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18 JANVIER 2013 - BORDEAUX - CATHERINE ET SOAZIC

Par Le 13/02/2013

18 JANVIER 2013 –

CATHERINE ET SOAZIK :

FUTURES MARIEES, MAMANS AVANT TOUT

                                                                     

Le mariage, elles disent «oui», mais l’envisagent comme une étape et non   un aboutissement. En couple depuis 17 ans, mamans d’une petite fille   de 8 ans, Soazik et Catherine attendent du gouvernement qu’il aille encore   plus loin, pour donner aux nouveaux modèles familiaux toute leur place au   sein de la société. Rencontre.

Elles se sont rencontrées, comme beaucoup de couples, dans un dîner entre   amis - «un traquenard», sourit Soazik Lefrant, responsable qualité dans une   entreprise bordelaise, très vite tombée amoureuse de Catherine Dalm, médecin,   de dix ans son aînée. 

Un amour enfin officialisé
 

En décembre dernier, voyant l’évolution législative enfin venir,   Catherine a demandé solennellement la main de Soazik à son père. «Et quand   nous nous marierons, je prendrai son nom», explique-t-elle, soucieuse de   renforcer le lien avec la petite Julie devant la société.
  «Mais le projet de loi ne va pas assez loin», regrettent les deux femmes, qui   attendent dans un avenir proche «une réforme plus radicale qui permettra à   tous les couples, homos ou non, mariés ou non, d’accéder à l’adoption et à la   procréation médicalement assistée.» Une loi dont profiteront toutes les   familles recomposées, si nombreuses aujourd’hui. C’est dans ce but, «au nom   de l’égalité», que Soazik et Catherine rejoindront les manifestants demain, à   14h, place de la Comédie.• 
 

Anne Chaput
 
*Le prénom a été modifié

 

14 JANVIER 2013 - BILAN MANIF CONTRE MARIAGE DU 13 JANV

Par Le 13/02/2013

14 JANVIER 2013 -

BILAN DE LA MANIF ANTI MARIAGE DU 13 JANVIER

 

COMMUNIQUE MANIF POUR TOUS – 14 JANVIER


Au lendemain de la 1ère manifestation nationale pour le retrait du projet de loi de mariage et d’adoption pour tous, les porte-parole de La Manif Pour Tous - Frigide Barjot, Laurence Tcheng, Xavier Bongibault, Tugdual Derville, Camel Bechikh, Lionel Lumbroso, Philippe Brillault, Antoine Renard, Béatrice Bourge et Franck Meyer - appellent les pouvoirs publics et les médias à remarquer le calme et le pacifisme des manifestants. Aucun débordement n’a été constaté. Ils soulignent aussi leur très ferme détermination.


Ils confirment que plus d’un million de personnes ont défilé à Paris ce dimanche 13 janvier*.


- Ils annoncent d’ores et déjà qu’ils donneront une conférence de presse lundi 21 janvier prochain. La Manif Pour Tous proposera éventuellement des rendez-vous aux Français pour la suite de la mobilisation, y compris lors d’actions de rue.


Enfin, La Manif Pour Tous remercie les participants qui, tous, ont contribué à financer la manifestation. En effet, celle-ci a été intégralement financée par des dons reçus notamment sur le site internet www.lamanifpourtous.fr. Pas un seul don institutionnel n’a été fait à l’association La Manif Pour Tous. Ce sont les citoyens mobilisés qui ont intégralement payé le coût de l’événement (près de 700 000 euros) !


La Manif Pour Tous appelle le Président de la République, garant de la constitution, à respecter les Français et la liberté d’expression dans notre démocratie !

 

UN CHIFFRE OFFICIEL CONTESTE !!

Ça y est, le "chiffre consolidé" officiel du nombre de personnes qui ont participé à la "Manif pour tous" du 13 janvier est dans les tuyaux… Et l’amusant, si on peut dire, est qu’il est plus bas que celui annoncé par la Préfecture de police dans un premier temps !

De sources sûres, ce jour-là à Paris, il n’y a pas eu, selon les autorités, 340 000 manifestants mais 320 000. Ou plutôt 280 000, mais les Renseignements généraux préfèrent toujours prévoir une marge d’erreur en rajoutant 10% à leur calcul…

Ce réajustement est effectué à chaque fois. A posteriori, les RG (il existe encore des Renseignements généraux à la Préfecture de police à Paris) recomptent tranquillement : six policiers se sont relayés pendant 48 heures devant un écran de visionnage sur lequel ils ont fait défiler quelque 18 heures d’images (6 heures pour chacun des trois cortèges). Le but : recompter visage par visage, silhouette par silhouette chacun des manifestants. Un travail de bénédictin qui conclut à un chiffre officiel définitif. Quant aux soupçons de manipulation, le patron du service le balaye : "C’est stupide, s’énerve le patron des RG. Chez moi il y a des gens de tous bords,  pro-mariage gay et contre, vous imaginez bien que si on tentait une entourloupe dans un sens ou un autre, des fonctionnaires mécontents le feraient savoir !"  Même de bon sens, l’argument ne convaincra certainement pas ceux qui assurent qu’au minimum 800 000 personnes ont manifesté sous leur bannière. Mais ça, les RG en ont l’habitude….

 

DELANOE RECLAME 100.000 EUROS DE DEGATS

Bertrand Delanoë réclame 100 000 euros pour des dégâts lors de la "manif pour tous"

Le maire de Paris évoque des pelouses du Champs-de-Mars piétinées de manière "involontaire", mais envoie la facture place Beauvau: c'est la préfecture de police de la capitale qui a autorisé la manifestation contre le mariage gay. 

La mairie de Paris estime ce mardi que la remise en état des pelouses du Champs-de-Mars, après le passage de la manifestation contre le mariage gay, lui coûtera 100 000 euros. Elle entend réclamer cette somme au ministère de l'Intérieur. 

Ces dégâts, occasionnés par le piétinement de centaines de milliers de personnes et l'installation d'un podium, sont "involontaires", a souligné le service de presse de la mairie dirigée par le socialiste Bertrand Delanoë, confirmant une information de France Bleu 107.1. 

Habituellement, la mairie envoie la facture aux organisateurs des évènements -tels que des meetings politiques, concerts ou fête du 14 juillet- mais cette fois, elle a décidé de se tourner vers le ministère de l'Intérieur, car c'est la préfecture de police de Paris qui a autorisé la manifestation. 

Il appartiendra au ministère de se retourner ensuite vers les organisateurs, affirme la mairie. 

10 JANVIER 2013 - PROPOS ALAIN JUPPE - MARIAGE POUR TOUS

Par Le 13/02/2013

10 JANVIER 2013

Propos de Alain Juppe – Sur le mariage pour tous

 

En conscience

L’homophobie est un fléau dont il faut combattre toutes les formes, les plus brutales comme les plus insidieuses. La loi nous en donne les moyens. Il faut veiller à sa stricte application. Les mentalités ont certes évolué, dans le bon sens. Mais les discriminations subsistent. Je comprends la souffrance ou la révolte de celles et ceux qui en sont victimes. Nous leur devons la plus grande vigilance.

De nombreux homosexuels souhaitent vivre en couple. L’institution du PACS a été une avancée importante vers l’égalité des droits entre homos et hétéros. Des améliorations sont encore possibles. Et la question d’une reconnaissance officielle de l’engagement de vie commune est aujourd’hui posée. Après mûre réflexion, je me suis prononcé en faveur de cette reconnaissance sous la forme d’une union civile inscrite dans le code civil et ouverte, dans les mêmes conditions, aux couples homosexuels et aux couples hétérosexuels. Je pense que la notion et le mot de mariage dont la charge historique et culturelle est très forte devraient être réservés à la sphère religieuse et privée. Je constate que cette proposition est partagée par beaucoup. J’ai notamment lu avec grand intérêt la tribune donnée récemment au Monde par Jérôme Vignon, président des Semaines sociales de France, qui se présente lui-même comme “chrétien et progressiste”, je le cite:

“Reconnue en mairie et garantissant aux conjoints de mêmes sexes des droits patrimoniaux et sociaux équivalents à ceux qu’accorde le mariage , l’union civile pourrait, comme en Allemagne, devenir le support d’une adoption simple par un des conjoints de l’enfant biologique de son partenaire.” Cette option, ajoute M. Vignon, est proposée par l’UNAF avec la majorité des associations qui composent en France le mouvement familial.

Le texte gouvernemental est tout différent; les amendements annoncés par les parlementaires de la majorité l’aggraveraient encore.

S’ils étaient votés, ils mettraient en cause, selon moi, les fondements de l’institution familiale qui, dans un monde instable, demeure l’une des références solides de nos sociétés. Autoriser l’adoption directe d’un enfant par un couple homosexuel, gommer de notre code civil les notions de père et mère, y substituer celles de parent 1 et parent 2, instituer un “droit à l’enfant” par la procréation médicalement assistée banalisée et même la gestation pour autrui qui n’est rien d’autre qu’une forme de commerce du corps humain, tous ces bouleversements constitueraient une véritable révolution anthropologique dont les conséquences de long terme sont incalculables. C’est pourquoi j’y suis hostile. L’inclusion de ces dispositions dans le projet de loi le rend inacceptable.

Aucun des arguments en faveur de l’adoption ne tient la route, ni celui du “bonheur de l’enfant adopté”, ni celui de la reconnaissance de situations de fait déjà existantes. Faire de l’exception la règle n’est pas éthiquement acceptable. Et on sait que le nombre d’enfants adoptables est très inférieur au nombre de familles hétérosexuelles qui souhaitent adopter. Pire: certains pays d’où viennent la majorité des enfants adoptables annoncent qu’ils interdiraient le départ vers la France si notre pays se dotait d’une telle législation.

Les chefs religieux des trois grandes religions du Livre (la chrétienne, la juive et la musulmane)  en font-ils trop? Ils sont, à mes yeux, parfaitement dans leur rôle en exprimant leurs convictions et leur foi. Ce qui ne me conduit pas à approuver l’ouverture du débat à l’intérieur des établissements scolaires, qu’ils soient publics ou privés.

Le pouvoir socialiste peut-il encore reculer? Il ferait preuve de sagesse en épargnant à notre pays une confrontation qui divise profondément les Français, à propos d’une réforme qui ne répond à aucune des urgences du présent et à aucune des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens.

Il est légitime que les Français usent de la liberté de manifester - l’un des droits fondamentaux en démocratie - pour défendre leurs opinions. Je n’ai pas, pour ma part, la culture des cortèges; mais je comprends ceux qui veulent ainsi s’exprimer.

Je terminerai en disant que, si le pouvoir en avait la volonté politique, l’organisation d’un referendum ne se heurterait à aucun obstacle juridique insurmontable et permettrait de donner la parole à tous les Français.

 

La Lesbian & Gay Pride Bordeaux Répond à Alain Juppe : 

Mariage pour tous : M. JUPPÉ fait preuve de la plus insidieuse des homophobies

La Lesbian & Gay Pride Bordeaux dénonce la prise de position de M. Juppé, Maire de Bordeaux, dans le billet intitulé « En Conscience » sur son blog ce 10 Janvier 2013.

La Lesbian & Gay Pride Bordeaux considère que les propos tenus par le Maire de Bordeaux, visant à décrédibiliser et considérer comme différents les couples et les familles homosexuelles par rapport aux hétérosexuels relèvent de la forme la plus insidieuse des homophobies.

En affirmant que le mariage serait un droit dont pourrait jouir exclusivement les hétérosexuels et en supposant que la possibilité pour les couples homosexuels d’adopter remettrait en cause « l’institution familiale », Alain Juppé affirme que non seulement les couples homosexuels et hétérosexuels ne se valent pas mais remet également en cause la capacité des homosexuels à fonder une famille.

L’homophobie, au-delà des actes d’agressions verbales ou physiques directes envers les homosexuels, intègre tous les propos visant à maintenir les personnes homosexuels dans une position d’inégalité de droit par rapport aux hétérosexuels.

L’homophobie, aujourd’hui, c’est tout ce qui participe au climat de discrimination et aux propos haineux qui se sentent légitimés par de telles prises de positions de personnalités publiques telles que M. Juppé.

Le projet de loi vise avant tout à cesser de distinguer les couples selon leur orientation sexuelle pour ne reconnaître que des citoyens égaux dans leur amour, pour lesquels le mariage offrira la jouissance de droits et des garanties indispensables à la fondation d’une famille.

Depuis 17 ans, la LGP Bordeaux milite en faveur des droits des personnes lesbiennes, gaies, bi et trans. Elle prépare la marche des fiertés qui rassemble chaque année des milliers de militants attachés aux valeurs de progrès et de tolérance. La LGP Bordeaux organise également toute l’année des expositions, des conférences et diverses manifestations qui contribuent à notre combat contre les discriminations.

09 JANVIER 2013 - LE PS RENONCE AUX AMENDEMENTS PMA

Par Le 13/02/2013

09 JANVIER 2012 -

Les députés socialistes renoncent

à déposer un amendement sur la PMA

La question de la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes devrait figurer dans le futur projet de loi sur la famille, annoncé pour le mois de mars.

Les députés PS ne déposeront finalement pas d'amendement pour inclure la procréation médicalement assistée (PMA) dans le projet de loi sur le mariage pour tous, cette question devant être intégrée au futur projet de loi sur la famille, ont indiqué plusieurs d'entre eux ce matin.

Report

«C'est fait, le groupe a accepté le report», a ainsi affirmé Olivier Faure, ce qu'ont confirmé d'autres participants à la réunion du groupe. Fin décembre, le président des députés PS Bruno Le Roux avait annoncé le dépôt d'un amendement au projet de loi ouvrant la PMA aux couples de femmes sans exclure d'intégrer cette question dans un autre texte.

Ce point divisait le groupe et 27 députés avaient demandé à ne pas figurer parmi les co-signataires de l'amendement. Olivier Faure a assuré que la décision des députés avait été «adoptée par consensus». «La discussion a été assez animée. Certains ont évoqué cela comme un recul, mais ils sont restés minoritaires», a-t-il ajouté. «L'amendement PMA sera inclu dans le projet de loi sur la famille prévu en mars», a-t-il dit.

«Nous sommes très déçus et déplorons les pressions probables du gouvernement sur les parlementaires pour qu'ils ne déposent pas cet amendement alors qu'il s'agit d'une question d'égalité tout simplement», déclare Nicolas Gougain, le porte-parole du principal interlocuteur du gouvernement sur l'homosexualité.

Le projet de loi sur la famille, qui pourrait inclure la PMA, annoncé pour mars, ne reste qu'une annonce et «rien ne garantit que cela se fasse. Le débat, avec une parole homophobe décomplexée, devient de plus en plus dur à vivre pour les homosexuels, pour les familles. Et là, on en reprend pour plusieurs mois.»

«Nous avons le sentiment de perdre notre temps», a-t-il noté, appelant toujours les parlementaires à déposer des amendements pour l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes.

réaction des Enfants d'Arc-en-ciel et de Marie-George Buffet

«Nos adhérents le vivent très mal et considèrent même cela comme une trahison», a expliqué Nathalie Mestre, présidente des Enfants d'Arc-en-ciel. «Alors que l'on est de plus en plus confronté à des propos homophobes, jusque dans nos propres familles, faire durer le débat c'est aussi prolonger ce climat malsain», a-t-elle ajouté.

Jugeant qu'«on ne peut pas tout couper en morceaux», la députée PCF de Seine-Saint-Denis Marie-George Buffet a affirmé mercredi qu'elle proposerait «à titre personnel» un amendement.

 

réaction de Bruno Le Roux, président du groupe socialiste, et Erwann Binet, rapporteur du projet de loi

Lors d'une conférence de presse, Bruno Le Roux a souligné que les députés socialistes avaient reçu l'engagement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault que la question de la PMA serait adoptée pendant l'année 2013 et qu'elle ne serait pas réservée aux couples mariés.

Le fait que la PMA figure dans le prochain projet de texte sur la famille «débattu avant l'été» présente une «meilleure sécurité juridique» que de l'inclure par voie d'amendement dans le projet de loi sur le mariage
homosexuel, a-t-il plaidé.

«Nous avons l'assurance de pouvoir aller jusqu'au bout sur l'extension de la PMA dans un texte plus sûr juridiquement, mieux applicable et avec le même calendrier qu'envisagé pour le mariage pour tous. Ce n'est en aucun cas un abandon, mais un renforcement de cette volonté d'aboutir à cette extension de la PMA.»

M. Le Roux a expliqué que «dans le texte famille, la question de la PMA sera vue de façon plus large qu'elle ne l'aurait été dans l'amendement sur le mariage pour tous. Si l'objectif sincère est d'arriver au vote de cette question alors nous nous retrouverons toute la majorité pour le faire sur le meilleur texte.»

De son côté, Erwann Binet a souligné que le gouvernement avait «donné l'assurance que les deux projets de loi entreront en vigueur de façon concomittante». «Le droit d'amendement nous mettait dans un carcan sur le dispositif PMA et le gouvernement nous en libère avec le projet de loi famille.»

 

Réaction du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault sur Twitter

@jeanmarcayrault

Je suis fier d’être le PM qui porte le projet mariage pour tous et adoption. C’est un combat juste pour l’égalité des droits 1/2

@jeanmarcayrault

La PMA mérite un débat en tant que tel, c’est pourquoi elle figurera dans le projet de loi famille. 2/2

07 JANVIER 2013 - TWEETS ANTI GAY - ENQUETE

Par Le 13/02/2013

07 JANVIER 2013 -

Tweets anti-gay: Twitter rencontrera

les associations de lutte contre l'homophobie

Les propos homophobes tenus sur Twitter pendant le week-end du 22 et 23 décembre 2012, ont vivement fait réagir. Alerté par les associations, le Ministère du droit des femmes devait poser les premières pierres du dialogue initialement prévu le 7 janvier dernier, mais la ministre a annoncé peu avant, le report de cette réunion à une date ultérieure, faute, précisément, d'une participation de Twitter pour ce 7 janvier.             

Noël, ce n'est pas que de l'amour... Les hashtags #SiMonFilsEstGay et #TesUnPd ont suscité une vive polémique ce week-end sur Twitter. De nombreux utilisateurs du réseau social ont dénoncé les multiples tweets homophobes permis par un mot-clé très rapidement classé dans les top tendances. Déjà, le parallèle avec la controverse autour des propos antisémites provoqués par «#unbonjuif» confirmait les failles du réseau social pour s'accorder avec la législation. Les associations montent au créneau, et comptent sur l'appui du gouvernement.

Le jour même, SOS homophobie renvoyait les message de haine vers le compte de Twitter, comme de nombreux utilisateurs choqués par les propos injurieux. Si une grande partie des messages ont été supprimés – impossible de savoir sous quelle impulsion, puisque Twitter, contacté par TÊTU, n'a pas répondu à nos messages –, on pouvait lire notamment «SiMonFilsEstGay, je l'encule à sec» ou encore « SiMonFilsEstGay je lui enfonce un cactus dans le trou de balle, je lui mets de l'essence dans les couilles et je jette un briquet dessus.»

L'appel aux pouvoirs publics

«SOS homophobie a dénoncé les tweets homophobes, mais engager des poursuites nécessite des moyens humains et financiers que nous n'avons pas» explique Elizabeth Ronzier, présidente de cette association. D'autres ont appelé Twitter à prendre ses responsabilités, comme la LGP Lyon, mais «on ne peut pas toujours compter uniquement sur les associations» estime-t-elle. «On attend des actions des pouvoirs publics!» Les injures homophobes sont interdites par la loi et passibles de six mois d'emprisonnement et 22.500 € d'amende.

Interpellés sur Twitter, Najat Vallaud Belkacem, ministre du droit des femmes en charge d'une mission contre l'homophobie, et le Parti Socialiste, n'ont pas tardé à réagir: «Ces propos ne sont pas seulement choquants et odieux, ils sont interdits par la loi", écrivent dans un communiqué les secrétaires nationaux du PS aux médias et aux questions de société, Philippe Buisson et Marc Coatanéa. «Nous demandons donc à Twitter de faire respecter la loi française sur son site.» La porte-parole du gouvernement a, elle, répondu directement sur le réseau social.

«Bastion de l'homophobie»

«On a commencé a travailler sur l'homophobie sur internet avec le cabinet de Najat Vallaud Belkacem» explique SOS homophobie. Au ministère, on l'assure, «les événements de ce week-end ne resteront pas sans réponse.» Les représentants de Twitter en France devraient rencontrer les principales associations de lutte contre l'homophobie le 7 janvier prochain, selon le cabinet de la ministre. L'assignation de Twitter en justice pourrait être une hypothèse, comme l'a fait l'Union des étudiants juifs de France pour le cas des tweets antisémite, afin d'obtenir l'identité des twittos incitant à la haine. Une identité qu'il est nécessaire de connaître pour Elizabeth Ronzier: « Ils doivent prendre conscience de leur responsabilité personnelle.» Si Twitter refuse de les réveler, les hors-la-loi resteront impunis.

Pour beaucoup, les twittos responsables semblaient être de jeunes ados. Un «révélateur de l'homophobie» pour l'équipe de l'association. Fabien est responsable de la ligne d'écoute, et depuis le début du débat, le téléphone ne cesse de sonner. «On a eu énormément d'appels et de mails suite à ces tweets. Ce Noël, les prises de position en faveur du mariage pour tous ont été responsables de beaucoup d'agressions dans les familles.» Autant que le racisme, l'antisémitisme, ou le sexisme, Twitter reflèterait un «bastion de l'homophobie qui se radicalise» selon Elizabeth Ronzier. L'audience des responsables du réseau social dans l'affaire des messages antisémites se tiendra le 8 janvier. D'ici là, l'attitude de Twitter aura peut-être changé…

Dans une tribune du «Monde», Najat Vallaud Belkacem condamne les propos homophobes tenus sur Twitter le week-end dernier. La ministre compte engager un dialogue avec le réseau social, pour prévenir les provocations à la haine qui y sont de plus en plus fréquentes.

«Un instrument de progrès, au service de l'échange des idées et de la concorde», voilà ce que doit être Twitter pour la ministre du Droit des Femmes. Dans une tribune publiée cet après-midi dans Le Monde, la porte-parole du gouvernement condamne fermement les dérapages homophobes du week-end dernier sur le réseau social, et souhaite voir l'entreprise agir pour que «les évènements malheureux que nous avons connus ces dernières semaines ne se reproduisent plus.» 

 

Incompatible avec les valeurs de la République

Il faut dire que depuis depuis deux mois, Twitter résonne des propos haineux. Certains tweets utilisant le hashtag #unbonjuif avaient déjà crée la polémique; #SiMonFilsEstGay et #SiMaFilleRamèneUnNoir ont fini de convaincre le gouvernement d'intervenir. «Ces actes sont réprimés par la loi, et le canal virtuel qu'ils ont emprunté ne rend pas moins punissable ceux qui les commettent» estime la Ministre, rappelant que « C'est l'honneur de la France que d'avoir inscrit dans le code pénal la répression des provocations à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne à raison de leur origine ou encore de leur orientation ou identité sexuelle.»

Bien consciente que Twitter soit utilisé dans plusieurs pays - avec des modalités d'exercice de la liberté d'expression différentes - Najat Vallaud Belkacem considère celle-ci comme une valeur précieuse mais qui «ne peut pas être impunément utilisée pour déverser, aux yeux de tous et sur quelques-uns, une charge haineuse aussi violente qu'inacceptable, aussi injuste et blessante qu'incompatible avec les valeurs fondamentales de la République.»

Le travail est engagé

Elle appelle donc Twitter à «trouver des solutions pour que des messages envoyés depuis notre territoire, dans notre langue, et à destination de nos concitoyens ne portent pas une atteinte manifeste aux principes que nous avons fixés», en accord avec le programme d'action du gouvernement contre l'homophobie. Confirmant qu'un travail commun serait mené avec l'entreprise et les responsables associatifs à partir de ce mois de janvier 2013, la porte-parole du gouvernement espère que Twitter pourra «examiner les conditions de mise en place de dispositifs concourant à la lutte contre les infractions (de ce type, ndlr) et pouvant prévenir la commission de tel délit ou en tout cas en alerter les administrateurs du réseau.»

Mais avant cela, «il doit être possible d'agir pour supprimer les tweets illicites» pour que «les dommages déjà causés à l'endroit des personnes homosexuelles ne perdurent pas ou ne causent pas de troubles supplémentaires auprès de jeunes gens attirés par la publicité de cette malheureuse histoire.» «J'ai bien conscience, termine-t-elle, que l'esprit de liberté est au cœur du fonctionnement du réseau social. Je pense pourtant possible, sans méconnaître les principes auxquels le réseau twitter est attaché, d'engager un dialogue pour examiner les mesures qui pourraient être prises afin que l'outil universel qu'est Twitter demeure un instrument de progrès et non un instrument de propagation de la haine raciste, xénophobe et homophobe que d'autres temps nous ont appris à craindre plus que tout.»

 

Après l’homophobie, l’antisémitisme !!

Après #unbonjuif, le mot-clé #siJetaisNazi suscite un large écho dans les méandres du réseau social.

Twitter véhicule de nouveaux messages antisémites sous le mot-clé #siJetaisNazi, dénonce dimanche l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui accuse le réseau social de refuser de mettre en place des "garde-fous" contre le racisme. Le sujet a figuré parmi les plus discutés (TT, "trending topic") samedi, avec une grande majorité de messages offusqués. Quelques-uns étaient toutefois clairement antisémites ("#siJetaisNazi j'aurais continué se que Hitler a commencé").

"Par son refus de mettre un place un dispositif de signalement opérant, Twitter offre un boulevard aux racistes et antisémites", regrette le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun, dans un communiqué. Selon lui, "les garde-fous contre la haine semblent être devenus inexistants", et "ceux qui la distillent se sentent en totale impunité" sur le réseau social. En novembre, l'UEJF a assigné Twitter en justice pour le contraindre à lui communiquer les données permettant d'identifier les auteurs des messages antisémites. Les deux parties doivent se retrouver mardi devant le tribunal de grande instance de Paris.

 

Enquête ouverte

De son côté, le parquet de Paris a ouvert début novembre une enquête préliminaire après une plainte pour provocation à la haine raciale portant sur la diffusion de messages antisémites sur Twitter. L'enquête vise en particulier le ou les internautes qui ont mis en ligne, sous le mot-clé #unbonjuif, le tweet "Un bon juif est un juif mort". La ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé en décembre qu'elle allait travailler avec les associations et Twitter pour prévenir la prolifération des messages de haine sur le réseau social.

Les discussions, qui devaient commencer lundi, ont été reportées samedi à une date non précisée. La ministre doit toutefois s'entretenir mercredi par téléphone avec le vice-président de Twitter, Colin Crowell, chargé des politiques publiques de l'entreprise américaine.

Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée (notamment) du numérique doit échanger par téléphone, ce lundi 7 janvier, avec des représentants de Twitter, a-t-elle annoncé, et discuter avec eux de la diffusion, sur le réseau social, de messages ouvertement racistes, antisémites, ou homophobes.

Interrogée sur iTélé, après que l'UEJF a médiatisé, ce dimanche, la diffusion de nouveaux messages antisémites sur Twitter, Fleur Pellerin reconnaît, en préambule, que "Twitter n'a pas de représentant légal en France, [et que l'échange avec eux] est toujours un peu compliqué".

Par la suite elle annonce :

« Nous avons des échanges téléphoniques qui sont prévus aujourd'hui dans la journée avec des hauts responsables qui sont en charge des relations institutionnelles avec l'Europe.  

J'aurai, moi, personnellement, une conversation téléphonique avec la personne chargée de l'Europe pour Twitter, à 10 heures heure californienne. »

06 JANVIER 2013 - VIH/SIDA - NOUVEL ESPOIR DE VACCIN

Par Le 13/02/2013

06 JANVIER 2013 -

VIH / Sida : un nouvel espoir de vaccin

Des chercheurs espagnols viennent de publier les résultats d'une étude pilote portant sur une nouvelle forme de vaccination contre le VIH.

Ce vaccin constitue une avancée dans la lutte contre le sida car il permet d'éviter temporairement la prise de médicaments quotidienne, chère et toxique.  Crédit Reuters

C'est une nouvelle avancée dans la lutte contre le VIH : un vaccin permettant de bloquer temporairement la progression du virus chez les patients séropositifs a été développé par des médecins espagnols, rapporte une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine. L'idée de ce vaccin est de stimuler le système immunitaire des personnes infectées pour qu’il combatte efficacement le virus. Cela permet ainsi aux patients d'éviter temporairement la prise de médicaments quotidienne et à vie, "qui cause des gênes en raison de possibles effets toxiques sur le long terme, ajouté à son coût économique élevé", indique un communiqué de l'hôpital Clinic de Barcelone à l'origine de la découverte.

Des essais ont été menés sur une quarantaine de patients qui ne prenaient plus leur traitement antirétroviral. Douze semaines après cet arrêt, "le vaccin est parvenu à contrôler temporairement la réplication du virus avec une réduction maximum de la charge virale de plus de 90 % par rapport à la charge initiale", explique le communiqué de l'hôpital.

Ces résultats iraient jusqu'à être similaires à la réponse obtenue avec les médicaments. Toutefois, ce vaccin seul ne permet de réduire la charge virale que pendant une durée maximum d'un an, période à l'issue de laquelle les patients doivent reprendre les médicaments antirétroviraux. "A l'avenir, il faudra améliorer le vaccin et le combiner avec d'autres vaccins thérapeutiques. Arriver jusque là nous a pris sept ans et dans les trois ou quatre années à venir, nous allons travailler dans cette direction", a assuré le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Clinic, Josep Maria Gatell, qui a dirigé l'équipe.

 

Quelques chiffres :

- 34 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2011

- 150 000 personnes vivent avec le VIH en France

- 15 000 à 30 000 personnes seraient contaminées en France sans le savoir

- 1,7 million de personnes sont mortes du Sida en 2011

- 2,5 millions de personnes ont été contaminées par le VIH en 2011

 

03 JANVIER 2013 - LIBERATION DE PAROLE HOMOPHOBE

Par Le 13/02/2013

03 JANVIER 2013 -

Le débat sur le mariage pour tous

provoque une libération de la parole homophobe

Effet pervers, le débat autour du mariage pour tous a provoqué une «libération de la parole homophobe» très mal vécue par de nombreux homos, notamment les plus jeunes jetés dans la «détresse» par cette haine, selon les associations défense des homosexuels.

Selon les associations qui reçoivent des appels de victimes de l'homophobie sur leurs numéros d'écoute, le nombre d'appels reçus a explosé en fin d'année: SOS homophobie et Le Refuge en ont toutes les deux enregistré trois fois plus qu'un an plus tôt au mois de décembre. Des chiffres révélés au moment où Twitter vient de faire parler de lui pour des tweets très homophobes sous le mot-clé #sitonfilsestgay.

«Si chaque année, en décembre, nous assistons à une augmentation du nombre de témoignages, l'année 2012 aura été tristement exceptionnelle», dénonce Elisabeth Ronzier, présidente de SOS homophobie, évoquant le «désarroi, la souffrance et même la détresse» de nombreux homosexuels.

Homophobie latente

«Nous recevons beaucoup d'appels de jeunes de 16-17 ans, qui sont homosexuels mais qui n'ont rien dit à leur famille et n'ont jamais débattu de cela avec eux et qui soudain les entendent reprendre des propos injurieux à l'égard des homos. Quand ils nous appellent, ils sont complètement désemparés», renchérit Nicolas Noguier, président du Refuge.

Pour tous, cela ne démontre pas nécessairement une augmentation de l'homophobie mais plutôt la résurgence d'une homophobie latente de la société au moment où la France est sur le point de devenir le onzième pays à ouvrir le mariage aux personnes de même sexe. La première réforme sociétale du quinquennat de François Hollande sera en effet débattue au Parlement à partir du 29 janvier.

«Le pire ressort»

«Dans le climat actuel, la parole est plus décomplexée. Il me semble que les amalgames d'un certain nombre de politiques libèrent la parole homophobe et haineuse», estime Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, qui appelle les députés à modérer leur propos car «il ne s'agit pas de théorie politique, mais de la vie des gens».

La libération de la parole homophobe affecte particulièrement les plus jeunes qui vivent souvent leur homosexualité de façon beaucoup plus libre que leurs aînés. «Je pensais que la société avait vraiment évolué et là d'un seul coup sous couvert de débat démocratique, le pire ressort. Moi, qui ai toujours vécu très simplement mon homosexualité, là je suis choqué et je me sens attaqué pour ce que je suis tout simplement», raconte ainsi Quentin, 26 ans, sous couvert d'anonymat.

 

«C'est terrible pour les jeunes»

Pour les plus jeunes qui mettent en avant la question de l'égalité, la simple opposition au projet de loi est même vécue comme une violence, d'après les associations. «Les jeunes homos ne veulent plus renoncer comme leurs aînés à fonder une famille et du coup s'entendre dire que l'on est dangereux pour les enfants, que l'on est responsable de la déliquescence de la société, c'est terrible pour eux!», estime Elisabeth Ronzier.

Pour Nicolas Noguier, «le gouvernement n'avait pas conscience que la société française était encore aussi homophobe, il aurait fallu anticiper ce regain d'homophobie et faire de la sensibilisation auprès de l'opinion publique».

03 JANVIER 2013 - UN RESPONSABLE D'HES EST MENACE DE MORT

Par Le 13/02/2013

03 JANVIER 2013 -

Isère: Le responsable d'Homosexualités et socialisme

reçoit des menaces de mort

Le président isérois d'HES a reçu une lettre de menace, accompagnée d'une douille de 9mm, demandant le retrait du projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Une enquête est en cours.

 

Benjamin Rosmini, président d'Homosexualité et socialisme Isère lors de la manifestation du 16 décembre.


C'est une nouvelle ligne franchie par les opposants au projet de loi d'ouverture du mariage à tous les couples. Une enquête préliminaire pour «menaces de mort sous conditions» a été ouverte par le parquet de Grenoble le 8 novembre après la réception au siège local du PS d'une douille de 9 millimètres et d'une lettre de menaces réclamant le retrait du projet de loi sur le mariage pour tous.

«Une menace sérieuse»

Daté du 1er novembre, le courrier, «tapé à l'ordinateur et à la fin duquel a été scotché un étui de 9 millimètres», vise nommément Benjamin Rosmini, le président du groupe politique Homosexualité et socialisme (HES) Isère, a précisé le Parquet, confirmant une information du Dauphiné Libéré qui publie le texte du courrier.

«C'est une menace précise et sérieuse, explique Benjamin Rosmini. Au départ, on a préféré, sur conseil des autorités judiciaires, ne pas rendre la lettre publique. Nous avons un projet de loi à défendre, il ne me paraissait pas intéressant de communiquer sur ce sujet.» 

Erwann Binet dans le collimateur

«Si le projet de loi portant sur mariage et adoption n'est pas retiré, et nous savons que c'est un député local qui le fait, alors nous devons agir contre le chef de cette association socialiste qu'est HES», préviennent le ou les auteurs de lettre anonyme.

Le rapporteur du projet de loi, que l'Assemblée nationale doit examiner le 29 janvier, est effectivement le député socialiste isérois Erwann Binet. «Ne tachez pas de sang le PS local inutilement car la société française a des héritages qui vous dépassent», poursuivent les auteurs du message. 

L'appel au calme

Selon le parquet de Grenoble, aucune empreinte digitale exploitable n'a pu être relevée, mais des analyses ADN sont en cours pour tenter d'identifier le ou les auteurs du courrier. La fédération de l'Isère du Parti socialiste a porté plainte dès réception du courrier.

Faut-il voir dans ces menaces une dérive de la radicalisation du débat? « Depuis la présentation du projet, les responsables politiques et religieux utilisent des termes qui peuvent légitimer le combat extrêmiste, estime Benjamin Rosmini. J'aimerais que chacun garde son calme.» 

29 DECEMBRE 2012 - LE BUDGET 2013 EST ADOPTE

Par Le 13/02/2013

29 DECEMBRE 2012

Le Budget 2013 voté en deux parties

 

19 Decembre 2012 : le budget rectificatif 2012 définitivement adopté

Le Parlement a adopté définitivement mercredi 19 décembre, dans la soirée, le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2012, qui entérine notamment les hausses des taux de TVA et le crédit d'impôt pour la croissance et l'emploi (CICE), mesure-phare du pacte de compétitivité.

Les groupes socialiste, radical de gauche et écologiste ont voté pour, même si certains de ses membres ont émis des doutes, ces derniers évoquant le risque que le CICE soit "la plus forte occasion manquée de la législature".

L'opposition UMP, R-UMP et UDI (centriste), ainsi que les élus du Front de gauche, ont voté contre après avoir dénoncé le crédit d'impôt de 20 milliards d'euros pour les entreprises et la modification des taux de TVA qui doit permettre de le financer.

Le Sénat, où la gauche dispose d'une majorité étroite, avait rejeté dans l'après-midi ce collectif budgétaire du fait du vote contre du Front de gauche. Mais l'Assemblée nationale, qui a constitutionnellement le dernier mot, a procédé mercredi soir à son adoption définitive.

 

TAXE SUR LES PLUS-VALUES IMMOBILIÈRES ÉLEVÉES

Ce troisième collectif budgétaire de l'année fixe le déficit pour 2012 à 86,17 milliards d'euros, soit 4,5 % du PIB, et maintient la prévision de croissance à 0,3 % pour l'année qui s'achève.

Le crédit d'impôt pour la croissance et l'emploi entrera en vigueur au 1er janvier et concernera toutes les entreprises employant du personnel salarié, ce crédit étant égal en 2013 à 4 % de la masse salariale brute pour les rémunérations inférieures ou égales à 2,5 smic, puis à 6 % en 2014.

Le texte, dans le but de financer pour moitié le CICE, prévoit de modifier les taux de TVA à compter du 1er janvier 2014, le taux réduit de 5,5 % étant ramené à 5 %, le taux intermédiaire étant porté de 7 à 10 % et le taux normal de 19,6 à 20 %.

Le gouvernement a introduit par voix d'amendements plusieurs dispositions, comme celle créant une taxe supplémentaire sur les plus-values immobilières élevées. Cette surtaxe, qui ne concerne pas les résidences principales, entrera en vigueur le 1er janvier prochain et s'appliquera à partir de 50 000 euros de plus-value.

 

"L'USINE À GAZ DU CRÉDIT D'IMPÔT"

Lors d'un bref et dernier débat à l'Assemblée, le rapporteur général du budget, Christian Eckert (PS), a souligné que pour la première fois depuis longtemps, "l'Etat aura moins dépensé que l'année précédente", avec 200 millions d'euros de dépenses en moins en 2012 qu'en 2011.

Pour l'UMP, Hervé Mariton a dénoncé "le choix du gouvernement de privilégier le durcissement et l'alourdissement de la fiscalité". Les multiples navettes qu'a subies le texte, a-t-il dit à la majorité, découlent "du désaveu qui vous a été infligé au Sénat". Ce budget rectificatif "poursuit l'exercice de navigation à vue qui est le vôtre depuis six mois", a lancé Jean-Pierre Vigier, s'exprimant au nom d'un groupe filloniste Rassemblement-UMP appelé à disparaître en janvier.

Le centriste Charles de Courson (UDI), l'un des orateurs les plus prolixes du marathon budgétaire, a ironisé sur "l'usine à gaz du crédit d'impôt", en dénonçant "l'absence de toute étude d'impact préalable".

Dans la majorité, le communiste Gaby Charroux a estimé que le texte "inaugure un changement de cap qui nous préoccupe et qui ne va pas dans le sens du changement attendu par nos concitoyens".

L'écologiste Eva Sas, tout en se félicitant d'amendements adoptés au cours des débats successifs, a déploré "l'absence de conditionnalité et de ciblage du crédit d'impôt" envers les entreprises.

L'Assemblée nationale doit encore voter définitivement jeudi le budget pour 2013, lui aussi rejeté par le Sénat.

77 sénateurs UMP ont saisi le Conseil constitutionnel sur la loi de finances rectificative pour 2012, suite à l’adoption de ce projet de loi. Ces sénateurs, dont le président du groupe Jean-Claude Gaudin, considèrent "notamment que le dispositif du crédit impôt compétitivité-emploi (CICE) porte atteinte au principe de sécurité juridique qui suppose qu'une disposition législative soit accessible et intelligible".

 

20 Decembre 2012 :Le projet de budget 2013 adopté par le Parlement

Le Parlement français a définitivement adopté, jeudi 20 décembre, le projet de loi de finances (PLF) pour 2013, l'Assemblée nationale ayant procédé à sa lecture définitive après le rejet du texte par le Sénat après l'abstention des élus du Front de gauche.

Le premier budget du quinquennat est donc adopté, l'Assemblée ayant constitutionnellement le dernier mot. Les groupes socialiste et des radicaux de gauche, qui à eux seuls forment une majorité absolue, ont voté pour, de même que les écologistes. Le groupe du Front de gauche s'est abstenu. Les groupes UMP, R-UMP et UDI (centriste) ont voté contre.

Le déficit, qui était de 61,635 milliards d'euros dans le texte initial, s'établit à 61,237 milliards, soit une réduction de 398 millions d'euros. Ce budget 2013 est basé sur une hypothèse de croissance de 0,8 % en 2013, jugée optimiste par de nombreux économistes.

Le gouvernement veut ramener le déficit public de 4,5 % du PIB fin 2012 à 3 % fin 2013 en relevant les impôts des entreprises de 10 milliards d'euros, ceux des particuliers de 10 milliards d'euros, et en réalisant 10 milliards d'euros d'économies l'an prochain.

 

CONTRIBUTION EXCEPTIONNELLE DE SOLIDARITÉ

Parmi les mesures phare figurent une contribution exceptionnelle de solidarité de 75 % sur la fraction de revenus d'activité professionnelle supérieure à un million d'euros et la création d'une tranche à 45 % de l'impôt sur le revenu. Le texte modifie le barème de l'impôt de solidarité sur la fortune en abrogeant les assouplissements votés par la précédente majorité, relevant ainsi les taux d'imposition des plus gros patrimoines.

Le gouvernement a obtenu le rejet d'un amendement du rapporteur général de la commission des finances, Christian Eckert (PS), qui visait à assujettir les œuvres d'art d'une valeur de plus de 50 000 euros à l'ISF. Il a aussi fait introduire des dispositions, comme une nouvelle hausse de la redevance télévision pour 2013, qui passera de 125 à 131 euros en métropole et de 80 à 85 euros en outre-mer, cette nouvelle hausse visant à compenser la diminution des dotations publiques à l'audiovisuel public l'an prochain.

De même, pour tenir compte des dépenses plus élevées que prévu de l'Union européenne, le gouvernement a fait adopter une disposition qui porte de 19,597 milliards à 20,435 milliards d'euros, soit une augmentation de 837,48 millions, le prélèvement opéré sur les recettes de l'Etat. Ce montant sera compensé par des économies réalisées dans différents ministères.

29 DECEMBRE 2012 - CENSURE DE LA TAXE A 75%

Par Le 13/02/2013

29 DECEMBRE 2012 –

Le Conseil constitutionnel censure la taxe à 75 %,

Matignon annonce un nouveau dispositif

Le Conseil constitutionnel a censuré, samedi 29 décembre, l'impôt de 75 % sur la tranche des revenus supérieurs à un million d'euros, une des mesures les plus emblématiques du président François Hollande durant la campagne présidentielle.

Saisi le 20 décembre par le groupe UMP de l'Assemblée, la Conseil constitutionnel a en effet jugé que cette disposition frappait les foyers fiscaux de façon inégale suivant la répartition des revenus entre les deux conjoints. Garants de la constitutionnalité des lois, les Sages n'ont donc pas visé le principe de la taxe, mais bien son mécanisme de calcul. La taxation est en effet "assise sur les revenus de chaque personne physique" alors que l'impôt sur le revenu est prélevé "par foyer". En conséquence, il a jugé qu'il y avait là "méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques", selon le communiqué.

Avec cette taxation, un ménage, dont chaque membre percevrait un revenu de 900 000 euros, se trouverait exempté, tandis qu'un autre, dont un seul membre gagnerait 1,2 million d'euros et l'autre rien, devrait l'acquitter, ce qui constituerait à l'évidence une "rupture d'égalité au regard de la faculté contributive", a-t-on expliqué, à titre d'exemple, au Conseil. 

 

PROMESSE PHARE DE HOLLANDE

La taxe exceptionnelle de 75 %, appelée "contribution exceptionnelle de solidarité", devait s'appliquer pendant deux ans aux revenus d'activité excédant 1 million d'euros. Plus symbolique que fiscalement efficace, elle devait toucher environ 1 500 personnes qui devaient acquitter en moyenne 140 000 euros à ce titre. Elle constituait cependant un marqueur fort de la présidence de François Hollande. Très polémique, cette taxation exceptionnelle avait encore été très discutée récemment avec l'annonce de l'exil fiscal en Belgique du comédien Gérard Depardieu.

Peu de temps après cette annonce du Conseil constitutionnel, le gouvernement a indiqué qu'il proposerait un nouveau dispositif pour mettre en œuvre l'impôt exceptionnel. Il interviendra "dans le cadre de la prochaine loi de finances", selon un communiqué du premier ministre, et sera "conforme aux principes posés par la décision du Conseil constitutionnel".

Le premier ministre a fait valoir que les dispositions censurées ne remettaient "pas en cause les grandes lignes de l'équilibre budgétaire et de la trajectoire de redressement des comptes publics". Une source proche du gouvernement les a chiffrées à "moins de 500 millions d'euros" pour un budget 2013 de "300 milliards d'euros".

 

 D'AUTRES MESURES RETOQUÉES

Par ailleurs, les sages ont retoqué également les modalités de calcul du plafonnement de l'impôt sur la fortune (ISF), en particulier l'intégration des revenus ou bénéfices capitalisés, "que le contribuable n'a pas réalisés".

Le Conseil a aussi décidé de réduire l'avantage fiscal pour les investissements outre-mer. Alors qu'il était prévu de plafonner à 10 000 euros la plupart des avantages fiscaux des différentes niches fiscale, le budget 2013 comprenait un plafond majoré de 18 000 euros et 4 % du revenu imposable pour les investissements en outre-mer ou pour le financement en capital d'oeuvres cinématographiques. Le Conseil a estimé que ce système "permettait à certains contribuables de limiter la progressivité de l'impôt sur le revenu dans des conditions entraînant une rupture d'égalité devant les charges publiques. En conséquence, il a annulé "la fraction de l'avantage d'un montant égal à 4 % du revenu imposable".

Les membres du Conseil ont en outre décidé de supprimer le régime dérogatoire applicable aux successions sur les immeubles situés en Corse. Ce dispositif, ancien, conduisait, "sans motif légitime" pour le Conseil, à ce que la transmission d'immeubles soit exonérée de droits de succession.

 S'il a validé l'instauration d'une nouvelle tranche marginale à 45 % de l'impôt sur le revenu, le Conseil a considéré que pour les "retraites-chapeau" la taxation particulière à 75,04 % en 2012 et 75,34 % en 2013 était "confiscatoire" et a ramené la taxation à 68,34 %. S'agissant du budget 2012 rectifié, le Conseil l'a validé globalement avec son crédit d'impôt d'aide aux entreprises de 20 milliards d'euros.

2 semaines plus tard, Le gouvernement peine à définir les contours de la future taxe sur les revenus supérieurs à un million d'euros par an : Jérôme Cahuzac a évoqué dimanche 6 janvier une disposition "pérenne" tandis que Pierre Moscovici penchait pour "une taxation exceptionnelle, temporaire". Lors de la campagne présidentielle, François Hollande avait présenté cette super-taxation comme une décision temporaire.

Lors de ses voeux aux Français, le président avait annoncé que la contribution exceptionnelle de 75 % sur les hauts revenus censurée le 29 décembre par le Conseil constitutionnel serait réaménagée "dans le même esprit".

Les ministres de l'économie et du budget ont reçu mandat de définir une alternative, mais leurs interprétations divergent. Invité dimanche matin du "Grand Rendez-vous" Europe 1/i-télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, le ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, a affirmé que cette mesure serait incluse dans la loi de finances pour 2014, "au plus tard à l'automne".

Interrogé ultérieurement sur France Inter, Pierre Moscovici a évoqué le choix entre "plusieurs véhicules législatifs" ("Il peut y avoir autre chose qu'une loi de finances") et insisté sur le caractère "temporaire" de la taxe, là où Jérôme Cahuzac a parlé d'une possible mesure "pérenne".

"Ou bien ça peut rester temporaire - deux ans - comme la mesure censurée, ou ça peut être la mandature ou pourquoi pas ça peut être au-delà de la mandature et une mesure tout à fait pérenne", a déclaré le ministre délégué au budget, s'attirant les foudres du député UMP Laurent Wauquiez, qui lui a reproché dimanche de "persister dans son erreur".

L'idée sur la table est celle "d'une taxation exceptionnelle, temporaire, pour ceux qui ont des fortunes importantes", il faut "faire en sorte que cette contribution dure ce que dure la crise", a fait valoir pour sa part Pierre Moscovici. Une contradiction de fait entre les services de Bercy.

Interrogé sur les paramètres possibles de réaménagement (ajustement du taux, imposition des entreprises et non des personnes...), Pierre Moscovici est resté évasif : il faut faire "en sorte que certaines rémunérations, qui sont des rémunérations hors du commun, qui peuvent choquer, qui peuvent être assimilées à des hyper-inégalités, soient dissuadées ou bien qu'elles soient prises en compte dans le cadre de l'entreprise". "On a un peu de temps" pour trouver, a dit le ministre.

François Hollande s'était cru habile, au plus fort de sa campagne présidentielle, en proposant, tout à trac, de taxer à 75 % les plus hauts revenus. Belle trouvaille, croyait-il, de nature à mobiliser son camp, en renouant avec un imaginaire aussi vieux que la gauche : "Faire payer les riches !"

Quelques mois plus tard, cette mesure symbolique se révèle désastreuse. Contre-productive sur le plan économique, elle a braqué les chefs d'entreprise, y compris ceux qui sont loin d'avoir les revenus les plus élevés. Mal ficelée juridiquement, elle a été censurée par le Conseil constitutionnel, qui n'a même pas eu besoin de la juger "confiscatoire" pour l'annuler. Budgétairement, elle n'aurait assuré qu'un modeste rendement de 210 millions d'euros par an.

Politiquement enfin, elle est en passe de devenir pour M. Hollande ce que le bouclier fiscal avait été pour Nicolas Sarkozy : un boulet qu'il va traîner durant tout son quinquennat. C'est un vrai gâchis, confirmé depuis quelques jours par les atermoiements et les contradictions du pouvoir exécutif. Le 31 décembre, le chef de l'Etat évoque, d'un mot, son intention de "réaménager" cette taxe. Dimanche 6 janvier, le ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, assure qu'il envisage de l'instaurer jusqu'en 2017, et non plus à titre exceptionnel pour deux ans, comme initialement prévu. Avant que le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, ne le corrige en évoquant l'instauration de cet impôt "jusqu'à la fin de la crise". Sur un sujet aussi emblématique, une telle confusion est pour le moins singulière, pour ne pas dire ahurissante.

Ces cafouillages ne peuvent que dérouter les Français. Et faire douter de la volonté de l'exécutif de conduire le redressement du pays dans la justice, en particulier fiscale. Car le risque est désormais manifeste que le gouvernement, empêtré dans cette histoire, renvoie aux calendes la nécessaire remise à plat de la fiscalité.

Tout à la nécessité de faire rentrer le maximum de recettes supplémentaires pour redresser les comptes publics, le premier budget du quinquennat n'a pas tenu ses promesses. Il a réintroduit de la progressivité en créant une nouvelle tranche, à 45 %, de l'impôt sur le revenu ou en réformant l'impôt de solidarité sur la fortune. Mais beaucoup reste à faire.

La grande réforme fiscale promise par François Hollande se fait attendre. Or il est urgent de rendre notre système moins opaque, plus lisible et plus équitable, ce qui est une condition pour que les contribuables l'acceptent sans barguigner. A cet égard, le rapprochement de l'impôt sur le revenu et de la Contribution sociale généralisée, initialement annoncé par M. Hollande, s'impose.

Dans un monde ouvert, il faut aussi rendre la fiscalité plus compatible avec la compétitivité des entreprises françaises. Cela suppose d'admettre, dans un pays qui est le numéro deux mondial des prélèvements obligatoires, que les marges d'augmentation des impôts sont désormais limitées. Le bricolage auquel se livre le gouvernement pour trouver des recettes nouvelles ne peut durablement tenir lieu de politique.

22 DECEMBRE 2012 - ENJEUX ECONOMIQUES 2013 POUR HOLLANDE

Par Le 13/02/2013

22 DECEMBRE 2012 -

Une année 2013 lourde

d'enjeux économiques pour Hollande

2013 s'annonce comme une année test pour François Hollande et son gouvernement, qui devront prouver leur détermination à réformer le modèle économique français tout en menant un redressement historique des finances publiques dans un environnement de faible croissance et de hausse du chômage.

Depuis leur retour au pouvoir mi-2012, les socialistes ont voulu démontrer leur sérieux budgétaire au prix d'une forte hausse des prélèvements obligatoires, ce qui a contribué à épargner à la France une attaque sur les marchés financiers.

Les attentes se concentrent désormais sur les réformes "structurelles", comme l'amélioration du fonctionnement du marché du travail et la rationalisation en profondeur des dépenses de l'Etat, des collectivités et du système de protection sociale.

L'objectif est de redresser la compétitivité en berne de l'économie française, au moment où nombre de pays voisins se réforment sous la pression des marchés.

"La compétitivité est la clé de voûte, elle concentre toutes les questions, la crédibilité budgétaire est presque passée au deuxième plan", explique une source proche de l'Elysée.

Le gouvernement ne peut toutefois se permettre de dévier du cap du redressement budgétaire, avec comme horizon le retour à l'équilibre des finances publiques à la fin du quinquennat.

En attendant, l'OCDE, le FMI et la plupart des économistes jugent qu'il ne parviendra pas à ramener le déficit à 3% du PIB fin 2013, soit 1,5 point de moins qu'un an plus tôt, car l'objectif repose sur une hypothèse de croissance du PIB, 0,8%, qu'ils jugent trop optimiste.

Mais ils ajoutent qu'un dérapage limité ne sera pas sanctionné par les marchés si le gouvernement ne montre aucun signe de relâchement de sa discipline.

 

LE PLUS DUR RESTE À FAIRE

Malgré une croissance légèrement négative attendue au quatrième trimestre et la perte de sa note Aaa de l'agence Moody's, la France n'a jamais emprunté à si bon compte qu'en cette fin d'année 2012, ce qui lui permet de remplacer ses dettes anciennes par de nouveaux titres moins coûteux.

Mais le plus dur reste à faire pour le gouvernement qui est attendu sur des chantiers d'ampleur : l'amélioration du fonctionnement du marché travail à partir d'un accord espéré en janvier entre les partenaires sociaux, l'examen des politiques publiques pour les rendre plus efficientes à moindre coût et la réforme du financement de la protection sociale.

"Ce sont des réponses aux questions que tout le monde se pose", estime Philippe Gudin de Vallerin, chef économiste Europe de la banque britannique Barclays.

"Les marchés jugeront sur pièces en fonction des résultats", ajoute-t-il. Pour lui, le premier obstacle important sera la réforme du marché du travail, un point mentionné de longue date par les organisations comme le FMI ou l'OCDE mais qui prend aujourd'hui un caractère plus pressant.

Dernière agence à lui accorder la note maximale AAA, mais avec une perspective négative, Fitch a indiqué qu'elle faisait de ce dossier le test de la volonté du gouvernement de mener à bien des réformes structurelles pour améliorer la compétitivité de l'économie française.

Dans ce contexte, le pacte de compétitivité annoncé en novembre, qui doit se traduire par 20 milliards d'euros de crédit d'impôt (CICE) pour les entreprises, a été bien accueilli, même si le chef économiste de la banque centrale européenne, Peter Praet, a regretté que la moitié du montant soit financé par une hausse de la fiscalité.

 

UN PARI OSÉ SUR LE CHÔMAGE

Les 10 milliards d'économies nécessaires pour le reste, en plus des 50 milliards déjà prévus sur l'ensemble du quinquennat, ont imposé au gouvernement d'examiner rapidement le périmètre de l'action publique.

La Map (modernisation de l'action publique), dont le chantier vient d'être lancé, sera l'outil privilégié pour trouver les économies supplémentaires, qui risquent d'être plus importantes que prévu si la croissance n'est pas au rendez-vous.

"Le gouvernement a fait un gros effort en termes d'austérité mais aussi le plus facile, en levant des impôts", souligne Michel Martinez, économiste France à la Société générale.

"Le changement de tonalité, sur le meilleur environnement à donner aux entreprises, ne convaincra définitivement les intéressées qu'à partir du moment où la boucle sera bouclée. Augmenter les prélèvements sur les entreprises serait un message à 180% par rapport au CICE", dit-il.

L'exercice s'annonce d'autant plus délicat qu'il sera lancé sur fond de poursuite de la hausse du nombre de demandeurs d'emploi, qui pèse sur la confiance des ménages.

François Hollande s'est fixé comme objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici fin 2013, un objectif que le ministre du Travail, Michel Sapin, a lui-même qualifié d'ambitieux, et le risque est grand qu'il soit démenti par les faits.

"Le chômage devrait accélérer fortement au premier semestre", prédit Michel Martinez. "La France restera dans une période d'austérité budgétaire et la reprise ne sera pas suffisante fin 2013 et début 2014 pour en infléchir la courbe".

21 DECEMBRE 2012 - PAS DE FIN DU MONDE - GROS DOSSIER

Par Le 13/02/2013

21 DECEMBRE 2012 -

LA FIN DU MONDE N'A PAS EU LIEU

 

Quels scénarios sont envisagés pour le 21 décembre 2012 ?

Certains y croient dur comme fer : la fin du monde tomberait ce 21 décembre 2012. Mais plusieurs théories concurrentes s'affrontent sur la cause de cette apocalypse. Astéroïde, tsunami, trou noir ? A chacun son idée.

Un astéroïde qui frapperait la Terre, déclenchant la fin du monde ? La Nasa a confirmé que l'astéroïde "4179 Toutatis" pourrait un jour entrer en collision avec notre planète... mais certainement pas ce vendredi 21 décembre 2012. Plutôt d'ici 400 ans, au moins. Quoi qu'il en soit, plusieurs théories s'affrontent sur le scénario de la fin du monde que certains annoncent pour cette semaine. Outre l'idée de l'astéroïde, quelques prophètes de l'apocalypse ont évoqué un possible tremblement de terre qui déclencherait un tsunami dévastateur. Un événement imprévisible qui a la cote chez ceux qui croient à une imminente fin des temps.

Outre un astéroïde ou un tsunami, certains imaginent la fin du monde à travers une éruption volcanique. Mais les centres de surveillance des volcans à travers le monde n'ont, pour l'heure, rien enregistré de particulier. Pour d'autres, les catastrophes naturelles "habituelles" pourraient ne pas être la cause : un trou noir ? Une inversion du champ magnétique terrestre ? Un mauvais alignement des planètes ? Sur Internet, les théories les plus farfelues s'affrontent. Dans le film catastrophe "2012", un dérèglement climatique, lié à une modification de l'activité solaire, était avancé comme cause de l'apocalypse. Heureusement, certains s'en sortent à la fin.

Le calendrier maya, qui est censé annoncer la fin du monde pour ce 21 décembre 2012, ne lève évidemment pas le voile sur la cause de cette apocalypse.

 

21 décembre 2012 : à quelle heure la fin du monde est-elle prévue ?

Pour certains théoriciens de l'apocalypse, la fin du monde c'est pour ce vendredi 21 décembre 2012. Si les Mayas n'avaient pas prédit cette fin du monde mais plutôt la fin d'une ère, la légende a la peau dure. Mais à quelle heure est-elle alors prévue ? A la base, le calendrier Maya en question s'arrête le 21 décembre 2012, soit le jour le plus court de l'année. S'il s'agit de l'heure du solstice d'hiver, la fin du monde doit tomber à 11h11 (heure GMT), soit 12h11 en France. C'est à cet horaire précis que débute l'hiver.

Mais pour certains théoriciens, la fin du monde tomberait plutôt à 0h32, heure française. A quoi correspond cet horaire ? Il s'agit du moment où le soleil doit se coucher sur les territoires Mayas, au Mexique, ce 21 décembre 2012. C'est en tout cas ce qu'avance Luc Mary, auteur de l'ouvrage "Le Mythe de la fin du monde", paru en 2009, et dont les propos sont rapportés sur le site Slate.fr. Dans ce cas, la fin du monde tomberait en fait... le 22 décembre 2012 en France, soit ce samedi au lieu de ce vendredi.

Certaines marques n'ont pas hésité à faire un peu de communication autour de ces théories de la fin du monde, allant jusqu'à distribuer des comptes à rebours en vue de cette apocalypse supposée. C'est par exemple la cas de l'enseigne Novotel. La marque a programmé sa petite horloge pour minuit, dans la nuit du vendredi 21 décembre au samedi 22 décembre.

 

21 décembre 2012 : la fin du monde a déjà eu lieu 182 fois

L'annonce de la fin du monde prévue le 21 décembre ne sera pas la première de l'histoire. Et la prochaine apocalypse est pour le 10 avril 2014...

La fin du monde est donc pour très bientôt. Cette fois-ci, l'apocalypse est programmée au 21 décembre 2012, mais ce n'est pas la première date associée à la fin des temps. Les légendes l'annonçant sont même légion dans l'Histoire. On retrouve ce mythe de la destruction de l'humanité dans l'immense majorité des textes sacrés, souvent associé à celui du jugement dernier : dans la Bible, le Coran, la Torah, la mythologie scandinave, le bouddhisme... et dans les légendes et folklores païens également.

Pourtant, ce sont les religions monothéistes qui font de la fin des temps un marqueur profond de l'avenir de l'humanité, d'autant qu'un âge d'or est souvent au programme après la destruction de la vie terrestre. Cependant, les textes sacrés n'annoncent pas précisément une date de la fin du monde : les prédictions s'établissent sur l'interprétation d'écrits, ou de signes reconnus par des prophètes auto-déclarés. Au total, depuis la chute de l'Empire Romain, la fin des temps a déjà été annoncée 182 fois selon le calcul de Luc Mary, auteur de "Mythe de la fin du monde, de l'Antiquité à 2012". La dernière prédiction faisait référence à la supposée création d'un trou noir émergeant de l'accélérateur de particules du Centre européen de physique nucléaire (Cern).

Si l'on survit au 21 décembre 2012, la fin du monde sera de nouveau annoncée pour le 10 avril 2014, jour pendant lequel le diable viendra sur Terre, selon les adeptes de la Kabbale.

 

Mais qui croit vraiment à la fin du monde ?

Les Mayas ne l'ont pourtant pas prédite. Mais la date du 21 décembre 2012 comme fin du monde est une certitude pour certains.

Jay et Holly Blevins, et leurs enfants, sont prêts à faire face à la fin du monde (voir vidéo ci-dessous). Bunker, planches prédécoupées pour couvrir les fenêtres, provisions pour un mois stockées au sous-sol, une dizaine d'armes à feu... Leur domicile dans l'Etat de Virginie, aux Etats-Unis, dispose de tout le nécessaire pour affronter la fin du monde, si elle survient ce 21 décembre 2012. Des dispositions qu'a aussi prises Patrick Troy, un ancien militaire américain, qui va jusqu'à former ses voisins afin qu'ils soient prêts si une grande catastrophe survient. Mais, pour eux, le 21 décembre 2012 n'est pas forcément LA date fatidique. Ces survivalistes se préparent pour une éventuelle chute du gouvernement, mais aussi pour une catastrophe naturelle ou encore une attaque terroriste, dont ils ne fixent pas forcément la date. L'essentiel étant d'être prêt. Depuis le 11 septembre, le survivalisme intéresserait de plus en plus d'Américains, une pratique encore renforcée par les passages de l'ouragan Katrina ou la tempête Sandy sur le territoire des Etats-Unis.

Si ces survivalistes ne datent pas forcément la fin du monde ce 21 décembre 2012, date qui n'est d'ailleurs pas celle de la fin du monde pour les Mayas, des sectes millénaristes ou sectes apocalyptiques pourraient faire parler d'elles cette semaine. Régulièrement au fil des ans, ces organisations font la une pour s'être préparées à l'apocalypse. Ainsi, comme le rapporte Le Télégramme, deux sectes millénaristes avaient déjà sévi dans l'ouest de la France sur les dernières décennies. Un adepte de l'une de ces sectes, qui prévoyait la fin du monde le 24 octobre 2002, s'était suicidé.

 

Fin du monde : Pourquoi c'est impossible

La fin du monde, prévue le 21 décembre 2012, a-t-elle une chance de se réaliser ? A quelques heures de l'apocalypse annoncée, bon nombre de Terriens cherchent à en savoir plus sur ce qui pourrait vraiment se passer vendredi, soit pour se rassurer, soit pour finir en beauté avant que le ciel ne nous tombe sur la tête. Les scientifiques se sont donc sentis obligés de faire le point sur cette rumeur de cataclysme mondial qui a pris des proportions de plus en plus importantes ces derniers mois.

Pour calmer les peurs les plus primaires, la NASA a créé un site Internet de questions/réponses dédié aux personnes qui s'interrogent sur ce qui se passera le 21 décembre 2012. L'agence américaine a aussi réalisé une vidéo, dont la diffusion est programmée pour le 22 décembre, mais déjà disponible ici, expliquant pourquoi "il ne s'est rien passé hier". Parmi les éléments prouvant que la fin du monde n'aura pas lieu le 21 décembre 2012, l'agence explique que la majorité des "scientifiques crédibles" ne voit aucune menace pour l'année 2012 et que "notre planète a déjà traversé 4 milliards d'années sans trop d'encombres". La NASA bat aussi en brêche la théorie de plus en plus véhiculée d'un alignement des planètes dangereux pour notre survie. "Aucun alignement de planètes n'est prévu dans les prochaines décennies et même si un alignement devait se produire, son effet sur la Terre serait négligeable", expliquent ses scientifiques. Chaque année en décembre, la Terre et le soleil s'alignent avec le centre approximatif de la Voie Lactée, mais c'est un événement courant et sans conséquence. Par ailleurs, des alignements "majeurs" ont déjà eu lieu en 1962, 1982 et 2000 sans avoir provoqué de catastrophe.

Toutes les théories pseudo-scientifiques démenties

Autre théorie de l'apocalypse combattue par la NASA : celle d'une planète naine "brune", appelée Nibiru, Planète X ou Eris, qui s'approcherait de la Terre et la menacerait de destructions massives. Et cette fois les scientifiques américains le disent sans détour : il s'agit d'un "canular sur Internet". "Si Nibiru ou planète X était réelle et se dirigeait vers la Terre pour un impact en 2012, les astronomes auraient déjà pu suivre sa trajectoire pendant au moins une dizaine d'années et elle serait visible à l'œil nu aujourd'hui. De toute évidence, elle n'existe pas", expliquent-ils. Eris quant à elle est une planète bien réelle, "mais c'est une planète naine semblable à Pluton qui restera dans le système solaire externe".

La théorie du "déplacement polaire" fait aussi partie des théories démontées par l'agence spatiale américaine. Une rotation de la surface de la Terre de 180 degrés autour du noyau est évoquée. Celle-ci est "impossible" selon la NASA. "Il y a des mouvements lents des continents", mais ceux-ci ne peuvent pas se déplacer aussi vite. La "polarité magnétique de la Terre", amenant à des perturbations fatales du champ magnétique terrestre, est elle aussi une prédiction farfelue. Une inversion magnétique aurait effectivement lieu tous les 400 000 ans en moyenne, mais encore une fois, "sans aucun dommage sur Terre".

Enfin, les théories annonçant une météorite, une tempête solaire géante, des radiations solaires destructrices ou un impact avec une planète fantôme ne sont que des balivernes dénoncées par la NASA. Celle-ci dispose d'un programme (l'Enquête Spaceguard) pour détecter les astéroïdes longtemps avant qu'ils ne s'approchent de la Terre. De nombreuses comètes et astéroïdes ont déjà touché la planète, mais il a été déterminé qu'aucun risque de collision importante n'est envisagé dans les prochains mois. Le dernier impact important en date remonte à 65 millions d'années et il a conduit à l'extinction des dinosaures.

Un astéroïde de 5 km de large a été détecté par la Nasa. Baptisé "4179 Toutatis" par l'agence, il pourrait effectivement atteindre, à terme, la planète Terre. Mais le choc entre ce gros caillou, observé depuis des années par les experts, et notre planète n'est envisageable que dans environ 400 ans selon les scientifiques. Toutatis a déjà "frôlé" la Terre en ce mois de décembre expliquent-ils, mais en passant à 7 millions de kilomètres de celle-ci ! De quoi rester serein...

Côté solaire, la NASA précise que l'activité solaire a un cycle régulier, avec des pics environ tous les 11 ans. Lors de ces pics d'activité, des éruptions solaires peuvent provoquer, "au pire", une interruption des communications par satellite, mais il n'y a pas de risque particulier associé à 2012. Le cycle solaire 2012-2014 est prévu pour être un cycle "moyen", sans différence notable avec les cycles précédents dans l'histoire.

Les scientifiques américains ne sont pas les seuls à faire acte de pédagogie. En France, le CNRS a mis une vidéo en ligne pour lever le voile sur les amalgames diffusés depuis des mois sur la prétendue fin du monde annoncée par les Mayas.

Le seul événement scientifique majeur que la planète Terre connaîtra le 21 décembre a lieu tous les ans et s'appelle le solstice d'hiver dans l'hémisphère nord, ou solstice d'été dans l'hémisphère sud. A cette date, la planète connaîtra son jour le plus long (hémisphère sud) et son jour le plus court (hémisphère nord).

Une incroyable prédiction maya

Les croyances imaginant une apocalypse fin décembre 2012 se fondent sur une soi-disant prédiction maya, extrapolée à partir de quelques informations gravées sur une stèle, située à El Tortuguero, au Mexique, qui laissent présager que décembre 2012 correspond à la fin d'un cycle. Mais en réalité, les mayas n'ont jamais annoncé la fin du monde, c'est d'ailleurs un concept tout à fait étranger à leur cosmovision.

De surcroît, la civilisation maya, considérée par les scientifiques actuels comme experte en astrologie, s'appuyait sur un système de comptage des années infini. D'ailleurs, les connaisseurs de cette civilisation savent que certaines stèles de calendriers mayas, retrouvées en Amérique latine, vont bien au-delà de l'an 4000. Cette rumeur n'est en fait qu'une énième prédiction annonçant l'apocalypse, s'inscrivant dans une très longue tradition de légendes annonçant la fin du monde.

Aussi, ce n'est pas la première fois qu'est prédite la fin des temps. C'est même une rengaine de l'histoire de l'humanité, qui se manifeste dans les théories païennes, les théories du complot ou encore dans les textes sacrés depuis des millénaires. On parle ainsi d'"eschatologie" lorsqu'on étudie tout ce qui se réfère aux discours sur la fin du monde. Philosophiquement, la portée de ces discours est essentielle dans de nombreuses pensées religieuses. On retrouve ainsi l'idée de fin de temps et de jugement dernier dans la Bible, le Coran, la mythologie nordique, les textes bouddhistes et dans de nombreuses pensées polythéistes. Mais aucune date n'est annoncée dans les livres sacrés, seules les interprétations de certains prophètes de malheur rendent crédible, aux yeux de certains, la venue prochaine de la fin des temps.

Au total, les prédictions annonçant l'Apocalypse sont si nombreuses qu'il est difficile d'avancer un chiffre précis, mais on peut sérieusement penser que la fin du monde a été prévue dans l'Histoire au moins 180 fois. Rien que depuis le 1er janvier 2000, on recense au moins 12 fins du monde, provoquées soit par une catastrophe nucléaire globale, soit par des changements climatiques, un choc entre planètes, ou encore la formation d'un trou noir sur Terre.

Peurs paniques à travers le monde

Quoi qu'il en soit, l'annonce d'un cataclysme mondial pour le 21 décembre 2012 provoque les peurs et les réactions les plus irrationnelles chez certaines personnes (voir vidéo en bas de cette page). En Russie, la panique a commencé à se faire sentir au sein d'une partie de la population, à tel point que le ministre des Situations d'urgence, Vladimir Puchkov, a dû créer une hotline, invitant toutes les personnes inquiètes à téléphoner pour se renseigner sur le 21 décembre. C'est le journal "Le Guardian" qui rapporte les faits, précisant que des prêtres et des psychiatres ont été appelés par les pouvoirs publics à rassurer leurs concitoyens.

En France, le petit village de Bugarach dans l'Aude sera probablement pris d'assaut par des centaines - peut-être plus - de personnes convaincues que cet endroit du monde sera préservé le 21 décembre. Depuis des semaines, des sites Internet présentent le site naturel du Pic Bugarach comme disposant des atouts "cosmiques" nécessaires à sa préservation, de quoi amener sur place les illuminés de toute la planète... Pour anticiper le coup, la préfecture a d'ores et déjà mis en place un dispositif de sécurité avec forces de l'ordre et cellule médico-psychologique.

Aux Etats-Unis, les "survivalistes", ces personnes qui équipent leur domicile d'arsenal et de tonnes de nourriture industrielle, sont de plus en plus nombreux. La NASA a donc dû faire taire les rumeurs, face aux montées des inquiétudes, notamment auprès des adolescents américains. "J'ai reçu des lettres de jeunes qui disent qu'ils envisagent le suicide et quelques-unes des mères qui disent prévoir de tuer leurs enfants" raconte ainsi David Morrison, un astrophysicien de l'agence spatiale américaine, qui répète que "rien n'est vrai, ce n'est qu'un fantasme fabriqué".

Fin du monde : les Mayas ne l'ont jamais prédite

De films en articles de presse, la date du 21 décembre 2012 ne cesse depuis des mois de faire parler. C'est à cette date que les Mayas auraient fixé la fin du monde selon plusieurs experts. Holywood en a fait un film catastrophe, "2012", tiré d'un best-seller l'année dernière. Plusieurs autres livres ont été publiés depuis et les articles de presse s'amoncellent à mesure que l'heure fatidique approche. Il faut dire que les Mayas, membres d'une grande civilisation d'Amérique centrale, réputée pour ses pyramides érigées au beau milieu de la jungle, sont aussi connus comme de grands astrologues. Leur calendrier, extrêmement complexe pour l'époque (leur apogée est située entre 500 et 800 après JC), a fasciné des générations de scientifiques jusqu'à aujourd'hui.

Pourtant, beaucoup aujourd'hui considèrent que les Mayas n'ont jamais prédit la fin du monde le 21 décembre prochain. La preuve ? Un expert mexicain aurait découvert sur des stèles un calendrier maya allant au-delà de l'an 4000. L'historien Erik Velasquez affirme en effet qu'une stèle de Palenque, dans le sud-est du Mexique, fixe l'anniversaire d'un de ses dirigeants à une date correspondant à l'année 4 772 du calendrier romain. Il a déjà expliqué à l'AFP que les Mayas n'envisageaient d'ailleurs pas l'idée même de fin du monde. Leur système de comptage des années se révélait en effet infini. Toujours selon ce spécialiste de la civilisation maya, c'est la religion et la culture judéo-chrétiennes qui auraient introduit une vision "finie" du monde, des milliers d'années après les Mayas.

Alors d'où sort la date du 21 décembre 2012 si ce n'est pas de l'imagination débridée des scientifiques ? Selon Erik Velasquez, seule une pierre gravée, située à Torguero, pourrait laisser penser que 2012 correspond à la fin du calendrier maya. Mais plusieurs historiens affirment que les Mayas voyaient plutôt en cette date inscrite dans le marbre la fin d'une ère ou d'un cycle. Le calendrier, élaboré il y a plus de 3000 ans, fonctionne en effet par segments. La date du 21 décembre 2012 correspondrait donc, non pas à la fin du monde, mais plutôt à la fin du 13e de ces cycles, que les scientifiques appellent "baak t'uunes".

De la destruction du temple de Jérusalem en 70 chez les juifs à la peur du bug de l'an 2000 en passant par la fameuse "peur de l'an mille" chez les chrétiens, de nombreuses théories de la fin du monde, ou à défaut de nombreuses prédictions cataclysmiques, ont traversé les âges. Sans jamais se vérifier dans les faits. On respire.

 

21 DECEMBRE 2012 - POUR BENOIT XVI - LES LGBT - PAS HUMAINS

Par Le 13/02/2013

21 DECEMBRE 2012 -

Pour Benoît XVI, les personnes LGBT

ne sont pas tout à fait des êtres humains           

Pour son discours de la présentation des vœux de Noël à la Curie, le pape Benoît XVI a choisi de «réfléchir» sur le thème de la famille. Le fond n'est pas nouveau, mais le ton se durcit de discours en discours. Sans jamais employer les mots «homosexuel» ou «homosexualité», Benoît XVI a une nouvelle fois attaqué le mariage pour tous et l'homoparentalité.

Pour étayer son propos, il a longuement cité le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim et sa critique du mariage pour tous et de l'homoparentalité.

«Si jusqu’ici nous avons vu comme cause de la crise de la famille un malentendu sur l’essence de la liberté humaine, il devient clair maintenant qu’ici est en jeu la vision de l’être même, de ce que signifie en réalité le fait d’être une personne humaine.»

La question du «gender» est aussi mise en cause: «Le sexe, selon cette philosophie, n’est plus un donné d’origine de la nature, un donné que l’être humain doit accepter et remplir personnellement de sens, mais c’est un rôle social dont on décide de manière autonome, alors que jusqu’ici c’était à la société d’en décider. La profonde fausseté de cette théorie et de la révolution anthropologique qui y est sous-jacente, est évidente. L’être humain conteste d’avoir une nature préparée à l’avance de sa corporéité, qui caractérise son être de personne. Il nie sa nature et décide qu’elle ne lui est pas donnée comme un fait préparé à l’avance, mais que c’est lui-même qui se la crée. Selon le récit biblique de la création, il appartient à l’essence de la créature humaine d’avoir été créée par Dieu comme homme et comme femme.»

Vous vous pensiez humain-e? Détrompez-vous. Quant à l'enfant, explique Benoît XVI, il/elle «a perdu la place qui lui revenait jusqu’à maintenant et la dignité particulière qui lui est propre. Bernheim montre comment, de sujet juridique indépendant en soi, il devient maintenant nécessairement un objet, auquel on a droit et que, comme objet d’un droit, on peut se procurer».

20 DECEMBRE 2012 - BORDEAUX - AGRESSION NICOLAS - EN EXAMEN

Par Le 13/02/2013

20 DECEMBRE 2012 –

A BORDEAUX - DES NOUVELLES DE L AGRESSION DE NICOLAS EN 2011

DES EXAMENS EN DECEMBRE 2012

 

La plainte pour agression homophobe déposée par Nicolas à Bordeaux: le tribunal prendra-t-il l’homophobie en considération?

Le tribunal de police de Bordeaux a examiné ce jeudi 20 décembre, la plainte pour agression homophobe déposée par Nicolas après que son voisin l’a violemment attaqué l’année dernière. L'avocate de la défense n'a pas nié la réalité de cette agression. Lors de cette audience, le débat a en fait porté sur la juridiction compétente pour statuer sur cette affaire.

CONTRAVENTION OU DÉLIT ?

En l’état actuel des choses, c'est le tribunal de police qui se prononcera sur ce dossier. L’agresseur de Nicolas encourt une simple amende et le versement de dommages-intérêts car l’agression a été considérée comme relevant juridiquement de la catégorie des contraventions. Pour que la sanction soit plus lourde, il faudrait que le tribunal de police prenne en compte le caractère homophobe de l’agression. Celle-ci serait alors qualifiée de délit et ne serait plus jugée par le tribunal de police mais par le tribunal correctionnel.

Toutefois, le parquet – à l’origine de la qualification de contravention – estime qu’il n’y a pas lieu de retenir de caractère homophobe pour cette agression. En effet, lorsqu’il a porté plainte, Nicolas n’avait pas mentionné que son voisin avait dit vouloir lui faire fermer «sa gueule de sale pédé». Mais dans les mois précédant l’agression, il avait déposé une main courante et une plainte parce que son voisin l’avait insulté et lui avait lancé des cailloux, sans que la police réagisse. Des témoins ont également attesté du contexte homophobe de l’agression.

Le tribunal de police décidera le 14 février 2013 s’il estime que les conditions pour retenir la circonstance aggravante d’homophobie sont retenues.

19 DECEMBRE 2012 - AMENDEMENT PMA DEPOSE

Par Le 13/02/2013

19 DECEMBRE 2012 -

Mariage gay : amendement PMA déposé,

débat relancé

POLEMIQUE - Mercredi matin, le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a voté en faveur d'un amendement incluent la procréation médicalement assistée dans le projet de loi sur le mariage homosexuel. De quoi relancer le débat sur un sujet qui divise.

 

POUR : Olivier Dussopt, député PS de l'Ardèche

"La PMA existe déjà, autant l'encadrer et la rendre juste"

"J'ai signé l'appel des cent députés PS en faveur de la procréation médicale assistée aux couples de femmes. Il faut être cohérent avec les positions que le PS défend sur cette question depuis maintenant plus de quatre ans. Le projet de loi du mariage pour tous serait incomplet s'il n'y avait pas l'accès à la PMA. D'abord parce que ça existe déjà. La PMA est aujourd'hui possible en Espagne ou en Belgique. Le risque d'une telle situation, c'est que seules les femmes qui en ont les moyens puissent y avoir recours, les autres pouvant être amenées à prendre des risques en le faisant dans de mauvaises conditions en France.

Plutôt que de tolérer une situation, autant l'encadrer et la rendre juste. Autre raison : le projet prévoit l'adoption au sein des couples. Quand une femme accoucherait, la seconde pourrait adopter l'enfant. Si on n'inclut pas la PMA, cela veut dire qu'on accepte cette adoption mais qu'on est assez hypocrite pour ne pas se poser la question de savoir comment elle est tombée enceinte".

 

CONTRE : Jérôme Brunet, porte parole et président de l'Appel des professionnels de l'enfance

"On touche aux repères fondamentaux de l'enfant"

"Il est important de regarder le problème d'un point de vue de l'enfant. L'enfant a besoin, pour se construire, d'avoir un référent masculin et féminin. Et on sait qu'il est bon pour lui que ces référents soient son père et sa mère. C'est encore mieux si c'est son géniteur et sa génitrice. Un enfant a besoin d'avoir une lisibilité claire par rapport à son origine. Or on voit bien que dans le cadre d'une union de personnes de même sexe, on touche à ses repères fondamentaux. Autant on peut descendre d'un homme, mais comment expliquer à l'enfant que l'on descend de deux hommes ou de deux femmes ?

Le problème que pose la PMA, c'est qu'au nom de l'égalité, les couples d'hommes homosexuels vont vouloir les mêmes droits que les femmes homosexuelles. On aura l'ouverture à la gestation pour autrui. Où est la limite ? La liberté des adultes doit s'arrêter là où celle des enfants commence. On est dans une loi qui met en avant des revendications d'adultes sans se préoccuper des conséquences que cela peut avoir sur les enfants. Il ne faut pas instrumentaliser les enfants".

19 DECEMBRE 2012 - CHOMAGE EN FRANCE - PREVISIONS 2013

Par Le 13/02/2013

19 DECEMBRE 2012 –

Le chômage atteint 9,9%

au troisième trimestre en France métropolitaine

                       

Le taux de chômage atteint 10,3% avec les départements d'Outre-mer.

ECO – Le taux de chômage en France a continué à augmenter au troisième trimestre 2012, de 0,1 point par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 9,9% de la population active en métropole et 10,3% avec les départements d'Outre-mer, a annoncé l'Insee, jeudi 6 décembre.

L'Institut national des études statistiques, qui a révisé à la hausse (+0,1 point) les données du deuxième trimestre, considère désormais que 2,826 millions de personnes sont au chômage en France au sens des normes du Bureau international du travail (BIT). Plus généralement, l'Insee estime que "3,6 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler".

En revanche, toujours selon l'Insee, le sous-emploi (temps partiel subi ou chômage partiel) est en baisse de 0,3 point, à 5,1% des personnes en emploi.

 

Previsions 2013

Nouvelle hausse annoncée pour le chômage en perspective. Son taux devrait atteindre 10,5% de la population active au deuxième trimestre 2013 en France métropolitaine (10,9% départements d'outre-mer compris), prévoit l'Insee dans sa note de conjoncture publiée jeudi.

En France, la hausse est continue depuis cinq trimestres.

Pour le quatrième trimestre 2012, l'Insee a finalement revu à la baisse son scénario (-0,1 point), par rapport à la précédente note de conjoncture d'octobre. Ainsi, l'Institut prévoit que la barre des 10% de chômage sera dépassée en fin d'année avec un taux estimé de 10,1% en fin d'année (10,5% DOM compris).

Ce seuil symbolique avait été atteint pour la dernière fois en 1999. Le record absolu de chômage en métropole (10,8%) fut enregistré en 1994 et en1997. Depuis le dernier point bas de mi-2011 (9,1%), du fait de la réforme des retraites la population active «a progressé de façon soutenue, avec 253 000 actifs supplémentaires» alors que l'emploi total est resté «globalement stable» sur la même période, précise l'Insee.
 


Le crédit d'impôt pour la compétitivité et les contrats aidés à la rescousse

Mais à partir de début 2013, cette croissance sera «légèrement moins forte», avec seulement 30 000 entrants sur le marché du travail supplémentaires prévus par trimestre. «De plus en plus de générations à fort effectif sont remplacées par des générations à plus faible effectif», commente l'Institut national de la statistique.


Mauvaise nouvelle, par contre : dans le privé, le repli de l'emploi devrait se poursuivre, particulièrement dans l'industrie. Les secteurs marchands non agricoles pourraient ainsi perdre 47 000 postes au quatrième trimestre 2012, puis 75 000 autres au premier semestre 2013. L'Insee intègre dans cette estimation les premiers effets du crédit d'impôt pour la compétitivité, qui permettrait de soutenir 15 000 postes d'ici mi-2013.

Au contraire, l'emploi dans les secteurs non-marchands serait en hausse (+26 000 en 2012, +31 000 au premier semestre 2013) notamment en raison «de la progression du nombre de bénéficiaires de contrats aidés».

Et la croissance dans tout ça ?

L'économie française va commencer l'année 2013 sans aucun élan de croissance et elle continuera à détruire des emplois au premier semestre, annonce également l'Insee, qui a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour 2012, mais ne prévoit pas de récession d'ici à juin.

«Notre prévision peut être résumée en trois mots: toujours pas d'élan», a déclaré jeudi le chef du département de la conjoncture, Cédric Audenis en présentant la note de décembre dont les perspectives vont jusqu'à fin juin 2013.

Cette faiblesse risque de compliquer la tâche du gouvernement qui mise sur une croissance de 0,8% en 2013 pour tenir ses objectifs de réduction des déficits publics à 3% du PIB à la fin de l'année. Dans le détail, l'Insee prévoit un petit 0,1% de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur les deux premiers trimestres et a revu à 0,1%, au lieu de 0,2%, sa prévision pour 2012... contre une prévision officielle du gouvernement de 0,3%.

15 DECEMBRE 2012 - UNE NOUV REFORME RETRAITE ARRIVE

Par Le 13/02/2013

15 DECEMBRE 2012 -

Une nouvelle réforme des retraites se profile

SOCIAL - Les dernières projections de déficit du régime des retraites à partir de 2017 relance le débat sur une nouvelle réforme de ce système. Mercredi, Pierre Moscovici a confirmé "qu'il faudra revenir sur le sujet".

Insuffisant. L'allongement de l'âge de départ à la retraite de deux ans mis en place sous Nicolas Sarkozy ne permettra pas à ce régime de revenir à l'équilibre en 2020, comme l'avait annoncé le précédent gouvernement. Ce constat, dressé par le Conseil d’orientation des retraites (COR), oblige l'actuel exécutif à se projeter dans une nouvelle réforme de ce dossier explosif.

Selon le Conseil, qui fait autorité sur la question, le système des retraites accusera 18,8 milliards d'euros de déficit en 2017 et de 20,1 à 24,9 milliards d'euros en fonction des hypothèses économiques en 2020. Si la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a contourné la question mardi sur la chaîne Public-Sénat, le ministre de l'Economie, lui, a reconnu mercredi sur RTL "qu'il faudra revenir sur le sujet". Toutefois, a souligné Pierre Moscovici, il ne s'agira pas d'examiner ce dossier seulement "à travers le paramètre financier mais aussi à travers les paramètres fondamentaux : la pénibilité, les carrières interrompues..."

Des consultations dès le début de l'année

Suite au sommet social de juillet et des premières données fournies sur le sujet par le COR, la question a été anticipée. Une commission des sages est censée transmettre au gouvernement des pistes de réforme en février avant que ne s'engage les négociations avec les syndicats. Une réforme pourrait ainsi être présentée au printemps ou à la rentrée. Retraite par points révisée, système notionnel, nouveau recul de l'âge de départ à la retraite, augmentation des prélèvements obligatoires ou baisse d'autres dépenses publiques... Les pistes ne manquent pas. Mais en tout état de cause, il ne faut pas "travailler dans la précipitation", plaide à l'AFP Pascale Coton, numéro deux de la CFTC.

14 DECEMBRE 2012 - BAUDIS TROUVE FLOU LE PROJET MARIAGE

Par Le 13/02/2013

14 DECEMBRE 2012 -

Loi sur le mariage:

Baudis juge le projet encore trop flou

Le Défenseur des droits a appelé l'Assemblée à «dissiper des incertitudes» de la loi dans l'intérêt des enfants, même si le projet «met fin à des situations d'inégalités».             

«La réserve que je formule porte sur la méthode d'élaboration du projet de loi», a affirmé le Défenseur des droits Dominique Baudis, jeudi devant la Commissions des lois de l'Assemblée nationale. Pour ce projet, dit celui qui représente à la fois l'ancienne Halde (défense du citoyen) et l'ancien Défenseur des enfants, «on part de revendications exprimées par les adultes» et «la question des enfants n'est traitée que par voie de conséquence», une démarche qui, selon lui, «fait surgir de nombreuses interrogations».

Le président François Hollande a publiquement déclaré qu'il ne s'opposerait pas à un projet de loi pour l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes, mais l'opportunité de déposer un amendement au sein du PS, promis par des députés tels que Bernard Roman, sera débattu d'ici mercredi au sein du parti. D'ici-là, la «manifestation pour l'égalité» du dimanche 16 décembre devrait réunir à Paris, au départ de la place de la Bastille, des milliers de personnes favorables au projet. Puis ce sont les opposants qui défileront mi-janvier, avant l'ouverture du débat à l'Assemblée nationale à partir du 29 janvier.

Place du parent, Etat-civil, PMA…

Le Défenseur a listé ses interrogations. Quid de la présomption de paternité ne pouvant s'appliquer aux couples de même sexe? Quelle place faut-il réserver au parent biologique, connu ou anonyme? Qu'est-il prévu en matière d'état civil? Les actes de naissance et les livrets de famille seront-ils les mêmes pour les enfants? Quelle sera la situation juridique des enfants conçus ou éventuellement nés à l'étranger par procréation médicament assistée?

«Le gouvernement aurait pu - aurait dû, suis-je tenté de dire – soumettre (..) une loi plus approfondie», «en prenant soin de rédiger chacun des articles de chaque code concerné, de façon à régler clairement chacune des situations multiples dans lesquelles ces enfants vont se retrouver», a affirmé M. Baudis.


Discriminations indirectes

Cela «aurait évité que l'accès à des droits nouveaux pour les couples homosexuels et leurs enfants se traduise par une modification générale du droit de toutes les familles et de tous les enfants, ouvrant là aussi à des incertitudes nouvelles», a-t-il poursuivi. Il a appelé la commission des lois de l'Assemblée nationale à «dissiper ces incertitudes», afin que la future loi apporte toute la clarté nécessaire, dans l'intérêt des familles et principalement des enfants – cette commission, composée de 72 parlementaires, a le pouvoir d'intégrer ou non des amendements au projet de loi, jusqu'à l'ouverture du débat au Parlement.

Toutefois, le Défenseur des Droits reconnaît que le projet de loi «met fin à des situations d'inégalités ou de discriminations indirectes en ouvrant le mariage à des personnes de même sexe», citant notamment le droit d'accéder aux pensions de réversion ou à la titularité du bail.

13 DECEMBRE 2012 - LA SUISSE VALIDE L ADOPTION AUX HOMOS

Par Le 13/02/2013

13 DECEMBRE 2012 -

Suisse: les députés valident

le droit à l'adoption pour les homos

La nouvelle réjouit les défenseurs des droits LGBT suisses, qui relèvent toutefois un gros bémol: le texte voté aujourd'hui réduit les possibilités d’adoption à l'enfant du ou de la partenaire uniquement. Il devra prochainement être entériné par la Chambre haute du parlement.

Les députés suisses viennent de valider une motion permettant aux couples de même sexe d'adopter l'enfant de leur partenaire. C’est par 113 voix pour et 64 contre que la Chambre basse du parlement suisse (le Conseil national) a accepté cette motion intitulée «Droit de l'adoption. Mêmes chances pour toutes les familles». Le texte doit maintenant être soumis à la Chambre haute du parlement suisse, le Conseil des Etats.

«On salue haut et fort ce vote puisqu'il prend en compte la réalité des enfants (...) qui jusqu'à présent étaient élevés de manière inégalitaire», se réjouit la co-présidente de l'association Familles Arc-en-Ciel, Cathy Ecoffoy.

Un texte au rabais

La motion adoptée par les députés est toutefois une version allégée de celle adoptée au printemps par la Chambre basse du parlement - et c’est pour cela que la Chambre haute devra réexaminer le texte modifié. Le 14 mars en effet, le Conseil des Etats avait mis de côté les réticences du gouvernement et des milieux conservateurs et accepté une revendication des défenseurs des droits LGBT en ouvrant tous les cas de figures d’adoption à toute personne adulte, quel que soit son état civil ou son orientation sexuelle. Mais depuis, la commission juridique du Conseil national a décidé de modifier le texte pour y introduire une restriction de taille: dans le texte voté aujourd’hui par les députés, les possibilités d’adoption sont réduites à l'enfant du ou de la partenaire uniquement.

La motion, rejetée par le parti de la droite populiste UDC (Union démocratique du centre), a été soutenue par les socialistes et les Verts. Quant au groupe libéral-radical (droite), il s'est dit jeudi «partagé à 50/50 sur cette question». Le député libéral-radical Christian Lüscher a ainsi admis que «deux parents d'un même sexe soient tout aussi capables et tout autant aptes à éduquer un enfant que des parents hétérosexuels». Mais «la nature a décidé que les fleuves vont de la source à l'embouchure. De la même façon, elle a voulu qu'un enfant ait un papa et une maman et non pas deux papas ou deux mamans», a-t-il nuancé. Un représentant de l'UDC, Oskar Freysinger, a également expliqué que «c'était dans la nature des choses» qu'un enfant ait «un père et une mère».

«Situations absurdes»

Pour autant, «la majorité de la commission estime qu'à ce stade aucune étude scientifique sérieuse ne permet de conclure que les enfants vivant dans un contexte homoparental ou ayant été adoptés par des parents homosexuels aient un développement personnel négatif, ce qui pourrait justifier une réserve en matière d'adoption homoparentale», a soutenu le député socialiste Carlo Sommaruga. «La majorité de la commission souligne également que le droit actuel est incohérent, puisqu'il permet l'adoption individuelle alors même que des personnes en partenariat enregistré ou en concubinage ne peuvent pas adopter d'enfants. Cela aboutit à des distorsions et à des situations absurdes!», a-t-il ajouté.

En Suisse, la loi sur le partenariat enregistré permettant aux homosexuels d'être partenaires, telle qu’elle a été votée en 2005, interdit aux couples homos d'adopter. En revanche, une personne non mariée et ayant au moins 35 ans peut adopter. Si la motion modifiée votée jeudi par les députés est par la suite adoptée par la Chambre haute, le gouvernement suisse aura le devoir de changer la loi, en soumettant le résultat encore une fois au parlement.

13 DECEMBRE 2012 - HAUSSE ELECTRICITE LE 01 JANV 2013

Par Le 13/02/2013

Electricité : hausse de 2,5% au 1er janvier 2013

Le prix de l'électricité augmentera de 2,5% au 1er janvier 2013 en raison de la hausse de la contribution aux charges de service public de l'électricité (CSPE), une taxe qui finance notamment les énergies renouvelables.

Il faudra réfléchir à deux fois avant d'appuyer sur l'interrupteur. Le 1er janvier prochain, le prix de l'électricité augmentera de 2,5% en raison de la hausse de la contribution aux charges de service public de l'électricité (CSPE), une taxe qui finance notamment les énergies renouvelables. Le gouvernement a plafonné à trois euros du mégawattheure la hausse de cette taxe, alors qu'elle aurait dû être plus élevée (+8,30 euros) selon la Commission de Régulation de l'Energie (CRE).

"Cette augmentation représente une hausse de 2,5% des factures, soit environ 15 euros par an et par ménage en moyenne", a précisé le ministère de l'Ecologie et de l'Energie mercredi. Ce plafonnement était attendu pour éviter un bond subi de quelque 7% du prix taxes comprises de l'électricité. La CSPE va ainsi passer de 10,5 à 13,5 euros du mégawattheure, alors que dans un avis rendu mardi, la CRE avait estimé qu'elle aurait dû passer à 18,80 euros.


Financement des énergies renouvelables


Cette taxe finance le recours aux énergies renouvelables (59% du total en 2013), l'électricité produite par cogénération, les surcoûts de l'électricité dans les îles non connectées au réseau national (Corse, DOM...) ou encore les tarifs sociaux.

Ces charges doivent en principe être totalement répercutées sur les clients mais pour ne pas trop augmenter les prix de l'électricité, les gouvernements successifs ont traîné des pieds pour accroître la CSPE autant qu'ils auraient dû, laissant une importante ardoise à EDF.

La hausse permet de couvrir les nouvelles charges de 2013, mais pas un reliquat de dette d'environ 2 milliards d'euros pour l'année 2011. Restera également une dette pour l'année 2012 dont le montant exact n'est pas encore connu mais qui se chiffrera également en milliards. "La résorption de la dette laissée par l'ancien gouvernement sera étalée sur plusieurs années", a ajouté le ministère.