Osborne estime même que passer cette loi pourrait aider les conservateurs à remporter les élections de 2015. Un enthousiasme que contredit l’étude: 36% des électeurs conservateurs renonceraient à voter pour ce parti aux prochaines élections à cause de sa politique libérale. Or, si la loi passe deux ans avant les élections, beaucoup auront eu le temps de passer à autre chose et auront même vu que la société britannique ne s’est pas écroulée. Un recul qui ne serait pas possible si le vote se tenait en 2014 ou en 2015. «David Cameron veut que la loi passe, et vite. Puisque nous allons le faire, autant le faire le plus vite possible et ne pas laisser cette perspective pendre au-dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès», aurait dit la source du Daily Mail.
Ce sont donc des motivations politiciennes qui expliqueraient en partie cet agenda accéléré. Pour l’instant, les deux principaux partis de gouvernement, les travaillistes et les Libéraux-démocrates, devraient voter pour. Et même si les conservateurs ne reçoivent pas de consigne de vote, la loi devrait être adoptée par le Parlement sans trop de difficulté.
26 NOVEMBRE 2012 - SUICIDE D UN JEUNE GAY EN ITALIE
assoequality
27/11/2012
26 NOVEMBRE 2012 -
L'Italie est sous le choc
après le suicide d'un jeune gay
Mort d'homophobie? Agé de 15 ans et ouvertement homosexuel, un lycéen s'est suicidé mardi soir à Rome. Les associations LGBT mettent en cause les moqueries dont il aurait été victime dans son établissement et sur facebook. Elles appellent le gouvernement à réagir.
Depuis deux jours, on ne parle que de ça sur les réseaux sociaux italiens. On en parle, mais surtout on s'interroge sur ce qui a pu pousser un lycéen de 15 ans à se suicider mardi soir à Rome, dans la maison familiale.
A. était connu dans son lycée du centre de Rome pour ses tenues vestimentaires jugées excentriques et son goût pour le vernis à ongles. Il était en outre homosexuel et ne s'en cachait pas, ce qui aurait provoqué moqueries, voire harcèlement, de la part de ses camarades de classe. Sur Facebook, une page insultante (ci-dessus) - qui a depuis été supprimée - lui était même consacrée depuis un an: «Le garçon au pantalon rose», avec ses nom, prénom, adresse et des photos de lui. Mais désormais sur le réseau social, les insultes envers les créateurs de la page en question («Assasins», «Vous devriez avoir honte»), avait pris le pas sur les anciennes, adressées au jeune homme, traité de «frocio» («pédé») et tourné en dérision.
«On se moquait de lui parce qu'il était gay»
Sur Twitter, un hashtag a été créé à la mémoire du jeune homme, #ioportoipantalonirosa, «je porte un pantalon rose», tandis que sur Facebook, des dizaines d'utilisateurs ont changé leur photo de profil pour un carré rose, également en hommage.
L'enquête entamée mardi soir pourrait s'orienter vers une plainte pour «incitation au suicide». Si rien ne permet pour l'instant d'attester cette piste, c'est celle qui prévaut dans les réactions des associations et des politiques également. Nichi Vendola, le charismatique président de la Région des Pouilles, ouvertement gay, écrit ainsi sur sa page Facebook : «Ce garçon était homosexuel, on se moquait de lui pour cette raison. Je demande à tous de la retenue et du respect dans le traitement de cette nouvelle. Sans sensationnalisme, mais sans minimiser les faits non plus.»
Appel au ministre de l'Education
Fabrizio Marrazzo, porte-parole du Gay center de Rome, connu pour sa help-line spécialement dédiée aux jeunes homos en difficulté, en appelle au ministre de l'Education. Il veut faire instaurer une journée de deuil et une minute de silence dans les établissements car «le suicide de ce jeune homme implique le monde de l'école dans son ensemble», comme il l'a expliqué après s'être rendu dans au lycée Cavour, que fréquentait le garçon. En effet, selon le dernier sondage du Gay center, réalisé à partir de la help-line, c'est à l'école que les jeunes entre 14 et 18 ans sont le plus souvent victimes de discriminations: sur 1.000 personnes, 49% ont cité en premier leur établissement scolaire.
A l'appel de plusieurs associations, une marche était prévue hier soir en hommage au jeune homme, au départ de la «gay street», à deux pas du Colisée.
26 NOVEMBRE 2012 - OUGANDA RECLAME UN "PROJET LOI ANTI HOMO"
assoequality
27/11/2012
26 NOVEMBRE 2012 -
Ouganda: le Parlement s'apprête
à débattre du «projet de loi anti-homo»
Déposé pour la première fois en 2009, le projet de loi sera examiné devant le Parlement dans les prochains jours. Il prévoit notamment la peine de mort en cas d'«homosexualité aggravée». All Out, l'organisation de défense des droits LGBT, appelle à la mobilisation.
Le Parlement ougandais débattra dans les prochains jours du projet de loi controversé qui prévoit de durcir la déjà sévère législation ougandaise contre l'homosexualité. Le texte apparaît en troisième position dans la rubrique «préavis d'affaires à suivre», à la fin de l'ordre du jour distribué ce matin aux parlementaires. «Quand le Parlement en aura terminé avec tous les sujets à l'ordre du jour avant celui-ci, il passera à la discussion de ce projet», a déclaré une porte-parole du Parlement, Helen Kawesa, sans préciser de date exacte.
Tollé international
Déposé pour la première fois en 2009 et ressorti des cartons début 2012, le texte, intitulé «Projet de loi anti-homosexualité», prévoit notamment la peine de mort en cas d'«homosexualité aggravée», à savoir notamment les relations homosexuelles en récidive, avec un mineur ou de la part d'un séropositif. Même si son initiateur, le député David Bahati (photo ci-dessus), a indiqué qu'il ferait supprimer cette disposition qui a suscité un tollé international. Le projet de loi prévoit également de punir de cinq à sept ans de prison la «promotion» de l'homosexualité.
Le président américain Barack Obama a d’ores et déjà qualifié le texte d'«odieux». Face aux critiques internationales, le gouvernement ougandais avait assuré ne pas soutenir le projet mais avait défendu le fait qu'il soit débattu devant le Parlement. L'actuelle session parlementaire se termine mi-décembre. Actuellement, la législation ougandaise punit de prison à perpétuité les relations homosexuelles.
Contre le projet de loi, All Out, l’organisation de défense des droits LGBT, appelle à la mobilisation et à signer une pétition.
Pièce de théâtre homo
Par ailleurs, on a appris aujourd’hui qu’un tribunal ougandais avait repoussé au 2 janvier le procès du producteur britannique qui est accusé d'avoir fait jouer en une pièce traitant d'homosexualité, en dépit d'une interdiction temporaire des autorités. Le parquet a indiqué que la police poursuivait son enquête. David Cecil, 34 ans et installé à Kampala où il dirige une troupe de théâtre et gère un centre culturel privé, avait été arrêté en septembre pour «désobéissance à des ordres légitimes». Remis depuis en liberté sous caution, il risque deux ans de prison.
26 NOVEMBRE 2012 - GUERRE FROIDE AU SEIN DE L'UMP
assoequality
26/11/2012
26 NOVEMBRE 2012 –
GUERRE FROIDE AU SEIN DE L’UMP
Revenons en premier en arrière
Le 19 Novembre, Copé a été élu président de l'UMP avec 98 voix d'avance sur Fillon
Jean-François Copé a été élu président de l'UMP avec 98 voix d'écart sur son adversaire François Fillon, a annoncé lundi le président de la commission électorale du parti, Patrice Gélard.
Le secrétaire général de l'UMP recueille 50,03% des suffrages (87.388 voix) contre 87.290 voix à l'ancien Premier ministre, a-t-il précisé.
Or, des difficultés d'organisation ont empêché certains militants de voter, certains auraient attendu 2h30 (dans la file d’attente) avant d’aller voter. A Neuilly par exemple, où Sébastien Kopec, délégué de liste de François Fillon, explique que le taux de participation était de 25% seulement en raison des longues files d'attente.
Déjà la veille, on parlait qu’on avait « Deux papas », en faisant allusion au mariage pour tous. En effet, Fillon et Copé ont déclaré tous les deux qu’ils ont gagné les élections. Cela a créé des tensions toute la nuit.
Puis le lendemain matin la commission des contrôles des opérations électorales (COCOE) a prononcé une décision, Jean François Copé devient président avec 98 voix a peine d’avance. Plusieurs militants UMP se plaignent :
Par exemple certains se plaignent des difficultés d'organisation qui ont empêché certains militants de voter. A Neuilly par exemple, où Sébastien Kopec, délégué de liste de François Fillon, explique que le taux de participation était de 25% seulement en raison des longues files d'attente.
Certains même, réclament de refaire une élection.
Le 21 Novembre, François Fillon conteste la décision
Le camp de François Fillon a contesté, mercredi 21 novembre, les résultats du scrutin pour la présidence de l'UMP, assurant que 1 304 voix de trois fédérations d'outre-mer ont été oubliées dans le décompte, et que leur réintégration désignerait leur champion comme vainqueur. Alain Juppé s'est déclaré "prêt" à répondre à la demande de François Fillon de jouer un rôle de médiateur dans ce conflit à la tête du parti, mais seulement si Jean-François Copé était d'accord avec cette
proposition. Or ce dernier reste sur sa ligne, incitant les fillonistes à faire une requête devant la commission des recours. De son côté, François Fillon menace d'un recours en justice si la solution de médiation n'est pas acceptée.
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Fillon "renonce à la présidence" de l'UMP, mais "ira jusqu'au bout"
L'ancien premier ministre a fait, mercredi sur le plateau du 20 heures de TF1, sa première déclaration publique depuis lundi soir. Il a expliqué qu'il n'envisageait pas de quitter l'UMP, qu'il renonçait à la présidence du parti, mais qu'il était prêt à aller devant la justice pour clarifier les accusations d'irrégularités dans le décompte des votes.
"Je demande que soit rectifié ce vote. Je ne demande pas la présidence de l'UMP. Je renonce à la présidence de l'UMP. [...] Ce que je demande, c'est qu'Alain Juppé nous propose une sortie de crise. L'UMP ne peut pas vivre sur un mensonge. [...] Je n'ai pas confiance. Il n'y a jamais eu à la direction de l'UMP une instance impartiale. Je ne renonce pas à déposer un recours, mais si je dois déposer un recours, ce serait devant la justice. [...] Si on ne met pas en place une équipe collective, je ferai un recours devant la justice."
Le 22 Novembre, Alain Juppe propose une médiation
Alain Juppé, qui a tenu une conférence de presse jeudi 22 novembre à 12h, demande à ce que les membres de la commission nationale des recours ayant pris parti pour l'un ou l'autre des candidats "se déportent". Il propose par ailleurs la création d'une commission de médiation composée de cinq membres : deux représentants de Jean-François Copé et François Fillon, deux personnalités neutres et lui-même.
Il "demande à Jean-François Copé et à François Fillon de [le] rencontrer avant dimanche soir pour se mettre d'accord sur les modalités de la médiation", avant la première réunion de la commission nationale des recours ce même jour. Le maire de Bordeaux demande enfin à la commission des recours de l'UMP de ne pas se réunir avant d'avoir été entendue par la commission de médiation.
Il souhaite également que les deux hommes et leurs lieutenants "s'abstiennent d'attaques personnelles" et de "noms d'oiseaux" en attendant.
Ce que dit Jean-François Copé
Le président contesté de l'UMP a réuni son camp pour donner sa décision. Elle est tombée jeudi à 13h. Et c'est un refus. "La rencontre oui, la modification de la commission non", a assuré l'entourage de Jean-François Copé à France 2. Le président de la commission lui-même, Yannick Paternotte (soutien de Copé pendant la campagne), n'accepte pas les conditions posées par Alain Juppé.
Dans la matinée, le président contesté de l'UMP avait dénoncé un "retour en arrière" de son rival, lors d'une conférence de presse au siège de l'UMP. "Si l'on s'affranchit de cette commission [des recours], on s'affranchit de nos statuts, et donc de la légalité", avait-il déclaré, accusant François Fillon de causer "un blocage dangereux pour notre mouvement". Seul vaut "le verdict de la commission nationale des recours, sous le regard attentif et impartial de la médiation Juppé", avait-il ajouté.
"Il a des mots extrêmement blessants et injurieux pour l'ensemble de notre famille politique", a par ailleurs observé le député-maire de Meaux au sujet des déclarations de François Fillon sur "la mafia".
Ce qu'en pense François Fillon
De son côté, l'ancien Premier ministre a validé les consignes d'Alain Juppé sur Twitter, sitôt la conférence de presse de ce dernier terminée :
@FrancoisFillon
J'accepte toutes les conditions formulées par Alain Juppé
Un peu plus tôt, il avait affirmé sur RTL qu'il ne se fierait qu'aux conclusions de la commission d'Alain Juppé, et pas à celles de la commission nationale des recours de l'UMP, saisie par le député-maire de Meaux, pour recompter les voix. François Fillon a également lancé une pique à son rival, président proclamé de l'UMP, en lançant à l'antenne qu'un parti politique "n'est pas une mafia".
Vendredi 23 Novembre, Copé attaque de nouveau
Le président proclamé de l'UMP, Jean-François Copé, a affirmé vendredi 23 novembre qu'il était "d'une bonne volonté réelle", notamment vis-à-vis de la médiation d'Alain Juppé, mais qu'il n'accepterait jamais de se "faire voler sa victoire"
"Je suis d'une bonne volonté réelle, j'ai accepté" la médiation du maire de Bordeaux "par ouverture, pour que la situation bouge", mais "je n'accepterai jamais qu'on truande un vote", qu'on "me vole ma victoire", a-t-il déclaré devant quelques journalistes.
C'est pourquoi "il est hors de question" de "céder du terrain" aux fillonistes, qui refusent, selon M. Copé, "le respect des statuts" et font "une démarche désespérée" en ne reconnaissant pas la légitimité de "la commission nationale des recours", saisie par le député-maire de Meaux jeudi midi.
Cette commission, au verdict de laquelle M. Copé se pliera, réexaminera à partir de dimanche les éventuelles "irrégularités" du scrutin. Elle a sept jours à compter de la saisine pour statuer, donc jusqu'à jeudi 29 novembre.
Le 25 Novembre, Annonce de l’Echec de la médiation Juppe
Fillon va en justice
La médiation d'Alain Juppé dans la crise déclenchée à l'UMP par l'élection contestée à la présidence du parti a échoué dimanche et le conflit entre Jean-François Copé et François Fillon menace de s'aggraver lourdement en arrivant devant les tribunaux.
François Fillon, ancien Premier ministre, a en effet annoncé qu'il allait demander aux tribunaux de "rétablir la vérité des résultats", un litige judiciaire concernant un grand parti de gouvernement sans précédent en France et qui pourrait préluder à un éclatement du principal parti d'opposition français.
Président-fondateur de l'UMP en 2002, Alain Juppé a annoncé peu après le début d'une réunion avec les deux rivaux à l'Assemblée nationale vers 19h00 que les conditions de sa médiation n'étaient pas réunies et que sa mission était terminée.
Jean-François Copé a annoncé à la presse ensuite qu'il s'en tenait à l'examen du litige par la commission des recours internes à l'UMP, une instance dont François Fillon conteste la légitimité.
"Il n'y a à ce stade pas de médiation en tant que telle, la médiation viendrait plutôt ultérieurement, après la proclamation des résultats par la commission", a-t-il dit.
François Fillon a répliqué par un communiqué au ton très dur dans lequel il estime que son rival "porte seul la responsabilité d'un échec qui touche (le) parti et compromet au-delà, l'image de l'action politique".
"Soucieux de sortir de l'impasse dans laquelle les coups de force successifs de Jean-François Copé ont plongé notre parti, je saisirai la justice pour rétablir la vérité des résultats et rendre la parole aux militants", ajoute François Fillon.
Nicolas Sarkozy était auparavant intervenu pour la première fois en faisant savoir qu'il s'était entretenu par téléphone avec Alain Juppé et qu'il était "favorable à toute initiative qui peut permettre de régler la situation", a dit son entourage à l'Agence France-Presse.
Dans la matinée, Alain Juppé, qui qualifiait sa mission de "galère", proposait la création d'une nouvelle instance de quatre membres sous sa direction, pour sortir de l'impasse.
Les Fillonistes quittent la commission de recours
Le résultat proclamé lundi par la commission interne de contrôle des opérations électorales donnait la victoire à Jean-François Copé avec 98 voix d'avance sur plus de 150.000 votants.
Cette commission a ensuite admis qu'elle avait oublié les votes de trois fédérations d'outre-mer et que leur prise en compte inversait le résultat avec 26 voix d'avance pour François Fillon, selon ce dernier.
Les deux camps s'accusent par ailleurs réciproquement de fraudes massives, François Fillon ayant même employé le terme de "mafia".
Le 25 Novembre au matin, les partisans de François Fillon ont quitté la réunion de la commission des recours du parti, sorte de "cour d'appel" interne appelée à se prononcer, mais vue comme partiale par les partisans de l'ex-Premier ministre.
Elle est présidée par Yannick Paternotte, un proche de Jean-François Copé, qui peut compter sur plusieurs de ses membres.
L'avocat Francis Szpiner, protagoniste des procès des "affaires" de la Ville de Paris et partisan de Jean-François Copé, est alors apparu pour expliquer que la commission poursuivrait ses travaux malgré ce qu'il a qualifié de "dérobade" des fillonistes. Il voit le résultat comme acquis.
"Non seulement Jean-François Copé a été élu président de l'UMP de manière indiscutable, mais avec un écart de voix beaucoup plus large que celui proclamé", a-t-il dit à la presse.
L'équipe Copé était arrivée ostensiblement devant les caméras avec un épais dossier rouge censé receler les preuves de la fraude imputée à l'autre camp. La commission des recours doit poursuivre ses travaux lundi.
Un sondage publié par le Journal du dimanche montre que 71% des Français (67% pour les sympathisants UMP) souhaitent un nouveau vote des militants et 42% à peine (24% à l'UMP) estiment que l'affaire devrait aller devant la justice.
Après l'échec de la médiation de Juppé, "la droite morte"
Les réactions sont de nouveau très pessimistes à l'UMP, dimanche 25 novembre, après l'annonce de l'échec de la médiation d'Alain Juppé et la volonté de François Fillon de "saisir la justice" après les "coups de force successifs de Jean-François Copé".
"Alors aujourd'hui, je suis triste pour les militants. Nous allons tout faire pour qu'ils connaissent la vérité et pour leur redonner la parole", a insisté Valérie Pécresse, aux côtés d'Eric Ciotti, soutien de François Fillon.
"Un nouveau courant pour l'UMP : la droite morte !", a ironisé sur Twitter Benoist Apparu, ancien ministre du logement, en allusion à "La droite forte", motion arrivée en tête de l'élection la semaine dernière. Proche d'Alain Juppé, le député de la Marne a déclaré sur BFM TV : "Je regrette l'échec de cette médiation. C'était quelque part la dernière chance pour que l'UMP reste raisonnablement vivante de cette confrontation". "La question reste toujours la même : qui a gagné cette élection ?, a insisté M. Apparu. Un problème reste entier : celui de la légitimité du président."
Le lundi 26 Novembre, François Fillon réclame la "saisie" des données électorales du scrutin
L'équipe Fillon estime que les documents électoraux ne sont pas "à l'abri de manipulations ou d'altérations".
L'équipe de François Fillon a annoncé lundi qu'elle demandait la "saisie à titre conservatoire" des données de l'élection du président de l'UMP le 18 novembre et fait savoir que des huissiers avaient été mandés pour "assurer la bonne conservation et l'égal accès de ces documents". "Dans le cadre de la procédure en justice qui sera intentée pour rétablir la vérité sur les résultats, François Fillon demande un accès équitable aux données électorales (listes d'émargement, procès-verbaux, procurations...)", fait savoir son équipe dans un communiqué. La veille, après l'échec de la médiation d'Alain Juppé entre Jean-François Copé et François Fillon, ce dernier avait annoncé qu'il allait saisir la justice "pour rétablir la vérité des résultats et rendre la parole aux militants".
"Depuis le déroulement du scrutin, l'équipe de campagne de François Fillon n'a pas eu accès, malgré les demandes réitérées aux preuves de ce scrutin", explique lundi son équipe de campagne. "Or, la conférence de presse d'un salarié de l'UMP, Jérôme Lavrilleux, tenue jeudi 22 novembre au siège de l'UMP, a pu faire penser qu'il avait eu accès aux éléments constitutifs des résultats du vote (procurations, liste d'émargement etc...) normalement détenus sous contrôle d'un huissier de justice. Enfin, la demande répétée de publication des résultats de la Cocoe (la commission électorale de l'UMP, NDLR), fédération par fédération, n'a toujours pas obtenu de réponse favorable".
1 304 votes oubliés
"On ne peut donc considérer que les documents électoraux soient à l'abri de manipulations ou d'altérations, et d'autre part il est certain que l'égal l'accès des parties en présence n'est aucunement garanti", estime l'équipe Fillon. S'agissant de la contestation des résultats d'une élection à propos de laquelle le président de l'organe statutairement compètent pour proclamer les résultats a reconnu avoir 'oublié' 1 304 votes, une grande rigueur s'impose", se justifie-t-elle.
"Toutes ces raisons conduisent l'équipe de campagne de François Fillon à demander, en vertu de l'article 145 du nouveau code de procédure civile, la saisie à titre conservatoire des données électorales pour garantir ses droits de défense", annonce l'équipe. "En effet, l'article 145 du nouveau code de procédure civile, dispose que s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées a la demande de tout intéressé sur requête ou en référé'", ajoute le communiqué.
"L'ordonnance rendue par le vice-président du tribunal de Paris mandate en conséquence des huissiers pour assurer la bonne conservation et l'égal accès de ces documents, soit au siège de l'UMP, soit, au cas ou cela s'avèrerait impossible, dans les locaux de la chambre nationale des huissiers
AFFAIRE A SUIVRE ….
25 NOVEMBRE 2012 - PLAN GLOBAL POUR LES FEMMES VICTIMES VIOLENCE
assoequality
26/11/2012
25 NOVEMBRE 2012 –
François Hollande dévoile un "plan global"
pour les femmes victimes de violences
Le président François Hollande a annoncé ce dimanche un "plan global" pour les femmes victimes de violences, à l'issue d'une rencontre avec plusieurs victimes organisée dans un foyer parisien. Cette visite et l'annonce coïncident avec la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
"C'est un plan global", a déclaré le chef de l'Etat, annonçant "une évolution de la loi", ainsi que des actions de formation et une "grande campagne d'information" début 2013. D'après les derniers chiffres officiels, près de 2% des femmes ont subi, en l'espace de deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. En 2011, 122 ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon.
"Nous devons avoir des procédures pénales beaucoup plus rapides et simples" et des "dépôts de plainte accompagnés et suivis d'effets" afin de "punir", a-t-il souligné. Une série de mesures seront détaillées lors du comité interministériel aux droits des femmes vendredi prochain. Une "loi cadre", c'est-à-dire globale sera ensuite présentée par le gouvernement avant l'été 2013.
Les associations réclament depuis des années une loi cadre. Il faut une loi "qui comble les lacunes parfaitement identifiées des lois précédentes et ne laisse de côté aucun aspect des violences", revendique le collectif national pour les droits des femmes, groupement d'associations féministes, de syndicats et partis politiques, qui a appelé à manifester dimanche à Paris.
Selon le ministère, le futur projet de loi réformera notamment l'ordonnance de protection de 2010. Celle-ci permet de soustraire en urgence à leur conjoint les victimes de violences conjugales mais tous les tribunaux ne l'appliquent pas de façon uniforme. Il reprendra aussi le fruit de la négociation en cours sur l'égalité hommes-femmes, qui doit s'achever avant le 8 mars 2013.
Il s'agit aussi "d'informer" pour que les victimes "sachent bien qu'elles peuvent trouver un accueil" et d'apporter des "formations spécifiques" aux "policiers, gendarmes, médecins, enseignants...", a insisté le président, au cours de sa visite dans ce foyer d'accueil de jeunes femmes, victimes de violences familiales, conjugales, et souvent sexuelles. Parfois en larmes, Kadia, Yasmine, Solène, Déborah, Orokia, Gata, Sarah ou Jessica lui ont raconté ces violences: mariages forcés, viols, avortements, errances sans domicile fixe. Selon les associations, 75.000 à 100.000 personnes sont violées chaque année mais 10% seulement portent plainte. Lors de sa visite, le président s'est entretenu pendant près de deux heures avec des victimes de violences qu'il a jugées "inexprimables, tellement elles sont dures".
5000 logements d'urgence
Sur les 5.000 logements d'urgence que le Président promet de créer d'ici à la fin de son quinquennat, un tiers sera réservé aux femmes victimes de violences, précise le ministère. La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a en outre annoncé dimanche que des appartements seraient "réservés dans des logements sociaux" pour les victimes. La prévention des violences sexistes par l'apprentissage de l'égalité sera expérimentée en 2013 "dès la dernière classe de maternelle et jusqu'à la fin du primaire", promet également la ministre.
Pour "que l'indifférence n'existe plus" et au moment où François Hollande s'exprimait, une centaine de femmes au visage tuméfié ont mimé des scènes d'agression, près du parvis de Beaubourg, à l'appel de l'association Ni putes ni soumises. Parmi elles, Clarisse, 32 ans, agressée dans son enfance, lançait un appel ému: "quand les gens voient quelque chose, il faut qu'ils réagissent avant qu'il ne soit trop tard".
25 NOVEMBRE 2012 - COMMUNIQUE EQUALITY - VIOLENCES AUX FEMMES
assoequality
26/11/2012
COMMUNIQUE ASSOCIATION EQUALITY - 25 NOVEMBRE 2012
JOURNEE INTERNATIONALE - ELIMINATION DES VIOLENCES A L'EGARD DES FEMMES
En France, 75000 Femmes on parle même jusqu'à 100 000 sont victimes de violences ou de viols chaque année, soit 200 par jour, ce qui équivaut à toutes les 8 minutes. Les femmes les plus touchées sont la tranche de 18 à 25 ans (plus de 60%).
Pire encore, D'après les derniers chiffres officiels, près de 2% des femmes ont subi, en l'espace de deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint (on parle de 54000 en un an).
En 2007, Les violences envers les femmes sont multiples : sans compter les agressions subies dans leur cadre familial actuel, 6 % des femmes ayant entre 18 et 59 ans ont été l’objet d’injures sexistes en 2005 ou 2006, 2,5 % ont été agressées physiquement et 1,5 % a déclaré avoir subi un viol ou une tentative de viol
Les premières violences auxquelles les femmes sont confrontées sont les violences verbales telles que les injures (16,9 %) et les menaces (5,5 %) ; viennent ensuite les violences physiques, au sein du ménage (3 %) ou à l’extérieur (2,5 %)
En 2011, 122 ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. Un autre chiffre à souligner et doit attirer notre attention, 10% seulement portent plainte… Nous recommandons fortement pour les victimes, de ne pas le garder pour soi, ne pas hésiter à appeler le 3919 qui vous aideront, soutiendront et proposeront des solutions. Hier c’était la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes,
Le président François Hollande a annoncé ce dimanche un "plan global" pour les femmes victimes de violences, à l'issue d'une rencontre avec plusieurs victimes organisée dans un foyer parisien. Sur les 5.000 logements d'urgence que le Président promet de créer d'ici à la fin de son quinquennat, un tiers sera réservé aux femmes victimes de violences, précise le ministère.
La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a en outre annoncé dimanche que des appartements seraient "réservés dans des logements sociaux" pour les victimes. La prévention des violences sexistes par l'apprentissage de l'égalité sera expérimentée en 2013 "dès la dernière classe de maternelle et jusqu'à la fin du primaire", promet également la ministre.
Vous etes victime d’un viol ?
Quelles que soient les circonstances de l’agression, vous n’en êtes pas responsable. Rien ne justifie un viol ou une autre agression sexuelle. Autant que possible, ne restez pas seule, ne gardez pas le silence. Silence et secret ne profitent qu’aux agresseurs.
Si vous n'arrivez pas à parler, écrivez, exprimez-vous par le moyen qui vous convient. Vous craignez peut-être les réactions de votre entourage. Vous avez peur qu'on ne vous croie pas. N'hésitez pas à faire appel à une personne en laquelle vous avez confiance et essayez de lui faire le récit de ce qui vous est arrivé, même si vous ne pouvez pas le dire en une seule fois.
Après un viol ou une autre agression sexuelle, qu'ils soient récents ou anciens, vous avez besoin de soutien pour surmonter ce traumatisme. Vous avez également besoin que l'agresseur réponde de ses actes devant la justice. En conséquence, vous devez accomplir certaines démarches.
Téléphonez au 17 pour prévenir la police ou la gendarmerie qui mènera l'enquête.
Consultez un médecin. La police ou la gendarmerie pourra vous conduire à l'hôpital, éventuellement aux Urgences médico-judi-ciaires ou au pôle de référence régional d'accueil et de prise en charge des victimes de violences sexuelles, s'il en existe dans votre département ou votre région.
Dans la mesure du possible, ne vous lavez pas et conservez dans un sac en papier vêtements ou linges souillés qui pourront peut-être servir à identifier l'agresseur.
Même si du temps a passé depuis l'agression, adressez-vous à une association spécialisée qui pourra vous indiquer les démarches à suivre, au niveau médical, psychologique et judiciaire.
Pour plus de renseignements - Faites le 39 19
Le viol est un crime
« Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol. » Article 222.23 du Code pénal.
L’exhibition sexuelle, imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public, est également un délit d’agression sexuelle.
Le harcèlement dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni par la loi.
Les atteintes sexuelles sans violence sur mineur(e)s sont également des délits
C’est le fait « par un majeur, d’exercer sans violence, contrainte, menace ni surprise une atteinte sexuelle sur la personne d’un mineur de moins de quinze ans. » Article 227.25 du Code pénal
Pour finir,
Une pensée également aux femmes lesbiennes, qui sont constamment victimes de violences et de coups et blessures dans les rues, la lutte contre la lesbophobie doit continuer en permanence. Merci –
Notre association Equality, demande un engagement plus approfondi du gouvernement, une justice plus ferme notamment aux criminels qui violent des femmes allant jusqu'au meurtre, mais aussi envers les mineurs.
Nous recommandons egalement aux victimes de viols, de ne pas garder en soi cette douloureuse epreuve. C'est du suicide moral !!
L'équipe de l'association Equality - 25 Novembre 2012
22 NOVEMBRE 2012 - PLAN CONTRE L'HOMOPHOBIE BELKACEM - DETAIL
assoequality
26/11/2012
22 NOVEMBRE 2012
Le plan contre l'homophobie
de Najat Vallaud-Belkacem détaillé
Revue de détail de l'ensemble de son plan, très complet, qui vise à lutter contre l'homophobie et la transphobie sur tous les fronts, pour lequel la ministre et porte-parole du gouvernement s'appuie sur l'ensemble des ministères.
«C'est la première fois en France qu'un plan aussi complet vise spécifiquement à lutter contre l'homophobie en France»: la ministre Najat Vallaud-Belkacem comme les associations présentes aujourd'hui lors d'une rencontre au ministère des Droits des femmes se sont toutes mises d'accord sur ce point. L'Inter-LGBT, SOS homophobie, Id-Trans et la Fédération LGBT, qui représentaient 45 associations ou fédérations consultées dans le cadre de ce plan, sont sorties plutôt satisfaites du résultat.
Le «Programme d'actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre» couvre en effet un éventail très large d'actions, dans presque tous les domaines (la question du VIH, par exemple, est sortie du plan car pas spécifiquement gay). Il aura nécessité, depuis son annonce en septembre, de multiples réunions et une rencontre de la ministre porte-parole avec pratiquement l'ensemble du gouvernement sur ce thème.
Ce plan a déjà été présenté en conseil des ministres fin octobre dans les grandes lignes. Certaines des actions ont déjà commencé, d'autres s'étendront jusqu'à la fin du quinquennat de François Hollande…
Lutte contre les violences
- Réforme des systèmes statistiques des ministères de l'intérieur et de la justice: pour la ministre, «il est essentiel de mieux analyser et mieux mesurer les violences homophobes et transphobe. Désormais, le gouvernement publiera tous les ans les chiffres de l'homophobie et de la transphobie».
- Améliorer le recueil des plaintes, pour faciliter l'identification des actes homophobes. «Au moment de l'accueil, on s'est rendu compte qu'il manquait souvent une réelle prise en compte du facteur aggravant que sont l'homophobie et la transphobie, on travaille donc sur des formulaires spécifiques pour guider les enquêteurs dans la prise des plaintes.» De plus, il sera rajouté au code de déontologie de la police nationale les termes de l'article 225-1 du code pénal, qui précise le cadre pénal de la discrimination.
- Formation des officiers de police et des gendarmes, et des professionnels de santé, à la fois pour les jeunes stagiaires, mais également à l'attention des personnels en activité: «L'importance de ces formations, c'est de constituer une chaîne de protection contre ces violences, à laquelle aucun maillon ne doit manquer», explique la ministre. Les intervenants sociaux en commissariat de police accompagneront désormais les victimes, grâce aux crédits du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD).
- Mise en place d'une campagne d'information sur les droits des victimes d'homophobie – «Il est important de libérer la parole des victimes, il existe encore un tabou dans notre société sur ces sujets, il faut lever le tabou» – et renforcement et promotion (en mairies par exemple) de SOS homophobie. L'association, bien que ravie d'un coup de pouce dont les modalités seront à préciser, rappelle toutefois qu'elle tient à conserver le caractère bénévole de sa ligne d'écoute.
- Renforcer la réponse pénale aux violences homophobes et transphobes: outils pédagogiques au service des intervenants des «stages de citoyenneté», que la justice peut substituer à l'emprisonnement dans le cas d'un délit. Les «thérapies de conversion» sont, comme déjà annoncé, sous contrôle de la Miviludes, et «une attention particulière sera portée aux violences et discriminations homophobes dans les lieux de détention», stipule le programme.
Actions pour la jeunesse
- «Il faut que dès le plus jeune âge, chacun comprenne qu'il existe plusieurs types d'orientation sexuelle. L'éducation à la sexualité va revenir dans les établissements scolaires, et il ne sera plus question d'éluder la question de l'homosexualité.» Un groupe de travail établira un plan d'action sur les aspects affectifs autant que biologiques de l'éducation à la sexualité, et ce dès le mois de décembre. Un guide pratique sera diffusé dans les universités, ainsi qu'une campagne d'information les incitant à se rapprocher des associations ou des services sociaux pour y trouver un accompagnement.
- Une délégation ministérielle contre les violences en milieu scolaire, à l'initiative de Vincent Peillon, permettra de mieux connaître la violence spécifique de l'homophobie. Le ministre de l'Education lancera début 2013 une mission sur la prévention du suicide chez les jeunes victimes d'homophobie. Le ministère de la Santé devrait également mener des actions dans ce sens, et la ligne Azur pour les jeunes en questionnement fera également l'objet d'une campagne de communication dans les établissements.
- Concernant la lutte contre l'homophobie dans le sport, la charte contre l'homophobie mise en place par Chantal Jouanno et signée par toutes les fédérations sportives sera renforcée dès l'an prochain. La ministre recycle, mais innove aussi: «Ces questions seront désormais intégrées dans les programmes du BAFA et du BAFD» précise-t-elle.
- Pour lutter contre les stéréotypes à la télévision, le CSA devra engager une réflexion avec les responsables des chaînes pour identifier les moyens de lutter contre les préjugés homophobes. Mais il ne s'agit pas d'instaurer des quotas. «Il faut promouvoir une image moins stéréotypée, déclare la ministre. Il faut inciter de façon plus ou moins normale à insérer la lutte contre les préjugés dans leur cahier des charges. Des représentants de M6 et de France Télévisions, rencontrés, ont semblé très réceptifs à cette problématique.»
Lutte contre les discriminations au quotidien
- Le plan une «réflexion générale» sur les discriminations homophobes au travail, et l'inclusion de ce sujet lors de la grande conférence sociale de 2013. Concrètement, les inspecteurs du travail devront intégrer cette thématique. L'égalité des droits sera réaffirmée dans la charte de l'égalité dans la fonction publique, et le ministère du Travail étendra aux salariés pacsés le droit au congé à l'occasion d'un mariage. Sur ce thème, la ministre dit avoir rencontré les principales organisations syndicales (CGT, CFTC, CFE, CGC, Medef, FO), «tous prêts à se mobiliser».
- Pour les familles, les associations homoparentales devront faire partie des instances représentatives (UNAF…), où elles n'ont pas accès pour le moment. Et les formulaires d'accès aux services publics seront adaptés aux nouvelles formes de famille.
- Les personnes âgées LGBT seront l'objet de l'attention de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et des EHPAD (maisons de retraite), tandis que les personnels de santé seront formés à la lutte contre l'homophobie en général.
- Un volet est consacré aux personnes trans. Il prévoit essentiellement de simplifier le parcours de changement d'Etat-civil et l'accès aux soins, avec par exemple un numéro de sécu provisoire qui ne privera plus l'accès à certains droits sociaux. La Commission nationale consultative des droits de l'homme sera saisie pour revoir la place de l'identité de genre dans le droit français, tandis que la France soutiendra les effort pour déclassifier le «transsexualisme» de la liste des maladies mentales de l'OMS.
Action internationale
- A New York, la ministre a rencontré Human Rights Watch (HRW) pour poursuivre les actions pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité, sous la bannière de l'Afrique du Sud. La France invitera ses partenaires européens en mars 2013 pour une conférence sur le sujet, tout en continuant à chercher d'autres soutiens parmi les pays en voie de développement.
- Des lignes directrices pour le respect des droit humains envers les LGBT seront examinées avec l'Europe, et ce principe réaffirmé dans l'Organisation internationale de la Francophonie. Les ambassades françaises soutiendront le travail des ONG locales, et la France tentera de mobiliser pour un fonds international de soutien aux homos et trans.
- Enfin, une formation des personnels de l'OFPRA visera à remettre à plat la politique de droit d'asile pour les homos persécutés dans leur pays.
A noter enfin que le coût de l'opération ne sera pas nécessairement importé: «Il s'agit essentiellement de reventiler l'action des ministères», assure-t-on au ministère des Droits de femmes, «sans créer de nouvelles dépenses». Un premier bilan des résultats du plan sera publié dans le courant du premier semestre 2013.
22 NOVEMBRE 2012 - RECADRAGE MILITANT POUR HOLLANDE
assoequality
26/11/2012
22 NOVEMBRE 2012
Recadrage militant pour François Hollande
devant le siège du PS
REPORTAGE. Fini les bisous, on lance des Flambys. Mercredi 21 novembre au soir, plus de 400 militants se sont réunis rue de Solférino pour rappeler au président ses engagements pour le mariage des homos.
Le réveil militant. Vincent Peillon, le ministre de l'Education, disait hier aux «progressistes» de se «mobiliser au lieu de couiner». Hier en fin d'après-midi, devant le siège du PS parisien, les couinements résonnaient fort. Les «pédés gouines en colère» s'étaient rassemblés pour dénoncer la «liberté de conscience» proposée par le président de la République aux maires de France, qui pourrait leur permettre de refuser de marier un couple de même sexe. Pour les LGBT, c'en est trop: «Nous ne sommes pas un cas de conscience!»
«Il cautionne l'homophobie»
Et tant pis si, depuis, François Hollande a regretté d'avoir utilisé le terme de «liberté de conscience» et réaffirmé sa volonté de faire passer la loi. Pour Frédéric Navarro, coprésident d'Act Up-Paris, «Ce qui a été dit ne peut pas être complètement retiré. Cela montre au minimum un manque de fermeté, et face à la mobilisation homophobe en ce moment ce n'est pas tolérable.»
«Qui a voté pour vous?»
Le trottoir déborde, toute la rue est bloquée par les CRS. L'organisateur rappelle qu'il n'y a aucune autorisation préfectorale, et que même si les policiers sont tolérants, la colère ferait mieux de s'exprimer sur le trottoir. «Et ma liberté de conscience?» lui rétorquent les participants.
«Au moindre mot de travers, on sera là»
Une nouvelle génération de LGBT que les propos virulents et homophobes des anti-mariage ont convaincu: «Je ne me serais pas mobilisée si autant de voix, notamment religieuses, ne s’étaient pas levées contre le mariage pour tous dans notre république laïque» explique la jeune femme. Dans un discours puissant, Nicolas Martin (ci-dessous), l’organisateur du coup de gueule, menace: «On est là pour rappeler qu’au moindre mot de travers, on sera là. On veut transmettre le niveau de violence qu'on encaisse tous les jours depuis le début du débat, cette homophobie ordinaire insupportable de douleur.» «Plus jamais ça!» applaudissent en chœur les participants. «Homophobes, c’est la guerre, trans pédés gouines en colère!»
20 NOVEMBRE 2012 - HOLLANDE PARLE DE LIBERTE DE CONSCIENCE
assoequality
26/11/2012
20 NOVEMBRE 2012 –
Hollande parle de liberté de conscience
du maire pour le mariage
François Hollande a déclaré mardi que les maires ne devaient pas être obligés de célébrer les mariages de personnes du même sexe, évoquant la possibilité de déléguer la direction de la cérémonie au nom du respect de la liberté de conscience.
Le droit au mariage pour tous, qui sera discuté au Parlement début 2013, fait débat en France, où des manifestations hostiles et favorables à ce projet de loi ont été organisées.
Des maires, surtout de droite, comme le nouveau président de l'UMP Jean-François Copé, ont déclaré qu'ils refuseraient de célébrer les mariages homosexuels.
"Les débats sont légitimes pour une société comme la nôtre", a déclaré François Hollande à l'ouverture du Congrès des maires, à Paris.
Les maires auront à appliquer la loi mais leur liberté de conscience sera respectée, a dit le chef de l'Etat.
"Les possibilités de délégation existent, elles peuvent être élargies et il y a toujours la liberté de conscience", a dit le président français.
"Ma conception de la République vaut pour tous les domaines", a-t-il ajouté. "La loi s'applique pour tous dans le respect, néanmoins, de la liberté de conscience".
L'entourage du président de la République a précisé qu'il serait "possible, pour tout couple, homosexuel ou hétérosexuel, de se marier dans sa commune de rattachement".
"Il n'y aura pas de dérogation à cette règle", a-t-on insisté.
"Evidemment, la liberté de conscience existe et on va trouver des modalités juridiques pour faire appliquer ce principe, quitte à élargir par exemple la possibilité de délégation aux conseillers municipaux", a-t-on encore expliqué de même source.
A l'UMP, le député Patrick Ollier s'est dit "heureux" de voir prise en compte sa "position de refus de célébrer, en tant que maire, le mariage entre deux personnes de même sexe".
"Mais la liberté de conscience avancée par François Hollande doit être la même pour tous, tant pour les élus au sein des conseils municipaux que pour les députés et les sénateurs au moment de voter ce projet de loi", ajoute dans un communiqué le maire de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), ancien ministre chargé des relations avec le Parlement.
Il considère que cette question pose, à cet égard, des problèmes de constitutionnalité.
Jean Francois Copé, nouveau president de l’UMP, réagit :
Le président de l'UMP a affirmé mardi 20 novembre dans la soirée que François Hollande, en reconnaissant la "liberté de conscience" aux maires, dont certains refusent de célébrer les mariages de personnes de même sexe, montrait qu'il était "très mal à l'aise".
Le président de la République "est lui-même, maintenant il le montre, très mal à l'aise avec ce projet. Je le comprends. Il a vu des dizaines et des dizaines de milliers de Français dire leur inquiétude, leur incompréhension", a déclaré Jean-François Copé à TF1.
"Il n'y a absolument pas de débat (...) Il faut que François Hollande sache que c'est un projet - celui du mariage homosexuel mais surtout celui de l'adoption - qui est en train de vraiment fracturer la cohésion de la société française. Car derrière, c'est la question de parentalité" qui est posée, a-t-il dit, soulignant que ce projet prévoyait "une mise à néant du code de la famille".
Devant les maires réunis en congrès, François Hollande a fait mardi des gestes à leur égard, reconnaissant "la liberté de conscience" aux maires, dont certains refusent de célébrer des mariages entre personnes du même sexe si la loi le prévoyant est votée.
Il a fait valoir qu'"il y a toujours la liberté de conscience" et affirmé que des possibilités de délégation d'un maire à ses adjoints "peuvent être élargies
L’inter LGBT, déçu des propos de Francois Hollande
"C'est une expression inattendue", a dit à la presse Nicolas Gougain, porte-parole de l'association Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans. "Je ne comprends pas comment on pourrait justifier qu'une loi ne s'applique pas de la même manière partout sur le territoire de la République."
"Profondément choqué par la déclaration de François Hollande. Après un week-end de mobilisation contre l'égalité des droits, il donne du crédit à celles et ceux qui jouent sur les peurs et les fantasmes. De la part d'un président de la république qui a fait toute sa campagne sur l'égalité, je trouve ça profondément maladroit et irrespectueux pour toutes les personnes qui ont voté pour lui dans l'espoir de voir se réaliser l'égalité complète. J'attends des clarifications de la présidence, et un engagement ferme et clair qu'aucune modification législative visant à reconnaître cette "liberté de conscience" soit entreprise."
19 NOVEMBRE 2012 - JE DECLARE AVOIR ETE VIOLEE - MANIFESTE DES 313
assoequality
26/11/2012
19 NOVEMBRE 2012 –
"Je déclare avoir été violée" :
"l'Obs" lance le manifeste des 313
En 1971, 343 femmes ont reconnu dans "le Nouvel Observateur" avoir avorté. Elles sont aujourd'hui 313 à déclarer avoir été violées. Un acte politique, lui aussi.
Chaque année en France, plus de 75.000 femmes, et presque autant d'enfants sont victimes de viol. Soit un viol toutes les huit minutes. Des drames banals, noyés dans la honte, que subit ou subira pourtant 1 femme sur 10 au cours de sa vie. Il faut se rendre à l'évidence : loin du fait divers, c'est un fait de société sourd, qui frappe tous les milieux sociaux. Et recèle son lot de vérités inavouables.
Sait-on que 80% des viols restent aujourd'hui commis par un proche, conjoint, amant, père, grand-père, ami de la famille ou patron ? Nous voilà loin du cliché où le violeur est un psychopathe armé et violent, qui traîne sa victime en minijupe dans une rue sombre.
Pour la première fois, des centaines de femmes déclarent ensemble avoir été violées. Elles signent aujourd'hui le "manifeste des 313".
De la joueuse de tennis Isabelle Demongeot à l'ancienne épouse de l'ex-Premier ministre Marie-Laure de Villepin en passant par l'auteur et scénariste Frédérique Hébrard, elles ont entre 18 et 87 ans. Dans les semaines qui viennent, elles seront des centaines, mues par le courage, à s'engager pour que la honte change de camp. A l'origine du texte et première signataire, Clémentine Autain s'affiche "Après l'affaire DSK, des femmes ont osé parler, le voile s'est un peu levé, je ne voulais pas qu'il retombe, explique-t-elle. Il faut en finir avec l'hypocrisie des images d'Epinal, le viol est un fait social qu'il faut maintenant prendre à bras-le-corps." Et il y a du travail.
Le "Manifeste des 313" : "Je déclare avoir été violée"
Reactions
En France, une femme est violée toutes les 8 minutes. Le viol est un fait banal, massif. Il détruit physiquement et moralement. Et pourtant, il relève du tabou. On peut raconter dans un dîner entre amis ou à ses collègues de bureau que l’on a été victime d’un attentat, que l’on a perdu un proche ou subi un cambriolage. Avec le viol, silence radio. Cet acte touche à la sexualité et la suspicion n’est jamais loin. Le viol est un crime dans lequel la victime se sent coupable, honteuse.
Trop de stéréotypes entourent le viol. Dans l’imaginaire collectif, il se déroule dans une ruelle sombre et est perpétré par un inconnu physiquement menaçant. Dans la vraie vie, les violeurs sont le plus souvent connus de la victime et leur arme ressemble plus au chantage affectif qu’à un couteau, à la menace professionnelle ou financière qu’à un pistolet. Là se niche toute la complexité de ce crime qui s’inscrit dans un rapport de domination historique, celui du masculin sur le féminin.
Ne pas pouvoir dire ce que l’on a vécu rajoute à la violence subie et contribue à l’impunité des violeurs. Seul un viol sur huit environ fait l’objet d’une plainte. Il est temps de libérer la parole, condition sine qua non pour en finir avec le viol. Nous voulons briser le silence sur ces millions de femmes violées. Je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir été violée. Le dire publiquement, ensemble, est un acte politique. Ce manifeste est une interpellation des pouvoirs publics et de la société tout entière pour favoriser l’émergence de notre parole, ici et maintenant".
Viol : "Je me souviens de la peur partout en moi"
Depuis le mois de juillet, à l'appel de Clémentine Autain, des centaines de femmes victimes de viol, Infirmières, étudiantes, fonctionnaires, artistes... : elles ont signé le manifeste des 313 dans "le Nouvel Observateur" et ont confié leurs témoignages.
Extraits de leurs témoignages.
"J'avais 8 ans la première fois"
"J’avais huit ans la première fois. Il en avait vingt-cinq, c’était un cousin. A l’adolescence, j’ai parlé. On ne m’a pas crue. A l’âge adulte, j’ai parlé. On m’a insultée. A 43 ans, j’ai encore parlé dans ma famille, on m’a menacée. J’ai parlé à l’université où j’élabore une thèse, on m’a dégagée. J’ai parlé à la justice, on m’a demandé pourquoi j’avais mis tant de temps. Aujourd’hui, d’avoir parlé, j’ai tout perdu. Famille, travail, dignité. Je suis anéantie mais en vie". (Sophie Paris)
"Je me souviens avoir vu son sexe de très près"
"La première fois, j'avais 9-10 ans. Je rentrais seule à pied de mon cours de danse. C'était l'hiver, il faisait nuit. Un homme est sorti d'un bar, il m'a coincée dans une ruelle. Il a ouvert son pantalon. Je me souviens avoir vu son sexe de très près. Je me souviens de la peur partout en moi, de sa main derrière ma tête. Puis, le trou noir. Et je cours, les voitures me frôlent sur la route, je cours, je cours.... La deuxième fois, j'avais 23 ans. Un ami de mon père m'aide à emménager dans mon nouveau studio. En remerciement il veut du sexe. Je me sens redevable, je me laisse faire. Il refuse le préservatif, alors je dis NON, je me débats. Je tente de me relever, mais je suis déjà coincée sous lui, il devient menaçant, je me dis que je ne peux rien faire à part prendre des coups, alors je ne bouge plus. Je pars de mon corps. Pourquoi le dire ? On ne me croira pas, c'est ma faute. Etait-ce vraiment un viol?" (Virginie Oudin, 36 ans)
"Il était moche, gros et très grand"
"Je l'ai croisé par hasard dans mon quartier, il y a plus de quarante ans. Il semblait paumé, déprimé. Gentiment je l'ai invité prendre un café dans ma minuscule chambre. Il ne voulait plus. Il était moche, gros et très grand. Il s'est jeté sur moi, je n'avais aucune chance. 'Dis-le que tu aimes ça, salope', voilà les mots de ce pauvre type". (Erika Fischer, 67 ans)
"Il me reste une putain de rage !"
"J’ai été violée à l'âge de 8 ans par un ado. Mes parents ont retrouvé le coupable, mais n'ont pas porté plainte pour ne pas 'gâcher l'avenir d'un jeune'. Ils pensaient bien faire. Ils pensaient que mon silence voulait dire que je n'y pensais pas. Ils se sont trompés […] Il me reste une putain de rage !" (Christine, 42 ans)
"Le mari de ma sœur m'a violée"
"En 1950, j'avais 22 ans, j'habitais à Livry-Gargan. Mon beau-frère, mari de ma soeur, m'a violée. A cette époque, il était impensable de faire état de ce crime. Comme mon beau-frère n'a pu répéter ce forfait, il n'eut de cesse de me nuire. Sa femme, ses enfants, et toute ma famille, m'ont rejetée. Y compris mon fils aîné et ses filles." (Suzanne Navellou, 85 ans)
"J'étais conditionnée par l'idée que la sexualité, c'était ça"
"J'ai été abusée par mon frère à l'âge de 10 ans, il s’agissait d’attouchements avec masturbation. J'aimais mon frère et il n'a pas été violent. Lorsque je me suis mariée, j'étais prête à tout accepter sur le plan sexuel. Mon mari me violait régulièrement, c'est-à-dire qu'il me faisait l'amour sans mon consentement, d'une manière violente, sans tendresse. Je m'étais habituée, j'étais conditionnée par l'idée que la sexualité, c'était ça." (Claudine Henri)
"Je n'ai pas porté plainte car je me sentais coupable"
"J'ai été violée à l'âge de 22 ans, j'en ai maintenant 29. Je n'ai pas porté plainte, car je me sentais coupable de ce qui avait été fait... J'ai lutté contre cet homme que je connaissais. Pendant deux heures, je crois. Et puis j'ai abandonné, alors il a pu me pénétrer. Je ne me souviens même pas de ça, je me souviens d'avoir été au-dessus, comme détachée de mon corps. Depuis ma vie est un enfer, car l'homme qui m'a fait ça ne sera jamais jugé. J'aurais préféré mourir cette nuit-là plutôt que de subir ça, continuer à vivre avec, à me sentir salie, à penser qu'à cause de ce qu'il m'a fait je ne mérite pas d'être aimée pour ce que je suis car cette nuit-là, on m'a volé quelque chose de précieux. Je pense que les règles doivent changer, que l'on doit mieux accompagner les victimes, qu'il y ait un meilleur suivi, un meilleur accueil quand on essaye de porter plainte. J’ai essayé, on m'a expliqué toute la procédure, je n'ai pas osé continuer, devoir être confrontée à celui qui m'a fait ça est toujours au-dessus de mes forces. Que l'on arrête de penser que c'est forcément la femme qui a cherché à séduire l'homme et non l'homme qui a voulu abuser d'elle". (Anonyme)
"Je n'ai aucun souvenir clair de ce qui s'est passé"
"Je n'ai aucun souvenir clair de ce qui s'est passé. C'était un samedi, tôt le matin, et il m'a offert un jus d'orange. Après ? Je ne sais pas. Je ne saurai jamais ce qu'il m'a fait. Je ne serai jamais sûre de rien. Le flou me dépossède de la possibilité même de me révolter. C'est une nausée discrète et inaltérable." (Valentine)
"C'était un homme que je connaissais, pas un inconnu"
"En 1997, j'avais 22 ans. J'ai subi un viol alors que j'étais étudiante en licence de philosophie à Paris. Cela s'est passé en matinée, pas la nuit dans une rue étroite. C'était un homme que je connaissais, pas un inconnu. Il m'a séquestrée le temps de me terroriser et de me violer. Je me souviens de tout, comme il a enlevé sa ceinture et fermé la porte à clé, comme il a menacé de me torturer, comme il a menacé d'aller tuer ma famille. J'étais paralysée et bizarrement je "mouillais", oui je mouillais. De peur. Mon corps avait pris le relais sur ma pensée. Puis il m'a mise sur le ventre, a enfilé un préservatif. Je voyais la scène comme si j'étais hors de mon corps. Quand il a fini il m'a dit 'tu vois, ce n'était pas si terrible'. Il s'est rhabillé, il est parti. Je suis rentrée chez moi, sans billet de train je me souviens. L'homme appelait chez moi, il parlait à ma mère, lui disait à quel point il prendrait soin de moi. Personne n'a rien vu, mais ai-je dit quelque chose? A partir de là, ma vie a été une sorte d'errance pour ne plus penser. Mes choix amoureux et mes choix de vie ont été grandement influencé par cet événement. En 2010, je suis allée à la gendarmerie, deux femmes ont recueilli mon témoignage mais il n'y a pas eu de suite du fait du délai de prescription. Puis il y a eu "l'affaire DSK", j’ai ressenti l'impunité comme une grande injustice. J’ai écrit au procureur de Paris, où a eu lieu mon agression. Là encore, il n’y aura pas de suite." (Marie, 38 ans)
"La honte d'être jugée par ma famille"
"J'ai les larmes aux yeux en écrivant, ce qui m'est arrivé est un fait divers banal. J'ai 57 ans, j'ai discuté avec un homme pendant plusieurs mois, ensuite on a pris un café dans un lieu public. Invitation chez moi dans l'après-midi. Le rendez-vous tourne mal. Au départ j'étais consentante, mais il m'a bloquée et je suis restée terrorisée sans aucune volonté. Il a arrêté en voyant le lit couvert de sang. Il est parti. En tout, il est resté 20 minutes. J'ai appelé ma soeur, elle est arrivée. J’ai fait une hémorragie. Syncope, médecin, j'habite loin de tout, il a essayé d'arrêter les saignements sans résultat. Arrivée aux urgences, j'ai saigné encore, bilan : 2 points de suture internes, 3 externes. Et la honte d'être jugée par ma famille. Le gynéco me dit de ne pas cautionner l'acte de ce monstre, d'aller à la gendarmerie pour les autres femmes qu'il pourrait rencontrer. Donc, je mets ma fierté dans la poche, je me rends chez les gendarmes de mon petit village. Je ne peux pas déposer plainte, je l'ai fait rentrer volontairement chez moi, j'aurais dû hurler sur mon balcon, voilà le conseil d'un gendarme. Depuis bientôt 5 ans, tous les jours, je porte les stigmates physiques et psychologiques de cette mauvaise rencontre. Si vous avez eu le courage de me lire jusqu'au bout, j'espère que votre mouvement fera changer la façon d'accueillir les femmes suite à une agression. Nous sommes loin de l'écoute, du réconfort". (Claude G.)
10 NOVEMBRE 2012 - COMMISSION JOSPIN - LES MESURES PHARES
assoequality
26/11/2012
10 NOVEMBRE 2012 –
Commission Jospin : les mesures phares
La commission Jospin a proposé vendredi 9 novembre de nouvelles règles du jeu de la vie publique: une stricte limitation du cumul des mandats des parlementaires, "un parrainage citoyen" des candidats à l'élection présidentielle et l'élection de 10% des députés à la proportionnelle.
Les travaux de la commission nommée en juillet par François Hollande et présidée par l'ex-Premier ministre Lionel Jospin, devaient dans l'esprit du chef de l'Etat "donner un nouvel élan à la démocratie, par un fonctionnement exemplaire des institutions publiques".
La commission sur "la rénovation et la déontologie de la vie publique", selon son intitulé officiel, doit lui remettre dans la matinée son rapport, qui reprend nombre d'engagements du candidat socialiste pendant sa campagne présidentielle.
1) Non cumul des mandats
La commission recommande l'interdiction du cumul d'un mandat de parlementaire avec un mandat "d'exécutif local". Les mandats d'exécutif local sont ceux des maires et adjoints, des présidents et vice-présidents des groupements de communes, de conseil général et de conseil régional. Une mesure plébiscitée par 59% des Français selon l'Ifop.
Ce régime s'appliquerait aux députés comme aux sénateurs, qui pourraient toutefois tous détenir un mandat de conseiller municipal, communautaire, général ou régional, sans fonction exécutive.
Mais beaucoup d'élus y sont hostiles, surtout à droite mais aussi à gauche, comme le sénateur-maire de Dijon François Rebsamen, un proche du président, également président des sénateurs PS ou Gérard Collomb, interrogé par "Le Nouvel Observateur" qui estime que c'est "une grosse bêtise". Toutefois, il assure qu'il l'appliquera "sans souci".
2) Mise en place de 10% de proportionnelle
La commission propose que 58 députés sur 577 soient élus à la proportionnelle, sur une liste nationale. Aucun seuil minimal ne serait requis pour prétendre à la répartition des sièges.
Gérard Collomb, interrogé par "Le Nouvel Observateur", estime que l'introduction d'une part de proportionnelle est une bonne chose. "Je trouve ça très bien, je suis pour un système mixte", explique-t-il. Il avoue être "un grand admirateur du système allemand qui permet de mixer une majorité avec une représentation des minorités au Bundestag". Il en va de même pour le Bundesrat dont les élus sont nommés par par les gouvernements des Länder et dont l'approbation est indispensable pour toutes les lois concernant les collectivités locales et territoriales.
3) Parrainage citoyen
S'agissant de l'élection présidentielle, cette instance préconise aussi de remplacer le système actuel qui exige pour tout candidat qu'il soit parrainé par 500 élus au moins, dont le nom est ensuite rendu public. Elle propose à la place "un parrainage citoyen" avec au moins 150.000 signatures. Le nom des parrains serait publié.
Le système actuel avait fait couler beaucoup d'encre au printemps, à coups d'indignations répétées de Marine Le Pen (FN) contre "les pressions" contre les élus tentés de lui accorder leur parrainage. Le système proposé lui permettrait, ainsi qu'à d'autres, de concourir sans difficulté.
La commission recommande en outre une réforme du mode de scrutin aux élections sénatoriales, qui réduirait le rôle des élus des communes rurales dans l'élection des sénateurs.
4) Réforme du statut pénal du chef de l'Etat
Les commissaires proposent de supprimer l'immunité dont dispose le Président actuellement. Ainsi, il pourrait être jugé, y compris pendant la durée de son mandat, pour "des actes détachables de sa fonction" de président de la République, selon des informations du quotidien "La Croix".
Les anciens présidents de la République ne siégeraient plus au Conseil constitutionnel, a rapporté de son côté RTL, conformément à une promesse du candidat Hollande.
La remise du rapport Jospin doit être accompagnée de projets de loi pré-rédigés par la commission, à la demande du chef de l'Etat. Elle sera suivie de "consultations politiques et institutionnelles nécessaires à l'élaboration définitive des réformes proposées", avait écrit François Hollande dans sa "lettre de mission" à la commission le 16 juillet.
Installée le 25 juillet, la commission présidée par Lionel Jospin comprend 14 membres, sept hommes et sept femmes. Ses membres sont des universitaires, juristes et hauts fonctionnaires, à l'exception de l'ancien Premier ministre et de l'ex-ministre UMP Roselyne Bachelot.
10 NOVEMBRE 2012 - UNE MANIF ANTI GAY A BORDEAUX LE 08 DECEMBRE
assoequality
26/11/2012
10 NOVEMBRE 2012 –
Manifestation à Bordeaux pour la famille et
contre le mariage homosexuel le 08 décembre prochain
L’opposition au projet du gouvernement d’ouvrir le mariage et l’adoption aux homosexuels ne cesse de croitre. Après les mises en garde de nombreux élus, en particuliers de maires, de professionnels de l’enfance, de religieux… les manifestations se multiplient dans toute la France.
Dans un communiqué envoyé à la presse, l’association Oui la Vie annonce l’organisation d’une manifestation à Bordeaux « pour la défense de la famille et les droits des enfants », le samedi 08 décembre, avec un départ à 14h de la Place des Quinconces.
« Devant le refus d’un débat national sur ce funeste projet, l’association Oui à la Vie appelle à manifester dans les rues de Bordeaux, afin de montrer la vive opposition d’une majorité de Français, qui ne cèderont pas aux diktats d’une faible, mais influente minorité, aux projets de dénaturation du mariage et d’adoption d’enfants par des personnes de même sexe ».
Interrogée par Infos-Bordeaux, un des portes paroles de l’association Oui à la Vie, Constance Delmas annonce que cette manifestation « sera la plus large possible ». Nous avons le soutien d’un grand nombre de personnalités, et d’associations qui vont également appeler à se joindre à notre marche. Le mot d’ordre est simple : La famille est le socle de la société et l’enfant a droit à un père et une mère ».
LA LGP BORDEAUX REPLIQUE
Le 08 décembre, défendons l’égalité des droits !
Le rassemblement n'est pas une contre-manifestation mais une manifestation en faveur de l'égalité des droits entre tous les couples et pour que le projet de loi du gouvernement soit complété de l'ouverture de la Procréation Médicalement Assistée, l'ouverture de l'adoption hors mariage pour les homosexuels et d'un statut pour le parent tiers.
Le Collectif pour l'Égalité ainsi constitué a vocation à organiser d'autres mobilisations pour faire valoir ces revendications.
Rendez vous au parvis des droits de l'homme (près du Tribunal de Grande Instance) à Bordeaux à partir de 12h
Parcours :
Le rassemblement débutera à 12h et sera suivi d'une marche dont le départ a été fixé à 14h (négociations en cours avec la préfecture).
Le trajet de la marche sera Parvis des Droits de l'Homme > Cours Pasteur (en passant par Pey Berland) > Place de la Victoire et pourra continuer jusqu'à la Place de la République.
Communiqué LGP Bordeaux, 06 Novembre 2012
Le 8 décembre à 11h Place Pey-Berland soyons mobilisés pour revendiquer le mariage, l’adoption, ainsi que l’accès à la PMA pour tous les couples !
Suite à la réunion de la LGP Bordeaux du mercredi 25 octobre dernier, nous avons mis en place un collectif pour organiser un rassemblement. Ce même jour, le groupe extrémiste »Oui à la vie » appelle également à une manifestation pour s’opposer au droit à tous les couples de se marier et d’adopter.
Nous espérons que toutes les associations, organisations, mouvements et partis politiques qui souhaitent se joindre à ce rassemblement participeront au collectif que nous avons constitué pour préparer notre réponse et définir ensemble notre action du 8 décembre !
Pour nous organiser, une nouvelle réunion sera organisée le 16 novembre à 19h au Girofard (34 rue Bouquière) et une seconde le 30 novembre à 20h également au Girofard.
Merci aux organisations qui souhaitent participer de nous envoyer un mail pour nous en informer.
Nous comptons sur votre mobilisation !
Paul Vinot
Président de la LGP Bordeaux
09 NOVEMBRE 2012 - LA GRIPPE 2012 DEBARQUE EN FRANCE
assoequality
26/11/2012
09 NOVEMBRE 2012 -
Grippe : à quoi ressemblera le cru
de l’hiver 2012-2013 ?
Avec la baisse des températures, rhumes, angines et virus grippal sont de retour. Les Premiers cas sont apparus il y a quelques semaines
L’Assurance-maladie vient de lancer une nouvelle campagne contre la grippe. L’enjeu : convaincre les Français, de plus en plus réticents, de se faire vacciner. Seulement, un tiers d’entre eux prévoirait le faire.
Les professionnels de la santé rappellent l’intérêt de la vaccination contre la grippe alors que les Français ont plutôt tendance à la bouder.
« N'attendez pas, allez vous faire vacciner ». C'est le message lancé jeudi lors d'une conférence de presse par des médecins spécialisés dans la grippe qui ont rappelé l'urgence de se faire vacciner avant l'arrivée de l'épidémie, et plus particulièrement pour les populations à risques. L'objectif est la sensibilisation des professionnels de santé et bien évidemment de la population afin de rattraper les niveaux de couverture vaccinale d'avant la pandémie de grippe A(H1N1) de 2009-10, écornés par la polémique sur l'organisation de la campagne de vaccination.
Pour rappel, la moitié seulement de la population à risque, pour laquelle l'assurance maladie prend en charge la vaccination contre la maladie et qui correspond aux personnes âgées de 65 ans et plus, aux femmes enceintes, aux personnes obèses et aux patients atteints de certaines maladies chroniques respiratoires, cardiaques, rénales, hépatiques, sanguines, métaboliques ou immunitaires, s'est faite vacciner la saison dernière quand la santé publique espérait au moins que les trois quarts le feraient. Le taux de vaccination a été particulièrement bas chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et encore pire chez les patients de moins de 65 ans atteints d'une pathologie respiratoire chronique. En effet, un tiers de ceux qui se font normalement vacciner ne l'ont pas fait cette fois.
Les Français boudent la vaccination. A commencer par les soignants.
Selon un sondage de l’institut Ifop, publié le 27 septembre 2012, 34 % des personnes interrogées, soit un peu plus d’un Français sur trois, prévoient se faire immuniser contre le virus grippal. L’année dernière, seulement 23 % des Français avaient sauté le pas, soit une baisse de trois points par rapport à 2008 et 2009. Parallèlement, le nombre de décès liés à cette maladie aurait augmenté de 13 % en 2011, franchissant la barre des 6 000 morts.
L’hiver dernier a été marqué par un excès de 6 000 décès par rapport aux prévisions. Cette surmortalité, touchant surtout les plus de 85 ans, s’est concentrée entre le 6 février et le 18 mars, période où cohabitaient un froid intense, le pic de l’épidémie de grippe et la circulation d’autres virus. S’il est impossible de déterminer la part de la grippe dans cette surmortalité, on sait que le vaccin s’est révélé peu efficace chez les personnes âgées car le virus H3N2, auquel elles sont plus sensibles, a muté pendant l’épidémie.
Le vaccin 2012 sera-t-il plus efficace ?
Le vaccin de cette année intègre la souche H3N2 identifiée en février. La souche H1N1 est la même. Modérée aux Antilles, tant par sa durée que par son ampleur, l’épidémie de grippe a été forte en Guyane. Elle commence de façon “sporadique” dans l’Hexagone. Trois malades dont un enfant de 6 ans ont été admis en réanimation. Les trois sous-types A (H1N1), A (H3N2) et B ont été détectés mais il est trop tôt pour dire celui qui dominera.
Combien de temps dure-t-il ?
“Le vaccin dure au moins six mois, même chez les personnes âgées”, souligne le Pr Bruno Lina, président du Conseil scientifique du GEIG (Groupe d’expertise et d’information sur la grippe) qui déplore “des rumeurs alimentées sur les réseaux sociaux par des infirmières affirmant que la durée du vaccin n’est que de 2 mois”.
La vaccination boudée
Depuis les ratés de la grippe A, la vaccination chute notamment chez les plus concernés : les plus de 65 ans n’étaient que 62 % vaccinés l’an passé, contre 71 % en 2009/2010, alors que l’objectif de l’OMS est de 75 % ; chez les sujets à risque, le taux était de 49 %. “Après la théorie du grand complot mondial industriel, malgré tous les démentis que l’on a pu faire et les rappels sur l’intérêt de la vaccination, ça ne prend pas, même s’il reste une frange de la population fidèle”, note Bruno Lina. “La grippe n’est pas associée à une maladie à risques dans l’esprit de la population”, regrette le Pr Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations.
07 NOVEMBRE 2012 - OURAGAN SANDY - BILAN PROVISOIRE
assoequality
26/11/2012
07 NOVEMBRE 2012 -
Ouragan Sandy : à l’heure du bilan
SITUATION AUX ETATS UNIS
Frappé par le passage de l’Ouragan Sandy, le bilan s'élève déjà à 102 morts aux Etats-Unis, dont 41 rien que dans la ville de New York. (chiffres du 02 novembre 2012)
Sans oublier : 2 morts au Canada et 67 morts aux Caraibes (dont 51 morts dans Haiti)
En Chiffres
-
Les dégâts matériels sont estimés entre 30 et 50 milliards de dollars, ce qui classe Sandy au second rang parmi les désastres naturels les plus coûteux survenus aux Etats-Unis
Au moins 17 Etats ont subi de manière importante ses effets
Taille maximum de Sandy: 1.600 kilomètres de long
Des personnes ont été évacuées dans une zone s'étendant sur 640 kilomètres de côtes depuis Ocean City, dans le Maryland, à Dartmouth, dans le Massachusetts
Les vents les plus violents enregistrés dans les terres ont atteint une vitesse de 225km/h au mont Washington, dans le New Hampshire
Plus de 8,5 millions de personnes ont subi des coupures de courant
Plus de 18.100 vols ont été annulés
Montée maximum des eaux: 4,23m à New York
Les plus fortes pluies ont été enregistrées à Easton, dans le Maryland: 31,88 centimètres
Les plus fortes chutes de neige ont été enregistrées à Redhouse, dans le Maryland: 71 centimètres
Infos du mercredi 31 Octobre
Mercredi dernier, on a recensé plus de huit millions de foyers et d’entreprises qui sont toujours dans le noir et il pourrait se passer plusieurs jours avant que l’électricité ne soit rétablie selon les autorités. Les lignes téléphoniques ont également subi des perturbations.
Et pour la première fois depuis sa création il y a 39 ans, la célèbre parade d’Halloween de New York a été annulée..
L'alerte déclenchée dans la plus vieille centrale nucléaire américaine (située dans New Jersey) après le passage de l'ouragan est désormais levée mais des vapeurs légèrement radioactives ont pu être émises sur un autre site affecté par les intempéries, selon les opérateurs.
Le métro new-yorkais a été complètement inondé, est resté fermé tout ce mercredi. Wall street à réouvert. Le trafic aérien a également repris. Air France a d'ailleurs annoncé la reprise de ses vols vers Washington et ceux vers New York devrait être rétablis petit à petit.
Les danseurs et les comédiens ne se sont néanmoins pas laissés abattre et quelques-uns des spectacles les plus courus actuellement comme dont "Jersey Boys" ou "The Book of Mormon", ont proposé des représentations en matinée et feront de même ce soir. Certains restaurants ont été même ouverts sans electricité mais avec des bougies allumées dans les salles.
Au départ, les dégâts matériels ont été estimés au minimum à 15 milliards d'euros, 5 jours après, l’estimation est maintenant de 30 à 50 milliards d’euros..
Barack Obama s’est rendu ce mercredi auprès des sinistrés, Mitt Romney a de son coté repris sa campagne en se rendant à trois réunions électorales en Floride.
Infos du 02 Novembre :
Mercredi dernier, il a été annoncé que le marathon de New York du 04 novembre est maintenu, ce qui a provoqué la colère des habitants. Le maire a supposé que cet évènement doit être un évènement de rassemblement. Mais suite a de nombreuses polémiques sur ce sujet, le maire a décidé le 02 novembre au soir d’annuler ce marathon.
"Le marathon fait partie intégrante de la vie de New York depuis 40 ans. (...) Mais il est clair qu'il est devenu une source de controverses et de division", a souligné le maire dans un communiqué
Autres Problèmes à souligner : les pannes d'électricité toujours pas réparées 4 jours apres le passage de l’ouragan, et les pénuries auxquels sont confrontés les habitants de Big Apple. Selon Con Edison, le principal fournisseur local, 570.000 foyers restaient privés de courant dans l'agglomération new-yorkaise vendredi, dont 226.000 à Manhattan. Le courant devrait être rétabli samedi dans le sud de Manhattan, paralysé depuis le passage de Sandy lundi, mais certains quartiers pourraient rester privés d'électricité jusqu'au 11 novembre. Le fournisseur souligne qu'il a déjà reconnecté 320.000 clients depuis lundi, avec l'aide de milliers de techniciens supplémentaires venus parfois de Californie. Mais il faut qu'ils puissent travailler en toute sécurité, or, il y a encore des milliers de fils qui traînent par terre, 500 routes sont bloquées dans la région de New York et les sous-sol de milliers d'immeubles à Manhattan sont inondés. Côté transports, les autobus circulent normalement et le métro et les trains de banlieue ont repris progressivement, avec la réouverture vendredi de lignes vers Long Island (est) et les banlieues nord. Mais le métro, qui transporte habituellement 5,5 millions de voyageurs par jour, ne descend toujours pas au-delà de la 34e rue, le sud de Manhattan restant privé d'électricité.
Dans le New Jersey où Sandy a frappé particulièrement dur, privant d'électricité 1,5 million de personnes et faisant 14 morts, les autorités locales mettent en garde contre l'utilisation des générateurs: cinq personnes sont mortes depuis lundi, empoisonnées par le monoxyde de carbone
Autre inquiétude : Près d'1,3 million de litres de diesel ont fui après la destruction d'un réservoir près du bras de mer séparant le New Jersey de l'Etat de New York, Du carburant s'est déversé dans l'eau, mais serait contenu par des barrages flottants
SITUATION A HAITI
Haiti de son coté, peine à évaluer l'ampleur des dégâts. Les autorités haïtiennes ont lancé un appel à "la solidarité internationale". Le bilan est lourd, les routes et les ponts n'ont pas résisté, l'économie a été durement frappée. Plus de 200.000 personnes sont sinistrées, souligne le gouvernement en décrétant mardi soir l'état d'urgence sur l'ensemble du pays. Selon le dernier bilan disponible à la direction de la Protection civile, Sandy a fait 51 morts et une vingtaine de disparus dans le pays, tandis que des milliers de personnes se trouvaient toujours dans des abris provisoires.
Mais ce qui préoccupe le plus à Haiti, c'est la sécurité alimentaire, un millions d’habitants sont concernés par le manque de nourriture, qui sera la conséquence la plus grave du passage de Sandy. Selon le fonctionnaire de l'ONU, les intempéries ont eu un "impact désastreux" sur l'agriculture car elles sont arrivées au moment où les récoltes étaient en cours.
Des cas de choléra dans le pays, ont également augmenté les jours suivant les intempéries
Une première estimation dans le secteur agricole fait état de 104 millions de dollars de pertes
La France promet de reconstruire sept ponts
Jeudi, le gouvernement a indiqué que les premiers dons étaient arrivés: le Venezuela a ainsi proposé de construire 5.000 logements et a déjà envoyé trois avions et un bateau de 240 tonnes de produits alimentaires. La France a promis de reconstruire sept ponts détruits et le Mexique a offert des kits alimentaires.
07 NOVEMBRE 2012 - OBAMA REELU POUR 4 ANS DE PLUS
assoequality
26/11/2012
07 NOVEMBRE 2012 –
Barack Obama,
« Four More Years, 4 Ans de Plus »
mise à jour le 10 novembre 2012
Barack Obama a été réélu le 07 novembre dernier, annonce officielle à 5h20 (heure française). Il faut compter 6 à 8 heures en moins de décalage horaire aux Etats Unis. Les élections ayant eu lieu le 06 novembre aux Etats Unis. Les résultats définitifs sont tombés seulement le 08 novembre au soir (en attendant les résultats de la Floride)
Obama obtient 50,5% des voix avec un écart d’un peu plus de 3 millions de suffrages entre les deux candidats. Pour être réélu, Obama devait obtenir la majorité des mandats, soit 270 sur 538, il en finalement obtenu 303, un résultat moins serré que prévu. Après le nom de chaque Etat figure le nombre de ses grands électeurs. Le vainqueur de chaque Etat remporte la totalité des mandats, à l'exception du Maine et du Nebraska qui les répartissent à la proportionnelle.
Barack Obama n’a pas pour autant crié « Victoire » et doit vivre en cohabitation avec les républicains au vu des résultats pour la chambre des représentants.
Résultats définitifs – Chiffres Officiels (au 10 Novembre 2012)
Elections Présidentielles (538 Grands Electeurs au total)
Suffrage univ Ind Vote Populaire/National
Barack Obama 332 Grands Electeurs 61.681.462 50,5%
Mitt Romney 206 Grands Electeurs 58.488.199 47,9%
Autres/Indépendant 1.924.363 1,6%
Pour rappel pour gagner l’élection il faut 270 Grands Electeurs minimum (tout dépend de chaque état), le chiffre du vote populaire n’est pas pris en compte officiellement pour élire un président aux Etats Unis, mais sert quand même dans le sens moral.
Victoire Double pour Obama – Au suffrage universel indirect et au niveau national.
Barack Obama est le 2eme démocrate depuis la 2nde guerre mondiale à être élu deux fois, après Bill Clinton.
Qui a favorisé la réélection Barack Obama ?
- Les femmes avec 55%, Seuls 45% des Hommes ont voté Obama.
- Les Jeunes avec 60% ont voté Obama (Contre 40% ont voté Romney)
- Les Latinos (les Hispanniques) et les noirs
Les Etats Clés qu’ont remporté les candidats
Barack Obama : 26 Etats + La Moitié de La Virginie – Pour 332 Gds Electeurs
Californie (55 Gds El) – Colorado (9 Gds El) – Connecticut (7 Gds Elec) – Delaware (3 Gds Elec) – Columbia (3 Gds Elec) – Hawaii (4 Gds Elec) – Illinois (20 Gds Elec) – Iowa (6 Gds Elec) – Maine (4 Gds Elec) – Maryland (10 Gds Elec) – Massachussets (11 Gds Elec) – Michigan (16 Gds Elec) – Minnesota (10 Gds Elec) – Nevada (6 Gds Elec) – New Hampshire (4 Gds Elec) – New Jersey (14 Gds Elec) – Nouveau Mexique (5 Gds Elec) – New York (29 Gds Elec) – Ohio (18 Gds Elec) – Oregon (7 Gds Elec) – Pennsylvanie (20 Gds Elec) – Rhode Island (4 Gds Elec) – Vermont (3 Gds Elec) – Virginie (13 Gds Elec) – Washington (12 Gds Elec) – Wisconsin (10 Gds Elec) - Floride (29 Gds Elec)
Mitt Romney : 23 Etats + La Moitié de la Virginie – Pour 206 Gds Electeurs
Alabama (9 Gds El) – Alaska (3Gds El) – Arizona (11 Gds El) – Arkansas (6 Gds El) – Caroline du Nord (15 Gds El) – Caroline du Sud (9 Gds El) – Dakota du Nord (3 Gds Elec) – Dakota du Sud (3 Gds Elec) – Géorgie (16 Gds Elec) – Idaho (4 Gds Elec) – Indiana (11 Gds Elec) – Kansas (6 Gds Elec) – Kentucky (8 Gds Elec) – Louisiane (8 Gds Elec) – Mississipi (6 Gds Elec) – Missouri (10 Gds Elec) – Montana (3Gds Elec) – Nebraska (5 Gds Elec) – Oklahoma (7 Gds Elec) – Tennessee (11 Gds Elec) – Texas (38 Gds Elec) – Utah (6 Gds Elec) – Virginie Occidentale (5 Gds Elec) – Wyoming (3 Gds Elec)
Chambre des Représentants – (435 Sièges au Total)
Parti Démocrate : 199 Sièges
Parti Républicain : 234 Sièges
Sénat - (100 Sièges Au Total)
Parti Démocrate : 53 Sièges
Parti Républicain : 45 Sièges
Indépendants : 02 Sièges
Réactions de Obama et Romney à l’annonce des résultats.
Barack Obama a réagi sur Twitter : « Tout ceci est arrivé grâce a vous, merci », « 4ans de plus ». Michelle Obama s’est aussi exprimé sur Twitter en remerciant les électeurs pour « leur soutien et leurs prières »
Mitt Romney, a d’abord longuement hésité avant de réagir publiquement. Puis 1heure30 après l’annonce de la réélection de Obama, a décidé de téléphoner Barack Obama pour le féliciter.
A 6h55 (heure française), Mitt Romney reconnait en public à Boston, sa défaite, avec un discours fairplay et court.
Romney a entre autre prononcé ses paroles « Il faut toujours aller vers l’autre parti pour travailler ensemble » « La Nation c’est ce qui compte le plus, il faut aller vers l’autre »
Barack Obama a par ensuite réagi à Chicago à 7h35 (heure française), Un discours de 21 minutes, dont le ton de son discours en un mot « Together» (« ensemble » en français). Barack Obama se sent plus déterminé que jamais et plein d’espoir. Il réclame l’unité nationale, travailler ensemble avec le parti républicain, réclame un compromis pour que ce pays aille de l’avant. « Nous sommes une famille américaine, nous allons nous lever ou tomber ensemble » « Cette bataille a été féroce, ce qui compte c’est l’avenir de notre pays » « Malgré toutes nos différences, nous partageons certains espoirs pour l’avenir » « Nous croyons en une Amérique généreuse, tolérante et ouverte » » « Je vous demande de faire durer cet espoir, il faut avoir le courage de se battre » «Je veux que tous les Américains aient un avenir prometteur. C'est ce que nous sommes. C'est le pays dont je suis fier d'être président.» «Si vous travaillez dur, peu importe qui vous êtes et d'où vous venez (...) vous avez tous votre chance si vous vous en donnez la peine»
Le président Barack Obama s'est entretenu immédiatement après son élection avec les chefs du Congrès pour évoquer le programme législatif des deux mois à venir. Il souhaite que la priorité soit donnée aux «intérêts des Américains»,
La réélection de Barack Obama à la Maison Blanche et l'accession au Sénat d'Elizabeth Warren, opposante féroce aux banques, sont accueillies avec froideur par le secteur financier, qui s'attend à voir ses marges de manoeuvres contraintes par plus de réglementation
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé quittera son poste une fois assurée la transition avec son successeur après l'investiture du président réélu Barack Obama le 20 janvier
Barack Obama est très attendu par les citoyens américains
En lui donnant une seconde chance, notamment sur le plan économique. Il Faut noter :
- Baisser la dette, qui à ce jour est de 16.400 milliards de dollars. Chaque jour, la dette américaine se creuse d'environ 3 milliards de dollars. Soit 125 millions de dollars par heure, 2 millions par minute ou encore 30.000 dollars par seconde.
- Faire baisser le chômage qui en octobre 2012 est de 7,9% aux Etats Unis.
- L'économie américaine a encore ralenti au deuxième trimestre, le produit intérieur brut n’ayant progressé que de 1,5% en rythme annuel, sa hausse la plus faible depuis le troisième trimestre 2011. Elle avait augmenté de 2% au premier trimestre
- Le business avec la Chine, pour relancer la croissance.
- Le redressement du secteur automobile.
- Respecter son engagement, sur son plan de réforme de la santé, qui n’a pas pu etre abouti au premier mandat, qui vise à assurer 31 millions d'Américains aujourd'hui dépourvus de couverture.
- Changer le système d’immigration
- Les affaires étrangères : le nucléaire en Iran, les soldats en Afghanistan, La guerre en Syrie, et le souci entre l’Israel et les Palestiniens.
- La crise immobilière : Plus de cinq millions d'Américains ont perdu leur logement depuis que la crise a éclaté aux États-Unis. Sans oublier les logements indécents dont sont victimes plusieurs américains,
- 11 millions de sans papiers vivent aux Etats Unis,
- sans oublier les réparations suite au passage de l’Ouragan Sandy.
Autres affaires pour Obama - « Job, Job, Job »
Barack Obama s’est engagé en faveur du mariage Gay.
L’Etat du Maine vient d’approuver ce 06 novembre 2012 le mariage gay.
A Noter : Certains autres États des États-Unis incluant Massachusetts (voté en 2003 et appliqué en 2004), Connecticut (2008), Vermont et Iowa (2009), New Hampshire (2010), New York (2011), État de Washington, Maryland et enfin la capitale Washington, D.C. (2012), ainsi qu'au Mexique : District fédéral de Mexico et État du Quintana Roo en 2011.
La question de la peine de mort aux Etats unis, La peine de mort aux États-Unis à ce jour, est encore appliquée dans 33 États fédérés sur 50 appliquent (seulement 17 l’ont aboli)
Le 07 Novembre dernier, Les électeurs de Californie maintiennent la peine de mort dans l'Etat
A la question «voulez-vous abolir la peine de mort et la remplacer par la prison à vie sans liberté conditionnelle?», les électeurs ont été 54% à répondre »non», contre 46% pour le «oui»,
Porto Rico veut devenir le 51e Etat américain. Les Portoricains ont voté en majorité mardi soir pour que leur île, qui a depuis 1952 le statut d'Etat libre associé aux Etats-Unis, devienne le 51e Etat américain, une réponse inédite à une question qui leur avait déjà été posée trois fois depuis 1967
Réactions en France :
- François Hollande adresse ses «plus chaleureuses félicitations» à Obama. Il va appeler «très prochainement» Obama. «Je vais lui dire que les priorités qui sont les siennes sont aussi les nôtres», explique le président français devant la presse à l'Elysée, énumérant «la croissance, la lutte contre le réchauffement climatique et la résolution des crises» du Moyen-Orient, de l'Iran et du Mali. «Nous sommes en grande convergence», explique-t-il, même si «nous n'avons pas les mêmes traditions ou les mêmes affinités idéologiques».. «C'est vrai que le choix qu'a fait le peuple américain facilitera, je pense, l'accomplissement de nos propres objectifs». Le chef de l'Etat parle d'une «grande confiance» entre les deux pays.
- Pour Montebourg, le gouvernement s'inspire du modèle Obama pour «défendre» les «emplois dans l'industrie»
- Villepin estime qu'il y a «un grand décalage entre la réalité de l'enjeu et l'intérêt médiatique»
- Moscovici «salue avec grand plaisir» la réélection de Barack Obama
«C'est une excellente nouvelle pour les États-Unis, pour le monde, pour l'Europe et pour les relations franco-américaines, je me réjouis vraiment de cette réélection»
- Pour Bernard Kouchner, La réélection d'Obama, est «une très très bonne nouvelle»
- L’ambassadeur américain en France a félicité la réélection de Obama. « Très content pour Barack Obama et sa famille ».
- Pour Bayrou, La réélection d'Obama, est «un signe d'espoir pour le monde»
- Elizabeth Guigou espère qu'Obama sera plus actif en Méditerranée et en Afrique
Réactions à l’étranger
Le 1er ministre belge a dit : « La réélection de Obama est un signal encourageant pour l’avenir des Etats-Unis »
Le 1er ministre britannique David Cameron a aussi adressé ses « chaleureuses félicitations » à Barack Obama. Et se réjouit de «continuer à travailler» avec lui.
Le Conseil représentatifs des associations noires (CRAN) a «salué» la réélection de Barack Obama à la Maison Blanche tout en estimant qu'elle posait, comme en 2008, la question de «la représentation de la diversité dans la vie politique» française. Il demande au gouvernement de légiférer sur cette question
Le président russe Vladimir Poutine a salué ce mercredi la réélection de son homologue américain Barack Obama. Poutine invite Obama en Russie l'année prochaine, et « exprime l'espoir qu'un travail constructif soit poursuivi tant sur les questions bilatérales que dans le règlement de problèmes internationaux et régionaux aigus ». La Russie est prête à « aller aussi loin qu'est prête à aller l'administration américaine » dans la coopération « sur un principe d'égalité, d'intérêt mutuel, de respect mutuel », souligne de son côté le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov
Rappelons que les relations russo-américaines se sont dégradées cette année avec le retour de Vladimir Poutine au pouvoir. Poutine a accusé le département d'Etat américain de financer les organisateurs des manifestations de l'opposition en Russie, mis fin aux activités sur son territoire de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), et placé sous contrôle étroit les ONG à financement étranger, qualifiées d' « agents de l'étranger ».
L'Union Africaine (UA) demande à Barack Obama une plus grande implication des Etats-Unis dans la résolution des crises sur le continent africain, lors de son second mandat, selon le président de l'organisation.
07 NOVEMBRE 2012 - LE CONSEIL DES MINISTRES APPROUVE LE TEXTE
assoequality
26/11/2012
07 NOVEMBRE 2012 –
Le projet de loi du "mariage pour tous"
adopté en conseil des ministres
Le gouvernement socialiste français emboîte le pas à onze autres pays, dont la Belgique, le Canada et l'Espagne, et passe outre aux oppositions de la droite et des Eglises en présentant mercredi 7 novembre son projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. Ce dernier a désormais franchi l'étape du conseil des ministres, ce qui ouvre le chemin vers son examen par le Parlement à partir du mois de janvier.
Pendant le conseil, François Hollande a jugé que la loi représentait "un progrès pas seulement pour quelques-uns mais pour toute la société", a ensuite relaté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Jugeant le débat autour de ce texte "légitime", le président a souhaité aussi qu'il soit "maîtrisé" et "respectueux des opinions comme des croyances" en laissant "la place à une large concertation", a-t-elle précisé.
Le texte instaure le "mariage pour tous" quelle que soit l'orientation sexuelle et ouvre également le droit à l'adoption aux couples mariés homosexuels. Cette mesure est la plus critiquée par les opposants au projet qui dénoncent la "fiction" d'un couple parental où n'existeraient plus un père et une mère mais deux personnes du même sexe que rien ne distinguerait aux yeux des enfants sinon par un numéro d'ordre.
Le projet de loi, au grand dam des associations de défense des homosexuels, ne prévoit pas l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, ou les questions de filiation, renvoyées par le gouvernement à une future loi sur la famille. Les députés socialistes ont déjà promis un amendement sur la PMA. "Vous savez, c'est une revendication très normative, pouvoir faire famille, entrer dans un cadre juridique, ça n'a rien d'une destruction mais, au contraire, c'est une sécurisation juridique, une protection", a fait valoir Dominique Bertinotti, ministre de la famille, pour qui ce projet de loi est "une première marche".
Mardi, Mme Bertinotti avait accusé l'UMP de "dire n'importe quoi" et d'"alimenter les fantasmes". "Attendez de voir le projet de loi avant d'avancer des choses totalement fausses comme l'idée du 'parent un' ou du 'parent deux'", avait lancé Dominique Bertinotti. L'ancien premier ministre François Fillon a annoncé que si le texte était voté, l'opposition le remettrait en cause en cas d'alternance, et des maires font campagne pour être dispensés de célébrer les mariages homosexuels.
QUELQUES REACTIONS
Selon une enquête, 65 % des Français approuvent désormais le mariage homosexuel, contre 51 % seulement en 1995. Il sont plus réservés en ce qui concerne l'adoption, approuvée par une courte majorité (52 %). Ce sondage a été réalisé en ligne du 29 au 31 octobre sur un échantillon de 1 371 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas
« L’amour que se portent deux personnes de même sexe n’a pas moins de valeur que les autres et leur désir de fonder une famille est tout aussi noble que les autres, assure Philippe Rollandin, l’un des porte-parole de l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL). Dès lors, il n’y a aucune raison de ne pas accorder à tous les mêmes droits. »
Les réfractaires au projet de loi estiment, eux, que l’égalité et son corollaire – la discrimination – n’ont pas leur place dans le débat. « Juridiquement, il n’y a discrimination que lorsqu’on traite différemment des situations identiques. Or, sur le plan de la procréation, les couples hétérosexuels et homosexuels ne se trouvent pas dans des situations comparables », souligne Françoise Dekeuwer-Défossez, juriste spécialisée en droit de la famille. Et de déplorer : « Aujourd’hui, nous n’envisageons plus l’égalité que sous l’angle de l’identité. À tort, car l’égalité ne signifie pas forcément indifférenciation des droits. »
En l’état actuel, le texte ne satisfait personne. Pas même les principaux bénéficiaires de la réforme. D’abord, parce que la réforme envisagée leur barre l’accès à l’AMP. « Cette loi nous permet de devenir parent sans nous donner les moyens de procréer, c’est une tartufferie ! s’agace Philippe Rollandin. Le gouvernement est hypocrite, il sait très bien que les lesbiennes recourront à l’AMP… mais en Belgique. »
L’UMP demande des « états généraux de la famille »
La classe politique se montre, elle aussi, très critique. L’UMP demande un report de l’examen du texte, afin que soient organisés des « états généraux de la famille » et menace d’annuler la loi en cas de retour de la droite au pouvoir.
François Bayrou se déclare, lui, favorable à l’adoption par les couples homosexuels, mais souhaite que le terme « mariage » reste réservé aux hétérosexuels. Il plaide donc pour une simple « union » pour les couples de même sexe.
Quant à la gauche, qu’on pourrait a priori imaginer en phase avec le gouvernement, elle promet de batailler en faveur de l’ouverture de l’AMP aux homosexuels. Le groupe PS déposera un amendement en ce sens à l’Assemblée.
Propos Honteux de Serge Dassault
Le sénateur de l'Essonne Serge Dassault, 87 ans, a déclaré sur France Culture : «On veut un pays d'homos ? Dans dix ans y'a plus personne, c'est stupide, Il n'y a plus de renouvellement de la population. A quoi ça rime ? »
Serge Dassault livre sa vision de la civilisation grecque : "Regardez dans l'Histoire, la Grèce, c'est une des raisons de sa décadence à l'époque. Décadence totale. C'est l'arrêt de la famille, c'est l'arrêt du développement des enfants, c'est l'arrêt de l'éducation, c'est un danger énorme pour l'ensemble de la nation, énorme."
Serge Dassault avait également déclaré : «La note de la France risque d'être dégradée, et pendant ce temps, on parle de mariage homo, de conneries comme ça !», indique encore le journaliste de France Culture.
Le porte-parole du PS, David Assouline a réagi sur son compte Twitter. «Que dit l'UMP ? Et Messieurs Copé et Fillon? La vulgarité homophobe serait-elle plus tolérable que les autres ?»,
Les représentants religieux, sans surprise, ont exprimé leur désaccord
De leur côté, l’ensemble des représentants religieux, catholiques, protestants, musulmans et juifs, ont tous exprimé leur désaccord. Ils justifient leur opposition au projet par des arguments non seulement religieux, propres à leurs traditions respectives, mais aussi "anthropologiques" en se réclamant de la "nature humaine". "Une vision de l'être humain sans reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société", a tonné Mgr Vingt-Trois.
L’Église déplore, tout particulièrement, que le projet de loi remette en question le lien entre procréation et conjugalité.
Selon eux, une telle réforme risque de déstabiliser la famille dans sa construction originelle. L’Église catholique a donné à sa position une solennité particulière, à l’occasion de la Conférence des évêques de France, le week-end dernier, à Lourdes.
La hiérarchie catholique n'appelle pas les fidèles à manifester, au contraire des courants intégristes, mais sa descente dans l'arène politique n'en a pas moins rouvert le débat récurrent en France sur la place des religions dans une société laïque. David Assouline, porte-parole du Parti socialiste, a jugé que l'Eglise n'était "pas vraiment dans son rôle" en s'opposant à une mesure qui concerne "le mariage civil dans la République laïque".
"Toutes les convictions, incluant les religions, ont le droit à la libre expression", a fait valoir sur Mediapart le sociologue Jean Baubérot, spécialiste de la laïcité, mais "aucune ne prévaut face au suffrage universel", a-t-il ajouté
Concernant les associations LGBT
Le projet de loi est aussi critiqué par les associations homosexuelles car il n'aborde pas certaines questions auxquelles elles sont très attachées comme la procréation médicalement assistée (PMA) pour les lesbiennes. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a renvoyé ces questions "à une loi complémentaire qui pourrait être une loi sur la famille". L'association SOS homophobie a souligné que dans les pays européens – dont l'Espagne et le Portugal – qui ont ouvert le mariage, l'adoption et la PMA aux couples de même sexe, "aucun n'a sombré dans la décadence annoncée".
Pour les homos, le mariage pour tous est surtout une question de principe
Dans le quartier parisien du Marais, lieu de rencontre privilégié de la communauté homosexuelle, la question du mariage pour tous fait l’unanimité. « On paie nos impôts comme tout le monde, il me semble logique d’avoir les mêmes droits », souligne Laurent, 37 ans, responsable d’un magasin de vêtements dans le quartier.
Un pédopsychiatre réagit « Grandir dans un foyer homosexuel n'a jamais posé problème »
Deux cas de figure permettent aujourd'hui, alors que le projet de loi n'est pas encore voté, qu'un enfant soit élevé par deux parents de même sexe : soit un des adultes a adopté un enfant de manière monoparentale, soit l'homme ou la femme s'est orienté(e) vers un autre type d'amour au cours de sa vie, après avoir eu un enfant d'une union hétérosexuelle.
Objectivement, cela n'a jamais posé aucun problème à un enfant de grandir dans un foyer homosexuel. La seule chose qui gêne, mais c'est exactement pareil chez les progénitures d'hétérosexuels, c'est quand la pudeur de la sexualité n'est pas respectée. Pour le reste, j'ai vu des enfants élevés par des couples homosexuels aussi casse-pieds que ceux de couples hétérosexuels, d'autres aussi drôles et sympathiques, etc. Il n'y a pas de spécificités chez les enfants adoptés par des couples de même sexe.
Quand j'entends l'élu du VIIIe arrondissement de Paris, François Lebel, dire que la légalisation du mariage homosexuel "pourrait ouvrir la porte à la polygamie, l'inceste et la pédophilie", je bondis ! Doit-on lui rappeler que 80% des cas d'inceste et de pédophilie ont lieu au sein de la famille, qui est jusqu'à présent très majoritairement hétérosexuelle ?
Mais ill faut être lucide : même si la loi passe, les homosexuels vont avoir du mal à adopter. Pourquoi ? Principalement parce que le nombre d'adoptions, au niveau international, est en baisse – on ne peut que s'en féliciter, dans un monde idéal il n'y aurait pas d'adoptions internationales. Mais également parce qu'en France, il y a environ 25.000 demandes d'adoption par an, pour environ 600 enfants français adoptables.
Il serait formidable que le droit à l'adoption pour les couples de même sexe s'accompagne de nouvelles modalités concernant notre système français d'adoption. J'en vois trois.
1- D'après les chiffres fournis par les associations de parents adoptant, 30% des enfants adoptés ont des troubles cognitifs. Ce sont pourtant des milieux socio-culturels élevés qui adoptent, dans lesquels les dérangements cognitifs représentent normalement 3 à 4%. Une des solutions serait de créer une véritable politique de l'adopté, où tous les ans l'enfant et les parents adoptifs seraient vus pour un bilan cognitif, avec un pédagogue, un psychologue, un groupe de parole, etc. Autrement dit, d'assurer un suivi annuel de l'évolution de l'enfant, qu'il soit adopté par un couple homosexuel ou hétérosexuel.
2- Il faudrait que la famille biologique d'un enfant adopté – ses grands-parents, ses oncles et tantes, etc. – signent un document administratif. Les identifications d'un individu sont toujours en mosaïque, il n'est pas question que d'un chromosome émanant d'un père ou d'une mère. Ces signatures multiples éviteraient les identifications mono-sexuées, qui constituent un argument – peu solide à mes yeux – de mes camarades opposés à l'adoption par des homosexuels.
3- Enfin, les couples homosexuels donneraient une leçon extraordinaire à notre système d'adoption en choisissant des "grands enfants", ceux qui ont autour de 10 ans, sont toujours adoptables et qui vivent en attendant dans les foyers de l'aide sociale à l'enfance.
02 NOVEMBRE 2012 - BILAN OBAMA 2008-2012, MITIGE
assoequality
26/11/2012
02 NOVEMBRE 2012 –
BILAN BARACK OBAMA DES 4 ANS, 2008-2012
PEUT MIEUX FAIRE
A quelques semaines de la présidentielle américaine, les critiques fusent à l’encontre du président sortant Barack Obama. Face au pessimisme de ses adversaires républicains, quel est le vrai bilan d’Obama ? L’homme du « Yes we can » (oui nous le pouvons, ndlr) avait soulevé un vent d’espoir lors de son élection en 2008. Après les promesses, il doit aujourd’hui répondre de ses actes face aux électeurs.
Emploi
En dépit d’une lente reprise ces derniers mois, le taux de chômage a atteint des records sous le mandat d’Obama, jusqu’à 10% en octobre 2009. Selon les derniers chiffres publiés pas le gouvernement américain, en août 2012, il atteignait encore 8,1% soit 12,5 millions de personnes qui étaient sans emploi.
Après avoir engendré plus de 200 000 emplois en moyenne par mois entre décembre 2011 et février 2012, l’économie américaine n’en crée plus que 96 000 en août . Insuffisant selon le président de la FED, Ben Bernanke qui estime qu’au moins 110 000 créations d’emplois par mois sont nécessaires.
Santé
Sa plus grande réussite qualifiée d’historique par certains, c’est la réforme du système de santé ou Affordable Care Act ou Obamacare. Il lui aura fallu le temps de son mandat pour que la Cour Suprême l’adopte à 5 voix contre 4 le 28 juin 2012.
Grâce à cette réforme, tous les Américains sauf exceptions devront se doter d’une assurance maladie sous peine d’amende dès 2014. L’Obamacare fournira une couverture santé à 32 millions d’Américains qui en sont aujourd'hui dépourvus.
Pour en savoir plus sur le fonctionnement de la réforme de santé, un article de Rue 89 à lire.
Relations internationales
Irak : Face à l’enlisement de ce conflit, Barack Obama opte pour le retrait complet des troupes américaines. Les derniers militaires ont quitté le sol irakien le 15 décembre 2011.
Afghanistan : Au début de son mandat, Obama envoit des renforts militaires sur place, puis il annonce la date de retrait définitif des troupes pour 2014.
Iran : Après avoir tenté de mener la politique du dialogue avec Téhéran, l’Administration Obama se range derrière la politique de sanction défendue par les Européens, et refuse pour l'heure, de suivre les menaces militaires israéliennes.
Printemps arabes : L'Administration Obama reste spectatrice des mouvements révolutionnaires qui enflamment l’Égypte et la Tunisie.
Asie : Les États-Unis renforcent leur présence en Asie en multipliant les accords bilatéraux dans cette région et en installant prochainement une base militaire en Australie. Même si la Chine reste l'un des plus grand détenteur de la dette américaine, Obama a récemment déposé une nouvelle plainte devant l'OMC contre l'Empire du milieu suite à des conflits commerciaux.
Russie : En avril 2010, Obama signe le nouveau traité Start à Prague qui prévoit une réduction des arsenaux nucléaires des deux pays.
Économie : quel bilan pour Obama ?
Dette : Elle continue de se creuser et dépasse aujourd'hui les 16 000 milliards de dollars.
Obama a pourtant essayé de relancer l'économie du pays en faisant adopter par le Sénat un plan de près de 800 milliards de dollars pour sauver l’emploi ainsi que l’industrie automobile.
Ce secteur a été redressé grâce à un plan de 80 milliards de dollars sauvant les constructeurs General Motors (GM) et Chrysler contraints de déposer le bilan en 2009.
GM a pu reprendre sa place de numéro 1 mondial de l’automobile.
Finance : Grâce à la loi Dodd-Franck, Barack Obama veut accroître le contrôle des autorités sur le système financier et instaurer une plus grande transparence des transactions. Votée en 2010, elle peine a entrer en application.
Immobilier : Le secteur connaît une reprise du marché ces derniers mois. Depuis la crise des subprimes, l’immobilier va mieux. La chute des prix du logement est enrayée. Aujourd’hui, le prix médians est de 187 400 dollars soit 9,5% qu’en août 2011.
SUR LE CHÔMAGE
• La situation dans laquelle il a trouvé le pays. En novembre 2008, le taux de chômage s'élevait à 6,5 % de la population active selon l'OIT, soit 1,3% de plus qu'un an plus tôt. Il a atteint les 8% en janvier 2009, lors de l'entrée à la Maison-Blanche de Barack Obama.
• Le bilan. Le bilan de l'administration démocrate n'a rien de glorieux non plus. Le chômage n'est passé en dessous de la barre des 8% qu'un seul mois dans tout le mandat. Or cette barre n'avait été atteinte que deux fois depuis 1947, en 1974 et en 1982. Un pic de 10,2% a même été franchi en octobre 2009, du jamais vu depuis les années 30. Toutefois, l'administration Obama a le mérite d'avoir réussi à stopper l'hémorragie et à inverser la tendance. En septembre 2012, le chômage est enfin redescendu sous la barre des 8%, à 7,8%. Mais il a de nouveau augmenté de 0,1% en octobre. Et il reste toujours considéré comme à "niveau de crise", le seuil "normal" étant de 5%.
SUR LA CROISSANCE
• La situation dans laquelle il a trouvé le pays. Obama est arrivé au pouvoir alors que les États-Unis subissaient la plus grave récession depuis 1929. Le PIB, de 2007 à 2009, est passé de plus de 13,2 milliers de milliards de dollars à moins de 12,8.
• Le bilan. L'équipe démocrate fraichement arrivée au pouvoir ambitionnait de faire bondir le PIB de 3,2 % dès 2010, puis de 4 % et 4,6 % les années suivantes. Mais tout ne s'est pas vraiment passé comme prévu. La croissance était bien au rendez-vous dès 2010, mais à seulement 3%. Elle a ensuite stagné à 1,7 % en 2011. Et les analystes ne prévoient pas plus de 2 % cette année.
SUR LE POUVOIR D'ACHAT
• La situation dans laquelle il a trouvé le pays. Contrairement aux autres indicateurs, celui du pouvoir d'achat était encore relativement bon lorsque Barack Obama a pris les rênes. L'indice de base du revenu médian des ménages était de 100 lors de son arrivée à la Maison-Blanche, soit un revenu de 55.000 dollars par an et par ménage. L'indice avait pris quatre points depuis 2006.
• Le bilan. Entre janvier 2009 et mars 2012, l'indice a perdu huit points. Le revenu médian par foyer est passé de 55.000 dollars par an en janvier 2009 à 50.000 en 2011, avant de remonter à 51.000 dollars en juin 2012. Le taux de pauvreté a, quant à lui, atteint 15%, au plus haut depuis vingt ans.
SUR LA DETTE
• La situation dans laquelle il a trouvé le pays. George Bush avait fait passer la dette publique de 5 700 milliards de dollars à 10 600 milliards en huit ans, soit un bond de 85 %.
• Le bilan. Le trou n'a cessé de se creuser, et ce de manière abyssale. La dette des États-Unis atteint aujourd'hui 16.000 milliards de dollars, soit 51 % d'augmentation en quatre ans. Il faut dire que l'administration Obama a entamé son mandat par un plan de relance de 780 milliards de dollars, répartis entre allégements fiscaux et en investissement dans la recherche, la santé ou les énergies propres.
Et comme le détaille le Monde, la Réserve fédérale et le Trésor ont également racheté jusqu'à 2 000 milliards de titres de dette "pourrie". Et devant la faiblesse de la reprise, la Fed a encore annoncé en septembre un nouveau plan, comprenant des acquisitions de titres défectueux au rythme de 40 milliards de dollars par mois sans limite de temps, jusqu'à ce que "la perspective du marché du travail s'améliore", détaille le quotidien du soir.
Lutte anti-terrorisme
Oussama Ben Laden : Obama restera la président qui a vaincu le numéro Un du réseau terroriste Al-Qaïda. Après dix ans de traque, la mort de Ben Laden est annoncée le 1er mai 2011.
Guantanamo : La fermeture de ce centre de détention fait partie des promesses non tenues d’Obama. Dix ans après son ouverture,167 détenus sont encore enfermés à Guantanamo.
Torture : Obama défend le décret du 22 janvier 2009 qui interdit tout recours à la torture par les forces américaines notamment la pratique du "water boarding" ou simulation de noyade. Le président décide aussi de fermer les prisons secrètes de la CIA .
Image et communication
C’est un fait, Barack Obama maîtrise parfaitement sa communication. Avec sa femme Michelle ou leurs deux filles, ils forment une famille charismatique dont on se ferait bien des amis.
A bord d’Air force 1, sur le terrain de basket de la Maison blanche, Obama véhicule toujours l'image d'un président accessible. En 2009, quelques jours après sa prise de fonction, on le voit saluer un homme de ménage dans les couloirs de la Maison Blanche. Récemment, un pizzaïolo le prend dans ses bras et c’est le buzz assuré sur la toile.
31 OCTOBRE 2012 - DEBUT DE LA TREVE HIVERNALE 2012-2013
assoequality
26/11/2012
31 OCTOBRE 2012 –
Trêve hivernale : expulsions gelées du 31 octobre 2012
jusqu'au 15 mars 2013
Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé Pierre estime à 50 000 les familles réellement expulsées en 2011.
Les températures sont en chute libre dehors et des dizaines de milliers de familles sont menacées d'expulsions en France. Mais peu importe le nombre de loyers en retard, à partir de du 31 octobre 2012 à 21 heures et jusqu'au 15 mars 2013, la traditionnelle trêve hivernale les protège de la rue. Les locataires défaillants ne pourront en effet être expulsés, même si leur propriétaire a engagé une procédure judiciaire.
Seuls les «squatteurs», qui n'ont donc pas de contrat de location sont expulsables.
En 2011, 113 669 décisions judiciaires d'expulsion ont été rendues, soit 4% de plus par rapport à 2010 et une augmentation de 40% en 10 ans. Presque 13 000 de ces expulsions en 2012 ont nécessité le concours de la force publique, soit là aussi une forte augmentation: 9% sur un an et un doublement en dix ans. «Mais on estime à 50 000 le nombre de familles expulsées, car beaucoup partent sous la pression des huissiers ou de gros bras, ou quittent leur logement en catimini, par honte», précise le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Patrick Doutreligne.
Expulsions à la hâte avant la trêve?
Chaque année, l'association dénonce une accentuation des expulsions en octobre, juste avant la trêve. Ce que dément Patrick Safar, trésorier de la Chambre nationale des huissiers de justice. «On intervient quand on a le concours de la force publique, mais souvent la préfecture ne nous l'accorde qu'en dernière minute», justifie-t-il en précisant que 90% des procédures «se résolvent par un départ volontaire. A partir du moment où il y a une décision de justice, il faut l'appliquer. Mais on essaie que la décision soit la moins douloureuse possible».
Mais pas de doute, le nombre de personnes menacées d'expulsions augmente. Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au Logement (DAL), le constate dans les permanences de son association: «On essaie d'intervenir auprès des préfectures pour obtenir des sursis. On y arrive parfois mais pas toujours», regrette-t-il. «Les familles sont expulsées, les conseils généraux n'arrivent pas à les reloger, les familles se tournent vers le 115 [le numéro d'appel d'urgence pour les sans-abri] qui est saturé», résume-t-il.
Hébergement d'urgence
Ainsi dans plusieurs villes de France, pouvoirs publics et associations ont constaté une hausse des demandes d'hébergement d'urgence, notamment de familles à la rue. A Paris, 400 appels sur les 1 200 que reçoit le Samu social chaque soir restent sans solution. Pour faire face, Cécile Duflot n'exclu pas de mettre en oeuvre la réquisition de logements vacants, un dispositif rarement appliqué. Après l'avoir affirmé samedi, elle l'a rappelé ce mercredi matin sur RTL. «S'il y a besoin de cette solution, elle sera mise en oeuvre», a-t-elle martelé. Les «19 000 places nouvelles» annoncées pour l'hiver par la ministre du Logement doivent être par ailleurs mobilisables à partir de ce jeudi.
«Ras-le-bol de ce sempiternel plan hivernal», lance Christophe Robert, le porte-parole de la Fondation Abbé Pierre, interviewé par France Info. Il explique en effet que les hébergements d'urgence ne sont que du bricolage en attendant une vraie solution
31 OCTOBRE 2012 - LE FRONT DE GAUCHE S'OPPOSE AU PS
assoequality
26/11/2012
31 OCTOBRE 2012 –
Le gouvernement bousculé au Sénat
À trois reprises, dont deux avec la droite, les élus du Front de gauche ont voté contre des textes soutenus par le PS.
Le torchon brûle entre le gouvernement et le Front de gauche. En deux jours, les sénateurs communistes ont voté trois fois contre des textes soutenus par le gouvernement: mardi, ils ont refusé de soutenir le projet de loi organique visant à instaurer une «règle d'or» d'équilibre des finances publiques, après la ratification du traité européen qu'ils ont combattu. Le texte n'en a pas moins été adopté avec une majorité confortable de 319 voix (PS, UMP, centristes et Verts) contre 22. Dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont fait adopter, avec l'appui des groupes UMP et centriste du Sénat, une motion d'irrecevabilité pour repousser la proposition de loi de François Brottes (PS) visant à réformer la tarification de l'énergie, qui fait partie des 60 engagements de campagne de François Hollande.
Troisième revers pour le gouvernement: la commission des finances du Sénat a rejeté mercredi matin la loi de programmation budgétaire pour la période 2012-2017. Les communistes et l'opposition ont à nouveau uni leurs voix pour voter contre ce texte (23 voix contre, 18 pour et une abstention), qui ramène le déficit à 3 % en 2013. La fragile majorité (de six voix) dont dispose la gauche au Sénat donne toute latitude aux alliés de Jean-Luc Mélenchon pour se faire entendre. Les socialistes ont très mal pris le rejet, sans débat, de la proposition sur l'énergie. Invité mercredi de l'Association des journalistes parlementaires, Bruno Le Roux, le patron des députés PS, a annoncé qu'une réunion aurait lieu le 12 novembre à Matignon avec son homologue du Sénat, François Rebsamen, pour déminer le sujet. «Je ne souhaite pas que l'opposition sur un texte devienne une opposition au gouvernement», a-t-il expliqué.
Situation de blocage
Conscient des dégâts que peut provoquer cette situation de blocage, Bruno Le Roux a demandé au premier vice-président du groupe, Philippe Martin, de se tenir «en liaison permanente» avec les autres groupes de gauche de l'Assemblée. Jean-Jacques Mirassou, porte-parole du groupe PS au Sénat, explique: «Nous allons nous donner les moyens de mettre en place un dispositif de concertation pour rapprocher les points de vue .»
Jacques Mézard, le président du groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen), déplore pour sa part «la méconnaissance du Sénat par une majorité de ministres et leurs cabinets». Il précise: «Sur l'énergie, Delphine Batho (la ministre de l'Écologie) ne nous a même pas consultés.» «Le gouvernement a tort de vouloir ignorer le bicamérisme», renchérit François Zocchetto, le président du groupe centriste. Le plus dur est à venir pour le gouvernement, car les sénateurs communistes peuvent surtout obtenir le rejet de la partie recettes de la loi de finances, dont l'examen débutera le 22 novembre au Sénat. Du même coup, la Haute Assemblée n'examinerait même pas le volet «dépenses» du budget 2013. «Cette absence de majorité est du pain bénit pour l'opposition», reconnaît Philippe Marini, le président UMP de la commission des finances.
31 OCTOBRE 2012 - POPULARITE HOLLANDE ET AYRAULT EN BAISSE
assoequality
26/11/2012
31 OCTOBRE 2012 –
La popularité de Hollande et Ayrault
continue de dégringoler
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et le président de la République, François Hollande, le 19 septembre 2012 à l'Elysée.
POLITIQUE - "Exercer le pouvoir, aujourd'hui, c'est très dur. Il n'y a plus aucune indulgence, aucun respect. Mais je le savais", a confié le chef de l'Etat au journal Le Monde, mercredi 31 octobre. Et pour cause. Les cotes de confiance de François Hollande et Jean-Marc Ayrault continuent de plonger, selon le baromètre de novembre de TNS Sofres-Sopra group pour Le Figaro Magazine, dévoilé mercredi 31 octobre.
Seuls 36% des Français font confiance au chef de l'Etat et 34% au Premier ministre. Le duo à la tête de l'exécutif perd ainsi respectivement 5 et 7 points depuis le dernier baromètre d'octobre.
Un tiers des Français ne fait pas confiance à Hollande
Seulement 31% des personnes interrogées font "plutôt confiance" au président de la République, soit une perte de 5 points par rapport à octobre. Comme le mois précédent, seules 5% lui font "tout à fait confiance".
A l'inverse, 60% ne lui font pas confiance, soit une chute de 4 points : 34% (+3 points) "pas du tout", et 26% (+1 point) "plutôt pas".
Jean-Marc Ayrault au même niveau qu'Edith Cresson
Près de six mois après son arrivée à Matignon, Jean-Marc Ayrault se retrouve donc avec une cote de popularité presque équivalente à celle d'Alain Juppé en 1995 (33%) et d'Edith Cresson en 1992 (30%), deux Premiers ministres dont le bail a été écourté brutalement, souligne Reuters. Il s'agit pour le chef du gouvernement d'une baisse de 6 points par rapport à octobre. Ainsi, 57% des personnes interrogées ne lui font pas confiance aujourd'hui.
Si le duo à la tête de l'exécutif poursuit sa chute, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, est quant à lui la personnalité dont les sondés souhaitent le plus qu'elle joue un rôle important dans l'avenir. En hausse de 2 points à 46% de cote d'avenir, Manuel Valls devance l'UMP François Fillon, stable à 44%, et Nicolas Sarkozy, qui progresse de 3 points à 35%.
Ces nouveaux chiffres s'inscrivent dans une baisse continue de la cote de popularité du chef de l'Etat, relevée par les autres instituts de sondage.
Sondage réalisé les 25 et 26 octobre auprès d'un échantillon de 1 000 personnes, interrogées en face-à-face à leur domicile, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
31 OCTOBRE 2012 - ELECTIONS AMERICAINES, MODE D'EMPLOI
assoequality
26/11/2012
31 OCTOBRE 2012 –
Élections américaines, mode d’emploi
Le 6 novembre, des millions d’électeurs américains sont invités à se rendre aux urnes pour désigner celui qui sera leur président ces quatre prochaines années. Un vote indirect, qui passe par un collège électoral, bien différent du système français au suffrage universel. Europe1.fr vous dit tout sur ce mode de scrutin un peu particulier.
Qui vote pour qui ? 215 millions d’électeurs américains âgés de plus de 18 ans pourront voter le 6 novembre pour élire leur président et leur vice-président. Ils doivent aussi renouveler la Chambre des représentants, ainsi qu’un tiers du Sénat et d’autres scrutins locaux sont organisés le même jour.
Dans l’élection présidentielle, les Américains ne votent pas directement pour les candidats, mais pour des grands électeurs, une fonction honorifique, qui sont chargés de les représenter pour désigner le président. Leur nombre varie en fonction des États, de 3 dans le Delaware à 55 pour la Californie. En tout, il en existe 538 grands électeurs. Pour remporter la course à la Maison-Blanche, un candidat doit donc en obtenir au moins 270.
Comment votent les Américains ? Le vote diffère en fonction des circonscriptions. Les électeurs peuvent voter avec des cartes perforées, des lecteurs de bulletins de vote à scanner optique, ou, encore plus sophistiqué, des machines à voter et des écrans tactiles. Depuis plusieurs années, la tendance est au vote anticipé, dont les modalités varient, là encore, en fonction des circonscriptions. En 2012, les observateurs estiment à 35% la proportion d’électeurs qui devraient avoir déjà voté avant le 6 novembre. Barack Obama lui-même a donné l’exemple, en votant par anticipation à Chicago fin octobre.
Comment sont décomptés les votes ? C’est l’une des bizarreries de ce système : un président peut être élu même s’il n’a pas remporté le plus grand nombre de voix. Dans chaque État, c’est en effet le ticket arrivé en tête qui remporte tous les grands électeurs de cet État. En 2000, George W. Bush avait obtenu 537 voix de plus que son rival démocrate Al Gore en Floride, soit 48,9% contre 48,8% des voix. George W. Bush avait alors remporté l'ensemble des grands électeurs de cet État très important, gagnant ainsi sa place à la Maison-Blanche. Pourtant, au niveau national, Al Gore avait obtenu 500.000 voix d'avance sur lui.
L’enjeu est-il le même partout ? Les États n’ont pas tous le même poids dans l’élection, d’abord parce qu’ils n’ont pas tous le même nombre de grands électeurs, mais aussi parce que certains votent toujours pour le même camp. La Californie et ses 55 grands électeurs sont ainsi acquis à la cause démocrate, tandis que le Texas, doté de 38 grands électeurs, penche plutôt du côté républicain. En revanche, plusieurs États, baptisés "swing states", sont encore indécis et votent différemment d'un scrutin à l'autre. Les électeurs y sont donc particulièrement choyés, comme c’est le cas cette année en Floride, dans l’Ohio et en Virginie, des États-clés qui peuvent faire basculer l’élection.
Quel est le calendrier ? Selon le "Presidential election day act" de 1845, l’élection est fixée au premier mardi qui suit le premier lundi de novembre. Soit, pour 2012, le 6 novembre. Mais une fois cette date passée et le résultat connu, il faudra patienter jusqu’au 17 décembre prochain, date de la réunion du collège électoral au cours de laquelle les grands électeurs éliront officiellement le président et son vice-président. Ces derniers n’entreront en fonction que le 20 janvier 2013.
SONDAGES
Le 29 Octobre, Obama devance de trois points Romney à neuf jours du scrutin selon un sondage Ipsos/Reuters publié dimanche. Le président sortant est crédité de 49% des intentions de vote, contre 46% pour son rival républicain, montrent les résultats de ce sondage quotidien dont la marge d'erreur est toutefois de 4 points de pourcentage.
Les Européens donnent Obama gagnant, Il écraserait son concurrent avec 75 % des voix, contre seulement 8 % à Mitt Romney. En France et en Allemagne, le score du président sortant frôle les 90 %. Et malgré une chute de 12 points entre 2009 et 2012, la cote du président américain reste à un niveau exceptionnellement élevé : 71 % des Européens approuvent la façon dont il gère les affaires du monde.
En revanche, les républicains semblent grands favoris pour remporter la majorité des postes de gouverneurs mis aux voix le même jour.
Sur les onze Etats qui doivent désigner un nouveau gouverneur, huit mandats sont actuellement détenus par des démocrates mais certains pourraient basculer dans le camp conservateur. A l'heure actuelle, les républicains occupent 29 postes de gouverneur et, d'après les sondages, le Grand Old Party pourrait décrocher au total 30 à 33 postes de gouverneur, une force politique que ne reflète pas aujourd'hui le Congrès. Dans les années 1990, les républicains détenaient 22 postes de gouverneur sur les 50 que comptent les Etats-Unis.
29 OCTOBRE 2012 - LE CONGE PATERNITE DESORMAIS AUSSI AUX HOMOS
assoequality
26/11/2012
29 OCTOBRE 2012 -
Le «congé paternité»
s'applique désormais aux couples homos
Désormais, le congé de «paternité» sera aussi appelé congé «d'accueil à l'enfant» et sera ouvert à la personne vivant en couple avec la mère. Un texte que vient de voter l'Assemblée nationale.
Dans les textes de loi, le «congé paternité» n'est dorénavant plus uniquement réservé au père biologique d'un enfant. Vendredi, l'Assemblée nationale a voté la transformation du congé de «paternité» en «congé de paternité et d'accueil à l'enfant» afin d'ouvrir ce type de congé au partenaire du parent, y compris dans le cadre d'un couple homosexuel.
Indépendamment du lien de filiation
L'actuel congé de paternité, d'une durée de onze jours (ou de 18 jours en cas de naissances multiples), continuera de bénéficier au père mais sera également ouvert à la personne vivant maritalement avec la mère (conjoint, partenaire ayant conclu un PACS, concubin), indépendamment de son lien de filiation avec l'enfant qui vient de naitre, aux termes d'un amendement du gouvernement au budget de la Sécurité sociale. «Le congé de paternité et d'accueil de l'enfant ne sera accordé qu'à un seul adulte: quand la mère attestera vivre maritalement avec une personne autre que le père de l'enfant, seule cette personne en bénéficiera», peut-on lire sur l'exposé des motifs du texte.
L'amendement a été présenté par le gouvernement après des discussions avec les députés socialistes, et suite à une proposition de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée. Il répond à une préconisation de l'ancienne Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations), qui avait demandé de substituer à la notion de «congé de paternité», fondée exclusivement sur le lien de filiation, celle de «congé d'accueil à l'enfant ouvert au partenaire du parent». Cette préconisation, formulée en 2007, résultait de la saisine d'un couple de femmes liées par un Pacs.
Hervé Mariton s'insurge
Hier, le député UMP de la Drôme Hervé Mariton voit en ce texte un «mauvais coup du gouvernement»: l'adoption «subreptice» de cet amendement du gouvernement «est une atteinte à la liberté et à la dignité du débat sur le mariage homosexuel et l'homoparentalité», estime-t-il. «Le Parlement n'a pas encore voté pour le mariage homosexuel et l'homoparentalité et on nous impose déjà l'extension du congé de paternité: c'est absolument incohérent, gravement irrespectueux du débat et des droits du Parlement, insultant à l'égard de ceux qui considèrent que cet enjeu de société mérite mieux.»
Il y a quelques jours, on apprenait que l’ex-footballeuse professionnelle et meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de France Marinette Pichon avait pu bénéficier d’un congé paternité. Ce droit lui avait été accordé par son employeur, le conseil général de l'Essonne. Ce n'était alors que la deuxième fois en France qu'une collectivité accordait ce droit à une lesbienne, après la décision du conseil général PS de Seine-et-Marne début octobre.
29 OCTOBRE 2012 - LES OPPOSANTS AU MARIAGE HOMO MILITENT
assoequality
26/11/2012
29 OCTOBRE 2012 –
Les opposants au « mariage pour tous »
veulent se faire entendre
Des psychanalystes, des politiques, des syndicalistes commencent à exprimer leurs réserves sur le projet gouvernemental d’ouvrir le mariage aux personnes homosexuelles.
Ils estiment que le temps pris pour débattre de cette question aidera les Français à mieux prendre conscience des enjeux du texte.
Alors que l’association « Alliance Vita » appelle à manifester aujourd’hui contre l’ouverture du mariage aux personnes homosexuelles dans 75 villes de France (lire encadré) , la parole des opposants au projet gouvernemental se fait entendre de plus en plus fort.
Union ou mariage ?
Le président du MoDem, François Bayrou, a même estimé dimanche que le débat sur le mariage pour tous était en train de devenir « explosif ». Il a revendiqué une « solution de sagesse », qu’il avait d’ailleurs défendue pendant la campagne présidentielle. Au cours de l’émission « Tous politiques » sur France Inter, l’ancien député centriste a proposé de réserver le mot « mariage » aux personnes de sexe différent et d’ouvrir une « union » conférant les mêmes droits que le mariage aux personnes homosexuelles.
« Cette position intermédiaire, relève le moraliste Xavier Lacroix, distingue mariage et union civile. Mais elle ne change absolument rien à la principale préoccupation, celle concernant l’ouverture de l’adoption. »
Ce genre de prise de position est néanmoins « le signe que le débat commence à s’installer et s’impose à ceux qui voulaient passer en force », poursuit Xavier Lacroix. Comme lui, beaucoup voient dans le décalage du calendrier gouvernemental sur le « mariage pour tous » une occasion de faire valoir leurs positions (lire La Croix d’hier).
Une volonté d’écoute gouvernementale
« La reculade du gouvernement est la preuve d’une prise de conscience », analyse Hugues Foucault, maire de Bretagne (Indre) et membre du bureau politique du Parti chrétien-démocrate (PCD). En visite dimanche à Rome pour la canonisation du P. Jacques Berthieu, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a manifesté une volonté d’écouter les opposants au texte. « Un débat aura lieu. Toutes les voix politiques, philosophiques, religieuses se feront entendre », a-t-il promis.
Comme le note la psychanalyste Sophie Marinopoulos, ce débat se déplace peu à peu du mariage à la filiation. Pour cette clinicienne, ce qui pose problème, c’est « la manière dont le respect de la filiation s’inscrit dans la différence des sexes ». Selon elle, « la période de l’attaque personnelle », qui « revient à traiter toute personne critique d’homophobe ou de réac », est passée et les arguments des uns et des autres commencent à trouver un écho.
Son confrère Pierre Lévy-Soussan fait le même constat. « Plus on en parlera et plus les Français prendront conscience des bouleversements introduits par cette réforme en matière de filiation », explique ce pédopsychiatre, spécialiste de l’adoption.
Une baisse des avis favorables
Les derniers sondages semblent leur donner raison. Une enquête menée par l’institut LH2 pour Le Nouvel Observateur , publiée la semaine dernière, montre que 58 % des Français sont favorables au mariage homosexuel et 48 % à l’adoption. Une baisse, comparée à de précédentes enquêtes : en août, 65 % des Français approuvaient l’ouverture du mariage aux personnes homosexuelles, selon un sondage Ifop.
La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a pour sa part rendu, jeudi dernier, un avis défavorable sur le projet de loi. L’instance a dénoncé « une remise en cause de la famille et de la société française ». « Nous avons eu un débat en profondeur et une prise de conscience des enjeux de ce texte », explique le président de cette instance, Jean-Louis Deroussen. Ont notamment été évoquées les conséquences financières d’un tel changement, notamment sur les congés de paternité ou sur les pensions de réversion, ainsi que les conséquences de la possible disparition des mots de « père » et « mère » dans le livret de famille.
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« Manifester n’est pas un tabou », selon l’épiscopat
L’Assemblée plénière des évêques, du 3 au 8 novembre, sera l’occasion de faire entendre leur opposition au projet de loi sur le « mariage pour tous ». Mgr Bernard Podvin, porte-parole de l’épiscopat, a ainsi noté hier que le discours inaugural du cardinal André Vingt-Trois « devrait avoir une tonalité politique forte ». Les évêques pourraient envisager des actions concrètes de mobilisation contre le projet, y compris la participation à des manifestations : « Manifester n’est pas un tabou », a-t-il dit. Jusqu’ici, la Conférence des évêques s’est gardée de prendre position par rapport aux manifestations organisées contre le projet.
29 OCTOBRE 2012 - IL EST GAY ET IL EST CONTRE LE MARIAGE HOMO
assoequality
26/11/2012
29 OCTOBRE 2012 –
Il est homosexuel et contre le mariage gay
Homosexuel, Xavier Bongibault est en total désaccord avec les membres de sa communauté demandant le mariage et la possibilité d’adopter.
Homosexuel, Xavier Bongibault est opposé à l’ouverture du mariage et de l’adoption aux personnes du même sexe.
Qu’est-ce qui vous dérange dans le projet de loi de Mme Taubira qui sera présenté en conseil des ministres le 31 octobre prochain ?
"J’ai eu la chance d’avoir des parents, un père, une mère. C’est une chose à laquelle tous les enfants ont le droit. Contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, le contrat de mariage n’est pas un contrat d’amour ni un contrat que l’on peut ouvrir au nom de l’égalité, c’est un contrat de construction d’une famille. Or, une famille c’est une mère, un père et éventuellement des enfants."
Ce sont pour ces raisons que vous avez décidé de créer, en juillet dernier, l’association "Plus gay sans mariage" ?
"Nous souhaitons faire entendre la voix des personnes homosexuelles qui sont contre l’ouverture du mariage et de l’adoption aux personnes de même sexe. Ce projet de loi veut modifier en profondeur la société dans une logique qui se veut progressiste mais qui est en fait libertaire. Et ceci sans qu’aucun débat sur cette question n’ait lieu."
Comment a réagi la communauté homosexuelle à votre initiative ? "
Des homosexuels opposés mais aussi favorables à ce projet me disent que j’ai raison de défendre mes convictions. Mais, j’ai, également reçu des menaces."
De quel type ?
"Dernièrement, dans le cadre d’une interview pour Le Figaro Magazine, nous avions rendez-vous dans un bar du Marais avec Frigide Barjot et Laurence Tcheng, une militante socialiste qui s’oppose, elle aussi, à ce projet. Nous avons été contraints de quitter les lieux sous la menace d’Act up. Pour eux, quand on s’oppose au mariage homosexuel c’est que l’on est forcément homophobe."
C’est quand même paradoxal dans votre cas… "
Je les dérange car je suis homosexuel et athée. Ils auraient tellement aimé que je sois catholique et hétérosexuel et ainsi pouvoir ringardiser mon combat."
Pensez-vous qu’une majorité d’homosexuels souhaite pouvoir se marier et avoir des enfants ?
"C’est le combat d’un lobby. Ce n’est pas une revendication majoritaire au sein de la communauté homosexuelle. Quant aux autres, une partie est pour, l’autre est contre. Mais on entend uniquement ceux qui sont favorables à ce projet car ils empêchent les autres de parler avec des méthodes parfois violentes."
Un enfant élevé par un couple homosexuel ne peut-il être aussi heureux que dans une famille hétérosexuelle ?
"L’enfant peut avoir ce sentiment mais il y a des dommages collatéraux psychologiques dont il n’a pas conscience. Une étude très sérieuse réalisée par le sociologue américain, Mark Regnerus, montre que la grande majorité des enfants élevés dans des familles homoparentales ont de gros troubles psychologiques."
”Comment comptez-vous faire pour qu’une loi ne soit pas votée ?
"Nous ne sommes pas résignés. Nous allons nous battre aux côtés d’autres associations et collectifs. Nous allons organiser une manifestation et nous n’écartons pas l’idée de mettre en place des happenings."
Et si cela ne suffit pas…
"S’il faut refaire 1984 et des manifestations comme celles pour la défense de l’école libre, nous le ferons. Cela ne nous fait pas peur."
28 OCTOBRE 2012 - BILAN DU CONGRES PS A TOULOUSE
assoequality
26/11/2012
28 OCTOBRE 2012
CONGRES PS – TOULOUSE 26 AU 28 OCTOBRE 2012
LA SYNTHESE
Le vote des motions a eu lieu le 11 Octobre 2012
5 Motions Sont en lice, elles ont été par la suite présentées au Congrès de Toulouse
Motion 1 : « Mobiliser les Français pour réussir le changement » - Harlem Desir
Motion 2 – « Question de principes » - Juliette Méadel
Un Congrès pour changer. De l’audace et des actes
Motion 3 – « Maintenant la gauche » - Emmanuel Maurel
La gauche dispose des moyens nécessaires pour redresser et transformer durablement notre pays.
Motion 4 : « Oser plus loin, plus vite » - Stephane Hessel
Pour un autre modèle de développement économique, social et écologique
Motion 5 : « Toulouse, mon congrès » - Constance Blanchard
Nos conditions, propositions, réflexions pour réussir 2012-2017… et au-delà
Jeunesse – Audace – Démocratie – Horizontalité - Education – République – Europe
Résultats Officiels : Le jeudi 11 octobre 2012
Les adhérents du Parti socialiste votent sur les motions. Le résultat de ce vote détermine à la proportionnelle la représentation de chacune des motions au congrès et parmi 204 membres du conseil national. Les résultats sont calculés par fédération départementale, chaque fédération étant représentée au congrès par un nombre de délégués proportionnel à ses effectifs.
Résultats officiels |
|||||
Motions |
Titre |
Premier-e signataire |
Résultat |
||
# |
% |
||||
1 |
Mobiliser les Français pour réussir le changement |
Harlem Désir |
58 135 |
67,87 |
|
3 |
Maintenant la gauche |
Emmanuel Maurel |
11 283 |
13,28 |
|
4 |
Oser. Plus loin. Plus vite |
Stéphane Hessel |
10 005 |
11,78 |
|
2 |
Question de principes |
Juliette Méadel |
4 361 |
5,13 |
|
5 |
Toulouse, mon congrès |
Constance Blanchard |
1 154 |
1,36 |
|
Nombre Inscrits : 173.486 – Votants : 87.898 (50,67%) – Abstentions : 85.588 (49,33%) |
Election du premier Secrétaire PS – 18 Octobre 2012
L'élection du première secrétaire, selon la réforme statutaire, est couplée avec le vote sur les motions seuls les premiers signataires des deux motions arrivées en tête peuvent concourir. qui a lieu par un vote des adhérents une semaine après le vote sur les motions
Emmanuel Maurel ayant confirmé sa candidature face à Harlem Désir, les adhérents du Parti socialiste votent le jeudi 18 octobre 2012 pour élire le premier secrétaire.
Résultats |
|
||||
Candidat |
Motion |
Résultat % |
|
||
Harlem Désir |
1 |
72,52 |
|||
Emmanuel Maurel |
3 |
27,45 |
|||
Les Points Forts du Congres au 28 Octobre 2012
Les délégués se réunissent du 26 au 28 octobre 2012 à Toulouse.
Le slogan du congrès est "Tous ensemble. Réussir le changement".
Le congrès adopte une charte éthique pour le Parti socialiste et désigne les membres du conseil national.
- Martine Aubry ayant annoncé sa volonté de quitter son poste de première secrétaire à l'issue de ce congrès, se pose la question du choix de son successeur. Elle est donc redevenue une militante comme les autres, mais l'ex-première secrétaire reste très appréciée des militants socialistes, qui lui ont offert une standing ovation lors de son discours d'adieu, samedi. Elle entend continuer à peser sur le parti dans une position de "vieux sage", dont les contours ne sont pas encore définis.
- Harlem Désir ayant pris officiellement ses fonctions de premier secrétaire, se retrouve écartelé entre une gauche du PS à l'offensive et un nécessaire soutien à l'action du gouvernement. Le nouveau patron du parti souhaite intégrer les représentants de la gauche du PS dans la direction du parti, comme Emmanuel Maurel, bien que la motion 3 ait refusé l'accord de synthèse politique qui lui était proposé. Mais en tant que premier signataire de la motion ultra-majoritaire initiée par Jean-Marc Ayrault, il se doit d'inscrire le PS dans un soutien sans faille vis-à-vis du gouvernement.
- Jean-Marc Ayrault défend sa méthode. Le premier ministre, critiqué par une droite qui l'accuse d'amateurisme, "assume" et "revendique" son modèle de gouvernance, basé sur la concertation. Sans parvenir pour autant à effacer les doutes qui subsistent sur les intentions du gouvernement sur plusieurs dossiers sensibles, comme la compétitivité, le droit de vote des étrangers ou la régulation bancaire.
Réactions lors du Congrès
Désir, "militant parmi les militants"
"Mon parcours, c'est celui d'un enfant de la banlieue qui s'est battu pour l'égalité et la fraternité entre les enfants de notre pays", explique Désir, qui se décrit comme "un militant parmi les miltants". "Nous sommes tous porteurs d'un idéal auquel tant de générations, tant d'homme et femmes ont consacré leurs vie, dans la longue chaîne du progrès".
28/10 à 12:32 La gauche du PS, "pas là pour faire exister la différence"
L'absence de synthèse politique est une ombre au tableau pour Harlem Désir dans ce Congrès, la gauche du PS ne souhaite pas afficher une différence qui pourrait être interprétée comme de l'indiscipline.
28/10 à 12:28 "Nous nous battrons pour le droit de vote des étrangers"
"Oui, nous ouvrirons le mariage et l'adoption pour tous les couples (...) Oui, nous nous battrons pour le droit de vote des étrangers aux élections locales (...) Oui, nous ferons la loi sur le non-cumul des mandats". Autant d'engagements pris par François Hollande chers aux militants socialistes, mais sur lesquels le gouvernement temporise. "La gauche doit être vraiment la gauche, assumer les réformes et ne rien céder sur les valeurs. Parfois nous échouerons, mais nous n'avons pas le droit de ne pas essayer !", assure Désir.
28/10 à 12:21 "Je serai un premier secrétaire féministe"
Le nouveau patron du PS s'engage à ce que la prochaine direction du parti soit totalement paritaire. Il propose également de "supprimer le financement public aux partis qui ne respectent pas la parité". "Martine (Aubry, ndlr) l'a dit : nous n'aurons de repos que lorsque l'égalité sera enfin réalisée !"
28/10 à 12:17 Désir fustige la "droite UMP-FN"
"La droite allume des querelles absurdes pour jeter les Français les uns contre les autres, ou les jeter contre les étrangers. Ca suffit la droite UMP-FN !", assure-t-il, faisant valoir son statut d'ancier militant antiraciste. "Où sont les républicains de droite ? Pourquoi se taisent-ils ?", s'interroge-t-il, dénonçant une «droite forte qui a un faible pour le Front national».
28/10 à 12:08 "Notre premier objectif, c'est l'emploi"
"Notre objectif premier, c'est l'emploi, l'emploi, l'emploi !", lance Harlem Désir à la tribune. Et de "dire sa solidarité" aux salariés de Sanofi, de PSA, de Sanofi, de Technicolor, de Thomson et "tant d'autres trahis par la droite et ses mensonges, aujourd'hui avoués par François Fillon lui-même". "Je crois au pouvoir du politique sur l'économie", assure le nouveau premier secrétaire.
28/10 à 11:58 Désir défend Jean-Marc Ayrault
"Jean-Marc, la droite t'attaque parce que tu es un honnête homme, un vrai militant qui a la justice chevillée au corps et un grand premier ministre. Eh bien nous, c'est pour toutes ces raisons que nous te soutenons", assure Harlem Désir, qui défend le rythme des réformes choisi par le gouvernement. "Nous avons la responsabilité de dire que le changement, contrairement à ce que d'autres ont voulu faire croire, cela ne va pas à la vitesse d'un SMS, cela ne se fait pas d'un coup de menton !", explique-t-il.
28/10 à 11:54 Désir attaque "la droite revancharde"
Harlem Désir s'en prend à une "droite revancharde, qui essaye d'abîmer nos grandes réformes par de petites polémiques". Il fait siffler les militants, en évoquant le yacht de Bolloré, les «Auvergnats» de Brice Hortefeux, le rôle de Ziad Takkieddine. "M. Copé, M. Fillon est peut être en train de lui voler son pain au chocolat, mais ce n'est pas une raison pour empoisonner la France en jouant avec les peurs, les amalgames et les préjugés. De courir se réfugier dans les jupes de Mme Le Pen", lance-t-il, sous des applaudissements nourris.
28/10 à 11:48 Désir "fier de ce qui a été accompli"
"C'est sous le signe du socialisme du réel au service des Français que je veux placer notre action", assure Harlem Désir au début de son discours. "Le PS est fier de ce qui a été accompli en six mois : la retraite à 60 ans, les 150.000 emplois d'avenir, la revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire, une nouvelle justice fiscale, un budget de combat, la réduction du train de vie de l'Etat, la prise en charge gratuite de l'IVG pour les jeunes filles... La liste est longue et va s'allonger dans les semaines qui viennent. Nous nous battrons pour l'application des 60 engagements du Président, même s'il nous faut convaincre contre une droite qui ment, encore et toujours."
28/10 à 11:38 La motion 2 se déchire
Ambiance glaciale au sein de la motion 2, initiée par Gaëtan Gorce et Juliette Méadel. Alors que les délégués votaient ce matin sur la liste des représentants du conseil national, le Parlement du parti, les proches du sénateur de la Nièvre accusent la première signataire de la motion de "putsch". "Cette nuit, Juliette Méadel a déposé une liste de nos représentants aux instances nationales qui ne correspondait absolument pas à la liste présentée hier soir au vote de l'assemblée générale de la motion", écrivent-ils dans un communiqué. "Elle a ajouté des noms d'amis proches, des membres de sa famille. Cette liste n'est pas légitime", comment Hicham, délégué fédéral de la Nièvre. Selon lui, Gaëtan Gorce a souhaiter se retirer de la liste car "il ne peut pas cautionner une démarche qui va à l'encontre de nos principes".
28/10 à 10:45 Compétitivité : Martine Aubry répond à l'ultimatum des patrons
"Qu'ils s'occupent de la compétitivité chez eux (...) s'ils veulent que l'on redresse la France ensemble" a lancé la maire de Lille, passablement agacée par les "donneurs de leçons".
28/10 à 10:38 Une charte éthique pour le PS
Alain Bergounioux, secrétaire national à l'éducation, présente la charte éthique du PS, qu'il a eu la charge de rédiger avec la maire de Reims Adeline Hazan. Le parti s'était déjà doté d'un texte lors des primaires de 2011, interdisant aux candidats de se dénigrer les uns les autres. Désormais, un texte qui s'applique aux militants et aux dirigeants est annexé aux nouveaux statuts du parti. Le dernier paragraphe du texte précise que "les élus ou dirigeants du parti, nationaux ou locaux, condamnés pour des délits relatifs à leurs responsabilités ou contraires aux valeurs et principe du parti pourront être suspendus en cas de condamnation en première instance et exclus en cas de condamnation définitive".
Harlem Désir est-il concerné ? Soupçonné d'avoir bénéficié d'un emploi fictif de 1986 à 1987, alors qu'il dirigeait SOS Racisme, il a été condamné dix ans plus tard, en décembre 1998, à dix-huit mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende (4.573 euros). Il était accusé d'avoir perçu illégalement au cours de cette période 202.560 francs (30.880 euros) de salaires, de l'Association régionale pour la formation et l'éducation des migrants (Arfem), basée à Lille.
28/10 à 10:20 "On doit lui laisser sa chance"
Qu'attendre du discours d'Harlem Désir ? "Qu'il donne le cap, comme l'a d'ailleurs fait Martine Aubry, hier. Sauf que désormais, c'est lui le patron", commente Julien, membre du MJS. "On doit lui laisser sa chance, on ne sait pas vraiment de quoi il est capable", explique pour sa part Georges, venu de la Creuse. D'autres militants, issus de l'aile gauche du parti sont beaucoup plus critiques, et n'hésitent pas à parler d'un premier secrétaire "fantoche", installé par un François Hollande qui cherche à garder la main sur la parti. "Son discours ? Ca sera le même qu'Ayrault hier", prédit Miguel, qui a voté pour la motion d'Emmanuel Maurel.
27/10 à 19:38 Aubry suscite la nostalgie des militants
Ministre de la culture, premier ministre ou ministère dédié, les militants n'envisagent pas un avenir du PS sans Martine Aubry qui a galvanisé les congressistes de Toulouse par un discours enflammé.
27/10 à 19:23 Montebourg, les fans et les marinières
C'est l'un des rares ministres à déambuler librement dans les couloirs du congrès, et à prendre le temps de répondre aux sollicitations des militants. Elles sont d'ailleurs nombreuses : Arnaud Montebourg, l'homme aux 16% de voix de la primaire de 2011, a son petit fan-club. Une poignée de main par ci, une bise par là, et beaucoup de photos. D'ailleurs, lorsque le ministre du Redressement productif tombe nez-à-nez avec deux jeunes militants habillés en marinière, il n'hésite pas une seconde : "Allez, on prend une photo". "Je l'avais avant la Une du Parisien magazine", tient à préciser la jeune fille. Mais Montebourg semble avoir relancé la mode... "J'en ai acheté une avant-hier", confie Marianne, une militante venue de Paris. De quoi doper les ventes d'Armor Lux.
27/10 à 18:00 Ayrault et "le nouveau modèle français"
Le premier ministre a structuré son discours autour d'une anaphore. Comme François Hollande avec son célèbre "moi, président", le premier ministre commence toutes ses tirades par "le nouveau modèle français, c'est...". Et de décliner les différentes mesures à mettre en oeuvre : une nouvelle organisation territoriale, un nouveau système fiscal "qui impose le capital au même niveau que le travail", le mariage pour tous... Mais Jean-Marc Ayrault est surtout applaudi lorsqu'il évoque le non-cumul des mandats, revendication de longue date des militants socialistes. Avant de conclure : "Ce combat pour le nouveau modèle français, je le mène chaque jour, j'y mets toute ma force, tout mon coeur, toute mon énergie. Je le fais pour le peuple de France, je le fais pour la France".
27/10 à 17:50 "Le dossier de la compétitivité ne sera pas refermé"
Alors que la réduction du coût du travail via une baisse des cotisations fait débat entre les différentes sensibilités du PS, Jean-Marc Ayrault confirme que "le dossier de la compétitivité, de la performance de nos entreprises, est ouvert et que ce dossier ne sera pas refermé". L'occasion de répondre à la droite, qui l'accuse de vouloir enterrer les solutions proposées par Louis Gallois dans son rapport sur le sujet. "Notre ambition, c'est de donner de l'air aux entreprises qui n'ont plus de marge, qui n'investissent plus, et qui, si nous ne faisons rien, licencieront demain", assure le premier ministre.
27/10 à 17:35 Ayrault dénonce le "cynisme" de la droite
Entré sur scène, Jean-Marc Ayrault incombe la responsabilité de la crise à la droite. "Nous avons un devoir de vérité (...) Notre situation n'a cessé de se dégrader depuis 10 ans. Nous avons franchi ce cap des 3 millions de chômeurs, hérité d'une dette abyssale. Les Français veulent que les efforts qu'ils savent nécessaires soient justes et qu'on ne porte pas atteinte au coeur du pacte social. C'est fort de nos valeurs de gauche que nous affrontons la situation et que nous réussirons". Et de dénoncer le "cynisme" d'une "vieille droite bourgeoise dont le pays ne veut plus".
27/10 à 17:21 Ayrault, tout pour la photo
Peut-être avait-il fait une entrée trop discrète... Présent dans la salle plénière lors du discours de Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault est sorti du parc des expositions de Toulouse pour y rentrer à nouveau en compagnie de Harlem Désir. Le service de presse avait informé les photographes et cameramen de l'heure de l'arrivée du premier ministre et du premier secrétaire, pour que cette "belle image" d'unité entre le parti et le gouvernement se retrouve dans tous les médias. Une belle opération de communication.
27/10 à 16:24 Malek Boutih : "Harlem Désir joue son va-tout"
Selon Malek Boutih, le nouveau premier secrétaire du PS n'a pas avantage à imposer un "consensus mou". La réputation de "langue de bois" d' Harlem Désir ne doit pas occulter le fait qu'il joue son va-tout politique, et que personne "ne lui gardera de place au chaud" s'il déçoit.
27/10 à 16:24 Maurel en aiguillon de gauche du PS
Le porteur de la motion 3, nouvelle figure de la gauche du PS, a marqué les esprits dans un discours très offensif réclamant le "vrai changement". "Nous n'avons rien oublié de notre mission: la redistribution des richesses, la lutte contre les inégalités", a-t-il lancé à la tribune. "Osons répondre en socialistes" au débat sur le coût du travail. "Je suis triste quand j'entends un socialiste parler de charge sociale. Il faut dire cotisation ! Soyons vigilants sur les mots, sur les symboles. Un ministre aux universités d'été du Medef, c'est bien, dix, était-ce vraiment nécessaire ? Quand j'entends le nouveau responsable de la BPI - Jean Pierre Jouyet, ndlr - qu'il va s'occuper du 'canard boiteux' Florange, je dis : "Nous sommes aux côtés du 'canard boiteux', des Français qui luttent pour gagner 1200 euros par mois"." "Je ne veux pas d'un parti trublion, mais je ne veux pas non plus d'un parti godillot", a-t-il conclu.
27/10 à 16:02 Standing ovation pour Martine Aubry
La maire de Lille quitte la scène sous un tonnerre d'applaudissements. En bas de la tribune, elle prend quelques secondes pour savourer son moment de gloire et se faire photographier par la presse.
27/10 à 15:53 Aubry veut aller vite sur le droit de vote des étrangers
"Sur le droit de vote des étrangers, je serais d'une grande tristesse si nous n'arrivions pas à l'appliquer en 2014", assure l'ex-première secrétaire du PS, alors que le gouvernement cherche à temporiser sur cette question sensible. "La tolérance, on en a encore plus besoin en période de crise, plutôt que le repli sur soi".
Sur la compétitivité, Martine Aubry exclut clairement un relèvement de la CSG ou de la TVA, comme semble le conseiller le rapport Gallois commandé par le gouvernement : "Une hausse de la CSG ou de la TVA, ce n'est pas un choc pour la compétitivité, c'est un choc pour le pouvoir d'achat", assure-t-elle, proposant la mise en place d'une taxation écologiste pour financer la baisse des cotisations.
27/10 à 14:46 Fortes attentes des militants PS sur le droit de vote des étrangers
27/10 à 13:47 Moscovici se confie à la presse
Après son discours à la tribune, et avant d'aller déjeuner, Pierre Moscovici a fait un petit détour par la salle de presse pour un point improvisé. Comme beaucoup de ministres, le patron de Bercy choisit de rappeler le bilan hérité des années Sarkozy. «Nous sommes aux responsabilités dans une situation extrêmement difficile. Jamais la gauche n'était arrivée au pouvoir dans une France aussi fragile. Ces millions de chômeurs, ce ne sont pas les nôtres. Les déficits excessifs, tout ça, c'est la droite. Rappeler cela, c'est dire la vérité. Ce n'est pas faire de l'antisarkozysme primaire», assure le ministre de l'Economie, qui explique que le gouvernement n'est pas responsable «des situations» mais «des solutions». Sur la prise de parole de Jean-Marc Ayrault, prévue à 17h30, le ministre évoque un discours attendu pour lui et pour nous».
27/10 à 12:29 Manuel Valls vivement applaudi
C'est incontestablement le moment fort de la matinée. Après un discours sécuritaire, Manuel Valls a été longuement applaudi par les délégués et les militants socialistes. Dans les tribunes de la salle plénière, beaucoup sont conquis. "C'est quand même un type formidable", sourit Yves, militant venu de Bourges. "Peut-être le meilleur ministre que la France ait connue". "Ce que défend Valls, c'est une politique visant à accueillir dans un Etat qui lutte durement contre les insécurités. Ce disours a évolué au PS. En 2002, nous n'avions pas perçu les difficultés des Français liées à la sécurité. Ce discours aurait choqué", explique Vincent Tison, adjoint au maire de Joué-les-Tours.
D'autres sont plus sceptiques. "Ce n'est pas le discours qui m'enchante le plus", confie Mehdi, du MJS. "On a besoin de lui, mais il devrait être plus a l'écoute des aspirations de la société". Et de
citer l'exemple la piste des récepissés contre les contrôles au faciès, un temps défendue par le ministre de l'Intérieur, et finalement abandonnée.
Valls : "Je suis fier d'être ministre de Jean-Marc Ayrault"
A la tribune, Manuel Valls a tenu les mêmes propos que ceux qu'il avait eus fin août lors des Universités d'été du PS de la Rochelle. "Nous ne pouvons pas accepter qu'un autre ordre, qu'un ordre des mafias, qu'un ordre religieux, s'impose par rapport à l'ordre républicain", a martelé le ministre de l'Intérieur, applaudi à tout rompre dans la salle. "L'autorité, la sécurité, ne sont pas de droite car ils ont échoué sur le sujet", a-t-il ajouté. "Nous avons une réponse contre la loi du plus fort, qu'elle soit celle des capitalistes ou des caïds : la République".
Alors que le premier ministre est très critiqué par l'opposition, Valls a également indiqué : "Je suis fier d'être ministre de Jean-Marc Ayrault", ajoutant que celui-ci est "disponible et à l'écoute", qu'"il coordonne et met en oeuvre les engagements" de François Hollande.
27/10 à 12:01 Pour la gauche du PS "unité n'est pas unanimité"
27/10 à 11:53 Le coup de force de la gauche du PS
Si toutes les motions qui se sont ralliées à Harlem Désir après le premier vote du 11 octobre se sont mis d'accord sur un projet de synthèse politique, la motion 3 portée par Emmanuel Maurel, forte de son score plus important que prévu, a choisi de ne pas y participer. «Ce n'est pas la peine de faire une synthèse politique bidon», juge Marie-Noëlle Lienemann, figure de l'aile gauche du parti. «Il y a des sujets sur lesquels il y a des désaccords profonds».
Sur l'Europe, par exemple : la sénatrice, qui s'est opposée au traité budgétaire, juge que «l'approfondissement de la crise va imposer une réorientation de l'Union». Après le débat sur le TSCG, l'aile gauche du parti prépare déjà son prochain combat contre «les licenciements boursiers».
Si la synthèse idéologique n'aura pas lieu, une union organisationnelle est cependant possible, en cohérence avec le souhait d'Harlem Désir d'associer toutes les sensibilités à la prochaine direction. «Nous sommes disponibles», répond Marie-Noëlle Lienemann.
26/10 à 19:58 Les désirs d'avenir de Royal laissent les militants PS circonspects
26/10 à 19:38 Gaëtan Gorce satisfait des négociations
A l'heure où toutes les motions se réunissent dans des petites espaces attenants à la salle plénière, le sénateur de la Nièvre, porteur avec Juliette Méadel de la motion 2, a le sourire. "On a franchi lors du vote des militants la barre fatidique des 5%, qui nous ouvre la voie à une représentation politique" au sein du conseil national du PS. Avec son score, de 5,2%, la motion devrait décrocher une dizaine de sièges.
Lors des négociations qui se sont déroulées mercredi soir, rue de Solférino, en vue d'une synthèse, Gaëtan Gorce assure avoir réussi à imposer ses vues. "Sur les 12 amendements que nous souhaitions inclure dans le projet de synthèse, 10 ont été reconnus". Parmi eux, la prise en compte d'un "agenda de la rénovation", qui prévoit une "parlementarisation du conseil national" et une "meilleure représentation des militants" dans le processus de décision du parti.
Mais à quoi sert ce congrès, si tout a été négocié à l'avance ? "C'est justement ce que l'on combat, il faut changer cette façon de faire, répond le sénateur. Mais je crois que la nouvelle direction du parti a tiré les leçons de ce qui a été fait en cooptant le premier secrétaire..."
26/10 à 18:31 Aubry contre-attaque face aux critiques de l'UMP
Elle était sortie du champ médiatique depuis son départ précipité de la rue de Solférino, laissant derrière elle une équipe intérimaire désorientée et peu réactive face aux attaques de la droite. A son arrivée, dans l'après-midi, à Toulouse, Martine Aubry a sonné le rappel contre l'UMP, qui accuse le gouvernement d'amateurisme. «Mr Fillon ? Mr Copé ? Ils ont cassé la France et maintenant, ils s'opposent pour savoir qui sera le plus à droite». Et de s'en prendre directement à l'ancien premier ministre : «Il ferait mieux de se taire, car il n'a pas fait son travail». L'a-t-elle menée à bien, elle, son action de patronne du PS ? «Le travail a été fait. Harlem Désir va le poursuivre, je lui fais confiance», assure la maire de Lille. Et de dévoiler quelques lignes de son discours d'adieu aux militants, prévu demain : «Je leur dirai : 'Merci et soyez fiers de ce que nous sommes'».
26/10 à 17:33 Le come-back de Ségolène
Elle n'avait pas parlé devant les socialistes depuis la campagne présidentielle. Ce vendredi, à Toulouse, Ségolène Royal a opéré son grand retour sur la scène socialiste. Invitée à la tribune en tant que vice-présidente de l'Internationale socialiste, elle a beaucoup parlé d'Europe. «Il faut redonner à la France les moyens de peser pour une autre Europe, au service des peuples», a-t-elle déclaré, recommandant à ses camarades socialistes de s'inspirer de François Mitterrand. «Inspirons nous de sa conscience vive. Ses mises en garde sont plus actuelles que jamais. Il connaissait la dimension tragique de l'Histoire». Dans son discours, Ségolène Royal n'a pas résisté à évoquer ses idées-phares, développées lors de la campagne de 2007, comme la démocratie participative, ou la régulation bancaire. «Nous devons remettre la finance au service de l'économie, faire en sorte que les banques cessent de dicter leur loi». Elle milite également pour la mise en place d'une agence de notation publique et d'une taxe sur les transactions financières, destinée à financer les politiques éducatives.
26/10 à 17:11 Bartolone : «Tous les gouvernements ont connu des couacs»
Le président de l'Assemblée nationale, à la différence de certains autres
responsables socialistes, reconnaît que le gouvernement a commis des erreurs. A commencer par la mauvaise gestion de la loi sur le logement social, retoquée mercredi par le conseil constitutionnel. «J'aurais préféré qu'il n'y ait pas ce problème. On a pas été bons sur la forme», confie-t-il. «Tous les gouvernements ont connu des couacs, justifie-t-il. Et une équipe peut toujours s'améliorer». Pour cela, il faut que «chacun sache quelle est sa place et comment on peut jouer collectif», assure «Barto». Quant au PS, absent des écrans radar depuis plusieurs semaines, il estime que «le parti cherche ses marques». «C'est difficile de passer d'un parti d'opposition à un parti de gouvernement», assure-t-il.
26/10 à 17:00 Droit de vote des étrangers, mariage homosexuel : Bertrand Delanoë en appelle au courage politique des socialistes
26/10 à 14:36 La CGT se rappelle au bon souvenir du PS
Ils étaient là dès 11h du matin, trois heures avant le coup d'envoi du congrès. Une centaine de représentants syndicaux d'Air France, Thales et Sanofi, se sont invités au rassemblement socialiste pour faire entendre leurs revendications. «On allait pas manquer ça ! Tous les ministres seront là, il fallait qu'on y soit aussi», lance Pierre, salarié d'un des quatre sites Air France de Toulouse, où 220 suppressions de postes sont annoncées d'ici 2015.
L'occasion pour les syndicalistes de livrer un bilan du premier semestre de la présidence Hollande. «Les socialistes nous ont dupé. Ils savaient pendant la campagne qu'ils n'allaient pas avoir de marge de manoeuvre, mais ils n'ont rien dit, déplore Patrick. Aujourd'hui ils lancent des contrefeux avec le mariage gay et le droit de vote des étrangers pour détrourner l'attention. Nous, en attendant, on risque de disparaître».
Principal sujet de préoccupation, le rapport Gallois sur la compétitvité. «On ne partage pas cette vision sur la nécessaire réduction du coût du travail. Pour nous, le problème, c'est que la plus-value des entreprises n'est plus réinvestie dans l'outil de travail», regrette Vincent Salles, délégué CGT Air France. Une autre manifestation est prévue demain, à 14h, dans le centre ville de Toulouse.
26 OCTOBRE 2012 - FILLON ENVISAGE DE REVENIR SUR LE MARIAGE
assoequality
26/11/2012
26 OCTOBRE 2012 -
François Fillon envisage de «revenir»
sur le mariage pour tous s'il est voté
Jean-François Copé ne célébrera pas de mariages de couples homos, François Fillon envisage même de le ré-interdire s'il est acté: hier sur France 2, les deux UMP ont rivalisé d'hostilité à l'égard de cette loi.
«Je dis tout de suite que ce n'est pas un texte sur lequel je considère qu'il ne faut pas revenir lorsqu'il y aura une alternance.» Si l'on comprend bien cette phrase alambiquée, à double négation, François Fillon explique qu'il envisage de faire interdire à nouveau le mariage des couples homosexuels, une fois que celui-ci serait autorisé en France. «Parce que sur un sujet comme celui-là, on ne peut pas considérer qu'une fois le texte voté, les choses sont acquises», précise-t-il.
«Opposition totale» à la loi
C'est la première fois qu'un leader de l'UMP anticipe à haute voix cette possibilité de manœuvre de la part de la droite, dans le cas où elle perdrait la bataille et que le mariage et l'adoption pour tous les couples soient votés l'an prochain. Il a lancé cette attaque hier soir dans Des paroles et des actes, sur France 2, lors du débat avec Jean-François Copé pour savoir qui prendrait la tête de l'UMP.
François Fillon avait juste avant expliqué qu'il «respecterait la loi» sur le mariage des homos si elle était votée, même si ça lui poserait «un certain nombre de vrais problèmes de conscience» – avant de chercher à les faire interdire, donc. Car l'ancien Premier ministre a redit son «opposition totale au mariage homosexuel» et sa demande au chef de l'Etat de «l'arrêt de ce texte». «La vérité, et les Français doivent le savoir, c'est qu'il y a en gestation un texte qui va profondément modifier la question de la filiation. Donc, j'y suis totalement opposé et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher ce texte d'aboutir», menace-t-il.
Pas de mariage pour Copé
Afin de ne pas être en reste, Jean-François Copé a assuré qu'il ne célébrerait pas de mariage de couple homosexuel dans sa mairie de Meaux et qu'il déléguerait la cérémonie à ses adjoints si la loi était adoptée. «Je mettrai tout ce que je peux de convictions pour montrer que cette loi va provoquer de la déstabilisation dans la société», a proclamé l'actuel secrétaire général de l'UMP. Les Français sont en train de réaliser qu'on est en train de modifier le code civil».
A l'issue du débat, Najat Vallaud-Belkacem a réagi sur le refus de Jean-François Copé de célébrer des mariages: «Quelle image est-ce que cela donne?, a demandé la ministre et porte-parole du gouvernement. «C'est pour le moins troublant qu'un responsable politique de ce niveau annonce qu'il ne respectera pas la loi. Quel signal est-ce que cela envoie à tous les Français à qui on demande de respecter la loi quoi qu'ils en pensent? (…) C'est extrêmement grave», a-t-elle commenté.
25 OCTOBRE 2012 - L'HOMOPARENTALITE DANS LES MOEURS D'ENTREPRISES
assoequality
26/11/2012
25 OCTOBRE 2012 -
L'homoparentalité déjà dans les mœurs
d'entreprises et de collectivités
En accordant un «congé paternité» à une lesbienne, le conseil général de l'Essonne a montré que certaines entreprises et collectivités jouaient le jeu de l'égalité des droits au travail. Pourtant, trop d'homos s'abstiennent encore de les réclamer…
Des membres d'HomoSFèRe, l'association LGBT du groupe SFR.
Si elle continue de diviser, l'homoparentalité est déjà rentrée dans les mœurs d'une poignée d'entreprises et de collectivités locales, qui ont décidé d'accorder un congé de naissance et de paternité à leurs salariés homosexuels sans attendre une évolution de la loi.
Une dizaine de grandes entreprises
«Un enfant va naître. Il est normal que les deux adultes qui vont l'élever soient présents pour ses premiers jours. En accordant un congé légalement réservé au père, on répond à une situation concrète, on n'est pas dans l'idéologie», argumente le président PS du conseil général de l'Essonne, Jérôme Guedj, qui a accordé mi-octobre pour la première fois un «congé d'accueil à l'enfant».
Un pragmatisme partagé par une dizaine d'entreprises (SFR, Monoprix, Orange, IBM, Vinci, etc.), les conseils généraux de Seine-et-Marne et de l'Essonne mais aussi par la ville de Lyon. Mi-octobre, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a lui aussi décidé la généralisation du congé de naissance (3 jours) et du congé de paternité (11 jours) à l'ensemble des fonctionnaires de la police nationale.
Non-dits et anonymat
D'autres entreprises restent plus discrètes mais accordent au cas par cas ces deux congés. «Il y a une mouvance qui s'est créée», se félicite Jérôme Beaugé, porte-parole d'Homoboulot, un réseau d'associations de salariés LGBT. «Cela leur permet d'avoir une excellente image et d'envoyer un symbole fort, nécessaire pour faire avancer les choses», dit-il. Pourtant, par peur d'éventuelles répercussions sur leur carrière, nombre de salariés LGBT hésitent à en faire la demande.
«On ne sait pas mesurer l'efficacité de ces mesures. Peut-être y a-t-il encore dans l'entreprise des non-dits, des freins qui font que tout le monde n'ose pas profiter de ces congés malgré la garantie de leur anonymat», avance Armelle Bernard, responsable de la stratégie de l'entreprise Eau de Paris, pionnière en la matière. Un «certain nombre de personnes ne profiteront pas de leurs droits car cela implique de se dévoiler», confirme Catherine Tripon, porte-parole de L'Autre cercle, fédération d'associations LGBT luttant contre les discriminations au travail.
Congé d'accueil à l'enfant
«Pour rétablir une égalité de traitement entre les parents» et «prendre en compte la situation de toutes les familles», Françoise Clergeau, députée PS de Loire-atlantique, porte depuis 2006 un amendement visant à accorder le congé paternité, rebaptisé congé d'accueil à l'enfant, au partenaire d'un parent.
A ce jour, les couples de même sexe ne peuvent bénéficier du congé de paternité mais sont reconnus pour certaines prestations sociales comme le congé parental. Cet amendement qui doit être examiné en fin de semaine lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), a cette fois de bonnes chances d'être voté.
Un acte d'amour
«Si on ne légalise pas, cela ne changera rien. Les couples de même sexe continueront à s'aimer et à vouloir des enfants; c'est une réalité», affirme l'ex-internationale de football féminin, Marinette Pichon, dont la compagne attend un garçon pour fin novembre. Alors que le gouvernement s'apprête à ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels, l'homoparentalité reste difficile à quantifier mais les associations parlent de 200 à 300.000 enfants concernés.
En obtenant son congé accordé par le conseil général de l'Essonne, Marinette, 37 ans - qui sans être «militante» n'a jamais caché son homosexualité - s'est sentie «reconnue dans ses droits». «Certes, ce n'est pas la normalité mais ce n'est pas anormal non plus. Avoir une famille quand on est homosexuel est un véritable acte d'amour», assure Marinette, espérant que «l'exécutif ira au bout de sa démarche».
25 OCTOBRE 2012 - 129 PARLEMENTAIRES UNI CONTRE L'HOMOPARENTALITE
assoequality
26/11/2012
25 OCTOBRE 2012 -
Ces députés et sénateurs qui ont signé
«l'Entente» contre l'homoparentalité
Aujourd'hui nous possedons une liste des 129 premiers parlementaires UMP et centristes qui ont signé ce texte, clairement destiné à faire blocage à tout projet d'égalité des droits pour les homos.
L'opposition au mariage pour tous attaque sur tous les fronts. Des actions de terrain bien sûr avec celle, démultipliée, de l'association Vita de Christine Boutin mardi, tandis que les ultra-radicaux de Civitas s'apprêtent à se rassembler en novembre. Les partisans de Christine Boutin ne comptent d'ailleurs pas arrêter là leur action.
Quant aux parlementaires, ils ont republié cette semaine la fameuse «Entente parlementaire pour la Famille», sous-titrée «Manifeste pour la défense du droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de pouvoir s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère» lors de sa première sortie, en 2006, sous l'impulsion du député Jean-Marc Nesme. Le même avait tenté de rassembler à nouveau les troupes anti-égalité des droits en 2009, sans parvenir à publier une nouvelle liste de noms. Puis a été battu lors des dernières élections législatives.
Une grande manif bientôt
C'est donc à l'initiative d'autres parlementaires que cette pétition, sans valeur légale mais qui permet à l'opposition de se compter avant l'ouverture des débats, ressurgit. Les 129 signataires (Libération aujourd'hui en compte 3 de plus, sans donner de noms) ont écrit au gouvernement pour demander l'«ajournement» du projet et une commission spéciale à l'Assemblée pour examiner ce texte – ils n'ont pas encore obtenu de réponse.
«On voit que ce texte pose des problèmes», a lancé hier Xavier Breton (UMP) au cours d'une conférence de presse à l'Assemblée aux côtés d'autres députés de cette Entente, comme Philippe Gosselin ou Marc Le Fur. M. Breton a aussi évoqué l'idée d'une «grande manifestation nationale» qui pourrait avoir lieu «en début d'année» prochaine.
«Enjeu de civilisation»
Il faut «informer largement l'opinion publique sur le fond et sur les conséquences de ce projet sur l'ensemble de la société», a plaidé Jean-Frédéric Poisson. «C'est un enjeu de civilisation, nous exigeons un débat public», a affirmé pour sa part le député UMP de la Drôme, Hervé Mariton. Le centriste Charles de Courson (UDI) a fait état «du problème de la filiation». «Nous sommes nombreux dans notre Entente à penser que ce qui est prioritaire, ce sont les droits des enfants et pas le droit à l'enfant», a-t-il dit.
Nicolas Dhuicq, «seul médecin psychiatre» de l'Assemblée, a mis en avant «les difficultés de construction chez les enfants» du fait de l'homoparentalité. «Je redoute à terme, c'est à peine de la science-fiction, qu'il aura deux humanités, une humanité qui sera issue du ventre d'une femme et une qui sera totalement artificielle», a-t-il expliqué.
Voici les 129 premiers parlementaires ayant signé «l'entente parlementaire» (cette liste sera mise à jour):
Bernard ACCOYER (UMP) ancien Président de l’Assemblée nationale député de la Haute-Savoie,
Julien AUBERT (UMP) député du Vaucluse,
Olivier AUDIBERT-TROIN (UMP) député du Var,
Gérard BAILLY (UMP) sénateur du Jura,
Patrick BALKANY (UMP) député des Hauts de Seine,
Jean-Pierre BARBIER (UMP) député de l’Isère,
Philippe BAS (UMP) ancien ministre sénateur de la Manche,
Michel BECOT (UMP) sénateur des Deux-Sèvres,
Véronique BESSE (non inscrite) députée de la Vendée,
Joël BILLARD (UMP) sénateur d’Eure-et-Loir,
Jean BIZET (UMP) sénateur de la Manche,
Etienne BLANC (UMP) député de l’Ain,
Gilles BOURDOULEIX (UDI) député du Maine-et-Loire,
Xavier BRETON (UMP) député de l’Ain,
Jean-Noël CARDOUX (UMP) sénateur du Loiret,
Gérard CESAR (UMP) sénateur de la Gironde,
Jean-Pierre CHAUVEAU (UMP) sénateur de la Sarthe,
Guillaume CHEVROLLIER (UMP) député de la Mayenne,
Dino CINIERI (UMP) député de la Loire,
Philippe COCHET (UMP) député du Rhône,
Raymond COUDERC (UMP) sénateur de l’Hérault,
Charles de COURSON (UDI) député de la Marne,
Jean-Michel COUVE (UMP) député du Var,
Marie-Christine DALLOZ (UMP) députée du Jura,
Gérald DARMANIN (UMP) député du Nord,
Philippe DARNICHE (non affilié) sénateur de la Vendée,
Isabelle DEBRE (UMP) sénatrice des Hauts de Seine,
Jean-Pierre DECOOL (apparenté UMP) député du Nord,
Yves DETRAIGNE (Alliance centriste) sénateur de la Marne,
Nicolas DHUICQ (UMP) député de l’Aube,
Dominique DORD (UMP) député de la Savoie,
Virginie DUBY-MULLER (UMP) députée de la Haute-Savoie,
Marie-Annick DUCHÊNE (UMP) sénatrice des Yvelines,
Daniel FASQUELLE (UMP) député du Pas-de-Calais,
Yves FOULON (UMP) député de la Gironde,
Bernard FOURNIER (UMP) sénateur de la Loire,
Jean-Paul FOURNIER (UMP) sénateur du Gard,
Jean-Christophe FROMANTIN (UDI) député des Hauts-de-Seine,
Yves FROMION (UMP) député du Cher,
Annie GENEVARD (UMP) députée du Doubs,
Bernard GERARD (UMP) député du Nord,
Alain GEST (UMP) député de la Somme,
Franck GILARD (UMP) député de l’Eure,
Bruno GILLES (UMP) sénateur des Bouches du Rhône,
Charles-Ange GINESY (UMP) député des Alpes-Maritimes,
Claude GOASGUEN (UMP) ancien ministre député de Paris,
Jean-Pierre GORGES (UMP) député de l’Eure-et-Loir,
Philippe GOSSELIN (UMP) député de la Manche,
Philippe GOUJON (UMP) député de Paris,
Anne GROMMERCH (UMP) députée de la Moselle,
Arlette GROSSKOST (UMP) députée du Haut-Rhin,
Jean-Jacques GUILLET (UMP) député des Hauts-de-Seine,
Michel HEINRICH (UMP) député des Vosges,
Pierre HERISSON (UMP) sénateur de la Haute-Savoie
Francis HILLMEYER (UDI) député du Haut-Rhin,
Guénhaël HUET (UMP) député de la Manche,
Christiane HUMMEL (UMP) sénatrice du Var,
Benoît HURE (UMP) sénateur des Ardennes,
Patrick LABAUNE (UMP) député de la Drôme,
Valérie LACROUTE (UMP) députée de la Seine-et-Marne,
Marc LAFFINEUR (UMP) ancien ministre député du Maine-et-Loire,
Jacques LAMBLIN (UMP) député de la Meurthe-et-Moselle,
Laure de LA RAUDIERE (UMP) députée d’Eure-et-Loire
Guillaume LARRIVE (UMP) député de l’Yonne,
Charles de LA VERPILLIERE (UMP) député de l’Ain,
Alain LEBOEUF (UMP) député de la Vendée,
Isabelle LE CALLENNEC (UMP) députée de l’Ille-et-Vilaine,
Marc LE FUR (UMP) député des Côtes d’Armor,
Dominique de LEGGE (UMP) sénateur de l’Ille-et-Vilaine,
Jean-Pierre LELEUX (UMP) sénateur des Alpes Maritimes,
Philippe LEROY (UMP) sénateur de la Moselle,
Céleste LETT (UMP) députée de la Moselle,
Geneviève LEVY (UMP) députée du Var,
Jean-Louis LORRAIN (UMP) sénateur du Haut-Rhin,
Véronique LOUWAGIE (UMP) députée de l’Orne,
Roland du LUART (UMP) sénateur de la Sarthe,
Laurent MARCANGELI (UMP) député de la Corse-du-Sud,
Thierry MARIANI (UMP) ancien ministre député des Français établis hors de France,
Hervé MARITON (UMP) ancien ministre député de la Drôme,
Olivier MARLEIX (UMP) député d’Eure-et-Loir,
Philippe-Armand MARTIN (UMP) député de la Marne,
Patrice MARTIN-LALANDE (UMP) député du Loir-et-Cher,
Alain MARTY (UMP) député de la Moselle,
Jean-Claude MATHIS (UMP) député de l’Aube,
Jean-François MAYET (UMP) sénateur de l'Indre
François de MAZIERES (apparenté UMP) député des Yvelines,
Colette MELOT (UMP) sénatrice de la Seine-et-Marne,
Philippe MEUNIER (UMP) député du Rhône,
Jean-Claude MIGNON (UMP) député de la Seine-et-Marne,
Albéric de MONTGOLFIER (UMP) sénateur d’Eure-et-Loir,
Yannick MOREAU (non inscrit) député de la Vendée,
Jean-Luc MOUDENC (UMP) député de la Haute-Garonne,
Alain MOYNE-BRESSAND (UMP) député de l’Isère,
Jacques MYARD (UMP) député des Yvelines
Dominique NACHURY (UMP) députée du Rhône
Yves NICOLIN (UMP) député de la Loire
Patrick OLLIER (UMP) ancien ministre député des Hauts de Seine
Bernard PERRUT (UMP) député du Rhône
Robert del PICCHIA (UMP) sénateur représentant les Français établis hors de France
Jackie PIERRE (UMP) sénatrice des Vosges
Jean-Frédéric POISSON (UMP) député des Yvelines
Josette PONS (UMP) députée du Var
Christian PONCELET (UMP) ancien Président du Sénat sénateur des Vosges
Didier QUENTIN (UMP) député de la Charente-Maritime
Henri de RAINCOURT (UMP) ancien ministre sénateur de l’Yonne
Frédéric REISS (UMP) député du Bas-Rhin
Bruno RETAILLEAU (apparenté UMP) sénateur de la Vendée
Charles REVET (UMP) sénateur de la Seine-Maritime
François ROCHEBLOINE (UDI) député de la Loire
Jean-Marie SERMIER (UMP) député du Jura
Esther SITTLER (UMP) sénatrice du Bas-Rhin
Thierry SOLERE (apparenté UMP) député des Hauts-de-Seine
Eric STRAUMANN (UMP) député du Haut-Rhin
Jean-Charles TAUGOURDEAU (UMP) député du Maine-et-Loire
Jean-Marie TETART (UMP) député des Yvelines
Michel TERROT (UMP) député du Rhône
Dominique TIAN (UMP) député des Bouches-du-Rhône
André TRILLARD (UMP) sénateur de la Loire Atlantique
Catherine TROENDLE (UMP) sénatrice du Haut-Rhin
Catherine VAUTRIN (UMP) ancienne ministre, députée de la Marne,
Jean-Pierre VIAL (UMP) sénateur de la Savoie,
François-Xavier VILLAIN (UDI) député du Nord,
Philippe VIGIER (apparenté UMP) député d’Eure-et-Loir,
Philippe VITEL (UMP) député du Var,
Michel VOISIN (UMP) député de l’Ain.
25 OCTOBRE 2012 - CHOMAGE EN FRANCE, 17EME HAUSSE DE SUITE
assoequality
26/11/2012
25 OCTOBRE 2012 -
Bond du chômage en septembre,
17e hausse de suite
Le chômage a augmenté pour le 17e mois consécutif en France en septembre 2012, la hausse du nombre de demandeurs d'emploi étant la plus forte depuis avril 2009 dans la catégorie phare et leur nombre atteignant son plus haut niveau depuis mars 1999.
Les travailleurs les plus jeunes et les plus âgés ont une nouvelle fois été les plus touchés et le nombre de chômeurs de longue durée a continué d'augmenter.
L'analyse des entrées à Pôle emploi semble montrer que l'ajustement des effectifs continue à se faire d'abord sur les contrats à durée déterminée et les intérimaires.
Les entrées pour licenciement économique reculent par rapport au mois précédent, ce qui suggère que l'impact des nombreux plans sociaux annoncés ces derniers mois n'est pas encore pris en compte.
En septembre, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (ceux n'ayant exercé aucune activité) a augmenté de 46.900 (+1,6%) en France métropolitaine pour s'établir à 3.057.900, son niveau le plus élevé depuis plus de 13 ans.
Sur un an, la progression en catégorie A est de 10,1%.
"C'est comme un navire lancé à pleine vitesse", a déclaré le ministre du Travail, Michel Sapin, qui prévoit que la hausse du chômage se poursuivra dans les prochains mois.
Il a ajouté sur Canal+ que l'objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici fin 2013 était "raisonnable", revisitant au passage l'engagement de François Hollande d'obtenir cette inversion en un an.
PLUS DE 4,5 MILLIONS EN A, B, C
Michel Sapin rappelle dans un communiqué les mesures prises par le gouvernement comme les "emplois d'avenir" et le "contrat de génération" ainsi que la négociation en cours entre les partenaires sociaux sur une meilleure "sécurisation de l'emploi".
En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de 0,5% en septembre, soit 20.900 personnes de plus, pour atteindre 4.515.500 (+8,3% sur un an).
Avec les départements d'Outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi en catégories A, B et C était de 4.797.200 fin septembre.
Les plus âgés et les plus jeunes ont été les plus touchés.
Le nombre de demandeurs d'emploi âgés de plus de 50 ans a ainsi progressé de 2,3% en catégorie A (+17,5% sur un an) et de 1,4% en A, B, C (+15,4% sur un an).
Le nombre de demandeurs d'emploi âgés de moins de 25 ans a quant à lui augmenté de 2,2% en catégorie A (+10,6% sur un an) et de 0,8% en A, B, C (+8,9% sur un an).
Le nombre des chômeurs de longue durée (inscrits depuis plus d'un an) a progressé de 1,3% en catégories A, B et C (+10,1% sur un an), alors que le nombre de personnes inscrites depuis moins d'un an était stable (+7,1% sur un an).
Les entrées à Pôle emploi pour fins de contrat à durée déterminée ont augmenté de 1,3% sur un mois, les fins de mission d'intérim de 2,8% et les "autres licenciements" de 2,7%. Les entrées pour licenciements économiques ont baissé de 7,6%.
Parallèlement, le nombre d'offres d'emploi collectées par Pôle emploi a baissé de 4,4% en France métropolitaine (-17,0% sur un an), le nombre d'offres d'emplois d'une durée de plus de six mois baissant de façon nettement plus marquée que les offres plus courtes.
24 OCTOBRE 2012 - UN BAISER DE LESBIENNES FAIT LA UNE
assoequality
26/11/2012
24 OCTOBRE 2012 -
«Quand on s’est embrassées,
les anti-mariage nous ont traitées de dégueulasses!»
EXCLUSIF. C'est la photo qui a fait le tour des réseaux sociaux hier: deux jeunes femmes répondaient par un très beau baiser aux rassemblements contre l'ouverture du mariage à tous. TÊTU a retrouvé les deux étudiantes, qui expliquent leur geste.
Le 23 Octobre 2012, l'association Alliance Vita appelait les anti-mariage et adoption pour tous à se rassembler dans 75 villes françaises. A Marseille, face à ce mouvement homophobe, deux jeunes femmes ont eu la plus savoureuse des réactions: elles ont échangé un beau baiser devant une foule médusée. Un moment immortalisé par une superbe photo qui n’en finit plus de circuler sur internet et les réseaux sociaux.
Le Magazine TÊTUE a retrouvé les deux Marseillaises qui nous ont offert cette belle image: Julia, 17 ans (à droite), et Auriane, 19 ans (à gauche), nous racontent comment elles se sont retrouvées dans la manifestation par hasard, comment l’idée du baiser a germé… et comment elles ont eu le culot de passer à l'acte!
TÊTU.com: Ce baiser était-il complètement spontané?
Julia: Oui! D’ailleurs on s’est retrouvées complètement par hasard à la préfecture où étaient les manifestants.
Auriane: En fait leur slogan nous a interpellées, on trouvait ça marrant au début.
Julia: Avec leur «On ne ment pas aux enfants», on a de suite pensé qu’il s’agissait d’un rassemblement bon enfant. On est quand même allé leur demander pourquoi ils étaient là, et là ils nous ont expliqué qu’ils étaient contre le mariage gay et l’adoption, on les a un peu écoutés... Pas très loin d’eux on a rencontré une poignée de contre-manifestants. Ils avaient envie de répondre au rassemblement mais ils ne savaient pas comment…
Auriane: J’ai lancé l’idée à Julia, je lui ai dit «Allez, on se met en plein milieu et on s’embrasse devant tout le monde!». Au début c’était sur le ton de la rigolade.
Julia: Cinq minutes après on y était!
Pendant que vous vous embrassiez, vous aviez conscience de la réaction des manifestants autour de vous?
Julia: Sur la photo, on voit toutes ces femmes en train d’ouvrir la bouche comme si on venait de faire un truc horrible (rires)! Pendant qu’on s’embrassait, elles étaient en train de crier «Vous êtes dégueulasses! Vous êtes pas belles!»
Auriane: Les gens ne s’y attendaient pas du tout. Le baiser a duré une quinzaine de secondes, c’était pas juste un bisou, on a tenu!
Vous êtes hétéros toutes les deux. Quel sens donnez-vous à ce baiser?
Julia: Je pense qu’on n’a pas besoin d’être homo pour les soutenir! C’est un geste de solidarité pure et simple. Je suis pour ce que ces manifestants ne veulent pas. Face à eux on n’était tellement peu… Ça ne servait à rien de leur parler car ils campent sur leur position. Et ça ne servait à rien non plus de crier ni de les insulter au risque qu’ils se braquent.
«Ma mère m'a dit qu'elle était fière de moi!» Quelle était la réaction que vous vouliez provoquer chez eux?
Auriane: Sur le moment on a surtout voulu les faire chier! Même si on n’est pas lesbiennes, une femme avec une femme, on trouve ça complètement banal.
Julia: Personnellement j’avais vraiment envie de les embêter, de les provoquer un peu… Sans pour autant vouloir faire de scandale.
Après votre baiser, que s’est-il passé?
Julia: Les manifestants sont venus nous dire qu’ils essayaient de faire une chorégraphie bien cadrée et ils nous ont demandé de partir… Trois d’entre eux se sont alors donnés la main, ont fait une sorte de barrage et nous ont poussé derrière. Il n’y a pas eu d’altercation ensuite. Simplement un vieux Monsieur qui est venu nous dire qu’on était des fachos!
Vous n’avez jamais eu peur?
Julia: Non parce qu’on n’a vraiment pas pris le temps de réfléchir! Ce n’est qu’après que je me suis dit qu’on avait eu du culot de le faire!
Vous avez essayé de discuter avec les manifestants ou vous n’en aviez pas envie?
Julia: Si, justement, nous on avait envie de discuter avec eux et une dame a bien voulu nous écouter. On a discuté avec elle pendant une bonne demi-heure d’ailleurs. Bon, bien sûr on n’a pas réussi à lui faire comprendre pourquoi on contestait leur manif…
Quelle a été la réaction de vos amis et de vos parents quand ils ont vu la photo?
Auriane: Sur internet, il n’y a que des gens qui nous soutiennent, ça fait super plaisir!
Julia: Mes potes ont été surpris dans le bon sens, ils nous ont félicitées! Ma mère, et c’est un concours de circonstance, je l’ai eu au téléphone trois minutes avant d’embrasser mon amie! Quand je lui ai annoncé ce qu'on voulait faire, elle m’a répondu «Mais t’as pas peur de te faire frapper?». Depuis elle a vu la photo et elle m’a dit que j'allais au bout de mes convictions, que c’était tout à mon honneur et qu’elle était fière de moi!
22 OCTOBRE 2012 - POUR BAYROU LE MARIAGE POUR TOUS "EXPLOSIF"
assoequality
26/11/2012
22 OCTOBRE 2012 -
Pour Bayrou, le sujet du mariage des homos
«devient explosif»
Le leader du MoDem confirme sa ligne pour plus de droits aux homos mais contre le mariage, dans un interview radio. Il dit craindre la violence des débats sur le mariage pour tous.
Le président du MoDem François Bayrou a déclaré dimanche que le sujet du mariage pour tous était en train de devenir explosif, réaffirmant son hostilité à l'emploi dans la loi du mot «mariage» pour les couples de même sexe.
«C'est un sujet qui devient explosif, et il n'est pas bon, dans la période où nous sommes, qu'il y ait de tels déchaînements dans la société française. Et donc, une solution de sagesse me paraît bonne et juste», a affirmé le dirigeant centriste, invité de l'émission «Tous politiques» France Inter/Le Monde/AFP.
«Justice»?
Selon lui, cette solution consisterait à parler, s'agissant de deux personnes de même sexe, d'«union», et non de «mariage». «Une union, c'est bien, parce que ça respecte le droit à la reconnaissance, à un certain nombre d'avantages (…) et, en même temps, il est bien de respecter aussi ceux qui ont sur leurs épaules le poids fertile de la tradition», a affirmé François Bayrou, faisant allusion à une tribune du grand rabbin de France, Gilles Bernheim.
Dire qu'on donne des droits aux couples homosexuels sans appeler cela un mariage, «c'est quelque chose qui rend justice aux deux sensibilités», a résumé l'ex-député béarnais. Il développe cette ligne depuis sa candidature de 2007 à l'élection présidentielle.
22 OCTOBRE 2012 - EXISTRANS RECLAME UN CHANGEMENT ETAT CIVIL
assoequality
26/11/2012
22 OCTOBRE 2012 -
Existrans: des assos unies
pour un changement d'état civil libre et gratuit
Samedi, la 16è édition de l'Existrans a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Paris. Avec un objectif clair: déconnecter l'obtention de nouveaux papiers d’identité de toutes procédures médicales.
La pluie n’a pas arrêté les manifestants de la marche Existrans samedi après-midi à Paris. Environ 1.000 personnes selon les organisateurs - 400 selon la police - ont défilé de la Place de la Bastille à la Place de l’Hôtel de Ville en passant par République. Le mot d’ordre 2012, «Des papiers si je veux quand je veux», était brandi en tête de cortège sur une banderole violette, couleur de la communauté trans.
Libre disposition de son corps
Ali Aguado, l’un des porte-parole du collectif Existrans, explique: «On a choisi ce mot d’ordre en référence au slogan féministe ‘‘Un enfant si je veux quand je veux’’». Un autre débat mais qui, selon lui, rejoint une même revendication: la possibilité de disposer librement de son corps. Un droit dont les personnes trans sont aujourd’hui privées puisque pour obtenir des papiers conformes à leur identité de genre, elles doivent être stérilisées. Des papiers quand je veux, d’accord, mais pourquoi «si je veux»? Ali précise: «On pense que la mention F ou H ne devrait pas être obligatoire sur les papiers d’identité.» Une revendication qui, d’après lui, ne concerne pas que les trans mais l’ensemble de la société puisqu’elle remet en cause la binarité des sexes et ouvre la possibilité à la multiplicité des identités de genre.
«Cette année il y a eu un grand ralliement des associations LGBT, féministes et de lutte contre le sida autour des droits des trans», poursuit Ali. De fait, derrière Outrans, Acceptess-T ou ACHTE, on trouvait également Bi’Cause, SOS homophobie ou AIDES ainsi que des formations politiques et syndicales comme les Verts ou la CGT. Toutes portaient le même combat: l’urgence de pouvoir changer d’état civil gratuitement et sans conditions médicales. Une manifestante commente: «C’est réjouissant de voir que malgré les divergences qu’il y a eu ou qu’il peut encore y avoir dans la communauté trans, on peut se réunir autour d’un objectif commun, c’est un signal fort.»
Et après?
Outre cette revendication fédératrice, les pancartes des associations présentes demandaient pêle-mêle: l’arrêt de la mainmise des psys sur le parcours de changement de sexe, l’abolition de la loi sur le racolage public, la régularisation des personnes trans migrantes ou encore des campagnes nationales de lutte contre la transphobie.
Mais comment faire pression auprès des responsables politiques, étonnamment absents de la manifestation cette année? Ali explique: «Le collectif Existrans n’est pas une association de loi 1901 et ne peut donc pas participer au groupe de travail sur les questions trans de la commission interministérielle de lutte contre les LGBTphobies. Néanmoins, plusieurs associations membres du collectif y portent notre voix. On appelle aujourd’hui le gouvernement à s’inspirer de la loi argentine relative à l’identité de genre.
18 OCTOBRE 2012 - NOUVEAU SONDAGE ADOPTION ET PMA
assoequality
26/11/2012
18 OCTOBRE 2012 -
Les Français sont-ils plus favorables
à la PMA qu'à l'adoption?
Selon un sondage publié par le nouvel observateur, 51% des Français sont favorables à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes, quand seulement 49% sont favorables à l'adoption.
49% des Français favorables à l'adoption par les couples de même sexe, mais 51% favorables à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes: le sondage LH2 publié mardi par le Nouvel Observateur semble aller à l'encontre des projets du gouvernement, qui a décidé d'exclure la PMA de son projet de loi d'ouverture des droits aux couples homos.
Inconscient collectif
Même si elle est minime, voire insignifiante rapportée aux marges d'erreur des sondages, est-il possible d'expliquer une plus grande adhésion à un procédé médicalisé, qui touche directement à la naissance, plutôt qu'à un mode d'accès à la parentalité plus «traditionnel»? Du côté de l'institut de sondage, on avoue ne pas avoir vraiment de réponse. «On était très étonnés du résultat, explique Anne-Laure Gallay, directrice adjointe du département opinion de LH2. On ne saurait expliquer cette différence, si ce n'est peut-être que la PMA concerne uniquement les femmes.»
«Dans l'inconscient collectif, la femme trouve l'épanouissement dans son rôle de mère. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que 8 foyers monoparentaux sur 10 sont des femmes. Il y a peut-être une prise de conscience de la part des femmes d'un combat universaliste» suppute Dominique Boren, co-président de l'Association des Parents Gays et Lesbiens (APGL), qui nuance néanmoins: «Il y a pour le moment une bienveillance sympathique mais je serais étonné que l'opinion reste majoritairement favorable. A partir du moment où on rentre dans le vif du sujet, il y a des décrochages, comme pour l'adoption.»
Ignorance
Un avis partagé par Alexandre Urwicz, directeur adjoint de l'Association des Familles Homoparentales (ADFH), pour qui l'interprétation de ce résultat tient plus d'une ignorance collective: «J'accorde une importance mesurée à ce résultat. La majorité des sondés ne connaît pas la procréation médicalement assistée. C'est un concept assez éloigné du quotidien des gens, alors que l'adoption est acquise comme une réalité parentale. La bonne question à poser, c'était de savoir si tous les couples mariés doivent être égaux en droits, ces droits incluant la PMA et l'adoption, estime-t-il. Là les sondés auraient sans doute été en majorité favorables.»
Jean-Marc Ayrault a rappelé mardi que la PMA ne figurerait pas dans le texte proposé le 31 octobre au gouvernement. Un amendement, proposé par Bruno Le Roux et plusieurs députés PS, doit venir compléter une loi imparfaite pour certains organismes LGBT, et contraire aux engagements pris par le candidat Hollande lors de sa campagne. Pourtanrt pour Dominique Boren ce sondage montre que l'opinion publique est «prête pour tout», et qu'il n'y aurait «aucun souci pour proposer une loi plus large.» De son côté, Alexandre Urwicz se refuse à condamner le gouvernement: « Le jeu statégique de la prudence assure de bâtir un socle mariage/adoption solide et fédérateur, sans mettre en danger le projet de loi. Le gouvernement nous donne des garanties, il faut être en mesure de lui faire confiance.»
18 OCTOBRE 2012 - MARIAGE POUR TOUS, REPORTE A JANVIER 2013
assoequality
26/11/2012
18 OCTOBRE 2012 -
Mariage pour tous:
le débat à l'Assemblée reporté d'un mois
pour «étudier le texte sereinement»
L'information annoncée par le jdd.fr a été confirmée par le président de la commission des lois à l'Assemblée nationale.
Le projet de loi sur le mariage et l'adoption pour tous ne sera pas examiné en séance à l'Assemblée nationale «avant fin janvier 2013», a indiqué jeudi Jean-Jacques Urvoas (PS), président de la commission des lois, confirmant une information du jdd.fr.
«Programme d'auditions»
«Le Parlement doit disposer du temps nécessaire pour étudier ce texte sereinement», affirme Jean-Jacques Urvoas qui précise que le rapporteur désigné, Erwann Binet (PS), a prévu «un large programme d'auditions».
«Au regard de l'ampleur des auditions auxquelles le rapporteur souhaite procéder et de façon à permettre au Parlement de jouer tout son rôle, je souhaite que le texte ne soit pas examiné en séance publique, en première lecture à l'Assemblée nationale, avant fin janvier 2013», indique le président de la commission des Lois dans un communiqué.
«Engagement fort»
Il souligne par ailleurs que «le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels est une réforme nécessaire et un engagement fort de la majorité» et qu'«un débat serein doit être engagé pour déterminer les conditions, notamment juridiques, dans lesquelles cette réforme pourra être mise en oeuvre».
Sur ce projet de loi sur le mariage pour tous, qui doit être présenté en Conseil des ministres par la garde des Sceaux Christiane Taubira le 31 octobre, des divergences de vues sont apparues entre le gouvernement et le PS, de même qu'entre membres du gouvernement.
Amendement
Pour le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le texte doit se limiter à l'adoption pour les couples homosexuels, tandis que le PS, emboîtant le pas à de nombreuses associations gays, souhaite y inclure la possibilité de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples homos.
Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, a aussi annoncé que son groupe déposerait un amendement sur la PMA. La ministre de la Santé Marisol Touraine a elle-même affirmé dimanche dernier qu'elle était «personnellement favorable» à ce que la procréation médicalement assistée soit accessible à tous.
Les chrétiens et musulmans se réjouissent
Depuis cette annonce, représentants catholiques, protestants et musulmans se frottent les mains… Hier, la Conférence des évêques de France et la Fédération protestante de France ont annoncé espérer que ce report permette un «véritable débat»: «l'opinion bouge, c'est le signal qu'un véritable débat est souhaité. Pour autant, nous n'entendons pour l'instant qu'une intention de différer et notre vigilance ne retombe absolument pas», assure Mgr Bernard Podvin (à gauche ci-dessus), porte-parole de l'épiscopat. «Mais les sondages sont déjà en train d'infléchir la motivation des Français. Cela doit faire réfléchir sur le trouble profond qui est perceptible dans l'opinion. Nous avons là le signe que la précipitation n'est jamais bonne sur des projets aussi essentiels.»
«C’est inespéré»
Egalement interrogé sur le report du débat fin janvier à l'Assemblée nationale, le pasteur Claude Baty (ci-contre), président de la Fédération protestante de France, a déclaré hier: «C'est inespéré, ça montre que tout est possible. J'espère que ce sera l'occasion d'un véritable débat et non d'un semblant de débat (…) Je souhaite que l'ensemble des acteurs sociaux, y compris les représentants des cultes, y soient associés».
De son côté, le Conseil français du Culte musulman (CFCM) espère que le report permette de mieux informer les citoyens et, peut-être, d'infléchir leur opinion. «Tout débat qui se prolonge dans le temps permet de mieux informer les citoyens sur les enjeux», estime le président du CFCM Mohammed Moussaoui (à droite ci-dessus), dont l'institution a publiquement désapprouvé le projet de «mariage pour tous». «Aujourd'hui, le projet est présenté comme un moyen de lutter contre une discrimination, or les discriminations sont quelque chose de répulsif. Mais quand on va entrer dans les détails, les citoyens auront peut-être une autre opinion sur le sujet.»
17 OCTOBRE 2012 - L'AIDE ALIMENTAIRE EN EUROPE SAUVEE JUSQUE 2013
assoequality
26/11/2012
17 OCTOBRE 2012 –
L'aide alimentaire de l'Europe sauvée jusqu'en 2013
Le programme d'aide alimentaire européen va pouvoir fonctionner encore deux ans. Mais à partir de 2014, le sort des associations qui aident les plus démunis est très incertain.
Les banques alimentaires vont pouvoir souffler pour deux ans. L'Allemagne, principal contributeur au programme européen d'aide alimentaire (PEAD), a finalement accepté lundi de maintenir sa contribution financière à l'aide européenne jusqu'en 2014. Depuis six mois, les associations tremblaient : l'Union européenne avait prévu de diminuer de 80% l'aide distribuée chaque année pour aider les plus démunis à se nourrir. De 480 millions, le budget global devait passer à 113 millions d'euros. Impossible avec une telle réduction de continuer à aider les 18 millions d'Européens qui souffrent de la faim.
«Cela va nous donner deux années pour nous retourner», explique Laurence Champier, responsable de la communication de la Banque alimentaire française. En France, le PEAD représente près de 70% de l'aide alimentaire distribuée. Or près de 4 millions de personnes dépendent de ces aides pour se nourrir. «Et ce nombre augmente toutes les années», souligne-t-elle.
Mis en place lors de l'hiver 1986-1987 par Jacques Delors, alors à la tête de la Commission à Bruxelles, l'aide alimentaire européenne s'appuyait à l'origine sur les surplus agricoles engendrés chaque année par la politique agricole commune (PAC). Au lieu de le jeter,l'Europe a choisi de les valoriser ou de les revendre. Cet argent servait ensuite à acheter des produits alimentaires, redistribués aux pays concernés par la PAC.
Fronde de six pays
La fin des surplus agricole a mis en péril cette structure, et l'Europe a demandé des contributions financières aux pays européens. C'est cette aide financière que les pays du Nord de l'Europe ont remis en question, estimant que la PAC ne devrait pas payer pour l'aide alimentaire et que c'est à chaque État membre de la financer pour son pays. Depuis six mois, l'Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni, le Danemark, les Pays-Bas et la République tchèque avaient mené une fronde pour ne plus payer. Ils s'appuient sur une décision de la Cour européenne de justice estimant que le PEAD a dévié de son objectif initial, qui était uniquement d'utiliser les surplus agricoles.
En acceptant de contribuer encore deux ans, l'Allemagne permet au programme de survivre. Mais la ministre de l'Agriculture allemande, Ilse Aigner, a posé ses conditions : Berlin accepte de payer jusqu'en 2014, à condition que ce programme social européen s'arrête à cette date. A partir de 2014, chaque pays doit être capable de s'aider seul, selon le vœu de l'Allemagne. Outre-Rhin, le système est en effet très différent: d'une part, les invendus et les produits presque périmés sont donnés par les supermarchés à des associations locales, qui obtiennent ainsi toute l'aide dont elles ont besoin. D'autre part, les églises, qui touchent un impôt prélevé auprès des croyants, ont des moyens financiers énormes. En échange, l'État a délégué à l'Église catholique et aux églises protestantes des missions d'utilité publique, dont l'aide aux plus pauvres. L'Allemagne se retrouve donc à payer la plus grosse part du budget d'aide alimentaire européen alors qu'elle n'en a pas besoin.
De nouvelles ressources à trouver
«L'aide alimentaire ne représente finalement que 1 euro par an et par Européen», nuance Laurence Champier. «C'est une somme dérisoire par rapport aux moyens mis en place pour aider les banques, par exemple». En réclamant la fin de l'aide sociale européenne, les pays du Nord défendent une autre conception de l'Europe, moins sociale et plus pragmatique.
Les associations ont salué la décision, mais s'inquiètent pour leur futur: «Si cette décision est un soulagement pour les plus démunis et intervient à temps pour parer à l'urgence 2012 et 2013, elle pose toutefois la question de l'après 2013, au moment où la situation économique et politique exigerait que les liens humains et solidaires soient durablement tissés. Face à la conjoncture, il est indispensable que les pouvoirs publics français comme européens renforcent le rôle clef des acteurs de l'urgence sociale», ont fait savoir les Resto du Cœur, la Croix-Rouge, le Secours populaire et la Banque alimentaire dans un communiqué commun.
Les associations ne savent pas encore ce qui se passera dans deux ans. «Nous avons peur que le réseau de 5000 petites associations de quartiers disparaisse», s'inquiète Laurence Champier pour la France. Les associations françaises d'aide alimentaire vont devoir trouver de nouveaux mécènes et essayer de conclure des accords avec la grande distribution pour continuer à aider au-delà de 2014 les millions de personnes qui souffrent de la faim en France.
Europe : les associations d'aide alimentaire menacées
Des associations françaises se mobilisent autour de l'Airfood Project afin de sauver le programme européen d'aide alimentaire (PEAD), qui représente aujourd'hui 130 millions de repas distribués en France.
Les banques alimentaires, la Croix-Rouge, les Restos du cœur et le Secours populaire, principales associations françaises d'aide alimentaire, ont lancé cette semaine la campagne Airfood Project. Qu'est-ce que l'«Airfood»? «Vous connaissez l'Air Guitar, qui consiste à faire semblant de jouer de la guitare comme un pro, mais sans guitare? Eh bien, l'Airfood Project, c'est un peu la même chose. C'est un dîner où l'on mange… mais avec des assiettes vides. Car dans quelques mois […] 18 millions d'Européens, eux, ne feront pas semblant», annoncent les représentants de la campagne. Une vidéo promotionnelle représente ainsi de jeunes Européens en train de déjeuner au restaurant autour d'assiettes vides sous le regard consterné des autres clients. À noter que tous ceux qui souhaitent participer à la campagne sont invités à publier sur le site leur propre vidéo d'Airfood, ou encore à interpeller directement les dirigeants européens, comme François Hollande ou José Manuel Barroso, via leur compte Twitter.
Cette campagne vise à sensibiliser les citoyens à la probable fin du programme européen d'aide alimentaire (PEAD). Mise en place en 1987 par la Commission et financée à hauteur de 500 millions d'euros par an, cette politique permet aujourd'hui de venir en aide à 18 millions de personnes en grande difficulté. Pour les associations françaises mentionnées, ce soutien représente de 23% à 50% des denrées alimentaires distribuées, soit 130 millions de repas par an. Le budget européen pour les sept ans à venir sera finalisé en décembre prochain, et le renouvellement du PEAD n'est pas à l'ordre du jour.
Mais les associations sont aujourd'hui prêtes à en découdre avec Bruxelles. Alors que pour Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français, cet «arrêt de l'aide humanitaire de l'Europe provoquerait un véritable tsunami alimentaire», Alain Seugé, président de la Fédération Française des banques alimentaires, met en garde contre «une perte de sens de l'esprit européen» et «un signal très fort de renoncement à ses idéaux». Enfin, le président des Restaurants du cœur, Olivier Berthe, appelle quant à lui «à sauver le seul dispositif de solidarité à dimension européenne». «Inutile de prétendre vouloir réduire la pauvreté en Europe, si on laisse se briser ce qui fonctionne déjà», ajoute-t-il.
Les associations françaises menacées
Le budget du PEAD, qui représente 1% de celui de la politique agricole commune (PAC), sert à financer la distribution de produits issus des stocks de surplus communautaires. Or ce mécanisme a été créé à une période où l'agriculture européenne était en surproduction, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Voilà pourquoi certains pays refusent de renouveler leur aide au programme, d'autant plus lorsque existe déjà un système national de redistribution, comme en Allemagne ou en Grande Bretagne.
Si le PEAD est abandonné, l'approvisionnement des associations françaises sera grandement menacé. C'est pourquoi le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a réaffirmé aujourd'hui son soutien au programme européen: «Nous avons dépassé la barre des 20 millions de personnes souffrant de la faim en Europe. Les associations caritatives ne peuvent se retrouver en rupture de stocks alimentaires», affirme celui qui se dit prêt à se «battre» pour «maintenir une politique spécifique d'aide alimentaire aux plus démunis». Et ce alors que l'Union européenne s'est engagée à réduire d'un quart le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté d'ici à 2020.
17 OCTOBRE 2012 - 25 ANS DE LUTTE CONTRE LA MISERE
assoequality
26/11/2012
17 octobre 2012, 25e Anniversaire
JOURNÉE MONDIALE DU REFUS DE LA MISÈRE
Thème 2012 « La misère est violence. Refusons-la »
Aujourd'hui, en 2012, plus de 8,6 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (964 euros) en France. Les dernières chiffres de l'INSEE sont catastrophiques et révèlent une augmentation significative entre 2008 (13%) et 2010 (14,1%).
Cette année cette misère est présentée comme une violence.
Stop à la violence crie donc l’association ATD QUART MONDE.
Plus précisément, La misère est violence.
Quotidiennement, elle impose aux personnes très pauvres l'exclusion, le mal-logement, l'échec scolaire, la faim... La France doit se donner pour objectif de l'éradiquer.
Partout en France et dans le monde, des événements ont été en valeur les combats des personnes en situation de pauvreté et de citoyens solidaires pour une société plus juste.
RAPPEL DES ÉVÉNEMENTS PRINCIPAUX –
Concernant Paris
12h45-17h30 Marche contre la misère
« De la pitié aux droits de l'homme » de la Pitié-Salpêtrière au Trocadéro
17h30 Parvis des libertés et des droits de l'Homme au Trocadéro. Hommage aux victimes de la misère avec chants de résistance et témoignages. En présence des ministres Mme VALLAUD-BELKACEM, en charge des droits des femmes, porte-parole du gouvernement, et Mme CARLOTTI, en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion.
Concernant Bordeaux -
Rassemblement à l'initiative d'ATD Quart Monde Bordeaux.
16 h 30, place Pey Berland : cercle de silence que l'on rompra pour refuser la misère.
Puis l'équipe bordelaise, vêtue de t'shirts marqués "Luttons contre les idées reçues" conduira une marche avec arrêts place St Christoly, devant l'Athénée Joseph Wresinski, place St Projet, place Fernand Lafargue jusqu'à la place de la Victoire.
Animations, chansons, saynètes et slam par le groupe Génération Attitudes, témoignages de personnes qui se battent contre la misère, exposition sur un projet de collégiens, etc..
Concernant Pessac
De 16h à 18h sous le auvant des oiseaux près de la gare.
A 18h le maire inaugurera la place des droits de l’homme.
17 OCTOBRE 2012 - JOURNEE MONDIALE DU REFUS DE LA MISERE
assoequality
26/11/2012
17 octobre : Journée Mondiale du refus de la misère
Le 17 octobre 1987, à l'appel du Père Joseph Wresinski, 100 000 défenseurs des Droits de l'Homme se sont rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l'ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l'humanité à s'unir pour faire respecter les Droits de l'Homme. Une dalle, proclamant ce message, a été inaugurée à cette occasion sur le Parvis des Libertés et des Droits de l'Homme, là où fut signée, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. On peut y lire l'appel du père Joseph:
"Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré."
Depuis cette date, le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux qui refusent la misère et l'exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous soient respectées : ainsi est née la Journée Mondiale du Refus de la Misère.
Le 17 octobre 1992, Monsieur Javier Perez de Cuellar, ancien Secrétaire général de l'ONU, au nom d'un groupe de personnalités internationales rassemblées dans le Comité pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère, lance un appel pour la reconnaissance du 17 octobre. Le 22 décembre 1992, le 17 octobre est proclamé Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté par l'assemblée genérale des Nations Unies. Depuis, les initiatives pour célébrer cette journée n'ont cessé de se multiplier. Dans de nombreux lieux, des rassemblements se tiennent également le 17 de chaque mois.
16 OCTOBRE 2012 - LA PAUVRETE, UNE PRIVATION DE LIBERTE
assoequality
26/11/2012
16 OCTOBRE 2012 –
« La pauvreté, c’est la privation de liberté »,
entretien avec Marie-Aleth Grard,
Vice-présidente d’ATD Quart-Monde.
A l’occasion de la 25ème journée mondiale du refus de la misère, Marie-Aleth Grard, Vice-présidente d’ATD Quart-Monde fait le point sur l’état de la pauvreté en France aujourd’hui. Et rappelle l’importance d’impliquer les plus démunis eux-mêmes dans la lutte contre la misère.
Distinguez-vous différentes formes de pauvreté au sein des catégories modestes ?
On parle plutôt de différentes formes de précarité auxquelles sont confrontées les personnes en situation de pauvreté dans de nombreux aspects de leur vie quotidienne. Ils rencontrent par exemple des problèmes de logement, de travail, ont des difficultés à payer l’électricité, le gaz, à se nourrir, à se soigner. L’accès à l’éducation se complique dans un tel contexte. Si on n’a pas de logement, on n’a pas de travail, si on n’a pas de travail, on n’a pas de ressources et sans ressources, on ne peut plus se nourrir ni s’occuper de ses enfants comme tout parent le souhaite, ce qui a un effet sur leur scolarité. Tout est entremêlé, et parfois ces difficultés se cumulent. Les personnes qui vivent dans la pauvreté cumulent plusieurs de ces précarités.
Est-on pauvre de la même façon avec 200 euros ou avec 1000 euros par mois ?
Bien entendu qu’on ne vit pas de la même façon avec 200 euros par mois qu’avec 1000 euros. ATD Quart-Monde est très attaché au terme de "quart monde" : Joseph Wresinski, notre fondateur, a créé ce terme pour donner un nom collectif et porteur d’espoir aux personnes en situation de pauvreté à travers le monde (dans les pays riches comme dans les pays pauvres). On ne doit donc pas tout mélanger : nous travaillons d’abord pour soutenir ces populations-là. Ceci dit, cela ne doit pas masquer qu’une très large partie de la population vit avec des revenus très modestes, notamment dans les grandes villes. Avec 1 000 euros aujourd’hui, comment peut-on vivre à Paris ?
L’affirmation selon laquelle tout le monde peut se retrouver un jour à la rue, vous semble-t-elle proche de la réalité ?
Un récent sondage laisse apparaitre que plus de 50 % des français ont peur de se retrouver un jour à la rue. Cela ne veut pas dire qu’ils vont se retrouver à la rue, mais cela signifie que les Français ont peur. Qu’ils vivent dans une société qui génère de la peur et c’est cela qu’il faut aussi combattre. Se retrouver à la rue arrive rarement du jour au lendemain, mais plutôt à la suite de plusieurs accidents de la vie. La pauvreté, c’est un ensemble de situations précaires qui empêchent de vivre dignement. Ce n’est pas une maladie que vous attrapez plus ou moins au hasard de la vie.
Quelles sont les causes de la pauvreté ?
La pauvreté est d’abord liée à la situation de l’emploi : au chômage, aux bas salaires, au temps partiel subi, etc. Tout ce qui fait que l’on ne gagne pas assez pour vivre dignement. Les plus touchés par le chômage de longue durée sont ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir une bonne scolarité.
Malheureusement, la pauvreté se reproduit parfois de génération en génération. La plupart des jeunes en échec scolaire sortent de l’école sans diplôme, et ont plus de mal à trouver un emploi que les autres. De ce fait, ils trouvent souvent des emplois usants et contraignants. Ils vivent dans des logements exigus, mais fondent quand même, heureusement, une famille. Ils n’ont pas toujours les conditions nécessaires pour faire en sorte que leurs enfants s’en sortent, et qu’ils ne connaissent pas à leur tour l’échec scolaire, puis l’emploi précaire, le mal-logement, etc.
Il y a également les personnes qui vivent des situations précaires, pas seulement d’un point de vue monétaire, mais au sens du statut du travail. Par exemple, les personnes qui font les ménages dans les entreprises très tôt le matin ou tard le soir. Ils doivent laisser leurs enfants seuls, aux moments où leur présence serait nécessaire. A partir d’un certain stade, les gens ne tiennent plus, c’est insupportable. C’est une précarité globale de la vie, pas seulement de travail.
On entend parfois dire que les pauvres coûtent cher…
C’est vrai, et à force, cela a même un impact sur la pauvreté ! Une partie de la population n’ose plus demander ses droits. Un million de personnes éligibles au RSA ne le demandent pas. Certains finissent par vivre cachés, n’osent plus franchir la porte de l’école, ou se faire soigner. On entend souvent que les pauvres dépensent inutilement leur argent, par exemple en boissons ou en tabac, mais le dernier rapport du Conseil National des politiques de Lutte contre la pauvreté et l’Exclusion sociale (CNLE) montre qu’ils consacrent quasiment autant à ces postes que les plus aisés. Et comme c’est proportionnel aux revenus, cela signifie que les plus aisés dépensent beaucoup plus en boissons et tabac ! Ce sont ces idées qui opposent les gens entre eux, qui font que la solidarité s’amenuise et qui diminue la combattivité des plus démunis : ils n’osent plus agir, demander de l’aide, ou même simplement vivre leur quotidien, qui leur demande déjà tant d’efforts.
Que faire pour lutter contre la pauvreté ?
D’abord, il faut combattre les idées reçues qui véhiculent les mauvaises représentations et les malentendus. Il faut mieux expliquer les situations : c’est la mauvaise connaissance de telle ou telle situation, qui suscite la défiance et ensuite l’exclusion… Aujourd’hui, pourquoi les gens craignent les Roms et s’en méfient ? Parce qu’ils ne connaissent pas leur situation. ATD Quart Monde a ainsi saisi le Défenseur des droits pour qu’il mène de vraies campagnes sur les idées reçues sur la pauvreté et pour que soit reconnue la discrimination pour origine sociale. C’est important que les ministres Marisol Touraine et Marie-Arlette Carlotti [2] disent « c’en est fini de la discrimination des pauvres », mais ce n’est pas suffisant pour que la discrimination pour origine sociale s’arrête dans notre pays. Il faut vraiment recréer de la solidarité et de la confiance entre les citoyens de notre pays. Ensuite, il faut rehausser les minimas sociaux. Quand le revenu minimum d’insertion a été créé, il représentait la moitié du Smic. Aujourd’hui, le revenu de solidarité active en représente 43 % et l’allocation de parent isolé est passée de 65 % à 55 % du Smic. C’est vraiment la base : les gens qui ont un Smic ont déjà des fins de mois difficiles, mais avec moins de la moitié, les gens finissent systématiquement le mois en négatif. Et que fait-on dans cette situation ? On saute un repas pour pouvoir nourrir ses enfants.
Quelles mesures doit-on prendre en priorité ?
Ca, c’est justement le plus urgent. Il faut permettre aux gens de mener leur vie comme ils l’entendent. Quand vous allez à la banque alimentaire, vous n’avez pas le choix de ce que vous mangerez le soir. La pauvreté, c’est la privation de liberté. D’ailleurs, il est indispensable de prendre des mesures qui concernent tout le monde et pas uniquement les plus pauvres. Il faut qu’elles soient prises en concertation avec eux mais pas spécialement pour eux. Ce qui importe, c’est que les personnes en situation de pauvreté ne soient pas mises de côté mais associées aux réflexions, aux décisions et soient intégrées dans le droit commun comme tout le monde.
Vous avez récemment contribué à la rédaction de la loi d’orientation sur l’école. En quoi l’école est un outil pour votre combat ?
Il est aberrant que 150 000 enfants sortent de l’école sans diplôme actuellement. Depuis de nombreuses années le Mouvement ATD Quart Monde réfléchit à ce qu’il faut faire pour que l’école mène à la réussite de tous en partant de l’enfant qui a le plus de mal. Un enfant qui dort à l’hôtel ne peut pas apprendre dans de bonnes conditions et les enseignants estiment que beaucoup est joué à la fin du CP… Depuis plusieurs années, nous menons des projets pilotes pour faire évoluer la relation des parents à l’école, créer une charte, un espace parents où ils pourront discuter avec les enseignants en toute confiance. Parce qu’eux-mêmes ont bien souvent un passé difficile avec l’école et ont une peur incroyable que ça se reproduise pour leurs enfants…
Comment fait-on pour établir cette relation ?
Il faut former les enseignants à la connaissance de ce que vivent les familles en situation de pauvreté, et à comprendre qu’enseigner aux enfants les plus en difficulté profite à tous. C’est l’école de la coopération : les bons élèves aident les moins bons, il faut valoriser l’ensemble, pour ne pas montrer du doigt les plus en difficulté, et du coup tous les enfants progressent. C’est très important parce que c’est la France de demain. Un enfant qui ne réussit pas à l’école, c’est un adulte cassé, qui n’aura pas confiance en lui, qui n’osera pas faire de démarches administratives parce qu’il aura des difficultés en lecture, en écriture… qui n’osera pas se défendre. Si les lois pour détruire la misère ne sont pas construites avec les personnes concernées, nous n’avancerons pas.
15 OCTOBRE 2012 - DIVERGENCE AU PS CONCERNANT LA PMA
assoequality
26/11/2012
15 OCTOBRE 2012 -
Gouvernement et députés PS
constatent des «divergences» sur la PMA
Faut-il inclure la question de la procréation médicalement assistée au projet de loi sur le mariage pour tous? Contrairement à la ministre de la Santé, le président de l'Assemblée s'y dit favorable «à titre personnel». Tous deux se sont exprimés hier à ce sujet.
Au grand dam des associations LGBT, le gouvernement a visiblement tranché en faveur d'une version «a minima» du texte ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels: le projet de loi qui sera présenté en Conseil des ministres dans une quinzaine de jours n'abordera pas les questions d'autorité parentale, de la procréation médicalement assistée (PMA), de l'adoption conjointe pour les couples non mariés, etc.
«Faut-il le faire d'emblée?»
La ministre de la Santé Marisol Touraine a réagi à ce sujet le 14 octobre dernier, se déclarant «personnellement favorable» à ce que la PMA soit accessible à tous, ajoutant que cette question ne devait «à aucun moment» être considérée comme «taboue». «Les inquiétudes qui s'expriment - comme sur l'adoption et la PMA - sont révélatrices des doutes qui existent actuellement sur la famille en général», a-t-elle estimé dans un entretien sur le site du quotidien Métro, ajoutant: «La famille n'est plus aussi simple qu'avant». «Mais faut-il le faire d'emblée? Donner le temps du débat peut permettre de réfléchir en terme d'éthique, de bioéthique. Mais la question ne doit à aucun moment être considérée comme taboue», a conclu la ministre.
De son côté, pour le président socialiste de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (ci-dessus), il n’y a pourtant pas d’hésitations à avoir: «A titre personnel, je pense que c'est le bon moment de l'examiner et je suis pour» que la question de la PMA soit abordée au moment de l'examen du texte sur le mariage pour tous.
Gouvernement et députés divergent
Invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI hier soir, ce dernier a relevé une «divergence sur la forme» entre le gouvernement et le groupe des députés socialistes à ce sujet. «Le gouvernement préfère aborder (cette question) dans le cadre d'une grande loi de bioéthique et le groupe socialiste veut qu'on l'aborde dans ce texte sur le mariage». Selon lui, il ne s'agira pas, pour le groupe PS de déposer «un amendement à la sauvette. L'assemblée va faire son travail, les commissions et le groupe PS procèderont à des consultations».
Vendredi, Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, a annoncé qu'il souhaitait voir déposer un amendement sur la PMA dans le projet sur le mariage pour tous. Alors qu’un peu plus tôt dans la semaine, le Premier ministre avait conforté la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui avait dit que les questions liées à «la parentalité au sens large» ne seraient pas abordées dans ce texte.
13 OCTOBRE 2012 - SONDAGE DEFAVORABLE ADOPTION
assoequality
26/11/2012
13 OCTOBRE 2012 -
Sondage défavorable à l'adoption:
pour le président d'HES, «il ne faut pas s'inquiéter»
Un sondage Ifop révèle qu'une majorité de Français s'opposerait à l'adoption des enfants par les couples de même sexe. «Rien d'alarmant» pour Denis Quinqueton.
Le discours des opposants à l'avancée des droits des couples homo produit ses effets. Selon un sondage Ifop pour Le Figaro révélé vendredi matin par le quotidien, 52% des Français seraient opposés à l'adoption par les couples de même sexe. A la question «Vous, personnellement, pensez vous que les couples d'hommes ou femmes devraient avoir le droit en France d'adopter, en tant que couple, des enfants?», ils ne sont que 48% à répondre oui. Une baisse de 5 points par rapport aux chiffres du dernier sondage en date, publié fin août. L'adhésion à l'adoption devient ainsi minoritaire pour la première fois depuis mai 2004, quand 49% des sondés s'y déclaraient favorables.
Denis Quinqueton, président d'Homosexualités et Socialisme (HES)
Filiation: l'appréhension globale?
«Il ne faut pas s'inquiéter, rassure Denis Quinqueton, président d'Homosexualités et Socialisme (HES). Ce chiffre reflète les effets de la campagne délétère de l'épiscopat et de la droite. L'UMP s'est souvenue qu'elle devait dire du mal des projets du gouvernement de gauche.» En effet, c'est chez les sympathisants de l'opposition que le recul de l'opinion est le plus significatif: ils ne sont plus que 21% à être pour, soit 17 points de moins qu'en août. Pour comparaison, les sympathisants du FN sont 35% à être favorable à l'ouverture de l'adoption aux couples de même sexe, avec un recul de seulement 3 points par rapport au sondage du mois d'août.
Malgré les sondages, la validation du projet de loi ne doit pas être remise en cause: «Il ne faut pas se laisser avoir par le débat parlementaire. En 1999, pour le PACS, la droite a traîné le débat plus bas que terre, pourtant la loi est passée. Cette fois, la majorité prendra la parole et les députés sont beaucoup plus offensifs concernant l'égalité des droits qu'ils ne l'étaient à l'époque.»
Embarras
La majorité actuelle sera-t-elle vraiment plus combative? Hier dans Libération, le député Philippe Meynard (UDI) se gaussait des divisions internes dans la majorité: «Même au PS, les gens n'ont pas les mêmes prises de position en public qu'en privé... Il y a une belle hypocrisie dans tout ça.» Un phénomène marginal, selon le président d'HES, qui ne devrait pas influer sur le vote final: «Je ne sens pas un mouvement de masse pour refuser ce projet de loi. Des individualités, tout au plus. Rien ne lance de signal alarmant.»
Ce sondage met néanmoins en lumière les hésitations des Français sur les questions de filiation. Un embarras qui pourrait expliquer la timidité du gouvernement à ouvrir rapidement la procréation médicale assistée (PMA) aux couples de lesbiennes dans la loi présentée à la fin du mois. «En l'état actuel des choses, c'est vrai que le projet de loi ne répond pas à l'engagement de François Hollande. Mais on fera le bilan quand la loi sera votée et promulguée», contourne le président d'HES.
10 OCTOBRE 2012 - DES MAIRES RECLAMENT CLAUSE DE CONSCIENCE
assoequality
26/11/2012
10 OCTOBRE 2012 -
Mariage pour tous:
des maires se mobilisent pour obtenir «un droit de retrait»
A quelques semaines de la présentation du texte ouvrant le mariage à tous les couples, l'opposition dévoile son jeu. Les maires réclament une clause de conscience, les catholiques, un grand débat...
Trois semaines avant la présentation en Conseil des ministres du texte ouvrant le mariage aux couples de même sexe, une fronde de maires hostiles au projet s'organise. Le mouvement, principalement composé de maires de droite, lance une consultation de grande ampleur ainsi qu'une pétition.
«Clause de conscience»
Le Collectif des maires pour l'enfance, qui avait en vain demandé en septembre que les maires soient consultés par le gouvernement, a annoncé mercredi dans un communiqué avoir écrit aux «155.000 maires et adjoints aux maires pour les inviter à signer l'appel des maires pour l'enfance. Nous leur demandons (...) s'ils sont pour ou contre le mariage homosexuel, et s'ils sont demandeurs d'une clause de conscience qui leur permette de ne
pas célébrer ces mariages», a expliqué l'un des porte-parole du collectif, le député-maire UMP de la Manche Philippe Gosselin.
L'élu est l'un des animateurs de «l'entente parlementaire de la famille», un groupe de députés et de sénateurs hostiles au mariage homosexuel, qui est «en cours de reconstitution». «Nos actions commenceront la semaine prochaine», a-t-il précisé. Une pétition a par ailleurs été lancée par le député-maire d'Orange, Jacques Bompard (Ligue du Sud, extrême droite). Elle demande l'abandon de la loi et à défaut l'inscription d'un «droit de retrait» autorisant les élus à ne pas célébrer ces mariages. Mercredi, en début d'après-midi, 1248 élus l'avaient déjà signée.
«Gêne des maires»
«Si cette loi devait passer, nous demandons qu'il y ait une clause de conscience pour les élus, comme cela existe pour les médecins pour l'IVG. Cette loi touche à l'intime de la conscience de chacun», a déclaré le maire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) Xavier Lemoine, membre du Parti Chrétien-démocrate de Christine Boutin. Lui-même ne célébrera pas de telles unions, au risque de «poursuites pénales», a-t-il prévenu. Le maire UMP du VIIIe arrondissement de Paris François Lebel a aussi fait savoir qu'il s'y refuserait.
Selon MM. Gosselin et Lemoine, la gêne des maires concernant le projet de la ministre de la Justice Christine Taubira est «très partagée», et pas seulement à droite. «Les maires sont les premiers impliqués et nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement ne nous consulte pas alors qu'il a fait de la concertation l'un de ses engagements de campagne les plus forts», dit le maire divers gauche de Grand-Camp (Seine-Maritime) Daniel Delaune, cité dans le communiqué du Collectif des maires pour l'enfance.
Sanction
Mercredi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé que le projet de loi serait présenté en Conseil des ministres le 31 octobre, et s'est dit convaincu que les maires seraient «soucieux d'appliquer la loi».Il a toutefois admis que des maires décident de déléguer à leurs adjoints la célébration de ces mariages. «Si ce n'est pas la personne elle-même, si c'est un adjoint, moi, je respecte».
Une solution qui ne satisfait pas M. Gosselin: «Il y a un moment où on va se trouver en butte à des difficultés, si le droit de retrait n'est pas organisé par la loi. Si tous les adjoints refusent de célébrer ces mariages, le préfet devra prendre ses responsabilités et sanctionner les maires», a-t-il souligné.
«Indispensable débat»
Du côté des catholiques aussi, la résistance s'organise. Six évêques de Normandie ont appelé ce matin à un «indispensable débat» sur le mariage et l'adoption d'enfants par des couples de même sexe. Ils estiment qu'une législation en ce sens instaurera «une véritable rupture de civilisation». Les six membres de l'épiscopat estiment dans un communiqué qu'«il n'est pas raisonnable de toucher à l'institution du mariage en mésestimant les conséquences fâcheuses que cela aurait sur l'équilibre de la vie familiale et la lisibilité de la filiation des enfants».
«Nous considérons qu'une telle décision, instaurant une véritable rupture de civilisation, ne peut s'appuyer sur le seul principe de l'égalité et de la non-discrimination, poursuivent-ils. Nous sommes convaincus que la différence fondamentale homme/femme est bonne et structurante pour la vie du couple, nécessaire pour l'ouverture à la vie, vitale pour offrir aux enfants un cadre éducatif stable, et déterminante pour une vie sociale harmonieuse».
«C'est pourquoi, conclut le communiqué, les évêques des diocèses de la province de Normandie demandent que soit organisé un débat public, afin de permettre à l'ensemble des citoyens d'y réfléchir et d'exprimer leur avis».
04 OCTOBRE 2012 - PROPOS INFAMES DE CHRISTINE BOUTIN
assoequality
26/11/2012
04 OCTOBRE 2012
Christine Boutin:
«Il peut y avoir un lien» entre mariage pour tous «et la polygamie»
Réagissant aux propos polémiques du maire du 8e arrondissement de Paris, la présidente du Parti chrétien-démocrate a à son tour tenu des propos jugés «infamants» par le PS.
Le Parti socialiste (PS) accuse ce soir les dirigeants de l'UMP de mutisme, après les déclarations de Christine Boutin, la présidente du Parti Chrétien-Démocrate, qui a jugé possible un lien entre mariage homosexuel et polygamie. «Après les déclarations hier d'un élu UMP de Paris (lire ci-dessous), c'est l'ancienne ministre Christine Boutin qui se distingue aujourd'hui par ses propos infamants faisant le lien entre le mariage pour tous les couples et la polygamie», souligne le PS dans un communiqué.
Des propos «insultants»
«Face à ces propos indécents et si éloignés des valeurs de notre République, Jean-François Copé (le secrétaire général de l'UMP) reste totalement muet», ajoute le texte qui déplore «le manque de réactions des dirigeants de l'UMP». «Encore une fois, la droite montre son incapacité à participer sereinement à un débat de société préférant sombrer dans l'invective, la caricature par des propos discriminants et insultants», poursuit le communiqué.
Interrogée par Europe 1 sur l'affaire François Lebel, Christine Boutin a estimé «vraisemblable que si on accepte le mariage homosexuel, on serait amenés dans les années à venir à accepter la polygamie en France». «Il peut y avoir un lien» entre ces deux questions, a-t-elle déclaré.
03 OCTOBRE 2012 - PROPOS HOMOPHOBES DU MAIRE PARIS 8EME
assoequality
26/11/2012
03 OCTOBRE 2012 -
Propos homophobes du maire du 8e:
les condamnations se multiplient
Dans son édito du numéro d'octobre du journal d'information municipale, le maire UMP du 8e arrondissement de Paris, François Lebel, estime que la légalisation du mariage pour tous pourrait ouvrir la porte à la polygamie, l'inceste et la pédophilie. «Si le tabou immémorial du mariage hétérosexuel vient à sauter, qui et quoi s'opposera désormais à ce que d'autres tabous le concernant, bien moins anciens, bien moins universels, ne tombent à leur tour?», demande François Lebel, qui annonce que lui-même ne procédera «personnellement, à aucun mariage de cette nature».
Celui qui a uni l'ancien président Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en février 2008 poursuit: «Par exemple: comment s'opposer demain à la polygamie en France, principe qui n'est tabou que dans la civilisation occidentale? Pourquoi l'âge légal des mariés serait-il maintenu? Et pourquoi interdire plus avant les mariages consanguins, la pédophilie, l'inceste qui sont encore monnaie courante dans le monde?». Il conclut: «La porte est désormais ouverte au spectacle mortel pour la civilisation du mariage légal de tout le monde avec n'importe qui pour faire n'importe quoi!»
François Fillon dans un premier temps ne condamne pas
Le maire UMP du 8e arrondissement de Paris, que l’AFP a tenté de joindre ce matin, sans succès, précise avoir écrit son texte avant que le cardinal Philippe Barbarin ne s'alarme, dans des termes proches, des conséquences du projet de loi socialiste sur le mariage homosexuel.
Interrogé sur France Inter, l'ancien Premier ministre UMP François Fillon n'a pas condamné ces propos, qui ont suscité un tollé à gauche. «Je pense que le président de la République et le Premier ministre feraient bien de réfléchir à deux fois avant d'ouvrir ce débat maintenant. Parce que je pense que dans le climat politique, social et économique qui est le nôtre, on va assister à la multiplication de ce genre d'arguments (...) des deux côtés. On va voir les Français se diviser très profondément et s'insulter. On va voir l'homophobie remonter», a estimé le candidat à la présidence de l'UMP.
Puis Plus tard, Francois Fillon change d’opinion
François Fillon a plus tard dans la journée condamné par tweet les propos de François Lebel: «Je condamne les propos de François Lebel sur le mariage homosexuel qui n'ont pas leur place dans ce débat. Il faut un débat respectueux», a écrit l'ancien Premier ministre et candidat à la présidence de l'UMP – contre Jean-François Copé, que soutient par ailleurs François Lebel. Interrogé ce matin sur France Inter, François Fillon n'avait pas explicitement condamné les propos du maire du 8e, préférant botter en touche en demandant à l'exécutif d'ajourner l'examen du projet de loi.
De son côté, le maire de Paris, Bertrand Delanoe, a dénoncé «avec la plus grande fermeté» la «contribution scandaleuse» du maire UMP du 8e arrondissement. «L'assimilation d'une union librement consentie à des crimes tels que l'inceste ou la pédophilie excède très largement le cadre du débat républicain. Elle constitue à la fois une faute morale et répréhensible sur le plan pénal», a réagi M. Delanoë dans un communiqué.
Des propos «monstrueux»
Dans un communiqué, le chef de file ouvertement homo du Front de gauche au Conseil de Paris, Ian Brossat, a jugé les propos de François Lebel «monstrueux»: «Ils sont clairement homophobes. Il est affligeant qu'un maire d'arrondissement transforme un journal d'information municipale en torchon d'extrême droite aux frais du contribuable.»
Le maire PS du IVe arrondissement, Christophe Girard, également ouvertement gay, a jugé dans un tweet que François Lebel avait été «pathétique et insultant pour des millions d'hommes et de femmes qui s'aiment comme tout le monde».
Franck Riester s’insurge
Le maire du 1er arrondissement Jean-François Legaret et chef de file de l'opposition UMP au Conseil de Paris a aussi marqué sa désapprobation: «Ce sont des propos que je ne partage évidemment pas et qui ne me paraissent pas de nature à faire progresser la réflexion sur la loi.» Tout comme le député-maire UMP Franck Riester, qui a fait son coming out en décembre 2011. Sur son compte Twitter, il s’insurge: «Je condamne fermement les propos de M.Lebel sur le mariage pour tous. Amalgames indignes d'un élu de la République.»
«C'est en sapant continuellement l'identité et la vie des familles que certains individus comme François Lebel contribuent à attiser l'homophobie», a dénoncé dans un communiqué l'Association des familles homoparentales.
28 SEPT 2012 - GOUVERNEMENT - BUDGET 2013 - HISTORIQUE
assoequality
02/10/2012
28 SEPTEMBRE 2012
Les bonnes et les mauvaises surprises
du budget 2013
Le projet de loi de finances a été publié le 28 septembre 2012.
Revue des dépenses (en baisse) et des prélèvements (en hausse).
Jean-Marc Ayrault a défendu un budget "de combat" et "de conquête" vendredi.
Le projet de budget 2013 présenté vendredi est historique, selon les économistes. Jamais un tel effort n'avait été consenti particulièrement en temps de crise. C’est un effort inédit pour juguler la dette
Pour ramener le déficit public à 3 % du PIB, le gouvernement prévoit plus de 24 milliards de hausses d'impôts. Revue de détail.
La France va faire en 2013 un "effort inédit" de 36,9 milliards d'euros pour ramener le déficit public à 3 % du PIB, dont plus de 24 milliards de hausses d'impôts, mais renonce à revenir au strict équilibre budgétaire en 2017, selon le projet de budget dévoilé vendredi. Présenté comme "sans précédent" et "historique", ce plan de rigueur adopté en conseil des ministres comprend pour l'an prochain 20 milliards d'euros de prélèvements nouveaux (10 sur les ménages, 10 sur les entreprises), en sus des 4,4 milliards déjà votés durant l'été, de 10 milliards d'économies sur les dépenses de l'État et de 2,5 milliards sur les dépenses d'assurance maladie. Le projet de loi de finances sera complété lundi par le budget de la Sécurité sociale.
Dans le détail, l'impôt sur le revenu va augmenter de 3,5 milliards d'euros, en raison de la taxation accrue des revenus du capital, du plafonnement du quotient familial et de la création d'une tranche à 45 % pour les revenus supérieurs à 150 000 euros par part. Selon les simulations de Bercy, cette "réforme fiscale", censée "rétablir la progressivité de l'impôt", va augmenter les prélèvements de 4,1 millions de foyers, parmi les plus aisés, et alléger ceux de 8,5 millions d'autres. L'impôt payé en 2013 "sera diminué ou inchangé pour 89 % des ménages", assure le ministère de l'Économie.
En outre, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est relevé pour un milliard d'euros et la "contribution exceptionnelle à 75 % sur les revenus d'activité supérieurs à un million d'euros" apportera 200 millions. Un plafonnement, sorte de bouclier fiscal, sera toutefois rétabli pour éviter que le cumul des impôts directs nationaux ne dépasse les trois quarts des revenus d'un contribuable. Bercy affirme "préserver le pouvoir d'achat du plus grand nombre". Mais ses simulations ne tiennent pas compte des hausses d'impôts déjà votées pour 2013 par l'ancienne majorité (gel du barème de l'impôt sur le revenu) ou par l'actuelle (refiscalisation des heures supplémentaires et cotisations retraite), qui touchent aussi les classes moyennes et populaires.
Les grandes entreprises sont également visées, via un coup de rabot de sept milliards d'euros sur plusieurs niches fiscales. Il vise à "réduire de 30 % l'écart" qui voit aujourd'hui les grands groupes bénéficier d'un taux d'impôt sur les sociétés inférieur de vingt points à celui des petites et moyennes entreprises (PME). Près de deux milliards supplémentaires viendront de recettes anticipées sur les assureurs et les grandes entreprises. Des mesures fiscales doivent aussi permettre un "choc d'offre" immobilier pour pousser les propriétaires à vendre des terrains et logements.
L'objectif d'équilibre s'éloigne
Les prélèvements obligatoires vont atteindre des sommets, passant de 44,9 % du PIB cette année à 46,3 % l'an prochain. Un niveau record de 46,7 % sera atteint en 2015. Le gouvernement promet ensuite des baisses d'impôts à compter de 2016. Ces efforts, sur la base d'une hypothèse de croissance de 0,8 % l'an prochain puis de 2 % par an jusqu'en 2017, doivent permettre de réduire le déficit public (État, Sécurité sociale et collectivités locales) à 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2013.
En revanche, l'équilibre promis par le président François Hollande pour la fin du quinquennat est abandonné : le déficit public serait encore de 0,3 % en 2017. Le déficit zéro ne serait atteint qu'en termes "structurels", c'est-à-dire sans tenir compte de la conjoncture, conformément au nouveau traité européen en cours de ratification. L'objectif de 4,5 % pour cette année est maintenu, même si Bercy fait état d'un léger dérapage du budget de l'État pour 2012 constaté depuis l'été en raison de recettes fiscales moins importantes que prévu. Le déficit de l'État devrait finalement atteindre 83,6 milliards d'euros à la fin de l'année, soit 2,4 milliards de plus que prévu. Il doit être réduit à 61,6 milliards en 2013. Cette année, le dérapage est compensé en partie par une charge de la dette revue à la baisse à 46,7 milliards grâce aux taux d'intérêt très bas dont profite la France. Cette charge s'élèvera à 46,9 milliards l'an prochain, restant pour la deuxième année consécutive le premier budget de l'État devant l'enseignement scolaire. La dette publique battra en effet un nouveau record en 2013, à 91,3 % du PIB selon la nouvelle prévision revue à la hausse, avant de commencer à refluer en 2014.
Les dépenses publiques resteront stables à 56,3 % du PIB en 2013 puis reculeront chaque année jusqu'en 2017. Globalement, elles n'augmenteront en volume, c'est-à-dire en plus de l'inflation, que de 0,7 % par an entre 2013 et 2017, au lieu de 0,8 % prévu jusqu'ici. Pour créer 11 000 postes dans les missions "prioritaires" (éducation, sécurité, emploi), 12 298 postes de fonctionnaires seront supprimés dans les autres ministères en 2013. Enfin, l'inflation serait de 2 % cette année puis de 1,8 % l'an prochain.
Côté dépenses
Après des années de destructions massives de postes, l'éducation, priorité présidentielle dans un budget contraint, renoue avec les créations de postes et la formation des enseignants, avec l'ambition d'en recruter 43 000 l'année prochaine. Le budget 2013 marque une rupture avec la politique de la droite, qui avait programmé 80 000 suppressions de postes entre 2007 et 2012, suivant le principe de non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Le projet prévoit un repli de 1,6 % du total des dotations à l'audiovisuel public. La part du budget consacrée à l'audiovisuel public pour l'année 2013 totalisera 3,733 milliards d'euros, dont 2,243 milliards pour France Télévisions (entre 3 et 4 % de moins qu'en 2012). La redevance, ou "contribution à l'audiovisuel public", est actuellement de 123 euros et l'inflation estimée à 2 %. La hausse totale devrait être de 4,5 euros environ.
Le budget du ministère de la Culture est en baisse de 4,3 % et confirme l'abandon de plusieurs projets engagés par le précédent gouvernement. Les crédits du ministère de la Culture se montent à 2,43 milliards d'euros pour 2013, contre 2,54 milliards d'euros dans la loi de finances 2012. Ils devraient encore baisser en 2014 (2,38 milliards d'euros) et 2015 (2,35 milliards d'euros), selon le budget triennal 2013-2015.
Le projet prévoit également la suppression de 12 298 postes dans les ministères non prioritaires au profit de la création d'environ 11 000 postes dans l'éducation, la justice, et la police, afin d'assurer une stabilité globale des effectifs. La masse salariale de l'État est pratiquement stabilisée à 80,6 milliards d'euros (contre 80,4 milliards en 2012) et les dépenses de fonctionnement des ministères sont globalement réduites de 5 %, portant l'effort global à 2,8 milliards d'euros.
Le budget de la justice pour 2013 est l'un des rares en hausse (+ 4,3 %). Il prévoit de créer quelque 500 emplois, dont 205 pour la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), pivot de la prise en charge de la jeunesse délinquante et en difficulté sociale, selon les documents présentés par Bercy vendredi.
Côté recettes
Mais le gros de l'effort se situe du côté des recettes. Les prélèvements obligatoires vont atteindre des sommets, passant de 44,9 % du PIB cette année à 46,3 % l'an prochain. Un niveau record de 46,7 % sera atteint en 2015. Le gouvernement promet ensuite des baisses d'impôts à compter de 2016.
Ces efforts, sur la base d'une hypothèse de croissance de 0,8 % l'an prochain, puis de 2 % par an jusqu'en 2017, doivent permettre de réduire le déficit public (État, Sécurité sociale et collectivités locales) à 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2013.
Sécurité sociale
Les pensions des retraités imposables seront soumises à un prélèvement de 0,15 %, pour aider au redressement des comptes de la Sécu a annoncé la ministre des Personnes âgées Michèle Delaunay à l'AFP vendredi. Dans le projet de budget de la sécurité sociale, présenté lundi, il est prévu que "les retraités contribueront au redressement des finances de la Sécurité sociale pour 0,15 % de leurs pensions", a déclaré Mme Delaunay, précisant qu'à partir de l'année suivante, ce prélèvement "contribuera" au financement de la dépendance.
Les ministeres favorisés
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Education
Avec ses 64 milliards d'euros de crédits et ses 8 781 postes créés, l'éducation apparaît comme une priorité budgétaire. Ces postes iront prioritairement à la reconstitution d'une formation initiale des enseignants. Le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, va les utiliser pour recruter 43 500 nouveaux enseignants (opérationnels à partir de septembre 2013 ou 2014) en deux vagues de concours. Les 22 100 postes du premier permettront de remplacer tous les départs à la retraite. Le second, en juin 2013, permettra de recruter 21 350 autres enseignants pour avancer dans la concrétisation des 60 000 postes promis.
Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche voit son budget augmenter de 2,2 % à 22,9 milliards d'euros, soit 500 millions de plus qu'en 2012.
Sur cette somme, la vie étudiante obtient 160 millions d'euros. Les universités obtiennent 250 millions d'euros de ressources supplémentaires. 1 000 nouveaux postes par an jusqu'en 2015 seront affectés à la réussite en premier cycle, l'un des objectifs affirmés du gouvernement.
Le budget de la recherche (hors crédits impôts recherche) augmente légèrement : +1,2 % à 7,86 milliards d'euros. Le gouvernement s'engage à préserver la totalité des 68 449 emplois en 2013. "Au CNRS, par exemple, qui en représente la moitié. Tous les départs à la retraite seront remplacés", s'engage la ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso.
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Intérieur
Le projet de loi de finances prévoit la création de 480 postes de policiers et de gendarmes, et, surtout, l'arrêt du non-remplacement d'une partie des départs à la retraite. Cela signifie que plusieurs milliers de policiers et de gendarmes vont être recrutés en 2013.
En 2012, le concours de gardiens de la paix n'avait offert que 500 postes (pour 21 000 candidats). Près de 2 500 places devraient être ouvertes en 2013.
Les autres missions du ministère de l'intérieur sont plus durement touchées. 554 emplois doivent ainsi être supprimés dans l'administration territoriale (les préfectures), après une baisse de plus de quatre cents équivalents temps-plein, déjà, en 2012.
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Justice
Le ministère de la justice est bien servi : le budget de la Place Vendôme, avec 7,7 milliards d'euros de crédits budgétaires, augmente de 3 %. Dans les 5 000 emplois prévus pendant le quinquennat pour la justice et la sécurité, le ministère obtient 480 postes dès 2013, et 40 autres pour les juridictions administratives. 205 postes créés seront consacrés à la protection judiciaire de la jeunesse, dont le budget avait été constamment rogné sous les gouvernements précédents, 142 seront dévolus aux services judiciaires et 133 aux services pénitentiaires.
La politique d'aide aux victimes sera aussi développée : 100 bureaux d'aide seront créés en 2013 dans les tribunaux qui s'ajouteront aux 50 existants, et des moyens seront accordés aux associations, en particulier à celles qui accompagnent les femmes en danger.
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Social
Dans la maîtrise générale des dépenses publiques, deux missions font figure d'exception : travail-emploi et affaires sociales. La première voit ses crédits augmentés de 1,7 % en 2013, la seconde de 5,1 %. Cette hausse des dépenses devrait permettre de renforcer les amortisseurs sociaux dans un contexte de crise. 470 millions d'euros seront consacrés aux 100 000 emplois d'avenir, dont le rythme de déploiement sera étalé sur l'année.
Mais le budget prévoit aussi le maintien à un niveau élevé du nombre de contrats aidés et la création de 2 000 postes supplémentaires à Pôle emploi.
Côté affaires sociales, le budget bondit de 640 millions d'euros, avant tout pour financer la forte hausse des dépenses consacrées à l'allocation adulte handicapé (AAH). Par ailleurs, la prime de Noël, versée chaque année aux bénéficiaires de minima sociaux, sera désormais financée de manière pérenne par une hausse du taux de la contribution RSA sur les revenus du capital.
Le gouvernement a reconduit le versement d'une prime de Noël dans son budget 2013. Elle sera financée par une hausse de la taxe RSA à 1,45%, contre 1,1% actuellement.
La prime de Noël, aide exceptionnelle versée aux plus démunis, est pérennisée dans le budget 2013. Elle sera financé par une hausse de la taxe sur les revenus du capital, communément appelée "taxe RSA", qui sert à financer le Revenu de solidarité active. Le montant de la prime sera devoilé courant novembre prochain
Répartition des 10 milliards d’euros pour 2013
Accusé de ne pas réduire suffisamment les dépenses, le gouvernement a dévoilé comment il comptait économiser 10 milliards en 2013.
Trente milliards d'efforts. C'est le montant colossal annoncé par le gouvernement pour boucler le budget 2013 et revenir à 3 % de déficit budgétaire à la fin de l'année prochaine. Les deux tiers prendront la forme de hausses d'impôts et un tiers concernera la baisse des dépenses. Si l'essentiel des nouveaux prélèvements avait été dévoilé depuis plusieurs jours, il restait à détailler la façon dont le gouvernement comptait réduire les coûts de la puissance publique. Avec un principe : le gel en valeur des dépenses de l'État, hors dette et pensions. L'occasion de répondre aux critiques de l'opposition, qui accuse Jean-Marc Ayrault de négliger la baisse des dépenses.
Finalement, ce sont les investissements et la défense qui vont trinquer. Le ministère de Jean-Yves Le Drian devra revoir la trajectoire des dépenses prévue dans la loi de programmation militaire pour plus de deux milliards d'euros. Côté investissements, le programme de construction des prisons via les partenariats public-privé va trinquer, la politique pénale de Christiane Taubira tendant à chercher des alternatives à l'incarcération Mais d'autres projets d'infrastructures devront être abandonnés, sans qu'ils soient encore identifiés. Lors de sa présentation du budget devant la presse, Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget, a aussi rendu hommage à Aurélie Filippetti, sa collègue de la Culture, qui a décidé l'arrêt ou le report de plusieurs projets, dont la Maison de l'histoire de France initiée par Nicolas Sarkozy.
Le projet de budget 2013 dévoilé vendredi prévoit dix milliards d'euros de hausses d'impôts sur les ménages et autant sur les entreprises, dont la plupart sont présentées ci-dessous, le reste devant être annoncé lundi dans le cadre du budget de la Sécurité sociale.
Les ménages
IMPOT SUR LE REVENU (applicable dès 2013, sur les revenus 2012)
- Tranche supérieure : les 50 000 contribuables gagnant plus de 150 000 euros annuels par part seront imposés au taux marginal de 45 %. Gain pour l'État : 320 millions d'euros.
- Gel du barème : décidé par l'ancienne majorité pour 2012-2013, il est maintenu, mais n'est pas décompté dans les 10 milliards d'impôts annoncés vendredi. Il équivaut à une hausse de près de 2 % pour les redevables, mais une décote permettra d'épargner 7,4 millions de contribuables modestes.
- Revenus du capital : intérêts, plus-values ou dividendes seront imposés comme ceux du travail. Le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) disparaît, sauf pour certains petits épargnants. Les abattements sur les dividendes sont supprimés. Des mesures allégeront la facture pour les investisseurs de long terme, et les avantages aux patrons de PME qui partent à la retraite sont maintenus. Au total, cela alourdit l'impôt de quatre millions de contribuables en 2013, et d'un million de contribuables supplémentaires en 2014. Par contre, 4,5 millions de contribuables verront leur impôt baisser. Gain pour l'État : 3 milliards d'euros en 2013, puis 1,4 milliard par an.
- Quotient familial : l'avantage fiscal sera plafonné à 2 000 euros par demi-part supplémentaire, contre 2 336 euros jusqu'ici. Cela touchera moins de 2,5 % des foyers fiscaux aisés. Gain : 490 millions d'euros par an.
- Niches fiscales : un foyer fiscal pourra réduire au maximum son impôt de 10 000 euros par an (contre 18 000 euros jusqu'à présent). Une vingtaine de niches sont concernées (emploi d'un salarié à domicile, garde d'enfants, travaux du logement en faveur du développement durable, immobilier locatif...). Certaines, qui touchent à l'outre-mer, la niche "Malraux" sur la restauration d'un bien classé et "Sofica" sur le cinéma, sortent du plafonnement. Gain : non chiffré.
- Stock-options : elles ne bénéficieront plus d'une fiscalité dérogatoire. Gain : 45 millions d'euros.
ISF
Nettement abaissé en 2011, l'impôt de solidarité sur la fortune est relevé. Le seuil d'entrée reste à 1,3 million d'euros, mais avec un barème de 0,5 à 1,5 %. Un plafonnement est réintroduit afin que le cumul de l'ISF et des autres prélèvements ne dépasse pas 75 % du revenu. Gain : 1 milliard d'euros par an.
TAXE À 75 % POUR LES SUPER-RICHES
Elle vise pendant deux ans les revenus d'activité supérieurs à un million d'euros par an et par contribuable. Elle touche environ 1 500 personnes, qui paieront en moyenne 140 000 euros à ce titre. Gain : 210 millions d'euros par an.
AUTRES
Le malus sur les voitures polluantes est alourdi (gain : 177 millions d'euros en 2013) ainsi que la redevance télé, augmentée de 2 euros.
Entreprises
- L'avantage fiscal à s'endetter est réduit. Les intérêts d'emprunt restent intégralement déductibles de l'impôt jusqu'à 3 millions d'euros, ce qui préserve les petites et moyennes entreprises (PME). Mais au-delà, seuls 85 % des intérêts pourront être déduits sur les exercices 2012 et 2013, 75 % ensuite. Gain : 4 milliards d'euros en 2013, 2,7 milliards en 2014, 4,1 milliards en 2015 puis 3,4 milliards par an.
- Niche Copé : le calcul des exonérations des plus-values réalisées lorsqu'une entreprise cède des titres qu'elle détient dans une autre, avantage prisé des grands groupes, est durci. Gain: 2 milliards d'euros en 2013 puis 1 milliard par an.
- Crédit d'impôt recherche : la possibilité de déduire de l'impôt sur les sociétés les dépenses de recherche et développement est élargie, uniquement pour les PME. Elles pourront déduire 20 % de leurs frais d'innovation n'excédant pas 400 000 euros. Coût pour l'État : 152 millions d'euros en 2014, 200 millions par an à compter de 2018.
- Pour les grandes entreprises, il sera moins facile de diminuer ses impôts en lissant exercices de bénéfice et de perte. Gain : 1 milliard d'euros en 2013, 500 millions à partir de 2014.
- Les modalités de versement des acomptes d'impôts des grandes entreprises sont durcies et les fonds de réserve des assureurs à nouveau surtaxés. Gain : cela permettra en 2013 d'anticiper 1,8 milliard d'euros de recettes fiscales.
- La taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) augmente pour les polluants atmosphériques Gain : 38 millions d'euros par an.
Immobilier
- Le "Scellier" pour les investisseurs achetant des logements neufs pour les louer sera remplacé par le "Duflot", aux conditions plus strictes, mais assorti d'une réduction d'impôt plus intéressante, de 18 % sur neuf ans, calculé sur un investissement maximal de 300 000 euros. Gain : 35 millions d'euros en 2014, 145 millions en 2015.
- Résidences secondaires et biens locatifs : la taxation des plus-values bénéficiera d'un abattement supplémentaire de 20 % en 2013. Une incitation à la vente est aussi décidée pour les terrains constructibles. Gain : 180 millions en 2013, jusqu'à 550 millions d'euros en 2016.
- La taxe sur les logements vacants et les friches commerciales sera durcie.
27 SEPT 2012 - UNE MANIF POUR L'ACCES DES GAYS AU DON DU SANG
assoequality
02/10/2012
27 SEPTEMBRE 2012 -
Manifestation dimanche pour l'accès des gays
au don du sang
La Ligue des droits de l'homme (LDH) et le collectif «tous receveurs, tous donneurs» manifesteront dimanche 30 septembre à Paris pour obtenir l'annulation de l'arrêté qui empêche les gays de donner leur sang...
A 13h30 dimanche, place de la Nation, La Ligue des droits de l'homme et le collectif «Tous receveurs, tous donneurs» brandiront des étendards pour obtenir le droit de donner leur sang, et de contre-indiquer, non pas une «population à risque», mais des pratiques sexuelles à risque.
Réagir
Étiquetés «population à risque», les gays sont écartés du don du sang depuis 1983; les organismes de collecte et le gouvernement invoquant la forte prévalence du virus du sida chez les hommes homosexuels. Lors de la journée mondiale du don du sang, le 14 juin 2012, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, assurait que les gays pourraient donner leur sang dans les prochains mois: «On peut et on doit revoir cette politique (...). La sécurité doit être assurée, il n'est pas question de prendre le moindre risque en terme de transfusion mais le critère ne peut pas être (...) l'inclination sexuelle».
Les organisateurs entendent profiter de l'ouverture des débats sur l'égalité des droits pour tous pour faire réagir le nouveau gouvernement sur cette mesure qui constituait l'un des premiers engagements de la prise de pouvoir. «A l'heure où la France manque cruellement de sang, les campagnes de l'Etablissement français du sang se multiplient pour appeler les citoyens à donner le leur, il est dès lors plus que surprenant qu'une partie de la population se voie toujours refuser la possibilité de contribuer à cet effort national de solidarité» écrivent-il dans un communiqué.
Une pétition circule également sur la toile, que les manifestants du 30 septembre seront invités à signer.
24 SEPT 2012 - 2 MERES PACSEES OBTIENNENT L AUTORITE PARENTALE
assoequality
02/10/2012
24 SEPTEMBRE 2012 -
Deux mères pacsées obtiennent l'autorité parentale croisée
JUSTICE. Ces deux femmes pourront désormais exercer l'autorité parentale chacune sur l'enfant de l'autre. Selon l'avocate du couple, ce jugement «reconnaît l'existence d'une autre forme de famille».
C'est, selon l'avocate des deux femmes, «un pas supplémentaire vers l'égalité entre différentes formes de familles». Une juge aux affaires familiales a accordé le 12 septembre à Bayonne l'autorité parentale à deux femmes pacsées, chacune sur l'enfant de l'autre. Le parquet a donné un avis favorable, et le jugement devrait donc être définitif faute d'appel du parquet d'ici un mois.
«Conforme à l'intérêt des enfants»
Dans ses attendus, la juge considère que la décision «conforme à l'intérêt des enfants», «viendra officialiser une situation de fait qui fonctionne déjà en pratique de manière satisfaisante» a indiqué l'avocate Me Colette Capdevielle.
Surtout, souligne-t-elle, les attendus notent que «les enfants paraissent épanouies au sein d'une famille ainsi constituée». La juge, interprète l'avocate, «reconnaît que deux femmes qui vivent ensemble avec chacune leur enfant forment une "famille". C'est un pas supplémentaire dans l'égalité entre différentes formes de familles». La décision rappelle celle de novembre 2011, par le même tribunal aux affaires familiales à Bayonne, qui avait accordé à une femme pacsée avec une autre l'autorité parentale conjointe sur les jumelles mises au monde par cette dernière, et qui avait énervé certains députés UMP.
«L'existence d'une autre forme de famille»
Cette décision n'avait été assortie d'aucune mention explicite de «circonstance particulière», ce qui constituait, selon la même avocate, un revirement de jurisprudence par rapport aux jugements dans ce type de dossier. La décision de septembre «va encore plus loin» car dans ses motivations la juge «reconnaît l'existence d'une autre forme de famille», selon Me Capdevielle.
Le parquet a estimé pour sa part que la décision de novembre 2011 était bien une avancée dans le sens ou précédemment «la Cour de cassation avait déjà admis ce principe mais en l'assortissant de conditions particulières». «Ce n'a pas été le cas de la décision du 2 novembre 2011 à Bayonne et ce n'est pas non plus le cas de la décision du 12 septembre», qui ne fait donc que «confirmer» la précédente, a déclaré le substitut du procureur Marc Mariée.
21 SEPT 2012 - BREST 8EME CLUB DE FOOT A SIGNER LA CHARTE
assoequality
02/10/2012
21 SEPTEMBRE 2012 -
Foot: Brest sera le 8e club de Ligue 1
signataire de la charte contre l'homophobie
Le Stade Brestois deviendra samedi le huitième club de football de Ligue 1 à signer la charte contre l'homophobie dans le football, a annoncé le Paris Foot Gay, créateur de cette charte.
Le Stade Brestois deviendra samedi le huitième club de football de Ligue 1 à signer la charte contre l'homophobie dans le football, a annoncé le Paris Foot Gay, créateur de cette charte.
Brest rejoindra le PSG, l'AJ Auxerre, l'OGC Nice, l'AS Saint-Étienne, le Montpellier Hérault Sport Club, les Girondins de Bordeaux et Évian-Thonon-Gaillard. La LFP (Ligue de football professionnel) et le club de L2 du Havre ont aussi signé la charte.
Sortis du déni
Cette signature s'accompagne d'une convention de partenariat afin que cet accord «soit le point de départ d'une collaboration pour mettre en place des actions concrètes, comme nous le faisons déjà avec le PSG et Montpellier», a précisé le président du Paris Foot Gay, Pascal Brethes.
«Depuis sa création, en 2003, notre association constate une certaine évolution du milieu du football professionnel vis-à-vis de l'homophobie», avec des acteurs plus nombreux qui «semblent être sortis du déni et enfin reconnaître que l'homophobie sévit dans ce sport», a estimé M. Brethes.
21 SEPT 2012 - PROJET LOI MARIAGE ET ADOPTION HOMO DEVOILE
assoequality
02/10/2012
21 SEPTEMBRE 2012 –
PROJET LOI MARIAGE ET ADOPTION
COUPLE MEME SEXE DEVOILE
Prévu pour être présenté en conseil des ministres le 31 octobre prochain, le projet de loi sur le "mariage et l'adoption pour tous" fait déjà l'objet d'un avant-projet de loi qui sera examiné par les ministres concernés mercredi prochain. Ce document, dont La Vie vous propose l'intégralité (exposé des motifs et avant-projet), marque bien une modification substantielle de la définition du mariage et de la parentalité. Comme annoncé par Christiane Taubira dans La Croix la semaine dernière, il ne comporte pas d'ouverture au droit à la procréation médicalement assistée, promesse de campagne de François Hollande.
L'exposé des motifs peut étonner. La raison pour laquelle le candidat Hollande souhaitait ouvrir le mariage aux couples de même sexe était, comme on l'a entendu à maintes reprises, de faire cesser une "discrimination". Or il n'est nullement question de cela dans le texte qui mentionne juste des "différences" entre le PACS et le mariage.
Le propos se place en revanche dans une perspective résolument laïque : il constate que le mariage était la "prérogative exclusive de l’église durant l’Ancien régime [et que] le mariage civil [...] transpose les règles du droit canon, [mais] n’a toutefois pas été défini par le code civil". C'est donc pour laïciser le mariage que le gouvernement souhaite l'ouvrir aux personnes de même sexe, sous-entendant ainsi que le principe du mariage jusqu'à aujourd'hui (un homme et une femme) serait un principe uniquement religieux dont il serait nécessaire de s'affranchir. Cette nécessité semble par ailleurs venue tardivement dans les réécritures successives du texte, comme en témoigne cette coquille: "Une nouvelle étape paraît doit (sic) donc être franchie".
Quant au texte de loi, il est divisé en quatre titres. Un premier titre, très court, concerne le mariage : l'article 143 du code civil dira dorénavant que "Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe" et réécrit les articles du code civil en asexualisant les termes. Un alinéa précise que pour être valable, un mariage de deux étrangers de même sexe ne peut se faire sur le sol français que si leur pays d'origine reconnaît le mariage homosexuel.
Les titres 3 et 4 sont essentiellement techniques. La plus grande partie concerne la nécessaire réécriture de tous les articles du code civil qui emploient les termes "père" et "mère", qui se voient remplacés par le générique "parent". Une technicité qui n'est qu'apparente, selon Aude Mirkovic, maître de conférences en droit privé à l'Université d'Evry, car elle touche à la filiation : "La disparition de la paternité risque de générer des situations extrêmement complexes pour tous les époux, de même sexe ou non. Le texte ne dit mot par exemple de ce que devient la présomption de paternité, actuellement fondée sur l'obligation de fidélité des époux. Il en résulte une présomption que les enfants mis au monde par la femme sont les enfants du mari. Mais, comme il est possible que ce ne soit pas le cas, cette présomption peut être combattue et renversée par la preuve que le mari n'est pas le père. Dans le cas d'un conjoint du même sexe, parler de "présomption de parenté" est un non-sens juridique car il y a juste désignation. Comment le juge va-t-il départager un éventuel "conflit de parenté" entre le père et la conjointe de la mère, ou bien entre la conjointe et l'amante de la mère?"
Etrangement, l'essentiel de l'avant-projet de loi - le titre 2 - porte sur le nom de famille qui sera attribué aux enfants. Le texte précise que les parents doivent se mettre d'accord sur l'ordre dans lequel leurs noms sont donnés à l'enfant. A défaut, c'est l'ordre alphabétique qui tranchera. Pour Aude Mirkovic, "c'est le mot même de filiation qui change de sens. Les mots mariage et parents sont employés comme si de rien n'était alors qu'ils ne peuvent plus désigner ce que sont les époux et les parents. Pour désigner les parents, on introduit l'arbitraire avec le choix dicté par l'ordre alphabétique entre les noms des adoptants."
Aucune indication, en revanche, sur la refonte inévitable des livrets de famille, dans lesquels le générique de "parents" ne pourra exister: il faudra nécessairement indiquer "parent 1" et "parent 2". Ce qui ouvre là encore une foule de questions symboliques et juridiques: qui décidera comment les numéros seront attribués?
20 SEPT 2012 - POUR VOUS LA BISEXUALITE C EST QUOI
assoequality
02/10/2012
20 SEPTEMBRE 2012 -
Des associations interrogent:
«Pour vous, la bisexualité, c'est quoi?»
SOS homophobie, avec Bi'cause et le Mag-Jeunes LGBT, lance la première enquête associative en ligne autour de la biphobie.
Selon la vice-présidente de SOS homophobie, Léa Lootgieter, il y a déjà eu des études sur le rejet des personnes bisexuelles par des sociologues mais jamais une enquête n'avait été organisée par la communauté LGBT: c'est pourquoi, avec le Mag-Jeunes LGBT, Act-Up Paris et Bi'cause, elle lance ce week-end une enquête française sur la biphobie.
Victimes de clichés?
«Les bisexuels sont victimes de clichés dans la communauté LGBT et chez les hétéros. On leur reproche d'avoir de multiples partenaires, d'être ainsi un vecteur de transmission du sida, de ne pas être attachés à la défense des homosexuels, et c'est cela que nous voulons mesurer», a ajouté Léa Lootgieter, qui espère obtenir un millier de réponses à un formulaire composé d'une quinzaine de questions.
Le questionnaire est disponible en cliquant : ici et sera également diffusé dans la rue à Paris, Marseille, Strasbourg, Nice, Nantes, Montpellier et Besançon. Les résultats de l'enquête seront communiqués le 17 mai 2013, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie (Idaho).
18 SEPT 2012 - UN JEUNE HOMME AGRESSE DANS UNE CABINE
assoequality
02/10/2012
18 SEPTEMBRE 2012 -
Un jeune homme forcé à subir une fellation
dans une cabine d'essayage
L'homme de 22 ans a déposé plainte pour cette agression peu courante, qui se serait déroulée dans une cabine d'essayage d'un magasin parisien.
Un homme a déposé plainte lundi, assurant avoir été forcé à subir une fellation par un homme qui le menaçait avec un couteau, alors qu'il se trouvait dans une cabine d'essayage d'un grand magasin à Paris.
Selon la plainte, cet homme de 22 ans, qui essayait des vêtements dans un grand magasin du quartier de Montparnasse (15e arrondissement), peu avant 15h lundi, a été agressé par un individu qui l'avait suivi jusqu'à la cabine.
«Tu me laisses te sucer ou je te tue»
Selon le plaignant, un homme se serait introduit dans la cabine d'essayage où il se trouvait. Il l'aurait alors menacé avec un couteau en lui disant: «Tu me laisses te sucer ou je te tue» selon une source proche du dossier.
L'enquête, confiée au 3e district de la police judiciaire parisienne, «devra notamment déterminer si les faits tels qu'ils ont été présentés par le plaignant sont avérés» a précisé cette source.
L'auteur présumé a pris la fuite, a précisé une autre source proche de l'enquête, ajoutant que la version de la victime «semble crédible» et qu'il y a eu «peu ou pas de témoins des faits» en l'état des investigations.
14 SEPT 2012 - PROPOS BLESSANTS DU CARDINAL BARBARIN
assoequality
02/10/2012
14 SEPTEMBRE 2012
Le cardinal Barbarin:
«Après ils vont vouloir faire des couples à trois ou quatre!»
L'archevêque de Lyon a mis en garde vendredi contre l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Suite logique des choses, selon lui, la polygamie, ou l'inceste... Florilège.
Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a mis en garde vendredi, après une rencontre avec le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, contre le mariage homosexuel, qui ouvrirait selon lui la voie à la polygamie et à l'inceste.
Conséquences innombrables
«C'est une rupture de société», a expliqué le cardinal, en première ligne de la lutte de l'Eglise catholique contre le mariage homosexuel, dans une interview diffusée vendredi soir sur la radio RCF et la chaîne TLM. «Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera», a-t-il ajouté, lors de cet entretien.
«Un mariage, c'est un mot qui veut dire rempart, pour permettre au lieu le plus fragile de la société, c'est-à-dire une femme qui donne la vie à un enfant, que toutes les conditions soient établies pour que ça se passe dans les meilleures possibilités», s'est expliqué celui qui s'était distingué cet été en déclarant au Figaro que le Parlement, qui examinera ce projet de loi après sa présentation au conseil des ministres le 24 octobre, n'était «pas
Dieu le Père».
«Décisions circonstancielles»
«Pour nous, la première page de la Bible (qui dit que le mariage unit un homme et une femme) a un peu plus de force et de vérité qui traversera les cultures et les siècles que les décisions circonstancielles ou passagères d'un Parlement», a insisté vendredi le cardinal Barbarin.
«C'est un choix du gouvernement avec lequel nous ne sommes pas d'accord», a-t-il encore dit, assurant avoir évoqué le sujet avec Manuel Valls, qui est allé le voir vendredi matin à l'archevêché, au début de sa visite à Lyon.
«On a parlé de ces problèmes sociétaux, du mariage entre les personnes du même sexe, des projets de loi qui sont actuellement en cours», a raconté Mgr Barbarin, appelant les autorités à l'organisation d'un vaste débat sur le sujet, sur le modèle des consultations sur les lois de bioéthique.
«Amalgames nauséabonds»
«Cette déclaration est choquante mais on est habitué» a réagi Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT. «C'est une barbarinade de plus et je pense que beaucoup de catholiques pratiquants et non-pratiquants ne se reconnaissent pas dans des déclarations caricaturales», a-t-il ajouté.
«Mgr Barbarin s'obstine à ignorer que nous sommes dans un état laïc et pratique toute une série d'amalgames nauséabonds», a estimé M. Gougain, qui considère qu'«il n'est pas de bon ton que les autorités religieuses s'immiscent dans un débat politique».
11 SEPT 2012 - L HOMOPHOBIE FACTEUR DE RISQUE DE SUICIDE
assoequality
02/10/2012
11 SEPTEMBRE 2012 -
«L'homosexualité n'est pas un facteur de risque de suicide.
L'homophobie, oui»
Un million de personnes se donnent la mort chaque année dans le monde. C'est le chiffre alarmant donné par l'Organisation mondiale de la Santé à l'occasion de la Journée de prévention du suicide. Et dans ce million, le Refuge s'interroge: «combien de jeunes homos»?
Des associations LGBT françaises ont profité ce 10 septembre dernier, journée mondiale de prévention du suicide pour questionner le nouveau gouvernement sur la question du suicide chez les jeunes gays et lesbiennes. Dès vendredi, une pétition du Refuge, destinée à François Hollande, interpellait le président sur ce problème. «Les conseillers ministériels semblent uniquement préoccupés par le mariage pour tous, explique Nicolas Noguier, président du Refuge, dans un communiqué. C'est une avancée symbolique, importante pour beaucoup, mais elle ne doit pas se faire au détriment des questions essentielles de santé publique: l'homophobie et ses conséquences sur les minorités sexuelles, en particulier chez les jeunes en souffrance.»
Un baromètre santé de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) de 2005 donne les homosexuels et bisexuels comme une population dite «à risque»: les homosexuels et bisexuels masculins présentent 2 à 7 fois plus de risques d'avoir fait une tentative de suicide que les hommes hétérosexuels. Chez les lesbiennes et les bisexuelles, le rapport est de 1,4 à 2,7 fois supérieur aux femmes hétéros. Pourquoi cette prévalence des idées suicidaires chez les homosexuels, et notamment chez les 15-25 ans? Pour Jean-Marie Firdion, sociologue et co-auteur des Minorités sexuelles face au risque suicidaire, l'hypothèse la plus pertinente, c'est l'homophobie persistante dans les cours de récré et les foyers: «Une enquête canadienne montre que des jeunes qui sont victimes d'agressions homophobes, alors qu'ils sont hétérosexuels, pensent davantage au suicide, dans des proportions qui ne sont pas différentes de celle des jeunes gays et lesbiennes. On voit bien que ce n'est pas l'homosexualité qui crée le risque de suicide, mais l'homophobie. Il ne s'agit pas de travailler juste avec les jeunes concernés. Si on veut agir contre le risque suicidaire, il faut travailler sur la communauté éducative entière, les parents, les enseignants...»
Stéréotypes
Pour ce faire, un programme de prévention contre le suicide lancé en 2011 par l'INPES propose aux lycéens et collégiens un DVD de cinq courts-métrages mettant en scène les effets de l'homophobie sur la psychologie des jeunes homos. Une plaquette explicative donne aux enseignants les grands axes d'appréhension des films. François Beck, chercheur à l'INPES, travaille sur le nouveau baromètre santé, censé remplacer les données de 2005, et qui permettra de déterminer si les outils se révèlent efficaces. «Développer des interventions spécifiques en milieu scolaire, faire réfléchir tout le monde ensemble, c'est très compliqué, tempère-t-il. Cela dépend des rectorats, et surtout des chefs d'établissements. Il y a tellement de thèmes de santé à traiter que celui de l'homophobie ou des comportements suicidaires chez les minorités sexuelles peut s'avérer pour eux plus complexe à traiter.»
Le mariage pour tous fera-til évoluer les mentalités? Certainement pas, selon Jean-Marie Firdion. «Les processus d'acceptation de soi qui se mettent en place à l'adolescence passent par des stéréotypes anciens et basiques. Le garçon est viril et séducteur de filles, et la fille est plutôt passive et séduit les garçons. Ces stéréotypes restent très prégnants aux âges où les jeunes ont besoin de se construire une identité sexuée et sexuelle. Le mariage pour tous ne réglera pas le problème de la découverte de son homosexualité et de son acceptation».
11 SEPT 2012 - LA LOI DU MARIAGE HOMO PRESENTEE EN OCTOBRE 2012
assoequality
02/10/2012
11 SEPTEMBRE 2012 -
Les homosexuels pourront se marier et adopter
Les homosexuels français pourront se marier et adopter mais n'auront pas accès à la procréation médicalement assistée, aux termes d'un projet de loi qui sera présenté en octobre en conseil des ministres, annonce la ministre de la Justice, Christiane Taubira.
Cette idée avait opposé pendant la campagne présidentielle le candidat socialiste François Hollande et Nicolas Sarkozy, qui s'y était déclaré opposé. Actuellement, les homosexuels français ont le droit à une simple union civile, le "Pacs", adopté sous le dernier gouvernement de gauche en 1999.
"Nous sommes bien conscients de toutes les dimensions philosophiques et anthropologiques entourant le mariage, mais nous estimons qu'elles ne peuvent venir percuter l'exigence d'égalité", dit la ministre dans une interview au quotidien catholique La Croix daté de mardi 11 septembre.
Christiane Taubira confirme que ce projet "va étendre aux personnes de même sexe les dispositions actuelles du mariage, de la filiation et de la parenté".
"Nous ouvrirons donc l'adoption aux couples homosexuels et ce, dans un cadre identique à celui actuellement en vigueur", ajoute-t-elle.
L'adoption pourra être individuelle ou conjointe. Ainsi, un homosexuel pourra adopter l'enfant biologique de son conjoint. Les conditions de l'adoption resteront les mêmes, l'obtention d'un agrément administratif suivie d'une décision judiciaire.
"Le gouvernement ne sous-estime pas ce qui est en jeu, il assume la position qu'il prend. Les choses ne sont pas binaires. Qui peut dire qu'un couple hétérosexuel élèvera mieux un enfant qu'un couple homosexuel, qu'il garantira mieux les conditions de son épanouissement ?", dit la ministre.
Elle confirme par ailleurs que la procédure de "gestation pour autrui" - les "mères porteuses" - ne sera pas légalisée. "Le président a toujours été clair sur ce sujet lors de la campagne", dit-elle
10 SEPT 2012 - LE REFUGE INTERPELLE CONCERNANT LE SUICIDE
assoequality
02/10/2012
10 SEPTEMBRE 2012 –
Journée mondiale de prévention du suicide:
Le Refuge interpelle François Hollande
«À l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, terrible fléau qui touche toute notre société, je me permets d'attirer votre attention sur la situation souvent dramatique que connaissent les adolescents qui découvrent leur homosexualité et leur transsexualité, isolés, souvent dans le déni d'eux-mêmes et sans soutien de la part de leur entourage familial», écrit Nicolas Noguier dans une lettre/pétition adressée au Président de la République.
Dans un communiqué, l'association «rappelle que les jeunes LGBT ont 13 fois plus de risques de faire des tentatives de suicide que les jeunes hétérosexuels. Les chiffres sont connus. L’Inpes note d’ailleurs dans un rapport daté de 2010 que “l’homophobie est aujourd’hui le facteur de risque le mieux identifié pour comprendre la sursuicidalité des jeunes des minorités sexuelles”. (…)
«Le gouvernement actuel, lui, tarde à tenir ses promesses: “Les conseillers ministériels semblent uniquement préoccupés par le mariage pour tous, déclare Nicolas Noguier, président du Refuge. C’est une avancée symbolique, importante pour beaucoup, mais elle ne doit pas se faire au détriment des questions essentielles de santé publique: l’homophobie et ses conséquences sur les minorités sexuelles, en particulier chez les jeunes en souffrance.”»
La ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, à laquelle le Premier ministre Jean-Marc Ayrault vient de confier une mission de lutte contre l'homophobie ne disait pas autre chose vendredi, lors d'une rencontre avec les jeunes du MAG. «Le projet de loi ouvrant le mariage et l'homoparentalité n'épuise pas les questions liées à l'accès aux droits des personnes LGBT, a-t-elle déclaré à Yagg (vidéo à venir). Il y a beaucoup de problématiques qui continueront à se poser. Se poseront toujours des questions de discriminations dans le monde du travail, de préjugés, de reconduction de stéréotypes dans le monde de l'éducation, dans le monde du sport, dans le monde de la culture…
«Se poseront des questions d'homophobie, de violences notamment à l'égard des plus jeunes, de mal-être des plus jeunes, du niveau de suicide qu'on connaît aujourd'hui malheureusement chez les jeunes homosexuel-le-s ou chez les jeunes trans', de transphobie aussi…»
10 SEPT 2012 - JOURNEE MONDIALE PREVENTION SUICIDE 2012
assoequality
02/10/2012
10 SEPTEMBRE 2012 –
JOURNEE MONDIALE PREVENTION DU SUICIDE 2012
Le gouvernement espère endiguer les suicides de personnes âgées, qui ont le plus souvent lieu à domicile, grâce à des mesures comme la formation renforcée des professionnels de l'aide à domicile, a annoncé lundi la ministre en charge de ce dossier, Michèle Delaunay.
A l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide organisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la ministre a rendu visite à une bénévole de l'association "Au bout du fil", qui depuis 2007 propose à des personnes seules de recevoir un appel téléphonique une ou deux fois par semaine.
"Je ressens en leur parlant beaucoup de solitude, une grande détresse", a expliqué devant la presse Mireille Dantel-Fort, "appelante" depuis 4 ans. "Ces personnes se sentent souvent inutiles, beaucoup souhaitent mourir".
Selon les derniers chiffres disponibles, en 2009, 10.464 décès par suicide ont été enregistrés en France métropolitaine, dont un tiers chez les plus de 60 ans, alors qu'ils représentent 22% des Français. Les hommes de plus de 85 ans se suicident même quatre fois plus que l'ensemble des Français.
"Le suicide des personnes âgées est trop passé sous silence", a estimé lundi la ministre Michèle Delaunay, jugeant indispensable d'"alerter les professionnels pour qu'ils pensent à reconnaître ce risque".
Alors que 70% de ces suicides ont lieu à domicile, elle a notamment promis de diffuser avant la fin de l'année aux professionnels du secteur de l'aide à domicile une mallette de prévention qui les aidera à "déceler les signes de dépression chez les personnes âgées".
Elle a promis de "réactiver le comité national de vigilance et de lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées et handicapées", en sommeil depuis 2009, qui aura pour première mission de plancher sur le suicide à domicile des personnes âgées.
La ministre souhaite aussi réunir autour d'une table les structures qui oeuvrent déjà en faveur de l'accompagnement des personnes âgées (aînés ruraux, mutualités sociales agricoles, Petits frères des pauvres...).
"Quand un âgé entre dans une maison de retraite, il faudrait que son consentement soit recueilli de façon plus explicite", a-t-elle également estimé.
La prévention du suicide doit aussi se faire en entreprise
En France, environ 400 suicides par an seraient directement liés au travail : mauvaise communication, consignes contradictoires.
La journée mondiale de prévention du suicide, organisée ce lundi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), donne l’occasion de faire un point sur les solutions ou du moins, les points à mettre en place pour éviter ce phénomène. Selon Xavier Alas Luquetas, dirigeant du cabinet de prévention des risques psychosociaux, Eleas, qui s’exprime à l’AFP, la prévention des suicides sur les lieux de travail relève aussi de la responsabilité des entreprises.
Car l’organisation du temps de travail, les consignes contradictoires des directions d’entreprises ou encore l’absence de dialogue social sont autant de facteurs qui peuvent conduire les employés à ce genre de gestes. La preuve avec la vague d’une trentaine de suicides chez France Télécom à la suite d’une réorganisation à marche forcée et pour lequel Didier Lombard, ancien patron de l’entreprise a été mis en examen pour harcèlement moral en juillet dernier.
Selon les chiffres de l’OMS, un million de personnes meurent chaque année du suicide, soit un tous les 40 secondes "plus que le nombre combiné des victimes de guerres et d’homicides".
En France, on évalue le nombre de suicides à un peu plus de 10 000 dont 400 directement liés au travail. "La plus grande difficulté, c’est de repérer les gens qui vont mal" dans les entreprises, concède Xavier Alas Luquetas. Pour ce faire, le spécialiste recommande la mise en place de "formations spécifiques" ainsi que la création d’une "culture de l’attention à l’autre, pour apprendre à repérer les changements d’attitudes".
Il précise que "dans l'organisation du travail d'aujourd'hui, il faut arriver à insuffler aux cadres une notion de « protection managériale » parce que le travail peut générer de la souffrance".
La journée mondiale de prévention du suicide permet aux signataires de l’appel "pour la création d’un observatoire des suicides" d’insister de nouveau sur le caractère urgent de la fondation d’un tel organisme. Il permettrait de recenser et prévenir ces actes.
« Rompre les solitudes »
Organisée le 10 septembre, cette journée a pour but de susciter un engagement et une action à l’échelle mondiale en faveur de la prévention du suicide. Dans le contexte actuel de crise économique et sociale – avec un taux de chômage grimpant – les spécialistes craignent une recrudescence du nombre de tentatives. En déplacement chez une bénévole de l'association "Au bout du fil" ce lundi matin, Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l’Autonomie, a rappelé la nécessité de mieux prévenir le suicide chez les personnes âgées.
En 2010, l’Inserm estimait à 10 334 le nombre de décès par suicide en France, soit environ un décès sur 50 (source : CepiDc-Inserm). Mais ce chiffre sous-estime probablement la réalité des faits (suicides maquillés en accidents, suicides non déclarés, etc.). Au total, ce sont plus de 250 000 personnes qui, chaque année, tentent de mettre fin à leur jour.
Le pic de suicide se situe dans la tranche d’âge 45-64 ans (40 %), même si tous les âges sont concernés. D’ailleurs, il s’agit de la première cause de mortalité entre 25 et 34 ans (20 % du nombre total de décès) et de la deuxième entre 15 et 24 ans (16 %) ainsi qu’entre 35 et 44 ans (16 %).
En déplacement chez une bénévole de l'association "Au bout du fil" – qui a pour objectif de lutter contre la solitude et l’exclusion – ce lundi matin, Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l’Autonomie a rappelé la nécessité de mettre fin à l’isolement social dont peuvent être victimes certaines personnes âgées. En effet, près de 70% des âgés se suicident à domicile. Réduire le nombre de suicides passe donc nécessairement par une meilleure prévention des solitudes.
Pour ce faire, la ministre a évoqué ce matin la possibilité de doter les professionnels du secteur de l'aide à domicile une mallette de prévention pour déceler les signes de dépression chez les personnes âgées.
Autre catégorie de population directement concernée par le suicide, les chômeurs sont de plus en plus nombreux. D’après Michel Debout ancien président de l’Union Nationale de Prévention du Suicide et Jean-Claude Delgènes directeur général de Technologia, cabinet de prévention des risques professionnels, "la prévalence du suicide est significativement supérieure chez les chômeurs par rapport au reste de la population active". Et ça n’est pas le contexte économique actuel qui devrait améliorer les choses : d’après les derniers chiffres disponibles, le taux de chômage s’élève à 9,7 % en France métropolitaine, soit 2,8 millions de personnes au chômage.
Evaluer l’impact de la crise et de l’aggravation de la précarité sur les suicides (chômeurs, séniors…) devrait permettre d’améliorer les politiques de prévention. D’ailleurs, en mai 2011 a été lancé "l’Appel des 44" pour la création d’un observatoire des suicides et des conduites suicidaires. Pour le moment, cet observatoire n’a pas encore vu le jour.
Des mesures urgentes, en Suisse, pour protéger les jeunes du suicide
Le suicide est la deuxième cause de décès chez les ados de 10 à 19 ans en Suisse. Pro Juventute tire la sonnette d'alarme à l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide.
L'association "Stop Suicide" avait lancé une campagne en 2011.
A l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, Pro Juventute demande lundi des mesures urgentes pour mieux protéger les jeunes. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les ados de 10 à 19 ans en Suisse.
La Fondation s'indigne du peu de moyens mis en oeuvre par la Confédération pour lutter contre ce fléau: 100'000 francs sont dépensés par an pour la prévention du suicide. Or les chiffres restent alarmants: les adolescents et jeunes adultes font 10'000 tentatives de suicide par an, relève Pro Juventute.
Il est possible d'éviter ces accidents, selon la fondation. Le suicide chez les jeunes est une mauvaise passe temporaire que la prévention peut aider à surmonter. En premier lieu en en parlant. Car le suicide des jeunes est encore un thème tabou qui est bien trop peu débattu sur la place publique. Les parents ou enseignants sont souvent démunis face à cette situation.
Signe d'une demande de la part des jeunes, la ligne 147 a enregistré en 2011 15% d'appels en plus que l'année précédente sur le thème du suicide. Pro Juventute rappelle que ce numéro d'urgence est gratuit et fonctionne 24 heures sur 24 toute l'année. Un chat sécurisé est disponible sur le site internet www.147.ch. Les réponses sont rédigées en français, en allemand et en italien.
10 SEPT 2012 - CIVITAS - UN DANGER POUR LE MARIAGE HOMO
assoequality
02/10/2012
10 SEPTEMBRE 2012 -
Civitas lance sa campagne
contre le mariage et l'adoption pour les homos
L'Institut proche des catholiques intégristes compte bien faire barrage au projet de loi promis par le gouvernement. Tracts, pétitions, réunions publiques, manifestation… Leur campagne s’étalera sur six mois.
L'Institut Civitas, proche des catholiques intégristes, a lancé ce week-end sa campagne contre le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe, ceci afin d'influencer les parlementaires, amenés dans les prochains mois à débattre et voter une loi en ce sens. «Nous avons six mois pour réinformer l'opinion publique, mobiliser les Français jusque dans la rue, influencer un grand nombre de députés et sénateurs, jusqu'à faire échec au projet de loi», a indiqué lors d'une conférence de presse Alain Escada, président de Civitas.
«L'intérêt supérieur de l'enfant»
En juillet, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, répondant à un engagement de campagne du président François Hollande, avait promis que les couples homosexuels pourraient se marier et adopter des enfants «au premier semestre 2013». Il y a quelques semaines, on apprenait que le mariage et le droit à l'adoption pour les couples de même sexe étaient en effet confirmé dans l'agenda de rentrée du gouvernement (lire notre article).
L'Institut, qui souhaite un «vrai débat sur le sujet», compte sur l'appui «des maires des petites communes rurales, non étiquetés». «Ce qui légitime notre action, c'est qu'il existe un lobby homosexuel qui a ses entrées dans les médias, dans les partis politiques, et qui veut imposer son modèle», a dénoncé Alain Escada. Estimant qu'il «existe une proportion importante de l'opinion publique qui s'oppose à ce projet de loi», il a, ce week-end, fait état de la «privation du droit des Français à s'exprimer sur le sujet» et mis en avant l'«intérêt supérieur de l'enfant, que nous considérons menacé par un tel projet».
100.000 euros de budget
Le budget de cette campagne est de 100.000 euros. Un million de tracts montrant la photo de deux manifestants défilant les fesses nues, lors d'une gay pride, et barrée d'une question: «Confieriez-vous des enfants à ces gens-là?» (visuel ci-dessus, que Civitas avait déjà utilisé il y a quelques mois pour produire des autocollants), seront distribués au grand public, par exemple dans les gares et les marchés.
Un second tract sera distribué à la sortie des églises, et des réunions publiques seront organisées dans plusieurs villes de France, appuyées par des «experts», de l'enfance notamment. Une pétition sera également remise aux parlementaires. Point culminant de cette campagne, qui s'étalera sur les six prochains mois, une manifestation nationale, «rendez-vous de tous les Français opposés à un tel projet de loi», sera organisée à Paris le 18 novembre. L'Institut Civitas revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants d'environ 100.000 personnes.
08 SEPT 2012 - UNE MINISTRE RENCONTRE DES JEUNES HOMOS
assoequality
02/10/2012
08 SEPTEMBRE 2012 -
La ministre Najat Vallaud-Belkacem
à la rencontre des jeunes homos du Mag
Tout juste nommée à la tête d’une mission interministérielle de lutte contre l’homophobie, la ministre des droits des femmes a rencontré hier les militants du Mag. Un déplacement sans annonce inédite mais qui montre une volonté friendly.
A peine nommée, déjà sur «le terrain». Hier matin, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, héritait d'une mission interministérielle de lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle. Quelques heures après, elle prenait le goûter au Mag, une association de jeunes LGBT dans le 11e arrondissement parisien.
Visite préparée depuis plusieurs semaines
Sur le plan de la com', l'image se veut parfaite: la visite de courtoisie, préparée depuis plusieurs semaines, assure le service après-vente de l'annonce matinale, qui avait fuité dans la presse. Et elle met en lumière des jeunes, la priorité revendiquée de François Hollande.
Pour Florent Dezenaire, vice-président du Mag, la visite de Najat Vallaud-Belkacem est «une belle lueur d'espoir. C'est la première fois que nous accueillons une ministre dans nos locaux. Nous pouvons attendre de réelles avancées pour la jeunesse LGBT.»
Biphobie et clichés véhiculés par les médias
Disponible et attentive, la ministre aura passé une heure et demi au Mag, à écouter une vingtaine de militants. Dans la salle, tout le monde partage les mêmes avis, aucune contradiction n'agite la conversation. S'improvisant animatrice, Najat Vallaud-Belkacem parle peu. Elle pose des questions, écoute, se renseigne sur le parcours de quelques-uns, sur l'évolution des mentalités chez les jeunes, sur les interventions du Mag en milieu scolaire ou sur les difficultés pour obtenir des subventions. La discussion ratisse large et va de la biphobie aux clichés véhiculés par les médias.
«Nous voterons le mariage pour tous et l'ouverture de l'adoption, mais ces lois n'épuisent pas toutes les revendications.» Alors qu'un jeune évoque les stéréotypes collés aux homos, Najat Vallaud-Belkacem rappelle «que les discriminations liées à l'orientation sexuelle et le sexisme sont proches et dépendent des clichés de genre. C'est logique et juste que le premier ministre m'ait confié cette mission, les démarches se rejoignent.» Une manière de répondre au vague étonnement qui a accueilli sa nomination: si elle était très présente sur les questions LGBT durant la campagne, ses fonctions ministérielles n'y paraissent pas directement liées.
Lutte contre les stéréotypes
Elle dévoile également les thèmes, «définis après une concertation approfondie avec les associations», sur lesquels plancheront les groupes de travail qui remettront leurs recommandations fin octobre. Ils réfléchiront à la lutte contre les stéréotypes et les violences homophobes, aux questions liées aux familles LGBT, à la situation des personnes trans, ou à l'égalité dans le monde du travail. Au niveau international, le gouvernement souhaite peser pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité et réformer le droit d'asile pour les homos.
«Nous voterons le mariage pour tous et l'ouverture de l'adoption pour les couples homos, mais ces lois n'épuisent pas toutes les revendications, estime Najat Vallaud-Belkacem. Il faut lutter contre de nombreuses autres discriminations et c'est le sens de la mission qui m'a été confiée.»
Badge rainbow
Patrick Bloche, député maire du 11e arrondissement et co-auteur de la loi sur le Pacs, estime lui que «cette mission est une grande et heureuse nouvelle. Modifier une loi est simple mais changer les mentalités demande un travail en profondeur.»
Au moment de partir, Najat Vallaud-Belkacem arbore le badge rainbow que vient de lui offrir le Mag, et laisse une salle plutôt séduite. «C'était très intéressant, se réjouit Florent Dezenaire. Elle était vraiment disponible et a joué le jeu.»
07 SEPT 2012 - GOUVERNEMENT PLAN ACTION CONTRE L HOMOPHOBIE
assoequality
02/10/2012
07 SEPTEMBRE 2012
Le gouvernement prépare un plan d'action
contre les discriminations homophobes
Le Premier ministre a confié à la ministre des Droits des femmes une réflexion sur les actions à mener pour améliorer l'action de l'Etat envers les LGBT. Il en détaille les objectifs dans une lettre que TÊTU s'est procurée.
Le Premier ministre a confié à la ministre des Droits des femmes (par ailleurs porte-parole du gouvernement) «la coordination du travail de préparation des mesures nécessaires pour lutter efficacement» contre «les discriminations liées à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre». Un programme d'actions à définir «avant la fin du mois d'octobre 2012», suivi d'un premier bilan «dans un délai de six mois».
Multi-domaines
Jean-Marc Ayrault en a posé les grandes lignes dans une lettre datée du 4 septembre à sa ministre. Le Premier ministre, qui rappelle qu'il s'était engagé à appliquer le programme de François Hollande pour les droits et la lutte contre les discriminations, écrit que ces engagements «supposent des évolutions législatives et réglementaires ou une modification de l'action de l'Etat» et «concernent un grand nombre de politiques publiques: droit de la famille, développement de l'éducation au respect et à la lutte contre les préjugés homophobes, santé, accueil des victimes de violences et de discrimination…»
Sur de nombreux domaines donc – école, monde du travail, santé, services et espace publics, «le gouvernement doit avoir une action cohérente et déterminée». Une action nationale avec le mariage ouvert aux couples de même sexe avec «une attention particulière portée à la situation des jeunes homosexuels qui sont les principales victimes de l'homophobie ordinaire» et une action internationale, notamment pour promouvoir la dépénalisation universelle de l'homosexualité ou veiller à renforcer les actions de l'Union européenne.
L'Inter-LGBT prête à travailler
D'où la mission confiée à Najat Vallaud-Belkacem, en lien avec les différents ministres concernées, les «organismes compétents» comme le Défenseur des droits, et surtout avec une attention particulière au «dialogue avec les partenaires associatifs» et à «leur travail de réflexion et de proposition».
Le plan d'action va être rendu public ce soir, à l'occasion d'un déplacement de Najat Vallaud-Belkacem dans les locaux de l'association Le MAG qui rassemble de jeunes LGBT à Paris. Mais déjà, les associations LGBT qui ont eu la primeur de l'info ce matin «se félicitent». L'Inter-LGBT, qui avait appelé lors des élections de cette année la mise en place d'un grand plan similaire, se réjouit «Si en matière d'homophobie et de transphobie les constats sont souvent partagés, jusqu'à présent trop peu d'actions ont été entreprises par les gouvernements successifs», constate son porte-parole, Nicolas Gougain. L'interassociative et ses associations-membres prendront part activement aux consultations, qui auront lieu dans les prochains jours.
04 SEPT 2012 - UNE PROF TRANS FAIT SA RENTREE
assoequality
02/10/2012
04 SEPTEMBRE 2012
Une prof trans a fait sa rentrée
dans un lycée catho de Nantes
L’enseignante a, pour la première fois, accueilli ses élèves avec l’identité qui est la sienne. Une décision qui a été prise en plein accord et concertation avec la direction diocésaine de l'enseignement catholique nantaise.
L'information fait le tour des médias depuis ce matin, traitée de manière pas toujours heureuse. Âgée d’une quarantaine d’années, une prof de Technologie et sciences industrielles du lycée Saint-Stanislas à Nantes, née dans un corps d’homme, subira dans les prochains mois une intervention de réassignation sexuelle. En attendant, aujourd’hui, jour de la rentrée, elle a pour la première fois accueilli ses élèves avec l’identité qui est la sienne, rapporte le quotidien régional Presse-Océan. Une décision qui a été prise en plein accord et concertation avec la direction diocésaine de l'enseignement catholique nantaise, dont l’établissement de l’enseignante fait partie.
Des courriers envoyés aux familles concernées
La professeure «nous avait prévenu de son choix l'année dernière, explique Didier Groleau à Presse-Océan, adjoint au directeur diocésain de l'enseignement catholique de Loire-Atlantique. (...) Nous l'avons invité à prévenir le rectorat qui est son employeur. Nous avons ensuite organisé, avec son accord, l'information auprès des autres enseignants et des parents d'élèves et élèves concernés, qui ne sont qu'une petite vingtaine». Des courriers ont ainsi été envoyés aux familles et le service psychologique de l'enseignement catholique a été avisé.
En septembre 2010, également à Nantes, un autre lycée catho avait fait bon accueil à une prof trans. Cette dernière avait procédé à une opération de réassignation sexuelle pendant les vacances scolaires d’été. Selon Didier Groleau, dans cet autre établissement, depuis lors, «tout se passe tout à fait normalement sans le moindre problème».
15 AOUT 2012 - LES CATHOLIQUES PRIENT CONTRE LES DROITS HOMOS
assoequality
02/10/2012
15 AOUT 2012 -
Ce 15 août, les catholiques prient…
contre les droits homos
En ce jour d'Assomption, l'Eglise veut entrer dans le débat et prie pour la famille traditionnelle, et donc contre l'égalité des droits pour les LGBT… Découvrez l'intégralité de ce texte controversé, qui sera lu partout en France aujourd'hui.
La basilique Notre-Dame-du-rosaire, à Lourdes (DR).
Aujourd'hui, pour l'Assomption, les évêques de France saisissent l'occasion d'une fête catholique importante pour proposer que soit prononcée dans toutes les paroisses une prière exprimant l'attachement à la famille «traditionnelle», à un moment où le gouvernement veut donner aux homosexuels le droit de se marier et d'adopter. A Lourdes par exemple, la prière devrait être dite devant les milliers de fidèles qui ont convergé vers ce haut lieu de la dévotion à Marie pour le grand pèlerinage annuel.
C'est ce passage qui fait débat: une prière «Pour les enfants et les jeunes, (…) qu'ils cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère» (lire l'intégralité de la prière ci-dessous).
«Style sibyllin»
L'Eglise n'attaque pas explicitement l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, ni l'adoption par un couple homosexuel, engagements de campagne du président François Hollande réaffirmés en juillet par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Mais les associations LGBT refusent de s'y tromper: «Le texte est parfaitement anodin, écrit dans le plus pur style sibyllin que l'Eglise catholique manie avec brio», constate ainsi avec ironie Hussein Bourgi, du Collectif contre l'homophobie (CCH).
Mais pour Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, «parler des familles, insister sur le fait qu'elles reposent sur un père et une mère, on sait très bien que la prière fait allusion» au mariage pour tous. L'Eglise, pour le Collectif contre l'homophobie, «laisse à certains de ses évêques le soin d'assurer le service après-vente».
«Très limite»
«Ce n'est un scoop pour personne que de dire que l'Eglise s'oppose au mariage homosexuel», s'exclamait hier Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France sur France Inter, tandis que l'archevêque de Lyon réaffirmait que pour l'Eglise, «le mariage est l'union d'un homme et d'une femme. C'est écrit sur la première page de la Bible».
«Il a l'air de faire une confusion entre le mariage civil et le mariage religieux», note Nicolas Gougain. Or, «l'acte auquel on touche aujourd'hui, c'est bien le mariage civil. Cela me semble très limite qu'un évêque explique au législateur comment il doit se comporter!» Pour lui, la position du cardinal «ravive le débat autour de la loi de 1905» sur la séparation entre l'Eglise et l'Etat. Côté politique, le Parti radical de gauche (PRG) a reproché à l'Eglise de «s'immiscer dans le débat politique en France».
TEXTE INTÉGRAL DE LA PRIÈRE DE L'ASSOMPTION
Voici l'intégralité de ce texte, envoyé aux diocèses par le cardinal Mgr André Vingt-Trois avec cette introduction: «Compte-tenu de la situation et des probables projets législatifs du gouvernement sur la famille, il me semble opportun de donner un signe national à l’occasion du 15 août qui rassemble des foules de catholiques à travers le pays. (…) L’unité de la formule devrait faire signe et on peut espérer que certains de nos fidèles seront sensibilisés, même parmi des parlementaires (…) Je vous serais donc reconnaissant de bien vouloir transmettre cette proposition à vos curés et de leur demander de l’utiliser en insistant sur l’impact d’une formule unique à l’échelon national»…
20 JUILLET 2012 - L HOMOSEXUALITE UN CALVAIRE AU CAMEROUN
assoequality
02/10/2012
20 JUILLET 2012 –
Dans «Le Monde»: le calvaire des jeunes gays
emprisonnés au Cameroun
REVUE DE PRESSE. Le site du quotidien rapporte les traitements humiliants et les terribles conditions de détention pour les hommes en détention au Cameroun pour homosexualité. Deux d'entre eux sont jugés aujourd'hui.
Aujourd'hui à Yaoundé doit se tenir le procès en appel de Jonas et Franky, deux jeunes Camerounais âgés de 19 et 20 ans, accusés d'avoir eu des rapports sexuels ensemble. Un troisième accusé, interpellé avec eux, n'a bénéficié d'une liberté provisoire que parce qu'il a pu payer directement l'amende. Le site du Monde raconte aujourd'hui le calvaire de ces jeunes présumés gays.
Une journée sur le caniveau
Avec notamment le témoignage glaçant d'une codétenu de Franky qui raconte comment celui-ci aurait été «passé à tabac par plusieurs gardiens de prison qui le traitaient de pédé parce qu'il avait des tresses sur le crâne», puis molesté pendant que des gardiens lui rasaient le crâne, puis «enchaîné une main au pied» et finalement placé «assis à l'intérieur du caniveau d'où passent les crachats et toutes les autres immondicités du quartier des malades de la prison», où il serait resté une journée entière sous le soleil, sans eau ni nourriture.
Les deux hommes sont en prison depuis un an, lorsqu'ils avaient été surpris en train d'avoir des rapports sexuels à bord d'un véhicule sur la voie publique dans le quartier d'Essos à Yaoundé. Il faut rappeler qu'en Afrique, pour les homosexuels, il est souvent difficile de trouver un lieu suffisamment intime pour avoir des rapports sexuels en toute sécurité... En première instance, ils avaient été condamnés pour «faits d'homosexualité» à une amende et cinq ans de prison ferme, la peine maximale pour ce type de pratiques.
Durcissement de la loi
Le premier jugement, de plus, est considéré comme particulièrement sévère, voire «bâclé» par un juge particulièrement homophobe: il «avait pris plaisir à s'attarder sur le détails des attouchements que les accusés pratiquaient, les perruques qu'ils portaient, et le Baileys qu'ils consommaient, une boisson jugée féminine», déclare la présidente d'Avocats sans frontières Suisse (ASF), «dont la mission est de couvrir chaque procès pour crime d'homosexualité au Cameroun», rapporte l'article.
Et Le Monde de rappeler que la loi pourrait encore se durcir contre les homosexuels au Cameroun, en passant de cinq à quinze ans de prison pour homosexualité en cas de «circonstances aggravantes». Le combat des associations ASF, Human Rights Watch, ainsi que celui des locales Alternatives-Cameroun, et Adefho, semble loin d'être terminé
20 JUILLET 2012 - UN FOOTBALLEUR SANCTIONNE (Propos Homophobes)
assoequality
02/10/2012
20 JUILLET 2012 –
Le footballeur Antonio Cassano
sanctionné pour ses propos homophobes
Pour avoir «espéré qu'il n'y ait pas de pédés dans (son) équipe», l'attaquant-vedette de l'équipe de foot italienne vient d'écoper d'une amende de 15.000 euros.
Il y a un peu plus d’un mois, Antonio Cassano, réputé pour ses multiples frasques, avait une nouvelle fois fait parler de lui: «S'il y a des pédés («froci») c'est leur problème, j'espère qu'il n'y en a pas dans l'équipe nationale. Mais s'ils sont pédés c'est leur affaire. Y’en a-t-il? Je ne sais pas», avait-il déclaré lors d'une conférence de presse en marge de l'Euro de foot 2012.
Trois jours pour faire appel
Le footballeur-star, membre de la sélection nationale italienne, qui s'était immédiatement attiré les foudres du groupe activiste italien Gay Centre, avait ensuite présenté ses excuses.
Un mea culpa jugé insuffisant aux yeux de l’UEFA, qui vient de le condamner à 15.000 euros d'amende pour des propos jugés «discriminatoires» à l'encontre des homos. Antonio Cassano a maintenant trois jours pour faire appel de la décision.
19 JUILLET 2012 - UN RELIGIEUX CONFOND HOMO ET POLYGAMIE
assoequality
02/10/2012
19 JUILLET 2012 –
Mariage pour tous: «Pourquoi pas la polygamie ou l'inceste?» l
ance un religieux
Le vicaire de Paris n'hésite pas à employer les comparaisons les plus violentes pour s'attaquer au mariage des couples de même sexe. Des déclarations similaires à celles de l'archevêque de Paris, quelques jours plus tôt.
Dans une interview donnée le 12 juillet dernier au journal catholique Paris Notre-Dame, Monseigneur Michel Aupetit, vicaire général du diocèse de Paris, revient sur le mariage et l'adoption par les couples de même sexe en affirmant son opposition au projet.
«Une loi a pour vocation de s'appliquer à tous et donc d'être universelle. Il ne convient pas qu'au nom d'un individualisme exacerbé, on crée une loi pour chaque catégorie de personnes. Sinon, pourquoi pas la polygamie? L'inceste? L'adoption d'un enfant par un frère et une sœur?» avance le vicaire, qui ajoute que «l'homoparentalité est une inexactitude», puisqu'«il y a toujours un père et une mère» et que «le recours à une procréation médicalement assistée serait une profonde injustice faite aux enfants.»
La voix de son archevêque
Malgré une opposition catégorique, Monseigneur Michel Aupetit souhaite l'instauration d'un véritable débat sur la question. «Il me semble qu'avant de décider d'une loi qui va bouleverser la société, il conviendrait d'en mesurer les conséquences, de permettre un véritable débat comme pour les lois de bioéthique et de mettre en place des états généraux sur cette question. Ce serait le signe donné d'une vraie démocratie participative des citoyens.»
La récente sortie médiatique de Monseigneur Michel Aupetit fait écho aux dernières déclarations de l'archevêque de Paris André Vingt-Trois. Début juillet, ce dernier réaffirmait son opposition au mariage pour tous dans les colonnes du journal La Croix. La croisade qu'il avait alors lancé contre cette mesure semblait ferme et définitive: «Vider le mariage de sa fonction sociale est une mesure qui mine le sens de l'appartenance sociale dans tous les domaines», il parlait de «mutations (qui) font courir un risque majeur à la société et à l'homme»… et d'une «attitude de “consommation” des enfants comme un bien auquel chacun aurait droit»…
19 JUILLET 2012 - ETATS UNIS - UNE LESBIENNE ROUEE DE COUPS
assoequality
02/10/2012
19 JUILLET 2012 –
Etats-Unis: une jeune lesbienne rouée de coups
par un groupe d'ados
Une fille de 16 ans aurait été violemment battue et victime d'insultes lesbophobes dans le Kentucky. La porte-parole de l'ado assure que cette dernière «a été prise pour cible parce qu'elle est une jeune et solide lesbienne».
La scène a lieu à Louisville dans le Kentucky (Est des Etats-Unis) dans la nuit de lundi à mardi, vers une heure du matin. Une jeune lesbienne âgée de 16 ans, dont l’identité n’a à ce jour pas été dévoilée, rejoint deux de ses amis, deux frères âgés de 13 et 15 ans. Alors que les trois se dirigent vers un magasin proche de leur domicile pour faire une course, la jeune fille aurait été violemment attaquée par un groupe d’adolescents, qui lui auraient hurlé des insultes lesbophobes.
Aujourd’hui, la jeune Américaine se remet de ses blessures (photos ci-dessus): une mâchoire cassée à plusieurs endroits, quelques dents explosées, des bleus et des plaies. Un des deux jeunes frères, qui aurait tenté de s’interposer entre son amie et les agresseurs, souffre lui d’une commotion cérébrale.
«Qu’avait-elle fait de si mal?»
Dans les médias, Brenda Hickerson, une amie de la famille de la victime, se fait la porte-parole de l’adolescente et de ses proches: «Je pense qu’elle a été attaquée parce qu’elle est une jeune et solide lesbienne, assure-t-elle devant les caméras de la chaîne locale Wave 3. Qu’a-t-elle fait de si mal à part se rendre dans un magasin et être qui elle est? Elle était à même le sol, du sang dégoulinait de sa bouche. (…) Ils l’ont frappée au visage, dans le ventre et ils ont continué jusqu’à ce qu’un passant leur crie d’arrêter et appelle les secours. (…) C'est un crime de haine! Et ce n’était un vol parce qu’ils ne lui ont absolument rien dérobé.»
Afin de déterminer s'il s'agit effectivement d'une agression lesbophobe, la police de Louisville a ouvert une enquête. Trois individus de sexe masculin sont actuellement recherchés, ainsi qu’une jeune femme qui faisait partie du groupe d’ados mais qui, selon les deux amis de la victime, se serait tenue à l’écart de l’agression.
16 JUILLET 2012 - DITES NON AUX SEMINAIRES ANTI-GAY
assoequality
02/10/2012
16 JUILLET 2012 –
Avec All Out, dites Non aux séminaires
pour "guérir" de l'homosexualité !
« Ça recommence en France depuis le 15 juillet. Les prochains séminaires pour « guérir l’homosexualité » sont prévus dans 10 pays – poussant les gays et lesbiennes dans une spirale d’auto-destruction. Ces séminaires sont si dangeureux qu’ils poussent certains au suicide.
Le mois dernier, le père de ces « traitements » a fait volte-face en dénonçant ses propres recherches. Et la semaine dernière, la principale organisation derrière ces pratiques inhumaines a reconnu publiquement qu’elles étaient inutiles et dangereuses. Mais un groupe dissident, Desert Stream se refuse à stopper ce business juteux. Aujourd’hui nous avons une occasion unique de stopper les prochaines sessions et interdire ces « traitements » anti-gays pour de bon.
De tels « traitements » sont prévus en France à partir du dimanche 15 juillet puis dans 9 autres pays. Il n’y a pas de temps à perdre – appelez la France et les gouvernements de ces pays à dénoncer et interdire ces pratiques inhumaines. Nous remettrons les signatures en France la semaine prochaine puis à chacun de ces gouvernements.
Ces « traitements » ne sont pas seulement ridicules, ils sont extrêmement dangereux. Les organisations comme Desert Stream – Torrents de Vie dans les pays francophones – poussent les gens à détester ce qu’ils sont, et à croire qu’ils doivent se soigner d’un « mal » dont ils sont fautifs. Ce genre de lavage de cerveau a des conséquences dramatiques, et pousse même certains au suicide. L’Organisation mondiale de la santé ainsi que des associations de psychiatres du monde entier ont déjà dénoncé ces « traitements ». Pourtant des séminaires commencent en France et en Argentine en ce moment, et d’autres suivront dans une dizaine de pays : Australie, Finlande, Angleterre, Lituanie, Pays-Bas, Philippines, Suisse et aux États-Unis.
Le mouvement « ex-gay » est très déstabilisé. Même le fondateur de ces « traitements » a déclaré que ses recherches étaient frauduleuses. En faisant interdire les séminaires de Desert Stream, nous pouvons mettre un terme à ce scandale dans le monde entier pour de bon. Nous remettrons vos signatures aux ministres de la Santé du monde entier pour les pousser à agir immédiatement.
Desert Stream est le dernier groupe international à défendre ces dangereuses pratiques. Il n’y a pas de temps à perdre. Le prochain séminaire commence le dimanche 15 juillet en France. Signez maintenant.
www.allout.org/fr/endgaycures
Même si Exodus – le plus grand groupe derrière la croisade chrétienne contre l’homosexualité – vient de dénoncer ces « traitements » anti-gays, ils continuent à promouvoir leurs discours homophobes et à financer des campagnes homophobes à travers le monde. Exodus, Desert Stream et les organisations similaires enseignent que les personnes homos sont « anormaux » et doivent rejeter leurs sentiments.
Faisant payer jusqu’à 1 200 $ (1 000 €) par séminaire de « traitement », ces groupes ont gagné une fortune en promouvant l’idée que l’homosexualité est une maladie. Desert Stream continue à vendre ces « traitements » anti-gays dans plus de 30 pays. Toutes les sources fiables et même les fondateurs de ces séminaires reconnaissent maintenant que cette approche présente un taux d’échec de 100 % et met en danger la vie des participants. Appelez les responsables politiques du monde entier à interdire ces pratiques dès maintenant et empêcher Desert Stream de nuire. Alors que ce mouvement extrémiste connaît une scission, nous pouvons les arrêter pour de bon.
14 JUILLET 2012 - 73 NOYADES RECENSEES EN UN MOIS
assoequality
02/10/2012
14 JUILLET 2012 –
France: 73 décès par noyade recensés
entre le 1er juin et le 5 juillet
Contrairement à ce que laisserait penser le temps exécrable qui sévit actuellement dans une large fraction de l’Hexagone, la baignade (en mer, rivière, lac et piscine) demeure une activité très courue. Et toujours aussi dangereuse. L’Institut national de veille sanitaire (InVS) vient de rendre le premier bilan chiffré de l’enquête qu’il mène comme chaque année sur les décès par noyade enregistrés en France. Cet organisme indique ainsi avoir recensé 148 cas de noyades accidentelles survenues entre le 1er juin et le 5 juillet. Parmi elles 73 ont été mortelles, soit en moyenne deux décès par jour.
Sur ces 148 cas, 40 % ont eu lieu en mer, 15 % en piscine (tous types confondus), 13 % en plan d’eau, 28 % en cours d’eau et 4 % dans d’autres lieux (baignoires, bassins…). Depuis le 1 er juin, 12 jeunes de moins de 20 ans sont morts, et parmi eux on compte deux décès d’enfants de moins de 6 ans, dont un en piscine privée familiale.
Cette enquête est menée chaque année par l’InVS en collaboration avec la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises du ministère de l’Intérieur et la Direction générale de la santé. Elle court sur la période estivale (1 er juin - 30 septembre 2012). Son objectif est de recueillir et d’analyser les noyades survenues en France métropolitaine et dans les DOM-TOM, afin de guider les actions de prévention et de réglementation.
Année après année la règle d’or de la prévention des noyades se confirme: ne jamais quitter du regard les plus petits. Les adultes doivent aussi être vigilants pour eux-mêmes. Il faut notamment se souvenir que le fait de savoir nager n’est pas, et de loin, un gage absolu de sécurité. Sur ce thème l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) édite des documents pratiques expliquant les différentes précautions à adopter.
Mais en dépit de ces efforts le bilan de ces accidents, qui pourraient être aisément prévenus, demeure anormalement élevé. En 2009 l’InVS avait été jusqu’à lancer un cri d’alarme à la mi-août. On avait alors comptabilisé, entre le 1er juin et le 9 août, 657 noyades accidentelles, dont 217 mortelles soit en moyenne 3 morts par jour. Au total, cette année-là on devait recenser 1.366 noyades: 782 en mer (dont 188 décès), 239 en piscine (54 décès), 143 en plan d’eau, 151 en cours d’eau et 51 en baignoires et bassins divers. Toujours en 2009, 98 jeunes de moins de 20 ans avaient trouvé la mort dont 39 enfants de moins de 6 ans parmi lesquels 17 dans des piscines privées familiales.
13 JUILLET 2012 - GREVE DE LA FAIM 3EME SEMAINE
assoequality
02/10/2012
13 JUILLET 2012 –
Grève de la faim pour la dépénalisation:
des ONG préfèrent une autre stratégie
Travaillant pour les LGBT auprès de l'ONU, ces 23 associations préfèrent, plutôt que pousser la France comme «leader», laisser l'Afrique du Sud porter une résolution de l'homosexualité.
Alors que trois membres du Comité IDAHO ont débuté une grève de la faim il y a près de trois semaines, des militants LGBT internationaux défendent une autre piste pour obtenir la dépénalisation universelle de l'homosexualité à l'ONU. Pour preuve, cette lettre (ci-contre) datée du 27 juin et que TÊTU s'est procurée. Signée de 23 associations ou ONG mondiales qui défendent les LGBT aux Nations-Unies, elles se démarquent de la stratégie de Louis-Georges Tin.
Tout en reconnaissant «la sincérité et l'engagement» de ces militants, les signataires estiment qu'il n'est pas judicieux d'exiger de la France qu'elle prenne l'initiative d'une résolution aux Nations-Unies. Car selon elles l'Afrique du Sud ferait aussi bien, sinon mieux l'affaire: ce pays où le mariage des couples homos est possible depuis 2006 a déjà porté en 2011 une résolution contre l'homophobie. Depuis, assurent les ONG, un «suivi» par ce pays est en cours – et en tout cas, «ce leadership par un pays du Sud est primordial dans le processus d'élaboration d'une résolution. Il joue un rôle essentiel pour surmonter les clivages politiques et régionaux et pour élargir le nombre de pays» soutenant la résolution.
Démonstration occidentale
En résumé, même s'il est «fondamental pour la France de continuer à soutenir» les efforts de l'Afrique du Sud, «toute autre initiative lancée par la France ou par un autre Etat – à l'Assemblée générale ou au Conseil des droits de l’Homme – porterait atteinte au leadership» de ce pays, préviennent les signataires.
«Ce n'est pas le tout de faire voter une résolution, il ne faut pas qu'elle semble forcée, analyse un militant connaisseur du dossier. Imaginons une résolution contre la peine de mort dans le monde, la Chine l'abolirait-elle aussitôt? Le travail diplomatique dans l'ombre, même s'il prend du temps, peut être plus efficace qu'une grande démonstration venue d'Occident.»
«Le temps presse»
Pour Louis-Georges Tin, ces critiques ne sont pas nouvelles: «J'aimerais bien que l'Afrique du Sud porte cette résolution sur la dépénalisation, mais cela fait trois ans que tout le monde le lui demande, et elle ne le veut pas, à l'évidence. Elle semble tantôt pour la cause, tantôt très réservée, pour ne pas en dire davantage...», estime-t-il, soutenant le caractère indispensable d'une impulsion France/Etats-Unis.
«Maintenant, ça suffit. Le temps presse. Les élections américaines arrivent en novembre, il faut avancer. La France doit prendre ses responsabilités et doit lancer le processus» tranche le président du Comité IDAHO, qui vient de signer une tribune sur le Huffington Post français, et continue d'attendre un coup de fil du gouvernement.
Au début de son action, en signe de soutien, les Sœurs de la perpétuelle indulgence (couvent de Paname), en signe de soutien, «bénissaient» Louis-Georges Tin:
* Liste des associations signataires: Action Canada for Population and Development, African Men for Sexual Health and Rights (AMSHeR), Amnesty International, ARC International, Caribbean Forum for Liberation and Acceptance of Genders and Sexualities (CariFLAGS), Coalition of African Lesbians, COC Netherlands, CREA - Creating Resources for Empowerment in Action, East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project, Freedom and Roam Uganda (FARUG), GATE - Global Action for Trans* Equality, Heartland Alliance for Human Needs & Human Rights, Human Rights Watch, International Gay and Lesbian Human Rights Commission (IGLHRC), ILGA-Europe, International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association (ILGA), International Commission of Jurists, International Service for Human Rights, International Women's Rights Action Watch Asia Pacific (IWRAW Asia Pacific), Jamaica Forum for Lesbians All-Sexuals and Gays (J-FLAG), Spectrum Uganda Initiatives Inc, Transgender Europe (TGEU), United and Strong Inc (Saint Lucia)
13 JUILLET 2012 - DISCRIMINATIONS ENVERS LES TRANS PUNIES
assoequality
02/10/2012
13 JUILLET 2012 –
Les discriminations envers les trans
seront désormais punies
Le projet de loi voté hier par le Sénat ajoute le critère de «l'identité sexuelle» et donc la transphobie à l'article du code pénal qui réprime les discriminations.
Dans le cadre du débat sur le projet de loi contre le harcèlement sexuel, le Sénat a inscrit à l'unanimité, hier soir, la discrimination envers les trans dans la liste des discriminations punies par le code pénal. Un amendement consensuel, rédigé sur la base d'un sous-amendement du gouvernement et de plusieurs amendements des écologistes, de l'UMP, du PS et du groupe CRC (communistes).
Un collectif trans auditionné
Tous les intervenants ont longuement insisté, notamment Esther Benbassa (groupe écologiste), Chantal Jouanno (UMP), Isabelle Pasquet (CRC) ou Michelle Meunier (PS), sur le sort des transsexuels ou transgenres, «particulièrement exposées au harcèlement sexuel».
Un collectif d'associations de personnes trans avait été auditionné par le groupe de travail mis en place par le Sénat après l'abrogation par le Conseil constitutionnel du délit de harcèlement sexuel.
Briser l'omerta
«Nous voulons briser l'omerta législative sur le sujet», a lancé Isabelle Pasquet. «Près de la moitié des personnes transsexuelles ou transgenres sont victimes de harcèlement durant leur transition», a souligné Esther Benbassa. Chantal Jouanno (UMP) a évoqué «la détresse dans laquelle se trouvent les personnes transsexuelles». Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, a soutenu l'amendement.
Parmi les discriminations prohibées, l'homophobie est déjà, depuis 2001, introduite dans le code pénal par le biais du critère de «l'orientation sexuelle».
10 JUILLET 2012 - MARIAGE POUR TOUS UN DEBAT VOLCANIQUE
assoequality
02/10/2012
10 JUILLET 2012 –
Mariage pour tous:
la caricature à la une de «Minute»
Les débats autour du mariage et de l'adoption par les couples de même sexe s'annoncent d'ores et déjà volcaniques. Et même si aucun texte n'est encore dans les tuyaux, les homophobes s'organisent.
On peut en être désormais sûr, les débats sur le mariage pour tous n'échapperont pas aux outrances et aux caricatures qui ont accompagné la naissances du pacs il y a plus de dix ans. Après les catholiques de l'Institut Civitas qui ont lancé «une campagne de lobbying» contre le mariage des couples de même sexe en éditant des autocollants homophobes - c'est désormais au tour du journal d'extrême droite Minute d'en remettre une couche.
En couverture de son prochain numéro, à paraître demain, l'hebdo reprend une photo de deux hommes prise au cours d'une gay pride. En titre: «Bientôt, ils vont pouvoir s'enfiler... la bague au doigt.» Une photo qui semble avoir du succès dans les milieux anti-gay, puisqu'elle apparaît aussi sur les autocollants de Civitas avec la mention: «Confieriez-vous vos enfants à ces gens-là?»
«Bourrage de crâne»
Parmi les autres titres développés dans le dossier de Minute «Sida: malgré les risques ils vont vous donner leur sang» et «Bourrage de crâne: le mariage homo enseigné à vos enfants.»
Heureusement, les lecteurs affligés par tant de mauvaises nouvelles pourront se divertir avec une enquête bien plus hétérosexuelle et qui sent bon le terroir, dont on aperçoit aussi le titre sur la couverture: «Tour de France, la vie sexuelle des champions.» Tout un programme.
08 JUILLET 2012 - UNE GAYPRIDE A MARSEILLE ASSEZ TENDUE
assoequality
02/10/2012
08 JUILLET 2012 –
Marseille: une marche des fiertés
qui fait douter de l'Europride
Même s'il n'y a eu finalement qu'un défilé samedi, les querelles intestines menacent le rassemblement européen de l'an prochain.
L'honneur des Marseillais est sauf. Ils peuvent remercier la préfecture. En ordonnant aux deux organisations concurrentes de partager le même parcours, elle a contribué à ce que les marches des fiertés s'entremêlent hier.
Du coup, la 19e gay pride marseillaise qui partait divisée en a imposé dans la torpeur estivale des grandes avenues résidentielles du Prado: une quinzaine de chars, un essaim d'associations, de syndicats, de partis et de décibels et entre 10.000 marcheurs (selon la police) et 25.000 d'après les organisateurs.
Ambiance délétère
Tout s'est donc bien passé, mais seulement en apparence. Comme on pouvait le redouter, l'ambiance était délétère en coulisses. Vice-présidente de l'association LGP Marseille qui détient le label «gay pride», Suzanne Ketchian reconnaît que «le début a été très compliqué». Cacophonique même, à l'exemple des podiums prêtés à chaque camp par le conseil général et installés à touche-touche. Tandis que celui de la LGP déversait des décibels, l'autre association, Tous & Go, a eu bien du mal à faire entendre sur le sien la chorale gay Vocifiers. Après avoir tenté de faire reconnaître un Madonna et deux Lady Gaga, l'un des six chanteurs est sorti de scène fou de rage.
Plus diplomates mais tout aussi décontenancés, les quelques rares élus qui ont accepté de se frotter au guêpier n'ont cessé d'être tiraillés entre les uns et les autres. «Je suis venu porter les engagements forts de François Hollande pour l'égalité des droits dans l'intérêt des minorités sexuelles et j'ai la désagréable impression que les préoccupations tiennent davantage à des conflits pour lesquels je refuse d'être instrumentalisé», s'indigne Henri Jibrayel, député PS. Même embarras pour cet associatif neutre: «Dans cette polémique qui nous dépasse, on essaie de ménager tout le monde, mais c'est désagréable et contreproductif.»
Assis en travers d'un char
La grande préoccupation du moment consistait à déterminer le char qui ouvrirait le cortège. Pour barrer la route à leurs opposants, des militants de la LGP complétés par des membres de la Coordination interpride de France (Cif) sont allés jusqu'à s'asseoir devant leur camion! Tous & Go revendique avoir finalement «accepté que leur char passe devant, parce que c'est celui de l'Europride.»
Dans ce contexte justement, «l'Europride à Marseille dans un an, ça promet!», ricanent deux marcheurs. «Vu ce qu'il s'est passé aujourd'hui, il est illusoire de croire que les problèmes seront surmontés dans un an», maugrée un président d'association.
A Londres, un demi-échec
«Pas si on rend aux Marseillais cette Europride qui est pour l'instant confiée à la LGP, c'est-à-dire deux dirigeants qui, à défaut de soutien local, ne comptent que sur la Cif qui méprise royalement les Marseillais, fulmine Christophe Lopez, président de Tous & Go. Justement, le collectif des associations marseillaises va exiger que soit réattribué à un comité impliquant tous les acteurs LGBT locaux la souveraineté de cette organisation.»
Il n'en est pas question pour Stéphane Corbin. Le président de la Cif est venu mettre en garde les Marseillais contre «les tentatives de manipulation d'une association» que «ses méthodes de gestion» ont, selon lui, définitivement mise hors-jeu. Même sentiment de la part de Childéric Muller, conseiller municipal Modem: «Je suis le boulot que font Suzanne et Gilles (Dumoulin, président de “LGP”) depuis 2007. C'est à eux que revient légitimement cette organisation. Nous allons tout faire pour les y aider.»
Le succès n'est jamais certain: le même jour, la WorldPride de Londres a été un demi-échec, entraînant la démission du président du comité organisateur. Mais pour l'heure, pas d'inquiétude à nourrir, à en croire Suzanne Ketchian: «Les choses avancent bien». La preuve, conformément à la tradition, «Il y aura une star à l'Europride. Son nom sera bientôt rendu public!»
05 JUILLET 2012 - UN JEUNE GAY TORTURE TOUTE UNE NUIT
assoequality
11/07/2012
05 JUILLET 2012 –
Il fait «des avances» à un ami:
un jeune gay torturé toute une nuit
Une soirée entre amis a dégénéré lorsque l'un des garçons aurait voulu draguer son hôte. Le bourreau a été interpellé.
Nuit d'horreur, mardi, à Ornans (photo). Dans ce village paisible du Doubs, une soirée entre deux amis a viré au cauchemar, lorsque l'un des hommes aurait, selon l'enquête, fait des avances à l'autre. Pris d'un accès de violence, ce dernier s'est acharné pendant plusieurs heures sur son camarade. Il a été placé mercredi en garde à vue.
«Je vais te tuer»
Les choses ont basculé après un début de soirée arrosé entre les deux hommes qui se connaissent bien. L'un d'eux, âgé de 25 ans, fait des avances à son hôte, plus jeune d'un an. Le déchaînement de violence commence alors.
Pendant près de quatre heures, le jeune gay va subir la colère de l'autre homme. Roué de coups, blessé avec un couteau à l'abdomen et brûlé sur tout le corps avec un briquet, son agresseur lui inflige de nombreux sévices. Tronçonneuse en main, il l'aurait également menacé: «Je vais te tuer.»
Ce n'est que vers trois heures du matin, mercredi, que le jeune homosexuel parviendra à s'en sortir. La sœur de la victime aurait été contacté par téléphone par le jeune homme, l'invitant à les rejoindre. Affolée, elle a donné l'alerte.
Comparution immédiate
Les gendarmes ont interpellé peu de temps après le suspect dans son appartement «alors que ce dernier faisait une pause cigarette», explique une source proche de l'enquête. Il a été placé en garde à vue et devrait être présenté cet après midi au parquet pour «séquestration et tentative de meurtre avec actes de torture et de barbarie».
La victime a été hospitalisée dans un état grave. De source policière, ses jours ne sont plus en danger. Il devra cependant subir plusieurs opérations et une période d'hospitalisation d'au moins quinze jours.
03 JUILLET 2012 - PROMESSE MARIAGE ET ADOPTION POUR TOUS POUR 2013
assoequality
11/07/2012
03 JUILLET 2012 –
Mariage et adoption pour tous les couples:
«au premier semestre 2013»
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault l'a confirmé, dans l’apres-midi du 03 juillet, à l'heure de faire devant l'Assemblée son premier discours de politique générale.
«Notre société évolue, les modes de vie et les mentalités changent aussi. Des aspirations nouvelles s’affirment. Le gouvernement y répondra, au nom du principe d’égalité. Au premier semestre 2013, le droit au mariage et à l’adoption sera ouvert à tous les couples, sans discrimination.»
«Faire progresser la société entière»
Telle était la déclaration de Jean-Marc Ayrault, placée entre l'annonce d'un plan à l'automne de lutte contre la grande pauvreté et une nouvelle impulsion pour l'égalité hommes-femmes, aujourd'hui à l'Assemblée, durant son discours de politique générale. Laurent Fabius lisait, pratiquement mot pour mot, la même déclaration au Sénat au même moment.
«Cette victoire ne sera pas celle des uns contre les autres, a aussitôt déclaré Gilles Bon-Maury d'Homosexualités et socialisme (HES). Il s'agit de liberté et d'égalité. L'ouverture du mariage, du partage de l’autorité parentale, de l’adoption et de l’assistance médicale à la procréation fera progresser la société toute entière, en renforçant nos institutions communes, dans le respect de chacun.»
Conforme aux engagements
L'engagement de calendrier du Premier ministre est conforme aux propos de François Hollande à TÊTU durant sa campagne. Nicolas Sarkozy s'y était dit hostile, une opposition confirmée ce week-end par le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé. La ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, avait pris place samedi dernier en tête de la Marche des fiertés à Paris. Elle s'était dite «confiante» pour que la loi «sorte en 2013». «Je vais partout où l'avenir de la famille se joue», a-t-elle affirmé, ajoutant elle aussi que «toute avancée sociétale profite à l'ensemble de la société».
Les homosexuels et bisexuels représentent environ 6,5% du corps électoral, soit plus que les catholiques pratiquants (4,5%), selon l'Ifop. Tandis que, selon un sondage BVA publié en janvier, 63% des Français sont favorables au mariage pour les homosexuels et 56% à l'adoption. Quelque 200.000 enfants vivraient dans des familles homoparentales, selon les associations LGBT.
03 JUILLET 2012 - LES HOMOS ONT ILS TJR UNE PLACE A L UMP
assoequality
11/07/2012
03 JUILLET 2012 –
GayLib à Jean-François Copé:
«Les homos ont-ils toujours leur place à l'UMP?»
Devant l'hostilité affichée dimanche par le secrétaire général de l'UMP envers le mariage pour les couples de même sexe, GayLib s'est fendu ce matin d'une lettre ouverte. Extraits.
GayLib, l'association LGBT de l'UMP, demande au secrétaire général du parti Jean-François Copé si les homosexuels y sont «encore les bienvenus», regrettant dans une lettre ouverte publiée mardi son opposition au mariage homosexuel.
Mots extrêmement durs
«François Fillon a, lors de la campagne présidentielle, eu des mots extrêmement durs et sectaires à l'encontre des homosexuels. Si maintenant même vous, monsieur le secrétaire général, vous mettez dans une telle posture, je vous pose la question très solennellement: Les homosexuels sont-ils encore les bienvenus à l'UMP?», s'inquiète dans ce courrier Emmanuel Blanc, président de GayLib.
«Les deux défaites électorales que nous venons de subir méritent pour le moins une remise en question de certaines options, dont le refus affiché de l'égalité des droits pour les homosexuels», écrit-il.
Une «erreur historique»
«En vous positionnant aussi fermement dans le refus de l'accès au mariage à tous les couples, vous fermez le débat et risquez de mettre notre famille politique dans la même impasse que lors du débat délétère sur le Pacs en 1998», juge-t-il. Emmanuel Blanc met en garde contre une «erreur historique» de l'UMP alors que le mariage homosexuel «fait de plus en plus consensus dans la société française».
Dimanche, Jean-François Copé avait indiqué «ne pas être favorable» au mariage homosexuel, rappelé que Nicolas Sarkozy s'y était opposé durant la campagne présidentielle et mis en garde contre un débat «qui va générer beaucoup de tensions.»
02 JUILLET 2012 - JEAN FRANCOIS COPE EST CONTRE LE MARIAGE GAY
assoequality
11/07/2012
02 JUILLET 2012 –
Jean-François Copé est contre l'ouverture
du mariage aux couples homos
Fin du suspense: l'actuel secrétaire général de l'UMP est opposé au mariage pour tous: «il ne peut pas y avoir d'un côté les intelligents qui ont compris tout avant les autres et de l'autre les idiots qui ne comprennent rien», dit-il.
«C'est un débat extrêmement difficile. A l'UMP, nous avons refusé d'ouvrir cette possibilité dans le projet que nous avons présenté» pour la présidentielle «et Nicolas Sarkozy lui-même était sur cette ligne, considérant – et je suis sur cette ligne aussi – que notre société connaît beaucoup de tensions et que ce débat, qui va générer beaucoup de tensions, nécessitait d'être traité dans des périodes plus apaisées», a déclaré Jean-François Copé.
Le secrétaire général de l'UMP, se prononçait pour la première fois clairement, hier au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, sur le sujet de l'ouverture du mariage aux couples homosexuels promise par le gouvernement. S'il est «favorable à ce qu'il y ait équité des droits», il «pose en revanche la question du mariage comme étant une question sur la famille».
«Qu'on ne (nous) caricature pas»
«Mon opinion, elle est de ne pas être favorable» au mariage homosexuel «parce que je pense qu'aujourd'hui, le débat est un débat très complexe qui engage aussi la réflexion sur la famille» et «la question de l'adoption», a insisté M. Copé.
Sur de telles questions de société, «il ne peut pas y avoir d'un côté les intelligents qui ont compris tout avant les autres et de l'autre les idiots qui ne comprennent rien», a-t-il ajouté en demandant «qu'on ne caricature pas» l'UMP. «C'est un sujet sur lequel les positions des uns et des autres doivent être respectées».
01 JUILLET 2012 - BILAN GAYPRIDE PARIS 2012
assoequality
11/07/2012
01 JUILLET 2012 –
La gay pride parisienne
portée par les promesses de François Hollande
Hier après-midi à Paris, il y avait foule derrière les 83 chars qui défilaient à la Marche des fiertés LGBT. En tête de cortège, la ministre de la Famille s'est dit «confiante» pour que la loi relative au mariage pour tous «sorte en 2013».
«On est nettement plus nombreux que l'année précédente, il y a largement plus qu'un demi-million de personnes!», s’exclamait hier Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, en tête de cortège. Record battu? En 2011, les organisateurs avaient comptabilisé «plus d'un demi-million» de participants à la gay pride parisienne. Hier, des dizaines de milliers de personnes, notamment portés par la promesse de François Hollande d’ouvrir le mariage aux homos, ont comme chaque année défilé derrière les 83 chars présents, de Montparnasse à Bastille.
Dominique Bertinotti dans le cortège
Passons sur les estimations de la police, incompréhensibles et sujet à polémique depuis plusieurs années. Pour Nicolas Gougain, notamment aux côté de la marraine de l’événement Zabou Breitman hier, il n’y a pas de doute: «Cette participation exceptionnelle est due aux attentes des personnes LGBT suite aux annonces faites» par le gouvernement. «C'est une marche spéciale, parce que c'est la première fois que nous avons un gouvernement, un président, une Assemblée favorables à certaines avancées», poursuivait-il, tout en soulignant une fois de plus que «tout reste à faire», et notamment qu’il «faut encore avancer sur la question de l'homoparentalité».
La ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, était d’ailleurs présente en tête du défilé, se disant «confiante» pour que la loi relative au mariage pour tous et à l'adoption «sorte en 2013». «Je vais partout où l'avenir de la famille se joue», a-t-elle affirmé hier. Sur la même longueur d’ondes, la veille du défilé, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait assuré que le «droit au mariage et à l'adoption pour tous serait institué» durant le quinquennat. Sans toutefois préciser de date, il avait ajouté que «toute avancée sociétale profite à l'ensemble de la société».
Des promesses en l'air?
D'autres personnalités ont accompagné le cortège, dont le maire de Paris, Bertrand Delanoë: «L'année 2012 est l'année de l'espoir parce qu'il y a enfin un président de la République qui a osé faire campagne (...) en prônant l'égalité entre tous, l'égalité devant l'amour», s'est-il réjoui. Egalement présent au sein de la Marche des fiertés LGBT hier, Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, Jack Lang ou encore Henry Chapier.
Dans la foule, certains sont restés sceptiques quant aux promesses de François Hollande et du gouvernement. «Il faudra voir si ce ne sont pas des promesses en l'air», soulignait ainsi Ludovic, infirmier de 25 ans. Venues du Lot, un couple de lesbiennes quinquagénaires était également assez méfiant: «On se méfie des annonces faites la veille de la Gay Pride…»
27 JUIN 2012 - GREVE DE LA FAIM PAR 3 MILITANTS COMITE IDAHO
assoequality
11/07/2012
27 JUIN 2012 –
Une grève de la faim
pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité
Parce qu'ils considèrent qu'obtenir une résolution à l'ONU est une urgence, trois militants du Comité IDAHO ont cessé de s'alimenter depuis lundi. Le Quai d'Orsay, directement visé, réclame «plus de temps».
Trois militants LGBT ont entamé lundi une grève de la faim. Trois membres du Comité IDAHO, qui organise chaque 17 mai la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie: Louis-Georges Tin (photo), son président, Usaam Mukwaya, réfugié ougandais en France, et Alexandre Marcel, qui en est à sa deuxième action de la sorte puisqu'il avait déjà entamé une grève de la faim contre l'exclusion des gays du don du sang. Depuis cette date, ils n'ont que bu de l'eau.
Contre «l'inaction honteuse du gouvernement»
Leur seule revendication: que la France enclenche activement les manœuvres pour présenter aux Nations-Unis un projet de résolution pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité. Et ce, au plus vite: le soutien des Etats-Unis sera indispensable, estiment-ils, et seul l'administration de Barack Obama serait susceptible d'œuvrer en ce sens, or celui-ci devra affronter en novembre une élection en vue de sa ré-élection. «Si les conservateurs remportent l'élection, préviennent les militants, on ne pourrait plus compter sur le soutien des Etats-Unis, et tout espoir de résolution serait suspendu pendant 4 ans, voire 8 ou 12 ans».
D'où cette action contre «l'inaction honteuse du gouvernement»: François Hollande, déjà élu mais pas encore installé à l'Elysée, avait promis à Louis-Georges Tin de tenter de faire voter une telle résolution. Il l'avait d'ailleurs déjà promis à TÊTU dans une interview. Or, pour le Comité IDAHO, les choses n'avancent pas assez vite.
«Il nous faut du temps»
Du côté du Quai d'Orsay, l'heure n'est pas encore à la panique. Une source diplomatique, interrogée par TÊTU, trouve cette manœuvre «extrême» et «comprend l'empressement»… tout en rappelant que, le nouveau cabinet ministériel n'étant installé que depuis un mois, les équipes s'occupent avant tout de la crise en Syrie. «Il nous faut plus de temps que cela, la diplomatie ne peut pas se fonctionner en quelques jours. Mais la France reste engagée dans le dossier et, d'ici la fin de l'année, un succès paraît envisageable.»
Une vision à laquelle ne souscrit pas du tout Louis-Georges Tin: «On nous mène en bateau! fustige-t-il. Lorsque Rama Yade avait travaillé avec les Pays-Bas et réussi à passer une simple déclaration pour la dépénalisation universelle, le travail actif avait commencé à la veille du 17 mai 2008. Cette fois, pour une résolution qui est beaucoup plus contraignante, on a déjà moins de temps!»
Une réunion avec les assos LGBT
Pourquoi enfin les Etats-Unis seraient-ils indispensables à toute action contre l'homophobie dans le monde? «Parce qu'on ne peut pas se passer de la première diplomatie du monde», répond Louis-Georges Tin. «Bien sûr il y a un antiaméricanisme dans le monde qui peut rebuter. Hillary Clinton, en particulier, a un engagement très personnel envers les LGBT. Qu'on le veuille ou non, même si notre chauvinisme le fait oubiier, nous n'avons pas d'équivalent en France côté engagement et efficacité. Or elle a annoncé que, réélection d'Obama ou pas, elle ne serait plus Secrétaire d'Etat après novembre.» Une raison de plus, selon les militants, d'agir en urgence.
Ce matin, les trois militants se disent en bonne santé et «toujours aussi déterminés». Ils se rassurent sur la capacité d'écoute du gouvernement avec l'annonce d'une réunion, annoncée lundi au premier jour de leur grève de la faim, entre des représentants du gouvernement et des associations pro-LGBT internationales comme l'ILGA, Human Rights Watch, Amnesty international, Aides, l'Inter-LGBT ou la Fédération des ligues des droits de l'homme. Elle aura lieu demain. «Notre grève les a fait réagir, mais je ne suis pas certain qu'ils soient vraiment convaincus pour autant», souffle Louis-Georges Tin.
26 JUIN 2012 - BERTINOTTI HUEE PAR DES ASSOS FAMILIALES A TOULON
assoequality
11/07/2012
26 JUIN 2012 –
Dominique Bertinotti huée
par les associations familiales à Toulon
Cette réaction très hostile à l'homoparentalité, lors du discours de la ministre de la Famille, pose à nouveau la question de l'insertion des homos dans les associations prétendant représenter les familles.
Dominique Bertinotti, ministre de la Famille, était en déplacement samedi 23 Juin à Toulon afin de participer à l'assemblée générale de l'Union nationale des associations familiales de France (UNAF) – association partenaire phare des pouvoirs publics dans la définition de la politique familiale en France. Celle-ci a réservé un accueil très animé à la ministre.
Quelques minutes avant la prise de parole de Dominique Bertinotti, le président de l'UNAF s'exprimait, rapporte le journal Var Matin: «Le mariage et l'adoption par les couples de même sexe? Qui peut prétendre que cette réforme ne pose pas des questions vis-à-vis des enfants? Une famille, c'est l'institutionnalisation de la différence des sexes.» Et François Fondart de continuer: «l'adoption par un couple homosexuel est une mauvaise solution». La salle, convaincue, applaudit à tout rompre. Le ton est donné. C'est au tour de la Ministre de prendre la parole.
«Il n'y a pas de modèle familial, chacun invente le sien»
C'est dans ce contexte que Dominique Bertinotti se présente devant les membres de l'UNAF. Venue représenter le président de la République François Hollande et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la Ministre a défendu la proposition 31 du Président «d'ouvrir l'adoption et le mariage à tous les couples.» Une mesure selon elle, «d'égalité entre familles» qui implique «les mêmes droits et les mêmes devoirs pour tous».
En retour, c'est un véritable tollé du côté des membres de l'association. La prise de position de la ministre ne passe pas, des cris et des hués se font entendre. «Même Nadine Morano, qui était très “clivante”, ne s'était jamais fait huer comme ça» explique un habitué, toujours au journal varois.
Les LGBT toujours exclus de l'UNAF
Dominique Bertinotti a rappelé également en marge de son discours être la «ministre de toutes les familles» et qu'il ne fallait pas la voir «de façon réductrice». Refusant pour le moment de donner un calendrier pour la mise en application de la mesure 31 souhaitée par François Hollande, elle a indiqué qu'un «débat parlementaire aura lieu» sans apporter plus de précision.
L'UNAF, fédération non confessionnelle et apolitique, considère de son côté qu'une famille n'est et ne doit être qu'un homme et une femme. «Que ce couple soit marié ou non, avec des enfants, et qu'il s'agisse d'une famille recomposée ou pas.» Les familles homoparentales en sont donc exclues. Et ce, malgré les tentatives répétées des associations LGBT d'affiliation à l'UNAF.
«Surprenant et choquant»
L'Association des familles homoparentales (ADFH), dans un communiqué de presse publié hier sur son site, rappelle que ses demandes d'affiliation à l'UNAF de Paris ont toutes été rejetées depuis 2011. Motif invoqué: les familles homoparentales n'existent pas. «Faut-il rappeler que l'UNAF et les UDAF sont des institutions chargées de promouvoir, de défendre et de représenter les intérêts de toutes les familles auprès des pouvoirs publics? (…) L'UNAF est donc en contravention avec ses propres statuts et la mission que les pouvoirs publics lui réclame dorénavant» dénonce-t-elle. Avant d'ajouter que la ministre «enjoint clairement l'UNAF à prendre en considération toutes les familles, en application de l'art 3° de l'Art. L211-3 du Code de l'action sociale et des familles».
Contactée par TÊTU, Fathira Acherchour, porte-parole de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), trouve «regrettable que les représentants de l'UNAF aient hué une ministre en fonction (...) C'est surprenant et choquant car il s'agit d'une ministre de la République en exercice.»
Un trio «papa, maman, enfant» désuet
Pour la militante, le discours tenu par le président de l'UNAF n'a rien de nouveau: «Il s'agit d'une simple “redite de 2011”, les propos tenus par l'actuel président de l'UNAF ayant déjà fait débat l'an dernier. Contrairement à l'ADFH, l'APGL ne pense pas que la ministre ait recadré l'UNAF: «Elle ne fait qu'impulser les grands changements de société, elle doit représenter la diversité sous toutes ses formes et rappelle ainsi les trois grands principes républicains: Liberté, Egalité, Fraternité. Ce qui pour l'UNAF se résume à: papa, maman, enfant: un trio désuet. Ce qui prouve que l'UNAF et son président souhaitent rester à une époque dépassée».
«Nous avons tenté deux ou trois fois de nous intégrer à l'UNAF, nous n'avons eu aucun dialogue, juste du mépris» rappelle la porte-parole de l'APGL, «pourtant, nous sommes en relation étroite avec la CNAFAL, un organisme laic qui est membre de l'UNAF mais plus ouverte sur les questions de familles homoparentales». L'APGL a cessé dépuis 2008-2009 de faire des demandes d'affiliation. Une situation qui risque de changer malgré la position très fermée de l'UNAF car d'après elle, «avec l'égalité pour tous, la reconnaissance des familles homoparentales sera de fait. L'APGL fera donc logiquement son entrée à l'UNAF».
26 JUIN 2012 - 6 NOYADES EN MOINS D UN AN A LA GARONNE - BORDEAUX
assoequality
11/07/2012
26 JUIN 2012 –
Bordeaux. Une sixième victime de la Garonne
Un corps a été repêché lundi soir dans la Garonne, à Bordeaux. Il pourrait s’agir de l’homme aperçu se débattant dans le fleuve après la Fête de la Musique.
Sinistre découverte dans le fleuve «maudit» de la Garonne. Lundi soir, le corps d’un homme a été repêché à Bordeaux, rapporte «Sud Ouest». Le directeur départemental de la Sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel, a indiqué qu’il y avait «huit chances sur dix» qu’il s’agisse de l’homme barbu qui a été vu se débattant dans le fleuve la semaine dernière. La dépouille a été transportée à l’institut médico-légal de la ville pour être formellement identifiée.
Un sac retrouvé
Jeudi dernier, après les festivités de la Fête de la Musique, vers 2 heures du matin, des témoins à proximité du Ponton d'honneur ont aperçu une silhouette se débattre dans l’obscurité. Peu après, une autre personne qui se trouvait sur le Pont de Pierre a vu un corps dériver sur le fleuve, en amont du ponton. Un important dispositif de sécurité avait été déployé ce soir-là pour pallier à la forte alcoolisation lors de ce type d’événement. Pompiers, policiers en patrouille et gendarmes ont été réquisitionnés pour tenter de retrouver la victime.
«Comme on a un Zodiac à la mer, on a participé aux recherches, avait confié Jean-Yves, propriétaire d’un voilier amarré près du Pont de Pierre, au micro de RTL. On a récupéré un sac qui flottait au niveau des bateaux. Les pompiers ont continué à chercher et nous […] on a arrêté. Ici il y a beaucoup de courant, cela ne sert à rien de faire des recherches statiques sur zone.» Le lendemain matin, un hélicoptère avait survolé à basse altitude le fleuve, en vain. Les papiers retrouvés dans le sac ont permis d'identifier son propriétaire, un sans-domicile fixe de 29 ans originaire Marseille. La police avait lancé un appel à témoins, sans toutefois faire le lien avec «certitude» entre le sac et la victime.
La série noire
C’est la sixième disparition de ce type en moins d’un an à Bordeaux. En juillet 2011, Thianibié Hie a disparu après avoir enjambé les barrières sur le Miroir d'eau. Chutant malencontreusement dans le fleuve, cet étudiant en musique de 21 ans a été retrouvé quelques jours plus tard à Cambes. Après s’être vu refuser l’entrée de la péniche-discothèque «I-Boat» aux bassins à flots, Valentin Bernabeu, 19 ans, passablement ivre, avait disparu le jeudi 1er décembre. Sa dépouille a été retrouvée le lundi suivant.
Vincent Zecca, étudiant en droit de 19 ans, avait disparu le 3 mars après une soirée arrosée dans un restaurent du quartier Saint-Pierre. Sa dépouille a été repêchée au niveau du port autonome à Bassens, commune située à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Bordeaux, le 27 mars. Maxime le Bot, étudiant en 5e année à l’École de commerce et de gestion Inseec, avait quitté seul une boite de nuit située quai de Paludate début février. Son corps a été repêché trois mois plus tard dans le fleuve. Porté disparu depuis le 28 avril, Julien Teyssier, 25 ans, a été retrouvé mort, dérivant sur la Garonne en amont du Pont de Pierre le 8 mai.
21 JUIN 2012 - 2 FOIS PLUS DE CHANCE D ETRE AU CHOMAGE POUR LES GAYS
assoequality
11/07/2012
21 JUIN 2012 –
Un risque deux fois plus élevé d'être au chômage
lorsqu'on est gay?
Une étude réalisée par deux économistes tendrait à prouver que les homos s'installent plus difficilement dans le monde professionnel. Des conclusions obtenues par un ensemble de recoupements pour le moins savant.
Les gays vivant en couple ont une probabilité deux fois plus grande d'être au chômage que les hétérosexuels, selon une étude de deux chercheurs français présentée aujourd'hui à Paris.
Ecart
Cette conclusion résulte d'une exploitation statistique de 14 enquêtes emploi de l'Insee entre 1996 et 2009 menée par Thierry Laurent et Ferhat Mihoubi. Ces deux économistes de l'Université d'Evry-Val d'Essonne et du Centre d'Etude des Politiques Economiques avaient déjà publié plusieurs résultats sur les différences de traitements entre homos et hétéros dans le monde du travail.
En tenant compte des éléments pouvant fausser la comparaison (âge, éducation etc.), la probabilité d'être au chômage est de 3,1% pour les homosexuels, deux fois plus élevée que pour les hétérosexuels (1,5%), soit un écart de 1,6 point. Par comparaison, pour les hommes nés en Afrique, l'écart de taux de chômage par rapport à un individu type n'est que de 1 point. Il est en revanche de 2,8 points pour les non diplômés.
Fort turnover
Chez les gays âgés de moins de 40 ans, la probabilité de se retrouver sans emploi serait encore plus élevée (+2,4 point). Avant redressement des données, 8,9% des gays déclarent être au chômage contre 2,4% des hétérosexuels.
Autre fait notable, toujours selon les chercheurs, les homos sont aussi en proportion plus nombreux à renoncer à travailler, ou à ne pas vouloir travailler, avec un écart de 1,8 pt avec une population hétérosexuelle comparable. «L'entrée dans la vie active est plus difficile pour les travailleurs gays, que pour les autres. Ils passent plus de temps que leurs homologues hétérosexuels à se stabiliser dans l'emploi», soulignent les économistes en mettant en avant le plus fort taux de turnover observés chez les gays (13,4%) que chez les hétérosexuels (6,2%).
«Intuition»
D'après «l'intuition» des chercheurs, c'est l'existence de pratiques discriminatoires qui rendrait la recherche du «bon emploi» plus difficile et longue pour les travailleurs gays.
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs sont partis d'un échantillon de plus de 100.000 hommes vivant en couple. Ils ont isolé les individus gays (0,25% de l'ensemble des couples) en recherchant les hommes vivant en couple avec un autre homme, hors cohabitations étudiantes ou économiques. Les individus étudiés ne sont donc pas des gays déclarés, et l'échantillon final est relativement réduit. De quoi relativiser le bien fondé scientifique de cette analyse? «Les études anglo-saxonnes qui ont utilisé ce type de méthode montrent que le risque d'erreur est inférieur à 1 sur 200» explique Thierry Laurent au journal Libération. Sans préciser la méthode de vérification desdites études...
21 JUIN 2012 - REMANIEMENT GOUVERNEMENT AYRAULT
assoequality
11/07/2012
21 JUIN 2012 –
Quatre nouveaux ministres entrent au gouvernement,
deux changent de portefeuille
Le secrétaire général de l'Elysée, Pierre-René Lemas, a annoncé jeudi 21 juin un léger remaniement du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui compte désormais 38 ministres.
Quatre nouveaux ministres sont nommés : Thierry Repentin, sénateur de la Savoie et ancien membre de l'équipe de campagne de François Hollande, devient ministre délégué chargé de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage. Anne-Marie Escoffier, membre du Parti radical de gauche et sénatrice de l'Aveyron, est nommée ministre déléguée chargée de la Décentralisation. Guillaume Garot, député maire de Laval, devient ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire, et Hélène Conway, sénatrice représentant les Français de l'étranger, devient ministre déléguée chargée des Français de l'étranger.
Deux ministres changent de portefeuille : Delphine Batho, précédemment ministre déléguée à la Justice, devient ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, et Nicole Bricq, auparavant ministre de l'Ecologie, devient ministre du Commerce extérieur.
Robert Hue, un temps pressenti pour la Formation professionnelle, n'entre finalement pas au gouvernement.
Plusieurs ministres voient par ailleurs leur portefeuille légèrement changer de périmètre et d'intitulé : Michèle Delaunay, auparavant ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de la Dépendance, devient ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie. Benoît Hamon, anciennement ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire, ajoute la Consommation à son portefeuille. Marie-Arlette Carlotti, auparavant ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, y ajoute la Lutte contre l'exclusion. Enfin, Yamina Benguigui, auparavant ministre déléguée chargée des Français de l'étranger et de la Francophonie, ne conserve que ce dernier portefeuille.
• La composition complète du gouvernement
Premier ministre : Jean-Marc Ayrault
Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement : Alain Vidalies
Ministre de l'Economie, des Finances et du Commerce extérieur : Pierre Moscovici
Ministre délégué chargé du Budget : Jérôme Cahuzac
Ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire et de la Consommation : Benoît Hamon
Ministre déléguée chargée de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme : Sylvia Pinel
Garde des Sceaux et ministre de la Justice : Christiane Taubira
Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie : Delphine Batho
Ministre délégué chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche : Frédéric Cuvillier
Ministre des Affaires sociales et de la Santé : Marisol Touraine
Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie : Michèle Delaunay
Ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion : Marie-Arlette Carlotti
Ministre déléguée chargée de la Famille : Dominique Bertinotti
Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement : Cécile Duflot
Ministre délégué chargé de la Ville : François Lamy
Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social : Michel Sapin
Ministre délégué chargé de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage : Thierry Repentin
Ministre du Redressement productif : Arnaud Montebourg
Ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique : Fleur Pellerin
Ministre des Affaires étrangères : Laurent Fabius
Ministre délégué chargé des Affaires européennes : Bernard Cazeneuve
Ministre délégué chargé du Développement : Pascal Canfin
Ministre déléguée chargée de la Francophonie : Yamina Benguigui
Ministre déléguée chargée des Français de l'étranger : Hélène Conway
Ministre de la Défense : Jean-Yves Le Drian
Ministre délégué chargé des Anciens Combattants : Kader Arif
Ministre de l'Intérieur : Manuel Valls
Ministre de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique : Marylise Lebranchu
Ministre déléguée chargée de la Décentralisation : Anne-Marie Escoffier
Ministre de l'Education nationale : Vincent Peillon
Ministre déléguée chargée de la Réussite éducative : George Pau-Langevin
Ministre de la Culture et de la Communication : Aurélie Filippetti
Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt : Stéphane Le Foll
Ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire : Guillaume Garot
Ministre du Commerce extérieur : Nicole Bricq
Ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative : Valérie Fourneyron
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : Geneviève Fioraso
Ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement : Najat Vallaud-Belkacem
Ministre des Outre-mers : Victorin Lurel
20 JUIN 2012 - LESBIENNES AU TRAVAIL - PIEGES A EVITER
assoequality
11/07/2012
20 JUIN 2012 –
Lesbiennes au travail:
comment éviter les pièges de la lesbophobie?
Doit-on dire son homosexualité au bureau? Que faire après une remarque homophobe? Catherine Tripon vous donne des conseils pour bien vivre son homosexualité sur son lieu de travail.
C'est un fait: en 2012, le milieu professionnel est encore bien trop souvent macho. Pour les lesbiennes, le risque de discrimination est double. Une femme homo pourra à la fois être confrontée au sexisme, mais aussi à l'homophobie. Catherine Tripon (photo ci-dessous) est porte-parole de l'Autre Cercle, association qui traite de l'homophobie au travail. Pour TÊTUE, elle vous donne quelques conseils pour vivre au mieux son homosexualité au boulot.
Attention aux homophobes!
«64% de la population française est pour le mariage homosexuel, 58% pour l'adoption... La société n'est pas homophobe, mais certains individus le sont, et ils peuvent avoir un fort pouvoir de nuisance. Nous vivons toujours dans une culture hétéronormée, très virile et dominée par une élite blanche. Dans le cas des lesbiennes, il y a une double discrimination, celle touchant les femmes en général, et celles touchant les lesbiennes plus particulièrement. Les lesbiennes dérangent les hommes qui ont souvent un rapport de séduction dans le monde professionnel, ils ne peuvent donc pas jouer sur les codes classiques.»
Se renseigner avant l'embauche
«Il faut bien se renseigner sur l'entreprise sur internet, ou auprès de personnes déjà embauchées. Est ce qu'on parle de diversité en interne? Y-a-t-il des programmes de lutte contre les discriminations? Certaines personnes relient encore souvent l'homosexualité à un choix, à un mode de vie. Un choix dont la direction n'aurait pas à se préoccuper. Pourtant, l'entreprise doit y mettre son nez car la vie sociale influence la vie professionnelle. Aujourd'hui, on a le sentiment que ce n'est pas un critère pris au sérieux. En cas de problème, il faut en parler à un supérieur ou à un délégué syndical en qui on a confiance.»
Une fois dans l'entreprise, on se tait et on observe
«Il faut mener sa petite enquête interne. Pour libérer la parole, il faut que les conditions le permettent! La vie sociale et la vie professionnelle sont irrémédiablement liées.»
Se méfier du placard
«Pour s'épanouir au travail, mieux vaut ne pas laisser "la stratégie du masque" (qui consiste à s'inventer une vie hétérosexuelle par exemple) devenir une habitude dont il est difficile de se débarrasser. C'est la solution par défaut.»
Faire son coming out, c'est possible
«Une fois la phase d'observation terminée, on reste prudent. Faire son coming out, oui, mais il faut s'assurer qu'on n'est pas susceptible d'en payer les conséquences. Et il faut avoir confiance en soi, savoir que l'on est protégé: si vos compétences sont très recherchées par exemple. Si tel est le cas, c'est le moment de rendre visible auprès des personnes que l'on connait le mieux, avant d'élargir le cercle.
D'autant que pour bénéficier des droits autorisés pour les couples pacsés, les droits à la mutuelle, des jours de congés quand son enfant est malade, il faut se dévoiler en apportant le certificat du Pacs... Dans ce cas, le mieux est de trouver une personne de confiance, un supérieur ou un délégué syndical, si l'on ne veut pas dire son orientation à tout le monde.»
Ne pas rester seule en cas de plaisanterie douteuse
«Il faut s'appuyer sur quelqu'un. Si vous avez de bonnes relations avec votre supérieur hiérarchique, il faut lui en parler, lui dire que vous ne voulez pas parler de votre orientation sexuelle et de votre vie privée à tout le monde, mais que vous aimeriez que les propos homophobes soient retoqués. Sinon, adressez vous une fois encore au délégué syndical, s'il a un discours clair sur l'homophobie. Quand on vient nous voir, c'est un constat d'échec pour l'entreprise. Il n'est pas normal que des associations comme SOS Homophobie ou l'Autre Cercle existent. Il faut sensibiliser au plus haut pour que les problèmes puissent être réglés en interne.»
En cas de problèmes, vous pouvez contacter:
-L'Autre Cercle La fédération d'associations d'homo en entreprise
-Sos Homophobie Association de lutte contre les agressions et discriminations homophobes et transphobes
-Collectif HomoBoulot Ce collectif lutte contre les LGBTphobies
-Le médiateur de la République En cas de problème avec l'administration.
Historiquement, le monde du travail a été créé par et pour les hommes… Résultat, il n'est pas toujours facile pour les femmes – y compris pour les femmes homos – de s'imposer dans cet univers qui leur est parfois hostile. Bien trop souvent, les femmes et les hommes ne sont pas éduqués de la même manière et certaines caractéristiques valorisées dans le monde du travail… ne le sont pas dans l'éducation féminine.
Un exemple de piège que peuvent rencontrer les femmes? La confiance en soi. Certaines ne se sentent pas légitimes dans leur travail. Lutter contre ce sentiment erroné est «le premier travail en coaching», témoigne Brigitte Laloupe, auteure de Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes?, paru fin 2011. «Globalement, pour le même poste, les femmes sont plus diplômées, si elles sont là où elles sont, c'est qu'elles le méritent largement», nous dit cette coach de cadre et animatrice de groupes sur le leadership au féminin.
Anne-Cécile Sarfati, rédactrice en chef adjointe de Elle, s'est également attaquée à la question dans son livre Etre femme au travail, ce qu'il faut savoir pour réussir mais qu'on ne vous dit pas. Elles proposent chacune dans leurs ouvrages des principes pour progresser dans le monde professionnel. Alors... Que faire? Voici quelques conseils.
Oser se mettre en avant
Les femmes sont souvent bien trop modestes... «Tout notre système professionnel en France est basé sur la cooptation, à part dans l'administration. A partir de ce moment-là, il faut se mettre en avant», résume Brigitte Laloupe. Elle cite une étude montrant que lors de réunions de travail, les femmes acceptent bien plus souvent que les hommes de prendre en charge le compte rendu. Ce qui est certes utile, mais peut aussi vous cantonner au rôle de secrétaire. Autre mise en garde: ne vous contentez pas de bien travailler… faites-le savoir, et ne négligez pas le réseau de relations professionnelles!
Ne culpabilisez pas
Le fait que des femmes montent dans la hiérarchie est un processus très récent. Résultat: celles-ci peuvent avoir l'impression d'être des usurpatrices, et de ne pas mériter leur promotion. Ce n'est évidemment pas le cas. Assumez d'être là où vous êtes.
Oser sortir des clichés «féminins»
Dans le monde de l'entreprise, il faut montrer que l'on sait ce que l'on veut, que l'on a du caractère et de l'autorité. Mais ces caractéristiques ne correspondent pas vraiment aux stéréotypes féminins, alliant douceur et attachement au compromis. «La peur de ne pas être perçues comme féminine retient les femmes toutes les fois où elles n'osent pas se mettre en colère, revendiquer, râler, parler ou rire trop fort...», analyse Brigitte Laloupe.
«Le problème, c'est que les critères de séduction et de leadership pour un homme concordent: l'argent et le pouvoir. Alors que les femmes sont coincées puisque l'aspect séduction, la douceur et la jeunesse, jouent en défaveur des femmes dans le monde du travail», décortique l'auteure. Il faut donc oser prendre la parole et être combative... Tout en se méfiant: on reproche vite aux femmes d'être des chieuses ou des tueuses. Le tout est de trouver le juste milieu.
Ne pas hésiter à se lancer dans la compétition, et jouer des coudes
A cause de leur éducation, les femmes ne sont pas toujours très à l'aise avec la compétition. Selon Brigitte Laloupe, «on le voit dès l'enfance, dans les jeux de cours de récréation, où la compétition n'est pas directe pour les "jeux de filles" comme la marelle ou le saut à l'élastique». A la fin d'un jeu de marelle, personne n'est vraiment vainqueur... ou du moins, une victoire n'implique pas la défaite de sa camarade. Contrairement aux jeux de garçons pour lesquels un vainqueur est clairement désigné à la fin, comme au foot.
Vous trouvez plutôt positif de ne pas rentrer dans des luttes de pouvoir qui vous paraissent futiles? «Quelquefois, il faut accepter de faire les choses qu'on réprouve pour accéder au pouvoir. La société est fondée comme telle. Il n'y pas d'autres solutions», conclut-elle.
Comment exprimer ses émotions sans se griller?
Dans l'enfance, les filles sont enjointes à exprimer leurs émotions, tandis que les garçons sont invités à les étouffer. «Dans le monde du travail, créé par les hommes pour les hommes, les émotions ne sont pas toujours les bienvenues et les hommes et les femmes se retrouvent parfois en décalage émotionnel», écrit Anne Cécile Sarfati dans son livre. Pourtant, inutile de réfréner toute émotion. Au contraire! On le dit trop peu, mais loin d'être une faiblesse, elles sont une force, même en entreprise. Mais, entre se laisser déborder par l'émotion et l'exprimer, il y a un fossé, nous apprend Eric Albert, fondateur de l'Institut Français d'action sur le stress, cité dans Etre femme au travail. «Exprimer utilement une émotion, c'est la verbaliser et non la manifester par des gestes (taper du poing sur la table, pleurer...)». Acceptez vos émotions, mais gérez-les.
Sourire et perte d'autorité
Jusqu'à cinq ans, on voit que sur les photos d'école, les filles et les garçons sourient autant. A partir de cet âge, les filles commencent à sourire bien plus que leurs camarades masculins. «Quand vous souriez, vous perdez en autorité», indique la coach Brigitte Laloupe. Bien sûr, il ne faut pas s'empêcher de sourire, après tout, c'est plutôt agréable, mais juste prendre conscience que ce n'est pas anodin.
Ne pas laisser passer les plaisanteries sexistes et les réflexions stéréotypées
On pense souvent que certaines réflexions sont anodines, pourtant, elles délégitiment celles qui en sont destinataires. «Historiquement, dans le monde du travail, la relation entre un homme et une femme a longtemps été cantonnée à la relation patron/secrétaire», rappelle-t-on dans Etre femme au travail. Les hommes ont donc tendance à garder des interactions avec les femmes stéréotypées, sans même s'en rendre compte. Il ne faut pas hésiter à leur faire prendre conscience de leurs propos.
«C'est extrêmement difficile parce que des compliments tels que “vous êtes charmante aujourd'hui” peuvent être très agréable. Mais c'est une perte d'autorité, et certaines personnes utilisent ces remarques comme une arme. Il faut donc réagir par l'humour et retourner le compliment», propose Brigitte Laloupe.
18 JUIN 2012 - LEGISLATIVES 2012 - RESULTATS EN GIRONDE
assoequality
11/07/2012
18 JUIN 2012 –
RESULTATS LEGISLATIVES EN GIRONDE
Bilan en Gironde :
11 circonscriptions sur 12 à gauche en Gironde
Deux circonscriptions ont basculé à gauche : La 1ere (Bordeaux-Le Bouscat) et la 10eme (au Libournais)
Une circonscription bascule à droite : la 8eme (au Bassin d’Arcachon)
La 12eme, nouvellement créée, est acquise à la gauche
1ère circonscription - Gironde
|
SOC |
Sandrine DOUCET |
Socialiste |
51.49 % |
24759 voix |
|
|
UMP |
Chantal BOURRAGUE |
Union pour un Mouvement Populaire |
48.51 % |
23325 voix |
|
2ème circonscription - Gironde
|
SOC |
Michèle DELAUNAY |
Socialiste |
58.44 % |
19219 voix |
|
|
UMP |
Nicolas FLORIAN |
Union pour un Mouvement Populaire |
41.56 % |
13670 voix |
3ème circonscription - Gironde – Elu au 1er tour
|
VEC |
Noël MAMERE |
Europe Ecologie / Les Verts |
51.98 % |
21840 voix |
4ème circonscription - Gironde
|
SOC |
Conchita LACUEY |
Socialiste |
67.23 % |
27472 voix |
|
|
DVD |
Anne-Lise JACQUET |
Divers droite |
32.77 % |
13392 voix |
5ème circonscription - Gironde
|
SOC |
Pascale GOT |
Socialiste |
61.91 % |
34453 voix |
|
|
UMP |
David GORDON-KRIEF |
Union pour un Mouvement Populaire |
38.09 % |
21201 voix |
6ème circonscription - Gironde
|
SOC |
Marie RECALDE |
Socialiste |
63.43 % |
32863 voix |
|
|
NCE |
Thierry MILLET |
Nouveau Centre |
36.57 % |
18948 voix |
|
7ème circonscription - Gironde – Elu au 1er Tour
|
SOC |
Alain ROUSSET |
Socialiste |
55.52 % |
24316 voix |
8ème circonscription - Gironde
|
UMP |
Yves FOULON |
Union pour un Mouvement Populaire |
51.1 % |
30043 voix |
|
|
SOC |
Nathalie LE YONDRE |
Socialiste |
48.9 % |
28750 voix |
9ème circonscription - Gironde
|
SOC |
Gilles SAVARY |
Socialiste |
63.49 % |
30429 voix |
|
|
UMP |
Maxime SIBE |
Union pour un Mouvement Populaire |
36.51 % |
17497 voix |
|
10ème circonscription - Gironde
|
SOC |
Florent BOUDIE |
Socialiste |
54.6 % |
24992 voix |
|
|
UMP |
Jean-Paul GARRAUD |
Union pour un Mouvement Populaire |
45.4 % |
20785 voix |
11ème circonscription - Gironde
|
SOC |
Philippe PLISSON |
Socialiste |
64.01 % |
29626 voix |
|
|
UMP |
Jean-Franck BLANC |
Union pour un Mouvement Populaire |
35.99 % |
16655 voix |
12ème circonscription - Gironde
|
SOC |
Martine FAURE |
Socialiste |
60.53 % |
27674 voix |
|
|
UMP |
Yves D'AMECOURT |
Union pour un Mouvement Populaire |
39.47 % |
18048 voix |
A noter également : Les elections municipales
Les prochaines élections municipales françaises se dérouleront probablement en mars 2014, en même que temps que les premières élections territoriales. Les élections municipales les plus récentes se sont tenues les 9 et 16 mars 2008.
L'élection municipale en France permet d'élire les membres du conseil municipal de chaque commune. Ceux-ci sont appelés conseillers municipaux. Ils élisent en leur sein le maire, qui préside le conseil municipal, ainsi que les maires-adjoints.
Le mandat des conseillers municipaux, du maire et de ses adjoints est, en principe, de six ans.
Les conseils municipaux nomment des délégués qui composent la majeure partie des grands électeurs sénatoriaux, qui voteront en septembre 2014 pour élire les sénateurs de la série 2. Les grands électeurs du Sénat sont déterminés à 95 % par les élections municipales.
Concernant la Gironde et notamment à Bordeaux, est ce que la Gauche confirmera sa suprématie aux municipales de 2014 ? Alain Juppé, restera t il maire de Bordeaux en 2014 ? reponse dans deux ans.
18 JUIN 2012 - LEGISLATIVES 2012 - RESULTATS EN FRANCE
assoequality
11/07/2012
18 JUIN 2012 –
Les résultats définitifs Législatives 2012
Les premiers résultats étaient tombés à 20 heures, mais devaient encore passer entre les mains du ministère de l'Intérieur pour être considérés comme définitifs. Peu après minuit, ce dernier a diffusé le nombre officiel de sièges pour chaque parti au Palais Bourbon : la majorité présidentielle obtient la majorité absolue, comme annoncé en début de soirée, avec 280 sièges pour le PS, 22 pour les "divers gauche" et 12 pour les radicaux de gauche, soit au total 314 élus.
L'UMP quant à elle recule à 194 sièges, le Nouveau centre et les "divers centristes" en obtiennent 14, les "divers droite" 15 et les "radicaux" (Borloo) 6, soit 229 sièges contre 320 dans l'Assemblée qui avait été élue en 2007. Troisième parti de l'Assemblée, Europe Ecologie-Les Verts récolte les fruits de son alliance avec les socialistes en obtenant un groupe pour la première fois de l'histoire politique en France, avec 17 députés (vidéo ci-dessous).
Le Front de gauche quant à lui rate le coche : avec 10 députés, il n'aura pas de groupe à l'Assemblée et donc le pouvoir et les facilités qui vont avec au Palais Bourbon. L'extrême droite et le FN récoltent 3 députés, ce qui est en revanche vu comme un succès, avec la victoire de Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard ; malgré la défaite de Marine Le Pen. Parmi les autres "petits" partis, le Modem obtient 2 députés et reste marqué par la défaite de François Bayrou. Restent les indépendantistes martiniquais, qui seront deux à l'Assemblée.
Deux grandes questions sont en suspend à l'issue de ces résultats. Le Nouveau centre et le Parti radical de gauche seront-ils en mesure de constituer un groupe ? D'un côté, Hervé Morin pourrait en constituer un en ralliant quelques radicaux valoisiens ou centristes proches de l'UMP, mais il s'est bien gardé d'évoquer le sujet. De l'autre, Jean-Michel Baylet aurait déjà annoncé sa volonté de créer un groupe à l'Assemblée. Il lui faudra pour se faire rallier les "divers gauche" pour atteindre la barre des 15 élus nécessaires. Et sans doute avoir l'aval de ses grands frères socialistes...
La large victoire de la gauche, les défaites de François Bayrou et Ségolène Royal, l'entrée du Front national à l'Assemblée, le sans-faute des ministres candidats. FTVi vous dit tout ce qu'il faut retenir du scrutin du dimanche 17 juin.
1. Le PS obtient la majorité absolue à l'Assemblée nationale
Les socialistes ont réussi leur pari : franchir la barre des 289 députés sur 577, synonyme de majorité absolue dans l'hémicycle. C'est chose faite. Le PS et les divers gauche obtiennent 302 sièges. Avec ses proches alliés du Parti radical de gauche (12 sièges), le total se monte à 314 sièges. Avec l'appoint d'Europe Ecologie-Les Verts et du Front de gauche, la gauche parlementaire dispose d'une majorité très confortable de 343 sièges. Du jamais-vu pour la gauche depuis 1981.
2. Un groupe parlementaire pour EELV, pas pour le Front de gauche
Après la déception du premier tour, le Front de gauche sauve les meubles en obtenant 10 sièges. Un résultat toutefois insuffisant pour conserver un groupe à l'Assemblée, qui nécessite 15 sièges. Jean-Luc Mélenchon a d'ores et déjà demandé que ce seuil soit abaissé.
Pour les écologistes, les résultats sont meilleurs que ce que laissait entrevoir le premier tour. Europe Ecologie-Les Verts obtient 17 sièges, ce qui permet la constitution d'un groupe parlementaire.
3. Deux députés pour le Front national
Le Front national n'avait jamais réussi à franchir les portes du palais Bourbon, excepté en 1986 lors d'un scrutin à la proportionnelle. Il réussit cette fois à faire élire deux députés. Marion Maréchal-Le Pen, nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen, s'est imposée à Carpentras (Vaucluse) dans une triangulaire face à l'UMP et au PS. L'autre député du Front national sera le médiatique avocat Gilbert Collard, qui lui aussi s'impose dans le cadre d'une triangulaire dans le Gard. Marine Le Pen échoue d'un cheveu face au socialiste Philippe Kemel à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Florian Philippot est battu par le PS en Moselle, tout comme Louis Aliot dans les Pyrénées-Orientales.
L'extrême droite comptera un troisième député en la personne de l'ancien frontiste Jacques Bombard (Ligue du Sud), qui s'impose à Orange (Vaucluse). Mais en l'absence de groupe parlementaire, ces députés n'auront qu'une marge de manœuvre limitée.
4. Ségolène Royal battue à La Rochelle
Le coup est rude pour l'ancienne candidate à la présidentielle. Ségolène Royal est tombée sur un os à La Rochelle (Charente-Maritime). Elle est sévèrement battue par le dissident PS Olivier Falorni (62,97%), qui a bénéficié d'un bon report des voix de l'UMP, dont la candidate avait été éliminée au premier tour.
"J'ai mené une campagne difficile, mais droite et loyale, avec le sens de l'honneur et de l'engagement. (...) Je suis animée passionnément par l'amour de la France et des Français, et continuerai à peser sur les choix du gouvernement de Jean-Marc Ayrault", a déclaré Ségolène Royal après l'annonce de sa défaite, dénoncant une "trahison politique" et considérant qu'Olivier Falorni était "un député de droite".
5. François Bayrou éjecté de l'hémicycle
Coup d'arrêt pour la carrière politique de François Bayrou. Le leader du MoDem a été victime de la triangulaire qui l'opposait dans son fief des Pyrénées-Atlantiques à la socialiste Nathalie Chabanne (42,78%) et à l'UMP Eric Saubatte (27,04%). "La réalité va s'imposer comme un juge de paix, il se passera peu de temps avant que le peuple français ne comprenne vers quelles impasses on l'a mené (...). Le jour où les Français imposeront une conscience et une volonté nouvelle, je serai et nous serons au milieu d'eux", a-t-il déclaré.
Maigre consolation pour le MoDem : l'élection de Jean Lassalle, de justesse, dans la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, et de Thierry Robert dans la 7e circonscription de La Réunion.
6. NKM et Bertrand réélus, Guéant et Morano battus
A droite, la plupart des ténors ont été élus ou réélus. Nathalie Kosciusko-Morizet à Longjumeau (Essonne) et Xavier Bertrand à Saint-Quentin (Aisne) ont eu chaud mais réussissent à sauver leur tête. Pas de problème pour Jean-François Copé à Meaux (Seine-et-Marne), François Fillon à Paris, Laurent Wauquiez en Haute-Loire, Luc Chatel en Haute-Marne et François Baroin dans l'Aube, tous largement réélus.
En revanche, Claude Guéant essuie un revers à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), où il était parachuté. L'ex-ministre de l'Intérieur est arrivé derrière le dissident UMP Thierry Solère dans le cadre d'une triangulaire avec le PS. Autre défaite retentissante : celle de Michèle Alliot-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques, où elle avait été élue sans discontinuer depuis 1986. En Meurthe-et-Moselle, Nadine Morano est sévèrement battue par le PS Dominique Potier.
7. Carton plein pour les ministres
Ils étaient 25 ministres sur la ligne de départ parmi les 35 que compte le gouvernement Ayrault. Six ont été élus dès le premier tour, 15 étaient en ballottage favorable. Une seule était dans une situation périlleuse : Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux Personnes handicapées, qui s'est finalement imposée dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône face à Renaud Muselier, député sortant et chef de file de l'UMP marseillaise.
Les ministres élus et réélus le sont, pour la plupart, avec des scores confortables. C'est le cas d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, en Moselle (59,04%), de Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, dans l'Essonne (66%), du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui a ravi à l'UMP l'ancienne circonscription de l'ex-premier ministre François Fillon, dans la Sarthe, avec près de 60% des voix, ou encore de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, candidate en Indre-et-Loire, qui l'emporte avec 60,21% des voix.
8. Une période de turbulences à venir pour l'UMP
Avec seulement 229 sièges, la droite enregistre sa plus lourde défaite depuis 1981. L'UMP, qui n'obtient à elle seule que 194 sièges, va désormais entrer dans une phase de turbulences. La lutte s'annonce musclée entre Jean-François Copé et François Fillon pour l'élection à la tête du parti en novembre. Plusieurs responsables, comme le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, ont appelé dimanche soir à ouvrir "une vaste réflexion sur les valeurs" du parti.
De nombreux députés de l'aile droite de l'UMP ont été battus, ce qui pourrait donner des arguments aux tenants d'une ligne très ferme vis-à-vis de l'extrême droite. Pour l'heure, Jean-François Copé va tenter d'éviter un grand déballage. Il a appelé dimanche soir à faire de la session extraordinaire du Parlement une "priorité absolue" et à éviter à tout prix les "querelles de personnes". "Un nouveau départ s'impose à nous. Nous devons nous renouveler", a pour sa part lancé François Fillon, tout en appelant à "l'unité" du parti : "Rien ne serait pire qu'une division de notre famille politique."
9. Un record de femmes élues
La parité n'entre toujours pas dans l'hémicycle, même si un nouveau record est atteint. Il y a au moins 149 femmes élues à l'Assemblée nationale, contre 108 en 2007, et 42 en 1993.
Par ailleurs, sur les 577 nouveaux députés, au moins 8 sont issus de la diversité.
14 JUIN 2012 - LE DON DU SANG POUR LES HOMOS C EST POSSIBLE
assoequality
11/07/2012
14 JUIN 2012 -
Le don de sang bientôt possible pour les homosexuels
PARIS (Reuters) - Les dons de sang par les hommes homosexuels ne seront bientôt plus interdits en France, a annoncé jeudi la ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine.
"Le critère ne peut pas être la nature des relations sexuelles ou l'inclination sexuelle", a-t-elle déclaré après avoir elle-même donné son sang "pour montrer l'exemple" en cette journée mondiale du don du sang.
"Le seul critère, c'est celui du risque et de ce point de vue-là, nous allons avancer pour faire en sorte que les hommes, qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes, soient en mesure de donner, puisque ce n'est pas, en soi, un facteur de risque", a-t-elle ajouté.
Marisol Touraine a annoncé une évolution dans ce sens "dans les mois qui viennent".
La justification apportée jusqu'à présent par les précédents gouvernements et des épidémiologistes était la plus grande prévalence du VIH dans la communauté homosexuelle. Les précédents ministres de la Santé, Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot avaient pourtant promis d'ouvrir le don du sang aux homosexuels sans jamais concrétiser ces voeux.
"L'enjeu n'est pas de nier l'impératif de sécurité. Le risque ne doit pas être accepté en tant que tel. Simplement, il n'y a pas de population à risque en raison de leur orientation sexuelle", a ajouté Marisol Touraine.
Cette prise de position va dans le sens des revendications des associations de lutte contre les discriminations ou encore de l'appel lancé en 2011 par le Défenseur des droits Dominique Baudis.
14 JUIN 2012 - JOURNEE MONDIALE DON DU SANG 2012
assoequality
11/07/2012
14 JUIN 2012 –
Don du sang:
Nouvel appel à la générosité pour éviter la pénurie
SANTÉ - La journée mondiale des donneurs de sang est l'occasion de rappeler que le sang est précieux et rare...
«Chaque année, des millions de gens dépendent de la générosité des donneurs de sang.» Si le constat de l’OMS est simple et mille fois entendu, il n’en demeure pas moins une réalité. L’organisation mondiale pour la santé a lancé ce jeudi, à l’occasion de la journée mondiale des donneurs de sang, un nouvel appel au don.
«La demande de sang et de produits sanguins augmente partout dans le monde», note l’OMS, raison pour laquelle «davantage de gens doivent donner volontairement leur sang». Et si de nombreuses manifestations sont organisées partout en France à l’occasion de cette journée mondiale, on peut donner tout au long de l’année.
La journée mondiale des donneurs de sang a été lancée en 2004 par l’OMS afin de «sensibiliser à la nécessité de donner régulièrement du sang afin d'éviter les pénuries dans les hôpitaux et les dispensaires». La date du 14 juin a été choisie, en hommage à Karl Landsteiner, médecin autrichien qui a découvert le système ABO des groupes sanguins et né à cette date. Elle a été marquée cette année en France par l’annonce de la ministre de la Santé de la fin de l’interdiction du don pour les homosexuels.
12 JUIN 2012 - LES CATHOLIQUES PREPARENT UNE ATTAQUE
assoequality
11/07/2012
12 JUIN 2012 –
Les catholiques intégristes préparent leurs armes
contre le mariage des homos
Le lobby catholique fourbit ses armes à l'approche du débat sur l'ouverture du mariage: ces deux autocollants homophobes annoncent un débat situé… bien bas.
L'Institut Civitas, proche des catholiques intégristes, lance cette semaine «une campagne de lobbying» contre l'ouverture du mariage aux couples homosexuels «qui ira crescendo» jusqu'au débat à l'Assemblée nationale sur l'adoption d'une loi en ce sens. «La campagne "NON au mariage homosexuel" commence dès maintenant», a indiqué dans un communiqué ce mouvement d'«agit-prop» (agitation-propagande) d'inspiration maurrassienne, qui était intervenu de façon musclée l'automne dernier contre le tableau «Piss Christ» et contre une pièce de théâtre, œuvres jugées blasphématoires.
«Confieriez-vous des enfants à ces gens-là?»
Favorable à l'ouverture du droit au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, François Hollande avait annoncé pendant sa campagne qu'une loi serait adoptée «au plus tard au printemps 2013», s'il était élu.
Le président de Civitas, Alain Escada, a précisé que «des autocollants seront distribués à l'occasion de la Gay Pride, qui débute dès ce week-end dans certaines villes, notamment à Nice». Sur l'un de ces autocollants, on peut lire: «Aujourd'hui, le mariage homo, demain, la polygamie. Stop!» ou «Le mariage: 1 homme + 1 femme». Un autre autocollant montre la photo de deux manifestants défilant les fesses nues, lors d'une gay pride. Photo barrée d'une question: «Confieriez-vous des enfants à ces gens-là?»
«Une parodie contre-nature»
Selon Alain Escada, ce n'est qu'un début. «A partir de la rentrée, nous mettons en place tout un programme d'offensive pour ouvrir les yeux à l'opinion publique sur les conséquences néfastes du mariage homosexuel et de l'adoption d'enfants par des couples homosexuels». Il revendique 1.200 adhérents pour Civitas, et un réseau de sympathisants d'environ 100.000 personnes.
«Tout ne se vaut pas. Le mariage, c'est l'union de deux personnes, un homme et une femme. Car, si tout se vaut, le cannibalisme n'est plus qu'un goût culinaire parmi d'autres», dit-il, citant le philosophe allemand Leo Strauss (1899-1973). «Le mariage homosexuel, c'est une parodie et elle est contre-nature. Elle est déstructurante pour la société et l'adoption d'enfants par un couple homosexuel est une atteinte aux besoins de l'enfant d'un double référent masculin et féminin», avait écrit le philosophe.
MISE À JOUR 18H30: Réaction de Christian Estrosi
Dans un communiqué, le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, se dit «choqué par le lancement d'une telle campagne qui confond, entre autres, homosexualité et polygamie». Refusant que sa ville «soit le théâtre de ségrégations et de préjugés gratuits», il assure qu'il «veillera à ce qu'aucune provocation ne vienne perturber le bon déroulement de la manifestation de ce week-end».
10 JUIN 2012 - BILAN GAYPRIDE BORDEAUX 2012
assoequality
11/07/2012
10 JUIN 2012 –
Gay Pride à Bordeaux : « L'égalité, c'est normal »
Près de 5 000 militants ont participé à la Gay Pride samedi 09 Juin 2012. Climat optimiste, placée sous le signe de l'égalité.
Youhou ! C'est par des cris de joie que les militants de la Gay Pride ont accueilli la présence d'élus dans leur cortège. Et lorsque le nouveau président de la LGPB (Lesbian & Gay Pride de Bordeaux), Pierre-Louis Fugazzi, a rappelé les engagements de François Hollande concernant les droits des homos, l'acclamation est encore montée d'un cran. Autant dire qu'il y avait du bruit.
Une halte au Fort du Hâ
Car hier après-midi, entre la Victoire et les Quinconces, les manifestants de la Gay Pride étaient près de 5 000. Trams bloqués, ville assommée de décibels certes, mais quelle pêche. Sur le thème « 2012, l'égalité n'attend pas », on trouvait dans le cortège, outre les politiques en campagne (Michèle Delaunay, Vincent Feltesse, Matthieu Rouveyre, Noël Mamère pour la gauche, Fabien Robert, Joan Taris pour le Modem), des homos de spectacle, grimés et juchés sur des talons de 50 cm, beaucoup de femmes, plutôt jeunes, mais aussi des parents d'homos et des sympathisants. À mi-parcours, le joyeux cortège a fait une halte devant le Fort du Hâ, où Paul Vinot, jeune étudiant en Sciences Po, militant, a évoqué le sort des homos déportés pendant la dernière guerre, avant de déposer une gerbe. Profitant de ces quelques minutes de silence, gagnées de haute lutte, le président de LGPB a rappelé aux élus et candidats qu'il fallait « rester vigilant. Rien n'est acquis, il reste encore du chemin à faire. Mais l'égalité des droits, ce devrait être normal. »
Arrivés à bon port aux Quinconces, les manifestants se sont séparés. La fête devait continuer au Shine Club tard dans la nuit.
08 JUIN 2012 - DES ASSOS LGBT CONTRE LES DEPUTES ANTIGAYS
assoequality
11/07/2012
08 JUIN 2012 –
Législatives: Des assos LGBT
appellent à voter contre les députés antigays
Faire battre le Front national et les députés qui ont signé l'entente parlementaire: telle est la consigne de vote adressée par les trois principales fédérations interassociatives.
Dans un communiqué commun, l'Inter-LGBT, la Fédération LGBT et la CIF (Coordination Interpride France) appellent «à faire battre les candidats hostiles aux LGBT», et à élire des députés favorables notamment au mariage et à l'adoption par les couples homosexuels.
Discours d'un autre temps
En décembre 2011, le député Jean-Marc Nesme (UMP, Saône-et-Loire) et le sénateur Dominique de Legge (UMP, Ile-et-Vilaine) avaient relancé l'entente parlementaire sur «le droit de l'enfant à être accueilli par un père et une mère», initiée en 2006 pour s'opposer à l'adoption et au mariage gay. Plusieurs dizaines de sénateurs et députés ont signé cette «entente».
«Le Front national et les députés sortants signataires de “l'entente parlementaire” véhiculent un discours discriminant d'un autre temps. Ils s'opposent à tout ce qui pourrait conduire à un plus grand respect envers les LGBT. Ils refusent que l'on nous accorde les même droits qu'aux autres citoyens et vont jusqu'à refuser notre visibilité», dénoncent les trois associations. «Nous ne voulons pas d'une société stigmatisante, tournée vers le passé et accrochée à des peurs dépassées.»
150 réponses
«Près de 150 candidat(e)s, issus de toutes les régions de France et de différentes formations politiques ont répondu à l'appel» lancé par les associations, qui avaient demandé aux candidats de se positionner sur leurs revendications. Ils «se sont très majoritairement engagés (…) à ouvrir le mariage aux couples de même sexe, reconnaître l'homoparentalité, accorder des droits aux personnes trans, mettre en oeuvre des programmes de lutte contre les discriminations», saluent les associations.
Dans un autre communiqué, l'association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) invite «ceux qui souhaitent faire enfin cesser les discriminations envers les personnes homosexuelles et les familles homoparentales, à porter leur suffrage sur les candidats qui se sont engagés pour la reconnaissance du mariage et de l'adoption pour tous, afin que se dégage une majorité favorable à nos revendications».
Selon un sondage CSA publié hier, 4% des personnes interrogées souhaitent que le gouvernement mette en place en priorité le droit au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, contre 32% le «contrat de génération» ou 23% l'augmentation du Smic.
08 JUIN 2012 - COMITE IDAHO - FEUILLE DE ROUTE GOUVERNEMENT
assoequality
11/07/2012
08 JUIN 2012 –
Homophobie: le Comité IDAHO
donne sa feuille de route au gouvernement
Louis-Georges Tin (Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie) a été reçu à l'Elysée. Il a présenté à des conseillers de François Hollande une feuille de route, première pierre du prochain IDAHOmètre.
A quoi ressemblera le premier IDAHOmètre de l'équipe Hollande-Ayrault? TÊTU a déjà publié deux fois ce bilan comparé des actions des différents ministères, élaboré par le Comité IDAHO (Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie) et publié par TÊTU. Le premier, en mai 2011, dans lequel seul le Quai d'Orsay s'en sortait avec une bonne note, et le deuxième à la sortie de l'équipe Sarkozy, avec une baisse générale des notes du gouvernement.
Louis-Georges Tin, le président du Comité IDAHO, et Alexandre Marcel (vice-président pour la France) se sont rendus hier à l'Elysée pour distribuer les avertissements et la feuille de route. Ils ont été reçus par deux conseillers du président, Faouzi Lamdaoui et Constance Rivière. Après avoir exposé leur priorité – lancer à l'Onu cette année une résolution pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité –, ils ont déposé cette feuille de route, avec «les actions que l'on peut attendre» du nouveau gouvernement. Rendez-vous dans moins d'un an sur TÊTU.com pour le premier bilan…
Voici la feuille de route du gouvernement, selon le Comité IDAHO:
Premier ministre
— Créer un ministère consacré à la lutte contre l'homophobie et la transphobie, comme il existe un ministère pour le droit des femmes, et d'autres sur le handicap, la jeunesse, la vieillesse, l'égalité des territoires, etc.
— Modifier l’article 1er de la Constitution afin d’y inclure le refus de la discrimination à raison de l’orientation sexuelle, à côté du racisme, du sexisme, etc.
— Favoriser la lutte contre l'homophobie et la transphobie au sein du gouvernement.
— Coordonner les politiques LGBT au sein de l’État tout au long de l'année, notamment à l'occasion de la Journée IDAHO.
Ministère des Affaires étrangères
— Porter, dès cette année, aux Nations unies une résolution pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité.
— Poursuivre à l’OMS le combat engagé pour sortir le «transsexualisme» de la liste des maladies mentales, et engager le combat contre les thérapies «réparatrices», censées «guérir» les homosexuels.
— Solliciter le programme Jeunesse des Nations unies pour qu’il intègre les questions LGBT.
— Poursuivre le combat engagé contre les violences homophobes et transphobes à travers le monde, notamment en renforçant le fonds LGBT et en invitant les ambassades de France à organiser régulièrement des événements LGBT, notamment à l'occasion de la Journée IDAHO.
— Poursuivre le combat engagé à l’Organisation Internationale du Travail pour qu’une enquête internationale soit menée sur les discriminations concernant les personnes LGBT dans le monde du travail, et pour que des recommandations soient faites aux États membres, aux représentants des patronats et des syndicats.
— Mobiliser les outils économiques dans la lutte contre l’homophobie et dans la lutte contre le sida, pour mieux orienter les financements, qu’il s’agisse des instances bilatérales ou multilatérales (Agence française de développement, Union européenne, OCDE, Banque mondiale, Onusida, etc.).
Ministère de l'Intérieur
— Mettre en place une enquête de victimation annuelle sur les violences homophobes.
— Mettre en place des référents dans tous les commissariats spécialisés dans l'accueil des victimes de violences aux personnes LGBT, comme il y en a pour les violences sexistes.
— Améliorer les ressources nécessaires pour lutter contre la cybercriminalité homophobe.
— Mettre en place un plan de formation de la police sur les questions LGBT.
— Mettre en place une campagne nationale de sensibilisation pour que les publics concernés n'aient plus de réticences face au dépôt de plainte.
— Améliorer la prise en compte des questions LGBT pour les demandeurs d’asile.
Ministère de la Justice
— Intégrer l’identité de genre parmi les critères de discrimination prohibés par la loi.
— Modifier la loi afin que les personnes trans puissent obtenir des papiers d’identité, dans les conditions prévues par le Conseil de l’Europe.
— Améliorer le pacs (signature en mairie, fiscalité égale pour couples homosexuels et couples hétérosexuels, pacs signable sur tout le territoire, outre-mer compris, que le pacs soit pris en compte chaque fois qu’il est question de conjugalité dans le droit français).
— Ouvrir le mariage et la filiation aux couples de même sexe, afin de mettre à égalité homos et hétérosexuels.
— Donner à tous les parents les mêmes droits, eu égard à la parentalité : congé parental, jours de naissance, congé pour enfant malade…
— Mettre en place un plan de formation des magistrats sur les questions LGBT.
Ministère des Affaires sociales et de la Santé
— Proposer un plan d’hébergement d’urgence pour les jeunes homosexuels ou les jeunes trans exclus de leur famille.
— Former les travailleurs sociaux sur les questions LGBT.
— Mettre en place un Plan national de santé de qualité pour que les personnes trans puissent effectuer leur transition dans de bonnes conditions.
— Mettre en place une politique anti-sida plus ambitieuse.
— Renforcer la formation initiale et continue des personnels de santé sur les questions LGBT.
— Engager le combat contre les thérapies «réparatrices».
— Mettre en place un plan de lutte contre le suicide des jeunes LGBT.
Ministère de la Famille
— Mobiliser les réseaux d'aide familiale pour mieux lutter contre l'homophobie et la transphobie et contre le suicide des jeunes LGBT en particulier.
— Intégrer les questions LGBT dans toutes les politiques familiales où cela peut être pertinent.
Ministère des Droits des femmes
— Mettre en place une campagne nationale de lutte contre la lesbophobie.
Ministère de l'Education nationale/Ministère de la réussite éducative
— Lutter contre l’homophobie et la transphobie à l’école en formant le personnel éducatif et les élèves aux questions LGBT.
— Faire évoluer les programmes de manière à intégrer davantage les questions LGBT.
Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche
— Développer les études LGBT dans la recherche et dans l’enseignement supérieur en soutenant la création de laboratoires, de chaires, de bourses, etc. Créer à cet effet un groupe stratégique, comme il en existe un pour promouvoir les recherches sur le genre.
— Inviter le CNOUS à intégrer les questions LGBT dans ses activités sociales et dans sa programmation culturelle.
— Renforcer les campagnes de lutte contre l'homophobie et la transphobie.
Ministère du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social
— Renforcer l’offre de formation professionnelle sur la lutte contre les discriminations LGBT.
— Inciter les administrations publiques à signer la charte de la diversité et à solliciter le label diversité.
— Mettre en place un programme de soutien à la création de fictions sur les questions LGBT.
Ministère de la Culture et de la Communication
— Créer un vaste plan de lutte contre l’homophobie et la transphobie par la culture.
— Soutenir la mise en place de l’Institut Arc-en-ciel, centre scientifique et culturel consacré aux questions LGBT.
— Soutenir la création d’un monument en mémoire des victimes de l’homophobie dans l’histoire.
— Mettre en place un programme de soutien à la création de fictions sur les questions LGBT.
Ministère de l'Egalité des territoires et du Logement
— Renforcer le plan mis en place par la Politique de la ville pour lutter contre l’homophobie dans les banlieues. — Intégrer l’homophobie et la transphobie dans les missions ordinaires de l’ACSÉ (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances).
Ministère des Outre-mer
— Mettre en place des campagnes régulières de lutte contre l'homophobie et la transphobie.
Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative
— Poursuivre le plan contre l’homophobie dans les sports, et conditionner davantage l'attribution des budgets sportifs à la mise en place de programmes de lutte contre les discriminations en général, et l'homophobie en particulier.
— Favoriser la lutte contre l’homophobie dans le monde du sport au niveau européen et au niveau du CIO.
— Renforcer le soutien aux associations LGBT.
07 JUIN 2012 - D.BAUDIS RECLAME LA PROTECTION DES HOMOS
assoequality
11/07/2012
07 JUIN 2012 –
Harcèlement: le Défenseur des droits
veut que la loi protège homos et trans
Le Défenseur des droits Dominique Baudis s'est exprimé hier en faveur d'un élargissement de la future loi sur le harcèlement sexuel aux «brimades» dont peuvent être victimes les LGBT.
Dominique Baudis, le Défenseur des droits, était auditionné hier par le groupe de travail sénatorial chargé de plancher sur le projet de loi dédié au harcèlement sexuel. Dans un communiqué, il a expliqué être pour «une définition du harcèlement sexuel qui ne se cantonne pas à la recherche de faveurs sexuelles mais inclut la volonté de l'auteur de créer un environnement insécurisant ou humiliant», ajoutant qu’une «telle définition élargie permettrait ainsi d'appréhender également les brimades auxquelles sont exposés les homosexuels et transsexuels».
Selon Nicolas Gougain, le porte-parole de l'Inter-LGBT, «cette proposition va dans le bon sens, comme tout ce qui peut contribuer à lutter contre le climat anti-homosexuel et anti-transsexuel».
Les asso reçus au Sénat
Aujourd’hui, c’est justement au tour des asso et groupes LGBT, dont l’Inter-LGBT fait partie, d’être reçus par le groupe de travail du Sénat à propos de cette loi sur le harcèlement sexuel. Le Sénat sera la première assemblée saisie du projet de loi du gouvernement, qui a été déjà envoyé au Conseil d'Etat et qui doit être présenté au Conseil des ministres du 13 juin. Les sénateurs se sont particulièrement mobilisés sur cette question. Six autres propositions ont été déposées (trois PS, une UMP, une centriste, une communiste) et un groupe de travail comportant toutes les sensibilités politiques a été mis en place.
Le Conseil constitutionnel a abrogé début mai, avec effet immédiat, l'article du code pénal sur le harcèlement sexuel, dont il a jugé la formulation trop floue. Toutes les procédures en cours fondées sur cet article sont, de fait, annulées.
04 JUIN 2012 - PROPOS DE HENRI GUAINO SUR LE MARIAGE GAY
assoequality
11/07/2012
04 JUIN 2012 –
Henri Guaino: le mariage pour tous
serait une «déchirure» pour la Nation
L'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy s'est exprimé dans un magazine catholique sur deux sujets LGBT qui ont émaillé la présidence de son mentor. Les temps changent? Pas lui, en tout cas.
Il assume encore. En pleine campagne pour les législatives (il est candidat dans les Yvelines), Henri Guaino est revenu sur deux grands dossiers LGBT de l’ère Sarkozy pour une publication catholique. Evoquant les unions des homos – plutôt un non-sujet du président Sarkozy qui avait abandonné son projet d'union civile sous prétexte qu'un pacte réservé aux homosexuels serait inconstitutionnel, sans pour autant envisager le mariage, l’auteur des principaux discours de l'ex président de la République sort les grands mots.
«L’ancien président a-t-il voulu faire un "un calcul électoral" pour s’attirer les sympathies des catholiques?» demande l’hebdomadaire Familles chrétiennes. «Le devoir du chef de l’État est de chercher à éviter les déchirures dans la Nation» n’hésite pas à lancer Henri Guaino. Tout en expliquant que «les hommes politiques (peuvent) avoir d’autres motivations qu’électorales» et que Sarkozy s’était «forgé des convictions à l’épreuve du pouvoir et de la complexité des choses humaines», il déballe les chiffres. «Admettons que 60% des Français soient assez « pour » le mariage homosexuel et que 30% le refusent catégoriquement. D’un côté, on a une majorité qui embrasse l’air du temps et de l’autre, une forte minorité résolument opposée parce que cela lui pose un problème de conscience».
Relire les manuels
Pour enfoncer le clou, dans la question suivante, il n’hésite pas à comparer une France divisée… à une prise d’otages. «Il n’y a rien de pire que la bonne conscience, dit-il. La morale de la politique est dans le cas de conscience. Si des terroristes prennent des otages, dois-je essayer de les délivrer ou bien ne pas prendre ce risque et les laisser emmener par leurs ravisseurs?»
Un peu plus loin, la question de l'introduction d'une réflexion sur la question des genres dans les manuels de classes de première L et ES revient sur la table. En expliquant avoir été averti de ces nouveaux programmes «par la presse», il lance : «C’est proprement ahurissant. C’est de la confusion intellectuelle. Seulement, à chaque échelon, c’est le règne du politiquement correct, et personne n’ose prendre de risques par rapport au consensus ambiant. C’est la logique de la machine bureaucratique dont le politique est exclu. Il doit y reconquérir sa place.» Le Haut conseil de l’éducation chargé de déterminer les programmes, et dont le président est déjà désigné par le président de la République, sera ravi d’apprendre qu’Henri Guaino veut surveiller d’encore plus près ses travaux…
28 MAI 2012 - DATES DES GAYPRIDES - MARCHES FIERTES 2012
assoequality
21/06/2012
DATE GAYPRIDES /MARCHES DES FIERTES 2012
Comme l'an passé, un slogan commun a été choisi :
"2012 l'égalité n'attend plus!".
- 12 mai : Angers
- 26 mai : Tours
- 2 juin : Lille, Metz, Montpellier, Nantes
- 9 juin : Bordeaux, Rennes
- 16 juin : Biarritz, Lyon, Strasbourg, Toulouse
- 23 juin : Caen
- 30 juin : Paris
- 7 juillet : Marseille, Le Mans (sous réserve)
Europride 2013 : du 10 au 20 juillet 2013 à Marseille
La dernière fois qu’il y a eu une europride en France c’était en 1997 à Paris.
Cette année en 2012 elle aura lieu à Londres.
28 MAI 2012 - PREMIERE MARCHE LGBT EN MARTINIQUE
assoequality
21/06/2012
28 MAI 2012 –
Première marche LGBT en Martinique:
«Un succès qui aura des répercussions»
INTERVIEW TETU
Le président de Aides Martinique dresse le bilan de la première action LGBT publique en Martinique, qui a eu lieu à l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie. Un de ses buts affichés: faire sortir les homos de l’île de l’anonymat.
Une première sur le sol martiniquais. Samedi 19 mai dernier, quelques jours après la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, les LGBT de l’île antillaise ont défilé contre les discriminations. Quatre associations avaient lancé un appel via Facebook: Aides Martinique, An nou allé, l’Union des femmes de la Martinique et Temps DM. Fred Cronard, le président de Aides Martinique, dresse le bilan de l’opération pour TÊTU.com
TÊTU: Quel était le principe de la marche organisée samedi 19 mai à Fort-de-France?
Fred Cronard: À la base nous avions prévu que les manifestants soient masqués, pour montrer que les LGBT sont présents dans la société mais invisibles. Au final nous avons réuni une cinquantaine de personnes et la plupart d’entres elles étaient à visage découvert, ce qui est positif. La marche a eu lieu dans une rue passante et autour de Fort-de-France, pour se terminer par une conférence et un ciné-débat.
Quel bilan tirez-vous de cette action?
Notre but était que tout se passe dans de bonnes conditions et ça a été le cas! C’était notre première action publique, jusqu’à maintenant l’homosexualité était quelque chose de cachée. Or on a besoin de cette visibilité pour faire évoluer les mentalités. Je pense que ce que nous avons montré, c’est que nous sommes un noyau à souhaiter que les choses changent. On considère que c’est un premier succès et fort de cela on veut initier d’autres actions. On a posé quelque chose qui aura des répercussions.
Vous parliez de visibilité, comment vit-on son homosexualité en Martinique?
Caché. D’abord parce qu’il n’y a pas de lieu communautaire, il y a quelques plages mais ce sont des lieux sordides. Les seules soirées organisées le sont par des personnes privées. Cela dit, on sent de plus en plus dans la société un clivage générationnel. L’affichage en public est plus facile pour les jeunes homos que pour les 40-50 ans
La société martiniquaise est-elle pour autant homophobe?
Cette homophobie se manifeste d’abord par la difficulté de voir une homosexualité affichée. Cela se traduit par des partenaires hommes qui sont en couple mais qui se déclarent hétéro dans la vie de tous les jours. D’une façon générale, il y a de l’homophobie qui est liée à la religion. Mais il faut tout de même aller plus loin. Lors de la marche il y a eu beaucoup de réactions positives, c’est pourquoi je pense qu’il faut renouveler ce genre d’actions, pour faire avancer la société vers l’acceptation.
Pensez-vous que la promesse de François Hollande de légaliser le mariage pour tous sera bien accueillie en Martinique?
Il faut voir. Les questions politiques ne sont pas centrales pour nous pour l’instant. Il y a quelques années, deux élus du Parti Socialiste, dont la secrétaire fédérale locale, s’étaient prononcés publiquement contre le mariage, invoquant des raisons religieuses. Ils avaient prévenu qu’ils ne mettraient pas en application la loi si elle passait. Mais les choses évoluent, deux de nos élus ont récemment signé la préface d’un rapport d’une association LGBT parisienne. La future loi devrait aussi être en mesure de faire réfléchir et de poser la question...
26 MAI 2012 - LES JEUNES HOMOS VEULENT FONDER UNE FAMILLE
assoequality
21/06/2012
26 MAI 2012 –
Michel Dorais:
«Aujourd'hui, les jeunes homos veulent fonder une famille»
INTERVIEW. TETU
Au moment où il sort une enquête avec l'association Le Refuge sur les jeunes LGBT, ce sociologue spécialiste de l'homosexualité fait le point sur trente ans d'évolution du mouvement.
Michel Dorais est enseignant chercheur au Québec, spécialiste des réalités LGBT. Auteur de nombreux livres (Petit manuel de la gayrilla à l’usage des jeunes, Eloge de la diversité sexuelle, Mort ou fif), il a réalisé avec l'association Le Refuge l’enquête «Etre homo aujourd’hui en France», dont le magazine TÊTU publie un extrait en infographie dans le numéro qui est paru ce mercredi. L'occasion d'une interview en cinq questions.
TÊTU: Quel regard portez-vous sur la communauté homosexuelle, son évolution, ses comportements?
Michel Dorais: Depuis trente ans, il y a finalement eu autant d’évolutions que de régressions, si j’ose dire.
Ce qui change, c’est le fait qu’on se découvre beaucoup plus tôt homosexuel. Avec la plus grande visibilité de l’homosexualité dans les médias, le sujet est de moins en moins tabou. Cela dit, l’enquête montre paradoxalement qu’on fait son coming out plus tard qu’auparavant. Notamment parce que les jeunes restent plus longtemps chez leurs parents et qu’ils craignent d’être mis à la porte s’ils révèlent leur sexualité. Les taux de dépressions et de tentatives de suicide restent par ailleurs très élevés. L'autre élément qui m’a beaucoup surpris, c’est la volonté d’être en couple et de fonder une famille. C’est une évolution assez incroyable: la problématique n’est plus seulement de vivre ou de révéler son homosexualité, mais d’avoir des projets de vie, de famille.
Pourquoi est-il toujours difficile d’être homosexuel aujourd’hui en France?
Au cours de l’enquête, il y a cette phrase d’un répondant qui m’a beaucoup marqué: «En me disant tous les jours que je n’ai pas droit aux mêmes institutions que les autres, on me dit: aie honte!» Honte et peur sont des mots qui reviennent souvent. Il est difficile d’être homosexuel parce qu'il y a une vraie frustration en ce qui concerne l’égalité des droits. Et puis les réalités homosexuelles ne sont pas encore assez visibles, surtout à l'école. Pour prendre l'exemple de mon université au Québec, il y a au moins dix cours sur les réalités autochtones du pays, alors que je suis le seul à faire cours sur les réalités LGBT.
Au Québec justement, la société est-elle plus ouverte sur les réalités LGBT qu'en France?
Oui, mais au Québec nous sommes seulement huit millions, c’est plus simple. Le mariage et l’adoption sont entrés dans les mœurs depuis près de dix ans. On a aussi un véritable consensus politique sur le sujet. Lorsque les droits d’égalité LGBT ont été votés, aucun député ne s’y est opposé et à chaque marche des fiertés, les chefs politiques de tous les partis sans exception ouvrent le défilé. Cela nous a permis d’avoir une véritable politique nationale de lutte contre l’homophobie. Cela ne veut pas dire que l’homophobie n’existe pas au Québec, mais depuis vingt ans, 20.000 professionnels de la santé et des services sociaux ont été formés à adapter leurs interventions aux réalités homosexuelles. Ça a forcément un impact sur la société.
«On n’a pas besoin d’être spécialisé dans des études LGBT pour aider un jeune gay ou une lesbienne qui veut se confier.» Vous vous êtes beaucoup engagé contre l’homophobie (Petit manuel de la gayrilla à l’usage des jeunes). En 2003, vous avez reçu le prix Arc-en-ciel pour vos études sur le suicide chez les jeunes gays (Mort ou fif). D’où vient cet engagement?
J’ai longtemps été intervenant social et je me suis toujours intéressé au cas des jeunes marginalisés. Quand on est professeur, chercheur, il faut utiliser le pouvoir qu’on a. On a la responsabilité d’être engagé sur le plan social. Si nous ne le faisons pas, qui le fera? C’est donc une mission que je me donne depuis trente ans, et je ne suis pas près d’arrêter. Il y a très peu de gens qui font des recherches sur les réalités LGBT dans le monde, beaucoup pensent que c’est mauvais pour la carrière. Pour moi, faire de la recherche, c’est aussi militer. C’est le sens de mon engagement.
Quel est votre prochain objectif?
Dans la conclusion de l’étude, on évoque les pistes à suivre pour améliorer la condition LGBT. La prochaine étape pour Isabelle Chollais et moi, c’est de développer en France ce que l’on fait au Québec: offrir des formations aux fonctionnaires, aux professionnels de santé, pour les sensibiliser aux réalités LGBT. On n’a pas besoin d’être spécialisé dans des études LGBT pour aider un jeune gay ou une lesbienne qui veut se confier. On a simplement besoin d’une ouverture d’esprit, de mieux connaître ces réalités-là et d’aller au-delà des préjugés. Si l’on veut une société plus accueillante, il faut diffuser de l'information.
Être homo aujourd'hui en France: enquête Le Refuge auprès de 500 jeunes gays et lesbiennes, Michel Dorais, Isabelle Chollet.
128 pages, 10€, éditions H&O.
24 MAI 2012 - UN PASTEUR AMERICAIN VEUT EXTERMINER LES HOMOS
assoequality
21/06/2012
24 MAI 2012 –
Comment exterminer les homos?
Le mode d'emploi d'un pasteur américain
Un génocide des homos? Le révérend d'une petite ville de Caroline du Nord y a pensé et propose de parquer tous les gays et lesbiennes derrières des barrières électrifiées... en attendant leur extinction. Regardez la vidéo.
Depuis une dizaine de jours, le révérend Charles Worley (photo ci-dessus) suscite l’indignation. Devant ses fidèles le 13 mai dernier, dans son église baptiste de Maiden - une petite ville de Caroline du Nord dans le du sud-est des Etats-Unis, Etat qui a interdit ce mois-ci par référendum le mariage pour tous – il a tenu ces propos: «Construisez une grande clôture, mettez toutes les lesbiennes à l'intérieur, volez au-dessus et envoyez de la nourriture. Faites la même chose avec les gays et assurez-vous que la barrière soit électrifiée, pour ne pas qu'ils puissent en sortir... et dans quelques années ils mourront (...) vu qu'ils ne peuvent pas se reproduire».
«Tueur de bébés et amoureux des homos»
Une association locale qui milite contre l'incitation à la haine a lancé une campagne sur les réseaux sociaux et organise une manifestation dimanche devant son église. «Nous devons remplir la rue, en face de l'église, de gens qui ont du bon sens pour dire au monde que la haine n'est pas bienvenue dans notre communauté», dit le message des «Citoyens de la vallée de Catawba contre la haine», diffusé sur Facebook.
Le pasteur, qui n'a à ce jour pas réagi au tollé qu'il a provoqué, avait aussi déclaré lors de ce même sermon qu'il ne voterait pas «pour un tueur de bébés et un amoureux des homosexuels». Une référence implicite à Barack Obama, partisan de l'avortement et, officiellement depuis quelques jours, du mariage entre personnes du même sexe.
24 MAI 2012 - LE PARLEMENT EUROPEEN DENONCE DES CENSURES
assoequality
21/06/2012
24 MAI 2012 –
Le Parlement européen dénonce
la censure des LGBT dans trois pays
L'Europe s'inquiète de lois contre la «propagande de l'homosexualité» dans trois pays à l'Est du continent. Le Conseil de l'Europe est appelé à prendre des mesures.
Dans une résolution adoptée à une large majorité ce matin à Strasbourg (430 pour, 105 contre et 59 abstentions), le Parlement européen «exprime sa profonde inquiétude face aux évolutions qui restreignent la liberté d'expression et la liberté de réunion sur la base de conceptions erronées de l'homosexualité et de la notion de transgenre».
Homophobie à l'Est
Dans le collimateur de l'Europe, trois pays qui ne font pas partie de l'Union européenne – d'où la simple invitation faite au Conseil de l'Europe, qui englobe ces pays, à «prendre des mesures appropriées».
Ainsi, des lois pénales et administratives contre la «propagande de l'homosexualité» ont été promulguées dans différentes régions de Russie depuis 2006 – et notoirement à Saint-Petersbourg. La Douma d'Etat envisage même une loi similaire.
«Propagande»
En Ukraine, le Parlement examine quant à lui «deux projets de loi déposés en 2011 et 2012 qui visent à pénaliser la “propagation de l'homosexualité”, à savoir l'organisation de réunions, de défilés, d'actions, de manifestations et d'événements de masse destinés à diffuser de manière intentionnelle des informations positives sur l'homosexualité».
Enfin en Moldavie, des villes et des districts ont adopté des lois pour interdire la «propagande» homosexuelle, déclarées inconstitutionnelles par la chancellerie de l'Etat.
Appel à l'égalité des droits
Le Parlement «souligne que ces lois et propositions sont incompatibles avec le pacte international relatif aux droits civils et politiques», dont la Russie, l'Ukraine et la Moldavie sont signataires, et invite donc le Conseil de l'Europe «à enquêter sur ces violations des droits fondamentaux, à vérifier leur compatibilité avec les engagements découlant de l'adhésion au Conseil de l'Europe et la convention européenne des droits de l'homme, et à prendre des mesures appropriées».
Le Parlement appelle par ailleurs les 27 pays de l'UE à être eux-mêmes exemplaires dans leur lutte contre la discrimination à l'encontre des personnes LGBT. Estimant que les «droits fondamentaux des personnes LGBT sont plus susceptibles d'être protégés si elles ont accès à des institutions légales telles que la cohabitation, le partenariat enregistré ou le mariage», il invite les 11 Etats membres n'offrant pas ces options à «envisager de (le) faire».
23 MAI 2012 - LE COLLECTIF EGALITE LGBT FONT APPEL AUX CANDIDATS
assoequality
21/06/2012
23 MAI 2012 –
Législatives: le collectif Égalité LGBT
passe les candidats à la question
L'offensive inter-associative qui avait organisé le «meeting LGBT» reprend du service en proposant aux candidats députés de s'engager. Elle dénonce aussi le retour de l'Entente parlementaire contre l'homoparentalité.
Le collectif Egalité LGBT 2012, qui regroupe 8 associations LGBT sur 10, a envoyé mercredi un questionnaire aux candidats aux législatives portant sur 39 revendications gays, et publié une liste de 87 députés sortants hostiles aux revendications des homosexuels.
Ce collectif rassemble l'Inter-LGBT qui fédère elle-même une soixantaine d'associations et qui est l'interlocutrice du gouvernement pour les sujets liés à l'homosexualité. S'y ajoutent la Fédération LGBT qui regroupe les Centres LGBT et la Coordination Interpride, qui organise les marches des fiertés dans toute la France. Ces trois structures avaient déjà mené campagne commune durant l'élection présidentielle.
Les nouveaux noms de «l'entente»
A cette occasion, elles publient aussi la liste de 87 députés sortants, membres de «l'entente parlementaire» pour «le droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de pouvoir s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère» qui sont donc hostiles au mariage et l'adoption d'enfants par deux personnes du même sexe. En 2006, cette entente avait regroupé 157 députés, essentiellement UMP.
«Il y a beaucoup moins de signataires en 2012 car il semble que beaucoup de députés UDF qui avaient signé ce texte en 2006 ne l'ont pas fait en 2012», a déclaré Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT. Il ajoute: «En fonction de la réponse des candidats, nous pourrons lancer un appel pour faire battre les candidats aux législatives qui se sont montré hostiles aux personnes LGBT».
Voir la liste complète, publiée par l'Inter-LGBT, de ces députés qui ont signé l'entente parlementaire à ce jour:
Almont Alfred, député de la Martinique
Baguet Pierre-Christophe, député des Hauts de Seine
Bassot Sylvia, députée de l’Orne
Beaudouin Patrick, député du Val-de-Marne
Bénisti Jacques Alain, député du Val-de-Marne
Bernier Marc, député de la Mayenne
Besse Véronique, députée de Vendée
Birraux Claude, député de Haute-Savoie
Blanc Etienne, député de l’Ain
Bodin Claude, député du Val-d’Oise
Bourg-Broc Bruno, député de la Marne
Bourragué Chantal, député de Gironde
Bouvard Loïc, député du Morbihan
Breton Xavier, député de l’Ain
Caillaud Dominique, député de Vendée
Carayon Bernard, député du Tarn
Cochet Philippe, député du Rhône
Colombier Georges, député de l’Ain
Dalloz Marie-Christine, députée du Jura
Dassault Olivier, député de l’Oise
de Courson Charles, député de la Marne
de la Raudière Laure, députée de l’Eure et Loire
Decool Jean-Pierre, député du Nord
Deniaud Yves, député de l’Orne
Depierre Bernard, député de Côte-d’Or
Dhuicq Nicolas, député de l’Aube
Diefenbacher Michel, député du Lot et Garonne
Domergue Jacques, député de l’Hérault
Dupont Jean-Pierre, député de Corrèze
Ferrand Jean-Michel, député du Vaucluse
Flajolet André, député du Pas-de-Calais
Flory Jean-Claude, député de l’Ardèche
Fromion Yves, député du Cher
Garraud Jean-Paul, député de Gironde
Geoffroy Guy, député de Seine et Marne
Goujon Philippe, député de Paris
Gosselin Philippe, député de la Manche
Grall Michel, député du Morbihan
Grommerch Anne, députée de Moselle
Guibal Jean-Claude, député des Alpes-Maritimes
Guillet Jean-Jacques, député des Hauts-de-Seine
Hamel Gérard, député de l’Eure-et-Loir
Hostalier Françoise, députée du Nord
Jardé Olivier, député de la Somme
Joissains-Masini Maryse, députée des Bouches-du-Rhône
Julia Didier, député de Seine-et-Marne
Kossowski Jacques, député des Hauts-de-Seine
Lasbordes Pierre, député de l’Essonne
La Verpillière de Charles, député de l’Ain
Le Fur Marc, député des Côtes-d’Armor
Lequiller Pierre, député des Yvelines
Leroy Philippe, député de Moselle
Le Sourd Dominique, députée de l’Oise
Lett Céleste, député de Moselle
Luca Lionnel, député des Alpes Maritimes
Mach Daniel, député des Pyrénées-Orientales
Mallié Richard, député des Bouches-du-Rhône
Marcon Jean-Pierre, député de Haute-Loire
Marin Christine, député du Nord
Mariton Hervé, député de la Drôme
Marleix Alain, député du Cantal
Ménard Christian, député du Finistère
Meunier Philippe, député du Rhône
Morisset Jean-Marie, député des Deux-Sèvres
Mourrut Etienne, député du Gard
Moyne-Bressand Alain, député de l’Isère
Myard Jacques, député des Yvelines
Nesme Jean-Marc, député de Saône et Loire
Nicolin Yves, député de la Loire
Pinte Etienne, député des Yvelines
Raoult Eric, député de Seine-Saint-Denis
Reiss Frédéric, député du Bas-Rhin
Remiller Jacques, député de l’Isère
Rocca Serra de Camille, député de Corse du Sud
Rochebloine François, député de la Loire
Rolland Jean-Marie, député de l’Yonne
Roubaud Jean-Marc, député du Gard
Saddier Martial, député de la Haute-Savoie
Souchet Dominique, député de Vendée
Tian Dominique, député des Bouches-du-Rhône
Trassy-Paillogues Alfred, député de Seine Maritime
Vanneste Christian, député du Nord
Vannson François, député des Vosges
Victoria René-Paul, député de la Réunion
Vitel Philippe, député du Var
Voisin Michel, député de l’Ain
23 MAI 2012 - COLLECTIF MINOU MINOU - Interview
assoequality
21/06/2012
23 MAI 2012 –
Le collectif Minou Minou:
«On veut montrer ce que les gouines savent faire!»
INTERVIEW TETU
Un nouveau collectif au nom évocateur vient de voir le jour à Paris. Composé de trois filles au taquet qui organisent leur première soirée ce jeudi.
Composé de trois filles résolument cool, le collectif parisien Minou Minou est le dernier-né de ce printemps 2012. A quelques jours de la première soirée, qui aura lieu ce jeudi au Panic Room à Paris, TÊTUE a rencontré l'une de ses fondatrices, Vonette (en bas sur la photo), qui fut aux commandes du Yeah Pom Pom Club avec Many Mc Queen, puis membre du FTN crew.
TÊTUE: Quelle est l'histoire du collectif?
Vonette: Tout s'est fait très vite. Il y a un mois et demi, j'ai dit à deux copines «oh, on devrait faire un collectif toutes les trois». Et c'était parti! Katya (de la marque 11e Distrikt) fait les visuels, les badges. Marilyn et moi, on mixe. J'ai contacté le Panic Room, où je faisais les soirées Yeah Pom Pom Club, et voilà.
Pourquoi «Minou Minou»?
C'est parce que j'appelle ma meuf «minou», et que j'adore les répétitions. Je trouve qu'elles permettent de mieux retenir. J'ai dit aux filles «j'ai un nom, c'est Minou Minou», et tout le monde était d'accord. Que tu sois une gouine à chiens ou à chats, tu aimes forcément les photos et les vidéos de chats! Ça fait à la fois lesbienne, con-con et un peu kitsch.
Quel est le but du collectif?
Organiser des soirées avec, à chaque édition, un happening ou une expo d'art plastique ou de photos. Jeudi, ce sera Tristan Des Limbes, et c'est sublime! On voulait créer quelque chose de participatif, et qui montre tout ce que les gouines savent faire.
Quel public visez-vous?
Dans le principe, on ne veut pas faire une soirée 100% lesbienne. Ça ne nous intéresse pas, et il y en a déjà plein. Il y aura certainement 97% de lesbiennes, 2% de pédés, 1% de trans. On espère même davantage de mecs, on aime les ambiances mixtes. Pour moi, les pédés sont de la même famille que nous.
Et côté musique?
A chaque soirée, il y aura Marilyn en warm up, une invitée, et puis moi à la fin... A la guillotine! Marilyn est plutôt son anglais, dépressif, new wave, britpop... Moi, plutôt hip hop, electro, rock. On veut danser! Si quelqu'un passe du Katy Perry, pas de problème. A l'avenir, on aimerait consacrer une heure aux titres choisis par le public.
Pour toi, c'est quoi une bonne soirée?
Une soirée où la DJette laisse tomber le casque et vient danser avec les copines, où il y a quinze personnes qui ont fait tomber leurs verres et tout le monde fait «ha ha ha». C'est quand tu rentres chez toi crevée et que tu as le sourire aux lèvres jusqu'au lendemain. Et tu en parles pendant deux jours avec tes potes.
Alors on vous retrouve jeudi?
Oui! On donnera des badges «Minou Minou»... Et il y aura des jolies filles!
Les soirées du collectif Minou Minou auront lieu tous les deux mois et seront gratuites.
On retrouvera aussi Vonette samedi 9 juin aux platines des Souffleurs pour la prochaine soirée Dyke air.
22 MAI 2012 - LES HOMOS ET HOMOPHOBES ANGLAIS S'ALLIENT
assoequality
21/06/2012
22 MAI 2012 –
L'étrange alliance des homophobes et des homos anglais...
pour le droit de s'insulter
Pour avoir le droit de se combattre verbalement, homos et homophobes anglais ont décidé de s’allier dans la campagne «Feel free to insult me». Une arme à double tranchant.
Il est rare de voir des ennemis faire cause commune, mais ça l’est encore plus quand ils se battent pour… le droit de s’insulter! La campagne anglaise «Feel free to insult me», («Soyez libres de m’insulter») a pourtant réussi cet exploit. On y trouve l’activiste LGBT Peter Thatchell aux côtés de parlementaires conservateurs et du Christian Institute, ceux-là même qui s’opposent plus ou moins violement au mariage gay. Mais Thatchell estime qu’il ne se compromet pas dans cette alliance: «La liberté d’expression appartient à tous, mêmes à ceux avec qui vous êtes en désaccord. L’échange libre d’idées – y compris injurieuses – est la caractéristique principale d’une société libre et démocratique. Nous avons mis nos différences de côté pour défendre cette liberté.»
En d’autres termes, pour avoir le droit d’attaquer verbalement ses ennemis d’hier et de demain, Peter Thatchell s’allie avec eux aujourd’hui. Cela signifie bien sûr que ces mêmes ennemis pourront l’attaquer aussi, mais c’est le prix à payer, estime-t-il.
Amis aujourd’hui mais ennemis de toujours
C’est contre une partie de la section 5 du Public Order Act de 1986 que «Feel free to insult me» se bat. Ce texte interdit les «mots ou comportements insultants» susceptibles de provoquer des «persécutions, l'inquiétude ou le désarroi». Peter Thatchell a déjà été arrêté pour avoir enfreint cette loi, notamment lorsqu’il manifestait contre le groupe islamiste Hizb ut-Tahrir, qui appelait à l’exécution des homosexuels.
D’un autre côté, des religieux qui expliquaient aux passants qu’être gay est un péché avaient aussi été arrêtés, de même que les membres de l’Eglise Baptist de Westboro brandissant des panneaux appelant à «la peine de mort pour les tapettes».
Un risque pour les gens vulnérables
Cette campagne pourrait bien avoir du succès. Selon un sondage, 62% des parlementaires estimeraient que ce n’est pas à l’Etat de réguler les insultes. Seuls 17% pensent que le droit à l’insulte empêcherait la police de protéger la population correctement. C’est aussi le point de vue de Maître John Cooper: «Ceux qui ont monté cette campagne sont des gens sûrs d’eux et assez forts pour ignorer les insultes. Mais la loi n’est pas là pour les protéger eux, elle est là pour les personnes vulnérables. Pour certains, une insulte particulièrement vicieuse peut être aussi dangereuse qu’un poing dans la figure.»
«Feel free to insult me» assure que cette réforme n’enlèvera aucune protection à la population. La loi «protège contre les comportements menaçants et abusifs, et cela suffit comme garantie». La campagne a débuté mercredi 16 mai. Si elle fait déjà grand bruit, il est trop tôt pour mesurer sa popularité.
17 MAI 2012 - AYRAULT EN FAVEUR DU MARIAGE GAY
assoequality
21/06/2012
17 MAI 2012 –
JEAN MARC AYRAULT EN FAVEUR DU MARIAGE GAY
"A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, le Premier ministre a réaffirmé l'engagement du gouvernement contre les violences et les discriminations commises à raison de l'orientation ou de l'identité de genre", selon un communiqué publié par Matignon.
"Le gouvernement est déterminé à faire reculer les préjugés et à mettre un terme aux discriminations et aux violences. Il mettra en oeuvre l'engagement du président de la République d'ouvrir le droit au mariage et à l'adoption aux couples homosexuels", a ajouté Jean-Marc Ayrault.
Un texte sera présenté au parlement à l'automne prochain pour être soumis au vote début 2013, a indiqué le gouvernement.
Par ailleurs, la ministre de la Famille a elle aussi évoqué hier l'ouverture du mariage aux couples de même sexe.
Interrogée sur France Info jeudi 17 mai, journée mondiale contre l'homophobie, la toute nouvelle ministre de la Famille, Dominique Bertinotti a rappelé l'engagement de François Hollande - et désormais du gouvernement - d'ouvrir le mariage et l'adoption aux homosexuels.
"Je voudrais aussi citer le fait qu'un des 60 engagements porte sur le mariage homosexuel et l'adoption par les couples de même sexe", a souligné la ministre. "Il faut que chacun de ces types de familles puisse trouver exactement les mêmes droits; le même regard aussi de la société sur des choix de vie qui sont tout à fait respectables, quels qu'ils soient", a-t-elle ajouté.
16 MAI 2012 - NOUVEAU GOUVERNEMENT - LES 34 MINISTRES
assoequality
21/06/2012
16 MAI 2012 –
Gouvernement Ayrault: qui sont les 34 ministres
Ministre des Affaires étrangères: Laurent Fabius
Il a été l'un des piliers de la campagne de François Hollande, après avoir été l'un de ses adversaires les plus critiques... C'est à lui, ex-Premier ministre de François Mitterrand, qu'est revenue la préparation de la première année du quinquennat. Parmi les derniers éléphants du PS, il a su, à 65 ans, se rendre indispensable, grâce, notamment, à un réseau puissant et structuré.
>>> Ministre délégué chargé des affaires européennes: Bernard Cazeneuve
Porte-parole de la campagne de François Hollande, le député maire de Cherbourg a été accusé d'avoir retiré un paragraphe de l'accord Verts-PS au bénéfice de l'industrie nucléaire. "Ce fut mon bizutage", confie cet homme discret, spécialiste des questions de défense.
>>> Ministre délégué chargé du développement: Pascal Canfin
Cet eurodéputé d'Europe Ecologie Les Verts est un proche d'Eva Joly dont il fut le conseiller économique durant la campagne.
>>> Ministre déléguée chargée des Français de l'étranger et de la francophonie: Yamina Benguigui
La réalisatrice franco-algérienne a fait son entrée en politique 2008 en tant qu'adjointe à la mairie de Paris, en charge des droits de l'homme et de la lutte contre les discriminations. Elle est par ailleurs membre du club d'influence Le Siècle depuis 2011. En 2007, elle avait suivi la campagne de Nicolas Sarkozy dont elle avait tiré un livre.
Ministre de l'Education: Vincent Peillon
Responsable du pôle éducation, la priorité de François Hollande, Vincent Peillon s'est taillé une place de choix dans la campagne. Multipliant les consultations et les déplacements, l'agrégé de philo a méthodiquement construit sa légitimité auprès des acteurs de l'éducation.
>>> Ministre déléguée chargée de la réussite éducative: Georges Pau-Langevin
Seule députée de couleur hors de l'outre-mer, Georges Pau-Langevin est élue du XXe arrondissement.
Ministre de la Justice, garde des Sceaux: Christiane Taubira
La numéro 3 du gouvernement a longtemps partagée avec Jean-Pierre Chevènement le blâme des socialistes pour avoir provoqué la chute de Lionel Jospin en 2002. Eternelle défenseure d'une autonomie accrue de son territoire d'origine, la Guyane, la députée passée par les radicaux de gauchesoutient Arnaud Montebourg lors de la primaire. Sa nomination à la Justice est une surprise. Elle permet à François Hollande d'honorer plusieurs promesses: parité, diversité et ouverture au reste de la gauche.
>>> Ministre déléguée chargée de la Justice: Delphine Batho
Députée des Deux-Sèvres, où elle a succédé à Ségolène Royal, elle fait partie d'une génération qui a mis le pied à l'étrier grâce à Julien Dray. Moins médiatique que son homologue porte-parole Najat Vallaud-Belkacem, elle connaît bien les sujets liés à la sécurité. A 39 ans, elle fait partie de la relève.
Ministre de l'Economie, des Finances et du commerce extérieur: Pierre Moscovici
Longtemps proche de DSK, il a rejoint François Hollande en juin dernier, après l'élimination du favori, pour devenir directeur de campagne. Ancien ministre des Affaires européennes de Lionel Jospin, il a l'expérience de l'exercice du pouvoir; mais aussi, à 54 ans, un caractère ombrageux et une certaine idée de lui-même.
>>> Ministre délégué au Budget: Jérôme Cahuzac
Rigoureux et rugueux, le député du Lot-et-Garonne, président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, était l'homme des comptes publics au sein de l'équipe de campagne.
>>> Ministre délégué chargé de l'économie sociale et solidaire: Benoît Hamon
A presque 45 ans, le porte-parole du Parti socialiste va connaître sa première expérience ministérielle. Qui plus est sur une thématique chère à cette figure de l'aile gauche.
>>> Ministre déléguée chargée de l'artisanat et du tourisme: Sylvia Pinel
Députée du Tarn-et-Garonne, Sylvia Pinel, 34 ans, est membre du Parti radical de gauche.
Ministre des Affaires sociales et de la santé: Marisol Touraine
La députée d'Indre-et-Loire s'est imposée comme la plus compétente sur les sujets de protection sociale, éclipsant ses rivaux, comme Jean-Marie Le Guen. Elle s'est illustrée avec le projet sur les retraites et connaît bien le financement de la Sécurité sociale.
>>> Ministre déléguée chargée des personnes âgées et de la dépendance: Michèle Delaunay
Cette cancérologue bordelaise de 65 ans était jusqu'ici connue pour avoir fait chuter Alain Juppé aux législatives de 2007.
>>> Ministre chargée de la Famille: Dominique Bertinotti
Proche de Ségolène Royal, Dominique Bertinotti, 58 ans, est maire du 4e arrondissement de Paris.
>>> Ministre déléguée chargée des personnes handicapées: Marie-Arlette Carlotti
A 60 ans, cette conseillère générale des Bouches-du-Rhône était chargée des questions d'égalité homme-femme dans l'équipe du candidat Hollande. Elle est l'une des deux signataires du dépôt de plainte pour dénoncer l'abrogation d ela loi sur le harcèlement sexuel.
Ministre de l'égalité des territoires et du logement: Cécile Duflot
Contrairement à Jean-Luc Mélenchon, la leader d'Europe Ecologie Les Verts voulait jouer un rôle important dans le gouvernement Hollande: elle est servie puisqu'elle aura à mettre en oeuvre l'aménagement du territoire et l'acte 3 de la décentralisation voulu par le candidat.
>>> Ministre délégué chargé de la Ville: François Lamy
Martine Aubry ne figure pas dans la liste mais son fidèle bras droit y est. Le député maire de Palaiseau (Essonne) est un fin politique. Est-ce pour mieux encadrer sa ministre de tutelle?
Ministre de l'Intérieur: Manuel Valls
Le député maire d'Evry voulait le ministère de l'Intérieur, il l'a. Ambitieux et déterminé, Manuel Valls dispose de sérieux atouts : il incarne une ligne intransigeante sur les questions de sécurité, plutôt rare à gauche. Pendant la présidentielle, ce Catalan au caractère tranchant a su se rendre indispensable. Valls s'est révélé un directeur de communication efficace et omniprésent. A 49 ans (ce qui est jeune au PS), il incarne la relève.
Ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie: Nicole Bricq
La sénatrice de Seine-et-Marne, ex-strauss-kahnienne, a rejoint François Hollande dès juin 2009. Cette spécialiste des finances publiques obtient finalement
>>> Ministre délégué chargé du développement durable, des transports et de l'économie maritime: Frédéric Cuvillier
A 43 ans, le député maire de Boulogne-sur-Mer est un spécialiste des questions depêche et du littoral.
Ministre du Redressement productif: Arnaud Montebourg
Révélation de la primaire avec ses envolées en faveur de la "démondialisation", il n'a pas marqué la présidentielle. Avocat de formation, Arnaud Montebourg voulait peser politiquement et incarner une autre image que celle d'un défenseur du droit. Pendant la campagne, il a hérité d'un rôle de représentant spécial de François Hollande, notamment dans les usines en lutte, comme Lejaby.
>>> Ministre déléguée chargée des PME, de l'innovation et de l'économie numérique: Fleur Pellerin
Née en Corée il y a 38 ans, Fleur Pellerin a été pressentie pour être la porte-parole de François Hollande pendant la présidentielle. Finalement, cette conseillère à la Cour des comptes avait hérité du pôle économie numérique. Un domaine dont elle est maintenant ministre.
Ministre du Travail, de l'emploi et du dialogue social: Michel Sapin
A 60 ans, cet intime de François Hollande disait vouloir prendre sa retraite. C'est raté. Chargé du projet présidentiel du candidat, il a commis quelques couacs et ne demandait rien, prêt à aller là où "François" le jugerait utile. Il fut ministre de l'Economie en 1992-1993 en pleine tempête financière contre le franc.
Ministre de la Défense: Jean-Yves Le Drian
Le président de la région Bretagne fait partie des premiers à avoir cru en François Hollande, participant au club Répondre à gauche, lancé en juin 2009 à... Lorient, la ville dont il fut maire. Chargé des questions de défense auprès de François Hollande, il est récompensé pour sa fidélité.
>>> Ministre délégué chargé des anciens combattants: Kader Arif
Député européen, Kader Arif est arrivé en France alors qu'il n'avait pas quatre ans avec ses parents, restés fidèles à la France au moment de l'indépendance algérienne. En 1987, il fait connaissance avec Lionel Jospin, dont il devient le chargé de mission de 1988 à 1992 en Haute-Garonne. Dans les instances dirigeantes du PS, il a toujours été proche de François Hollande et fait aujourd'hui figure de "hollandais" de la première heure.
Ministre de la Culture: Aurélie Filippetti
Fille d'un mineur, maire PCF d'une commune de Moselle, Aurélie Filippetti, bientôt 39 ans, a commencé sa carrière chez les Verts avant de rejoindre Ségolène Royal et le PS en 2006. Plus écolo que le PS sur l'après-Fukushima, virulente à l'égard de Nicolas Sarkozy sur l'abandon des sites d'Arcelor-Mittal, cette Normalienne a dirigé le pôle Culture de la campagne de François Hollande, gérant notamment la délicate question du devenir d'Hadopi.
Ministre de l'enseignement et de la recherche: Geneviève Fioraso
Ancienne directrice de cabinet de Michel Destot à la mairie de Grenoble, Geneviève Fioraso, 57 ans, est députée de l'Isère.
Ministre des droits des femmes, porte-parole du gouvernement: Najat Vallaud-Belkacem
Un peu "tendre" en 2007 quand elle était la porte-parole de Ségolène Royal, l'élue lyonnaise a pris de la bouteille. Porte-parole de François Hollande, la Lyonnaise s'est imposée comme l'une des révélations médiatiques de la campagne de 2012. A 34 ans, elle est la benjamine de l'équipe (avec Sylvia Pinel) et hérite en plus d'un portefeuille emblématique pour un gouvernement qui veut faire de l'égalité homme-femme un axe majeur de son action.
Ministre de l'Agriculture et de l'agro-alimentaire: Stéphane Le Foll
Il promène son physique de pilier de rugby (1,90 mètre) dans le sillage de François Hollande depuis quinze ans. A Solferino, Le Foll fut l'omniprésent directeur de cabinet du patron du PS et un spécialiste des accords d'appareil. Depuis 2004, ce vice-président de la communauté urbaine du Mans est député européen. Passionné des questions agricoles, il a finalement battu le radical Jean-Michel Baylet pour le poste.
Ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la Fonction publique: Marylise Lebranchu
La députée du Finistère est une amie proche de Martine Aubry. Elle est de retour au gouvernement après avoir notamment été garde des Sceaux de 2000 à 2002.
Ministre des Outre-mer: Victorin Lurel
Le député et président du conseil régional de Guadeloupe succède à Marie-Luce Penchard, une autre ultra-marine.
Ministre des sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative: Valérie Fourneyron
La députée-maire de Rouen Valérie Fourneyron, 52 ans, a pratiqué le volley-ball à un haut niveau avant de devenir médecin du sport et d'entrer en politique dans les années 1990. Elle a soutenu Martine Aubry lors des primaires socialistes.
Ministre délégué des relations avec le Parlement: Alain Vidalies
Ce Fabiusien, qui a soutenu Martine Aubry à la primaire, est un gros bosseur à l'Assemblée nationale, où il est un des piliers du groupe socialiste. C'est un spécialiste reconnu des questions sociales.
16 MAI 2012 - HOLLANDE ET AYRAULT - 5 CHOSES A RETENIR
assoequality
21/06/2012
16 MAI 2012 –
Hollande et Ayrault forment leur gouvernement:
les 5 choses à retenir
PARIS - Le premier gouvernement Ayrault est composé de 34 ministres, dont 17 femmes, choisis par François Hollande et Jean-Marc Ayrault.
François Hollande, le paritaire
Il avait promis la stricte égalité entre hommes et femmes dans son gouvernement, il a tenu parole. Et contrairement à Nicolas Sarkozy, les secrétaires d'Etat (ici, les ministres délégués) n'ont pas servi de variable d'ajustement. La parité est respectée dans les deux catégories. On pinaillera en précisant qu'un seul ministère régalien sur cinq échoue à une femme: Christiane Taubira à la Justice.
Par ailleurs, le nouveau président a honoré sa promesse de créer un ministère du droit des femmes, qu'il a doublé du porte-parolat du gouvernement et confié à l'une des personnalités les plus médiatiques de la campagne, Najat Vallaud-Belkacem. Un signe de l'importance qu'il lui donne.
François Hollande, l'équilibriste
Il n'a rien perdu de ses réflexes de premier secrétaire du PS. Aucune personnalité ou écurie socialiste ne sont oubliées. Laurent Fabius, Manuel Valls et Arnaud Montebourg sont présents dans le gouvernement. Ségolène Royal ne fait pas partie de l'équipe gouvernementale (elle ne l'avait pas demandé), mais elle est représentée par Najat Vallaud-Belkacem, Delphine Batho et Dominique Bertinotti.
Reste le cas Martine Aubry. La patronne du parti a refusé d'y entrer. François Hollande a toutefois intégré certains représentants de son courant, aussi parce qu'il ne pouvait les laisser dans la nature. Cinq de ses soutiens sont nommés, dont trois proches: Marylise Lebranchu est ministre de plein droit, Benoît Hamon et François Lamy sont délégués. Le nouveau chef de l'Etat a toutefois laissé de côté la mairie de Paris: ni Bertrand Delanoë, ni les prétendants Anne Hidalgo et Jean-Marie Le Guen ne sont appelés. La bataille pour 2014 sera totale, à moins d'un remaniement d'ici là.
Enfin, François Hollande a pensé à ses partenaires de gauche. Deux écolos sont nommés (dont Cécile Duflot, qui hérite du ministère de l'Egalité des territoires, capital dans le cadre du prochain acte de décentralisation), ainsi que deux radicaux (Sylvia Pinel et Christiane Taubira, qui n'est toutefois plus membre du PRG). Les communistes sont les grands absents, même Robert Hue, soutien de Hollande, ne les représente pas. Ce n'est pas une surprise.
François Hollande, le territorial
Toutes les régions de France sont représentées dans ce gouvernement. Le grand Nord avec le député-maire de Boulogne-sur-mer, Frédéric Cuvilier et les normands Valérie Fourneyron et Bernard Cazeneuve. La façade ouest avec Jean-Yves Le Drian ou Michèle Delaunay. Le Sud avec la lyonnaise Najat Vallaud-Belkacem et la conseillère régionale des Bouches-du-Rhône, Marie-Arlette Carlotti. Michel Sapin et Marisol Touraine, par exemple, représentent le Centre. Aurélie Filippetti est élue de l'Est, comme Pierre Moscovici. Manuel Valls, Nicole Bricq ou Georges Pau-Langevin portent les couleurs franciliennes. Enfin, deux ministres viennent de l'outre-mer: le Guadeloupéen Victorin Lurel et la Guyanaise Christiane Taubira.
François Hollande, le jeunot
Sur 34 ministres, 7 ont moins de 40 ans. Najat Vallaud-Belkacem et Sylvia Pinel sont les benjamines du gouvernement (34 ans). 29 ministres ne l'ont jamais été. Un chiffre à nuancer: la gauche ne gouverne plus depuis dix ans. Le chef de l'Etat, sur proposition de son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a également réservé quelques surprises: qui connaissait avant ce mercredi soir Marie-Arlette Carlotti, Geneviève Fioraso ou l'écologiste Pascal Canfin?
François Hollande, le reconnaissant
De ses quatre porte-paroles, l'ancien candidat PS en a casé trois: Najat Vallaud-Belkacem, Delphine Batho et Bernard Cazeneuve. Le fidèle Bruno Le Roux n'est pas laissé de côté: il brigue officiellement la tête du groupe PS à l'Assemblée. Les principaux rouages de l'équipe sont également promus. Manuel Valls en est le cas le plus significatif. L'omniprésent dir-com' réalise son rêve: devenir ministre de l'Intérieur. Pierre Moscovici, directeur de campagne, s'installe à Bercy et pointe au 4e rang protocolaire. Stéphane Le Foll a finalement été repêché à l'Agriculture.
Le cas le plus problématique restait celui de Michel Sapin, annoncé dans quatre ministères différents cet après-midi. Il hérite finalement du Travail, gonflé à "l'Emploi et au dialogue social". Kader Arif a également trouvé place, aux Anciens combattants.
Bonus : François Hollande en sépia
On relèvera certains titres de ministère, qui fleurent bon, au choix le Front populaire ou le mitterrandisme. Valérie Fourneyron ne se contente pas du Sport et de la jeunesse. Elle aura également en charge "l'éducation populaire". Georges Pau-Langevin s'occupera de la "réussite éducative". Et Arnaud Montebourg hérite du "redressement productif".
Enfin, François Hollande avait promis une quinzaine de pôles. Pari presque tenu. Est-ce trop? 34 ministères, c'est beaucoup plus que Fillon 1: 15 ministres et 5 secrétaires d'Etat. Mais, attention, un mois plus tard, neuf nouveaux secrétaires d'Etat avaient fait leur entrée. Total: 31 membres. Sensiblement la même chose que ce Ayrault 1.
15 MAI 2012 - JEAN MARC AYRAULT NOMME 1ER MINISTRE
assoequality
21/06/2012
15 MAI 2012 –
Jean-Marc Ayrault - Premier ministre
François Hollande choisit le député-maire de Nantes pour conduire le gouvernement qui sera connu demain en fin d'après-midi.
Son nom revenait pour Matignon dans la presse dès l'élection de François Hollande tant les deux hommes sont proches, humainement et politiquement. Jean-Marc Ayrault devient donc, à 62 ans, le Premier ministre de François Hollande. Le député PS est le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale depuis 1997 et le maire de Nantes depuis 1989.
Aîné d'une famille de cinq enfants, il est né le 25 janvier 1950 à Maulévrier, dans le Maine-et-Loire, d'un père ouvrier et d'une mère femme au foyer. Issu d'une famille catholique, il adhère très tôt à des mouvements politiques de jeunes chrétiens. Il rejoint le Parti socialiste en 1972, au lendemain du congrès d'Epinay. Il obtient ensuite une licence puis le CAPES d'allemand. Il exerce le métier de professeur d'allemand de 1973 à 1986, ce qui en fait un germanophile précieux pour le nouveau président de la République. Jean-Marc Ayrault a depuis des mois conseillé le candidat François Hollande sur les questions franco-allemandes.
En 1977, à 27 ans, le nouveau Premier ministre devient le plus jeune maire de France d'une commune de plus de 30.000 habitants en remportant la municipalité de Saint-Herblain, en Loire-Atlantique. Il renonce à ce poste en 1989 pour se présenter à la mairie de Nantes.
Sa carrière nationale débute en 1986, quand il est élu député de Loire-Atlantique, un poste qu'il occupe toujours en 2011 pour une septième législature consécutive. Brillamment réélu dans sa circonscription en 1997, il est nommé président du groupe PS à l'Assemblée nationale. Bourreau de travail, il fait l'unanimité auprès de ses collègues socialistes. Sa réélection en 2007 est moins unanime, les députés socialistes émettant le souhait de voir les cadres du parti se renouveler. Certains de ses détracteurs lui reprochent aussi son manque de charisme et un côté distant, le soupçonnant d'être plus à l'aise dans les réunions de travail que devant un auditoire.
On attribue à Jean-Marc Ayrault souvent la "renaissance culturelle" de Nantes, à l'image de la Folle Journée et du Lieu unique. Il est également à l'initiative d'un réaménagement d'envergure du centre-ville. Son bilan positif lui a permis d'étouffer toute opposition. Il peut s'enorgueillir, fait très rare, d'avoir été réélu en 2001 au premier tour.
En 2007, il annonce très tôt son soutien à Ségolène Royal, au point qu'il est déjà pressenti pour être nommé Premier ministre en cas de victoire. Malgré l'échec, Jean-Marc Ayrault est réélu député pour un septième mandat consécutif. Dans la foulée, il est reconduit à la tête du groupe parlementaire socialiste. A ce poste, qu'il occupe pour la troisième fois, il va jouer un rôle très actif au sein de l'opposition parlementaire en dénonçant les politiques menées par Nicolas Sarkozy et ses gouvernements et en leur proposant des alternatives. Lors des primaires socialistes de 2011, Jean-Marc Ayrault soutient François Hollande, avec lequel il travaille depuis la dissolution de l'Assemblée en 1997. Il participe ensuite activement à la campagne de celui qui va devenir le nouveau président de la République. Son travail est aujourd'hui compensé.
15 MAI 2012 - PASSATION DES POUVOIRS - JOUR J
assoequality
21/06/2012
15 MAI 2012 –
PASSATION DES POUVOIRS – JOUR J
Jour J pour François Hollande, le nouveau président de la République. La passation de pouvoirs avec Nicolas Sarkozy, qui a débuté comme prévu à 10 heures, a été marquée par la sobriété et la simplicité en l'absence de la famille de François Hollande.
Dans son discours, offensif et programmatique, le septième président de la Ve République a esquissé ce qui pourrait être les grandes lignes de son quinquennat : justice, relance économique, renégociation du pacte budgétaire et transition énergétique. Après son discours prononcé dans la salle des fêtes du palais de l'Elysée devant 380 invités, il s'est engouffré dans une Citroën DS5 décapotable hybride pour remonter ensuite les Champs Elysées en direction de la tombe du soldat inconnu.
Après un déjeuner à l'Elysée avec les quatre anciens premiers ministres socialistes, il a rendu un hommage à Jules Ferry et Marie Curie, deux figures historiques qu'il veut emblématiques des priorités de son mandat. Puis François Hollande s'est rendu à la mairie de Paris, accueilli par son camarade Bertrand Delanoë, très ému.
Peu avant 17 heures, le nouveau secrétaire général de l'Elysée a annoncé la nomination de Jean-Marc Ayrault à la tête du nouveau gouvernement. Mais la journée sera alors loin d'être terminée pour le nouveau chef de l'Etat, qui se rendra à Berlin pour une première rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel.
18h21. La foudre? Morano y voit un... présage. «Entre la France et l'Allemagne il y a la foudre... Mauvais présage», commente la sarkozyste de choc, sur Twitter
14 MAI 2012 - SOS HOMOPHOBIE PUBLIE SON RAPPORT 2012
assoequality
14/05/2012
14 MAI 2012 -
Rapport de SOS homophobie 2012:
«Les agressions physiques augmentent encore»
L'association de lutte contre l'homophobie publie l'édition 2012 de son rapport annuel contre l'homophobie. Parmi les constats, le maintien d'internet comme premier «lieu» où s'exprime la haine des LGBT.
C'est un record dont on ne saurait se réjouir, pour le 16e rapport annuel de SOS homophobie: en 2011, l'association a reçu 1556 témoignages, un chiffre en hausse de 5% par rapport à l'an dernier, qui représente quatre signalements par jour en moyenne. SOS homophobie se garde pourtant d'associer mécaniquement ce chiffre à une hausse objective de l'homophobie en France, car il pourrait s'agir aussi d'une conséquence de la notoriété croissante de l'association.
225 jours d'ITT
La hausse impressionnante des signalements d'agressions physiques, avec 22% en plus par rapport à l'an dernier, est l'un des chiffres les plus inquiétants du rapport. «70% des agressions physiques contre des lesbiennes se sont produites dans des lieux publics. Voilà qui démonte l'idée reçue selon laquelle les lesbiennes en couple, dans la rue, seraient plus tolérées que les couples gays. Bien souvent, l'agression a pour point de départ une proposition indécente…» dénonce Léa Lootgieter, l'une des coordinatrices du rapport, lors de sa présentation, ce matin.
Il y a eu ainsi 152 agressions physiques en 2011, soit le même nombre qu'en 2005, année record. Parmi ces victimes, 27 personnes ont fait constater leurs blessures auprès des urgences médico-judiciaires, cumulant 225 jours d'interruption temporaire en 2011, soit en moyenne plus de 8 jours d'ITT par victime. Et la situation est plus violente encore pour les trans: 28% de leurs 66 témoignages concernent des agressions physiques!
Internet, bastion de l'homophobie
Comme c'est désormais le cas depuis quelques années, internet reste le principal «foyer» de l'homophobie – 17% des signalements viennent de là. L'association prend ainsi l'exemple de Maxime, 17 ans, qui a subi du chantage par l'un de ses contacts sur Facebook: celui-ci menaçait de publier une photo du jeune homme avec écrit «pédale» en lettres rouges, si Maxime refusait de lui donner 20 euros. Avec l'aide de sa mère, Maxime a porté plainte.
Inlassablement, l'association sonne l'urgence d'une mobilisation pour enrayer l'homophobie qui se répand sur internet. «Dès qu'une page traite de questions LGBT, on assiste à un défoulement homophobe dans les commentaires: cela va des insultes classiques à des discours parfois très développés contre l'homosexualité. On se croit en toute impunité parce qu'on est derrière son clavier. Sur ce sujet, un coup de pouce de l'Etat ne serait pas malvenu», note Elizabeth Ronzier, la présidente de SOS homophobie.
Homophobes de proximité
Autre tendance qui émerge du rapport 2012, le fait que, bien souvent, l'homophobie provienne de personnes connues de la victime. Ainsi, le milieu professionnel est un lieu où la haine des LGBT semble avoir subitement monté cette année, alors que la tendance y était jusqu'alors plutôt à la baisse. Effet collatéral de la crise économique? En tout cas, avec la famille et le voisinage, le travail représente désormais 40% des signalements. «Peut-être parce que les victimes sont amenées à rencontrer leurs agresseurs au quotidien», tente Julien Delhorbe, coauteur du rapport.
Le rapport 2011 de SOS homophobie, soit 175 pages remplies de données et d'analyses illustrées par Vanui de Castelbajac, est publié à l'occasion de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, jeudi 17 mai. Il peut être téléchargé gratuitement via le site de l'association, et peut s'acheter pour 10€ en librairie.
12 MAI 2012 - LANCEMENT DES GAYPRIDES 2012
assoequality
14/05/2012
12 MAI 2012 -
Gay Pride 2012: Angers ouvre la marche
La saison des Gay Pride s'ouvre officiellement samedi à Angers. Une première marche qui lance aussi le «Festival de l’égalité», ensemble de débats et rencontres organisés pour rappeler les revendications LGBT avant les législatives.
«On revient à ce que nous faisions depuis des années (la dernière fois en 2009), nous ouvrons le calendrier des marches françaises.» Stéphane Corbin, président de l'association Quazar, membre de la Coordination interpride France et organisatrice de l'évènement, est fier qu'Angers accueille à nouveau l'ouverture de la saison des Gay Pride le 12 mai prochain.
Nouveau Village, nouveau parcours
D'autant plus que cette année, le défilé bénéficie de plusieurs atouts: «Nous sommes libérés des travaux du tramway, le parcours va passer par le centre ville et les voies piétonnes. Et le Village des associations, point de départ et d'arrivée de la marche, sera installé sur le quai de Ligny, au pied du château d'Angers, dans un espace plus verdoyant et plus agréable.»
Du côté des festivités, la 13e marche des fiertés angevine prévoit aussi du beau spectacle. Après un before organisé au Benjhi, les plus motivés pourront poursuivre leur soirée au Chabada pour «la folle nuit LGBT». Au programme une représentation exceptionnelle de la comédie musicale Sauna et bien sûr trois DJ's pour danser et faire la fête jusqu'au bout de la nuit.
«2012, l'égalité n'attend plus»
Une ambiance festive donc, qui porte également un message clair: «2012, l'égalité n'attend plus.» Un aspect politique fort mais nécessaire entre les présidentielles et les législatives. «Au vu des résultats de la présidentielle, l'espoir est là et devient atteignable même si l'on sait qu'il va falloir batailler. L'enjeu est de se mobiliser pour nos revendications, sans esprit partisan. Notre seul parti à nous, c'est l'égalité des droits. Ce que nous demandons, c'est l'égalité réelle dans les cent jours», explique Stéphane Corbin.
Raison pour laquelle la marche des fiertés angevine prend place dans un festival plus large qui débute le 10 mai: le «festival de l'égalité des droits», qui prévoit, sur près d'un mois, plusieurs rencontres, projections, débats et journées de sensibilisation sur des sujets comme l'homoparentalité, le statut des transgenres ou la question du droit d'asile. Un objectif politique mais aussi pédagogique: «Nous voulons profiter de ce moment pour faire avancer nos revendications et les faire comprendre à tous.»
DATE GAYPRIDES /MARCHES DES FIERTES 2012
Comme l'an passé, un slogan commun a été choisi :
"2012 l'égalité n'attend plus!".
- 12 mai : Angers
- 26 mai : Tours
- 2 juin : Lille, Metz, Montpellier, Nantes
- 9 juin : Bordeaux, Rennes
- 16 juin : Biarritz, Lyon, Strasbourg, Toulouse
- 23 juin : Caen
- 30 juin : Paris
- 7 juillet : Marseille, Le Mans (sous réserve)
Europride 2013 : du 10 au 20 juillet 2013 à Marseille
La dernière fois qu’il y a eu une europride en France c’était en 1997 à Paris.
Cette année en 2012 elle aura lieu à Londres.
10 MAI 2012 - OBAMA EN FAVEUR DU MARIAGE GAY
assoequality
14/05/2012
10 MAI 2012 –
Obama: «Les couples de même sexe devraient pouvoir se marier»
Yes he can! Pressé par les membres de son propre gouvernement, Barack Obama s’est déclaré en faveur, mercredi, du mariage des couples homos. Du jamais vu pour un président américain en exercice.
De New York
«J’ai les larmes aux yeux.» Si Steven Goldstein est ému, c’est parce que Barack Obama, en soutenant explicitement le mariage homo, vient en quelques secondes de changer sa vie. Directeur de Garden State Equality, une association qui se bat pour légaliser le mariage gay dans le New Jersey, il sent pour la première fois depuis longtemps le vent tourner. «C’est le plus beau jour de ma vie politique, en dehors du jour où le mariage homosexuel sera légal sur l’ensemble du territoire».
Pressions
Barack Obama a annoncé son soutien au mariage gay dans une interview qui sera diffusée dans son intégralité ce matin dans l'émission Good Morning America, sur ABC. En prenant position, le Président américain se sort du bourbier dans lequel il s’était mis il y a deux ans, quand il a déclaré lors d’une interview que ses «sentiments» sur la «A un certain point, j’ai conclu que pour moi, personnellement, il était important d’avancer et d’affirmer que je pense que les couples de même sexe devraient pouvoir se marier» Barack Obama question «évoluaient constamment». Il avait maintenu l’ambiguïté, quitte à s’attirer les foudres de plusieurs militants LGBT. Une frustration d’autant plus grande qu’Obama, avait, dans une lettre adressée au magazine LGBT Outlines en 1996, soutenu explicitement le mariage homosexuel. La pression s’était resserrée dimanche, lorsque son vice-président, Joe Biden, connu pour ses gaffes, a déclaré qu’il était «parfaitement à l’aise» avec le mariage des homos… précédant le secrétaire chargé de l’Education Arne Duncan, qui a achevé de mettre le président dans une situation politique embrassante. «A un certain point, j’ai conclu que pour moi, personnellement, il était important d’avancer et d’affirmer que je pense que les couples de même sexe devraient pouvoir se marier», a-t-il dit pendant l’interview.
Même si la clarification devenait inévitable, elle a pris beaucoup de gens par surprise. A commencer par la présentatrice de Good Morning America, la charmante Robin Roberts, prévenue la veille de l’enregistrement de l’entretien. Même surprise dans la communauté homos. Certains militants, interrogés par un magazine gay, quelques heures avant l’annonce de l’interview, pensaient que le président éviterait la polémique en cette année électorale.
Les militants extatiques
Auteur du site de politique gay Americablog, John Aravosis était de ceux-là. Ce militant pensait mercredi matin que les démocrates étaient «nerveux», voire «terrifiés» à l’idée de s’attaquer aux problèmes de la communauté gay. Après l’interview d’Obama, il ne peut contenir son émotion. «C’est extraordinaire. Cela va faire une grande différence dans le pays et dans l’élection», dit-t-il.
A travers l’Amérique homo, la joie était la même: «Le Président Obama a fait le bon choix, souligne Anthony Romero, directeur à la ACLU, l’association de défense des libertés civiles, en pointe dans la reconnaissance de l’égalité des droits. Le combat pour la justice et l’égalité de traitement vient de faire un pas de géant.» «La présidence a le pouvoir de changer les cœurs et les esprits», insiste Tracy Baim, rédactrice en chef de Windy City Times et auteure d’un ouvrage sur liens d’Obama avec la communauté gay, Obama and the Gays.
Les opposants «ne pourront plus se planquer»
Ce soutien présidentiel affiché demeure purement symbolique. Barack Obama avait déjà fait «tout ce qu’il pouvait» sur le plan juridique pour promouvoir le mariage gay, selon Tracy Baim. En février 2011, il a ordonné que le Defence of Mariage Act (DOMA), la loi de 1993 qui définit le mariage comme une union entre un homme et une femme, ne soit plus défendu devant les tribunaux fédéraux. Avec une Chambre des Représentants contrôlée par les Républicains, au moins jusqu'à novembre, il n’avait aucune marge de manœuvre. De surcroît, la bataille pour le mariage gay se joue juridiquement au niveau des Etats. Rappelons que sept d’entre eux ont légalisé les unions entre personnes de même sexe et que 31 autres, dont la Caroline du Nord mardi soir, ont amendé leur constitution pour les interdire.
Pour Steven Goldstein, de Garden State Equality, l’annonce du président signifie que «les opposants au mariage gay ne pourront plus se planquer en disant: “pourquoi m’attaquez-vous? Ma position sur le mariage gay est simplement la même que notre Président”». Obama rejoint les 52% d’Américains qui, selon un sondage du Washington Post en mars, disent « oui » au mariage gay.
10 MAI 2012 - HOLLANDE : LES PREMIERS AJUSTEMENTS EN VUE
assoequality
14/05/2012
10 MAI 2012 –
Hollande, les retraites et l'essence :
premiers ajustements en vue
Des premières mesures, qui jalonneront le début du quinquennat de François Hollande, une seule devrait être entérinée dès le premier conseil des ministres : la baisse de 30 % de la rémunération du président de la République et des membres du gouvernement, emblématique de cette "autre façon de présider et de gouverner" que M. Hollande avait mise en avant pendant la campagne.
Les autres dispositifs de soutien au pouvoir d'achat, comme l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire (ARS), ou de lutte contre les injustices, comme le retour à la retraite à 60 ans pour une partie des salariés ayant commencé à travailler tôt, feront l'objet de décrets qui doivent être soumis aux partenaires sociaux.
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Prix des carburants
Quant au gel temporaire du prix des carburants, il pourrait être abandonné. Car si le prix de l'essence a crû de 11,7 % en moyenne en 2011, selon l'Insee, grevant lourdement le budget des familles les plus modestes, depuis le 20 avril, la Direction générale de l'énergie et du climat constate une accalmie.
Les prix reculent dans toutes les catégories (gazole, sans-plomb 95, sans-plomb 98, etc.) "Et on ne bloque pas des prix qui baissent", a fait remarquer, mercredi 9 mai, Michel Sapin, chargé du projet présidentiel, qui pourrait retrouver, vingt ans après, le ministère de l'économie.
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TIPP flottante
Un tel abandon n'empêchera pas le futur gouvernement de rétablir la TIPP flottante - il s'agit en réalité de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE) - pour mettre les ménages à l'abri de l'augmentation conjoncturelle du prix de l'essence. "Le retour de la TIPP flottante permettra non pas de diminuer les recettes de l'Etat, mais d'éviter les augmentations indues", l'idée, cette fois-ci, étant de "chiffrer d'abord le surplus de recettes de TVA indu pour des raisons conjoncturelles", puis "de restituer ce montant aux automobilistes", avait indiqué, le 21 mars aux Echos, M. Sapin.
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Age de départ à la retraite
Présenté comme une mesure de lutte contre les injustices, le rétablissement du droit à partir à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et ayant cotisé 41 annuités fera aussi l'objet d'un décret soumis pour consultation au conseil d'administration de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV).
Mais cette mesure, loin d'être précisément arrêtée, devrait aussi donner lieu à un échange de vues politique entre le gouvernement et les organisations syndicales. En effet, si Marisol Touraine, chargée du pôle social au sein de l'équipe de M. Hollande, maintient le principe d'un retour aux 60 ans pour les seules personnes ayant cotisé (grosso modo, ayant effectivement travaillé) 41 ans, un autre proche du président élu laisse ouverte la possibilité d'une négociation à la marge sur les périodes validées, comme le chômage indemnisé ou les congés de maternité, jusqu'au 31 décembre 2011.
Les syndicats de salariés pousseront le gouvernement à agir en ce sens. Mais si cette option est retenue se posera immédiatement la question du sort de l'actuel dispositif carrières longues, réservé aux salariés ayant commencé à travailler à 17 ans et avant, mais sans décompte des périodes validées. Il semble en effet difficile de prendre en compte ces périodes pour les "18 ans" et non pour les "17 ans et moins".
Or selon les arbitrages qui seront rendus, le nombre de bénéficiaires potentiels de la mesure variera de quelques dizaines de milliers à 150 000, sur un total de quelque 630 000 départs à la retraite en 2011 dans le régime général - les salariés du privé et assimilés. Le financement de ce dispositif est à la charge des actifs, la cotisation vieillesse devant être relevée de 1 point sur la durée du quinquennat - soit 0,2 point par an (0,1 pour la part patronale, 0,1 pour la part salariale).
"Si la mesure n'inclut pas les périodes de chômage, ce relèvement suffira largement à la financer. Dans le cas contraire, cela ne suffira pas", avance Gérard Rivière, président (FO) de la CNAV. Si cette augmentation, comme c'est envisagé, concerne les seules cotisations déplafonnées, elle portera ainsi sur 5,1 milliards d'euros, ce qui alourdira d'autant le coût du travail dans les entreprises employant de la main-d'œuvre qualifiée.
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Allocation de rentrée scolaire
La hausse de 25 % de l'ARS, destinée à "redonner du pouvoir d'achat aux Français et améliorer leur vie quotidienne" dès la prochaine rentrée, est a priori plus simple à mettre en œuvre. Versée sous condition de ressources aux familles ayant au moins un enfant scolarisé de 6 à 18 ans, elle passerait à 359,80 euros par enfant de 6 à 10 ans, à 379,60 euros par enfant de 11 à 14 ans, et à 392,80 euros par enfant de 15 à 18 ans. Près de 2,9 millions de familles bénéficient de cette allocation généralement versée lors de la troisième semaine du mois d'août et dont le coût total était de 1,489 milliard d'euros en 2010.
Le projet de décret portant augmentation de l'ARS doit être soumis pour consultation au conseil d'administration de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), soit lors d'une réunion ordinaire de cette instance, le 5 juin ou le 4 juillet, soit à une autre date, s'il s'agit d'un conseil extraordinaire. Le financement de cette hausse, évaluée à 400 millions d'euros par la cellule de chiffrage de l'Institut de l'entreprise, doit être assuré par l'abaissement du plafond du quotient familial.
L'augmentation de l'ARS est une mesure empruntée à l'arsenal keynésien le plus classique à gauche : il s'agit de soutenir la demande des ménages, à un moment où celle-ci donne de sérieux signes de faiblesse. Le relèvement de la cotisation vieillesse, lui, va à l'encontre de cette politique de l'offre qu'une partie des économistes ayant travaillé pour M. Hollande a essayé, mais apparemment sans grand succès, de défendre.
10 MAI 2012 - 7EME JOURNEE NATIONALE MEMOIRES DE L ESCLAVAGE
assoequality
14/05/2012
10 MAI 2012 :
Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage
en France métropolitaine
Le président français Jacques Chirac a décidé de faire du 10 mai la Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage en métropole. L'occasion pour la France métropolitaine d'honorer le souvenir des esclaves et de commémorer l'abolition de l'esclavage. Au-delà de l'abolition, la journée devrait engager une réflexion générale sur l'ensemble de la mémoire de l'esclavage, longtemps refoulée, pour la faire entrer dans notre histoire. L'occasion aussi de s'interroger sur la façon dont l'esclavage peut trouver sa juste place dans les programmes de l'école primaire, du collège et du lycée. La volonté également de développer la connaissance scientifique de cette tragédie. Enrichir notre savoir, c'est le moyen d'établir la vérité et de sortir de polémiques inutiles.
La date du 10 mai correspond à l'adoption par le Parlement, le 10 mai 2001, de la loi Taubira 'reconnaissant la traite négrière transatlantique et l'esclavage'
10 mai 2012 : septième Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions
La démarche initiée par la France depuis bientôt 10 ans est suivie avec attention en Europe, en Amérique Latine, mais également aux Etats-Unis ou au sein d’instance internationale comme l’UNESCO et l’OSCE. Instaurée par décret du 31 mars 2006, la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions du 10 mai a rapidement pris une dimension nationale sur tout l’ensemble du territoire et reçu un écho international. Mentionnons par exemple la commémoration du 10 mai au Sénégal en 2006 avec le vote, en 2010, d’une loi qualifiant la traite et l’esclavage de crime contre l’humanité, inspirée de la loi française. Placée sous l’autorité du Président de la République, une cérémonie officielle est organisée par le gouvernement depuis 2006.
En 2012, la cérémonie officielle aura lieu, comme les années antérieures sauf en 2009, dans le jardin du Luxembourg, en lien avec le Sénat, à proximité d’un site mémoriel constitué par la statue « le cri, l’écrit » de Fabrice Hyber, inaugurée dès 2007, et la stèle dévoilée en 2011 par le chef de l’Etat portant l’inscription suivante : « par leurs luttes et leur profond désir de dignité et de liberté, les esclaves des colonies françaises ont contribué à l’universalité des droits humains et à l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité qui fonde notre République. »
La cérémonie officielle à Paris sera accompagnée de cérémonies dans chaque préfecture de France, où l’inscription qui figure sur le monument à la mémoire de l’esclavage sera diffusée sur l’ensemble du territoire national. Des actions pédagogiques dans les établissements scolaires et des événements scientifiques ouverts au public sont également prévus. Pour l’année 2012, le CPMHE a proposé d’accorder une place centrale aux objectifs européens de la loi de 2001, afin de mettre en avant les différentes manières d’appréhender ces thématiques dans les autres sociétés européennes. A cette occasion, seront mises à l’honneur des personnalités intellectuelles, culturelles, associatives, ou politiques européennes.
07 MAI 2012 - EN AFRIQUE DU SUD - REVISION DES DROITS HOMOS
assoequality
14/05/2012
07 MAI 2012 –
Afrique du Sud: les chefs traditionnels
s'en prennent aux droits des homosexuels
Remise en question de la protection des LGBT dans ce pays qui permet aux homos de se marier: la Chambre nationale des chefs traditionnels a demandé de supprimer de la Constitution la clause garantissant l'égalité des droits.
Répondant à une invitation annuelle de la commission constitutionnelle du Parlement à suggérer des changements à apporter à la loi fondamentale sud-africaine, la Chambre des chefs traditionnels, dont le rôle est consultatif, a demandé de supprimer de la Constitution sud-africaine la clause garantissant l'égalité des droits aux homosexuels.
Le paragraphe 9-3 de la très libérale Constitution sud-africaine est actuellement rédigé comme suit: «L'Etat ne peut discriminer injustement qui que ce soit, directement ou indirectement, pour un ou plusieurs motifs, dont la race, le sexe, la grossesse, le statut matrimonial, l'origine ethnique ou sociale, la couleur, l'orientation sexuelle, l'âge, le handicap, la religion, la conscience, la croyance, la culture, la langue et la naissance.»
L'égalité «imposée»
Le député ANC Patekile Holomisa, qui préside à la fois la commission constitutionnelle du Parlement et le Congrès des chefs traditionnels, a indiqué à City Press que «la grande majorité ne veut pas promouvoir et protéger ces choses», mais que la direction du parti au pouvoir avait imposé l'égalité pour tous. «La dernière fois que cette question a été discutée, c'était à propos du mariage pour les personnes de même sexe. La plupart des gens dans le groupe parlementaire étaient contre, mais Luthuli House (siège de l'ANC, NDLR) et la direction du parti nous ont ordonné de voter pour», a-t-il déclaré.
Pour les chefs religieux, l'homosexualité est «une condition qui arrive quand certains rituels culturels n'ont pas été accomplis»… Pour Patekile Holomisa, qui craint que le parti dominant ne perde des voix s'il ne respecte pas les convictions de sa base, l'homosexualité est «une condition qui arrive quand certains rituels culturels n'ont pas été accomplis». Les homosexuels ne doivent pas être «battus et violés», a-t-il cependant insisté.
Mise au point
L'ANC a pris ses distances «et veut qu'il soit noté qu'à aucun moment il n'a envisagé débattre de la question au Parlement», a réagi Mathole Motshekga, le chef de son groupe parlementaire, dans un communiqué. «Toute loi qui prive les gens du droit à leur expression sexuelle les dévalorise dans l'ensemble de la société», a-t-il estimé. Rappelant que «l'objectif clef de l'ANC est la création d'une société unie, multiraciale, non sexiste et démocratique», il a indiqué qu'il rencontrerait M. Holomisa au plus tôt pour mettre les choses aux clair.
Exception sur le continent, les homosexuels sud-africains peuvent se marier légalement et adopter. Mais de nombreux homosexuels noirs sont toujours victimes de discriminations et d'agressions. Les lesbiennes des townships, en particulier, sont régulièrement la cible de «viols correctifs» destinés à les convertir à une hétérosexualité jugée plus orthodoxe.
07 MAI 2012 - LES ASSOS LGBT REAGISSENT / VICTOIRE DE HOLLANDE
assoequality
14/05/2012
07 MAI 2012 –
«La victoire de François Hollande
permet d'envisager l'avenir avec espoir»
Entre grande joie… et ultimatum, les associations homos ont été nombreuses à réagir à l'élection de François Hollande, «premier président de la République favorable à l'égalité des droits pour les LGBT».
Au lendemain de la victoire de François Hollande, l'Inter-LGBT, comme d'autres associations LGBT, a rappelé le futur président socialiste a ses engagements. Pour la première fois, la France a un président de la République favorable à l'égalité des droits pour les lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT), écrit l'interassociative. Cela permet d'envisager l'avenir avec espoir mais génère aussi des attentes immenses de la part des LGBT.»
Car, on le sait, François Hollande a clairement fait figurer «le droit au mariage et à l'adoption pour les couples de même sexe» dans son programme. «L’égalité des droits entre les couples et les familles est un enjeux prioritaire, écrit le porte-parole de l'Inter-LGBT, Nicolas Gougain, mais sans remettre à plus tard les avancées nécessaires concernant les droits des trans, les moyens alloués à la lutte contre les discriminations à raison de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre ou encore à la lutte contre le VIH-sida.»
Ultimatum
L'interassociative se veut prudente et garde «en mémoire le rejet en première lecture du pacs, faute d'une mobilisation suffisante des députés de la majorité de l'époque. C'est pourquoi l'Inter-LGBT entend maintenir la pression» notamment avant les élections législatives pour faire avancer les droits durant le quinquennat, avec une première étape importante: la Marche des fiertés LGBT. Celle de Paris, organisée par l'Inter-LGBT, se déroulera le 30 juin. «Ce sera l'occasion de rappeler nos exigences et notre détermination à voir enfin se réaliser l’Égalité des droits après 13 années passées sans avancées législatives majeures en faveur des droits des LGBT. Les actes, c'est maintenant!»
D'autres fédérations françaises, la Coordination Inter-Pride France et la Fédération LGBT, elles, ont même fixé un ultimatum: «Nos associations fixent le cap d'une Égalité réelle dans les 100 jours qui suivront l'ouverture de la nouvelle législature, prévue le 26 juin, et pas en 2013 comme annoncée (dans TÊTU, François Hollande fixait le printemps 2013 comme cap pour l'ouverture du mariage). Il n'est pas antinomique de mener de front des réformes structurelles, économiques et sociétales, surtout que les principaux textes sont prêts.»
Lutte contre les discriminations, parentalité…
La fédération Total Respect, qui rassemble dix organisations de lutte contre les discriminations, «salue l'élection à la présidence de la République du seul candidat présent au second tour qui ait répondu à ses «dix revendications contre les racismes, les homophobies et le sida» et «demande à l'UMP de se ressaisir, de sortir de sa fascination pour le Front national et d'offrir un discours de droite qui ne soit plus d'extrême droite».
Enfin, l'assocation les Enfants d’Arc En Ciel – L’Asso! appelle le nouveau président à «ne pas se contenter (d'ouvrir) l'adoption» pour sécuriser les droits vis-à-vis des enfants: «l’établissement de la filiation s’effectue aussi par effet de la loi et donc par présomption de parenté dans le cadre du mariage ainsi que par reconnaissance volontaire (reconnaissance en mairie). (…) Depuis plusieurs années, la réflexion sur les questions homoparentales entre le PS et les associations n’a cessé de progresser.» L'association espère donc, elle aussi, que des avancées soient concrétisées…
07 MAI 2012 - AU ROYAUME UNI - AVANCER POUR MIEUX RECULER
assoequality
14/05/2012
07 MAI 2012 –
Royaume-Uni: le mariage des homos
relégué aux calendes grecques?
Après avoir essuyé une défaite cuisante aux élections locales, le gouvernement de David Cameron va se concentrer sur «ce qui compte vraiment»… l'égalité n'en ferait donc pas partie.
De Londres
«Nous allons nous concentrer sur ce qui compte vraiment», a déclaré hier le Chancelier de l’Echiquier britannique, George Osborne. Le mariage gay «n’est certainement pas ma priorité, ni celle du gouvernement». Il n’en fallait pas plus pour que le quotidien de gauche, The Guardian, pose clairement la question: «Le mariage gay: une perte de temps pour le gouvernement?»
«Pas le bon moment»
Un porte-parole du Premier ministre, interrogé par Pink News, a nié l’abandon de ce projet. La position de David Cameron reste «inchangée», assure-t-il. Pourtant, une autre source aurait dit au Sunday Telegraph que l’égalité «est bien une chose en faveur de laquelle nous sommes sincèrement, mais à cause de tout ce qui vient de se passer, n’est pas le bon moment».
Jusqu’à ces derniers jours, le gouvernement ne niait pas que la proposition puisse faire partie du discours de la reine, qui sera prononcé mercredi. Aujourd’hui, il assure qu’il n’a jamais été question qu’elle soit incluse dans cette solennelle annonce de l’agenda du parlement.
Une stratégie électoraliste
Le gouvernement n’abandonne peut-être pas complètement son idée d’ouvrir le mariage aux couples homosexuels, mais comme l’a dit George Osborne, «ce n’est pas là-dessus que les efforts du gouvernement vont se concentrer». Un retournement de situation, alors que, la semaine dernière encore, David Cameron rappelait à quel point il était attaché à cette idée d’égalité.
Que s’est-il donc passé entre temps? Les Conservateurs se sont pris une «raclée» lors des élections locales. Si George Osborne assure que les électeurs «n’ont pas abandonné» les conservateurs à cause de ce projet, une autre source de Downing Street a assuré au Daily Mail que le Premier ministre ne pouvait pas persévérer sans le soutien de son parti.
Un gouvernement «multitâches»
Or, les parlementaires conservateurs sont nombreux à lui en vouloir pour cette initiative sociétale. Ils appellent même le gouvernement à revenir à des valeurs plus traditionnelles. Ainsi, le discours de la reine devrait annoncer de nouvelles mesures «promouvant le mariage et la vie de famille», selon le Daily Mail.
Mais les conservateurs ne sont qu’une face de la coalition gouvernementale. Les Libéraux-démocrates du centre ont eux aussi leur mot à dire, même s’ils ne sont que des partenaires minoritaires. La ministre des Egalités, en charge du projet, est justement Lib-Dem. A ceux qui disent que le gouvernement ne doit pas se «disperser», elle répond qu’il peut être «multitâche». Dans son blog, elle a assuré qu’il n’y aurait «pas de volte-face».
En attendant, le gouvernement gagne du temps en rappelant que les consultations ouvertes en mars, se concluront en juin, et qu’il sera alors temps d’aviser.
07 MAI 2012 - REACTIONS BRIGITTE GOLDBERG / VICTOIRE HOLLANDE
assoequality
14/05/2012
07 MAI 2012 –
AVENIR 2012 - REACTIONS BRIGITTE GOLDBERG
SUITE A LA VICTOIRE DE HOLLANDE
Une victoire aigre douce...
La victoire de François Hollande a été plutôt bien accueillie par les associations LGBT. On me permettra de ne pas signer de chèque en blanc sur ce qui ne sont aujourd'hui que des promesses. Si le futur président s'est prononcé pour le mariage entre personnes du même sexe et pour l'adoption des couples homoparentaux, il n'a pas donné de délais et a même précisé à Libération : «Attention, ce ne sera pas simple de faire passer ces textes.». Si François Hollande est favorable à la Procréation Médicalement Assisté, il est hostile à la Gestation Pour Autrui entrainant une discrimination entre les couples de lesbiennes et les couples gay...
Pour ce qui est des personnes transgenres et transsexuelles il a déclaré : "Je suis pour la rectification de l’état civil lorsqu’il y a eu changement de sexe." C'est une reculade par rapport à la circulaire du 14 mai 2010 à laquelle nous avons participé. A la question : "Êtes-vous pour un remboursement par la Sécurité Sociale ?". La réponse est : "Pour partie. Il n’y a pas de raison de donner une gratuité totale à ce qui est un choix individuel.". Autrement dit, adieu l'ALD qui permettait au plus modestes d'entre nous une prise en charge totale de leur transition.
Plus que jamais, notre parti continuera son combat pour que la défense
des droits LGBT ne soit plus un combat d'arrière-garde qui n'intéresse
les partis politiques qu'en période électorale.
Pourquoi François Hollande ne pourra pas tenir ses promesses...
A peine élu, le nouveau président a déclaré : "L'austérité ne doit pas être une fatalité". Il n'empêche que cette austérité sera inévitable sans une refonte totale du système financier européen, refonte à laquelle Angela Merkel se veux farouchement opposée au nom de la rigueur budgétaire. Le problème, c'est que les conséquences de cette rigueur sont incontrôlables comme le montre le récent résultat de élections en Grèce. La crise grecque n'est pas une nouveauté, mais elle arrive à un niveau telle que se pose la question de la sortie de l'euro. Les conséquences en seraient dramtique pour le grecques eux-même, mais, il y aurai inéluctablement un risque "d'effet domino". Le Portugal, l'Espagne et l'Italie pourraient suivre le même chemin entrainant de fait la fin de la monnaie commune... La seule solution pour éviter ce scénario catastrophe serait une mutualisation de la dette à laquelle Hollande est opposé, une émission monnétaire de la Banque Centrale Européenne afin d'assurer le rachat de la dette et la relance de la croissance ce qui supposerait la création d'une inflation et rendrait Mme Merkel aussi verte que le tailleur qu'elle portait à sa dernière conférence de presse lors de laquelle elle a affirmé qu'il "n''y aurai pas de renégociation du pacte de discipline budgétaire européen". François Hollande pourra t-il tout au plus obtenir un ajout sur la croissance, mais, cela ne changera pas grand chose aux conséquences de ce pacte qui impose une austérité dont les population ne veulent pas. En 1933 le président Franklin Delano Roosevelt instituait le "New Deal" pour faire face à la récéssion qui frappait les USA de plein fouet. Les grandes lignes en était une politique volontariste de l'état qui a investi dans des grands travaux, la régulation du libéralisme, le renforcement du rôle des syndicats... Malheureusement, la France n'est pas les USA et nous ne pouvons fabriquer de l'euro comme les américains du dollard. Une politique de ce type ne pourrai être mise en place qu'à l'échelle européenne et c'est loin d'être à l'ordre du jour.
François Hollande hérite également d'une bombe à retardement gentiment préparée par Xavier Bertrand. Avec une croissance nulle au premier semestre 2012 et une consommation des ménage en hausse de 0.2% au premier trimestre, la hausse du chômage ne pouvait être évitée. Par contre, elle a pu être retardé à la demande du ministre désireux de ne pas atteindre le chiffre fatidique des trois millions de chômeurs avant les élections. Il n'empêche que ces licenciements sont programmés et qu'ils vont venir creuser encore d'avantage les comptes sociaux. Il ne faudra pas compter sur le déficit record du commerce extérieur pour venir relancer la croissance.
Ne pouvant compter sur l'europpe pour relancer la croissance, au commande d'un pays dont les comptes plombés par une dette record ne lui laissent aucune marge de manoeuvre, on voit mal comment le nouveau président pourrait faire autre chose que de gérer l'austérité, mais, une austérité de gauche !
07 MAI 2012 - FRANCOIS HOLLANDE ELU PRESIDENT REPUBLIQUE
assoequality
14/05/2012
07 MAI 2012 –
Résultats officiels de l'élection Présidentielle 2012
et réformes à venir
Introduction
François Hollande a été élu Président de la République le 6 mai 2012, en battant le Président sortant Nicolas Sarkozy. Il deviendra le 24ème Président de la République à compter de la cérémonie de passation des pouvoirs qui aura lieu le 15 mai 2012, François Hollande qui devrait nous donner le nom du nouveau 1er ministre ce 15 mai 2012. Le président nouvellement élu a assisté par ailleurs à la cérémonie du 8-Mai aux côté du sortant. Comme prévu, le dernier conseil des ministres du quinquennat de Nicolas Sarkozy a eu lieu mercredi 9 Mai.
Le Ministère de l'Intérieur a publié lundi 7 Mai dans la matinée, les résultats officiels du second tour de l'élection présidentielle.
Le taux de participation a été de 80,35% (soit une abstention de 19,65%), un chiffre à peine supérieur à celui du premier tour de l'élection qui était à 79,48%. A noter également le taux du vote blanc-nul au 2eme tour qui s’élève à 4,66% correspondant à 2 146 408 votants alors qu’au premier tour ils étaient seulement 701 190 à voter blanc-nul.
- Sur Un total de 37 016 404 votants, 2 146 408 ont voté blancs-nuls – Ensuite :
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François Hollande a obtenu 51,63% des suffrages exprimés (18 004 656 voix)
-
Nicolas Sarkozy a obtenu 48,37% des suffrages exprimés (16 865 340 voix)
Le déroulement de la prise de fonction
Dans la semaine qui suivra sa prise des fonctions, François Hollande devrait faire connaître son premier Ministre et la composition du Gouvernement. Mais compte tenu de sa participation à plusieurs sommets internationaux, cette annonce pourrait n'intervenir que tardivement, vers le 22 mai.
En effet, le nouveau Président sera au G8 à Camp David les 18 et 19 mai, puis au sommet de l'Otan les 20 et 21 mai. A cette occasion, il devrait annoncer le retrait des troupes françaises d'Afghanistan d'ici la fin de l'année 2012.
Ensuite, la bataille des législatives débutera, puisque les premier et second tours de scrutin à l'élection des députés à l'Assemblée nationale se dérouleront en métropole respectivement les 10 et 17 juin.
Le Gouvernement de François Hollande appellera les électeurs à élire majoritairement des députés PS afin de pouvoir mettre en pratique les réformes contenues dans le projet Présidentiel. En effet, en l'absence de majorité socialiste à l'Assemblée, l'efficacité serait remise en cause par des discussions allongées et de nombreux amendements destinés à ralentir voire bloquer les projets envisagés, ce qui conduirait la France à un certain immobilisme.
Rappelons que depuis septembre dernier, la majorité du Sénat a été prise par le PS et qu'auparavant, lors des élections cantonales, là aussi le PS était arrivé en tête.
Le calendrier des premières réformes
Entre la prise de fonction et la fin juin
En attendant l'élection des députés et la reprise des travaux à l'Assemblée nationale fin juin, le nouveau Gouvernement de gauche devrait préparer plusieurs projets de loi, décrets et autres circulaires pour :
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réduire de 30% la rémunération du chef de l'Etat et des membres du gouvernement ;
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signer la "Charte de déontologie et publication des déclarations d'intérêts par les membres du gouvernement" et des cabinets ;
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augmenter de 25% l'allocation de rentrée scolaire pour une mise en oeuvre dès août 2012 ;
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bloquer pour 3 mois les prix des carburants ;
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mettre en place une caution solidaire pour permettre aux jeunes d'accéder à la location d'un logement ;
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garantir pour l'épargne défiscalisée (livret A et livret d'épargne industrie, successeur du Livret de développement durable) une rémunération supérieure à l'inflation ;
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doubler le plafond du LDD (Livret Développement Durable) pour mieux financer le logement social, développer les PME et l'innovation ;
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abroger la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers ;
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rétablir pour les années à venir, le droit de partir à la retraite à 60 ans pour toutes les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et cotisé 41 annuités ;
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fixer un éventail maximal de 1 à 20 des rémunérations dans les entreprises publiques ;
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prendre des directives pour lutter contre les délits de faciès lors des contrôles d'identité ;
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geler de manière conservatoire une partie des dépenses dans l'attente du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques au début de l'été
-
suspendre la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et lancer le projet de refondation et de modernisation de l'action publique.
Enfin, soulignons que le nouveau Président François Hollande devrait envoyer à tous les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne un mémorandum "proposant un Pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance pour modifier et compléter le Traité de stabilité et réorienter la construction européenne vers la croissance - dès fin mai, en vue du Conseil européen des 28 et 29 juin".
Le Parlement sera convoqué en session extraordinaire cet été
Au mois de juillet, le Parlement sera convoqué en session extraordinaire afin d'adopter plusieurs réformes et de se prononcer sur :
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le programme de stabilité et le projet de loi de programmation pluriannuelle des finances publiques, fixant la trajectoire de retour à l'équilibre budgétaire en 2017;
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le second projet de loi de Finances rectificative pour 2012 visant à :
- plafonner et supprimer les niches fiscales (aucun détail sur l'importance du "coup de balai" n'a pour l'instant filtré),
- moduler l'impôt sur les sociétés au bénéfice des PME et des entreprises réinvestissant leurs bénéfices,
- mettre en place d'une surtaxe sur les banques et les sociétés pétrolières,
- rétablir le barème 2010 de l'ISF,
- supprimer l'exonération sur les grosses successions,
- taxer les revenus du travail comme ceux du capital,
- création d'une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu à 75% au dessus de 1 million d'euros ;
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la suppression de la hausse de la TVA prévue pour octobre 2012 par la loi de Financement de la sécurité sociale rectificative (maintien au taux normal à 19,6%) ;
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le projet de loi d'assainissement des activités bancaires prévoyant notamment la séparation des activités de dépôt et des activités spéculatives, la lutte contre les produits toxiques et les paradis fiscaux ;
Par ailleurs, le Gouvernement de François Hollande, va lancer plusieurs chantiers sociaux lors d'une Conférence nationale pour la croissance et l'emploi prévue à la mi-juillet, avec notamment pour priorités :
-
l'emploi des jeunes et des seniors,
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l'encadrement des licenciements boursiers,
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la sécurisation des parcours professionnels,
-
la lutte contre la précarité,
-
l'égalité salariale et professionnelle.
Est également prévu au programme, le lancement du débat national sur la transition énergétique préalable à la préparation d'un projet de loi de programmation, avec notamment un "plan massif" de rénovation thermique des logements
Enfin, il est prévu de mettre en place une commission de préparation de l'Acte II de l'exception culturelle, et le réexamen de la situation de l'éducation nationale pour la rentrée scolaire 2012-2013, avec notamment :
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la situation des Rased (enseignants spécialisés dans la grande difficulté scolaire),
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le recrutement d'assistants d'éducation et de personnels d'encadrement (dans les 60.000 postes prévus sur cinq ans),
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des mesures d'urgence pour compléter la formation pratique des professeurs néo-titulaires
04 MAI 2012 - EN BELGIQUE UNE LESBIENNE VIOLEE PAR SON PERE
assoequality
10/05/2012
04 MAI 2012 –
Belgique: battue et violée par son père
parce qu'elle était lesbienne
Depuis qu'il avait découvert l'homosexualité de Francisca, en 2008, le père de cette dernière abusait régulièrement d'elle. Il vient d'écoper d'une peine de quatre ans de prison, dont deux fermes.
Pour Francisca, 21 ans, c'est la fin du calvaire. Originaire de Virton en Belgique, dans la province du Luxembourg, la jeune fille a connu l'enfer parce qu'elle avait décidé d'assumer son homosexualité. Et son propre père a été son bourreau.
«Pour son bien»
En novembre 2008, Robert, 67 ans aujourd'hui, découvre en consultant l'historique des conversations MSN de sa fille qu'elle est lesbienne et entretient une relation avec une autre jeune fille. Le soir même, il la bat et la viole pour la première fois.
«Il m'a touché les seins par-dessous mes vêtements et mon soutien-gorge, et est descendu jusqu'à mon sexe, en me pénétrant avec ses doigts», a raconté la jeune fille terrifiée à l'audience. Son père ne manque pas de lui préciser qu'il fait cela «pour son bien, parce que ce n'est pas normal d'être homosexuel». Les attentats à la pudeur et le viol se répèteront à plusieurs reprises pendant deux ans. Francisca tente de refouler ce traumatisme en se noyant dans le travail, mais les pénibles souvenirs remontent toujours à la surface. Elle finira par dénoncer les faits.
Deux ans de prison ferme
Mercredi matin, Robert a été condamné par le tribunal correctionnel d'Arlon à une peine de quatre ans de prison, dont – seulement – deux fermes, pour attentats à la pudeur et coups et blessures volontaires avec préméditation à l'encontre de sa fille, majeure au moment des faits, entre novembre 2008 et le 24 janvier 2010. L'homophobie n'est pas citée comme circonstance aggravante par le juge.
Au civil, le père de Francisca a également été condamné à payer la somme provisionnelle de 5.000 euros à titre de dommage moral, ainsi qu'une somme d'un euro provisionnel pour réparer l'incapacité temporaire subie par sa fille, qui s'était constituée partie civile. Un expert a été mandaté par la cour pour estimer la hauteur des traumatismes subis par la jeune fille, qui devra maintenant se reconstruire.
04 MAI 2012 - IHSANE JARFI - MEURTRE HOMOPHOBE EN BELGIQUE
assoequality
10/05/2012
04 MAI 2012 –
Belgique: le meurtre d’Ihsane Jarfi était bien homophobe
Après l'interrogatoire du 4e suspect, arrêté hier, jeudi 3 mai, le Parquet a requalifié les faits pour les 4 personnes impliquées dans la mort d'Ihsane Jarfi.
Ihsane Jarfi, 32 ans, a disparu dans la nuit du 21 au 22 avril. Il a été vu pour la dernière fois à la sortie du bar gay liégeois l'Open Bar, alors qu'il montait dans une voiture conduite par l'homme arrêté jeudo, Éric P., et dans laquelle se trouvaient également Jeremy W., Jonathan L. et Mutlu K.
«La victime a été embarquée dans un véhicule à Liège et son corps a été retrouvé à Modave, a déclaré Valérie Schaaps, porte-parole du Parquet, citée par le site de la RTBF. Je pense qu'il a reçu des coups pendant tout le trajet, qui a duré environ une demi heure. Il présente beaucoup de lésions. Il a aussi été étranglé. Sa cage thoracique a été écrasée, de nombreux organes ont éclaté. (…) En cours de route, les auteurs expliquent que la victime leur a fait des propositions homosexuelles et que c'est cela qui les a énervés.»
C'est la première fois, avec cette affaire dont la violence qui rappelle fortement l'agression, en France, de Bruno Wiel, que le caractère homophobe d'un meurtre est retenu en Belgique.
Ihsane Jarfi a été inhumé le 04 mai 2012 dans l’apres midi.
04 MAI 2012 - 1ERE CONDAMNATION ANTI GAY A ST PETERSBOURG
assoequality
10/05/2012
04 MAI 2012 –
Saint-Pétersbourg: Nikolai Alekseev,
premier condamné en vertu de la loi anti-gay
Entrée en vigueur le 30 mars, la loi de Saint-Pétersbourg interdisant la «propagande homosexuelle» a déjà fait l'objet de procès, mais jusqu'ici, aucune condamnation n'avait été prononcée
Ce vendredi 4 mai, la loi a été appliquée pour la première fois, à Nikolai Alekseev, le fondateur de l'association GayRussia et l'organisateur des Moscow Prides. Un tribunal municipal de Saint-Pétersbourg l'a condamné à une amende de 5000 roubles (130 euros), le maximum prévu par la loi, pour avoir brandi une pancarte proclamant que «l'homosexualité n'est pas une perversion» le 12 avril devant l'Institut Smolny.
Des lois similaires existent également dans les régions de Ryazan, de l'Arkhangelsk et de Kostroma – deux activistes de GayRussia, Nikolai Baev et Irina Fedotova-Fet ont saisi la Cour européenne des droits de l'Homme et le Comité des droits de l'Homme de l'Onu d'une plainte contre la loi de Ryazan –, et un projet de texte a été déposé au niveau national (lire Russie: Une proposition de loi pour interdire la «propagande homosexuelle» au niveau national).
Nikolai Alekseev a indiqué son intention de faire appel de cette décision. Cette sanction intervient 3 jours après l'arrestation de 17 militant-e-s LGBT à Saint-Pétersbourg, lors des défilés du 1er-Mai (lire Saint-Pétersbourg: 17 militants LGBT interpellés lors du défilé du 1er-Mai). Ces activistes n'ont pas été accusé-e-s de propagande, il leur a «simplement» été reproché «l'usage de symboles non autorisés lors d'une manifestation publique tels que des drapeaux aux couleurs rouge, orange, jaune, vert, bleu et violet» et d'avoir refusé d'obéir aux ordres de la police.
03 MAI 2012 - POUR DAVID CAMERON C EST L HEURE DU CHANGEMENT
assoequality
10/05/2012
03 MAI 2012 –
Mariage: Pour David Cameron,
«le temps du changement est venu»
Alors que le Royaume-Uni vote ce jeudi pour élire ses conseils municipaux, avec, notamment, à Londres, un duel entre le conservateur Boris Johnson et le travailliste Ken Livingstone (surnommé «Ken le Rouge»), le Premier ministre David Cameron a réaffirmé son engagement en faveur de l'ouverture du mariage aux couples gays et lesbiens.
Au détour d'une interview accordée au quotidien londonien Evening Standard et consacrée à Boris Johnson, que la journaliste qualifie de «version londonienne de Gérard Depardieu», le Premier ministre réfute la rumeur selon laquelle il pourrait faire machine arrière en raison du mécontentement de son camp sur le sujet.
«Je m'interroge, pourquoi refusons-nous aux couples de même sexe la possibilité de se marier, et je ne crois pas que cela soit juste.»
En octobre 2011, David Cameron était monté au créneau pour défendre l'ouverture du mariage aux couples de même sexe lors d'un congrès de son parti: «Les conservateurs croient aux liens qui nous unissent; que la société est plus forte quand nous nous faisons des vœux et quand nous nous soutenons les uns les autres. Je ne soutiens donc pas le mariage des couples homosexuels en dépit de mes opinions conservatrices, je soutiens le mariage des couples homosexuels parce que je suis conservateur», avait-il déclaré (lire David Cameron: «Je soutiens le mariage gay parce que je suis conservateur»). Une consultation nationale a été lancée en mars (lire Royaume-Uni: le ministère de l’Intérieur lance une consultation sur l’ouverture du mariage civil à tous les couples).
«C'est, à l'évidence, une question controversée, admet David Cameron à l'Evening Standard. J'ai le sentiment que le temps du changement est venu. (…) dans un monde moderne, si le mariage est bon pour les hétérosexuels, il est aussi bon pour les couples homosexuels.»
À la suite du Times et d'autres journaux, le London Evening Standard a pris position, dans un édito, pour une évolution de la loi du partenariat civil au mariage.
02 MAI 2012 - DEBAT SARKOZY-HOLLANDE EN DETAIL
assoequality
10/05/2012
02 MAI 2012 –
DEBAT SARKOZY-HOLLANDE
EN DETAIL - RETRANSCRIPTION
21h : le débat commence avec Laurence Ferrari et David Pujadas à la présentation, qui passent en revue les sujets qui seront évoqués par les deux candidats.
21h01 : Première question aux candidats sur leur état d'esprit.
21h02 : François Hollande répond le 1er : "Je serai le président de la justice, parce que nous traversons une crise grave, dure, qui frappe notamment les plus modestes, les plus travailleurs, ceux qui sont les plus exposés. Et donc je veux que la justice soit au cœur de toutes les décisions publiques. Les privilégiés ont trop été protégés. Et donc ce sera la justice fiscale, la justice sociale, la justice territoriale qui aspirera mon action. Je serai aussi le président du redressement, la France a décroché, le chômage est à un niveau historique, la compétitivité s’est dégradée, et donc je veux être le président qui redressera la production, l’emploi, la croissance, ce sera un effort très long qui appellera la mobilisation de tous. Et c’est pourquoi je veux être aussi le président du rassemblement. Pendant trop d’années, les français ont été opposés, divisés, et donc je veux les réunir car je considère que c’est toutes les forces de la France dont nous avons besoin, et c’est ainsi que reviendra la confiance, la confiance à l’égard d’un président, à l’égard d’un politique, d’une vision, d’une idée de nous-mêmes, qui permet de repartir de l’avant, c’est le sens du changement que je propose"
21h04 : Sarkozy rétorque tout de suite : "j’ai écouté Monsieur Hollande, c'est assez classique ce qu’il a dit. Ce que j’attends du débat c’est que tous ceux qui nous regardent se fassent une idée à la fin du débat. Je veux que ce soir soit un moment d’authenticité où chacun donne sa vérité et que les français en liberté choisissent, pas avec des formules creuses, pas avec des propos entendus. Ce soir, c'est un choix historique, les français n’ont pas droit à l’erreur. Nous ne sommes pas dans une crise Monsieur Hollande mais des crises.". Le rassemblement c'est un très beau mot, il faut y mettre des faits, le rassemblement c’est quand on parle aux peuples de France, à tous les français, je ne suis pas l’homme d’un parti, je ne parle pas à la Gauche. Notre défi c’est être vrai".
21h05 : Le candidat socialiste critique le bilan de son concurrent, qui a "divisé les Français". Les Français apprécieront à partir de votre bilan, et à partir de mes propositions."
21h15 : après une passe d'armes de près d'un quart d'heure, le premier thème est abordé : l'économie, et plus précisément le chômage.
21h15 : Hollande sur le chômage : « Le chômage a augmenté si l’on prend l’ensemble des personnes inscrites, d’un million. C’est un record. Nicolas Sarkozy, vous aviez dit en 2007, que 'si le chômage ne tombe pas à 5% de la population active, c'est un échec', et c'est un échec. Le chômage a plus augmenté en France qu’il n’a augmenté en Allemagne qui sont à 6,5% de la population active, nous sommes à 10%. Mes solutions, Il faut de la croissance et j’y reviendrais autant en Europe qu’en France. Il faut de la production, la première exigence est de relancer la production dans notre pays car l’industrie a été abandonnée (400000 emplois ont été perdus)… Ce sont les séniors qui sont les plus affectés par le chômage, ce sont eux les premières victimes des plans sociaux, et les jeunes qui ne parviennent pas eux à rentrer avec un CDI dans une entreprise, donc la proposition que j’ai faite, c’est que l’employeur qui gardera le senior le temps qu’il puisse partir à la retraite et qui embauche un jeune avec un CDI, cet employeur-là ne paiera plus de cotisations sociales sur les 2 emplois (celui du sénior, celui du jeune) »
21h18 : Sarkozy sur le chômage : « Vos chiffres, Monsieur Hollande, ils sont faux. D’après le BIT, le chômage a augmenté de 422000 de 2007 à 2011, ce qui est trop. C'est-à-dire une augmentation de 18,7%. Sur la même période, de 35% en Italie, de 60% en Angleterre, de 191% en Espagne après 7 années de socialisme, de 103% aux Etats Unis. En Europe, en moyenne, le double de la France. Nous avons un taux de chômage qui a augmenté 2 fois moins que nos partenaires européens. Il est vrai qu’en Allemagne il a moins augmenté. Un mot sur vos propositions, vous allez créer une banque publique, c’est formidable elle existe déjà, une promesse que vous n’aurez pas de mal à tenir puisque je l’ai déjà faite. Sur le contrat de génération, voila donc que vous allez mobiliser des fonds publics pour exonérer une cotisation sociale patronale, des emplois qui existent. Pourquoi faire des impôts et exonérer de cotisation, un emploi qui est déjà créé dans une entreprise qui fonctionne. Mes solutions, pour l’avenir, premièrement il y a gigantesque cout du travail, il faut que le travail qui se délocalise ne se délocalise plus, pour cela il faut alléger le cout du travail, j’ai donc proposé d’exonérer toutes les entreprises des 5,4% des prestations familiales pour que le travail coute moins cher, j’avais fait la même chose avec la taxe professionnelle qui n’existait plus qu’en France, nous l’avons supprimé. Deuxième remarque, un gigantesque effort de formation, pour que les chomeurs soient formés aujourd’hui pour les emplois de demain et pas pour les emplois d’hier. Troisieme element, l’innovation dans toutes nos entreprises
21h23 : Réponse de Mr Hollande : « Est-ce que je dois vous rappeler Monsieur Sarkozy que vous etes au pouvoir depuis 10 ans (5 ans de présidence + 5 ans ministres sous Chirac dont une partie dans l’economie et les finances). Resultat ; jamais notre compétitivité n’a été aussi déséquilibré. 70 milliards d’euros. J’ai regardé votre proposition sur la TVA sociale, 13 milliards d’euros, qui va d’ailleurs être prélevé sur tous les français, 300 euros de moins sur leur pouvoir d’achat. Ce qui va dégrader la croissance. Enfin sur la formation, on est tous d’accord sur la formation, seulement 10% se voient proposé d’etre en formation, il est bien temps, qu’avez-vous fait depuis 5 ans à proposer sans formation et sans qualification
21h26 : Réponse de Sarkozy : « Pourquoi l’Allemagne a fait mieux que nous ?? Est ce qu’elle a fait les 35 heures ? L’Allemagne a fait le contraire de la politique que vous proposez aux français. Ils ont fait la TVA anti délocalisation que je propose, 3 points, vous la refusez. Et le deuxième point c’est la règle d’or que vous refusez. Troisième point, elle fait les accords de compétitivité emploi que vous refusez. L’Allemagne que vous citez comme exemple pour accabler mon bilan Monsieur Hollande fait le contraire de la politique que vous proposez aux français, pour moi l’exemple à suivre est celui de l’Allemagne, que celui de la Grèce ou de L’Espagne. Je crains que cet argument se retourne violemment contre vous. »
21h30 : Hollande à Sarkozy "Avec vous c’est très simple, ce n'est jamais de votre faute. Vous avez toujours un bouc émissaire. Là vous avez dit ce sont les régions, ce n’est pas moi, la formation je n’y peux rien, sur le chômage ce n’est pas moi c’est la crise qui nous a frappé, sur l’Allemagne qu’est-ce que vous voulez j’ai mis 5 ans avant de comprendre quel était le modèle allemand, avant j’avais le modèle anglo-saxon… Ce n’est jamais de votre faute !! Vous aviez dit 5% de chômage c’est 10% de taux de chômage. Ce n’est pas de votre faute, c’est la faute à la crise, jamais vous !! "
21h33 : Réponse de Sarkozy : « J’ai toujours assumé mes responsabilités et c’est normal quand on est président de la République, si la taxe anti délocalisation était une si mauvaise idée, on se demande alors pourquoi votre porte-parole Emmanuel Walls en a fait sa campagne principale aux primaires socialistes, qui pourtant a dit que la taxe de délocalisation était la solution et il avait raison
21h37 : Réponse de Hollande : "Quoiqu'il arrive, vous êtes contents de vous"
21h37 : Réponse "C'est un mensonge, le fait que je suis toujours content", répond N.Sarkozy. "Je ne suis pas venu ici pour me faire traiter de menteur", s'emporte F.Hollande.
21h38 : Monsieur Sarkozy : « Le seul pays au Monde à ne pas avoir connu de restriction depuis 2009, c’est la France. Aucun pays dans le monde a fait mieux en terme de croissance.
21h38 : Réponse de Hollande : « Les Etats unis ont fait mieux en terme de croissance, l’Allemagne a fait aussi mieux avec 3%. La France ne s’est pas donc tirée mieux que les autres »
21h41 : Proposition de Hollande, Pouvoir d’achat : « Faire en sorte que les salaires puissent être liés à la croissance. Le SMIC sera indexé non seulement sur les prix mais sur une part de la croissance. Chaque fois que la croissance s’élèvera, le SMIC sera réajusté. Deuxièmement, les citoyens vivent avec le prix du l’electricité, du gaz, de l’eau très élevés, et donc j’instaurerai un forfait de base, les consommateurs jusqu'à un certain niveau paieront le meme tarif, et ensuite selon leur propre consommation ils paieront un tarif supérieur. Il y aura pendant 3 mois un blocage du prix de l’essence et l’instauration de la TIPP flottante, c'est-à-dire que l’Etat ne gagnera pas un seul centime sur le prix du carburant. Enfin j’augmenterai de 25% l’allocation de rentrée scolaire dès cet été
21h43 : Proposition de Sarkozy, Pouvoir d’achat : « Nous avons financé 180 millions d’heures de chômages partiels. La première chose que nous avons faite c’est les heures supplémentaires, 9 millions de salariés ont touché des heures supplémentaires l’année dernière malgré la crise sans payer d’impôt dessus et avec 500 euros de pouvoir d’achat en plus. 53% des ouvriers ont touché ces heures supplémentaires. Vous pensez aux smic, seulement 15% touchent le SMIC, que faites-vous des 85% restants ? Les heures supplémentaires ont augmenté le pouvoir d’achat alors que l’une des mesures de François Hollande est de supprimer cela, on se demande pourquoi. Dernière chose, tarif gaz et electricité, voila maintenant qu’on va payer son electricité en fonction de son impôt sur le revenu.. (Monsieur Hollande conteste M.Sarkozy que c’est sur la consommation uniquement et uniquement sur les ménages)… Ensuite sur le blocage des prix de l’essence, alors la on est stupéfait, mais vous allez bloquer quoi ? Vous n’allez pas bloquer le baril de Bren que vous avez acheté. 2 centimes de moins sur le litre d’essence c’est 1 milliard d’euros de déficit en plus, est ce que ca vaut la peine ?
21h51 : Réponse de Hollande : « Le prix du gaz a augmenté de 60% pour les consommateurs et l’electricité a augmenté de 20% et il est prévu qu’elle augmente encore de 30% dans la loi que vous avez fait voter qui s’appelle la loi NOME. »
21h52 : Hollande sur la dette publique : "La dette publique a augmenté de 600 milliards d'euros depuis le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Et si je fais le compte de la dette publique depuis 2002, 900 milliards d’euros. Elle était de 900 milliards en 2002, elle est donc passée 1800 milliards, le double. Voilà la responsabilité d'une équipe sortante depuis 10 ans. A part le budget de l’éducation que je mets de côté, le premier budget du pays c’est celui des intérêts de la dette. Bien sûr qu’il faut arrêter ce processus, ca dépend pas de la crise. Le vote du paquet fiscal que vous avez fait, qui a dégradé les comptes publics, puis après la crise s’est rajoutée, mais en fait cette dette publique que nous avons, que nous allons honorer parce que nous allons prendre en charge effectivement ce qu’est votre héritage, et bien cette dette publique elle est née à la fois de vos largesses fiscales pour les plus favorisés et en même temps de cette incapacité qui est la vôtre de maitriser la dépense publique. Alors comment réduire cette dette ?? Nous avons une obligation qui est en 2017, et je l’ai souscrite cette obligation, de rétablir les comptes publics, c'est-à-dire d’avoir un équilibre, 5 ans, ca représente 90 milliards d’efforts. Nous ferons 40 milliards de prélèvements supplémentaires, et 50 milliards d’économie, sur la dépense. Sur les recettes supplémentaires, sur les seuls ménages, ca sera uniquement sur les plus hauts revenus et les plus grandes fortunes. Les niches fiscales seront plafonnées à 10000 euros. Enfin, il y aura une tranche supérieure de 50000 euros par parts qui sera de 45% au lieu de 41%. L’équivalent de 13 milliards d’euros correspondant à la TVA sociale, seront prélevés par les ménages les plus aisés".
21h56 : Réponse Nicolas Sarkozy : "Le déficit depuis 2007 n’a pas augmenté de 600 milliards mais de 500 milliards, première erreur. Que dit le rapport de la cour des comptes ? Sur les 500 milliards, il y en a 250 qui sont de notre déficit structurel, c'est-à-dire le produit de 38 années de déficit budgétaire annuel. 200 milliards, dit la cour des comptes, viennent s’ajouter qui sont le produit de la crise. En 2009, les recettes de l’impot des bénéfices de la France ont chuté du jour au lendemain de 25% et que nous avons garanti de 100 milliards de transfert de l’Etat vers les collectivités territoriales, la stricte égalité d’une année à l’autre. Ensuite venons-en aux faits, vous dites que vous allez faire des économies, ah bon ?". Comment se fait-il que nous ne soyez pas d’accord avec la réduction du nombres de fonctionnaires qui pèsent pour la moitié du budget de la nation ?Et que seul en Europe, vous avez proposé d’en créer 61000 de plus ? Deuxième élément, la réforme des retraites que nous avons mis en œuvre et que vous avez contesté, réduit de 20 milliards le déficit de l’assurance vieillesse, et vous considérez en plus qu’il faut revenir sur cette réforme car vous contestez l’allongement de la durée de la vie, et vous allez augmenter de 0,5 point les cotisations payées par les salariés, ce qui va miner leur pouvoir d’achat
21h58 : Le ton monte entre les deux candidats, Nicolas Sarkozy accuse François Hollande de mensonge et de calomnie
21h59 : Nicolas Sarkozy dit : « La France est le seul pays d’Europe à garder l’impôt sur la fortune. Vous venez de dire que je l’ai supprimé. Et la réforme de l’impôt sur la fortune que j’ai faite, je l’ai conduite intégralement financé par les plus fortunés puisque ca a été financé par une augmentation des droits de succession, payé par les plus hautes fortunes de 40 à 45%. Allez dire Monsieur Hollande qu’il n’y a plus d’impôt sur la fortune, que nous avons fait des cadeaux aux riches, c’est une calomnie, c’est un mensonge !! »
22h00 : Francois Hollande répond : « Oui ca me fait rire, puisque là vous ajoutez maintenant la calomnie au mensonge, vous n’êtes même pas capable de tenir un raisonnement sans être désagréable avec votre interlocuteur. Après vous dites que vous êtes un président, rassembleur, c’est ça que vous aviez dit, le mot tout à l’heure »
22h01 : Sarkozy, sur le paquet fiscal : « L’impôt sur la fortune, nous sommes le seul pays d’Europe à l’avoir gardé. Je ne l’ai pas supprimé car j’estime qu’en période de crise, il est normal que ceux qui gagnent davantage payent davantage. Deuxièmement, la réforme que nous avons fait est intégralement financé par l’augmentation des prélèvements sur les revenus. Dernier point sur le paquet fiscal, 93% du paquet fiscal c’est pour les classes populaires et les classes moyennes.
22h02 : François Hollande à Sarkozy : « Vous avez été capable donc, de faire ce paquet fiscal, le bouclier fiscal, et donc de permettre que des plus fortunés contribuables reçoivent un chèque du trésor public, chaque année. (…) Et bien moi la politique que je recommande, c’est que les plus grandes fortunes fassent des chèques au trésor public, ça s’appelle la justice fiscale !!
22h04 : Hollande sur l’enseignement et retraite : « J’ai pris un engagement de proposer 12000 emplois par an, pour l’enseignement, c'est-à-dire pour les professeurs, mais aussi les assistantes sociales, les infirmières scolaires, les surveillants, ça représente 500 millions d’euros par an et à la fin 2 milliards d’euros qui doivent être mis en comparaison avec l’allègement de l’impôt sur la fortune, que vous, vous avez accordé. Et bien voila une différence entre vous et moi. Moi je protège les enfants de la République, vous, vous protégez les plus privilégiés, c’est votre droit. Enfin sur la question des retraites, vous avez fait une réforme qui d’ailleurs ne sera plus financé à partir de 2017-2018, elle a ses lourdeurs et ses injustices »
22h07 : Sarkozy répond : « La France est le pays d’Europe avec la Suède qui a les impôts les plus lourds. Est-ce que vous avez conscience qu’on est dans un monde ouvert, il y a une différence entre nous, vous voulez moins de riches, moi je veux moins de pauvres »
22h11 : Sarkozy ajoute : « Monsieur Hollande, face à la crise, j’ai du prendre des décisions pour renforcer l’imposition des plus riches. J’ai aligné les revenus de fiscalité sur les revenus du travail. Revenons sur l’éducation nationale, 1990-2011, 540000 enfants en moins dans l’éducation nationale, le nombre de professeurs a augmenté de 34000, 12 millions d’enfants scolarisés dans nos écoles, 1 million d’adultes. Nous avons le taux d’encadrement le plus élevé de l’OCDE. Le problème, est un problème de qualité, il faut augmenter la rémunération des enseignants, et si on doit augmenter leurs rémunérations, on doit diminuer leur nombre. Moins d’enseignants, mieux payés, mieux formés, ayant 26 heures d’obligation de services au lieu de 18 heures. Votre proposition de 61000 créations de postes ne règlera rien, au contraire »
22h14 : Hollande sur la police : « Les policiers je veux augmenter leur nombre, puisque vous avez supprimé 12000 postes (polices et gendarmes) durant votre quinquennat. Vous vous étonnez après qu’il y a de la colère
22h16 : Hollande poursuit : « Nous avons perdu l’attractivité de l’école maternelle, seulement 10% des moins de 3 ans sont scolarisés en maternelle, c’était 36% il y a 10 ans. Pour les primaires, nous avons le taux d’encadrement le plus faible »
22h20 : Hollande sur la zone euro : « D’abord la crise de la zone euro, ca fait maintenant près de 3 ans qu’elle est ouverte, et il y a eu beaucoup de retards qui ont été pris, et on l’a payé très cher. Au départ c’était la Grèce, et ca s’est diffusé à l’ensemble de la zone euro par effet de ricochets, et nous en payons les conséquences. La France a été elle-même dégradée. Il a été signé un pacte budgétaire c’était a la fin de l’année 2011 qui instaure des disciplines, des sanctions pour les pays qui ne respectent pas les disciplines. Il y a nécessité de nous remettre dans les clous pour réduire nos déficits mais là ou je conteste, c’est qu’il n’y a aucune dimension de croissance. Ce qui fait qu’on impose à des pays l’austérité généralisée, nous serions condamnés pour toujours à l’austérité sans d’ailleurs que le niveau des déficits recule, parce que si il n’y a pas de croissance, il n’y a pas de recettes supplémentaires, et si il n’y a pas de recettes supplémentaires, les déficits ne peuvent pas être réduits. Donc j’ai proposé un programme en 4 points pour la relance de la croissance : Premier point, pouvoir créer des euros-bonds, deuxième point mobiliser la banque européenne d’investissement, augmenter son capital et faire en sorte de financer l’innovation, la recherche. Troisième Point, mobiliser les fonds structurels qui sont aujourd’hui inutilisés. Et quatrième point, créer une taxe sur les transactions financières d’un certain niveau. Pour finir, la banque centrale européenne, on a une banque qui prête sans limite aux banques, un taux d’intérêt de 1% et qui en définitive ces banques sont laissées seules. La banque obtient un crédit de la banque centrale de 1% et la prête à 6%, je refuse »
22h25 : Sarkozy répond : « Monsieur Hollande parle d’une France qui a été dégradée. La France n’a jamais emprunté aussi peu cher qu’elle a emprunté aujourd’hui. Nous empruntons moins de 3%. Ma gestion ne doit pas être si désastreuse que ça parce que le même jour dans les mêmes conditions, l’Espagne emprunte au double. Deuxième point, la croissance ne peut pas être échangée contre la réduction de nos déficits de nos dépenses et de notre endettement. Et personne en Europe le conteste. Si on veut être indépendants des marchés financiers et des banques, mieux vaut ne pas avoir des sommes colossales à rembourser. La France en 2011, a promis 5,7% de déficit, nous en sommes à 5,2% grâce aux efforts des français on a fait mieux, l’Espagne a promis 6% ils en sont à 8%, la sanction est immédiate. Les euros-bonds je n’en veux pas. Nous avons évité la disparition de la Grèce, nous avons évité l’implosion de l’euro, travaillé sur le couple franco-allemand. L'Europe s'en est sortie, et c'est très heureux pour nous et pour les Européens"
22h30 : François Hollande : "L'Europe ne s'en est pas sortie, elle est aujourd’hui confrontée à une possible résurgence de la crise, avec une austérité généralisée, et je ne la veux pas"
22h32 : Sarkozy répond : « D’abord Monsieur Hollande connait mal l’Europe, il y a des compromis à faire. Deuxièmement, l’austérité je ne l’ai pas voulu en France, les pensions de retraites ont été actualisées, les bourses des étudiants nous avons passé à 10 mois, les allocations chômages nous les avons pas baissées, où l’austérité a frappé Monsieur Hollande ?
22h33 : François Hollande critique le bilan européen de Nicolas Sarkozy : « Par rapport à l’Allemagne, vous n’avez pas tenu bon ! Vous n’avez rien obtenu ! Et par ailleurs vous me dites : moi je suis un héritier de delors et de Jean Monnet, c’est vous qui menacez de suspendre votre participation à certaines négociations si vous n’obtenez pas satisfaction ? Deuxièmement vous avez toujours la volonté de nous ramener à l’Espagne à la Grèce, je rappelle une chose pour la Grèce, que Papandreou quoi qu’on puisse penser, a hérité d’un gouvernement conservateur. Le pays qui va aussi très mal c’est l’Italie qui a été gouverné par un de vos amis, Silvio Berlusconi, pendant des années. Il y a eu une Europe qui n’a pas été au rendez-vous, et donc mon devoir si je deviens le prochain président de la République, c’est de donner une autre orientation de l’Europe que celle que vous avez subi »
22h36 : Les deux candidats passent aux sujets de société : 1er thème, l'immigration.
22h37 : François Hollande sur l’immigration : « Nicolas Sarkozy est donc en responsabilité de l’immigration depuis 10 ans. Ministre de l’Intérieur puis président de la République. Le nombre de rentrants dans notre territoire dans une situation légale, est de 200000 par an. C’était 150000 sous le gouvernement Jospin. Donc vous avez accepté pendant 10 ans que rentrent dans notre territoire 200000 personnes par an. En 2007, quand vous vous etes présentés au suffrage des français, vous aviez dit sur les 200000 je voudrais qu’il y ait la moitié qui soit de l’immigration choisie sur le choix économique. Et puis en définitive, ce chiffre n’a pas pu être atteint et l’immigration économique est tombé à 30000 sur les 100000 attendus. Et puis là aujourd’hui, changement d’objectif, vous dites je veux réduire de 200000 à 100000 le nombre d’immigrés rentrants légalement sur notre territoire. Donc qu’est-ce que je dis moi ? Immigration économique, je pense qu’il faut la limiter, chaque année je propose au parlement qu’il y ait une discussion chaque année pour voir le nombre que nous pouvons admettre à l’immigration économique. Ensuite il y a les demandeurs d’asile, qui sont entre 50000 et 60000, qui mettent un an et demi avant d’avoir une réponse, moi j’ai dit qu’il faut donner une réponse en 6 mois. Il reste les immigrations familiales, je considère qu’il faut poser des règles sur leur niveau de revenus minimums, la condition du logement et la maitrise du français. Sur les conjoints français, on ne peut rien dire sur un Français qui se marie avec un étranger, sauf si contestée »
22h40 : Réponse de Sarkozy : « Le flux migratoire a atteint un record sous le gouvernement Jospin, avec 215000. Le flux migratoire aujourd’hui est de 180000. Le problème est le suivant : nous avons accueilli trop de mondes, ce qui a paralysé notre système d’intégration, nous n’avons pas assez d’emplois, pas assez d’écoles, pas assez de logements. Il faut donc réduire le nombre de ce que nous accueillons, pas parce que nous les aimons pas, pas parce que nous en avons peur, mais parce qu’on n’arrive plus à les intégrer. Deuxième élément, je ne peux pas dire aux français, réduire nos dépensés et accepter l’immigration et est tentée par les prestations sociales parmi les plus généreuses. J’ai donc proposé pour les 5 années qui viennent de faire en sorte que nous divisions par deux le flux migratoire en France, en passant de 180000 à 90000. Comment allons-nous y arriver ? un juge uni pour tous les immigrés, ensuite pour tout nouvel entrant pour regroupement familial qu’il y ait consultation avec le consulat et qu’il parle minimum le français, et enfin je propose que les prestations comme le minimum vieillesse ou le RSA soit versé après 10 ans sur le territoire et 5 années de cotisations »
22h44 : François Hollande « D’abord je trouve que les juges ne doivent pas avoir un rapport avec l’immigration légale, mais avec la lutte contre l’immigration illégale »
22h45 : Passe d'arme sur les centres de rétention. Sarkozy demande s'il veut les garder. "Oui", dit Hollande. Sarkozy sort une lettre dans lequel il dit qu'il veut que la rétention doit être "l'exception".
22h46 : François Hollande sur le droit de vote : « Une position que je défends depuis des années, uniquement pour les élections municipales et par rapport à des étrangers en situation régulière sur le territoire et installé depuis plus de 5 ans. Je considère que ces personnes vivant sur notre territoire, payant des impôts locaux, doivent pouvoir participer au scrutin municipal et ça existe d’ailleurs dans la plupart des pays Européens. Pour faire passer cette réforme, il nous faudra une majorité des 3/5, c’est une révision de la constitution. Je soumettrai cette proposition au Parlement, sinon je soumettrai au peuple français »
22h48 : Sarkozy répond : « Depuis 10 ans, on a une montée des tensions communautaires extravagantes, on a une radicalisation et une pression d’un Islam de France alors que nous voulons un Islam en France. Je considère comme irresponsable de proposer un vote communautariste et communautaire alors que nous sommes face à a des tensions communautaires et identitaires extrêmement fortes. Les élections municipales et le maire c’est la deuxième personne après le Président de la République, les élus locaux que vous élisez servent à élire les législateurs, c’est le conseil municipal qui élit le Sénat »
22h55 : François Hollande sur l'Islam et le communautarisme : « Il y a des musulmans en France, citoyens Français, qui ne font pas de revendications communautaires à ce que je sache !! Donc pourquoi il y aurait à l’occasion des elections municipale, pour des étrangers qui sont là depuis des années et qui sont pas nécessairement musulmans ?? Combien avons-nous de cas, et vous les connaissez, où des français qui sont nés en France qui sont donc devenus citoyens, ont leurs propres parents qui sont venus en France il y a 30 ans, 40 ans, 50 ans et qui sont restés !! Lier comme vous l’avez fait le vote à une aspiration communautaire… Et je le dis, que les français n’aient aucune inquiétude, sous ma présidence de la République, il n’y aura aucune dérogation à quelques règles que ce soit en matière de laïcité. Sur le port du voile à l’école vous n’étiez pas favorables, moi je le suis ! Si je deviens Président de la République la loi sur la Burka sera appliquée. Il n'y aura aucun horaire de piscine qui sera toléré s'il fait la distinction entre les hommes et les femmes. Enfin sur la viande halal, sous ma présidence, rien ne sera toléré dans les cantines de nos écoles"
23h00 : les deux candidats abordent le sujet du nucléaire
23h02 Sarkozy sur le nucléaire : « Nous avons une électricité moins cher de 35% que nos partenaires allemands. 30 des 58 réacteurs ont été ouverts sous la présidence de François Mitterrand, personne n’a jamais remis en cause cela. C’est 240000 emplois !! C’est un avantage social pour notre industrie et pour nos compatriotes qui se chauffent à l’électricité ou qui ont besoin de l’électricité. D’où vient le problème ? Le problème vient de la négociation entre les socialistes et les Verts, qui voient rouges quand on leur parle de nucléaire, et il a fallu leur donner des gages. Monsieur Hollande propose de revenir de 75% à 50% de la production nucléaire, c'est-à-dire de fermer 24 réacteurs nucléaires. Il n’y a aucune raison de fermer le nucléaire en France !! Depuis que le nucléaire existe nous n’avons jamais connu d’accidents graves. Quand il y a eu l’affaire de Fukushima, nous avons décidé d’auditer la totalité de nos centrales pour voir quelles conclusions nous devons tirer de cela. Mettre à bas le nucléaire parce que Madame Joly fait 2,30% des voix, c’est un choix gravissime. Nous n’avons pas de pétrole, nous n’avons pas de gaz, nous avons le nucléaire. Le nucléaire ne nous empêche pas de développer des économies, les énergies renouvelables, depuis que je suis président de la République nous sommes passés de 10,5% d’énergie renouvelable de notre pack énergétique à 13%. Nous avons multiplié par 4, notre puissance éolienne et nous avons multiplié par 100 notre puissance voltaïque. Il nous faut le nucléaire et il nous faut le renouvelable, les deux ensemble
23h05 : François Hollande répond : « Nous avons en France une double dépendance. Une dépendance à l’égard du pétrole, et une dépendance à l’égard du nucléaire situé à un niveau très élevé. Nous sommes à 75%, le deuxième pays derrière nous c’est l’Ukraine, et ensuite le Japon qui est à 30%. Fukushima a marqué l’esprit de nos concitoyens. J’ai donc considéré que nous devions avoir un objectif de long terme, c'est-à-dire garder le nucléaire comme source principal de production de l’électricité mais réduire sa part à mesure que les énergies renouvelables allaient être stimulées et relevées. 50% de production d’électricité à l’horizon 2025, nous sommes à 75%. Et donc je ferai des efforts pour que les énergies renouvelables soient considérablement développées ? Vous dites que vous avez favorisé le solaire, c’est faux. Sur mon quinquennat, une seule centrale fermera, Fessenheim, c’est la plus vieille de France, elle se trouve en plus sur une zone sismique à côté du canal d’Alsace et elle aura 40 ans d'âge en 2017. Le choix qui va se faire pour les prochaines années, c'est 'est-ce que nous faisons des travaux pour préserver les vieilles centrales ou est-ce qu'on investit sur les énergies renouvelables?".
23:16 : Laurence Ferrari lance la séquence politique, plus précisément sur l'exercice de la présidence.
23h16 : Comment Nicolas Sarkozy envisage-t-il sa présidence ? « Je crois qu’un président de la République, c’est quelqu’un qui assume ses responsabilités, qui doit être profondément engagé, qui n’a pas le droit de dire qu’il ne veut pas ou qu’il ne peut pas, qu’il aurait voulu mais qu’il a pas pu, qui doit être en première ligne, qui doit conduire un certain nombre de changements extraordinairement difficiles dans un monde extraordinairement complexe. Dans les 5 années qui viennent, je proposerai aux français un nouveau modèle de croissance, un nouveau modèle français, basé sur l’économie du savoir, la formation professionnelle, des changements à l’école pour que notre école de la République soit une école de l’exigence. C’est quelqu’un qui prend des décisions, qui est mûri par l’expérience des crises qu’il a eu à affronter, c’est sans doute la fonction la plus difficile qu’il soit, une fonction que j’ai appris pendant 5 ans, à laquelle j’ai tout donné de mon énergie, de mon expérience, où je n’ai pas tout réussi »
23h18 : François Hollande, quel président comptez-vous être ? : « Un président qui d’abord respecte les Français. Un Président qui ne veut pas être de tout, chef de tout et en toute définitive responsable de rien. Moi Président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la président majorité à L’Elysée. Moi Président de la République, je ne traiterai pas mon 1er ministre de collaborateur. Moi Président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti, dans un hôtel parisien. Moi Président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet alors que la vie du conseil supérieur de magistrature n’a pas été dans ce sens. Moi Président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les directeurs de chaines de télévision publiques, je laisserai ça à des instances indépendantes. Moi Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire. Moi Président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’Etat, je le ferai réformer de façon à ce que si des actes antérieurs à ma prise de fonction venait à être contesté, je puisse a certaines conditions de me rendre à la convocation de tels ou tels magistrats ou m’expliquer devant un certain nombre d’instances. Moi Président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d’hommes. Moi Président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêt. Moi Président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local, parce que je considère qu’ils devraient se consacrer pleinement à leurs tâches. Moi Président de la République, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés. Moi Président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés, aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats, et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour ce qui relève de la loi, ce qui relève de la négociation. Moi Président de la République, j’engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l’énergie et il est légitime qu’il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens. Moi Président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives pour les élections plutôt celles en 2017 parce que je pense qu’il est bon que l’ensemble des sensibilités politiques soit représenté. Moi Président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m’occuperai pas de tout et j’aurai toujours les soucis de la proximité avec les français. J’avais évoqué présidence normale, rien n’est normal quand on est président de la République. Puisque les conditions sont exceptionnelles, le monde traverse une crise majeure, en tout cas l’Europe, et il y a des conflits dans le monde, sur la planète il y a le double enjeu de l’environnement et du réchauffement climatique, bien sûr que le président doit être à la hauteur de ces sujets-là. Mais il doit aussi être proche du peuple, être capable de le comprendre.
23:21 : Réponse de Monsieur Sarkozy : "Monsieur Hollande, Vous avez parlé d'un président normal. Je vous dis que la fonction d’un président n'est pas une fonction normale. Et la situation que nous connaissons n'est pas une situation normale. Votre normalité, elle ne l’est pas à la hauteur des enjeux, parce que pour postuler dans cette fonction-là je ne pense pas que Général de Gaulle, François Mitterrand, Valery Giscard D’Estaing, Jacques Chirac, Georges Pompidou, c’était à proprement parlé, des hommes normaux. Vous venez de nous faire un beau discours, on en avait les larmes à l’œil,
23:26 : "Dites la vérité!" lance François Hollande à Nicolas Sarkozy. Accusé de nominations "partisanes", Sarkozy traite Hollande de "petit calomniateur".
23:30 : N.Sarkozy attaque F. Hollande sur DSK : "Comment vouliez-vous que je connaisse la vie privée de DSK ?" répond François Hollande. "Monsieur Hollande, ne vous défaussez pas !" renchérit Sarkozy.
23:35 : Sarkozy sur l’Afghanistan : "Partir en 2012, c'est impossible compte tenu de nos engagements. Partir en 2012, ce serait parjure par rapport à l'engagement que nous avons avec nos partenaires. La France n'est pas seule. Elle a un honneur."
23:37 : F.Hollande répond : "Je considère que la mission est achevée et que ça ne sert à rien d'exposer davantage nos soldats."
23h45 : Conclusion de François Hollande : « Changer ça veut dire faire du redressement dans notre pays, la grande cause ! Redressement productif, redressement industriel, redressement économique, redressement moral. Je veux que nous puissions nous retrouver sur la seule valeur qui vaille, la jeunesse. Je veux que l’éducation soit la grande priorité parce que c’est pour la jeunesse que je veux m’engager pour le prochain quinquennat. La seconde exigence, c’est la justice, elle a manqué tout au long de ces 5 dernières années. Je la rétablirai partout, je veux être jugé sur les décisions que j’aurai prises en fonction de ce critère, justes ou pas. Et enfin, je veux rassembler, rassembler non pas simplement les socialistes ou la Gauche comme vous l’avez dit, rassembler tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République, qui veulent que la France rayonne partout dans le Monde, qui veulent que la France soit fière d’elle-même, qui veulent que les jeunes français puissent porter un idéal, je n’écarte personne, je ne repousse personne, je ne stigmatise aucune force qui existe, nous aurons besoin de toutes les forces de la France »
23h48 : Conclusion de Nicolas Sarkozy : « Je veux parler à ceux qui ont voté Marine Le Pen. Moi je n’ai pas pris une pince à linge pour me boucher le nez Monsieur Hollande. Et je ne leur ai pas fait de leçons de moral, parce que voyez-vous je ne fais pas de leçons de moral à des gens qui vivent dans les quartiers où je ne vis pas ou qui mettent leurs enfants dans des écoles où je ne vis pas. Pour moi, il n’y a pas des sous-citoyens. Ils ont eu droit d’exprimer le vote qu’ils voulaient et je veux pouvoir leur parler en leur disant, vous avez exprimé un choix, c’était pas le mien, je vous respecte, je vous considère, j’ai entendu votre demande de nation, de frontières, d’authenticité, d’autorité, de fermeté. Je veux parler aux électeurs de François Bayrou également, ils ont bien le droit, n’ont pas fait mon choix, je veux leur dire une chose, le cœur de la campagne de François Bayrou c’est la réduction du déficit, son premier engagement c’est la règle d’or, Monsieur Hollande la refuse parce qu’il ne veut s’enfermer dans aucune règle, la règle d’or je la ferai adapter. Si il le faut, par le référendum, car je considère qu’un pays qui ne rembourse pas sa dette, qui ne réduit pas ses déficits, qu’il ne diminue pas ses défends, c’est pas un pays libre. Je veux parler à tous ceux qui se sont abstenus, en leur disant voilà, ne laissez pas les autres voter à votre place, quel que soit votre choix. Ca ne doit pas être un vote d’une heure, mais un vote pour 5 ans. La question n’est pas celle de Monsieur Hollande, Je Je Je…, ou de Monsieur Sarkozy, la question c’est vous les français, quelle direction doit prendre la France ? Quel avenir pour nos enfants ? Nous sommes dans un monde dangereux, un monde difficile, où il faut savoir prendre des décisions, tenir un cap, et assumer, assumer sa responsabilité. J’ai beaucoup réfléchi avant d’être candidat, si je le suis c’est parce que j’ai la passion de la France et que je souhaite vous conduire dans ce monde difficile pour les 5 années qui viennent »
Le débat touche à sa fin après 2h50 d'émission
Egalité parfaite du temps de parole des deux candidats : 72mn17 chacun
02 MAI 2012 - LES ASSOS LGBT MOBILISEES CONTRE LE F.N
assoequality
10/05/2012
02 MAI 2012 –
Les assos LGBT mobilisées contre le Front national
Act Up et d'autres associations ont dénoncé lundi la haine des minorités caractérisée par le FN, une semaine après le score historique réalisé par Marine Le Pen aux élections présidentielles.
Lundi, à la veille du 1er mai devenu rassemblement «traditionnel» du Front national, des associations lesbiennes, gay, bi et trans (LGBT) ont tenu à se rassembler à Paris devant la statue de Jeanne d'Arc, afin de «combattre le Front national sur le terrain des idées».
Ainsi une centaine de manifestants (réunis à l'appel d'associations non partisanes telles que Act Up-Paris, Étudions Gayment, OUTrans, SOS racisme, le Strass et SUD Etudiant) ont effectué un «die-in» au pied de cette statue située place des Pyramides (1er arrondissement) pour «faire le mort» et dénoncer les «politiques rétrogrades et de peur vis-à-vis des malades» du sida, du FN mais aussi de M. Sarkozy.
«Arrêter de reculer» face au FN
«Marine Le Pen va venir ici (mardi) exprimer sa haine des minorités, des sans papiers, des prostituées, des noirs, des lesbiennes, gays, bi et transsexuels», a expliqué Jonas Le Bail, de l'association Act Up.
Un texte lu sur la place disait: «Il faut arrêter de reculer, arrêter de considérer que le racisme, le sexisme, l’homophobie ou la transphobie puissent être des expressions légitimes. Comme l’a exprimé Pierre Tévanian dans une tribune, il faut dire clairement aux électeurs et électrices de Marine Le Pen comme de Nicolas Sarkozy: “Si c’est l’égalité qui vous fait souffrir, vos tourments ne font que commencer!” Il faut arrêter de reculer, arrêter d’accepter que le FN puisse être un “parti comme les autres”»
«Jihane, lesbienne, séropositive…»
Les manifestants ont rebaptisé Jeanne d'Arc «Jihane, symbole de ce que nous sommes, de ce que nous revendiquons le droit d’être, et de vivre, trans, séropositive, lesbienne, noire, musulmane, pute, activiste, syndicaliste, étrangère.» Ils scandaient des slogans comme «FN-UMP, mêmes valeurs même combat», brandissaient des pancartes «contre le FN, ses idées et ceux qui les appliquent», soulignant que Marine Le Pen, le président-candidat Nicolas Sarkozy et le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan avaient cumulé «48%» des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle.
Le lendemain, 1er mai, d'autres manifestants (cette fois à l'appel de l'Inter-LGBT, Centre LGBT Paris-IdF, Collectif Homoboulot, Angel 91, l'APGL, les Enfants d'Arc-en-Ciel – l'asso!, Rainbow Banquass', Comin-G, la Commission LGBT du PG, le Collectif Fier-e-s et révolutionnaires du PCF et HES) se sont joints à la manifestation des organisations syndicales. Ils ont publié un appel à destination des élus, partenaires sociaux, candidats à la présidentielle et aux législatives, afin que la question de la discrimination à raison de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre dans le monde du travail soit réellement prise en compte.
30 AVRIL 2012 - GREGORY LEMARCHAL 5 ANS DEJA
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10/05/2012
30 AVRIL 2012
Grégory Lemarchal - 5 ANS DEJA
Déjà 5 ans que Grégory nous a quitté, la voix de cet ange que l'on n'oubliera jamais
Grégory Lemarchal est né le 13 mai 1983 à La Tronche et est décédé à 23 ans le 30 avril 2007 à Suresnes des suites de la mucoviscidose, est un chanteur français. Il s'est fait connaître en remportant l'édition 2004 de l'émission de télévision Star Academy.
Biographie
À l'âge de vingt mois, alors que ses parents s'inquiètent des difficultés respiratoires de leur garçon, une mucoviscidose est diagnostiquée, ce qui ne l'empêchera pas d'embrasser une carrière artistique par la suite. En 1995, Grégory Lemarchal est champion de France avec la formation de rock acrobatique Mambo Rock alors qu'il n'a que 13 ans. Il était également sportif car jeune il a fait du basket-ball à Challes-les-Eaux car son père était une personne importante de ce club.
En 1998, il participe à l'émission Graines de star, sans succès, mais il acquiert une certaine notoriété à Grenoble et ses environs, ce qui lui permet d'être la première partie des spectacles d'Hervé Vilard ou Gilbert Montagné.
En mai 2003, Grégory tiendra l'un des rôles principaux dans le spectacle musical Adam et Ève
Le 22 décembre 2004, il remporte la quatrième saison de la Star Academy, une émission de la chaîne française TF1, avec 80 % des suffrages du public face à Lucie Bernardoni. Il enregistre ensuite son album Je deviens moi, réalisé par Yvan Cassar, et dont est extraite la chanson Écris l'histoire (reprise de la chanson Io so che tu de Davide Esposito). La chanson Je deviens moi est une reprise adaptée, l'original allemand est Liebe ist alles par Rosenstolz, sorti en 2004. L'album est certifié double disque d'or en France.
L'album terminé, il part en tournée avec la Star Academy durant trois mois. En janvier 2006, il reçoit la récompense de « Révélation francophone de l'année » aux NRJ Music Awards. Du 9 mai 2006 au 26 juin 2006, il part en tournée à travers la France, la Belgique et la Suisse.
Grégory Lemarchal est amateur de chanteuses à voix, parmi lesquelles les québécoises Céline Dion et Isabelle Boulay, mais aussi de chanteurs français comme Serge Lama et Charles Aznavour. Il a aussi travaillé avec Julie Zenatti, Patrick Fiori, et d'autres grands noms de la chanson française. Il se rendait souvent dans les hôpitaux, accompagné entre autres de Liane Foly, marraine d'une association.
Fin janvier 2007, Grégory considère la transplantation pulmonaire comme étant une solution pour s'offrir un nouveau départ face à des poumons trop abimés. En février 2007, il annonce une pause dans sa carrière, assurant pourtant qu'elle n'était aucunement liée à sa santé mais qu'il désirait se consacrer entièrement à son second album. Le 30 mars, il interprète Vivo per lei en duo avec Hélène Ségara lors de la première date de tournée de la chanteuse. Son état se dégrade quelque temps après et il est hospitalisé d'urgence le lundi 2 avril à l'hôpital Foch de Suresnes dans l'attente d'une greffe des poumons. Le dimanche 29 avril au soir, il est placé dans un coma artificiel, avec son accord et celui de sa famille, pour le soulager en attendant une greffe qui n'arrivera finalement pas. Il meurt dans la matinée du lundi 30 avril 2007 suite aux complications de sa mucoviscidose.
Ses obsèques ont eu lieu en la Cathédrale Saint-François de Chambéry le 3 mai 2007. Il repose au cimetière de Sonnaz (Savoie).
Une émission ayant pour titre Grégory : la voix d'un ange a été diffusée sur TF1 le soir du 4 mai 2007, dans le but de récolter des fonds pour combattre la mucoviscidose. Un appel aux dons a été lancé durant cette émission qui a permis de récolter plus de 6 millions d'euros de promesses de dons de la part des téléspectateurs, les recettes publicitaires engrangées par cette soirée restant au bénéfice de TF1. Cette émission a réalisé 47,3 % de parts d'audience, soit l'une des meilleures performances de la chaîne au mois de mai 2007.
L'Association pour le Don d'Organes et de Tissus Humains note une recrudescence exceptionnelle des demandes de cartes de donneurs avec 53 411 demandes pour le seul mois de mai 2007, soit l'équivalent de toute l'année 2006 (54 130 demandes), puis 44 755 le mois suivant.
Le 7 juin 2007, l'association Grégory Lemarchal est déclarée par sa famille dans le but de lutter contre la mucoviscidose.
Le 28 décembre 2007, une émission en première partie de soirée de la Star Academy sur TF1 est consacrée à la lutte contre la mucoviscidose, en hommage à Grégory Lemarchal. 6,3 millions d'euros seront récoltés pour financer la recherche contre la maladie qui l'a emporté.
L'album posthume La voix d'un ange reçoit en 2008 un Platinum Award de l'IFPI pour 1 million d'exemplaires vendus à travers l'Europe.
Un nouvel album intitulé Rêves est sorti le 16 novembre 2009. Le premier single inédit qui en est extrait est Je rêve qui est sorti début novembre 2009. Le deuxième titre inédit est intitulé Tu prends. Ce nouvel album posthume est une compilation, constituée de deux titres inédits.
Grégory Lemarchal est aussi la voix française de Zig Zag dans le film Zig Zag l'étalon zèbré.
Association Grégory Lemarchal
L'association Grégory Lemarchal est une association, déclarée le 7 juin 2007 qui a été créée dans le but de lutter contre la mucoviscidose.
Suite à la mort de Grégory Lemarchal, ses parents Laurence et Pierre, sa sœur Leslie, et sa compagne Karine Ferri (tous quatre membres du conseil d'administration de l'Association Grégory Lemarchal) ont décidé que son succès artistique et son combat contre la maladie devaient permettre de favoriser la prise de conscience du public au sujet de celle-ci et de mieux lutter dans l'intérêt des patients touchés par elle.
L'association Grégory Lemarchal a de nombreuses activités, dont l'aide et l'assistance des patients touchés par la mucoviscidose et de leurs familles, par toutes actions tendant à améliorer leur confort et leur qualité de vie.
En novembre de la même année, sa sœur Leslie publie Mon frère l'artiste (éditions Michel Lafon), recueil de photographies dont les droits d'auteur sont reversés à l'association Grégory Lemarchal.
En 2008, le montant total des ressources de l'association s’est élevé à 4 788 000 € grâce notamment aux dons, aux soirées, aux livres et aux CD.
En octobre 2009, Laurence Lemarchal publie Sous ton regard, le combat de Grégory continue (éditions Michel Lafon), un récit dans lequel elle raconte le combat de son fils contre la maladie, et dont les droits d'auteurs ainsi que les bénéfices, sont reversés à l'association. L'association Grégory Lemarchal est aujourd'hui l'une des associations faisant partie du collectif associatif Don de vie, don de soi militant pour le don d'organes, grande cause nationale pour 2009.
En octobre 2010 Laurence Lemarchal s'est jointe à l’association Laurette Fugain.
29 AVRIL 2012 - LE MNCP INTERPELLE LES CANDIDATS PRESIDENTIELLE
assoequality
10/05/2012
29 AVRIL 2012
Le MNCP interpelle les candidats à la présidentielle
Le Mouvement National des Chômeurs et Précaires a envoyé début janvier un courrier aux candidats à la présidentielle pour connaître précisément leurs propositions concernant les conditions de vie des chômeurs et des précaires : service public de l'emploi, indemnisation, accès à l'emploi, représentation collective... Nous attendons toujours leurs réponses sur ces questions fondamentales ! Les candidats seront invités à participer à l'Assemblée générale du mouvement qui se tiendra mi-avril à Lille pour débattre des solutions pour lutter contre le chômage et la précarité.
Aux candidats à l’Election présidentielle : nos questions concernant le quotidien des chômeurs et des précaires
1. Le service public de l’emploi – Pôle Emploi
Le MNCP souhaite la reconstruction d’un service public de l’emploi de qualité, capable de mener à bien chacune de ses missions, avec la participation des chômeurs et précaires et dans le respect de leur autonomie et de leur liberté.
-->Pour atteindre ce but, êtes-vous d’accord pour séparer les 3 missions : contrôle, indemnisation, accompagnement dans la recherche d’emploi ; et sortir la fonction de contrôle des chômeurs hors de Pôle Emploi ?
2. Indemnisation du chômage et Revenus
Le MNCP exige de voir chaque individu, quel que soit son âge, son parcours de vie et/ou professionnel, garanti d’un revenu décent et inconditionnel.
-->Vous engagez vous à revaloriser fortement les minima sociaux et à instaurer un véritable Revenu Garanti et Décent indexé sur le SMIC ? Et à inscrire le Revenu comme droit réellement opposable pour chacun ? Quel montant envisagez-vous ?
-->Êtes-vous d’accord pour réformer le système d’Indemnisation existant pour mettre en place le Système Unifié et Universel d’Indemnisation du Chômage tel que le propose le MNCP ?
3. Les retraites et la protection sociale
Le MNCP demande que le système de protection sociale (santé, retraite, dépendance) soit réformé en profondeur pour garantir à tous un accompagnement digne à toutes les étapes de la vie.
--> Principalement pour les personnes en précarité, vous engagez-vous à donner des droits à trimestres validés quelle que soit la situation des personnes, au chômage, indemnisées ou non, au RSA, à temps partiel ou en formation ?
4. L’accès à l’emploi
Le MNCP exige que l’accès à l’emploi, garanti par la Constitution et la DUDH, devienne une réalité vécue par tous les citoyens.
--> Quelles mesures concrètes comptez vous prendre pour favoriser l’accès à l’emploi et combattre le chômage et la précarité ?
5. Le statut de vie sociale et professionnelle
Le MNCP revendique un véritable statut pour les personnes, avec des droits attachés à la Personne et non plus seulement à leur activité professionnelle, un statut général de vie sociale et professionnelle pour tous les citoyens.
--> Allez vous créer des droits (accès à l’emploi, la santé, la formation, le logement, la retraite, les loisirs, un revenu garanti et décent, …) égaux pour tous les citoyens, avec ou sans emploi, base d’un véritable Statut de Vie Sociale et Professionnelle ?
6. Vers un autre modèle économique
Le MNCP rejette le modèle économique actuel entrainant la destruction du Politique et la dictature de la dette. Le MNCP exige que le plan de rigueur instauré pour réduire cette dette et imposée aux salariés, aux chômeurs et aux précaires, se transforme en plan visant à restaurer le plein emploi et assumé par la richesse produite et les revenus du capital.
--> Allez-vous prendre les initiatives nécessaires pour assurer une redistribution des richesses équitable ? Allez-vous prendre les mesures utiles pour imposer de réels devoirs sociaux aux employeurs
7. La Représentation collective des usagers
Le MNCP exige que les politiques publiques concernant l’emploi ou les chômeurs et précaires fassent systématiquement l’objet d’une concertation avec les usagers (et leurs représentants organisés) de ces politiques et que l’Etat assume la charge de cette expression démocratique et permette pleinement son organisation collective.
--> Allez-vous instaurer cette Représentation des usagers et de leurs représentants à tous les niveaux de décisions ?
--> Allez-vous faire de cette Représentation un droit réellement opposable pour tous les usagers ?
--> Plus précisément, quels seront, selon vous, les nouveaux droits de concertation (*) des usagers au niveau Départemental (RSA), des Régions (Formation), de Pôle Emploi, de l’Etat, du CESE ? Avec quels moyens apportés aux associations d’usagers des services publics de l’emploi ?
29 AVRIL 2012 - JOURNEE DU SOUVENIR VICTIMES DEPORTATION
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10/05/2012
29 AVRIL 2012
La Journée Nationale des Victimes de la Déportation
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26 AVRIL 2012 - LE CHOMAGE AUGMENTE POUR LA 11EME FOIS CONSEC
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10/05/2012
26 AVRIL 2012 -
Le chômage augmente pour le onzième mois consécutif
Le chômage a augmenté pour le onzième mois consécutif en France en mars pour atteindre son plus haut niveau depuis septembre 1999, une mauvaise nouvelle de plus pour le président sortant, toujours devancé dans les sondages à dix jours du second tour.
La dégradation a touché toutes les catégories de demandeurs d'emploi le mois dernier et porte la hausse du nombre de chômeurs à 35% depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007.
"M. Sarkozy, plus que jamais le candidat du vrai chômage !", déclare la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, ironisant dans un communiqué sur le désir du président sortant d'organiser une fête du "vrai travail" le 1er mai en marge des défilés traditionnels des syndicats.
Le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant exercé aucune activité (catégorie A) a augmenté de 16.600 (+0,6%) en mars en France métropolitaine pour atteindre 2.884.500, selon le ministère du Travail et Pôle Emploi. Sur un an, la hausse est de 7,2%.
En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 30.700 (+0,7%) en mars à 4.309.300 (+6,4% sur un an).
Avec les départements d'Outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi en catégories A, B et C s'inscrit à 4.582.000.
"Il faudra attendre la seconde partie de 2012, voire la fin de 2012 pour que le chômage se résorbe", déclare le Premier ministre, François Fillon, dans un entretien à paraître vendredi dans Les Echos.
Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy Henri Guaino a pour sa part déclaré: "Je ne dis pas qu'il y a de quoi être satisfait de la situation, elle est désastreuse, mais elle est tellement pire ailleurs."
"Nous avons réussi en France, un peu, à endiguer la montée du chômage par rapport à ce qui se passe ailleurs", a-t-il ajouté sur I>TELE, citant la Grèce et les Etats-Unis.
UN MILLION DE CHÔMEURS DE PLUS DEPUIS 2007
Depuis mai 2007, date de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, le chômage de catégorie A en France métropolitaine a augmenté de 34,9%, soit 746.900 personnes supplémentaires.
Pour les catégories A, B, C, ce nombre est en hausse de 1.077.800 sur la même période (+33,4%).
"Nicolas Sarkozy voulait ramener le chômage à 5%, il l'a porté à 10%. Le candidat sortant n'assume aucune responsabilité dans cet échec. Il n'y est pour rien, c'est la faute de la crise!", déplore Alain Vidalies, chargé de l'emploi dans l'équipe de François Hollande, dans un communiqué.
Le Front national, dont les électeurs sont courtisés après le score de Marine Le Pen au premier tour (17,9%), a renvoyé dos-à-dos Nicolas Sarkozy et le Parti socialiste.
"L'UMP et le PS sont à bout de souffle sur la question de l'emploi", écrit Florian Philippot, porte-parole de Marine Le Pen, dans un communiqué.
"La France a besoin a besoin de créer de la valeur et de l'emploi. Pour cela, elle doit se réarmer face à la mondialisation sauvage, en mettant en place des protections intelligentes à ses frontières, pour lutter contre la concurrence déloyale qui détruit notre industrie", poursuit-il.
En mars, toutes les tranches d'âge de la population ont été touchées par la dégradation de l'emploi.
Au sein de la catégorie A, le nombre de demandeurs d'emploi de moins de 25 ans est en hausse de 0,9% (+5,2% sur un an). Le nombre de demandeurs d'emploi âgés de 25 à 49 ans augmente de 0,3% (+5,1% sur un an) tandis que celui des personnes âgées de 50 ans et plus s'accroît de 1,1% (+15,6% sur un an).
Pour le cumul des catégories A, B, C, les trois tranches d'âge ont également vu leur nombre progresser. De 1,2% pour les moins de 25 ans (+4,3% sur un an), de 0,5% pour les 25-49 (+4,5% sur un an) et de 1,1% pour les 50 ans et plus (+14,6% sur un an).
Le nombre de chômeurs de longue durée progresse pour sa part de 0,6% pour les catégories A, B et C, la hausse sur un an ressortant à 7,0%.
25 AVRIL 2012 - AGRESSION LESBOPHOBE A LYON
assoequality
10/05/2012
25 AVRIL 2012 –
Lyon: douze mois avec sursis
pour avoir agressé un couple de femmes
Un couple lesbien a été verbalement et physiquement pris à partie dans un bus ce week-end. L'agresseur principal comparaissait lundi devant le Tribunal de Grande Instance de Lyon.
Les faits se seraient plus précisément déroulés vers 0h30 vendredi, dans un bus bondé, raconte le journal Le Progrès. Les deux jeunes femmes, 23 et 26 ans, sont assises côte à côte, l’une d’entre elles a sa main sur le genou de l’autre. Deux jeunes hommes les apostrophent: «Vous êtes des gouines?». Le plus vieux continue: «C’est toi qui fais l’homme, non? Si c’est toi, il faut que tu dresses ta femme». Le ton monte, le couple répond aux injures et finit par descendre du bus. Le plus âgé aurait ensuite porté «plusieurs coups de genou au ventre» à l'une des jeunes femmes, qui a déposé plainte, tandis que le plus jeune retenait la compagne de la victime pour l'empêcher de s'interposer.
Intervention de la police
L’agression verbale se serait alors transformée en agression physique, jusqu’à l’intervention de la police. Le plus âgé des agresseurs aurait porté «plusieurs coups de genou au ventre» à l'une des femmes, qui a déposé plainte, tandis que le plus jeune retenait sa compagne pour l'empêcher de s'interposer, explique l’AFP. Deux jours d'interruption temporaire de travail ont été nécessaire à chacune des deux victimes.
Les Deux jeunes hommes de 17 et 19 ans ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi près de Lyon, pour avoir insulté un couple de lesbiennes dans un bus et avoir frappé l'une d'entre elles au ventre.
Connu des services de police
Identifiés grâce au signalement du couple, les agresseurs ont été interpellés dans la foulée. Le suspect de 19 ans, «connu des services de police pour des vols et des violences», a reconnu les faits en garde à vue et devait être présenté au tribunal correctionnel hier, en comparution immédiate, pour «insultes et violences volontaires aggravées».
Le plus âgé des deux était lui jugé en comparution immédiate lundi, au Tribunal de Grande Instance de Lyon. Il a écopé de 12 mois de prison avec sursis pour «violences aggravées». Il devra par ailleurs effectuer un stage de citoyenneté et indemniser les victimes. Contacté par TÊTUE, le TGI lyonnais nous a précisé que le caractère homophobe de l’agression n’avait pas spécifiquement été retenu.
Trois jours plus tard au tribunal, l’agresseur principal a déclaré «ne pas aimer les gays et les lesbiennes». «Ce n’est pas une affaire ordinaire et c’est un acte d’une bassesse inouïe, a insisté le procureur. Ces violences ont été justifiées par l’orientation sexuelle des victimes». «C’est un comportement stupide», a rétorqué la défense, plaidant la clémence.
18 AVRIL 2012 - IDAHOMETRE 2012 - PLUS ROUGE QUE 2011
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10/05/2012
18 AVRIL 2012 –
IDAHOmètre 2012:
la lutte contre l'homophobie dans le rouge
Le comité IDAHO rend public son «IDAHOmètre 2012» mesurant la contribution du gouvernement à la lutte contre l’homophobie et la transphobie. Triste constat cette année: un net recul de l’implication ministérielle vers un immobilisme inquiétant.
Nouvelle année, nouvelle Journée de Lutte Internationale contre l'Homophobie et la Transphobie (le 17 mai prochain), et donc nouvel «IDAHOmètre 2012» réalisé par le Comité IDAHO (International Day Against Homophobia) en partenariat avec TÊTU afin de mesurer l'implication des politiques au pouvoir dans le combat contre les discriminations de genre ou d'orientation sexuelle.
L'infographie parle d'elle-même: le rouge illustrant une implication «très faible ou nulle» des ministères est cette année la couleur dominante (11 ministères contre 5 l'an passé), alors que le vert d'une implication «très forte» a totalement disparu (l'an dernier, les Affaires étrangères et le ministère des Sports s'étaient pourtant distingués). Un triste bilan pour l'ensemble des organes du gouvernement qui ont tous stagné ou été rétrogradés par rapport à 2011.
Sports, Affaires Etrangères, Enseignement Supérieur: les illusions perdues
Alors qu'il faisait figure de bon élève l'an dernier avec les initiatives de Rama Yade et de Chantal Jouanno en matière de lutte contre les discriminations dans le sport, la nomination de David Douillet au poste de ministre et sa réplique malheureusement célèbre sur les «tapettes» n'ont pas amélioré l'engagement du ministère des Sports en 2012. On retiendra notamment son récent refus d'accorder son agrément en tant que fédération affinitaire à la Fédération sportive gaie et lesbienne (FSGL).
Il était le premier de la classe en 2011 avec une très forte implication contre l'homophobie et la transphobie: de la déclaration historique de Rama Yade aux Nations Unies pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité à la création d'un fonds de soutien à plusieurs projets internationaux dans le domaine, le Quai d'Orsay donnait l'exemple. Aujourd'hui, il semble moins disposé à porter le message de la dépénalisation, mais reste tout de même premier du classement, au vu des piètres performances des autres ministères.
Autre chute brutale, celle de l'enseignement supérieur. Malgré les engagements de Valérie Pécresse l'an dernier sur le lancement d'un groupe stratégique intitulé «Genres et orientations sexuelles», le comité IDAHO constate que les promesses n'ont pas été tenues. En réalité un groupe de réflexion sur le genre a bien été créé, mais il ne fait appel à aucun des chercheurs ou spécialistes des questions LGBT. Le Comité IDAHO a lui-même été mis à l'écart d'une réunion sur cette thématique qui devait se tenir en juillet 2011!
Des avancées... insuffisantes
Pour le reste, IDAHO ne peut que constater l'atonie des différents organes ministériels qui ont malheureusement laissé de côté les thématiques LGBT en 2012. Comment l'expliquer? Stratégie de droitisation du président? Climat défaitiste à l'approche des présidentielles contribuant à l'immobilisme politique?
Pourtant, le mandat de Nicolas Sarkozy a aussi été porteur d'avancées significatives: le discours de Rama Yade aux Nations Unies en 2008 sur la dépénalisation universelle de l'homosexualité, la déclassification du «transsexualisme» de la liste des maladies mentales en 2009, les efforts diplomatiques pour interpeller l'Unesco sur les questions LGBT. Reste qu'en 2012, à l'approche des présidentielles, le gouvernement a visiblement abandonné ces questions et le programme du candidat Nicolas Sarkozy ne semble pas y apporter de nouvelles réponses.
Nécessaire «examen de conscience»
Le Comité IDAHO reconnaît les actions menées, mais ne peut que constater que depuis un an, l'inertie l'a emporté sur l'audace et la volonté. En témoignent les propos du Premier Ministre qui a invoqué la «sécurité» des enfants pour s'opposer à l'homoparentalité, la vraie-fausse exclusion de Christian Vanneste à l'UMP suite à ses propos homophobes, ou encore l'éternel refus du mariage et de l'adoption malgré une opinion française aujourd'hui majoritairement prête à avancer sur ces questions.
C'est donc un bilan en recul que dresse le Comité IDAHO, qui constate l'échec du gouvernement Fillon dans ce domaine et «invite la droite française à un rigoureux examen de conscience dans les prochains mois, quels que soient les résultats des élections».
17 AVRIL 2012 - LOUIS NICOLLIN PERD LE PRIX GUENIN
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10/05/2012
17 AVRIL 2012 –
Louis Nicollin perd le prix Pierre Guénin
après son injure homophobe en direct
Le président du club de foot de Montpellier avait utilisé une injure homophobe lors d'une émission radio: jugeant qu'«on ne peut accorder que peu de prix» à son engagement, celui de Pierre Guénin lui est retiré.
Cette fois, ça ne rigole plus. La dernière sortie homophobe de Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier, lui aura coûté le Prix Pierre Guénin contre l'homophobie 2012, qu'il avait obtenu le 6 mars dernier au côté de Virginie Despentes.
«Ouais, je suis un pédé…»
La faute à l'insulte homophobe proférée par Louis Nicollin mercredi dernier, en direct dans l'émission Luis Attaque sur RMC Infos. Interrogé par l'animateur sur ses craintes avant le match contre l'Olympique de Marseille, Nicollin a en effet lâché: «J'ai stressé énormément pendant tout le match. D'ailleurs au dernier moment j'y suis pas allé parce que j'avais peur. (…) Ouais, je suis un pédé, mais enfin qu'est-ce que tu veux, j'ai eu peur.»
Des propos que ceux qui lui ont offert le prix contre l'homophobie n'ont pas pu couvrir bien longtemps. Il est vrai que Nicollin, qui avait commencé à faire parler de lui en novembre 2009 pour avoir traité un joueur de «petite tarlouze », des propos qui lui avaient valu quatre mois de suspension, avait depuis donné des gages contre l'homophobie, en signant notamment a Charte contre l'homophobie du Paris foot gay et en diffusant à Montpellier un clip contre l'homophobie dans le sport auquel il avait lui-même participé.
La subvention retirée aussi
«En désignant Louis Nicollin, les membres du jury avaient pris une décision à forte portée symbolique, et mis en exergue un nécessaire changement dans le domaine sportif et dans les stades, où l’homophobie est légion, écrivent dans un communiqué commun Pierre Guénin et SOS homophobie. (…) Nous sommes au regret de constater aujourd'hui qu’on ne pouvait leur accorder que peu de prix, et que l’insulte ou le commentaire à caractère homophobe font hélas bien partie du patrimoine génétique et “culturel” du Président du Club de Football de Montpellier. Une manière bien ingrate de répondre à la main qui lui avait été tendue.» Ainsi, outre le retrait du prix du Montpelliérain, les 2.000 euros de récompense iront finalement à «une association oeuvrant efficacement dans le domaine des sports», le Paris Foot Gay.
Et, au passage, on apprend que la colauréate du prix 2012, Virginie Despentes, dont le film Bye Bye Blondie est actuellement à l'affiche, a choisi l'association Gouine comme un camion comme bénéficiaire de la subvention de 2.000 euros qui lui a été allouée, afin d'aider ce collectif à financer un char dédié aux filles lors de la prochaine Marche des fiertés LGBT de Paris.
17 AVRIL 2012 - BAUDIS EN FAVEUR DES DROITS LGBT
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10/05/2012
17 AVRIL 2012 –
Adoption: l'interdiction est une «discrimination»
selon le Défenseur des droits
Dans une interview, Dominique Baudis prend position sur l'adoption par les couples homosexuels, et s'exprime aussi sur le don du sang, les droits des trans…
L'interdiction pour un couple homosexuel d'adopter, est «absolument» un motif de discrimination, selon le Défenseur des droits Dominique Baudis.
«Sur le principe, cela me pose un problème qu'un couple homosexuel ne puisse pas adopter. Les familles homoparentales existent. J'ai même des informations selon lesquelles ça se passe souvent très bien», dit-il pour la première fois dans cet entretien.
«L'inégalité de territoire m'interpelle»
«C'est un sujet qui relève de notre compétence, à la fois du point de vue des discriminations et de celui de l'intérêt de l'enfant. (…) Comme républicain attaché à l'égalité des droits, l'inégalité de territoire m'interpelle: un conseil général (NDLR: autorité qui délivre les agréments pour adopter) peut en effet avoir une politique différente de celle d'un autre», regrette ainsi le Défenseur des droits.
Interrogé sur la possibilité de prendre un décret établissant des consignes claires et nationales, le Défenseur des droits estime que «ce serait contraire à la décentralisation et à l'indépendance des départements. Si on veut établir une égalité de traitement sur l'ensemble du territoire, cela voudrait dire recentraliser la compétence. Je n'ai pas de solution simple à ce problème. Mon souci est de faire des propositions seulement quand on aura une chance raisonnable de les voir aboutir», précise Dominique Baudis.
Sur les trans, le don du sang
Par ailleurs, le Défenseur des droits annonce la création d'un groupe de travail avec les associations transgenres pour évoquer le changement d'état civil pour les personnes ayant changé de sexe. «Les associations n'ont pas toutes la même position», a justifié M. Baudis qui estime que «l'identité de genre fait partie des discriminations à raison du sexe».
A propos de l'interdiction faite aux gays de donner du sang, le Défenseur des droits demande que soit mis un terme à «ce principe discriminatoire». «Il a été mis en place au début de la pandémie (de VIH/sida), époque où il n'y avait pas beaucoup de visibilité sur les modes de transmission. Aujourd'hui, on sait qu'elle ne dépend pas de l'orientation sexuelle», rappelle M. Baudis.
12 AVRIL 2012 - ETUDE SUR LES ENTREPRISES ENVERS LES LGBT
assoequality
10/05/2012
12 AVRIL 2012 –
Etude: les entreprises «pas assez mobilisées» pour les LGBT
Comment les entreprises prennent-elles en compte les droits des personnes LGBT? Le Défenseur des droits a souhaité mener l'enquête. Au vu des (rares) réponses reçues, il y a encore du boulot…
«Les entreprises et la prise en compte des droits des personnes LGBT: des initiatives encore trop rares.» A l'instar de L'Autre cercle il y a quelques mois, mais sur un échantillon un peu plus large (35 entreprises contre 26), le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a commandé une enquête sur la prise en compte des personnes LGBT dans le monde du travail. Cette fois, c'est l'institut CSA qui a mené l'étude, entre février et mars 2012.
Pour interpréter les résultats, il faut toutefois garder en tête que les 35 grandes entreprises qui ont répondu au questionnaire sont sans doute plutôt à l'aise sur ces sujets. Et que, bien qu'elles représentent au total un million de salariés, elles ne forment qu'un petit échantillon des 225 sociétés sollicitées au départ.
Engagements
Parmi les entreprises ayant répondu, seulement 15 d'entre elles mentionnent l’orientation sexuelle dans un engagement interne à l’entreprise, et 12 dans un engagement externe. 25 ne disposaient pas d'une personne dont la fonction est (au moins en partie) dédiée à l'aide spécifique aux salariés LGBT. On ne trouve de réseau associatif LGBT que dans quatre entreprises, et seules deux ont mené des actions de formation ou de sensibilisation exclusivement ciblées sur l'orientation sexuelle.
«L'identité de genre reste un critère méconnu (par les entreprises)» D'autres signaux sont plus positifs: 27 entreprises interrogées ont mis en place des outils formalisés (label, charte interne, procédures d’alerte, règlement intérieur, code de déontologie…) de lutte contre les discriminations et de promotion de l’égalité – quoique l'on ignore s'ils mentionnent spécifiquement l'orientation sexuelle ou de genre. Même chose pour «la sensibilisation ou formation relative à la non-discrimination» en général, qui se retrouve dans 26 entreprises.
Inégalités
Au niveau de la reconnaissance du pacs par rapport à celui du mariage, seules 24 entreprises ont intégré ce terme ou celui de «partenaire» dans les documents de référence interne. «Des inégalités de traitement apparaissent entre salariés pacsés et mariés», relève même le Défenseur des droits: celles-ci portent notamment sur les droits ouverts par la loi aux salariés mariés (absence de jours de congés pour le pacs ou pour décès du partenaire d’un pacsé…) et sur l’accès des pacsés au bénéfice de la mutuelle, du comité d’entreprise…
Le bilan global s'avère donc mitigé. «La prise en compte de l’orientation sexuelle apparaît comme un préalable à l’engagement des entreprises sur la question de l’identité de genre, qui reste un critère méconnu», note le Défenseur, qui, au sujet du faible retour des questionnaires parmi les entreprises sollicitées, estime que «la mobilisation des grandes entreprises sur les sujets liés à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre demeure encore trop rare.»
12 AVRIL 2012 - SONDAGE PRESIDENTIELLE A CE JOUR
assoequality
10/05/2012
12 AVRIL 2012 –
Sondage : François Hollande toujours plus haut
Dans une nouvelle enquête, le candidat PS accroît son avance sur le président sortant au premier comme au second tour de la présidentielle.
François Hollande accroît son avance en tête des intentions de vote au premier tour, avec un gain de 1 point depuis le 1er avril à 29,5 %, devant Nicolas Sarkozy en baisse de 0,5 point à 27 %, tandis que Marine Le Pen, + 0,5 à 14 %, double Jean-Luc Mélenchon, - 2 à 13 %, selon un sondage LH2 pour Yahoo! publié jeudi. Au second tour, le candidat socialiste l'emporterait avec 55 %, gagnant un point, face au président sortant qui en perd un à 45 %.
"À 10 jours du premier tour de l'élection présidentielle, François Hollande confirme son statut de favori", écrit LH2, ajoutant que "l'issue du scrutin reste toutefois ouverte". "Compte tenu des marges d'erreur inhérentes à l'outil, précise l'institut, François Hollande et Nicolas Sarkozy sont en réalité au coude à coude au premier tour." Au premier tour, derrière Hollande, Sarkozy et Mélenchon et Le Pen, Eva Joly progresse de 0,5 point à 2,5 %. Nicolas Dupont-Aignan gagne un point à 1,5 %. Nathalie Arthaud et Philippe Poutou, tous les deux à 1 %, gagnent chacun 0,5 point. Jacques Cheminade ne décolle pas, à moins de 0,5 %.
15 % des sondés n'ont pas exprimé d'intention de vote au premier tour et 19 % au second tour. Ce sondage a été réalisé par téléphone les 10 et 11 avril auprès d'un échantillon représentatif de 977 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). La marge d'erreur est de plus ou moins 2,5 à 4 points selon l'intention de vote. Notice complète consultable auprès de la commission nationale des sondages.
10 AVRIL 2012 - GOUINE COMME UN CAMION
assoequality
10/05/2012
10 AVRIL 2012 –
«Gouine comme un camion»:
un char pour les lesbiennes à la Gay pride de Paris?
INTERVIEW TETU. Le collectif «Gouine comme un camion» appelle en ce moment aux dons pour atteindre son objectif: faire défiler un char par et pour les lesbiennes à la prochaine marche des Fiertés LGBT parisienne.
Plus de 3.000 euros ont déjà été collectés mais la somme n'est pas encore suffisante: le collectif «Gouine comme un camion» veut faire défiler, à la prochaine Gay pride de Paris, un char «qui donne à voir les 1001 façons d'être lesbienne aujourd’hui». Ce sont les marcheuses elles-mêmes qui sont appelées à financer cet ambitieux projet!
TÊTUE: Comment vous est venu l'idée de proposer un char lesbien financé par les marcheuses?
Gouine comme un camion: Cela faisait plusieurs années qu'on se demandait derrière quel char défiler à la marche des Fiertés. Aucun ne nous parlait vraiment. Depuis quelques années, il n'y a plus vraiment de chars organisé PAR et POUR les lesbiennes. En juin dernier, on s'est dit que ça ne pouvait plus durer.
De manière générale, l'espace lesbien (bar, clubs, etc.) se rétrécit de plus en plus. Nous avions envie de remédier à cette situation en proposant aux filles de prendre les choses en main et d'investir l'espace public avec un char collectif et ouvert à toutes. Le mot d'ordre: visibilité! Nous voulons faire de ce char un espace d'expression pour les lesbiennes à la Gay pride et un point de ralliement pour toutes au cours de la marche.
Le fait que ce char soit un char financé par les marcheuses elles-mêmes a également son importance: l'objectif est de montrer que les lesbiennes sont capables de s'organiser et de faire bloc autour d'un projet solidaire. Nous souhaitons nous affranchir de tout sponsor ou soutien commercial pour conserver une totale indépendance d'expression et de revendication. Et puis 2012 est une année importante pour les droits LGBT...
À qui s'adresse cette initiative?
Les filles doivent comprendre que ce projet s'adresse à toutes celles -et pas seulement des Parisiennes!- qui veulent se l'approprier, être visibles ce jour-là et se retrouver autour d'un char qui leur ressemble. Ce char doit être un porte-voix pour toutes les lesbiennes, dans toutes leurs diversités. Ce projet est initié par des gouines fières et volontaires, soutenues par des collectifs actifs souvent impliqués dans des événements lesbiens.
A quoi servira l'argent récolté?
La collecte servira exclusivement au financement du char: la location du camion, le salaire du chauffeur, la location d'un super soundsystem et le salaire des techniciens qui le mettront en place, les assurances et l'achat de matériel pour la déco. Toutes celles qui travaillent à ce projet le font de façon bénévole. Le budget est sur le site et nous travaillons en transparence, les filles peuvent voir en direct le montant récolté. Si l'objectif financier n'est pas atteint au 30 mai, les dons ne seront pas prélevés et le char ne se montera pas.
Pourquoi un char autofinancé par les manifestantes, et pas par des sponsors ou des entreprises LGBT?
Nous envisageons l'auto-financement comme une marque d'indépendance. Nous souhaitions éviter les étiquettes commerciales et permettre à chaque lesbienne de s'investir et de se reconnaitre dans ce projet. Certaines associations ont également déjà contribué à ce projet et nous en sommes très heureuses. Ce qui serait merveilleux, c'est que ce projet se concrétise aussi grâce à des démarches individuelles!
Vous pensez que les Françaises sont prêtes à mettre de l'argent dans ce genre de projet?
Force est de constater que le projet reçoit un accueil très favorable: toutes les filles le saluent quasi unanimement. Après, il est vrai que la pratique du «crowd funding» ou «levée de fonds» est encore peu développée en France par rapport aux pays anglo-saxons. Pour inciter chaque fille à contribuer financièrement à ce projet, nous avons prévu des contre-parties variées: l'affichage de son slogan «je suis gouine et...» sur notre Tumblr et sur le char, le T-shirt «Gouine comme un camion», un mix spécial gaypride Dykes on trucks concocté par notre flotte, le droit de klaxonner avec le chauffeur, le droit de passer le disque de son choix sur le char... Quand on y pense, 10 euros c'est une bière et un paquet de clopes. Le budget, en gros, c'est 450 personnes qui mettent 20 euros. C'est possible!
«L'objectif est de montrer que les lesbiennes sont capables de s'organiser et de faire bloc autour d'un projet solidaire.» Pourquoi ce nom? Est-ce que ça a fait débat?
Le point de départ est l'expression «Belle comme un camion» - puisqu'il s'agissait de financer la location d'un camion. C'est un nom qui est sorti à la fin d'une soirée un peu arrosée et qui nous a fait bien rire. L'utilisation du mot «gouine» n'a été un problème pour aucune d'entre nous. Il peut paraître agressif, mais nous pensons qu'utiliser ce mot plutôt que celui de «lesbienne» aujourd'hui c'est se réapproprier l'insulte pour désamorcer sa charge homophobe, en montrant que l'injure ne nous touche pas. Quand on se fait traiter de «sale gouine», ce n'est pas le mot «gouine» qui nous choque, c'est l'adjectif qu'on y accole... parce que oui, nous sommes gouines. Et alors quoi?
Vous proposez aux participantes d'afficher leur slogan sur le modèle «Je suis gouine et...». Et vous, vous avez déjà des idées de slogans? Vous êtes gouines et...?
Le modèle est très ouvert et permettra d'afficher des slogans drôles, engagés, énigmatiques, en colère ou qui font réfléchir. L'idée est de réunir une sorte de patchwork de revendications afin d'obtenir une sorte de portrait chinois de la gouine de 2012. «Je suis gouine et mère», «je suis gouine et fière», «je suis gouine et traitée différemment par la société», mais aussi «je suis gouine et sur un camion depuis le début», «je suis gouine et j'aime ça», «je suis gouine et je pense que tout le monde devrait l'être aussi», «je suis gouine et pour longtemps», «je suis gouine et ma moto aussi», «je suis gouine et mon numéro est le 06 12 34...»
C'est juste pour cette année ou vous comptez remettre ça tous les ans?
Si nous parvenons au bout de cette collecte et que nous arrivons effectivement à créer cet arche de Noé de la gouine, nous espérons que le projet pourra être reconduit l'année prochaine et les suivantes. L'objectif est de créer un espace de visibilité pérenne qui débouche, rêvons un peu, sur une représentation plus permanente des gouines dans les manifestations LGBT. Première, deuxième, troisième génération, nous sommes toutes «gouine comme un camion!»
07 AVRIL 2012 - JOURNEE MONDIALE DE LA SANTE 2012
assoequality
11/04/2012
07 AVRIL 2012 –
Les personnes âgées au coeur de la prochaine
Journée mondiale de la Santé
Alors que le taux dans la population des personnes âgées de 65 ans et plus sera multiplié par deux entre 2010 et 2050 dans la région européenne, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a choisi d'axer la Journée mondiale de la Santé, qui se déroule le 7 avril prochain, sur le thème "le vieillissement et la santé". Comme chaque année, les pays membres de l'OMS organiseront des manifestations pour rendre hommage aux seniors, et mettre en avant l'importance de leur rôle dans la société.
Un slogan a été imaginé pour l'édition 2012 de la Journée mondiale de la Santé : "Une bonne santé pour mieux vieillir". L'occasion de rappeler à chacun - grand public et gouvernements - l'importance de protéger et d'améliorer la santé des personnes qui vieillissent.
Une campagne d'affichage sera également diffusée dans les différents pays membres de l'OMS. Pointant du doigt les idées reçues, généralement négatives, associées aux personnes âgées, la campagne montre que les seniors en bonne santé demeurent des personnes épanouies et pleines de vie. Le grand public pourra ainsi découvrir une affiche avec "Helmut Wirz, pharmacien à la retraite, âgé de 87 ans, et passionné de saut à l’élastique", ou encore "Mirtha Nordet, ophtalmologiste à la retraite, âgée de 69 ans, danse plusieurs fois par mois".
A travers cette Journée et cette campagne, l'OMS souhaite faire comprendre aux pouvoirs publics et aux différentes populations que les personnes âgées "doivent se sentir valorisées", et qu'"une bonne santé tout au long de la vie permet de profiter pleinement des aspects positifs du vieillissement".
"Il s'agit de montrer comment, grâce à une bonne santé, les personnes âgées peuvent s'épanouir, mener une vie productive et jouer un rôle actif au sein de leur famille et de leur communauté. Le vieillissement nous concerne tous, où que nous habitions et que nous soyons jeunes ou vieux, hommes ou femmes, riches ou pauvres", explique l'Organisation mondiale.
L'épidémie de maladies non transmissibles, comme les cardiopathies ischémiques, les maladies cérébrovasculaires et le cancer du poumon, sera également évoquée tout au long de cette Journée mondiale de la Santé. L'occasion de rappeler qu'il est important de lutter contre la consommation excessive d'alcool et de tabac pour permettre au public de bien vieillir.
Les habitants de la région européenne de l'OMS sont ceux dont l'âge moyen est le plus élevé au monde. Les hommes vivent en moyenne plus de 72 ans, contre près de 80 ans pour les femmes.
05 AVRIL 2012 - UN LIVRE HOMOPHOBE TOUJOURS PUBLIE SUR INTERNET
assoequality
11/04/2012
05 AVRIL 2012 –
Lille: une asso dénonce «l'inertie» de la justice
contre un pamphlet homophobe
L'asso L'Egide avait saisi la justice en mars 2011. Depuis, ce texte qui appelle clairement au meurtre des homos est toujours visible sur internet...
L'ouvrage appelle aux meurtres des homos... et il est encore accessible sur internet, plus d'un an après le dépôt d'une plainte contre son auteur. L'association L'Egide – la maison régionale des associations LGBT à Lille – a dénoncé mercredi «l'inertie» de la justice après la publication, en janvier 2011, d'un pamphlet islamiste homophobe. Le texte incriminé, intitulé Tariq Ramadan et l'homosexualité et signé par Maamar Metmati, auteur de plusieurs ouvrages auto-édités sur des questions ayant trait à l'islam, avait été distribué gratuitement dans de nombreuses boîtes aux lettres de la métropole lilloise en février 2011.
Provocation à la haine
Dans ce texte de 80 pages, présenté comme un pamphlet contre les positions jugées trop libérales de l'intellectuel musulman Tariq Ramadan vis-à-vis des homosexuels, l'auteur assimile l'homosexualité à une «perversion» et à une «infamie», et les homosexuels à des «criminels» ou à des «pédophiles».
L'Egide avait déposé plainte auprès du parquet de Lille le 30 mars 2011 pour «provocation à la haine, la violence et à la discrimination» et «injures publiques», dénonçant un ouvrage «nauséabond». «Depuis notre dépôt de plainte, le dossier a été transféré à Pontoise parce que l'auteur du livre est domicilié dans le Val-d'Oise, mais rien n'a bougé», a assuré l'avocat de l'association, Me Jean-Yves Moyart. «J'ai contacté plusieurs fois le parquet, qui ne m'a pas répondu», a-t-il dénoncé.
«N'importe qui peut le télécharger gratuitement»
Le parquet de Pontoise a lui confirmé avoir été saisi du dossier en août 2011, mais assuré que l'affaire était en cours d'instruction. «Une enquête préliminaire a été ouverte, le dossier n'est pas oublié (...) Ce genre d'enquête prend du temps», a-t-il précisé.
Selon Alexandre Marcel, vice-président de l'association de défense des homosexuels Idaho (International day against homophobia and transphobia), «le principal problème, c'est que le livre est toujours visible sur internet, notamment sur un site créé par l'auteur, où n'importe qui peut le télécharger gratuitement. (...) On a été reçus deux fois place Beauvau. Le conseiller spécial de M. Guéant nous a dit qu'il s'occupait du dossier. Mais on n'a pas eu de nouvelles. Ce livre et ce site internet appellent pourtant clairement au meurtre des homosexuels».
05 AVRIL 2012 - IDEE D UN DEBAT PRESIDENTIEL SUR INTERNET
assoequality
11/04/2012
05 AVRIL 2012 –
Présidentielle : candidats, venez débattre sur internet
En France, Internet est depuis longtemps le lieu de l'échange politique. Cinq sites d'informations s'associent et proposent la tenue d'un vrai débat.
Internet est depuis longtemps en France le lieu du débat politique, de la confrontation d’idées et d’échanges. Devant les innombrables difficultés rencontrées par les médias audiovisuels à organiser un grand débat entre les principaux candidats à la présidence de la République, et pour répondre aux besoins d’information des électeurs, Dailymotion, Le Lab Europe 1.fr, Yahoo!, Le Nouvel Observateur.com et Le Parisien.fr s’associent pour proposer la tenue d’un vrai débat.
Nous adressons donc aux principaux candidats et à leur équipe une invitation officielle à organiser un véritable débat, abordant les grandes questions de fond qui animent la société française et passionnent nos concitoyens. Trois candidats ont d'ores et déjà accepté l'invitation : Marine Le Pen, François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan.
Comme le font les internautes sur le web, les candidats pourrons s’interpeller, échanger et débattre sans contrainte. Ils seront interrogés par des journalistes de talent, ainsi que par des internautes via les réseaux sociaux.
Dailymotion, Le Lab Europe 1.fr, Yahoo !, Le Nouvel Observateur.com et Le Parisien.fr vont entamer des discussions avec les différents candidats afin de trouver la meilleure date et la formule exacte de ce débat dont les grands principes ont été fixés. Ce grand rendez vous sera diffusé en direct et en vidéo sur le web, accessible à tous.
03 AVRIL 2012 - UN SUJET SUR LES FEMMES POLICIERS LESBIENNES
assoequality
11/04/2012
03 AVRIL 2012 –
Le quotidien d'une policière lesbienne:
vocation, sex-appeal et homophobie?
Elles font fantasmer beaucoup de filles, aiment leur métier et le font par vocation. Ce qui n'empêche pas certaines d'être victimes de lesbophobie de la part de leurs collègues policiers ou gendarmes...
Lorsqu’on demande à des policières s'il y a, comme la rumeur le veut, beaucoup de lesbiennes dans la police et la gendarmerie, la réponse est claire: un grand «oui!» à l’unisson... Et si ça plaît aux filles? L'uniforme fait fantasmer... «Et c’est vrai que certaines sont curieuses voire fascinées par nos interventions», reconnaît Nat, 39 ans, qui travaille de nuit depuis 12 ans dans la police. Charlotte, 33 ans, confirme: «Tu représentes quelqu’un de solide, presque une sauveuse. Mais il m’est aussi arrivé, sur un site de rencontres, qu’on ne me parle plus du tout après avoir dit que j’étais fonctionnaire de police! C’est à double tranchant...»
Une vocation
Si elles ont choisi d’être flic, ce n’est pas pour plaire mais par vocation. Nat est fille de militaire et s’est toujours intéressée à la criminologie. Mais même si ce métier était une évidence, la peur de ne pas être acceptée en tant que lesbienne était bien présente au départ. «C’était ma crainte, explique Nat. Mais je n’ai jamais eu de problème, mes collègues sont très ouverts».
«On a souvent droit à des blagues salaces sur les homos» Laure, 31 ans, policière depuis 11 ans, n’est pas aussi catégorique: «Mes collègues sont au courant et je n’ai jamais été ouvertement victime de moquerie, mais on a quand même souvent droit à des blagues un peu salaces sur les homos...» Charlotte a connu, elle, des débuts très difficiles: «J’ai dû changer de brigade à cause de mes collègues.» Pendant deux ans, sept personnes de son service s’en prennent à deux collègues masculins en lançant continuellement des blagues homophobes dans leur dos. «Ils savaient très bien que j’étais lesbienne et observaient mes réactions, faisaient aussi des blagues sur moi.»
«L'homophobie est souvent insidieuse»
Ils vont jusqu’à publier, sur internet, des montages photos représentant l’un de ses collègues sur des scènes pornos entre hommes. Charlotte essaie de masquer sa colère, jusqu’à ce qu’elle craque et leur demande d’arrêter. «A partir de là j’ai été mise en quarantaine, plus personne ne me parlait. Je me suis tellement sentie à l'écart que je suis tombée malade.» Elle décide alors d'aller voir son supérieur, qui la change de brigade le jour même. «Ça s’est passé il y a 4 ans et j’ai encore du mal à digérer tout ça.»
Par peur de représailles, Charlotte n’a pas donné suite. «Les victimes hésitent souvent à porter plainte car l’affaire se retourne contre elles, explique Mickaël Bucheron, président de l’association Flag!, qui défend policiers et gendarmes LGBT. On considère qu’elles n’ont pas été solidaires avec l’institution». Les affaires de harcèlement moral sont en outre difficiles à régler. «Les actes sont souvent insidieux, il est difficile d’obtenir des témoignages et l’affaire touche parfois une hiérarchie haut placée, avec des enjeux politiques.»
Un couple de femmes harcelé
Sihem Souid en a fait les frais fin 2010. A la publication de son livre Omerta dans la police (éditions du Cherche Midi), cette fonctionnaire de police est suspendue par le ministère de l'Intérieur pour avoir manqué au «devoir de réserve». Un livre dans lequel elle dénonce notamment le harcèlement subi par un couple de femmes dans son service.
L'association Flag!, qui compte 500 adhérents, lutte depuis plus de 10 ans contre l’homophobie dans la gendarmerie et la police. «Les filles sont généralement moins ciblées que les hommes, mais la lesbophobie existe réellement. Deux filles ont été séparées pour être placées dans deux services différents car elles étaient ensemble, raconte Mickaël Bucheron. Alors qu’un couple hétéro n'aurait posé aucun problème». Le combat n’est pas encore gagné.
03 AVRIL 2012 - BAUDIS EN FAVEUR DES HOMOSEXUELS
assoequality
11/04/2012
03 AVRIL 2012 –
L'homophobie bientôt sur le même plan
que les discriminations raciales?
Lors d'un point avec les associations LGBT, Dominique Baudis, Défenseur des droits, a rappelé qu'il avait saisi les ministres concernés pour que les délais de prescription pour la provocation à la discrimination en raison de l'orientation sexuelle soient étendus.
Lors d'une réunion, hier, du comité LGBT, instance de dialogue qui réunit une vingtaine d'associations et de collectifs de lutte contre les discriminations homophobes et transphobes, Dominique Baudis a rappelé qu'il avait saisi les ministres de la Culture et de la Justice pour que la loi sur la liberté de la presse soit réformée. Le Défenseur des droits s'est ainsi exprimé pour que soient étendus à un an les délais de prescription pour la provocation à la discrimination en raison de l'orientation sexuelle.
Dominique Baudis souhaite donc que le délai des prescriptions pour les injures, diffamations et provocation à la haine, la violence ou la discrimination en raison du sexe, de l'orientation sexuelle ou du handicap (actuellement de trois mois), soit aligné sur celui des infractions de même nature fondées notamment sur l'origine ou la religion (c'est-à-dire un an). Une proposition de loi en ce sens, déposée par la députée Catherine Quéré, est examinée actuellement au Sénat.
En faveur du don du sang par les homos
Le Défenseur des droits a également rappelé qu'il s'était prononcé en faveur de la levée de l'interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang. Lors de cette réunion a été également évoquée «l'inclusion d'un focus LGBT dans la 5e édition du baromètre OIT sur la perception des discriminations au travail, paru en janvier 2012. Ce baromètre comportait pour la première fois des questions spécifiques liées à l'identité de genre (trans) au travail»
De plus, la question des engagements des entreprises sur les questions LGBT et des droits ouverts aux personnes pacsées a fait l'objet d'une nouvelle enquête portant sur plus d'un million de salariés, dont les résultats, communiqués aux participants, seront prochainement disponibles sur le site internet du Défenseur des droits.
02 AVRIL 2012 - BILAN SIDACTION 2012
assoequality
11/04/2012
02 AVRIL 2012 –
Cette année, le Sidaction fait moins recette qu'en 2011
Le Sidaction 2012 a franchi la barre des 4,2 millions d'euros de promesses de dons au profit de la recherche contre le sida, soit 1 million d'euros de moins qu'en 2011 (soit 20% de baisse). Les organisateurs croient que les dons vont continuer.
«C'est un retard, et non une baisse des dons, veut croire un responsable de l'association Sidaction, nous avons eu plus d'appels le samedi que le dimanche.» «Les dons sont stables depuis trois ans, les donateurs partent aussi en week-end, et ils peuvent continuer à donner», a indiqué de son côté François Dupré, directeur général de Sidaction, en assurant être confiant. «Il y aura un rattrapage. La baisse n'atteindra pas les 10%. Toute cette semaine, les donateurs pourront continuer d'appeler le 110 pour faire des dons. Le compteur des promesses de dons tournait jusqu'à minuit dimanche, mais les gens savent qu'ils peuvent continuer à donner jusqu'au 11 avril. Lucide, François Dupré le reconnaît, «c'est un moment ponctuel. Nous sommes dans une période incertaine, avec une crise économique importante.»
Le sida est l'affaire de tous
«L'argent du Sidaction est utilisé directement sur l'action. De manière très concrète, une baisse des dons se traduirait par des arbitrages sur des programmes», explique encore François Dupré.
L'association consacre la moitié des fonds nets collectés aux programmes scientifiques et médicaux, et la moitié aux programmes de prévention et d'aide aux malades. L'argent collecté l'année dernière a notamment permis de financer les travaux de 99 jeunes chercheurs pour un montant de près de 3 millions et de permettre à plus de 35.000 personnes d'avoir accès à des traitements. Temps fort de sensibilisation du grand public et de prévention, le Sidaction, qui existe depuis 1994, avait pour slogan cette année: «Ensemble, vous n'imaginez pas le pouvoir que nous avons». Les organisateurs souhaitant rappeler que le sida «est l'affaire de tous».
En France, 6000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année
Le coup d'envoi avait été donné vendredi soir à la télévision par une édition spéciale de l'émission de TF1 Qui veut gagner des millions?. Les artistes avaient réuni 193.500 euros au profit de l'opération. Samedi soir, France 2 a pris le relais avec une émission spéciale à 20h35, Les stars chantent la tête dans les étoiles, animée par Stéphane Bern, en présence notamment de Sofia Essaidi, Thomas Dutronc, Jean-Louis Aubert, Christophe Willem. Sur le terrain, plus de 300 animations ont été organisées tout le week-end dans de nombreuses villes de France.
Dans le monde, 34 millions de personnes vivent avec le virus du sida (VIH), et chaque jour la maladie emporte 5000 personnes. En France, 150.000 personnes vivent avec le VIH et plus de 6000 découvrent leur séropositivité chaque année. Parmi eux, 12% ont moins de 25 ans et 18% plus de 50 ans. Il est toujours impossible d'en guérir et de détruire le virus dans l'organisme. Les contaminés attendent toujours un vaccin, bien que des traitements comme des trithérapies existent. L'année dernière, le montant des dons avait atteint 5 millions d'euros.
01 AVRIL 2012 - L UMP HUE AU MEETING LGBT EGALITE 2012
assoequality
11/04/2012
01 AVRIL 2012 -
Meeting LGBT : l'UMP sous les huées
«Homophobe!», «Égalité!», « Sarko, ça suffit!»…C’est sous les sifflets et les huées que le représentant de Nicolas Sarkozy, Geoffroy Didier, secrétaire national de l'UMP et conseiller régional d'Ile-de-France, a été accueilli le samedi 31 mars au « Meeting LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans) pour l’égalité ». Ce grand rassemblement, organisé aux Folies Bergères (Paris IXe) par la campagne Égalité LGBT 2012 – qui regroupe l'Inter-LGBT, la Fédération LGBT et la Coordination InterPride France (CIF) – a réuni, selon les associations, plus de 1.000 personnes.
Confirmé en toute dernière minute, le représentant du candidat UMP a essayé de défendre, durant un petit quart d’heure, le bilan du quinquennat en matière d’égalité des droits hétéros/homos, évoquant le « respect » de Nicolas Sarkozy pour les questions LGBT. Vaine tentative tant la salle des Folies Bergères était remontée contre les dernières prises de positions du chef d'État sur ces questions :
Revenant sur l’une des rares promesses du candidat Sarkozy de 2007, le contrat d’union civile, Geoffroy Didier a expliqué, comme l’avait fait avant lui Camille Bedin mi-février lors d'un débat politique organisé par l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), qu'un tel contrat s'était avéré « inconstitutionnel ». « Ils n’ont qu’à faire une sixième République et changer la constitution !, affirme Clémentine Autain (Front de Gauche) à l’issue du meeting. En fait, l’union civile, c’était un angle tactique parce que le mariage c’était trop frontal. Mais la vérité, c’est qu’ils n’ont jamais voulu le faire et qu’ils ne le feront jamais. »
Également interrogée sur l’intervention de Geoffroy Didier, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande et représentante du candidat PS à la soirée, reconnaît que « ce n’est jamais agréable de faire face à une salle hostile » : « Il a eu le courage de venir, mais il est venu défendre des choses un peu indéfendables : on ne peut pas sérieusement dire que Nicolas Sarkozy ait fait avancer la question de l’égalité des droits des personnes LGBT depuis son arrivée au pouvoir. Il avait pris un certain nombre d’engagements en 2007 et pourtant, je n’ai pas eu le sentiment que les choses aient bougé. »
« Sur la question de l’égalité des droits, ce n’est pas seulement les mesures que l’on prend ou que l’on ne prend pas, c’est aussi les discours que l’on tient ou que l’on ne tient pas, poursuit la porte-parole de François Hollande. Depuis, cinq ans, on n’a pas beaucoup entendu de discours de rassemblement. On a, en revanche, entendu beaucoup de dérapages, y compris dans la majorité présidentielle. Un cas symptomatique, c’est le cas Vanneste (Christian Vanneste, député UMP du Nord, coutumier des déclarations polémiques sur les homosexuels). »
Faute d’un véritable bilan et de propositions concrètes pour faire avancer l’égalité des droits hétéros/homos, Geffroy Didier a fait pâle figure face aux autres candidats ou représentants de, venus, eux aussi, présenter leurs propositions au « Meeting LGBT pour l’égalité ». Seule la responsable des questions d'intégration et d'égalité des chances au Modem et représentante de François Bayrou à la soirée, Fadila Mehal, a également été chahutée par le public des Folies Bergères. En justifiant, par la religion, le refus de son candidat d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe, elle s’est attirée quelques sifflets : « Il très croyant et très respectueux du caractère sacré du mariage », a-t-elle déclarée face à une salle scandant le mot « Laïcité ! ».
Un tout autre accueil a été réservé aux candidats et représentants de la gauche, sortis grands gagnants de la soirée. Najat Vallaud-Belkacem (PS), Eva Joly (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) ont tous trois été chaudement applaudis. « Toute la gauche est aujourd’hui d’accord pour ouvrir le mariage aux couples de même sexe, s’est félicitée Clémentine Autain. Ça n’a pas toujours été le cas… »
29 MARS 2012 - ENQUETE SUR LA DOUBLE DISCRIMINATION
assoequality
11/04/2012
29 MARS 2012 –
Homosexualité et origine:
L'Autre cercle a enquêté sur la double discrimination
Quand on est à la fois homo ou trans et d'origine étrangère, comment s'en sortir au travail? C'est ce qu'a cherché à savoir l'association, au travers d'une vingtaine de témoignages accablants.
Il serait difficile, à moins de l'avoir vécu, de se rendre compte des difficultés que rencontrent au travail des personnes à la fois homosexuelles et d'origine étrangère, sans avoir lu l'enquête que vient de publier L'Autre cercle. Toujours attachée à lutter contre les difficultés professionnelles des LGBT, l'association a minutieusement enquêté sur ces personnes condamnées à cette «double peine» si particulière.
Condamnés à l'invisibilité
Parmi la vingtaine de grands témoins interrogés pour cette enquête, Ludovic Mohamed Zahed était présent mardi au colloque sur le sujet organisé à la mairie de Montreuil. Celui qui a, depuis, fondé l'association Homosexuels musumans de France (HM2F) a raconté la voix tremblante ses «années de déchirements» sur son identité, et de galère pour trouver un emploi et un appart, bien que bardé de diplômes. «Le rejet n'engendre pas forcément la haine, mais certainement la colère, qui est mêlée dans le même temps à une certaine honte.»
Cette honte, Brahim Naït-Balk en a aussi parlé, évoquant les injures dont il était victime en tant qu'éducateur sportif dans une cité. «Plus on m'insultait, plus je culpabilisais, parce que j'étais arabe et gay.» Un état d'esprit dont il est finalement sorti en faisait son coming out au travers d'un livre: «Ce n'est qu'à ce moment que je me suis enfin senti libre. A vouloir se cacher par peur d'être montré du doigt, on ne se rend pas service à soi-même.»
«Un peu de diversité aurait été encouragé. Mais arabe, gay, séropo… c'était un peu trop de diversité à leur goût.» Diversité plurielle
Mais avant cette sortie par le haut, il y a toute une série de stratégies afin d'échapper à la double discrimination. «Consciemment ou pas, les employés d'origine étrangère et LGBT savent que le milieu professionnel est l'un des terrains les plus propices aux actes homophobes. Se déclenche alors un mécanisme de défense afin, le plus souvent, de devenir invisibles», raconte Marie-Hélène Goix, qui fait partie du pôle de L'Autre cercle ayant mené l'enquête. Elle cite ainsi l'exemple de Samia, lesbienne d'origine algérienne, qui confie qu'elle «aimerait être lesbienne, c'est plus simple, (mais) avec mon nom, on voit déjà que je suis arabe, je ne vais pas ajouter un problème de plus.»
Ludovic Mohamed Zahed ne dit pas autre chose, en racontant la difficulté de son parcours au sein de la vénérable Ecole normale supérieure. «Un peu de diversité aurait été encouragé. Mais moi, arabe, gay, séropo, c'était un peu trop de diversité à leur goût. Je ne regrette pas d'avoir lutté en permanence… J'aimerais juste, parfois, devoir être un peu moins fort pour résister à tous les bâtons qu'on nous met dans les roues», souffle-t-il.
Prix de la Diversité
Forte d'un constat aussi accablant, que peut faire L'Autre cercle? Encourager les bonnes initiatives, déjà: c'était le cas mardi avec la remise du 3e grand Prix de la Diversité à Armelle Carminati, directrice générale diversité de la société Accenture, qui a su promouvoir la diversité sans y oublier les LGBT. L'association émet aussi des préconisations, parmi lesquelles «plus d'action, de protection, de communication» de la part des entreprises.
«Il faut traiter l'ensemble des critères de discriminations, pointe Marie-Hélène Goix, car si chacune d'entre elles est importante, c'est vite insupportable pour ceux qui les cumulent.» Présent aussi mardi, le président de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, Louis-Georges Tin, se bat lui aussi contre «la politique de la diversité à la carte». «La diversité existe en entier, ou n'existe pas, insiste-t-il. «Imaginerait-on un Etat dire: “d'accord, on est racistes, mais au sujet du handicap on est excellents”?»
27 MARS 2012 - ENGAGEMENTS DES CANDIDATS CONTRE L HOMOPHOBIE
assoequality
11/04/2012
27 MARS 2012 –
Présidentielle: quels sont les engagements
des candidats contre l'homophobie?
Cliquez ci dessous pour lire le details de toutes les reponses des 10 candidats aux 12 questions qui leur ont été posées :
12 Questions LGBT - Presidentielle 2012 - Bilan Reponses.pdf
A quelques semaines du premier tour, les présidentiables ont tous rempli et renvoyé un questionnaire imaginé par SOS homophobie. Leurs réponses ont été dévoilées ce matin.
L'association SOS Homophobie a dévoilé ce matin les résultats qu'elle a recueillis au cours des dernières semaines, lors d'une conférence de presse. Première (bonne) surprise, les dix candidats à la présidentielle ont tous répondu aux 12 questions qui leur avait été soumises. Pas de grand étonnement en revanche en apprenant qu'Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon sont les deux présidentiables les plus friendly, avec chacun 11 réponses positives. Ils sont suivis par le candidat socialiste François Hollande (9 réponses positives), qui devance largement Nicolas Sarkozy (2) et Marine Le Pen (1).
Les 12 questions portaient sur l'«égalité des droits» pour le mariage et la parentalité, la possibilité de don de sang pour les homos ou encore la «sensibilisation à la question du genre dès l'école primaire». «Pour nous, le fait que tous les candidats aient répondu à nos questions et que Marine Le Pen ait répondu positivement à l'une des nos revendications constituent nos deux surprises», a déclaré Elisabeth Ronzier, présidente de SOS Homophobie.
Deux surprises
Une seule question n'a reçu aucune réponse négative (huit positives, dont celle de Marine le Pen, deux candidats ne s'étant pas prononcés): «Formerez-vous le personnel de l'Aide sociale à l'enfance pour qu'il détecte l'homophobie et la transphobie dont peuvent être victimes les adolescents dans leur famille?»
A contrario, la toujours très controversée question qui porte sur la possibilité «d'inclure dans les programmes scolaires la sensibilisation à la diversité des relations amoureuses et à la question du genre, et ce dès l'école primaire» a recueilli cinq réponses négatives (celles de Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, Philippe Poutou, François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan), deux candidats ne s'étant pas prononcés - il s'agit de Jean-Luc Mélenchon et de Jacques Cheminade.
«Pas d’appel à voter pour tel ou tel candidat»
L'association, qui a vu le jour il y a 18 ans et compte environ 880 adhérents, avait adressé ses questions aux candidats mi-février. La dernière réponse au questionnaire a été retournée dimanche, a précisé Elisabeth Ronzier, qui s’est également expliqué sur sa démarche ce matin. Pour elle, il s’agit de «porter la voix des victimes de l'homophobie et (d')évaluer les dix candidats sur le même socle de propositions».
SOS Homophobie livre également une analyse des réponses de chaque candidat (à découvrir ici), sans pour autant, «lancer un appel à voter pour tel ou tel candidat», a assuré sa présidente.
23 MARS 2012 - 2 AFFAIRES GROTESQUES APRES MERAH
assoequality
11/04/2012
23 MARS 2012 –
2 Affaires grotesques suite a la mort de Merah
Affaire N°1 : Une enseignante suspendue pour avoir rendu hommage à Merah
Luc Chatel a demandé vendredi au recteur de Rouen de "suspendre immédiatement" une professeur de lycée de cette ville pour avoir "demandé à ses élèves de respecter une minute de silence à la mémoire du terroriste Mohamed Merah".
Alors que l'affaire de la tuerie de Toulouse s'est achevée jeudi avec l'assaut du Raid contre le logement de Mohamed Merah, le tueur présumé, des élèves d'un lycée de Rouen ont été invités vendredi matin à un hommage plutôt inattendu. Ils ont été appelés par leur enseignante à respecter une minute de silence à la mémoire... non des victimes de la fusillade dans une école juive, mais de Mohamed Merah lui-même. L'information, révélée par le site internet du journal Paris Normandie, a été confirmée par le ministère de l'Education nationale, et Luc Chatel a demandé au recteur de Rouen de "suspendre immédiatement" l'enseignante qui avait appelé à cet hommage en mémoire "du terroriste Mohamed Merah".
En "condamnant sans réserve", dans un communiqué, "ce comportement inqualifiable", Luc Chatel a aussi demandé au recteur "d'engager une procédure disciplinaire". "Cet acte isolé", selon le ministre, "ne saurait occulter la dignité dont a fait preuve l'institution scolaire tout au long de la semaine". Un appel aussitôt entendu par le rectorat, qui a convoqué l'enseignante en cause vendredi après-midi.
Une enseignante qui ne va "pas bien"
L'enseignante était "suivie psychologiquement" et son propos n'est "pas un acte politique", a indiqué le syndicat enseignant SGEN-CFDT. "Ce n'est pas du tout un acte politique d'une extrémiste, mais d'une collègue qui a des soucis de santé, qui est fragile et qui fait l'objet d'un suivi psychologique" a indiqué à l'AFP le secrétaire SGEN-CFDT de Haute-Normandie, Pascal Bossuyt.
Selon Paris Normandie, l'attitude de l'enseignante, professeur d'anglais au lycée Gustave-Flaubert de Rouen, avait été signalée par un courrier de ses propres élèves adressé au chef d'établissement. Celui-ci avait alors prévenu le rectorat de Rouen. Les faits s'étaient produits en début de journée, peu après 8 heures. L'enseignante, en présentant Mohamed Merah comme une "victime" et en appelant sa classe de Terminale S2 à respecter une minute de silence, aurait notamment déclaré à ses élèves que le lien entre le forcené de Toulouse et Al-Qaïda avait été "inventé par les médias et Sarko". La plupart des lycéens avaient alors quitté la classe en signe de protestation.
Selon Paris Normandie, seuls quelques-uns d'entre eux étaient restés pour "chercher à savoir pourquoi elle avait pris une telle initiative". Le journal ajoute, citant le témoignage d'un élève, que l'enseignante se serait excusée après avoir appelé à cet hommage à Mohamed Merah, ajoutant qu'elle "n'allait pas bien et qu'elle allait peut-être prendre des congés".
Affaire N°2 : Page Facebook Hommage à Merah
Une page Facebook dédiée au terroriste comptait le soir même de sa mort plusieurs milliers de fans. Elle a été désactivée.
Dans un premier temps, cette page, intitulée «Hommage à Mohamed Merah (Toulouse)», montrait une photo de profil du jeune homme extraite de sa vidéo de rodéo automobile diffusée sur internet. Elle comportait aussi de nombreux commentaires hostiles à la police et favorables à l'islamisme radical.
Après la demande des autorités, les responsables du réseau social ont désactivé la page. En effet, si elle est désormais vierge de toute information de profil, de toute photo et de tout commentaire sur «le mur».
Un débat sur Wikipedia
Précédemment, elle était passée de quelque 500 fans dénombrés avant sa fermeture à 1750, avant d'arriver à 2257 en moins d'une heure, jeudi en début de soirée. Des internautes qui par curiosité, par provocation, par intérêt, selon le principe du réseau social, ont cliqué en masse sur l'onglet «Like», pour dire «J'aime».
Même avec des pages blanches, cette page s'apparente sur le fond à un cyber-livre de condoléances ouvert à la gloire silencieuse du tueur.
Sur Wikipédia, Mohamed Merah a aussi une page ouverte comme c'est généralement le cas quand un sujet interpelle les internautes.
Depuis le 19 mars, quelques jours après le recoupement de ses 7 meurtres, de nombreux contributeurs alimentaient la page d'articles relatant ses actes. La chronologie des derniers événements et du dénouement de sa traque suscitant la réfléxion était encore actualisée jeudi soir alors que Nicolas Sarkozy, deux heures après l'assaut final , a fermement déclaré la guerre à l'apologie de l'islamisme sur Internet. Un débat s'est d'ailleurs engagé sur la page créée entre ceux qui demeurent favorables à l'existence de cette présence sur l'encyclopédie du net et ceux qui y sont hostiles.
23 MARS 2012 - VANNESTE ELU A LA TETE DU RPF
assoequality
11/04/2012
23 MARS 2012 –
Christian Vanneste élu à la tête d'un parti gaulliste
Le député du Nord n'a pas tardé à trouver un nouveau parti pour l'accueillir suite à sa sortie en fanfare de l'UMP. Le RPF compte sur lui pour relancer le gaullisme en France… et reconquérir sa circonscription.
Cela fait à peine un mois que Christian Vanneste a été sorti de l'UMP dans des conditions peu claires (le parti de la majorité a annoncé qu'il était parti de lui-même, ce qu'il a démenti). On se souvient que le député du Nord avait provoqué un tollé en déclarant dans une vidéo: «Il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels». «En Allemagne, il y a eu une répression et déportation, mais il n'y en a pas eu ailleurs (…). En dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation homosexuelle en France»
Mais celui qui avait déjà été condamné à deux reprises pour propos homophobes, avant d'en être blanchi, n'a pas tardé à trouver un autre parti pour lui ouvrir les bras. Dans un communiqué, il se réjouit d'avoir rejoint le Rassemblement pour la France, un mouvement politique fondé en 1992 et qui se revendique du gaullisme.
Renouveau du gaullisme?
«Christian Vanneste sur orbite» titre, sans qu'il soit apparemment prévu d'en rire, un article du blog du RPF. Le même qui, deux jours plus tôt, écrivait au sujet de la tuerie de Toulouse que «à force de voir relayer complaisamment par les médias la haine de notre pays et de ses institutions, ce qui devait arriver est arrivé», sous la plume de Nicolas Stoquer, le fondateur de ce mouvement.
«A travers cette élection, ajoute-t-il, il s'agit de donner au gaullisme la force d'un renouveau qui lui permettra de servir la France dans les circonstances difficiles qu'elle affronte et particulièrement à l'occasion des élections prochaines». Première étape, sans doute: soutenir la candidature de Christian Vanneste à sa propre succession, qui devra faire face à Gérald Darmanin, le candidat finalement intronisé par l'UMP. Un homme qu'il connaît bien puisqu'il a été son colisiter dans la campagne (perdue) pour les municipales de Tourcoing en 2008, et qui depuis est devenu directeur du ministre des Sports David Douillet.
23 MARS 2012 - PROPOSITIONS CANDIDATS SUR TETU
assoequality
11/04/2012
23 MARS 2012 –
Sarkozy et Hollande détaillent leurs programmes dans TÊTU –
Deux styles différents
Le candidat PS et le président sortant s'expriment dans les colonnes du nouveau TÊTU, dans deux longues interviews où ils font le point sur leurs propositions pour les LGBT.
Principale information côté Hollande: il s'engage, s'il est élu, à faire voter l'ouverture du mariage aux couples de même sexe «au plus tard au printemps 2013», en expliquant qu'il serait difficile de le faire avant parce que «que les premiers mois de la session parlementaire vont être essentiellement consacrés aux éléments de programmation financière».
Aile droite
Côté Sarkozy, l'interview était d'autant plus attendue qu'il avait fait des promesses (non tenues) en 2007 et que l'UMP est profondément divisée sur ces questions, tiraillée entre une aile dure, incarnée par les ténors de la Droite populaire qui ne manquent pas une occasion de monter au créneau contre les revendications LGBT, et une aile centriste, dont certains députés sont même allés jusqu'à voter la proposition de loi socialiste sur le mariage en juin 2011. Le candidat de droite a réaffirmé son opposition au mariage, et choisit clairement de s'aligner sur l'aile droite de sa famille politique.
22 MARS 2012 - FLAG INTIMIDE PAR UN GENERAL
assoequality
11/04/2012
22 MARS 2012 –
La «tentative d'intimidation» d’un général
envers l'association Flag!
Alors que Flag! questionnait un général sur une enquête pour harcèlement, celui-ci a exigé la preuve que la victime présumée était membre de l’association des gendarmes et policiers LGBT. Pour Flag, c'est une atteinte aux droits individuels.
« En dix ans d'existence, c'est la première fois que nous sommes face à une telle provocation et tentative d'intimidation», déplore Mickaël Bucheron, président de Flag!, l'association des policiers et gendarmes LGBT. La raison de sa colère: un courrier du général Laurent Tavel, commandant la région de gendarmerie de Midi-Pyrénées.
Adjudant harcelé
L'affaire en cause commence en 2011. À la fin de l'année, Flag! est contacté par un adjudant de gendarmerie qui s'estime victime de harcèlement en raison de son orientation sexuelle de la part de deux collègues. Celui-ci avait déjà signalé ce problème à sa hiérarchie et écrit à la présidence de la République et une enquête avait été lancée. Début février, Flag! décide de contacter à son tour le commandement de gendarmerie de Midi-Pyrénées, afin de prendre des nouvelles du dossier.
La réponse, officielle, tombe peu de jour après: «Tout d'abord, pour m'assurer de la légitimité de votre démarche, je souhaite disposer des justificatifs relatifs à la qualité d'adhérent à votre association de l'adjudant, ainsi que sa demande pour le représenter dans ce dossier», écrit le général dans un courrier.
Atteinte aux droits individuels et associatifs
«C'est ahurissant, dénonce Mickaël Bucheron. Nous ne sommes pas un syndicat, interdit dans la gendarmerie, mais une association de loi 1901. Un gendarme peut y adhérer sans en rendre compte à qui que ce soit. C'est une atteinte aux droits individuels et associatifs. Nous avons écrit au général en tant qu'association, il n'avait pas d'obligation légale de nous répondre. S'il a décidé de nous faire cette demande, que même la présidence de la République ne nous a pas faite, c'est clairement pour nous intimider». Et selon Mickaël Bucheron, ces tentatives d'intrusion dans le fichier d'adhérents de Flag! condamnent les policiers et gendarmes LGBT au placard et les dissuadent de rejoindre l'association.
Du côté de la gendarmerie de Midi-Pyrénées, on ne voit pas où est le problème. «Notre demande n'a rien de singulier, déclare le responsable des ressources humaines. Si l'adjudant a décidé de s'adresser à Flag!, c'est son choix. Nous demandons simplement des éléments de réponse pour y voir plus clair dans le dossier.»
«Tentative d'intimidation»
Flag! débusque une autre «tentative d'intimidation» dans le fameux courrier: le commandement de la gendarmerie l'a également adressé au procureur de la République de Toulouse, au motif que la demande de Flag! «met en cause nommément, deux officiers». Pour l'association, la phrase sous-entend une accusation de dénonciation calomnieuse. «Ça n'a pas lieu d'être, estime Mickaël Bucheron. Une enquête officielle est menée, le nom des deux officiers mis en cause est connu. On ne dénonce personne.» «On n'accuse personne de quoi que ce soit», répond-on à la gendarmerie.
Pendant ce temps, l'enquête pour harcèlement suit son cours et échappe à la présumée victime et à Flag!. «Nous ne souhaitons pas de guerre, explique Mickaël Bucheron. Mais quand on voit ce que provoque une simple demande de renseignements, nous nous posons réellement des questions sur le dialogue social dans la gendarmerie.»
22 MARS 2012 - AFFAIRE MOHAMMED MERAH - LE RESUME
assoequality
11/04/2012
22 MARS 2012 -
Fusillade à Toulouse : Mohammed Merah mort,
résumé de l'affaire
Mohammed Merah, le tueur présumé des massacres de Toulouse vient de décéder sous les balles du RAID lors de leur ultime assaut le jeudi 22 mars à 11 heures. Après avoir reconnu être le coupable des trois séries de meurtres toulousains, Mohammed Merah a finalement trouvé la mort dans la résistance, comme il le souhaitait. Mohammed Merah mort dans l'assaut du RAID était un jeune carrossier d’origine algérienne "calme et gentil" selon ses proches. Le forcené a pourtant multiplié les déclarations provocantes toute la journée d'hier, faisant six blessés policiers. Armé jusqu'aux dents dans son appartement, le suspect revendique son appartenance à Al-Qaida tout en assurant avoir agi seul. Fier de ses monstruosités, il se vante d’avoir mis "la France à genoux". Dans la nuit de mercredi à jeudi, Mohamed Merah a coupé tout contact avec les forces du Raid, se faisant passer pour mort. La thèse du suicide semble de plus en plus probable jusqu'à l'échange de coups de feu ce jeudi matin avec les forces d'élite.
Le tueur au scooter de Toulouse a assassiné de sang-froid le 11 mars un militaire, puis le 15 mars trois parachutistes à Montauban, puis ce lundi 19 mars trois enfants et un professeur dans une école juive à Toulouse. Un massacre qui a ébranlé la France entière, élevant Mohammed Merah au rang de l'ennemi public numéro 1. Le tueur présumé est retrouvé grâce à son adresse IP et à sa présence dans un magasin de scooters où il a repeint son véhicule après avoir tué sa première victime.
Le mercredi 21 mars, son appartement est encerclé à 3 heures du matin par les forces de police. Retranché dans son appartement dans le quartier de la Côte Pavée, Mohammed Merah passe la journée en pourparlers avec des négociateurs. Il promet sa reddition en fin d'après-midi, puis en fin de soirée. Le ministère de la Défense, Gérard Longuet, avait déclaré sur BFM TV "Nous voulons l’avoir vivant pour le juger et connaître ses motivations". À 22 heures, Mohammed Merah retourne finalement sa veste et déclare ne plus vouloir se rendre, souhaitant "mourir les armes à la main". Avant minuit, le RAID décide de lui mettre la pression en faisant exploser les volets de son appartement et des portes. Cependant, Mohammed Merah ne se manifeste pas. Les autres tentatives d'intimidation explosives durant la nuit n'y changent rien.
Malgré ce manque de réaction du tueur présumé, il faudra attendre le lendemain jeudi 22 mars, à 11 heures ce matin pour que le RAID entre dans son appartement suite à trois nouvelles détonations à 10 heures. Après deux minutes d'échange de coups de feu très nourries suivis d'un silence interminable, le verdict tombe : Mohammed Merah, dont plusieurs photos ont été diffusées, est mort sous les balles du RAID. Il est sorti en trombe de sa salle de bain avant de se jeter par la fenêtre, toujours en tirant des rafales de balles avant de retomber sur le sol, mort. Mohammed Merah a également déclaré la veille, qu'il n'exprimait "aucun regret", mis-à-part "ne pas avoir fait plus de victimes".
21 MARS 2012 - UN AGREMENT REFUSE PAR LE MINISTRE DES SPORTS
assoequality
11/04/2012
21 MARS 2012 –
Le ministère des Sports refuse son agrément
à la Fédération sportive gaie et lesbienne
La FSGL s'est vu refuser cet agrément, sans même avoir eu le temps de déposer une demande en bonne et due forme. Et sans vraiment comprendre les raisons de cette fin de non recevoir. Explications.
Alors que se tenait en fin de semaine dernière à Paris la toute première formation dans le cadre de la lutte contre les discriminations dans le sport («lutte contre le racisme et l'homophobie dans le sport» d'après l'intitulé officiel) annoncée il y a plus d'un an par la Ministre d'alors Chantal Jouanno, Un magazine a eu connaissance du refus du Ministère des Sports actuel de délivrer un agrément en tant que fédération affinitaire à la Fédération sportive gaie et lesbienne (FSGL). Une nouvelle qui a pris au dépourvu l'ensemble du bureau de la Fédération.
«Surprise et colère»
«Personnellement, ma première réaction a été de la surprise et de la colère, indique Hubert Quarantel-Colombani, secrétaire général du bureau de la FSGL. Surprise parce que nous n'en étions pas encore là dans notre demande, puisque nous consultions la Direction juridique pour savoir comment déposer notre dossier. Je m'attendais donc à ce que nous ayons des échanges, des rendez-vous, d'autant que depuis septembre à plusieurs reprises je leur avais envoyé des messages. Par ailleurs, de notre côté, nous avions revu le Code du sport pour mettre nos statuts en accord. Sur un certain nombre de règlements -celui contre le dopage par exemple, auquel le Ministère fait allusion dans sa réponse- j'ai fait un copier-coller. D'où la colère». Aggravée par le fait que la décision n'a pas été rendue par la Direction juridique, comme c'est pourtant l'habitude, mais qu'elle émane cette fois directement du Ministre.
La FSGL serait hors-critères
Car dans un courrier daté du 20 décembre 2011 dont un magazine a pu prendre connaissance, le cabinet de David Douillet met directement en cause la conformité des statuts de la FSGL. Mais ce n'est pas tout. «En tout état de cause, et alors même que vous procéderiez à la modification de ces textes, poursuit le directeur du Cabinet, une demande de délivrance d'un agrément sur le fondement du code du sport ne pourrait être satisfaite.» Motif? «La FSGL ne répond pas (au) critère principal», à savoir celui définissant «les fédérations sportives comme étant celles qui ont pour objet "l'organisation de la pratique d'une ou plusieurs disciplines sportives".» Rappelons que la FSGL rassemble plus de trente associations et une quarantaine de disciplines, et qu'un simple survol de son site internet suffirait à le constater.
Un Ministre aux abonnés absents?
TÊTU a cherché à plusieurs reprises, et avec persévérance, à interroger le Ministère afin d'obtenir des éclairages sur cette décision. En vain. Pourtant, cette décision n'est pas anodine puisqu'elle a pour conséquence de priver la fédération d'une reconnaissance officielle nécessaire à l'obtention de certaines subventions, tant au niveau local que national. «À la réception organisée au retour des Gay Games de Cologne, se souvient avec amertume Hubert Quarantel-Colombani, Roselyne Bachelot (alors Ministre de la Santé et des Sports, ndlr) nous avait dit en personne: "faites votre demande, évidemment qu'elle sera acceptée". Et la Secrétaire d'État Rama Yade était allée dans le même sens.» Un an et demi plus tard, tout a visiblement changé.
21 MARS 2012 - 46 EME JOURNEE CONTRE LE RACISME
assoequality
11/04/2012
21 MARS 2012 –
46eme journee Contre Le Racisme
Chaque année le 21 mars, est célébrée la Journée Internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Cette année le thème choisi est "Le racisme et les conflits" qui rappelle que trop souvent la discrimination est à l’origine de conflits meurtriers et que des victimes ont souffert ou continuent de souffrir en raison de conflits liés au racisme.
La Journée Internationale pour l’élimination de la discrimination raciale a été promulguée en 1966 par l’Assemblée Générale des Nations Unis. Ceci afin de commémorer ce jour de 1960, où à Sharpeville en Afrique du Sud, la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois imposées par le régime de l’apartheid.
Dans son discours à l’occasion de cette Journée Internationale 2012, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon a déclaré que "le racisme demeure un fléau pour des millions de personnes partout dans le monde" et qu’il "se nourrit de l’ignorance, de préjugés et des stéréotypes". Il incite ainsi les peuples au dialogue et au respect des Droits de l’Homme pour reconstruire les sociétés déchirées par la guerre. Il a exhorté les peuples du monde à s’engager et à dire non au racisme. "Nous devons tous, individuellement et collectivement, éradiquer le racisme, l’opprobre et les préjugés".
20 MARS 2012 - AFFAIRE ALEXIS FRUMIN - UN APPEL HONTEUX
assoequality
11/04/2012
20 MARS 2012 –
Crime homophobe: un des tortionnaires d’Alexis Frumin
voit sa peine allégée
Rappel des faits :
Le 16 juin 2007, le corps d'Alexis Frumin, un jeune homme de 21 ans en rupture familiale, était repêché dans la rivière, à quelques centaines de mètres du stade de Reims. L'autopsie révélera que le jeune homme, dont le corps présentait de nombreuses traces de coups et de brûlures, avait succombé à une strangulation avant sa mise à l'eau. Dix jours plus tard, les policiers rémois qui enquêtent dans l'environnement d'une jeune femme hébergeant Alexis, interpellent le petit ami de cette dernière et trois autres jeunes gens, dont deux mineurs de 17 ans.
Les quatre individus, qui se revendiquent de la mouvance skinhead, reconnaissent avoir tué Alexis qui était devenu leur souffre douleur, «parce qu'il avait le teint basané et semblait efféminé», avait indiqué à la presse Madeleine Simoncello, la procureure de Reims sans pour autant retenir la qualification de crime raciste et homophobe.
Le 06 Avril 2011, Les Quatre skinheads ont été condamnés par les assises des mineurs de la Marne à des peines allant de 14 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat raciste et homophobe d’Alexis.
L’un d’entre eux a fait Appel !! et a eu gain de cause !! Une honte.
Ce 16 mars 2012, Christophe C, l’un des meurtriers d’Alexis Frumin a obtenu une diminution de dix ans de sa peine de prison, son avocat ayant plaidé son jeune âge au moment des faits.
Au départ, Condamné en 2011 à trente ans de prison pour «assassinat, actes de torture ou de barbarie aggravée», il a obtenu ce 16 mars une diminution de sa peine à vingt ans de réclusion en deuxième instance.
Considéré comme une forte tête du groupe d'adolescents, Christophe C. a finalement eu gain de cause dans son procès en appel tenu à huis clos à Charleville-Mézières. Son avocat s'est notamment appuyé sur le fait qu'il était mineur au moment des faits afin d'obtenir un allègement de dix ans de sa peine de prison.
19 MARS 2012 - CONSEIL CONSTITUTIONNEL - LISTE CANDIDATS
assoequality
11/04/2012
19 MARS 2012 – CONSEIL CONSTITUTIONNEL
LISTE DES CANDIDATS OFFICIELS
Décision du 19 mars 2012 arrêtant la liste des candidats à l'élection présidentielle
Le 19 mars 2012, en application de l'article 3 de la loi du 6 novembre 1962 relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel, le Conseil constitutionnel a arrêté la liste des candidats à l'élection présidentielle.
A cette fin, il a enregistré et contrôlé les présentations (« parrainages ») reçues entre le 22 février et le 16 mars (à 18 h) et procédés aux vérifications légales.
Conformément à la règle, l'ordre dans lequel apparaissent les noms sur cette liste a été tiré au sort.
La liste arrêtée est la suivante :
- Mme Eva JOLY
- Mme Marine LE PEN
- M. Nicolas SARKOZY
- M. Jean-Luc MÉLENCHON
- M. Philippe POUTOU
- Mme Nathalie ARTHAUD
- M. Jacques CHEMINADE
- M. François BAYROU
- M. Nicolas DUPONT-AIGNAN
- M. François HOLLANDE
Décision du 19 mars 2012 arrêtant la liste des candidats à l'élection présidentielle
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL,
Vu les articles 6, 7 et 58 de la Constitution ;
Vu l'ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 modifiée portant loi organique sur le Conseil constitutionnel, notamment son article 30 ;
Vu l'article 3 de la loi n° 62-1292 du 6 novembre 1962 modifiée relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel ;
Vu les articles du code électoral rendus applicables à l'élection du Président de la République, notamment les articles L. 2, L. 5, L. 6, L. 45, L.O. 127, L.O. 135 1, L. 199, L. 200 et L. 203 ;
Vu le décret n° 2001-213 du 8 mars 2001 modifié portant application de la loi du 6 novembre 1962 susvisée, notamment les articles 2 à 7 ;
Vu le décret n° 2012-256 du 22 février 2012 portant convocation des électeurs pour l'élection du Président de la République ;
Vu la décision du Conseil constitutionnel du 24 février 1981 d'après laquelle l'ordre d'établissement de la liste des candidats à l'élection du Président de la République est déterminé par voie de tirage au sort entre les noms des candidats ;
Ayant examiné les formulaires de présentation qui lui ont été adressés à partir du 24 février 2012 et qui lui sont parvenus au plus tard le 16 mars 2012 à dix-huit heures, conformément à l'article 3 de la loi du 6 novembre 1962 susvisée et à l'article 2 du décret du 8 mars 2001 susvisé ;
Après s'être assuré de la régularité des candidatures et du consentement des candidats, avoir constaté le dépôt du pli scellé exigé pour leur déclaration de situation patrimoniale et avoir reçu leur engagement, en cas d'élection, de déposer une nouvelle déclaration deux mois au plus tôt et un mois au plus tard avant l'expiration du mandat ou, en cas de démission, dans un délai d'un mois après celle-ci,
D É C I D E :
Article 1er.- La liste des candidats à l'élection du Président de la République, dont l'ordre a été établi par voie de tirage au sort, est arrêtée comme suit :
- Madame Eva JOLY,
- Madame Marine LE PEN,
- Monsieur Nicolas SARKOZY,
- Monsieur Jean-Luc MÉLENCHON,
- Monsieur Philippe POUTOU,
- Madame Nathalie ARTHAUD,
- Monsieur Jacques CHEMINADE,
- Monsieur François BAYROU,
- Monsieur Nicolas DUPONT-AIGNAN,
- Monsieur François HOLLANDE.
Article 2.- La présente décision sera publiée sans délai au Journal officiel et notifiée, par les soins du Gouvernement, aux représentants de l'État en Nouvelle-Calédonie et dans les départements et collectivités d'outre-mer et aux ambassadeurs et aux chefs de postes consulaires.
Délibéré par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 19 mars 2012, où siégeaient : M. Jean-Louis DEBRÉ, Président, M. Jacques BARROT, Mme Claire BAZY MALAURIE, MM. Guy CANIVET, Michel CHARASSE, Renaud DENOIX de SAINT MARC, Mme Jacqueline de GUILLENCHMIDT, MM. Hubert HAENEL et Pierre STEINMETZ.
Jean-Louis DEBRÉ
16 MARS 2012 - PRESIDENTIELLE "JOUR J" POUR LES PARRAINAGES
assoequality
18/03/2012
16 MARS 2012 –
Présidentielle. Parrainages : ceux qui les ont, ceux qui ne les ont pas
Les candidats avaient jusqu'à 18 heures, ce vendredi, pour rassembler et déposer au Conseil constitutionnelles les 500 parrainages d'élus nécessaires pour pouvoir se présenter au premier tour de la présidentielle. La liste définitive des candidats sera diffusée lundi, après d'ultimes vérifications ce week-end. Dix candidats affirment avoir déposé 500 signatures ou plus auprès du Conseil constitutionnel. Deux autres candidats, Corinne Lepage (Cap 21) et Jean-Marc Governatori (Alliance écologiste indépendante) attendaient que le Conseil constitutionnel leur communique le nombre des derniers parrainages arrivés en leur faveur.
Ce vendredi, les derniers candidats et leur représentants ont défilé au Palais Royal, siège du Conseil constitutionnel.
Ils ont les 500 signatures
Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) a été l'une des premiers a déposer leur 500 parrainages au Conseil constitutionnel dès la semaine dernière.
Après la polémique sur les parrainages qu'elle a déclenchée, Marine Le Pen (FN) a déposé ses signatures dès ce mardi 13 mars. Tout comme Philippe Poutou (NPA) qui "croisait les doigts et serrait les fesses". Avec bonheur : il a bien 500 parrainages, en l'occurrence 572 parrainages. Idem pour Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), avec 708 signatures.
Jeudi, à la veille de la clotûre du dépôt des signatures, Eva Joly (EELV) a déposé 639 parrainages. Ce vendredi, les derniers candidats ou leurs représentants défilent au Palais Royal, siège du Conseil constitutionnel, pour apporter leurs parrainages. Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a été le premier. Avec près de 1.100 signatures d'élus, il a présenté plus du double du nombre de parrainages nécessaires. C'est une nouvelle "étape" vers "l'insurrection civique" qu'il appelle de ses voeux, a lancé le candidat du Front de gauche qui organise un vaste rassemblement à Paris dimanche.
Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste, lui a succédé pour apporter ses 572 parrainages. Aucun suspense également pour François Hollande (PS) qui a déposé au Conseil constitutionnel "entre 4.500 et 5.000 parrainages" a indiqué Daniel Vaillant, François Bayrou et Nicolas Sarkozy (UMP).
Enfin, Jacques Cheminade, qui se définit comme "gaulliste de gauche" et a déjà été candidat à l'Elysée en 1995 (0,28% au premier tour), affirme avoir 538 parrainages.
Ils espèrent avoir les 500 signatures
Deux autres candidats attendaient que le Conseil constitutionnel leur communique le nombre des derniers parrainages arrivés en leur faveur : Corinne Lepage (Cap 21) qui disait en avoir entre 470 et 520, et Jean-Marc Governatori (Alliance écologiste indépendante).
Ils n'ont pas les 500 signatures
Dominique de Villepin ne devrait pas être de la partie. Invité de France 2 ce jeudi soir, il a annoncé qu'il lui manquait encore 30 signatures. Ainsi "sauf miracle", il ne pourra pas être candidat.
Carl Lang, représentant l'Union de la droite nationale (UDN), qui fédère plusieurs mouvements d'extrême droite, a annoncé vendredi matin qu'il ne pourrait pas concourir à l'Elysée faute d'avoir pu recueillir les 500 parrainages requis. Il a annoncé avoir recueilli 447 parrainages. Il pointe une "scandaleuse confiscation de cette campagne électorale par la caste des ayant-droits médiatiques et des nantis du système en place", mais assure que "tout ne fait que commencer".
Maxime Verner, 22 ans, juste l'âge pour se présenter, qui voulait être le candidat de la jeunesse, a jeté l'éponge: "Je dois me rendre à l'évidence, je ne pourrai pas recueillir le nombre requis de présentations d'élus", a-t-il reconnu devant la presse.
Liste officielle lundi à 17 h 30
L'annonce de la liste définitive des candidats aura lieu lundi à 17H30, après d'ultimes vérifications ce week-end. Cela "sera un moment solennel" puisqu'"on sera entré dans la campagne officielle, avec tous les candidats en présence, et égalité de parole entre eux".
Pour chaque candidat validé, le Conseil constitutionnel publiera dans les jours qui suivront au Journal officiel une liste de 500 noms d'élus tirés au sort parmi ceux qui leur auront apporté leur signature.
16 MARS 2012 - FRANCOIS HOLLANDE SUR FRANCE 2
assoequality
18/03/2012
16 MARS 2012 –
«Des paroles et des actes»:
François Hollande s'est concentré sur l'économie et l'Europe
François Hollande était le dernier invité de l’émission politique de France 2 «Des paroles et des actes», ce jeudi 15 mars, une semaine après Nicolas Sarkozy.
Alors qu’il subit une baisse des intentions de vote, étant peu à peu rejoint par son rival à droite, François Hollande a tout d’abord répondu aux questions des journalistes avant de débattre, parfois dans le brouhaha, avec le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé.
Sur les sondages
Estimant se «préparer à ce rendez-vous» «depuis de longs mois», François Hollande a expliqué qu’il n’était pas qu’un candidat anti-Sarkozy: «Je ne suis pas seulement un candidat contre mais un candidat pour». Le candidat a par ailleurs martelé son souhait de «rassembler les Français» pour redresser la France.
Sur la fiscalité
Le candidat a rappelé sa proposition envers «ceux qui s'octroient un revenu au-delà d'un million d'euros, ils devront s'acquitter d'un impôt supplémentaire», ajoutant qu’il «rétablira le plafonnement des impôts directs nationaux à 85% des revenus», tout comme «l'impôt sur la fortune».
Sur les fonctionnaires
Le candidat a précisé que sur les effectifs de la Fonction publique, «nous les stabiliserons. Il y aura effectivement des secteurs où il n'y aura pas de remplacement lors des départs de retraite, par exemple l'administration des impôts.»
Sur les déficits et le traité européen
François Hollande a repoussé jeudi l'idée de «sanctuariser» les objectifs de réduction de déficits en France. Il a annoncé qu'en cas de victoire de son camp, la France refuserait de ratifier le traité européen de discipline budgétaire qui ne serait pas complété par volet relatif à la croissance.
Si la gauche l'emporte à la présidentielle et aux législatives, «le Parlement ne ratifiera pas un traité qui n'aura pas été complété par un dispositif de croissance, suis-je assez clair?» «Je suis un Européen qui va changer l'orientation du continent (...) On nous regarde», a insisté le candidat.
François Hollande s'était engagé jusqu'ici à réduire le déficit public de la France à 4,5% du produit intérieur brut fin 2012, 3% fin 2013 et à atteindre l'équilibre à l'horizon 2017.
François Hollande souhaite une renégociation du traité européen de discipline budgétaire signé par 25 pays de l'Union. Le Parti socialiste français a refusé d'inscrire dans la Constitution la «règle d'or» budgétaire nécessaire à la ratification de ce texte.
Sur l'immigration économique
François Hollande a proposé jeudi la création d'une brigade spécialisée dans la lutte contre les filières clandestines et l'instauration d'un débat au Parlement chaque année sur le volume de l'immigration économique.
«Je considère que l'immigration économique dans un contexte de croissance ralentie doit être limitée», a-t-il déclaré. «Il ne peut pas y avoir d'immigration économique s'il n'y a pas de demande très précise et pas d'offre de travail». «Il y aura un débat au parlement chaque année pour savoir quel est le volume de l'immigration économique», a-t-il ajouté.
François Hollande a également indiqué sa volonté de lutter contre l'immigration irrégulière et les filières de travail clandestin.
«Je fais une proposition là dessus : il y aura une brigade spécialisée de lutte contre les filières clandestines, les passeurs, chaque année 40.000 à 50.000 personnes entrent sur le territoire en situation irrégulière, c'est là que nous devons agir», a estimé le député de Corrèze.
Sur les régularisations
Sur le plan de la régularisation, le socialiste a rappelé qu'il n'y aurait pas de mouvement massif. Il faut «avoir des critères, objectifs, simples, applicables», a-t-il indiqué.
Sur Jean-Luc Mélenchon
Estimant que le candidat du Front de gauche «représente une sensibilité dans le pays», François Hollande a appelé à un «vote utile», souhaitant par ailleurs «être le plus haut possible au premier tour pour enclencher une dynamique».
A propos de l’ouverture, il a ajouté : «Si les Français m'élisent président de la république, viendront au gouvernement ceux qui m'ont soutenu au second tour et voudront participer au changement du pays.»
15 MARS 2012 - AU CEDH CONCERNANT LE REFUS D ADOPTER
assoequality
18/03/2012
15 MARS 2012 –
Le refus d'adoption pour un couple homosexuel n'est «pas discriminatoire»
La Cour de justice européenne a choisi de ne pas se mouiller: puisque les Etats ont «une marge d'appréciation» quant au droit des couples, il n'y a pas de «discrimination fondée sur l'impossibilité de se marier» en France.
La décision de la Cour européenne des droits de l'homme aurait pu bousculer la législation française. Pour cette raison, elle était très attendue par les militants LGBT (lire notre article: «Il faut que la France aligne l'autorité partagée entre conjoints homos». Mais les juges ont estimé aujourd'hui que le refus par la justice française d'autoriser une femme à adopter l'enfant de sa compagne n'est pas une discrimination fondée sur l'orientation sexuelle.
Dans leur arrêt, non définitif, les magistrats de Strasbourg n'ont pas relevé «de différence de traitement fondée sur l'orientation sexuelle» car les couples hétérosexuels «placés dans des situations juridiques comparables, la conclusion d'un pacs, se voient opposer les mêmes effets, à savoir le refus de l'adoption simple».
«Pas d'obligation d'ouvrir le mariage à un couple homo»
Les juges européens étaient confrontés à l'histoire de Valérie G. et Nathalie D., qui élèvent ensemble la fille née en 2000 grâce à une procréation médicalement assistée pratiquée par Nathalie, avec donneur anonyme en Belgique: à deux reprises, la justice française a refusé à Valérie une adoption simple de la fillette. Car le droit français ne reconnaît une autorité juridique conjointe sur les enfants adoptés qu'au sein des couples mariés. Mais pas aux couples «pacsés», qu'ils soient homosexuels ou hétérosexuels. Dans ce cas, l'adoption simple par le «parent social» prive le parent biologique de l'autorité parentale.
Dans ses attendus, la CEDH a estimé qu'il fallait examiner l'éventuelle discrimination entre les couples pacsés. Elle a également écarté la question d'une «discrimination indirecte fondée (…) sur l'impossibilité de se marier». L'article 12 de la Convention européenne des droits de l'Homme «n'impose pas aux gouvernements des Etats parties l'obligation d'ouvrir le mariage à un couple homosexuel», écrit la cour, et les Etats «bénéficient d'une certaine marge d'appréciation pour décider de la nature exacte» de la reconnaissance juridique des couples homosexuels.
MISE À JOUR 12h30 - réaction de Caroline Mécary: «une terrible consternation»
«La famille D. et G. est consternée et profondément triste» écrit dans un communiqué l'avocate du couple, Caroline Mécary, «car A.D demeure une enfant qui est sur le plan juridique moins bien protégée que si elle était élevé par un couple hétérosexuel. C’est aussi une terrible consternation pour les enfants qui sont élevés par des couples homosexuel/les, qui demeurent discriminés car ils n’ont qu’un seul parent sur le plan et sont donc moins bien protégés que les enfants d’hétérosexuels, qui eux ont juridiquement deux parents. Cela a des conséquences, pas de transmission du nom et du patrimoine.»
«Il est regrettable que la Cour n’ait pas tenu compte de l’évolution de la situation parmi les pays membres du Conseil de l’Europe, qui a largement évolué depuis ces dix dernières années sur la question de l’adoption par le parent social de l’enfant», écrit encore l'avocate, qui estime que «seule une modification législative permettrait d’adopter l’enfant du partenaire, ce qui suppose compte tenu de l’opposition du président Sarkozy à l’ouverture de l’adoption qu’une nouvelle majorité présidentielle arrive au pouvoir le 6 mai prochain». Tous les partis de gauche se sont en effet engagés à ouvrir le mariage civil et l’adoption à tous les couples».
MISE À JOUR 16h30 - réaction de l'Inter-LGBT
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rendu une décision «conforme à sa jurisprudence, qui considère que la question de l'ouverture du mariage aux couples de même sexe relève d'une décision du législateur national», estime l'Inter LGBT dans un communiqué. Il est donc, selon l'Inter LGBT, «plus que jamais nécessaire que le législateur (français) ouvre le mariage à tous les couples, afin de remédier à cette discrimination entre les couples à raison de leur orientation sexuelle et entre les enfants en raison du statut conjugal de leurs parents».
15 MARS 2012 - PRESIDENTIELLE SONDAGE TETU MARS 2012
assoequality
18/03/2012
15 MARS 2012 –
Grands bouleversements dans la 3e consultation TÊTU – Présidentielle
Si François Hollande fait toujours la course largement en tête, ses challengers adoptent un profil radicalement différent, dans ce troisième sondage des TÊTUnautes.
La tendance principale reste la même par rapport à nos deux précédentes consultations en ligne: l'avance, écrasante, de François Hollande, au premier tour, dans les votes des lecteurs et lectrices de TÊTU et TÊTUE. Le candidat socialiste se paie même le luxe de progresser de 4,5 points dans cette troisième consultation de TÊTU pour la présidentielle, alors même qu'il reste largement premier - à 27 points devant son principal rival!
Derrière ce leader absolu, la composition du peloton a profondément changé par rapport au précédent sondage. Marine Le Pen dévisse: de la deuxième place qu'elle occupait dans nos précédentes consultations, elle se retrouve quatrième, six points derrière ses scores nationaux! Devant elle désormais, deux candidats ont fortement progressé: François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon, qui se retrouvent tous les deux au-delà de leur score dans la population générale. Une percée, pour ces derniers, à l'image de celle qu'ils ont réalisée auprès des Français au cours de cette campagne.
Sarkozy et Joly toujours derrière
A seulement un tiers de ses scores dans la population générale, Nicolas Sarkozy confirme une nouvelle fois que la population homo s'est détournée du président sortant (pour rappel, 20% des homos ont voté pour la droite parlementaire en 2007) et ce malgré le retrait, depuis un mois, de trois candidats qui lui sont proches (Christine Boutin, Hervé Morin et Frédéric Nihous). Bonne dernière du peloton, Eva Joly, dont le parti (EELV) est pourtant traditionnellement pro-LGBT, est la seule qui a continuellement baissé ces trois derniers mois, même si elle reste largement au-dessus de son score national.
Lundi sera connue la liste définitive des candidats au scrutin du 21 avril, après validation des parrainages par le Conseil constitutionnel. Lors de notre prochaine consultation en ligne, qui sera la dernière avant le premier tour, certains noms auront disparu, mais on sait déjà que figurera l'inclassable «Jacques Cheminade», qui a réuni suffisamment de parrainages. Ses seuls liens connus avec le monde LGBT sont, en 1989, l'assignation en justice de... Mylène Farmer, qui lui reprochait d'avoir utilisé une image d'un de ses clips, en l'associant à la promotion de la drogue (la chanteuse avait obtenu gain de cause). A votre avis, l'arrivée de cet ovni va-t-elle bouleverser la donne?
Selon vous, quels enseignements faut-il tirer de ce sondage?
Résultats complets (dans l'ordre décroissant, avec l'évolution par rapport aux résultats de février):
43,6% FRANÇOIS HOLLANDE (Parti socialiste) +4,5%
16,5% FRANÇOIS BAYROU (Modem) +3,1%
11,8% JEAN-LUC MÉLENCHON (Front de gauche) +4,1%
9,8% MARINE LE PEN (Front national) –10,2%
9,0% NICOLAS SARKOZY (UMP) +1,3%
6,0% EVA JOLY (Europe Ecologie-Les Verts) –0,6%
1,2% DOMINIQUE DE VILLEPIN (République solidaire) +0,2%
0,7% CORINNE LEPAGE (Cap 21) =
0,7% PHILIPPE POUTOU (Nouveau parti anticapitaliste) +0,1%
0,3% NATHALIE ARTHAUD (Lutte ouvrière) =
0,2% NICOLAS DUPONT-AIGNAN (Debout la République) –0,1%
0,2% BRIGITTE GOLDBERG (Avenir 2012) =
TOTAL: 7.650 participants
15 MARS 2012 - LOGEMENT : LES EXPULSIONS REPRENNENT
assoequality
18/03/2012
15 MARS 2012 –
Expulsions : fin de la trêve hivernale
Les expulsions locatives reprennent à partir du 15 mars après quatre mois de trêve hivernale, au grand dam d'associations qui veulent faire du mal-logement une priorité de la campagne électorale. La trêve hivernale court du 1er novembre au 15 mars. Pendant cette période, les locataires ne peuvent se faire expulser, même si leurs propriétaires ont engagé une procédure judiciaire.
Les associations espèrent qu'en cette année électorale, la fin de la trêve hivernale ne sera pas suivie immédiatement d'expulsions. Les expulsions par la force publique ont augmenté de 10,1 % en 2010 (11 670 contre 10 597 en 2009), selon des calculs à partir de chiffres du ministère de l'intérieur.
Mais "au-delà des interventions de la force publique, près de 50 000 ménages sont contraints de quitter leur logement", affirme la Fondation Abbé-Pierre, car "la plupart n'attendent pas la visite de la police pour libérer les lieux", souvent en catimini. En cause, l'explosion des loyers, "le surendettement de plus en plus important", selon Olivier Bernard, président de Médecins du monde
A l'approche du 15 mars, "c'est le retour de l'angoisse pour des milliers de familles", affirme Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au logement. Samedi, quelques milliers de personnes ont manifesté à Paris pour réclamer l'arrêt des expulsions sans solution de relogement.
"Il faut stopper cette méthode moyenâgeuse. Plus de 100 000 familles sont potentiellement expulsables. Nous ferons tout pour nous opposer aux expulsions, même physiquement", promet Serge Incerti-Formentini, président de la Confédération nationale du logement.
Mais le ministre délégué au logement, Benoist Apparu, s'oppose à un moratoire des expulsions, qui, selon lui, "déresponsabilise" les locataires. "L'expulsion, pour les propriétaires, ce n'est pas un plaisir", souligne Jean Perrin, président de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). "Cela veut dire qu'ils ont au moins deux ans de loyers impayés qu'ils ne récupéreront quasiment jamais. Or tous ne roulent pas sur l'or et ils continuent à payer les charges". "Au Canada, il n'y en a pas. Les expulsions se font tout au long de l'année et les gens peuvent plus facilement se reloger. En France, une majorité des expulsés se retrouvent sur le marché du logement en même temps", explique M. Perrin.
Tous, gouvernement compris, regrettent le manque de prévention en amont pour éviter ces expulsions toujours traumatisantes. "On s'aperçoit des situations trop tardivement, au bout de plusieurs mois d'impayés, quand la procédure judiciaire est enclenchée", regrette Matthieu Angotti, de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars).
Le gouvernement a mis en place depuis 2009 des commissions de prévention des expulsions dans chaque département, mais "ce sont des coquilles vides", déplore la Fnars. Benoist Apparu reconnaissait en octobre qu'elles ne sont pas encore toutes efficaces.
13 MARS 2012 - AGRESSION GAYPRIDE LYON 2010 - PRISONS FERMES !!
assoequality
18/03/2012
13 MARS 2012 –
Agression à la Gay Pride de Lyon:
12 et 18 mois de prison pour les tabasseurs
En juin 2010, quatre jeunes filles reviennent de la Marche des fiertés lyonnaises quand elles sont prises à partie, insultées et frappées par des hommes qui voulaient les punir pour leur orientation sexuelle.
Deux hommes ont été condamnés hier à 12 mois et 18 mois de prison ferme pour avoir agressé, en raison de leur homosexualité supposée, quatre jeunes filles mineures en marge de la Marche des fiertés à Lyon en 2010.
Une fellation pour les «guérir»
Ces quatre jeunes filles, qui portaient le drapeau arc-en-ciel, revenaient de la Gay Pride lorsqu'elles ont été prises à partie par ces deux hommes d'une vingtaine d'années, qui les ont insultées et frappées, voulant les punir pour leur orientation sexuelle. Ils leur auraient également proposé une fellation dans le but de les «guérir».
Un chauffeur de taxi est venu à leur secours, a été roué de coups. Les deux prévenus, qui n'ont pas reconnu les faits et dont l'un avait déjà été condamné pour des violences, ont écopé de 18 mois et un an de prison ferme et leur incarcération a été immédiate après l'audience devant le tribunal correctionnel de Lyon. Ironie du sort, les quatre victimes n'étaient pas lesbiennes et soutenaient simplement la marche.
13 MARS 2012 - AIDES INTERPELLE LES CANDIDATS
assoequality
18/03/2012