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09 DECEMBRE 2012 - 10 IDEES POUR REDUIRE LA PAUVRETE
09 DECEMBRE 2012 -
Dix idées pour réduire la pauvreté
CRISE - Le logement, l'emploi, la santé, l'école…tous ces thèmes seront abordés par la conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, qui s'ouvre ce lundi à Paris. Metro a identifié ses propositions prioritaires.
C'est un triste record, dont la France se serait bien passée : 8,6 millions de personnes vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté,. Interpellé pendant la présidentielle par le collectif Alerte, qui regroupe 35 associations, François Hollande avait ajouté in extremis une soixante-et-unième proposition à sa liste d'engagements de campagne : préparer un plan quinquennal de lutte contre la pauvreté. C'est l'objectif de la conférence nationale qui se tient lundi et mardi matin à Paris.
"Si les onze ministres réunis sortent avec chacun une feuille de route, ce sera du jamais vu", espère Bruno Grouès, animateur du collectif Alerte. "Je suis dubitatif sur la capacité à obtenir des mesures phares, car les contraintes financières sont énormes, parce qu'on n'a pas voulu augmenter les impôts", tempère Louis Maurin, directeur de l'Observatoire des inégalités.
Associations, syndicats, et représentants de l'Etat ont déjà réfléchi au sein de sept groupes thématiques (logement, santé, éducation, emploi, gouvernance, droits sociaux, surendettement).
1. Une hausse du RSA
Alors que le Revenu minimum d'insertion (RMI) correspondait en 1989 à 50% du salaire minimum, le revenu de solidarité active (RSA) qui l'a remplacé n'en représente plus que 40%. Le groupe de travail sur les droits sociaux préconise une hausse de 3% par an sur cinq ans, soit 15% de hausse en fin de mandat. Cette mesure-phare, très attendue par les associations, est estimée à 3 milliards d'euros. Bruno Grouès propose aussi de remplacer le RSA-activité (complément pour les salariés) par un crédit d'impôt, moins complexe à obtenir.
2. Un revenu pour les moins de 25 ans
Selon un rapport de l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep), près d'un quart des jeunes (22,5%) vivent sous le seuil de pauvreté. "Pourquoi ne pas accorder le RSA dès 18 ans?" propose Louis Maurin. Le RSA jeunes est aujourd'hui réservé à ceux qui ont travaillé plus de deux ans. Résultat : il ne bénéficie qu'à 9000 personnes. En élargissant les critères (par exemple six mois de travail sur les trois dernières années), on atteindrait 150 000 jeunes.
3. 40 000 logements dès 2013
"Plus de logement, moins cher." Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre résume d'une phrase des exigences immenses, dans un pays qui compte 150 000 sans-abris et près de 3,6 millions de mal-logés. Il réclame dès 2013 un moratoire sur les expulsions locatives, la création de 20 000 hébergements d'urgence et de 20 000 autres logements sociaux. D'autres mesures sont à l'étude, comme le doublement de la partie charges de l'aide au logement (pour lutter contre la précarité énergétiques), ou la captation de 250 000 logements privés chaque année pour en faire du logement social.
4. Des aides sociales mieux utilisées
"La France a plutôt de bonne lois sociales, malheureusement, on n'y accède pas", déplore Bruno Grouès. Le « non-recours aux droits » peut atteindre des proportions considérables : 35% pour le RSA (et 68% du RSA-activité) et 29% de la Couverture maladie universelle, selon le Conseil d'analyse stratégique. Pour y remédier, il faut améliorer l'information, simplifier les démarches administratives et cesser de "stigmatiser les pauvres".
5. Des crèches pour tous et l'école à 2 ans
Les inégalités se creusent dès l'enfance. Pour aider les mères à retrouver un emploi et socialiser les enfants, le groupe de travail pour l'éducation préconise d'accueillir un enfant sur cinq en crèche en 2022, et de passer de 15 à 25% d'enfants de 2 ans à l'école maternelle, dont 20% réservés aux plus démunis.
6. Une vraie couverture maladie universelle
Faute d'argent, 23% des Français renoncent à des soins. Médecins du monde demande que soient fusionnés l'Aide médicale d'Etat (AME) et la couverture maladie universelle (CMU), et que les plafonds de la CMU-complémentaire soient augmentés, pour que les personnes handicapés et les plus âgés puissent en bénéficier.
7. Un fichier du surendettement
En 2011, 235000 dossiers de surendettement ont été déposés à la banque de France, soit 7% de plus que l'année précédente. Le groupe de travail souhaite que les organismes bancaires mettent en place un registre informatisé qui recense l'ensemble des crédits contractés par les ménages.
8. Des CDD abusifs pénalisés
"Contre la pauvreté, une chose est centrale : lutter contre la précarité de l'emploi", estime Louis Maurin. Les syndicats demandent de pénaliser les recours abusifs aux CDD. Ils réclament aussi 6 milliards d'euros pour Pôle emploi et la formation continue.
9. Les bénéficiaires associés aux décisions
Un groupe de travail, chargé de plancher sur la gouvernance, demande de mieux associer les publics visés par les politiques publics. Une mesure déjà expérimentée par le Conseil national de lutte contre l'exclusion.
10. Des objectifs chiffrés
Les associations réclament des objectifs clairs de réduction de la pauvreté. Et pour assurer concrètement le suivi de ce plan quinquennal, "les préfets pourraient être évalués sur des indicateurs de baisse de la précarité et du mal logement", suggère Christophe Robert, de la Fondation Abbé-Pierre.
09 DECEMBRE 2012 - MANIFESTATIONS CONTRE LE MARIAGE
09 DECEMBRE 2012 -
Des milliers de manifestants
contre le mariage pour tous
Les manifestants de Bordeaux.
«Un papa, une maman, y a pas mieux pour un enfant»: entre 12.700 et 32.000 personnes, selon la police ou les organisateurs, ont manifesté samedi contre l'ouverture du mariage aux homos dans cinq grandes villes, dans le cadre du mouvement «la manif pour tous». Les manifestants, selon la police ou les organisateurs, étaient entre 7.000 et 20.000 à Bordeaux, entre 3.500 et 8.000 à Lille, 1.200 à Nancy où les organisateurs n'ont pas donné de chiffre, entre 800 et 2.500 au Mans et entre 250 et 500 à Reims.
Le 17 novembre, l'opposition au mariage homosexuel avait mobilisé plus de 100.000 personnes à Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes ou Rennes. Le lendemain, l'institut Civitas, proches des catholiques intégristes, avait mobilisé 9.000 manifestants à Paris.
Contre-manifestations pro-mariage
Samedi, plusieurs contre-manifestations ont eu lieu, dont la plus importante a réuni entre 2.500 et 3.000 personnes à Bordeaux (photo ci-dessous). Les contre-manifestants, favorables au projet de mariage pour tous, étaient entre 250 et 300 au Mans, 200 à Nancy, une cinquantaine à Lille, très peu à Reims.
Dans chaque ville, des élus locaux participaient aux manifestations, tant du côté des anti que des pro mariage homo. Partout, les nombreuses forces de l'ordre ont fait en sorte que les cortèges ne se rencontrent pas et aucun indicent n'a été signalé en début de soirée.
Slogans de «la manif pour tous»
Ballons bleus, blancs et roses, tee-shirts représentant le logo du mouvement -un homme et une femme tenant deux enfants par la main-, venus en famille et très souvent avec une poussette, les manifestants ont repris dans les cinq villes les slogans de «la manif pour tous» comme «un papa, une maman, y a pas mieux pour un enfant» ou «tous nés d'un homme et d'une femme». Ou encore, comme au Mans, «j'ai un papa, j'ai une maman et des grands-parents, donc je suis».
Les porte-parole avaient appelé les participants à «ne pas répondre aux provocations» éventuelles, sauf «par de grands sourires», et Frigide Barjot, l'humoriste catholique qui est une des initiatrices de ce mouvement se disant apolitique et non confessionnel, avait même conseillé «d'applaudir» d'éventuels couples homosexuels qui viendraient à s'embrasser sous les yeux des manifestants. Elle avait même suggéré, au cas où des militantes de Femen «en petite tenue» auraient déboulé, que les manifestantes «se déshabillent aussi pour être en situation d'entamer un dialogue équitable».
Légalisation de la GPA
Frigide Barjot, présente à Lille, a considéré que le projet de loi sur le mariage pour tous «remet complètement en cause les structures de la société en changeant les règles naturelles, pluriséculaires, de la filiation homme-femme, père-mère».
A Reims,
les organisateurs expliquaient que le projet de loi «prépare l'ouverture de la procréation médicalement assistée pour tous et (...) la légalisation de la gestation pour autrui». «Nous sommes déterminés à signifier notre opposition à ce projet de loi», lançait à Bordeaux le coordinateur pour le sud ouest, Raphaël de Bourayne. Non loin de lui, Xavier Bongibault, président de «Plus Gay Sans Mariage», association d'homos hostiles au projet du gouvernement, affirmait que «le peuple de France n'est pas pour ce projet de loi» et que «les personnes qui s'opposent à ce projet de loi ne sont pas homophobes». «C'est l'homosexuel que je suis qui le dit», ajoutait-il.
Contre les amalgames
A Reims, un jeune homme d'origine asiatique de 17 ans, adopté comme ses six frères et sœurs, a expliqué sous les applaudissements «qu'à l'orphelinat, les enfants rêvent tous d'un père et d'une mère, pas de deux papas ou de deux mamans».
Du côté des contre-manifestants, Paul Vinot, président de la LGP locale, a évoqué à Bordeaux «les amalgames» car il n'est «pas question» de laisser la «liberté de conscience» aux élus réticents à marier des homos.
A la réunion
Dimanche, entre 1.700 personnes, selon la police et 4.000, selon les organisateurs, ont également manifesté à Saint-Denis (La Réunion). Vêtus de blanc, les manifestants dont de nombreuses personnes âgées, ont défilé dans les rues de Saint-Denis brandissant des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire «sauvons le mariage, sauvons la famille». Ils répondaient à l'appel du Collectif tous pour le mariage homme-femme présidé par Clément Ah Line, trésorier du groupe de dialogue inter-religieux et président de la Fédération des associations culturelles chinoises.
A l'issue de la manifestation, ce dernier a donné lecture d'une déclaration contre le mariage pour tous qui devait être remise au préfet. Il s'est félicité que des personnes de «toutes confessions, de toutes origines, des laïques, des athées, des religieux» aient répondu à l'appel du Collectif, plaidant pour une «égale dignité des personnes quelles que soient leur convictions politiques, religieuses ou leur orientation sexuelle».
Loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat
Les manifestants, parmi lesquels la présidente du conseil général Nassimah Dindar (UDI), des maires et anciens députés UMP, un ex-sénateur socialiste, Albert Ramassany, ont signé une pétition demandant le «retrait du projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe». L'évêque de la Réunion Mgr Gilbert Aubry a affirmé être présent en tant que «citoyen et évêque».
L'Union des familles laïques a qualifié de «provocation» la manifestation organisée le jour anniversaire de la proclamation de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, appliquée en différé sur l'île, à compter du 9 décembre 1905.
La «manif pour tous» organise une grande manifestation nationale à Paris le 13 janvier. Civitas a l'intention de s'y agréger. Le débat sur le projet de loi débutera le 29 janvier à l'Assemblée nationale.
08 DECEMBRE 2012 - TELETHON - OSER VAINCRE
TELETHON 2012
Oser vaincre : deux mots pour un unique combat
« Oser vaincre », c’est le slogan de la campagne du Téléthon 2012.
Mais oser vaincre quoi ?? Tout simplement oser vaincre la maladie.
Un seul mot d’ordre : le combat. Le combat des familles, le combat des malades, le combat des chercheurs qui se battent tous les jours contre la maladie…
Le Téléthon, c’est un moment où les malades et leurs proches peuvent « parler » aux Français de leurs espoirs, des défis du quotidien comme des enjeux de la recherche
Les associations, les commerçants, les artisans, les entreprises, les mairies et surtout les bénévoles se mobilisent partout en France, ensemble pour vaincre les maladies.
Se rencontrer permet d’échanger, de se rendre compte que l’on n’est pas seul et que c’est en rajoutant nos énergies que l’on arrive à faire cette force qui nous permet d’OSER VAINCRE,
A l’heure des premiers traitements et des avancées thérapeutiques majeures pour les maladies rares, le Téléthon 2012. Mais la route est encore longue.
Le Téléthon, c’est l’événement qui a tout changé pour les maladies rares. C’est également le moment où les malades et leurs proches peuvent « parler » aux Français de leurs espoirs, des défis du quotidien comme des enjeux de la recherche.
Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’AFM-Téléthon : « La mobilisation citoyenne lors du Téléthon nous donne la force d’aller plus vite, plus loin, prendre le temps de vitesse, faire preuve d’encore plus d’audace et d’innovation et bannir de notre vocabulaire les mots « impossible » et « incurable ». En un mot: Oser vaincre !
L'histoire de l'A.F.M. est partie en 1958 d'un triste verdict a priori sans appel de la médecine : "il n'y a rien à faire". S'engage alors pour les malades et leurs proches un véritable challenge avec comme seul objectif vaincre ces maladies rares.
Leur détermination n'aura pas été vaine. 28 ans plus tard, le père d'un enfant atteint de myopathie ramène des Etats Unis, un concept de marathon télévisé dont le but est de récolter des dons en faveur de la recherche. Le téléthon arrive en France. Des millions d'euros sont ainsi récoltés chaque année. La révolution génétique est en marche, l'espérance et la qualité de vie des malades sont nettement améliorées
Innover coûte que coûte
« Oser vaincre » fait écho aux ambitions affichées par l'AFM-Téléthon pour les 5 années à venir : continuer à faire preuve d'audace en toutes circonstances et placer l'innovation au cœur de toutes les actions de l'association, que ce soit dans la recherche, l'accompagnement des malades ou la défense de leurs droits.
Des premiers traitements pour les maladies rares
Des jeunes malades atteints de déficits immunitaires, de maladies rares du sang et du cerveau ont déjà bénéficié des thérapies innovantes nées de la recherche impulsée par le Téléthon. Une soixantaine d'enfants, autrefois condamnés à vivre en bulle stérile, ont retrouvé une vie normale ! Le mouvement est enclenché et ne doit surtout pas s'arrêter. La mobilisation des chercheurs et des cliniciens est internationale et de nouveaux essais porteurs d'espoir sont lancés ou le seront en 2013 grâce à vos dons ! Sont concernés : des déficits immunitaires, des maladies rares de la vision, des maladies neuromusculaires, des maladies du sang... 1 personne sur 20 est touchée par une maladie rare.
Des solutions concrètes pour les malades
Grâce aux donateurs, l'AFM-Téléthon innove pour répondre au mieux aux besoins des malades. Elle a ainsi créé le premier Village Répit Familles, près d'Angers, pour permettre aux malades et à leurs familles de se ressourcer en s'appuyant sur des équipes expertes dans la prise en charge de leur maladie. Un nouveau village ouvrira ses portes dans le Jura en 2013. L'AFM-Téléthon soutient aussi le développement d'aides techniques pour une plus grande autonomie des personnes en situation de handicap : bras articulé, dispositif d'interprétation du mouvement, fauteuil électrique nouvelle génération…
Une médecine innovante au bénéfice du plus grand nombre
Toutes les nouvelles thérapies développées pour les maladies rares sont en passe de révolutionner la médecine pour des maladies bien plus courantes. Ainsi, les cellules souches qui permettent de reconstruire des organes ou des tissus malades seront d'ici 2013 à l'essai pour réparer le cœur de victimes d'infarctus ou traiter les ulcères associés à la drépanocytose. La thérapie génique pour une maladie rare de la vision donne de nouveaux outils pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l'âge, première cause de cécité chez les plus de 50 ans. L'étude de la progeria, cette maladie génétique rarissime qui accélère le vieillissement, ouvre de nouvelles portes pour la compréhension et le traitement des effets secondaires des trithérapies et chimiothérapies dans le sida et les cancers.
Une force de frappe unique, pour aller plus vite !
Grâce aux dons du Téléthon, l'AFM-Téléthon a mis en place une force de frappe unique pour accélérer la mise au point des biothérapies pour les maladies rares. Plus de 650 chercheurs et experts du développement du médicament travaillent ensemble à Paris, Évry, Nantes, au sein de 4 laboratoires leaders dans leur domaine : Généthon et le pôle nantais pour la thérapie génique ; I-stem pour les cellules souches ; l'Institut de myologie pour le muscle et ses maladies. Dépendants en grande partie des dons du Téléthon, ces chercheurs ont besoin de vous pour atteindre leur objectif : VAINCRE la maladie !
Téléthon, les coulisses de la mobilisation
Le Téléthon mobilise 5 millions de personnes pour près de 20 000 manifestations. En 2011, les actions menées sur le terrain ont apporté 36 millions d'euros de collecte.
Sur Internet, le Téléthon prend de l'ampleur
Le Live c’est la chaîne vidéo à suivre pour tout savoir sur le Téléthon 2012. Le Live propose des actus quotidiennes, des focus sur la recherche et la mobilisation, des interviews, des reportages. Pendant, les 30 heures de direct, le Live se situe dans les coulisses de l'émission : interviews d'artistes, bêtisiers et mobilisation sur le terrain filmée par tout à chacun.
Défithon c'est le site sur lequel tout est permis ! On lance des défis à ses amis, à son boss, à sa famille et l'on stimule son réseau pour collecter des dons au profit du Téléthon d'une manière ludique et imaginative. Defithon propose aussi des suggestions de défis.
>>> Twitter et Facebook sont les deux médias sociaux de référence pour commenter et échanger sur le Téléthon et les sujets qui seront abordés à l'antenne. L'AFM-Téléthon donne rendez-vous sur sa page Facebook ou sur Twitter et le hashtag #Telethon2012.
Grace a vos dons, vous êtes les acteurs du TELETHON. Ensemble pour la 26ème fois, nous allons OSER VAINCRE et faire de cette édition 2012 une réussite.
4 Chiffres magiques : le 3637
Aujourd'hui vous n'êtes pas concernés par la maladie, mais demain ? Doit-on attendre d'être malade pour se mobiliser ?
30 NOVEMBRE 2012 - SITUATION SIDA EN FRANCE 2012
30 NOVEMBRE 2012 –
SITUATION SIDA EN France en 2012
Comme chaque 1er décembre, se déroule la journée mondiale du sida avec cette année comme thème « Objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida ».
En France, ce sont environ 150.000 personnes qui sont porteuses du virus du SIDA dont 30.000 qui ne le savent pas. Cela pose un véritable problème. Pour elles d'abord, car plus les malades sont pris en charge tôt, mieux ils sont soignés. Pour les autres aussi, car ces malades cachés risquent de propager le virus sans le savoir. L'enjeu est donc de dépister ces malades.
On l'appelle l'épidémie cachée du SIDA. Ces personnes porteuses du virus et qui ne le savent pas. Elles seraient 30.000 environ en France. En tout, 150.000 personnes seraient porteuses du virus du Sida.
Pour cette journée mondiale de lutte contre le Sida – ce samedi 1er décembre – les professionnels de santé s'inquiètent. Ces personnes atteintes sans le savoir risquent en effet d'infecter d'autres personnes. De plus, elles ne peuvent pas bénéficier d'une prise en charge précoce.
"Oser parler de dépistage ciblé"
L'enjeu est donc important explique Le Professeur Jean-François Delfraissy, le Directeur de l'Agence nationale de recherche sur le SIDA : "Il faut mieux cerner qui fait partie de cette épidémie cachée. Il faut aussi mieux cibler le dépistage avec une proposition de dépistage généralisé portée par les généralistes. Il faut aussi oser parler de dépistage ciblé chez les populations plus à risque que d'autres."
Ainsi, détailles Jean-François Delfraissy, "parmi les nouvelles contaminations, la population homosexuelles est plus touchée que d'autres. La population des migrants et des femmes migrantes est aussi plus touchée".
"Une vraie demande de dépistage"
Depuis novembre 2010, les associations ont le droit de proposer un dépistage rapide en prélevant une goutte de sang sur le doigt. Le résultat est délivré en quelques minutes. L'association Aides pratique un dépistage ciblé et les résultats sont prometteurs. Depuis le début de l'année, Aides a ainsi réalisé près de 13.000 tests en France dans ses locaux et hors les murs.
"On a 30% de personnes jamais dépistées, explique Bruno Spire, le président d'Aides, et on a un taux de séropositivité jusqu'à 3,5% parmi ceux qui cumulent plusieurs vulnérabilités, comme la migration et l'homosexualité".
L'association a d'ailleurs constaté une vraie demande de dépistage chez les gens. "Quand on est présent dans la rue ou dans des bus de dépistage on est parfois obligé de refuser du monde", raconte Bruno Spire.
L'an prochain Aides espère monter en puissance. L'association redoute toutefois une baisse des subventions. En 2012 déjà, dans la région Paca, sont budget a été amputé de 30%
Sida : Marisol Touraine veut généraliser les tests de «dépistage rapide»
A la veille de la Journée mondiale contre le sida, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, annonce sur France Info qu'elle veut généraliser les tests de «dépistage rapide».
Marisol Touraine estime qu'«il ne faut pas baisser la garde» face au VIH puisque «chaque année 7 000 personnes sont nouvellement infectées par le virus du sida». Dans ce contexte, la ministre des Affaires sociales et de la Santé pense que le «gouvernement doit généraliser les tests de dépistage rapide». Marisol Touraine détaille que «des financements seront renforcés en 2013 pour diffuser beaucoup plus fortement ces tests rapides».
Un « autotest » de dépistage du sida bientôt en France : son nom « Oraquick »
OraQuick, le premier autotest de dépistage du sida, change la donne du diagnostic.
Test OraQuick - DR
La commercialisation cet automne sur le marché américain, par la société Orasure et pour 40 dollars, d'OraQuick, le premier autotest de diagnostic du sida autorisé par la Food and Drug Administration (FDA), s'inscrit dans cette préoccupation.
Ce produit devrait permettre à des personnes qui ne se rendent pas dans les structures de dépistage médicalisé, de découvrir, en faisant chez elles ce test en vente libre, leur éventuelle séropositivité, première étape à une prise en charge de la maladie, mais aussi à la protection de leurs partenaires.
Aux Etats-Unis, le nombre de personnes infectées sans le savoir serait, selon le Center for Disease Control and Prevention, de l'ordre de 240.000. « En France, les dernières études ont revu à la baisse le nombre de personnes séropositives non diagnostiquées, de 50.000 à environ 20.000, mais ces dernières sont particulièrement difficiles à atteindre : personnes cachant leur homosexualité, toxicomanes et migrants d'Afrique subsaharienne en marge du système de soins... », explique Anne-Claude Crémieux, professeur de maladies infectieuses à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.
En outre, les mentalités semblent avoir évolué. « On incite de plus en plus les gens à s'approprier leur santé », observe-t-on au ministère de la Santé. D'où sa saisine, cet été, du Conseil national consultatif d'éthique, qui avait rendu en 2004 un avis défavorable sur les autotests. Aujourd'hui, les autorités françaises de santé verraient plutôt d'un bon oeil l'arrivée d'un outil de diagnostic supplémentaire, dans la mesure où sa fiabilité serait confirmée. Sur ce point, l'Agence nationale de sécurité du médicament a également été saisie, même si, pour l'instant, Orasure n'a pas fait de demande de commercialisation pour son produit en France, car rien n'empêche de se le procurer via Internet.
Sur Internet, des tests sans garantie
On trouve déjà sur la Toile beaucoup de tests HIV mais aucun ne présente de garanties de sérieux. « Maintenant qu'OraQuick existe, autant vaudrait orienter vers lui les personnes en quête d'un test, estime Anne-Claude Crémieux, même si celui-ci ne renseigne pas sur des contaminations très récentes. »
D'autant que le diagnostic du sida n'est déjà plus exclusivement l'apanage du monde médical. Un décret de novembre 2010 autorisant le dépistage rapide par des non-médecins, les associations de lutte contre le sida se sont mises en campagne en allant à la rencontre des communautés les plus exposées, sur leurs lieux de vie.
L'association Aides dresse un bilan encourageant de l'expérience qu'elle a menée sur l'ensemble du territoire de janvier à septembre 2012. Elle lui a permis, sur quelque 12.700 tests, de détecter 1 % de séropositifs. Soit 5 fois plus qu'avec l'offre de dépistage classique et 3 fois plus que dans les centres de dépistage anonymes et gratuits. Or, parmi les personnes détectées, 30 % n'avaient jamais fait un test.
Le vaccin préventif n'est pas pour demain
En dépit des progrès considérables accomplis dans le traitement du sida, le vaccin prophylactique apparaît toujours comme la solution ultime. Mais on en est loin. « Après l'échec de l'essai clinique réalisé en Thaïlande en 2002, avec un vaccin prophylactique de Sanofi Pasteur, on a bien dû admettre qu'il fallait revenir à la biologie fondamentale », observe Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche contre le sida. Aujourd'hui, deux nouvelles pistes sont explorées.
On a remis à l'honneur le rôle des anticorps et il reste à imaginer le vaccin capable de déclencher leur fabrication par le système immunitaire.
Autre piste, la modulation de la réponse immunitaire via une catégorie particulière de cellules immunitaires, dites « dendritiques ». Cette approche a donné lieu en France à la création d'un « laboratoire d'excellence », le Vaccine Research Institute, qui coordonne les laboratoires publics travaillant sur le sujet.
26 NOVEMBRE 2012 - ANGLETERRE - MARIAGE GAY PLUS TOT QUE PREVU ??
26 NOVEMBRE 2012 -
Angleterre: le mariage pour tous
pourrait être voté plus tôt que prévu
Le Parlement pourrait bien avoir à se prononcer sur la légalisation du mariage pour les couples homos «dans les prochaines semaines», selon la presse britannique. Une accélération du processus qui n'est pas due au hasard.
Il n'y peut-être plus que quelques mois à attendre. Une source haut placée aurait confié au quotidien The Daily Mail que la loi légalisant le mariage pour tous pourrait être mise à l’agenda du parlement «dans les prochaines semaines». Le mariage entre personnes de même sexe pourrait donc devenir légal, en Angleterre et au Pays de Galles, dès fin 2013. Le gouvernement n’a pas encore confirmé l’agenda. Le Premier ministre avait promis de passer cette loi avant 2015 mais les événements de ces derniers jours l’ont peut-être poussé à accélérer le processus.
Deux raisons peuvent expliquer ce changement de vitesse. En début de semaine, l’Eglise d’Angleterre a refusé aux femmes le droit d’être ordonnée évêque. Or, l’Eglise est la principale opposante au mariage pour tous. «Si elle pense que le Parlement va l’écouter le sermonner sur des questions morales alors qu’elle vient de prouver qu’elle était totalement hors du coup, elle se trompe gravement», a averti Tony Baldry, député conservateur. La faiblesse actuelle de l’opposition religieuse pourrait donc permettre à la loi de passer sans que les esprits ne s’échauffent trop. Quelques manifestations ont été organisées, mais rien à la hauteur de la fronde observée en France.
Une tactique politicienne
La plus grande menace contre ce projet de loi vient en fait du parti du Premier ministre, le pari conservateur. Une étude ComRes a montré que 68% de ses électeurs y seraient opposés. Parmi les figures politiques du parti, très peu sont cependant défavorables à cette égalité des droits, contrairement à l’UMP en France. Le ministre de l’Economie George Osborne estime même que passer cette loi pourrait aider les conservateurs à remporter les élections de 2015. Un enthousiasme que contredit l’étude: 36% des électeurs conservateurs renonceraient à voter pour ce parti aux prochaines élections à cause de sa politique libérale. Or, si la loi passe deux ans avant les élections, beaucoup auront eu le temps de passer à autre chose et auront même vu que la société britannique ne s’est pas écroulée. Un recul qui ne serait pas possible si le vote se tenait en 2014 ou en 2015. «David Cameron veut que la loi passe, et vite. Puisque nous allons le faire, autant le faire le plus vite possible et ne pas laisser cette perspective pendre au-dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès», aurait dit la source du Daily Mail.
Ce sont donc des motivations politiciennes qui expliqueraient en partie cet agenda accéléré. Pour l’instant, les deux principaux partis de gouvernement, les travaillistes et les Libéraux-démocrates, devraient voter pour. Et même si les conservateurs ne reçoivent pas de consigne de vote, la loi devrait être adoptée par le Parlement sans trop de difficulté.
26 NOVEMBRE 2012 - SUICIDE D UN JEUNE GAY EN ITALIE
26 NOVEMBRE 2012 -
L'Italie est sous le choc
après le suicide d'un jeune gay
Mort d'homophobie? Agé de 15 ans et ouvertement homosexuel, un lycéen s'est suicidé mardi soir à Rome. Les associations LGBT mettent en cause les moqueries dont il aurait été victime dans son établissement et sur facebook. Elles appellent le gouvernement à réagir.
Depuis deux jours, on ne parle que de ça sur les réseaux sociaux italiens. On en parle, mais surtout on s'interroge sur ce qui a pu pousser un lycéen de 15 ans à se suicider mardi soir à Rome, dans la maison familiale.
A. était connu dans son lycée du centre de Rome pour ses tenues vestimentaires jugées excentriques et son goût pour le vernis à ongles. Il était en outre homosexuel et ne s'en cachait pas, ce qui aurait provoqué moqueries, voire harcèlement, de la part de ses camarades de classe. Sur Facebook, une page insultante (ci-dessus) - qui a depuis été supprimée - lui était même consacrée depuis un an: «Le garçon au pantalon rose», avec ses nom, prénom, adresse et des photos de lui. Mais désormais sur le réseau social, les insultes envers les créateurs de la page en question («Assasins», «Vous devriez avoir honte»), avait pris le pas sur les anciennes, adressées au jeune homme, traité de «frocio» («pédé») et tourné en dérision.
«On se moquait de lui parce qu'il était gay»
Sur Twitter, un hashtag a été créé à la mémoire du jeune homme, #ioportoipantalonirosa, «je porte un pantalon rose», tandis que sur Facebook, des dizaines d'utilisateurs ont changé leur photo de profil pour un carré rose, également en hommage.
L'enquête entamée mardi soir pourrait s'orienter vers une plainte pour «incitation au suicide». Si rien ne permet pour l'instant d'attester cette piste, c'est celle qui prévaut dans les réactions des associations et des politiques également. Nichi Vendola, le charismatique président de la Région des Pouilles, ouvertement gay, écrit ainsi sur sa page Facebook : «Ce garçon était homosexuel, on se moquait de lui pour cette raison. Je demande à tous de la retenue et du respect dans le traitement de cette nouvelle. Sans sensationnalisme, mais sans minimiser les faits non plus.»
Appel au ministre de l'Education
Fabrizio Marrazzo, porte-parole du Gay center de Rome, connu pour sa help-line spécialement dédiée aux jeunes homos en difficulté, en appelle au ministre de l'Education. Il veut faire instaurer une journée de deuil et une minute de silence dans les établissements car «le suicide de ce jeune homme implique le monde de l'école dans son ensemble», comme il l'a expliqué après s'être rendu dans au lycée Cavour, que fréquentait le garçon. En effet, selon le dernier sondage du Gay center, réalisé à partir de la help-line, c'est à l'école que les jeunes entre 14 et 18 ans sont le plus souvent victimes de discriminations: sur 1.000 personnes, 49% ont cité en premier leur établissement scolaire.
A l'appel de plusieurs associations, une marche était prévue hier soir en hommage au jeune homme, au départ de la «gay street», à deux pas du Colisée.
26 NOVEMBRE 2012 - OUGANDA RECLAME UN "PROJET LOI ANTI HOMO"
26 NOVEMBRE 2012 -
Ouganda: le Parlement s'apprête
à débattre du «projet de loi anti-homo»
Déposé pour la première fois en 2009, le projet de loi sera examiné devant le Parlement dans les prochains jours. Il prévoit notamment la peine de mort en cas d'«homosexualité aggravée». All Out, l'organisation de défense des droits LGBT, appelle à la mobilisation.
Le Parlement ougandais débattra dans les prochains jours du projet de loi controversé qui prévoit de durcir la déjà sévère législation ougandaise contre l'homosexualité. Le texte apparaît en troisième position dans la rubrique «préavis d'affaires à suivre», à la fin de l'ordre du jour distribué ce matin aux parlementaires. «Quand le Parlement en aura terminé avec tous les sujets à l'ordre du jour avant celui-ci, il passera à la discussion de ce projet», a déclaré une porte-parole du Parlement, Helen Kawesa, sans préciser de date exacte.
Tollé international
Déposé pour la première fois en 2009 et ressorti des cartons début 2012, le texte, intitulé «Projet de loi anti-homosexualité», prévoit notamment la peine de mort en cas d'«homosexualité aggravée», à savoir notamment les relations homosexuelles en récidive, avec un mineur ou de la part d'un séropositif. Même si son initiateur, le député David Bahati (photo ci-dessus), a indiqué qu'il ferait supprimer cette disposition qui a suscité un tollé international. Le projet de loi prévoit également de punir de cinq à sept ans de prison la «promotion» de l'homosexualité.
Le président américain Barack Obama a d’ores et déjà qualifié le texte d'«odieux». Face aux critiques internationales, le gouvernement ougandais avait assuré ne pas soutenir le projet mais avait défendu le fait qu'il soit débattu devant le Parlement. L'actuelle session parlementaire se termine mi-décembre. Actuellement, la législation ougandaise punit de prison à perpétuité les relations homosexuelles.
Contre le projet de loi, All Out, l’organisation de défense des droits LGBT, appelle à la mobilisation et à signer une pétition.
Pièce de théâtre homo
Par ailleurs, on a appris aujourd’hui qu’un tribunal ougandais avait repoussé au 2 janvier le procès du producteur britannique qui est accusé d'avoir fait jouer en une pièce traitant d'homosexualité, en dépit d'une interdiction temporaire des autorités. Le parquet a indiqué que la police poursuivait son enquête. David Cecil, 34 ans et installé à Kampala où il dirige une troupe de théâtre et gère un centre culturel privé, avait été arrêté en septembre pour «désobéissance à des ordres légitimes». Remis depuis en liberté sous caution, il risque deux ans de prison.
26 NOVEMBRE 2012 - GUERRE FROIDE AU SEIN DE L'UMP
26 NOVEMBRE 2012 –
GUERRE FROIDE AU SEIN DE L’UMP
Revenons en premier en arrière
Le 19 Novembre, Copé a été élu président de l'UMP avec 98 voix d'avance sur Fillon
Jean-François Copé a été élu président de l'UMP avec 98 voix d'écart sur son adversaire François Fillon, a annoncé lundi le président de la commission électorale du parti, Patrice Gélard.
Le secrétaire général de l'UMP recueille 50,03% des suffrages (87.388 voix) contre 87.290 voix à l'ancien Premier ministre, a-t-il précisé.
Or, des difficultés d'organisation ont empêché certains militants de voter, certains auraient attendu 2h30 (dans la file d’attente) avant d’aller voter. A Neuilly par exemple, où Sébastien Kopec, délégué de liste de François Fillon, explique que le taux de participation était de 25% seulement en raison des longues files d'attente.
Déjà la veille, on parlait qu’on avait « Deux papas », en faisant allusion au mariage pour tous. En effet, Fillon et Copé ont déclaré tous les deux qu’ils ont gagné les élections. Cela a créé des tensions toute la nuit.
Puis le lendemain matin la commission des contrôles des opérations électorales (COCOE) a prononcé une décision, Jean François Copé devient président avec 98 voix a peine d’avance. Plusieurs militants UMP se plaignent :
Par exemple certains se plaignent des difficultés d'organisation qui ont empêché certains militants de voter. A Neuilly par exemple, où Sébastien Kopec, délégué de liste de François Fillon, explique que le taux de participation était de 25% seulement en raison des longues files d'attente.
Certains même, réclament de refaire une élection.
Le 21 Novembre, François Fillon conteste la décision
Le camp de François Fillon a contesté, mercredi 21 novembre, les résultats du scrutin pour la présidence de l'UMP, assurant que 1 304 voix de trois fédérations d'outre-mer ont été oubliées dans le décompte, et que leur réintégration désignerait leur champion comme vainqueur. Alain Juppé s'est déclaré "prêt" à répondre à la demande de François Fillon de jouer un rôle de médiateur dans ce conflit à la tête du parti, mais seulement si Jean-François Copé était d'accord avec cette
proposition. Or ce dernier reste sur sa ligne, incitant les fillonistes à faire une requête devant la commission des recours. De son côté, François Fillon menace d'un recours en justice si la solution de médiation n'est pas acceptée.
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Fillon "renonce à la présidence" de l'UMP, mais "ira jusqu'au bout"
L'ancien premier ministre a fait, mercredi sur le plateau du 20 heures de TF1, sa première déclaration publique depuis lundi soir. Il a expliqué qu'il n'envisageait pas de quitter l'UMP, qu'il renonçait à la présidence du parti, mais qu'il était prêt à aller devant la justice pour clarifier les accusations d'irrégularités dans le décompte des votes.
"Je demande que soit rectifié ce vote. Je ne demande pas la présidence de l'UMP. Je renonce à la présidence de l'UMP. [...] Ce que je demande, c'est qu'Alain Juppé nous propose une sortie de crise. L'UMP ne peut pas vivre sur un mensonge. [...] Je n'ai pas confiance. Il n'y a jamais eu à la direction de l'UMP une instance impartiale. Je ne renonce pas à déposer un recours, mais si je dois déposer un recours, ce serait devant la justice. [...] Si on ne met pas en place une équipe collective, je ferai un recours devant la justice."
Le 22 Novembre, Alain Juppe propose une médiation
Alain Juppé, qui a tenu une conférence de presse jeudi 22 novembre à 12h, demande à ce que les membres de la commission nationale des recours ayant pris parti pour l'un ou l'autre des candidats "se déportent". Il propose par ailleurs la création d'une commission de médiation composée de cinq membres : deux représentants de Jean-François Copé et François Fillon, deux personnalités neutres et lui-même.
Il "demande à Jean-François Copé et à François Fillon de [le] rencontrer avant dimanche soir pour se mettre d'accord sur les modalités de la médiation", avant la première réunion de la commission nationale des recours ce même jour. Le maire de Bordeaux demande enfin à la commission des recours de l'UMP de ne pas se réunir avant d'avoir été entendue par la commission de médiation.
Il souhaite également que les deux hommes et leurs lieutenants "s'abstiennent d'attaques personnelles" et de "noms d'oiseaux" en attendant.
Ce que dit Jean-François Copé
Le président contesté de l'UMP a réuni son camp pour donner sa décision. Elle est tombée jeudi à 13h. Et c'est un refus. "La rencontre oui, la modification de la commission non", a assuré l'entourage de Jean-François Copé à France 2. Le président de la commission lui-même, Yannick Paternotte (soutien de Copé pendant la campagne), n'accepte pas les conditions posées par Alain Juppé.
Dans la matinée, le président contesté de l'UMP avait dénoncé un "retour en arrière" de son rival, lors d'une conférence de presse au siège de l'UMP. "Si l'on s'affranchit de cette commission [des recours], on s'affranchit de nos statuts, et donc de la légalité", avait-il déclaré, accusant François Fillon de causer "un blocage dangereux pour notre mouvement". Seul vaut "le verdict de la commission nationale des recours, sous le regard attentif et impartial de la médiation Juppé", avait-il ajouté.
"Il a des mots extrêmement blessants et injurieux pour l'ensemble de notre famille politique", a par ailleurs observé le député-maire de Meaux au sujet des déclarations de François Fillon sur "la mafia".
Ce qu'en pense François Fillon
De son côté, l'ancien Premier ministre a validé les consignes d'Alain Juppé sur Twitter, sitôt la conférence de presse de ce dernier terminée :
@FrancoisFillon
J'accepte toutes les conditions formulées par Alain Juppé
Un peu plus tôt, il avait affirmé sur RTL qu'il ne se fierait qu'aux conclusions de la commission d'Alain Juppé, et pas à celles de la commission nationale des recours de l'UMP, saisie par le député-maire de Meaux, pour recompter les voix. François Fillon a également lancé une pique à son rival, président proclamé de l'UMP, en lançant à l'antenne qu'un parti politique "n'est pas une mafia".
Vendredi 23 Novembre, Copé attaque de nouveau
Le président proclamé de l'UMP, Jean-François Copé, a affirmé vendredi 23 novembre qu'il était "d'une bonne volonté réelle", notamment vis-à-vis de la médiation d'Alain Juppé, mais qu'il n'accepterait jamais de se "faire voler sa victoire"
"Je suis d'une bonne volonté réelle, j'ai accepté" la médiation du maire de Bordeaux "par ouverture, pour que la situation bouge", mais "je n'accepterai jamais qu'on truande un vote", qu'on "me vole ma victoire", a-t-il déclaré devant quelques journalistes.
C'est pourquoi "il est hors de question" de "céder du terrain" aux fillonistes, qui refusent, selon M. Copé, "le respect des statuts" et font "une démarche désespérée" en ne reconnaissant pas la légitimité de "la commission nationale des recours", saisie par le député-maire de Meaux jeudi midi.
Cette commission, au verdict de laquelle M. Copé se pliera, réexaminera à partir de dimanche les éventuelles "irrégularités" du scrutin. Elle a sept jours à compter de la saisine pour statuer, donc jusqu'à jeudi 29 novembre.
Le 25 Novembre, Annonce de l’Echec de la médiation Juppe
Fillon va en justice
La médiation d'Alain Juppé dans la crise déclenchée à l'UMP par l'élection contestée à la présidence du parti a échoué dimanche et le conflit entre Jean-François Copé et François Fillon menace de s'aggraver lourdement en arrivant devant les tribunaux.
François Fillon, ancien Premier ministre, a en effet annoncé qu'il allait demander aux tribunaux de "rétablir la vérité des résultats", un litige judiciaire concernant un grand parti de gouvernement sans précédent en France et qui pourrait préluder à un éclatement du principal parti d'opposition français.
Président-fondateur de l'UMP en 2002, Alain Juppé a annoncé peu après le début d'une réunion avec les deux rivaux à l'Assemblée nationale vers 19h00 que les conditions de sa médiation n'étaient pas réunies et que sa mission était terminée.
Jean-François Copé a annoncé à la presse ensuite qu'il s'en tenait à l'examen du litige par la commission des recours internes à l'UMP, une instance dont François Fillon conteste la légitimité.
"Il n'y a à ce stade pas de médiation en tant que telle, la médiation viendrait plutôt ultérieurement, après la proclamation des résultats par la commission", a-t-il dit.
François Fillon a répliqué par un communiqué au ton très dur dans lequel il estime que son rival "porte seul la responsabilité d'un échec qui touche (le) parti et compromet au-delà, l'image de l'action politique".
"Soucieux de sortir de l'impasse dans laquelle les coups de force successifs de Jean-François Copé ont plongé notre parti, je saisirai la justice pour rétablir la vérité des résultats et rendre la parole aux militants", ajoute François Fillon.
Nicolas Sarkozy était auparavant intervenu pour la première fois en faisant savoir qu'il s'était entretenu par téléphone avec Alain Juppé et qu'il était "favorable à toute initiative qui peut permettre de régler la situation", a dit son entourage à l'Agence France-Presse.
Dans la matinée, Alain Juppé, qui qualifiait sa mission de "galère", proposait la création d'une nouvelle instance de quatre membres sous sa direction, pour sortir de l'impasse.
Les Fillonistes quittent la commission de recours
Le résultat proclamé lundi par la commission interne de contrôle des opérations électorales donnait la victoire à Jean-François Copé avec 98 voix d'avance sur plus de 150.000 votants.
Cette commission a ensuite admis qu'elle avait oublié les votes de trois fédérations d'outre-mer et que leur prise en compte inversait le résultat avec 26 voix d'avance pour François Fillon, selon ce dernier.
Les deux camps s'accusent par ailleurs réciproquement de fraudes massives, François Fillon ayant même employé le terme de "mafia".
Le 25 Novembre au matin, les partisans de François Fillon ont quitté la réunion de la commission des recours du parti, sorte de "cour d'appel" interne appelée à se prononcer, mais vue comme partiale par les partisans de l'ex-Premier ministre.
Elle est présidée par Yannick Paternotte, un proche de Jean-François Copé, qui peut compter sur plusieurs de ses membres.
L'avocat Francis Szpiner, protagoniste des procès des "affaires" de la Ville de Paris et partisan de Jean-François Copé, est alors apparu pour expliquer que la commission poursuivrait ses travaux malgré ce qu'il a qualifié de "dérobade" des fillonistes. Il voit le résultat comme acquis.
"Non seulement Jean-François Copé a été élu président de l'UMP de manière indiscutable, mais avec un écart de voix beaucoup plus large que celui proclamé", a-t-il dit à la presse.
L'équipe Copé était arrivée ostensiblement devant les caméras avec un épais dossier rouge censé receler les preuves de la fraude imputée à l'autre camp. La commission des recours doit poursuivre ses travaux lundi.
Un sondage publié par le Journal du dimanche montre que 71% des Français (67% pour les sympathisants UMP) souhaitent un nouveau vote des militants et 42% à peine (24% à l'UMP) estiment que l'affaire devrait aller devant la justice.
Après l'échec de la médiation de Juppé, "la droite morte"
Les réactions sont de nouveau très pessimistes à l'UMP, dimanche 25 novembre, après l'annonce de l'échec de la médiation d'Alain Juppé et la volonté de François Fillon de "saisir la justice" après les "coups de force successifs de Jean-François Copé".
"Alors aujourd'hui, je suis triste pour les militants. Nous allons tout faire pour qu'ils connaissent la vérité et pour leur redonner la parole", a insisté Valérie Pécresse, aux côtés d'Eric Ciotti, soutien de François Fillon.
"Un nouveau courant pour l'UMP : la droite morte !", a ironisé sur Twitter Benoist Apparu, ancien ministre du logement, en allusion à "La droite forte", motion arrivée en tête de l'élection la semaine dernière. Proche d'Alain Juppé, le député de la Marne a déclaré sur BFM TV : "Je regrette l'échec de cette médiation. C'était quelque part la dernière chance pour que l'UMP reste raisonnablement vivante de cette confrontation". "La question reste toujours la même : qui a gagné cette élection ?, a insisté M. Apparu. Un problème reste entier : celui de la légitimité du président."
Le lundi 26 Novembre, François Fillon réclame la "saisie" des données électorales du scrutin
L'équipe Fillon estime que les documents électoraux ne sont pas "à l'abri de manipulations ou d'altérations".
L'équipe de François Fillon a annoncé lundi qu'elle demandait la "saisie à titre conservatoire" des données de l'élection du président de l'UMP le 18 novembre et fait savoir que des huissiers avaient été mandés pour "assurer la bonne conservation et l'égal accès de ces documents". "Dans le cadre de la procédure en justice qui sera intentée pour rétablir la vérité sur les résultats, François Fillon demande un accès équitable aux données électorales (listes d'émargement, procès-verbaux, procurations...)", fait savoir son équipe dans un communiqué. La veille, après l'échec de la médiation d'Alain Juppé entre Jean-François Copé et François Fillon, ce dernier avait annoncé qu'il allait saisir la justice "pour rétablir la vérité des résultats et rendre la parole aux militants".
"Depuis le déroulement du scrutin, l'équipe de campagne de François Fillon n'a pas eu accès, malgré les demandes réitérées aux preuves de ce scrutin", explique lundi son équipe de campagne. "Or, la conférence de presse d'un salarié de l'UMP, Jérôme Lavrilleux, tenue jeudi 22 novembre au siège de l'UMP, a pu faire penser qu'il avait eu accès aux éléments constitutifs des résultats du vote (procurations, liste d'émargement etc...) normalement détenus sous contrôle d'un huissier de justice. Enfin, la demande répétée de publication des résultats de la Cocoe (la commission électorale de l'UMP, NDLR), fédération par fédération, n'a toujours pas obtenu de réponse favorable".
1 304 votes oubliés
"On ne peut donc considérer que les documents électoraux soient à l'abri de manipulations ou d'altérations, et d'autre part il est certain que l'égal l'accès des parties en présence n'est aucunement garanti", estime l'équipe Fillon. S'agissant de la contestation des résultats d'une élection à propos de laquelle le président de l'organe statutairement compètent pour proclamer les résultats a reconnu avoir 'oublié' 1 304 votes, une grande rigueur s'impose", se justifie-t-elle.
"Toutes ces raisons conduisent l'équipe de campagne de François Fillon à demander, en vertu de l'article 145 du nouveau code de procédure civile, la saisie à titre conservatoire des données électorales pour garantir ses droits de défense", annonce l'équipe. "En effet, l'article 145 du nouveau code de procédure civile, dispose que s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées a la demande de tout intéressé sur requête ou en référé'", ajoute le communiqué.
"L'ordonnance rendue par le vice-président du tribunal de Paris mandate en conséquence des huissiers pour assurer la bonne conservation et l'égal accès de ces documents, soit au siège de l'UMP, soit, au cas ou cela s'avèrerait impossible, dans les locaux de la chambre nationale des huissiers
AFFAIRE A SUIVRE ….
25 NOVEMBRE 2012 - PLAN GLOBAL POUR LES FEMMES VICTIMES VIOLENCE
25 NOVEMBRE 2012 –
François Hollande dévoile un "plan global"
pour les femmes victimes de violences
Le président François Hollande a annoncé ce dimanche un "plan global" pour les femmes victimes de violences, à l'issue d'une rencontre avec plusieurs victimes organisée dans un foyer parisien. Cette visite et l'annonce coïncident avec la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
"C'est un plan global", a déclaré le chef de l'Etat, annonçant "une évolution de la loi", ainsi que des actions de formation et une "grande campagne d'information" début 2013. D'après les derniers chiffres officiels, près de 2% des femmes ont subi, en l'espace de deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. En 2011, 122 ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon.
"Nous devons avoir des procédures pénales beaucoup plus rapides et simples" et des "dépôts de plainte accompagnés et suivis d'effets" afin de "punir", a-t-il souligné. Une série de mesures seront détaillées lors du comité interministériel aux droits des femmes vendredi prochain. Une "loi cadre", c'est-à-dire globale sera ensuite présentée par le gouvernement avant l'été 2013.
Les associations réclament depuis des années une loi cadre. Il faut une loi "qui comble les lacunes parfaitement identifiées des lois précédentes et ne laisse de côté aucun aspect des violences", revendique le collectif national pour les droits des femmes, groupement d'associations féministes, de syndicats et partis politiques, qui a appelé à manifester dimanche à Paris.
Selon le ministère, le futur projet de loi réformera notamment l'ordonnance de protection de 2010. Celle-ci permet de soustraire en urgence à leur conjoint les victimes de violences conjugales mais tous les tribunaux ne l'appliquent pas de façon uniforme. Il reprendra aussi le fruit de la négociation en cours sur l'égalité hommes-femmes, qui doit s'achever avant le 8 mars 2013.
Il s'agit aussi "d'informer" pour que les victimes "sachent bien qu'elles peuvent trouver un accueil" et d'apporter des "formations spécifiques" aux "policiers, gendarmes, médecins, enseignants...", a insisté le président, au cours de sa visite dans ce foyer d'accueil de jeunes femmes, victimes de violences familiales, conjugales, et souvent sexuelles. Parfois en larmes, Kadia, Yasmine, Solène, Déborah, Orokia, Gata, Sarah ou Jessica lui ont raconté ces violences: mariages forcés, viols, avortements, errances sans domicile fixe. Selon les associations, 75.000 à 100.000 personnes sont violées chaque année mais 10% seulement portent plainte. Lors de sa visite, le président s'est entretenu pendant près de deux heures avec des victimes de violences qu'il a jugées "inexprimables, tellement elles sont dures".
5000 logements d'urgence
Sur les 5.000 logements d'urgence que le Président promet de créer d'ici à la fin de son quinquennat, un tiers sera réservé aux femmes victimes de violences, précise le ministère. La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a en outre annoncé dimanche que des appartements seraient "réservés dans des logements sociaux" pour les victimes. La prévention des violences sexistes par l'apprentissage de l'égalité sera expérimentée en 2013 "dès la dernière classe de maternelle et jusqu'à la fin du primaire", promet également la ministre.
Pour "que l'indifférence n'existe plus" et au moment où François Hollande s'exprimait, une centaine de femmes au visage tuméfié ont mimé des scènes d'agression, près du parvis de Beaubourg, à l'appel de l'association Ni putes ni soumises. Parmi elles, Clarisse, 32 ans, agressée dans son enfance, lançait un appel ému: "quand les gens voient quelque chose, il faut qu'ils réagissent avant qu'il ne soit trop tard".
25 NOVEMBRE 2012 - COMMUNIQUE EQUALITY - VIOLENCES AUX FEMMES
COMMUNIQUE ASSOCIATION EQUALITY - 25 NOVEMBRE 2012
JOURNEE INTERNATIONALE - ELIMINATION DES VIOLENCES A L'EGARD DES FEMMES
En France, 75000 Femmes on parle même jusqu'à 100 000 sont victimes de violences ou de viols chaque année, soit 200 par jour, ce qui équivaut à toutes les 8 minutes. Les femmes les plus touchées sont la tranche de 18 à 25 ans (plus de 60%).
Pire encore, D'après les derniers chiffres officiels, près de 2% des femmes ont subi, en l'espace de deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint (on parle de 54000 en un an).
En 2007, Les violences envers les femmes sont multiples : sans compter les agressions subies dans leur cadre familial actuel, 6 % des femmes ayant entre 18 et 59 ans ont été l’objet d’injures sexistes en 2005 ou 2006, 2,5 % ont été agressées physiquement et 1,5 % a déclaré avoir subi un viol ou une tentative de viol
Les premières violences auxquelles les femmes sont confrontées sont les violences verbales telles que les injures (16,9 %) et les menaces (5,5 %) ; viennent ensuite les violences physiques, au sein du ménage (3 %) ou à l’extérieur (2,5 %)
En 2011, 122 ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. Un autre chiffre à souligner et doit attirer notre attention, 10% seulement portent plainte… Nous recommandons fortement pour les victimes, de ne pas le garder pour soi, ne pas hésiter à appeler le 3919 qui vous aideront, soutiendront et proposeront des solutions. Hier c’était la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes,
Le président François Hollande a annoncé ce dimanche un "plan global" pour les femmes victimes de violences, à l'issue d'une rencontre avec plusieurs victimes organisée dans un foyer parisien. Sur les 5.000 logements d'urgence que le Président promet de créer d'ici à la fin de son quinquennat, un tiers sera réservé aux femmes victimes de violences, précise le ministère.
La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a en outre annoncé dimanche que des appartements seraient "réservés dans des logements sociaux" pour les victimes. La prévention des violences sexistes par l'apprentissage de l'égalité sera expérimentée en 2013 "dès la dernière classe de maternelle et jusqu'à la fin du primaire", promet également la ministre.
Vous etes victime d’un viol ?
Quelles que soient les circonstances de l’agression, vous n’en êtes pas responsable. Rien ne justifie un viol ou une autre agression sexuelle. Autant que possible, ne restez pas seule, ne gardez pas le silence. Silence et secret ne profitent qu’aux agresseurs.
Si vous n'arrivez pas à parler, écrivez, exprimez-vous par le moyen qui vous convient. Vous craignez peut-être les réactions de votre entourage. Vous avez peur qu'on ne vous croie pas. N'hésitez pas à faire appel à une personne en laquelle vous avez confiance et essayez de lui faire le récit de ce qui vous est arrivé, même si vous ne pouvez pas le dire en une seule fois.
Après un viol ou une autre agression sexuelle, qu'ils soient récents ou anciens, vous avez besoin de soutien pour surmonter ce traumatisme. Vous avez également besoin que l'agresseur réponde de ses actes devant la justice. En conséquence, vous devez accomplir certaines démarches.
Téléphonez au 17 pour prévenir la police ou la gendarmerie qui mènera l'enquête.
Consultez un médecin. La police ou la gendarmerie pourra vous conduire à l'hôpital, éventuellement aux Urgences médico-judi-ciaires ou au pôle de référence régional d'accueil et de prise en charge des victimes de violences sexuelles, s'il en existe dans votre département ou votre région.
Dans la mesure du possible, ne vous lavez pas et conservez dans un sac en papier vêtements ou linges souillés qui pourront peut-être servir à identifier l'agresseur.
Même si du temps a passé depuis l'agression, adressez-vous à une association spécialisée qui pourra vous indiquer les démarches à suivre, au niveau médical, psychologique et judiciaire.
Pour plus de renseignements - Faites le 39 19
Le viol est un crime
« Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol. » Article 222.23 du Code pénal.
L’exhibition sexuelle, imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public, est également un délit d’agression sexuelle.
Le harcèlement dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni par la loi.
Les atteintes sexuelles sans violence sur mineur(e)s sont également des délits
C’est le fait « par un majeur, d’exercer sans violence, contrainte, menace ni surprise une atteinte sexuelle sur la personne d’un mineur de moins de quinze ans. » Article 227.25 du Code pénal
Pour finir,
Une pensée également aux femmes lesbiennes, qui sont constamment victimes de violences et de coups et blessures dans les rues, la lutte contre la lesbophobie doit continuer en permanence. Merci –
Notre association Equality, demande un engagement plus approfondi du gouvernement, une justice plus ferme notamment aux criminels qui violent des femmes allant jusqu'au meurtre, mais aussi envers les mineurs.
Nous recommandons egalement aux victimes de viols, de ne pas garder en soi cette douloureuse epreuve. C'est du suicide moral !!
L'équipe de l'association Equality - 25 Novembre 2012
22 NOVEMBRE 2012 - PLAN CONTRE L'HOMOPHOBIE BELKACEM - DETAIL
22 NOVEMBRE 2012
Le plan contre l'homophobie
de Najat Vallaud-Belkacem détaillé
Revue de détail de l'ensemble de son plan, très complet, qui vise à lutter contre l'homophobie et la transphobie sur tous les fronts, pour lequel la ministre et porte-parole du gouvernement s'appuie sur l'ensemble des ministères.
«C'est la première fois en France qu'un plan aussi complet vise spécifiquement à lutter contre l'homophobie en France»: la ministre Najat Vallaud-Belkacem comme les associations présentes aujourd'hui lors d'une rencontre au ministère des Droits des femmes se sont toutes mises d'accord sur ce point. L'Inter-LGBT, SOS homophobie, Id-Trans et la Fédération LGBT, qui représentaient 45 associations ou fédérations consultées dans le cadre de ce plan, sont sorties plutôt satisfaites du résultat.
Le «Programme d'actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre» couvre en effet un éventail très large d'actions, dans presque tous les domaines (la question du VIH, par exemple, est sortie du plan car pas spécifiquement gay). Il aura nécessité, depuis son annonce en septembre, de multiples réunions et une rencontre de la ministre porte-parole avec pratiquement l'ensemble du gouvernement sur ce thème.
Ce plan a déjà été présenté en conseil des ministres fin octobre dans les grandes lignes. Certaines des actions ont déjà commencé, d'autres s'étendront jusqu'à la fin du quinquennat de François Hollande…
Lutte contre les violences
- Réforme des systèmes statistiques des ministères de l'intérieur et de la justice: pour la ministre, «il est essentiel de mieux analyser et mieux mesurer les violences homophobes et transphobe. Désormais, le gouvernement publiera tous les ans les chiffres de l'homophobie et de la transphobie».
- Améliorer le recueil des plaintes, pour faciliter l'identification des actes homophobes. «Au moment de l'accueil, on s'est rendu compte qu'il manquait souvent une réelle prise en compte du facteur aggravant que sont l'homophobie et la transphobie, on travaille donc sur des formulaires spécifiques pour guider les enquêteurs dans la prise des plaintes.» De plus, il sera rajouté au code de déontologie de la police nationale les termes de l'article 225-1 du code pénal, qui précise le cadre pénal de la discrimination.
- Formation des officiers de police et des gendarmes, et des professionnels de santé, à la fois pour les jeunes stagiaires, mais également à l'attention des personnels en activité: «L'importance de ces formations, c'est de constituer une chaîne de protection contre ces violences, à laquelle aucun maillon ne doit manquer», explique la ministre. Les intervenants sociaux en commissariat de police accompagneront désormais les victimes, grâce aux crédits du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD).
- Mise en place d'une campagne d'information sur les droits des victimes d'homophobie – «Il est important de libérer la parole des victimes, il existe encore un tabou dans notre société sur ces sujets, il faut lever le tabou» – et renforcement et promotion (en mairies par exemple) de SOS homophobie. L'association, bien que ravie d'un coup de pouce dont les modalités seront à préciser, rappelle toutefois qu'elle tient à conserver le caractère bénévole de sa ligne d'écoute.
- Renforcer la réponse pénale aux violences homophobes et transphobes: outils pédagogiques au service des intervenants des «stages de citoyenneté», que la justice peut substituer à l'emprisonnement dans le cas d'un délit. Les «thérapies de conversion» sont, comme déjà annoncé, sous contrôle de la Miviludes, et «une attention particulière sera portée aux violences et discriminations homophobes dans les lieux de détention», stipule le programme.
Actions pour la jeunesse
- «Il faut que dès le plus jeune âge, chacun comprenne qu'il existe plusieurs types d'orientation sexuelle. L'éducation à la sexualité va revenir dans les établissements scolaires, et il ne sera plus question d'éluder la question de l'homosexualité.» Un groupe de travail établira un plan d'action sur les aspects affectifs autant que biologiques de l'éducation à la sexualité, et ce dès le mois de décembre. Un guide pratique sera diffusé dans les universités, ainsi qu'une campagne d'information les incitant à se rapprocher des associations ou des services sociaux pour y trouver un accompagnement.
- Une délégation ministérielle contre les violences en milieu scolaire, à l'initiative de Vincent Peillon, permettra de mieux connaître la violence spécifique de l'homophobie. Le ministre de l'Education lancera début 2013 une mission sur la prévention du suicide chez les jeunes victimes d'homophobie. Le ministère de la Santé devrait également mener des actions dans ce sens, et la ligne Azur pour les jeunes en questionnement fera également l'objet d'une campagne de communication dans les établissements.
- Concernant la lutte contre l'homophobie dans le sport, la charte contre l'homophobie mise en place par Chantal Jouanno et signée par toutes les fédérations sportives sera renforcée dès l'an prochain. La ministre recycle, mais innove aussi: «Ces questions seront désormais intégrées dans les programmes du BAFA et du BAFD» précise-t-elle.
- Pour lutter contre les stéréotypes à la télévision, le CSA devra engager une réflexion avec les responsables des chaînes pour identifier les moyens de lutter contre les préjugés homophobes. Mais il ne s'agit pas d'instaurer des quotas. «Il faut promouvoir une image moins stéréotypée, déclare la ministre. Il faut inciter de façon plus ou moins normale à insérer la lutte contre les préjugés dans leur cahier des charges. Des représentants de M6 et de France Télévisions, rencontrés, ont semblé très réceptifs à cette problématique.»
Lutte contre les discriminations au quotidien
- Le plan une «réflexion générale» sur les discriminations homophobes au travail, et l'inclusion de ce sujet lors de la grande conférence sociale de 2013. Concrètement, les inspecteurs du travail devront intégrer cette thématique. L'égalité des droits sera réaffirmée dans la charte de l'égalité dans la fonction publique, et le ministère du Travail étendra aux salariés pacsés le droit au congé à l'occasion d'un mariage. Sur ce thème, la ministre dit avoir rencontré les principales organisations syndicales (CGT, CFTC, CFE, CGC, Medef, FO), «tous prêts à se mobiliser».
- Pour les familles, les associations homoparentales devront faire partie des instances représentatives (UNAF…), où elles n'ont pas accès pour le moment. Et les formulaires d'accès aux services publics seront adaptés aux nouvelles formes de famille.
- Les personnes âgées LGBT seront l'objet de l'attention de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et des EHPAD (maisons de retraite), tandis que les personnels de santé seront formés à la lutte contre l'homophobie en général.
- Un volet est consacré aux personnes trans. Il prévoit essentiellement de simplifier le parcours de changement d'Etat-civil et l'accès aux soins, avec par exemple un numéro de sécu provisoire qui ne privera plus l'accès à certains droits sociaux. La Commission nationale consultative des droits de l'homme sera saisie pour revoir la place de l'identité de genre dans le droit français, tandis que la France soutiendra les effort pour déclassifier le «transsexualisme» de la liste des maladies mentales de l'OMS.
Action internationale
- A New York, la ministre a rencontré Human Rights Watch (HRW) pour poursuivre les actions pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité, sous la bannière de l'Afrique du Sud. La France invitera ses partenaires européens en mars 2013 pour une conférence sur le sujet, tout en continuant à chercher d'autres soutiens parmi les pays en voie de développement.
- Des lignes directrices pour le respect des droit humains envers les LGBT seront examinées avec l'Europe, et ce principe réaffirmé dans l'Organisation internationale de la Francophonie. Les ambassades françaises soutiendront le travail des ONG locales, et la France tentera de mobiliser pour un fonds international de soutien aux homos et trans.
- Enfin, une formation des personnels de l'OFPRA visera à remettre à plat la politique de droit d'asile pour les homos persécutés dans leur pays.
A noter enfin que le coût de l'opération ne sera pas nécessairement importé: «Il s'agit essentiellement de reventiler l'action des ministères», assure-t-on au ministère des Droits de femmes, «sans créer de nouvelles dépenses». Un premier bilan des résultats du plan sera publié dans le courant du premier semestre 2013.
22 NOVEMBRE 2012 - RECADRAGE MILITANT POUR HOLLANDE
22 NOVEMBRE 2012
Recadrage militant pour François Hollande
devant le siège du PS
REPORTAGE. Fini les bisous, on lance des Flambys. Mercredi 21 novembre au soir, plus de 400 militants se sont réunis rue de Solférino pour rappeler au président ses engagements pour le mariage des homos.
Le réveil militant. Vincent Peillon, le ministre de l'Education, disait hier aux «progressistes» de se «mobiliser au lieu de couiner». Hier en fin d'après-midi, devant le siège du PS parisien, les couinements résonnaient fort. Les «pédés gouines en colère» s'étaient rassemblés pour dénoncer la «liberté de conscience» proposée par le président de la République aux maires de France, qui pourrait leur permettre de refuser de marier un couple de même sexe. Pour les LGBT, c'en est trop: «Nous ne sommes pas un cas de conscience!»
«Il cautionne l'homophobie»
Et tant pis si, depuis, François Hollande a regretté d'avoir utilisé le terme de «liberté de conscience» et réaffirmé sa volonté de faire passer la loi. Pour Frédéric Navarro, coprésident d'Act Up-Paris, «Ce qui a été dit ne peut pas être complètement retiré. Cela montre au minimum un manque de fermeté, et face à la mobilisation homophobe en ce moment ce n'est pas tolérable.»
«Qui a voté pour vous?»
Le trottoir déborde, toute la rue est bloquée par les CRS. L'organisateur rappelle qu'il n'y a aucune autorisation préfectorale, et que même si les policiers sont tolérants, la colère ferait mieux de s'exprimer sur le trottoir. «Et ma liberté de conscience?» lui rétorquent les participants.
«Au moindre mot de travers, on sera là»
Une nouvelle génération de LGBT que les propos virulents et homophobes des anti-mariage ont convaincu: «Je ne me serais pas mobilisée si autant de voix, notamment religieuses, ne s’étaient pas levées contre le mariage pour tous dans notre république laïque» explique la jeune femme. Dans un discours puissant, Nicolas Martin (ci-dessous), l’organisateur du coup de gueule, menace: «On est là pour rappeler qu’au moindre mot de travers, on sera là. On veut transmettre le niveau de violence qu'on encaisse tous les jours depuis le début du débat, cette homophobie ordinaire insupportable de douleur.» «Plus jamais ça!» applaudissent en chœur les participants. «Homophobes, c’est la guerre, trans pédés gouines en colère!»
20 NOVEMBRE 2012 - HOLLANDE PARLE DE LIBERTE DE CONSCIENCE
20 NOVEMBRE 2012 –
Hollande parle de liberté de conscience
du maire pour le mariage
François Hollande a déclaré mardi que les maires ne devaient pas être obligés de célébrer les mariages de personnes du même sexe, évoquant la possibilité de déléguer la direction de la cérémonie au nom du respect de la liberté de conscience.
Le droit au mariage pour tous, qui sera discuté au Parlement début 2013, fait débat en France, où des manifestations hostiles et favorables à ce projet de loi ont été organisées.
Des maires, surtout de droite, comme le nouveau président de l'UMP Jean-François Copé, ont déclaré qu'ils refuseraient de célébrer les mariages homosexuels.
"Les débats sont légitimes pour une société comme la nôtre", a déclaré François Hollande à l'ouverture du Congrès des maires, à Paris.
Les maires auront à appliquer la loi mais leur liberté de conscience sera respectée, a dit le chef de l'Etat.
"Les possibilités de délégation existent, elles peuvent être élargies et il y a toujours la liberté de conscience", a dit le président français.
"Ma conception de la République vaut pour tous les domaines", a-t-il ajouté. "La loi s'applique pour tous dans le respect, néanmoins, de la liberté de conscience".
L'entourage du président de la République a précisé qu'il serait "possible, pour tout couple, homosexuel ou hétérosexuel, de se marier dans sa commune de rattachement".
"Il n'y aura pas de dérogation à cette règle", a-t-on insisté.
"Evidemment, la liberté de conscience existe et on va trouver des modalités juridiques pour faire appliquer ce principe, quitte à élargir par exemple la possibilité de délégation aux conseillers municipaux", a-t-on encore expliqué de même source.
A l'UMP, le député Patrick Ollier s'est dit "heureux" de voir prise en compte sa "position de refus de célébrer, en tant que maire, le mariage entre deux personnes de même sexe".
"Mais la liberté de conscience avancée par François Hollande doit être la même pour tous, tant pour les élus au sein des conseils municipaux que pour les députés et les sénateurs au moment de voter ce projet de loi", ajoute dans un communiqué le maire de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), ancien ministre chargé des relations avec le Parlement.
Il considère que cette question pose, à cet égard, des problèmes de constitutionnalité.
Jean Francois Copé, nouveau president de l’UMP, réagit :
Le président de l'UMP a affirmé mardi 20 novembre dans la soirée que François Hollande, en reconnaissant la "liberté de conscience" aux maires, dont certains refusent de célébrer les mariages de personnes de même sexe, montrait qu'il était "très mal à l'aise".
Le président de la République "est lui-même, maintenant il le montre, très mal à l'aise avec ce projet. Je le comprends. Il a vu des dizaines et des dizaines de milliers de Français dire leur inquiétude, leur incompréhension", a déclaré Jean-François Copé à TF1.
"Il n'y a absolument pas de débat (...) Il faut que François Hollande sache que c'est un projet - celui du mariage homosexuel mais surtout celui de l'adoption - qui est en train de vraiment fracturer la cohésion de la société française. Car derrière, c'est la question de parentalité" qui est posée, a-t-il dit, soulignant que ce projet prévoyait "une mise à néant du code de la famille".
Devant les maires réunis en congrès, François Hollande a fait mardi des gestes à leur égard, reconnaissant "la liberté de conscience" aux maires, dont certains refusent de célébrer des mariages entre personnes du même sexe si la loi le prévoyant est votée.
Il a fait valoir qu'"il y a toujours la liberté de conscience" et affirmé que des possibilités de délégation d'un maire à ses adjoints "peuvent être élargies
L’inter LGBT, déçu des propos de Francois Hollande
"C'est une expression inattendue", a dit à la presse Nicolas Gougain, porte-parole de l'association Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans. "Je ne comprends pas comment on pourrait justifier qu'une loi ne s'applique pas de la même manière partout sur le territoire de la République."
"Profondément choqué par la déclaration de François Hollande. Après un week-end de mobilisation contre l'égalité des droits, il donne du crédit à celles et ceux qui jouent sur les peurs et les fantasmes. De la part d'un président de la république qui a fait toute sa campagne sur l'égalité, je trouve ça profondément maladroit et irrespectueux pour toutes les personnes qui ont voté pour lui dans l'espoir de voir se réaliser l'égalité complète. J'attends des clarifications de la présidence, et un engagement ferme et clair qu'aucune modification législative visant à reconnaître cette "liberté de conscience" soit entreprise."
19 NOVEMBRE 2012 - JE DECLARE AVOIR ETE VIOLEE - MANIFESTE DES 313
19 NOVEMBRE 2012 –
"Je déclare avoir été violée" :
"l'Obs" lance le manifeste des 313
En 1971, 343 femmes ont reconnu dans "le Nouvel Observateur" avoir avorté. Elles sont aujourd'hui 313 à déclarer avoir été violées. Un acte politique, lui aussi.
Chaque année en France, plus de 75.000 femmes, et presque autant d'enfants sont victimes de viol. Soit un viol toutes les huit minutes. Des drames banals, noyés dans la honte, que subit ou subira pourtant 1 femme sur 10 au cours de sa vie. Il faut se rendre à l'évidence : loin du fait divers, c'est un fait de société sourd, qui frappe tous les milieux sociaux. Et recèle son lot de vérités inavouables.
Sait-on que 80% des viols restent aujourd'hui commis par un proche, conjoint, amant, père, grand-père, ami de la famille ou patron ? Nous voilà loin du cliché où le violeur est un psychopathe armé et violent, qui traîne sa victime en minijupe dans une rue sombre.
Pour la première fois, des centaines de femmes déclarent ensemble avoir été violées. Elles signent aujourd'hui le "manifeste des 313".
De la joueuse de tennis Isabelle Demongeot à l'ancienne épouse de l'ex-Premier ministre Marie-Laure de Villepin en passant par l'auteur et scénariste Frédérique Hébrard, elles ont entre 18 et 87 ans. Dans les semaines qui viennent, elles seront des centaines, mues par le courage, à s'engager pour que la honte change de camp. A l'origine du texte et première signataire, Clémentine Autain s'affiche "Après l'affaire DSK, des femmes ont osé parler, le voile s'est un peu levé, je ne voulais pas qu'il retombe, explique-t-elle. Il faut en finir avec l'hypocrisie des images d'Epinal, le viol est un fait social qu'il faut maintenant prendre à bras-le-corps." Et il y a du travail.
Le "Manifeste des 313" : "Je déclare avoir été violée"
Reactions
En France, une femme est violée toutes les 8 minutes. Le viol est un fait banal, massif. Il détruit physiquement et moralement. Et pourtant, il relève du tabou. On peut raconter dans un dîner entre amis ou à ses collègues de bureau que l’on a été victime d’un attentat, que l’on a perdu un proche ou subi un cambriolage. Avec le viol, silence radio. Cet acte touche à la sexualité et la suspicion n’est jamais loin. Le viol est un crime dans lequel la victime se sent coupable, honteuse.
Trop de stéréotypes entourent le viol. Dans l’imaginaire collectif, il se déroule dans une ruelle sombre et est perpétré par un inconnu physiquement menaçant. Dans la vraie vie, les violeurs sont le plus souvent connus de la victime et leur arme ressemble plus au chantage affectif qu’à un couteau, à la menace professionnelle ou financière qu’à un pistolet. Là se niche toute la complexité de ce crime qui s’inscrit dans un rapport de domination historique, celui du masculin sur le féminin.
Ne pas pouvoir dire ce que l’on a vécu rajoute à la violence subie et contribue à l’impunité des violeurs. Seul un viol sur huit environ fait l’objet d’une plainte. Il est temps de libérer la parole, condition sine qua non pour en finir avec le viol. Nous voulons briser le silence sur ces millions de femmes violées. Je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir été violée. Le dire publiquement, ensemble, est un acte politique. Ce manifeste est une interpellation des pouvoirs publics et de la société tout entière pour favoriser l’émergence de notre parole, ici et maintenant".
Viol : "Je me souviens de la peur partout en moi"
Depuis le mois de juillet, à l'appel de Clémentine Autain, des centaines de femmes victimes de viol, Infirmières, étudiantes, fonctionnaires, artistes... : elles ont signé le manifeste des 313 dans "le Nouvel Observateur" et ont confié leurs témoignages.
Extraits de leurs témoignages.
"J'avais 8 ans la première fois"
"J’avais huit ans la première fois. Il en avait vingt-cinq, c’était un cousin. A l’adolescence, j’ai parlé. On ne m’a pas crue. A l’âge adulte, j’ai parlé. On m’a insultée. A 43 ans, j’ai encore parlé dans ma famille, on m’a menacée. J’ai parlé à l’université où j’élabore une thèse, on m’a dégagée. J’ai parlé à la justice, on m’a demandé pourquoi j’avais mis tant de temps. Aujourd’hui, d’avoir parlé, j’ai tout perdu. Famille, travail, dignité. Je suis anéantie mais en vie". (Sophie Paris)
"Je me souviens avoir vu son sexe de très près"
"La première fois, j'avais 9-10 ans. Je rentrais seule à pied de mon cours de danse. C'était l'hiver, il faisait nuit. Un homme est sorti d'un bar, il m'a coincée dans une ruelle. Il a ouvert son pantalon. Je me souviens avoir vu son sexe de très près. Je me souviens de la peur partout en moi, de sa main derrière ma tête. Puis, le trou noir. Et je cours, les voitures me frôlent sur la route, je cours, je cours.... La deuxième fois, j'avais 23 ans. Un ami de mon père m'aide à emménager dans mon nouveau studio. En remerciement il veut du sexe. Je me sens redevable, je me laisse faire. Il refuse le préservatif, alors je dis NON, je me débats. Je tente de me relever, mais je suis déjà coincée sous lui, il devient menaçant, je me dis que je ne peux rien faire à part prendre des coups, alors je ne bouge plus. Je pars de mon corps. Pourquoi le dire ? On ne me croira pas, c'est ma faute. Etait-ce vraiment un viol?" (Virginie Oudin, 36 ans)
"Il était moche, gros et très grand"
"Je l'ai croisé par hasard dans mon quartier, il y a plus de quarante ans. Il semblait paumé, déprimé. Gentiment je l'ai invité prendre un café dans ma minuscule chambre. Il ne voulait plus. Il était moche, gros et très grand. Il s'est jeté sur moi, je n'avais aucune chance. 'Dis-le que tu aimes ça, salope', voilà les mots de ce pauvre type". (Erika Fischer, 67 ans)
"Il me reste une putain de rage !"
"J’ai été violée à l'âge de 8 ans par un ado. Mes parents ont retrouvé le coupable, mais n'ont pas porté plainte pour ne pas 'gâcher l'avenir d'un jeune'. Ils pensaient bien faire. Ils pensaient que mon silence voulait dire que je n'y pensais pas. Ils se sont trompés […] Il me reste une putain de rage !" (Christine, 42 ans)
"Le mari de ma sœur m'a violée"
"En 1950, j'avais 22 ans, j'habitais à Livry-Gargan. Mon beau-frère, mari de ma soeur, m'a violée. A cette époque, il était impensable de faire état de ce crime. Comme mon beau-frère n'a pu répéter ce forfait, il n'eut de cesse de me nuire. Sa femme, ses enfants, et toute ma famille, m'ont rejetée. Y compris mon fils aîné et ses filles." (Suzanne Navellou, 85 ans)
"J'étais conditionnée par l'idée que la sexualité, c'était ça"
"J'ai été abusée par mon frère à l'âge de 10 ans, il s’agissait d’attouchements avec masturbation. J'aimais mon frère et il n'a pas été violent. Lorsque je me suis mariée, j'étais prête à tout accepter sur le plan sexuel. Mon mari me violait régulièrement, c'est-à-dire qu'il me faisait l'amour sans mon consentement, d'une manière violente, sans tendresse. Je m'étais habituée, j'étais conditionnée par l'idée que la sexualité, c'était ça." (Claudine Henri)
"Je n'ai pas porté plainte car je me sentais coupable"
"J'ai été violée à l'âge de 22 ans, j'en ai maintenant 29. Je n'ai pas porté plainte, car je me sentais coupable de ce qui avait été fait... J'ai lutté contre cet homme que je connaissais. Pendant deux heures, je crois. Et puis j'ai abandonné, alors il a pu me pénétrer. Je ne me souviens même pas de ça, je me souviens d'avoir été au-dessus, comme détachée de mon corps. Depuis ma vie est un enfer, car l'homme qui m'a fait ça ne sera jamais jugé. J'aurais préféré mourir cette nuit-là plutôt que de subir ça, continuer à vivre avec, à me sentir salie, à penser qu'à cause de ce qu'il m'a fait je ne mérite pas d'être aimée pour ce que je suis car cette nuit-là, on m'a volé quelque chose de précieux. Je pense que les règles doivent changer, que l'on doit mieux accompagner les victimes, qu'il y ait un meilleur suivi, un meilleur accueil quand on essaye de porter plainte. J’ai essayé, on m'a expliqué toute la procédure, je n'ai pas osé continuer, devoir être confrontée à celui qui m'a fait ça est toujours au-dessus de mes forces. Que l'on arrête de penser que c'est forcément la femme qui a cherché à séduire l'homme et non l'homme qui a voulu abuser d'elle". (Anonyme)
"Je n'ai aucun souvenir clair de ce qui s'est passé"
"Je n'ai aucun souvenir clair de ce qui s'est passé. C'était un samedi, tôt le matin, et il m'a offert un jus d'orange. Après ? Je ne sais pas. Je ne saurai jamais ce qu'il m'a fait. Je ne serai jamais sûre de rien. Le flou me dépossède de la possibilité même de me révolter. C'est une nausée discrète et inaltérable." (Valentine)
"C'était un homme que je connaissais, pas un inconnu"
"En 1997, j'avais 22 ans. J'ai subi un viol alors que j'étais étudiante en licence de philosophie à Paris. Cela s'est passé en matinée, pas la nuit dans une rue étroite. C'était un homme que je connaissais, pas un inconnu. Il m'a séquestrée le temps de me terroriser et de me violer. Je me souviens de tout, comme il a enlevé sa ceinture et fermé la porte à clé, comme il a menacé de me torturer, comme il a menacé d'aller tuer ma famille. J'étais paralysée et bizarrement je "mouillais", oui je mouillais. De peur. Mon corps avait pris le relais sur ma pensée. Puis il m'a mise sur le ventre, a enfilé un préservatif. Je voyais la scène comme si j'étais hors de mon corps. Quand il a fini il m'a dit 'tu vois, ce n'était pas si terrible'. Il s'est rhabillé, il est parti. Je suis rentrée chez moi, sans billet de train je me souviens. L'homme appelait chez moi, il parlait à ma mère, lui disait à quel point il prendrait soin de moi. Personne n'a rien vu, mais ai-je dit quelque chose? A partir de là, ma vie a été une sorte d'errance pour ne plus penser. Mes choix amoureux et mes choix de vie ont été grandement influencé par cet événement. En 2010, je suis allée à la gendarmerie, deux femmes ont recueilli mon témoignage mais il n'y a pas eu de suite du fait du délai de prescription. Puis il y a eu "l'affaire DSK", j’ai ressenti l'impunité comme une grande injustice. J’ai écrit au procureur de Paris, où a eu lieu mon agression. Là encore, il n’y aura pas de suite." (Marie, 38 ans)
"La honte d'être jugée par ma famille"
"J'ai les larmes aux yeux en écrivant, ce qui m'est arrivé est un fait divers banal. J'ai 57 ans, j'ai discuté avec un homme pendant plusieurs mois, ensuite on a pris un café dans un lieu public. Invitation chez moi dans l'après-midi. Le rendez-vous tourne mal. Au départ j'étais consentante, mais il m'a bloquée et je suis restée terrorisée sans aucune volonté. Il a arrêté en voyant le lit couvert de sang. Il est parti. En tout, il est resté 20 minutes. J'ai appelé ma soeur, elle est arrivée. J’ai fait une hémorragie. Syncope, médecin, j'habite loin de tout, il a essayé d'arrêter les saignements sans résultat. Arrivée aux urgences, j'ai saigné encore, bilan : 2 points de suture internes, 3 externes. Et la honte d'être jugée par ma famille. Le gynéco me dit de ne pas cautionner l'acte de ce monstre, d'aller à la gendarmerie pour les autres femmes qu'il pourrait rencontrer. Donc, je mets ma fierté dans la poche, je me rends chez les gendarmes de mon petit village. Je ne peux pas déposer plainte, je l'ai fait rentrer volontairement chez moi, j'aurais dû hurler sur mon balcon, voilà le conseil d'un gendarme. Depuis bientôt 5 ans, tous les jours, je porte les stigmates physiques et psychologiques de cette mauvaise rencontre. Si vous avez eu le courage de me lire jusqu'au bout, j'espère que votre mouvement fera changer la façon d'accueillir les femmes suite à une agression. Nous sommes loin de l'écoute, du réconfort". (Claude G.)
10 NOVEMBRE 2012 - COMMISSION JOSPIN - LES MESURES PHARES
10 NOVEMBRE 2012 –
Commission Jospin : les mesures phares
La commission Jospin a proposé vendredi 9 novembre de nouvelles règles du jeu de la vie publique: une stricte limitation du cumul des mandats des parlementaires, "un parrainage citoyen" des candidats à l'élection présidentielle et l'élection de 10% des députés à la proportionnelle.
Les travaux de la commission nommée en juillet par François Hollande et présidée par l'ex-Premier ministre Lionel Jospin, devaient dans l'esprit du chef de l'Etat "donner un nouvel élan à la démocratie, par un fonctionnement exemplaire des institutions publiques".
La commission sur "la rénovation et la déontologie de la vie publique", selon son intitulé officiel, doit lui remettre dans la matinée son rapport, qui reprend nombre d'engagements du candidat socialiste pendant sa campagne présidentielle.
1) Non cumul des mandats
La commission recommande l'interdiction du cumul d'un mandat de parlementaire avec un mandat "d'exécutif local". Les mandats d'exécutif local sont ceux des maires et adjoints, des présidents et vice-présidents des groupements de communes, de conseil général et de conseil régional. Une mesure plébiscitée par 59% des Français selon l'Ifop.
Ce régime s'appliquerait aux députés comme aux sénateurs, qui pourraient toutefois tous détenir un mandat de conseiller municipal, communautaire, général ou régional, sans fonction exécutive.
Mais beaucoup d'élus y sont hostiles, surtout à droite mais aussi à gauche, comme le sénateur-maire de Dijon François Rebsamen, un proche du président, également président des sénateurs PS ou Gérard Collomb, interrogé par "Le Nouvel Observateur" qui estime que c'est "une grosse bêtise". Toutefois, il assure qu'il l'appliquera "sans souci".
2) Mise en place de 10% de proportionnelle
La commission propose que 58 députés sur 577 soient élus à la proportionnelle, sur une liste nationale. Aucun seuil minimal ne serait requis pour prétendre à la répartition des sièges.
Gérard Collomb, interrogé par "Le Nouvel Observateur", estime que l'introduction d'une part de proportionnelle est une bonne chose. "Je trouve ça très bien, je suis pour un système mixte", explique-t-il. Il avoue être "un grand admirateur du système allemand qui permet de mixer une majorité avec une représentation des minorités au Bundestag". Il en va de même pour le Bundesrat dont les élus sont nommés par par les gouvernements des Länder et dont l'approbation est indispensable pour toutes les lois concernant les collectivités locales et territoriales.
3) Parrainage citoyen
S'agissant de l'élection présidentielle, cette instance préconise aussi de remplacer le système actuel qui exige pour tout candidat qu'il soit parrainé par 500 élus au moins, dont le nom est ensuite rendu public. Elle propose à la place "un parrainage citoyen" avec au moins 150.000 signatures. Le nom des parrains serait publié.
Le système actuel avait fait couler beaucoup d'encre au printemps, à coups d'indignations répétées de Marine Le Pen (FN) contre "les pressions" contre les élus tentés de lui accorder leur parrainage. Le système proposé lui permettrait, ainsi qu'à d'autres, de concourir sans difficulté.
La commission recommande en outre une réforme du mode de scrutin aux élections sénatoriales, qui réduirait le rôle des élus des communes rurales dans l'élection des sénateurs.
4) Réforme du statut pénal du chef de l'Etat
Les commissaires proposent de supprimer l'immunité dont dispose le Président actuellement. Ainsi, il pourrait être jugé, y compris pendant la durée de son mandat, pour "des actes détachables de sa fonction" de président de la République, selon des informations du quotidien "La Croix".
Les anciens présidents de la République ne siégeraient plus au Conseil constitutionnel, a rapporté de son côté RTL, conformément à une promesse du candidat Hollande.
La remise du rapport Jospin doit être accompagnée de projets de loi pré-rédigés par la commission, à la demande du chef de l'Etat. Elle sera suivie de "consultations politiques et institutionnelles nécessaires à l'élaboration définitive des réformes proposées", avait écrit François Hollande dans sa "lettre de mission" à la commission le 16 juillet.
Installée le 25 juillet, la commission présidée par Lionel Jospin comprend 14 membres, sept hommes et sept femmes. Ses membres sont des universitaires, juristes et hauts fonctionnaires, à l'exception de l'ancien Premier ministre et de l'ex-ministre UMP Roselyne Bachelot.
10 NOVEMBRE 2012 - UNE MANIF ANTI GAY A BORDEAUX LE 08 DECEMBRE
10 NOVEMBRE 2012 –
Manifestation à Bordeaux pour la famille et
contre le mariage homosexuel le 08 décembre prochain
L’opposition au projet du gouvernement d’ouvrir le mariage et l’adoption aux homosexuels ne cesse de croitre. Après les mises en garde de nombreux élus, en particuliers de maires, de professionnels de l’enfance, de religieux… les manifestations se multiplient dans toute la France.
Dans un communiqué envoyé à la presse, l’association Oui la Vie annonce l’organisation d’une manifestation à Bordeaux « pour la défense de la famille et les droits des enfants », le samedi 08 décembre, avec un départ à 14h de la Place des Quinconces.
« Devant le refus d’un débat national sur ce funeste projet, l’association Oui à la Vie appelle à manifester dans les rues de Bordeaux, afin de montrer la vive opposition d’une majorité de Français, qui ne cèderont pas aux diktats d’une faible, mais influente minorité, aux projets de dénaturation du mariage et d’adoption d’enfants par des personnes de même sexe ».
Interrogée par Infos-Bordeaux, un des portes paroles de l’association Oui à la Vie, Constance Delmas annonce que cette manifestation « sera la plus large possible ». Nous avons le soutien d’un grand nombre de personnalités, et d’associations qui vont également appeler à se joindre à notre marche. Le mot d’ordre est simple : La famille est le socle de la société et l’enfant a droit à un père et une mère ».
LA LGP BORDEAUX REPLIQUE
Le 08 décembre, défendons l’égalité des droits !
Le rassemblement n'est pas une contre-manifestation mais une manifestation en faveur de l'égalité des droits entre tous les couples et pour que le projet de loi du gouvernement soit complété de l'ouverture de la Procréation Médicalement Assistée, l'ouverture de l'adoption hors mariage pour les homosexuels et d'un statut pour le parent tiers.
Le Collectif pour l'Égalité ainsi constitué a vocation à organiser d'autres mobilisations pour faire valoir ces revendications.
Rendez vous au parvis des droits de l'homme (près du Tribunal de Grande Instance) à Bordeaux à partir de 12h
Parcours :
Le rassemblement débutera à 12h et sera suivi d'une marche dont le départ a été fixé à 14h (négociations en cours avec la préfecture).
Le trajet de la marche sera Parvis des Droits de l'Homme > Cours Pasteur (en passant par Pey Berland) > Place de la Victoire et pourra continuer jusqu'à la Place de la République.
Communiqué LGP Bordeaux, 06 Novembre 2012
Le 8 décembre à 11h Place Pey-Berland soyons mobilisés pour revendiquer le mariage, l’adoption, ainsi que l’accès à la PMA pour tous les couples !
Suite à la réunion de la LGP Bordeaux du mercredi 25 octobre dernier, nous avons mis en place un collectif pour organiser un rassemblement. Ce même jour, le groupe extrémiste »Oui à la vie » appelle également à une manifestation pour s’opposer au droit à tous les couples de se marier et d’adopter.
Nous espérons que toutes les associations, organisations, mouvements et partis politiques qui souhaitent se joindre à ce rassemblement participeront au collectif que nous avons constitué pour préparer notre réponse et définir ensemble notre action du 8 décembre !
Pour nous organiser, une nouvelle réunion sera organisée le 16 novembre à 19h au Girofard (34 rue Bouquière) et une seconde le 30 novembre à 20h également au Girofard.
Merci aux organisations qui souhaitent participer de nous envoyer un mail pour nous en informer.
Nous comptons sur votre mobilisation !
Paul Vinot
Président de la LGP Bordeaux
09 NOVEMBRE 2012 - LA GRIPPE 2012 DEBARQUE EN FRANCE
09 NOVEMBRE 2012 -
Grippe : à quoi ressemblera le cru
de l’hiver 2012-2013 ?
Avec la baisse des températures, rhumes, angines et virus grippal sont de retour. Les Premiers cas sont apparus il y a quelques semaines
L’Assurance-maladie vient de lancer une nouvelle campagne contre la grippe. L’enjeu : convaincre les Français, de plus en plus réticents, de se faire vacciner. Seulement, un tiers d’entre eux prévoirait le faire.
Les professionnels de la santé rappellent l’intérêt de la vaccination contre la grippe alors que les Français ont plutôt tendance à la bouder.
« N'attendez pas, allez vous faire vacciner ». C'est le message lancé jeudi lors d'une conférence de presse par des médecins spécialisés dans la grippe qui ont rappelé l'urgence de se faire vacciner avant l'arrivée de l'épidémie, et plus particulièrement pour les populations à risques. L'objectif est la sensibilisation des professionnels de santé et bien évidemment de la population afin de rattraper les niveaux de couverture vaccinale d'avant la pandémie de grippe A(H1N1) de 2009-10, écornés par la polémique sur l'organisation de la campagne de vaccination.
Pour rappel, la moitié seulement de la population à risque, pour laquelle l'assurance maladie prend en charge la vaccination contre la maladie et qui correspond aux personnes âgées de 65 ans et plus, aux femmes enceintes, aux personnes obèses et aux patients atteints de certaines maladies chroniques respiratoires, cardiaques, rénales, hépatiques, sanguines, métaboliques ou immunitaires, s'est faite vacciner la saison dernière quand la santé publique espérait au moins que les trois quarts le feraient. Le taux de vaccination a été particulièrement bas chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et encore pire chez les patients de moins de 65 ans atteints d'une pathologie respiratoire chronique. En effet, un tiers de ceux qui se font normalement vacciner ne l'ont pas fait cette fois.
Les Français boudent la vaccination. A commencer par les soignants.
Selon un sondage de l’institut Ifop, publié le 27 septembre 2012, 34 % des personnes interrogées, soit un peu plus d’un Français sur trois, prévoient se faire immuniser contre le virus grippal. L’année dernière, seulement 23 % des Français avaient sauté le pas, soit une baisse de trois points par rapport à 2008 et 2009. Parallèlement, le nombre de décès liés à cette maladie aurait augmenté de 13 % en 2011, franchissant la barre des 6 000 morts.
L’hiver dernier a été marqué par un excès de 6 000 décès par rapport aux prévisions. Cette surmortalité, touchant surtout les plus de 85 ans, s’est concentrée entre le 6 février et le 18 mars, période où cohabitaient un froid intense, le pic de l’épidémie de grippe et la circulation d’autres virus. S’il est impossible de déterminer la part de la grippe dans cette surmortalité, on sait que le vaccin s’est révélé peu efficace chez les personnes âgées car le virus H3N2, auquel elles sont plus sensibles, a muté pendant l’épidémie.
Le vaccin 2012 sera-t-il plus efficace ?
Le vaccin de cette année intègre la souche H3N2 identifiée en février. La souche H1N1 est la même. Modérée aux Antilles, tant par sa durée que par son ampleur, l’épidémie de grippe a été forte en Guyane. Elle commence de façon “sporadique” dans l’Hexagone. Trois malades dont un enfant de 6 ans ont été admis en réanimation. Les trois sous-types A (H1N1), A (H3N2) et B ont été détectés mais il est trop tôt pour dire celui qui dominera.
Combien de temps dure-t-il ?
“Le vaccin dure au moins six mois, même chez les personnes âgées”, souligne le Pr Bruno Lina, président du Conseil scientifique du GEIG (Groupe d’expertise et d’information sur la grippe) qui déplore “des rumeurs alimentées sur les réseaux sociaux par des infirmières affirmant que la durée du vaccin n’est que de 2 mois”.
La vaccination boudée
Depuis les ratés de la grippe A, la vaccination chute notamment chez les plus concernés : les plus de 65 ans n’étaient que 62 % vaccinés l’an passé, contre 71 % en 2009/2010, alors que l’objectif de l’OMS est de 75 % ; chez les sujets à risque, le taux était de 49 %. “Après la théorie du grand complot mondial industriel, malgré tous les démentis que l’on a pu faire et les rappels sur l’intérêt de la vaccination, ça ne prend pas, même s’il reste une frange de la population fidèle”, note Bruno Lina. “La grippe n’est pas associée à une maladie à risques dans l’esprit de la population”, regrette le Pr Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations.
07 NOVEMBRE 2012 - OURAGAN SANDY - BILAN PROVISOIRE
07 NOVEMBRE 2012 -
Ouragan Sandy : à l’heure du bilan
SITUATION AUX ETATS UNIS
Frappé par le passage de l’Ouragan Sandy, le bilan s'élève déjà à 102 morts aux Etats-Unis, dont 41 rien que dans la ville de New York. (chiffres du 02 novembre 2012)
Sans oublier : 2 morts au Canada et 67 morts aux Caraibes (dont 51 morts dans Haiti)
En Chiffres
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Les dégâts matériels sont estimés entre 30 et 50 milliards de dollars, ce qui classe Sandy au second rang parmi les désastres naturels les plus coûteux survenus aux Etats-Unis
Au moins 17 Etats ont subi de manière importante ses effets
Taille maximum de Sandy: 1.600 kilomètres de long
Des personnes ont été évacuées dans une zone s'étendant sur 640 kilomètres de côtes depuis Ocean City, dans le Maryland, à Dartmouth, dans le Massachusetts
Les vents les plus violents enregistrés dans les terres ont atteint une vitesse de 225km/h au mont Washington, dans le New Hampshire
Plus de 8,5 millions de personnes ont subi des coupures de courant
Plus de 18.100 vols ont été annulés
Montée maximum des eaux: 4,23m à New York
Les plus fortes pluies ont été enregistrées à Easton, dans le Maryland: 31,88 centimètres
Les plus fortes chutes de neige ont été enregistrées à Redhouse, dans le Maryland: 71 centimètres
Infos du mercredi 31 Octobre
Mercredi dernier, on a recensé plus de huit millions de foyers et d’entreprises qui sont toujours dans le noir et il pourrait se passer plusieurs jours avant que l’électricité ne soit rétablie selon les autorités. Les lignes téléphoniques ont également subi des perturbations.
Et pour la première fois depuis sa création il y a 39 ans, la célèbre parade d’Halloween de New York a été annulée..
L'alerte déclenchée dans la plus vieille centrale nucléaire américaine (située dans New Jersey) après le passage de l'ouragan est désormais levée mais des vapeurs légèrement radioactives ont pu être émises sur un autre site affecté par les intempéries, selon les opérateurs.
Le métro new-yorkais a été complètement inondé, est resté fermé tout ce mercredi. Wall street à réouvert. Le trafic aérien a également repris. Air France a d'ailleurs annoncé la reprise de ses vols vers Washington et ceux vers New York devrait être rétablis petit à petit.
Les danseurs et les comédiens ne se sont néanmoins pas laissés abattre et quelques-uns des spectacles les plus courus actuellement comme dont "Jersey Boys" ou "The Book of Mormon", ont proposé des représentations en matinée et feront de même ce soir. Certains restaurants ont été même ouverts sans electricité mais avec des bougies allumées dans les salles.
Au départ, les dégâts matériels ont été estimés au minimum à 15 milliards d'euros, 5 jours après, l’estimation est maintenant de 30 à 50 milliards d’euros..
Barack Obama s’est rendu ce mercredi auprès des sinistrés, Mitt Romney a de son coté repris sa campagne en se rendant à trois réunions électorales en Floride.
Infos du 02 Novembre :
Mercredi dernier, il a été annoncé que le marathon de New York du 04 novembre est maintenu, ce qui a provoqué la colère des habitants. Le maire a supposé que cet évènement doit être un évènement de rassemblement. Mais suite a de nombreuses polémiques sur ce sujet, le maire a décidé le 02 novembre au soir d’annuler ce marathon.
"Le marathon fait partie intégrante de la vie de New York depuis 40 ans. (...) Mais il est clair qu'il est devenu une source de controverses et de division", a souligné le maire dans un communiqué
Autres Problèmes à souligner : les pannes d'électricité toujours pas réparées 4 jours apres le passage de l’ouragan, et les pénuries auxquels sont confrontés les habitants de Big Apple. Selon Con Edison, le principal fournisseur local, 570.000 foyers restaient privés de courant dans l'agglomération new-yorkaise vendredi, dont 226.000 à Manhattan. Le courant devrait être rétabli samedi dans le sud de Manhattan, paralysé depuis le passage de Sandy lundi, mais certains quartiers pourraient rester privés d'électricité jusqu'au 11 novembre. Le fournisseur souligne qu'il a déjà reconnecté 320.000 clients depuis lundi, avec l'aide de milliers de techniciens supplémentaires venus parfois de Californie. Mais il faut qu'ils puissent travailler en toute sécurité, or, il y a encore des milliers de fils qui traînent par terre, 500 routes sont bloquées dans la région de New York et les sous-sol de milliers d'immeubles à Manhattan sont inondés. Côté transports, les autobus circulent normalement et le métro et les trains de banlieue ont repris progressivement, avec la réouverture vendredi de lignes vers Long Island (est) et les banlieues nord. Mais le métro, qui transporte habituellement 5,5 millions de voyageurs par jour, ne descend toujours pas au-delà de la 34e rue, le sud de Manhattan restant privé d'électricité.
Dans le New Jersey où Sandy a frappé particulièrement dur, privant d'électricité 1,5 million de personnes et faisant 14 morts, les autorités locales mettent en garde contre l'utilisation des générateurs: cinq personnes sont mortes depuis lundi, empoisonnées par le monoxyde de carbone
Autre inquiétude : Près d'1,3 million de litres de diesel ont fui après la destruction d'un réservoir près du bras de mer séparant le New Jersey de l'Etat de New York, Du carburant s'est déversé dans l'eau, mais serait contenu par des barrages flottants
SITUATION A HAITI
Haiti de son coté, peine à évaluer l'ampleur des dégâts. Les autorités haïtiennes ont lancé un appel à "la solidarité internationale". Le bilan est lourd, les routes et les ponts n'ont pas résisté, l'économie a été durement frappée. Plus de 200.000 personnes sont sinistrées, souligne le gouvernement en décrétant mardi soir l'état d'urgence sur l'ensemble du pays. Selon le dernier bilan disponible à la direction de la Protection civile, Sandy a fait 51 morts et une vingtaine de disparus dans le pays, tandis que des milliers de personnes se trouvaient toujours dans des abris provisoires.
Mais ce qui préoccupe le plus à Haiti, c'est la sécurité alimentaire, un millions d’habitants sont concernés par le manque de nourriture, qui sera la conséquence la plus grave du passage de Sandy. Selon le fonctionnaire de l'ONU, les intempéries ont eu un "impact désastreux" sur l'agriculture car elles sont arrivées au moment où les récoltes étaient en cours.
Des cas de choléra dans le pays, ont également augmenté les jours suivant les intempéries
Une première estimation dans le secteur agricole fait état de 104 millions de dollars de pertes
La France promet de reconstruire sept ponts
Jeudi, le gouvernement a indiqué que les premiers dons étaient arrivés: le Venezuela a ainsi proposé de construire 5.000 logements et a déjà envoyé trois avions et un bateau de 240 tonnes de produits alimentaires. La France a promis de reconstruire sept ponts détruits et le Mexique a offert des kits alimentaires.
07 NOVEMBRE 2012 - OBAMA REELU POUR 4 ANS DE PLUS
07 NOVEMBRE 2012 –
Barack Obama,
« Four More Years, 4 Ans de Plus »
mise à jour le 10 novembre 2012
Barack Obama a été réélu le 07 novembre dernier, annonce officielle à 5h20 (heure française). Il faut compter 6 à 8 heures en moins de décalage horaire aux Etats Unis. Les élections ayant eu lieu le 06 novembre aux Etats Unis. Les résultats définitifs sont tombés seulement le 08 novembre au soir (en attendant les résultats de la Floride)
Obama obtient 50,5% des voix avec un écart d’un peu plus de 3 millions de suffrages entre les deux candidats. Pour être réélu, Obama devait obtenir la majorité des mandats, soit 270 sur 538, il en finalement obtenu 303, un résultat moins serré que prévu. Après le nom de chaque Etat figure le nombre de ses grands électeurs. Le vainqueur de chaque Etat remporte la totalité des mandats, à l'exception du Maine et du Nebraska qui les répartissent à la proportionnelle.
Barack Obama n’a pas pour autant crié « Victoire » et doit vivre en cohabitation avec les républicains au vu des résultats pour la chambre des représentants.
Résultats définitifs – Chiffres Officiels (au 10 Novembre 2012)
Elections Présidentielles (538 Grands Electeurs au total)
Suffrage univ Ind Vote Populaire/National
Barack Obama 332 Grands Electeurs 61.681.462 50,5%
Mitt Romney 206 Grands Electeurs 58.488.199 47,9%
Autres/Indépendant 1.924.363 1,6%
Pour rappel pour gagner l’élection il faut 270 Grands Electeurs minimum (tout dépend de chaque état), le chiffre du vote populaire n’est pas pris en compte officiellement pour élire un président aux Etats Unis, mais sert quand même dans le sens moral.
Victoire Double pour Obama – Au suffrage universel indirect et au niveau national.
Barack Obama est le 2eme démocrate depuis la 2nde guerre mondiale à être élu deux fois, après Bill Clinton.
Qui a favorisé la réélection Barack Obama ?
- Les femmes avec 55%, Seuls 45% des Hommes ont voté Obama.
- Les Jeunes avec 60% ont voté Obama (Contre 40% ont voté Romney)
- Les Latinos (les Hispanniques) et les noirs
Les Etats Clés qu’ont remporté les candidats
Barack Obama : 26 Etats + La Moitié de La Virginie – Pour 332 Gds Electeurs
Californie (55 Gds El) – Colorado (9 Gds El) – Connecticut (7 Gds Elec) – Delaware (3 Gds Elec) – Columbia (3 Gds Elec) – Hawaii (4 Gds Elec) – Illinois (20 Gds Elec) – Iowa (6 Gds Elec) – Maine (4 Gds Elec) – Maryland (10 Gds Elec) – Massachussets (11 Gds Elec) – Michigan (16 Gds Elec) – Minnesota (10 Gds Elec) – Nevada (6 Gds Elec) – New Hampshire (4 Gds Elec) – New Jersey (14 Gds Elec) – Nouveau Mexique (5 Gds Elec) – New York (29 Gds Elec) – Ohio (18 Gds Elec) – Oregon (7 Gds Elec) – Pennsylvanie (20 Gds Elec) – Rhode Island (4 Gds Elec) – Vermont (3 Gds Elec) – Virginie (13 Gds Elec) – Washington (12 Gds Elec) – Wisconsin (10 Gds Elec) - Floride (29 Gds Elec)
Mitt Romney : 23 Etats + La Moitié de la Virginie – Pour 206 Gds Electeurs
Alabama (9 Gds El) – Alaska (3Gds El) – Arizona (11 Gds El) – Arkansas (6 Gds El) – Caroline du Nord (15 Gds El) – Caroline du Sud (9 Gds El) – Dakota du Nord (3 Gds Elec) – Dakota du Sud (3 Gds Elec) – Géorgie (16 Gds Elec) – Idaho (4 Gds Elec) – Indiana (11 Gds Elec) – Kansas (6 Gds Elec) – Kentucky (8 Gds Elec) – Louisiane (8 Gds Elec) – Mississipi (6 Gds Elec) – Missouri (10 Gds Elec) – Montana (3Gds Elec) – Nebraska (5 Gds Elec) – Oklahoma (7 Gds Elec) – Tennessee (11 Gds Elec) – Texas (38 Gds Elec) – Utah (6 Gds Elec) – Virginie Occidentale (5 Gds Elec) – Wyoming (3 Gds Elec)
Chambre des Représentants – (435 Sièges au Total)
Parti Démocrate : 199 Sièges
Parti Républicain : 234 Sièges
Sénat - (100 Sièges Au Total)
Parti Démocrate : 53 Sièges
Parti Républicain : 45 Sièges
Indépendants : 02 Sièges
Réactions de Obama et Romney à l’annonce des résultats.
Barack Obama a réagi sur Twitter : « Tout ceci est arrivé grâce a vous, merci », « 4ans de plus ». Michelle Obama s’est aussi exprimé sur Twitter en remerciant les électeurs pour « leur soutien et leurs prières »
Mitt Romney, a d’abord longuement hésité avant de réagir publiquement. Puis 1heure30 après l’annonce de la réélection de Obama, a décidé de téléphoner Barack Obama pour le féliciter.
A 6h55 (heure française), Mitt Romney reconnait en public à Boston, sa défaite, avec un discours fairplay et court.
Romney a entre autre prononcé ses paroles « Il faut toujours aller vers l’autre parti pour travailler ensemble » « La Nation c’est ce qui compte le plus, il faut aller vers l’autre »
Barack Obama a par ensuite réagi à Chicago à 7h35 (heure française), Un discours de 21 minutes, dont le ton de son discours en un mot « Together» (« ensemble » en français). Barack Obama se sent plus déterminé que jamais et plein d’espoir. Il réclame l’unité nationale, travailler ensemble avec le parti républicain, réclame un compromis pour que ce pays aille de l’avant. « Nous sommes une famille américaine, nous allons nous lever ou tomber ensemble » « Cette bataille a été féroce, ce qui compte c’est l’avenir de notre pays » « Malgré toutes nos différences, nous partageons certains espoirs pour l’avenir » « Nous croyons en une Amérique généreuse, tolérante et ouverte » » « Je vous demande de faire durer cet espoir, il faut avoir le courage de se battre » «Je veux que tous les Américains aient un avenir prometteur. C'est ce que nous sommes. C'est le pays dont je suis fier d'être président.» «Si vous travaillez dur, peu importe qui vous êtes et d'où vous venez (...) vous avez tous votre chance si vous vous en donnez la peine»
Le président Barack Obama s'est entretenu immédiatement après son élection avec les chefs du Congrès pour évoquer le programme législatif des deux mois à venir. Il souhaite que la priorité soit donnée aux «intérêts des Américains»,
La réélection de Barack Obama à la Maison Blanche et l'accession au Sénat d'Elizabeth Warren, opposante féroce aux banques, sont accueillies avec froideur par le secteur financier, qui s'attend à voir ses marges de manoeuvres contraintes par plus de réglementation
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé quittera son poste une fois assurée la transition avec son successeur après l'investiture du président réélu Barack Obama le 20 janvier
Barack Obama est très attendu par les citoyens américains
En lui donnant une seconde chance, notamment sur le plan économique. Il Faut noter :
- Baisser la dette, qui à ce jour est de 16.400 milliards de dollars. Chaque jour, la dette américaine se creuse d'environ 3 milliards de dollars. Soit 125 millions de dollars par heure, 2 millions par minute ou encore 30.000 dollars par seconde.
- Faire baisser le chômage qui en octobre 2012 est de 7,9% aux Etats Unis.
- L'économie américaine a encore ralenti au deuxième trimestre, le produit intérieur brut n’ayant progressé que de 1,5% en rythme annuel, sa hausse la plus faible depuis le troisième trimestre 2011. Elle avait augmenté de 2% au premier trimestre
- Le business avec la Chine, pour relancer la croissance.
- Le redressement du secteur automobile.
- Respecter son engagement, sur son plan de réforme de la santé, qui n’a pas pu etre abouti au premier mandat, qui vise à assurer 31 millions d'Américains aujourd'hui dépourvus de couverture.
- Changer le système d’immigration
- Les affaires étrangères : le nucléaire en Iran, les soldats en Afghanistan, La guerre en Syrie, et le souci entre l’Israel et les Palestiniens.
- La crise immobilière : Plus de cinq millions d'Américains ont perdu leur logement depuis que la crise a éclaté aux États-Unis. Sans oublier les logements indécents dont sont victimes plusieurs américains,
- 11 millions de sans papiers vivent aux Etats Unis,
- sans oublier les réparations suite au passage de l’Ouragan Sandy.
Autres affaires pour Obama - « Job, Job, Job »
Barack Obama s’est engagé en faveur du mariage Gay.
L’Etat du Maine vient d’approuver ce 06 novembre 2012 le mariage gay.
A Noter : Certains autres États des États-Unis incluant Massachusetts (voté en 2003 et appliqué en 2004), Connecticut (2008), Vermont et Iowa (2009), New Hampshire (2010), New York (2011), État de Washington, Maryland et enfin la capitale Washington, D.C. (2012), ainsi qu'au Mexique : District fédéral de Mexico et État du Quintana Roo en 2011.
La question de la peine de mort aux Etats unis, La peine de mort aux États-Unis à ce jour, est encore appliquée dans 33 États fédérés sur 50 appliquent (seulement 17 l’ont aboli)
Le 07 Novembre dernier, Les électeurs de Californie maintiennent la peine de mort dans l'Etat
A la question «voulez-vous abolir la peine de mort et la remplacer par la prison à vie sans liberté conditionnelle?», les électeurs ont été 54% à répondre »non», contre 46% pour le «oui»,
Porto Rico veut devenir le 51e Etat américain. Les Portoricains ont voté en majorité mardi soir pour que leur île, qui a depuis 1952 le statut d'Etat libre associé aux Etats-Unis, devienne le 51e Etat américain, une réponse inédite à une question qui leur avait déjà été posée trois fois depuis 1967
Réactions en France :
- François Hollande adresse ses «plus chaleureuses félicitations» à Obama. Il va appeler «très prochainement» Obama. «Je vais lui dire que les priorités qui sont les siennes sont aussi les nôtres», explique le président français devant la presse à l'Elysée, énumérant «la croissance, la lutte contre le réchauffement climatique et la résolution des crises» du Moyen-Orient, de l'Iran et du Mali. «Nous sommes en grande convergence», explique-t-il, même si «nous n'avons pas les mêmes traditions ou les mêmes affinités idéologiques».. «C'est vrai que le choix qu'a fait le peuple américain facilitera, je pense, l'accomplissement de nos propres objectifs». Le chef de l'Etat parle d'une «grande confiance» entre les deux pays.
- Pour Montebourg, le gouvernement s'inspire du modèle Obama pour «défendre» les «emplois dans l'industrie»
- Villepin estime qu'il y a «un grand décalage entre la réalité de l'enjeu et l'intérêt médiatique»
- Moscovici «salue avec grand plaisir» la réélection de Barack Obama
«C'est une excellente nouvelle pour les États-Unis, pour le monde, pour l'Europe et pour les relations franco-américaines, je me réjouis vraiment de cette réélection»
- Pour Bernard Kouchner, La réélection d'Obama, est «une très très bonne nouvelle»
- L’ambassadeur américain en France a félicité la réélection de Obama. « Très content pour Barack Obama et sa famille ».
- Pour Bayrou, La réélection d'Obama, est «un signe d'espoir pour le monde»
- Elizabeth Guigou espère qu'Obama sera plus actif en Méditerranée et en Afrique
Réactions à l’étranger
Le 1er ministre belge a dit : « La réélection de Obama est un signal encourageant pour l’avenir des Etats-Unis »
Le 1er ministre britannique David Cameron a aussi adressé ses « chaleureuses félicitations » à Barack Obama. Et se réjouit de «continuer à travailler» avec lui.
Le Conseil représentatifs des associations noires (CRAN) a «salué» la réélection de Barack Obama à la Maison Blanche tout en estimant qu'elle posait, comme en 2008, la question de «la représentation de la diversité dans la vie politique» française. Il demande au gouvernement de légiférer sur cette question
Le président russe Vladimir Poutine a salué ce mercredi la réélection de son homologue américain Barack Obama. Poutine invite Obama en Russie l'année prochaine, et « exprime l'espoir qu'un travail constructif soit poursuivi tant sur les questions bilatérales que dans le règlement de problèmes internationaux et régionaux aigus ». La Russie est prête à « aller aussi loin qu'est prête à aller l'administration américaine » dans la coopération « sur un principe d'égalité, d'intérêt mutuel, de respect mutuel », souligne de son côté le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov
Rappelons que les relations russo-américaines se sont dégradées cette année avec le retour de Vladimir Poutine au pouvoir. Poutine a accusé le département d'Etat américain de financer les organisateurs des manifestations de l'opposition en Russie, mis fin aux activités sur son territoire de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), et placé sous contrôle étroit les ONG à financement étranger, qualifiées d' « agents de l'étranger ».
L'Union Africaine (UA) demande à Barack Obama une plus grande implication des Etats-Unis dans la résolution des crises sur le continent africain, lors de son second mandat, selon le président de l'organisation.
07 NOVEMBRE 2012 - LE CONSEIL DES MINISTRES APPROUVE LE TEXTE
07 NOVEMBRE 2012 –
Le projet de loi du "mariage pour tous"
adopté en conseil des ministres
Le gouvernement socialiste français emboîte le pas à onze autres pays, dont la Belgique, le Canada et l'Espagne, et passe outre aux oppositions de la droite et des Eglises en présentant mercredi 7 novembre son projet de loi sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. Ce dernier a désormais franchi l'étape du conseil des ministres, ce qui ouvre le chemin vers son examen par le Parlement à partir du mois de janvier.
Pendant le conseil, François Hollande a jugé que la loi représentait "un progrès pas seulement pour quelques-uns mais pour toute la société", a ensuite relaté la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Jugeant le débat autour de ce texte "légitime", le président a souhaité aussi qu'il soit "maîtrisé" et "respectueux des opinions comme des croyances" en laissant "la place à une large concertation", a-t-elle précisé.
Le texte instaure le "mariage pour tous" quelle que soit l'orientation sexuelle et ouvre également le droit à l'adoption aux couples mariés homosexuels. Cette mesure est la plus critiquée par les opposants au projet qui dénoncent la "fiction" d'un couple parental où n'existeraient plus un père et une mère mais deux personnes du même sexe que rien ne distinguerait aux yeux des enfants sinon par un numéro d'ordre.
Le projet de loi, au grand dam des associations de défense des homosexuels, ne prévoit pas l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, ou les questions de filiation, renvoyées par le gouvernement à une future loi sur la famille. Les députés socialistes ont déjà promis un amendement sur la PMA. "Vous savez, c'est une revendication très normative, pouvoir faire famille, entrer dans un cadre juridique, ça n'a rien d'une destruction mais, au contraire, c'est une sécurisation juridique, une protection", a fait valoir Dominique Bertinotti, ministre de la famille, pour qui ce projet de loi est "une première marche".
Mardi, Mme Bertinotti avait accusé l'UMP de "dire n'importe quoi" et d'"alimenter les fantasmes". "Attendez de voir le projet de loi avant d'avancer des choses totalement fausses comme l'idée du 'parent un' ou du 'parent deux'", avait lancé Dominique Bertinotti. L'ancien premier ministre François Fillon a annoncé que si le texte était voté, l'opposition le remettrait en cause en cas d'alternance, et des maires font campagne pour être dispensés de célébrer les mariages homosexuels.
QUELQUES REACTIONS
Selon une enquête, 65 % des Français approuvent désormais le mariage homosexuel, contre 51 % seulement en 1995. Il sont plus réservés en ce qui concerne l'adoption, approuvée par une courte majorité (52 %). Ce sondage a été réalisé en ligne du 29 au 31 octobre sur un échantillon de 1 371 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas
« L’amour que se portent deux personnes de même sexe n’a pas moins de valeur que les autres et leur désir de fonder une famille est tout aussi noble que les autres, assure Philippe Rollandin, l’un des porte-parole de l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL). Dès lors, il n’y a aucune raison de ne pas accorder à tous les mêmes droits. »
Les réfractaires au projet de loi estiment, eux, que l’égalité et son corollaire – la discrimination – n’ont pas leur place dans le débat. « Juridiquement, il n’y a discrimination que lorsqu’on traite différemment des situations identiques. Or, sur le plan de la procréation, les couples hétérosexuels et homosexuels ne se trouvent pas dans des situations comparables », souligne Françoise Dekeuwer-Défossez, juriste spécialisée en droit de la famille. Et de déplorer : « Aujourd’hui, nous n’envisageons plus l’égalité que sous l’angle de l’identité. À tort, car l’égalité ne signifie pas forcément indifférenciation des droits. »
En l’état actuel, le texte ne satisfait personne. Pas même les principaux bénéficiaires de la réforme. D’abord, parce que la réforme envisagée leur barre l’accès à l’AMP. « Cette loi nous permet de devenir parent sans nous donner les moyens de procréer, c’est une tartufferie ! s’agace Philippe Rollandin. Le gouvernement est hypocrite, il sait très bien que les lesbiennes recourront à l’AMP… mais en Belgique. »
L’UMP demande des « états généraux de la famille »
La classe politique se montre, elle aussi, très critique. L’UMP demande un report de l’examen du texte, afin que soient organisés des « états généraux de la famille » et menace d’annuler la loi en cas de retour de la droite au pouvoir.
François Bayrou se déclare, lui, favorable à l’adoption par les couples homosexuels, mais souhaite que le terme « mariage » reste réservé aux hétérosexuels. Il plaide donc pour une simple « union » pour les couples de même sexe.
Quant à la gauche, qu’on pourrait a priori imaginer en phase avec le gouvernement, elle promet de batailler en faveur de l’ouverture de l’AMP aux homosexuels. Le groupe PS déposera un amendement en ce sens à l’Assemblée.
Propos Honteux de Serge Dassault
Le sénateur de l'Essonne Serge Dassault, 87 ans, a déclaré sur France Culture : «On veut un pays d'homos ? Dans dix ans y'a plus personne, c'est stupide, Il n'y a plus de renouvellement de la population. A quoi ça rime ? »
Serge Dassault livre sa vision de la civilisation grecque : "Regardez dans l'Histoire, la Grèce, c'est une des raisons de sa décadence à l'époque. Décadence totale. C'est l'arrêt de la famille, c'est l'arrêt du développement des enfants, c'est l'arrêt de l'éducation, c'est un danger énorme pour l'ensemble de la nation, énorme."
Serge Dassault avait également déclaré : «La note de la France risque d'être dégradée, et pendant ce temps, on parle de mariage homo, de conneries comme ça !», indique encore le journaliste de France Culture.
Le porte-parole du PS, David Assouline a réagi sur son compte Twitter. «Que dit l'UMP ? Et Messieurs Copé et Fillon? La vulgarité homophobe serait-elle plus tolérable que les autres ?»,
Les représentants religieux, sans surprise, ont exprimé leur désaccord
De leur côté, l’ensemble des représentants religieux, catholiques, protestants, musulmans et juifs, ont tous exprimé leur désaccord. Ils justifient leur opposition au projet par des arguments non seulement religieux, propres à leurs traditions respectives, mais aussi "anthropologiques" en se réclamant de la "nature humaine". "Une vision de l'être humain sans reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société", a tonné Mgr Vingt-Trois.
L’Église déplore, tout particulièrement, que le projet de loi remette en question le lien entre procréation et conjugalité.
Selon eux, une telle réforme risque de déstabiliser la famille dans sa construction originelle. L’Église catholique a donné à sa position une solennité particulière, à l’occasion de la Conférence des évêques de France, le week-end dernier, à Lourdes.
La hiérarchie catholique n'appelle pas les fidèles à manifester, au contraire des courants intégristes, mais sa descente dans l'arène politique n'en a pas moins rouvert le débat récurrent en France sur la place des religions dans une société laïque. David Assouline, porte-parole du Parti socialiste, a jugé que l'Eglise n'était "pas vraiment dans son rôle" en s'opposant à une mesure qui concerne "le mariage civil dans la République laïque".
"Toutes les convictions, incluant les religions, ont le droit à la libre expression", a fait valoir sur Mediapart le sociologue Jean Baubérot, spécialiste de la laïcité, mais "aucune ne prévaut face au suffrage universel", a-t-il ajouté
Concernant les associations LGBT
Le projet de loi est aussi critiqué par les associations homosexuelles car il n'aborde pas certaines questions auxquelles elles sont très attachées comme la procréation médicalement assistée (PMA) pour les lesbiennes. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a renvoyé ces questions "à une loi complémentaire qui pourrait être une loi sur la famille". L'association SOS homophobie a souligné que dans les pays européens – dont l'Espagne et le Portugal – qui ont ouvert le mariage, l'adoption et la PMA aux couples de même sexe, "aucun n'a sombré dans la décadence annoncée".
Pour les homos, le mariage pour tous est surtout une question de principe
Dans le quartier parisien du Marais, lieu de rencontre privilégié de la communauté homosexuelle, la question du mariage pour tous fait l’unanimité. « On paie nos impôts comme tout le monde, il me semble logique d’avoir les mêmes droits », souligne Laurent, 37 ans, responsable d’un magasin de vêtements dans le quartier.
Un pédopsychiatre réagit « Grandir dans un foyer homosexuel n'a jamais posé problème »
Deux cas de figure permettent aujourd'hui, alors que le projet de loi n'est pas encore voté, qu'un enfant soit élevé par deux parents de même sexe : soit un des adultes a adopté un enfant de manière monoparentale, soit l'homme ou la femme s'est orienté(e) vers un autre type d'amour au cours de sa vie, après avoir eu un enfant d'une union hétérosexuelle.
Objectivement, cela n'a jamais posé aucun problème à un enfant de grandir dans un foyer homosexuel. La seule chose qui gêne, mais c'est exactement pareil chez les progénitures d'hétérosexuels, c'est quand la pudeur de la sexualité n'est pas respectée. Pour le reste, j'ai vu des enfants élevés par des couples homosexuels aussi casse-pieds que ceux de couples hétérosexuels, d'autres aussi drôles et sympathiques, etc. Il n'y a pas de spécificités chez les enfants adoptés par des couples de même sexe.
Quand j'entends l'élu du VIIIe arrondissement de Paris, François Lebel, dire que la légalisation du mariage homosexuel "pourrait ouvrir la porte à la polygamie, l'inceste et la pédophilie", je bondis ! Doit-on lui rappeler que 80% des cas d'inceste et de pédophilie ont lieu au sein de la famille, qui est jusqu'à présent très majoritairement hétérosexuelle ?
Mais ill faut être lucide : même si la loi passe, les homosexuels vont avoir du mal à adopter. Pourquoi ? Principalement parce que le nombre d'adoptions, au niveau international, est en baisse – on ne peut que s'en féliciter, dans un monde idéal il n'y aurait pas d'adoptions internationales. Mais également parce qu'en France, il y a environ 25.000 demandes d'adoption par an, pour environ 600 enfants français adoptables.
Il serait formidable que le droit à l'adoption pour les couples de même sexe s'accompagne de nouvelles modalités concernant notre système français d'adoption. J'en vois trois.
1- D'après les chiffres fournis par les associations de parents adoptant, 30% des enfants adoptés ont des troubles cognitifs. Ce sont pourtant des milieux socio-culturels élevés qui adoptent, dans lesquels les dérangements cognitifs représentent normalement 3 à 4%. Une des solutions serait de créer une véritable politique de l'adopté, où tous les ans l'enfant et les parents adoptifs seraient vus pour un bilan cognitif, avec un pédagogue, un psychologue, un groupe de parole, etc. Autrement dit, d'assurer un suivi annuel de l'évolution de l'enfant, qu'il soit adopté par un couple homosexuel ou hétérosexuel.
2- Il faudrait que la famille biologique d'un enfant adopté – ses grands-parents, ses oncles et tantes, etc. – signent un document administratif. Les identifications d'un individu sont toujours en mosaïque, il n'est pas question que d'un chromosome émanant d'un père ou d'une mère. Ces signatures multiples éviteraient les identifications mono-sexuées, qui constituent un argument – peu solide à mes yeux – de mes camarades opposés à l'adoption par des homosexuels.
3- Enfin, les couples homosexuels donneraient une leçon extraordinaire à notre système d'adoption en choisissant des "grands enfants", ceux qui ont autour de 10 ans, sont toujours adoptables et qui vivent en attendant dans les foyers de l'aide sociale à l'enfance.