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EQUAL'INFOS - ASSO EQUALITY

20 JANVIER 2013 - PREOCCUPATIONS DES FRANCAIS POUR 2013

Le 13/02/2013

20 JANVIER 2013 -

SONDAGES - PREOCCUPATIONS DES FRANCAIS POUR 2013

 

L'emploi, première préoccupation des Français pour 2013.

L'emploi s'impose comme la préoccupation première des Français. 84% d'entre eux placent la lutte contre le chômage comme priorité absolue du gouvernement. Seulement 11% des Français se montrent optimistes sur l'évolution du taux de chômage en 2013. Un fort désaveu pour François Hollande qui affirme "vouloir inverser la courbe du chômage d'ici un an".  

 

Les Français attendent un volontarisme politique 

Car, si les Français semblent "un peu plus optimistes que l'an dernier" avec près de 50% d'optimistes pour 2013, leurs exigences en ce qui concerne l'action du gouvernement sont bien plus affirmées. Les priorités des Français sont nettement portées sur l'emploi (84%,+7 points), le système social (73%, +7 points), la croissance économique (70%, +13 points) et le pouvoir d'achat (69%, +4 points), avec des attentes extrêmement fortes à l'égard de l'action politique. "Les Français attendent un volontarisme politique, analyse Jean-Daniel Lévy, c'est-à-dire une capacité de la part du président à prendre un engagement sur les sujets prioritaires." Message reçu, pour François Hollande, qui affirmait dans son discours, lundi dernier, faire "tout pour la compétitivité, l'emploi et la croissance".  

 

Manuel Valls améliore le regard sur l'insécurité

Autre évolution marquante: le regard sur l'insécurité.Thème majeur de la campagne présidentielle de 2007, il est désormais relégué à la 7ème place du classement (57%). Manuel Valls - élu "personnalité politique préférée des Français" avec 75% d'opinions favorables selon un sondage Ifop pour Paris Match, paru mi-octobre- semble "avoir apporté une certaine amélioration sur ce point-là", commente Jean-Daniel Lévy. 

 

Les thèmes sociétaux perçus comme "secondaires"

Les sujets sociétaux tels que le mariage pour tous ou le droit de vote des étrangers- pourtant au coeur des débats politiques de cette fin d'année 2012 - apparaissent comme très faiblement importants aux yeux des Français. Pres de sept Français sur dix estiment que ces thèmes sont secondaires parmi les différents domaines d'action du gouvernement. Preuve que, malgré les quelques réformes sociétales mises en avant par l'exécutif ces dernières semaines, les craintes des Français sur les questions sociales demeurent bien réelles.  

20 JANVIER 2013 - BILAN MANIF POUR LE MARIAGE A BORDEAUX

Le 13/02/2013

20 JANVIER 2013 –

Mariage pour tous 

Bordeaux : sous la pluie pour défendre l'égalité

 

Les partisans du mariage pour tous ont rassemblé samedi 1 500 personnes à Bordeaux, selon la police.

Au plus fort de la manifestation, les organisateurs ont comptabilisé de leur côté 3 000 participants.

Malgré le froid et la pluie, les manifestants convergent à 14 heures vers la place de la Comédie. Les premiers arrivés se mettent à l'abri sous les colonnades du Grand-Théâtre tandis que les autres patientent avec le sourire sous les parapluies.

En attendant l'heure du départ, Greg et Emmanuelle, armés de baguettes, engloutissent un plat japonais. « On se réchauffe comme on peut. Ce n'est pas le mauvais temps qui va nous arrêter », lâche la jeune femme.

 

3 000 selon les organisateurs

Une semaine après la manifestation nationale demandant le retrait du projet de loi de mariage pour tous, le collectif pour l'égalité ripostait hier, à Bordeaux, en organisant une mobilisation des partisans du mariage gay. Plusieurs élus socialistes bordelais sont venus apporter leur soutien, comme Matthieu Rouveyre ou Jacques Respaud. Il y avait aussi le maire du Taillan-Médoc, Ludovic Freygefond. Applaudie à la citation de son nom, la ministre Michèle Delaunay s'est éclipsée peu avant le début de la marche, à 14 h 45.

Une banderole arc-en-ciel barrée du mot « égalité » a ouvert le cortège au rythme d'une musique electro. Au terme d'ultimes discussions avec la police, le collectif, totalisant plus d'une trentaine d'organisations signataires (associations, syndicats et partis politiques), a finalement obtenu gain de cause. Comme ils le souhaitaient, les manifestants ont pu emprunter le cours de l'Intendance, obligeant du même coup à un arrêt temporaire de la ligne B du tramway. Dans une ambiance bon enfant, la foule s'est dirigée ensuite vers la place Gambetta puis le cours d'Albret, avant de repiquer vers Pey-Berland et la place de la Victoire via le cours Pasteur.

Au plus fort de la manifestation, les organisateurs comptabilisaient 3 000 personnes, soit autant que le 8 décembre, toujours à Bordeaux. Selon la préfecture, ils n'étaient que la moitié. Tout au long du trajet, les partisans du mariage homosexuel se sont époumonés aux cris de « Mariage pour tous, égalité des droits » ou encore « Hollande, si t'es champion, l'égalité c'est pour maintenant ».

« Occuper l'espace public »

Suite à la démonstration de force des opposants au projet de loi Taubira, « il était important d'occuper l'espace public », souligne Paul Vinot, président de la LGP (Lesbian & Gay Pride) de Bordeaux. Comme d'autres responsables associatifs, il dénonce le déchaînement homophobe s'exprimant ouvertement ou de manière insidieuse. En considérant, par exemple, que le combat pour l'égalité face au mariage et à l'adoption constitue une tentative de déstabilisation de l'institution de la famille.

Le collectif entend maintenir la pression sur les parlementaires pour qu'ils aillent plus loin dans le projet de loi actuel. Notamment en ce qui concerne la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes. « Il faut inclure la PMA dans ce texte, et non la reporter dans une prochaine loi sur la famille. »

Stéphanie Croulet, de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, s'inquiète sur un autre point : « Le gouvernement vide le projet de sa philosophie première en occultant la reconnaissance de nos enfants et de nos familles. La notion de parenté est remise en cause. D'où la nécessité de maintenir la pression, pour éviter d'en faire une loi au rabais. » Tel sera le sens du message clamé le dimanche 27 janvier à Paris, lors du prochain rassemblement national.

 

Notre association Equality dénonce certaines associations de se mettre trop en avant notamment auprès des médias. Nous aurons souhaité que les manifestants, des particuliers, aient plus droits a la parole plutot que de voir les 3/4 du temps sans cesse des representants des associations, sur internet, dans les journaux ou la television. Une manifestation est reussie aussi grace aux habitants et non uniquement grace aux associations. Nous tenons par ailleurs a remercier en premier ces manifestants qui ont crié haut et fort l'égalité des droits. Merci aussi a tous ceux qui nous ont épaulé, et crié avec notre association Equality, nos slogans "Mariage pour tous, Egalité des droits" " Homos-Heteros Tous Egaux" - Merci a ceux qui ont manifesté en criant des slogans dans le fond du sujet. Nous n'avons pas adhéré du tout aux propos abjects pour repondre a Frigide Barjot, nous ne manifestons pas pour crier des injures, nous manifestons pour faire un porter un message fort pour défendre l'égalité. Nous sommes contre la haine, et nous n'avons pas le droit de repondre la haine par la haine. Enfin pour finir, nous ne sommes pas d'accord que des enfants tiennent des pancartes meme si ce sont pour des causes justes, ne pas inclure les enfants dans les manifestations. Maintenant laissons l'assemblée nationale faire son travail, et rendez vous à Paris le 27 janvier

Une derniere info : Merci de laisser parler integralement une association lors des prises de parole. Ne melangeons pas, conflits entre association, et combats en commun... A méditer. Nous vous mettons ci dessous notre prise de parole dans son intégralité.

 

ASSOCIATION EQUALITY – PRISE DE PAROLES

19 JANVIER 2013 – A LA MANIF DE BORDEAUX

Chers amis, Chers Manifestants

Notre Association Equality se joint au Collectif « Manifestons pour l’égalité » afin qu’ensemble nous portons le projet de loi du mariage et l’adoption pour tous dans la paix, la solidarité et surtout dans un esprit d’égalité.

L'égalité,  c’est la « relation entre deux PERSONNES ne présentant aucune différence de grandeur, ni de qualité ». C’est aussi l'une des trois valeurs de la devise de la République française

 « L'égalité consiste en ce que la loi est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. L'égalité n'admet aucune distinction de naissance, aucune hérédité de pouvoirs. 

D’après l’article premier de la  déclaration universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1948 : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »

On parle d’égalité sociale qui s'applique aux droits et aux devoirs de l'Homme au regard de la justice. L’égalité sociale est associée à la démocratie. Elle est juridique et politique. Elle inclut des domaines comme le droit de vote, la liberté d'expression, l'accès à l'éducation et aux soins.

On évoque également l’égalité devant la loi ou égalité en droit lorsque tout individu doit être traité de la même façon par la loi. Aucun individu ou groupe d'individus ne doit donc avoir de privilèges garantis par la loi.

La Déclaration universelle des droits de l'homme affirme dans l'article 7 que "Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination."

Puis le Pacte international relatif aux droits civils et politiques évoque l'égalité devant la loi dans l'article 26 que "Tous les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi."

Stop à la discrimination envers la communauté LGBT !!!

L’homophobie reste d’actualité en France où elle est loin d’être un phénomène marginal ; pour preuve : le taux de suicide des jeunes homosexuels est nettement supérieur à celui des hétérosexuels.

L'homosexualité serait soit disant mieux acceptée en France. Et pourtant, les actes homophobes sont en hausse. Ces agressions se manifestent la plupart du temps par des insultes. Dans 19% des cas par du harcèlement et dans 13% des cas par des agressions physiques.

Nous craignons en 2013 une montée de l’homophobie en France au vue des faits que nous avons constatés ces derniers jours. Ne laissons pas gagner cette homophobie, Nous devons ensemble éradiquer toutes formes d’injures homophobes quelle que soit la forme, le support ou le lieu.

Une injure est une parole offensante adressée à une personne dans le but de la blesser délibérément, en cherchant à l'atteindre dans son honneur et sa dignité.

En France, l’injure reste punissable par la loi

Concernant le mariage, quoi que l’on pense de cette institution, il est surtout question ici d’égalité de droits.

On peut constater que même si 56% des français ont beau se déclarer favorables au mariage pour tous et 50% en faveur de l’adoption pour les couples homosexuels, il y a toujours des relents d’homophobie et de transphobie dans l’air.

L’Eglise catholique a pris position contre le projet de loi, et pourtant 52% des Français jugent que l’Eglise n’est pas dans son rôle, 36% pensent qu'elle ne l’est «pas du tout».

Le combat de l'Eglise catholique contre l'ouverture du mariage à tous les couples est un combat d'arrière garde.

L’Église se mêle de ce qui ne la regarde pas. Elle le fait de façon hors la loi, au détriment de celle de la loi de 1905 (La loi de séparation des Églises et de l'État) qui justement tend à séparer la religion du pouvoir législatif et exécutif.

Depuis trop longtemps dans ce pays, les personnes d’une autre orientation sexuelle que la majorité, sont la cible de discrimination.

Les homophobes confondent souvent, délibérément ou non, homosexualité et pédophilie.

Une discrimination est une inégalité de traitement fondée sur un caractère prohibé par la loi, En matière d’homophobie, « toute discrimination opérée entre personnes en raison de leur sexe, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle » ; l’homosexualité est une orientation sexuelle.

Faire un lien entre des perturbations d’enfants et le fait de grandir auprès des couples homosexuels ou lesbiens, relève de la prise de position idéologique

La qualité de l’éducation et l’affection dont les enfants ont besoin, ne dépendent pas du sexe biologique. Des études montrent que les enfants ne sont pas perturbés parce qu’ils vivent avec des parents du même sexe.

D’ailleurs, ce qui peut nuire à l’épanouissement d’un individu est de grandir dans un milieu fermé, replié sur lui-même, quels que soient ses parents.

Que dire de ces familles monoparentales, le plus souvent des femmes avec un enfant, dont le nombre s'élève à plus d'un million : doit-on les forcer à se marier ? Doit-on leur retirer les enfants? Au nom de quoi, de qui, s'opposer à l'ouverture du mariage civil à tous, alors qu'il s'agit d’offrir un droit à ceux qui en sont privés et qui n'en privera pas ceux qui l'ont déjà

Que dire aussi des parents homosexuels et biologiquement parents ?? Leurs enfants sont ils pour autant maltraités, désorientés, déstabilisés, ou dénués de tout sens moral ?? A notre connaissance non !! L’éducation d’un enfant ne se base pas sur la sexualité des parents, mais dans l’amour !!

A l'heure actuelle, la loi n'interdit pas explicitement à des homosexuels d'adopter. Depuis 1966, le code civil permet l'adoption à "deux époux non séparés de corps, mariés depuis plus de deux ans ou âgés l'un et l'autre de plus de vingt-huit ans", mais précise (art. 343.1) que "l'adoption peut être aussi demandée par toute personne âgée de plus de vingt-huit ans". Il est donc juridiquement possible à un célibataire d'adopter. Ce que font quelques dizaines de personnes chaque année. Et la loi ne prend pas en compte la sexualité de l'adoptant. Un couple homosexuel peut tenter d'adopter, mais seulement au nom de l'un des deux conjoints, l'autre ne disposant donc pas de droits sur l'enfant.

Il est par ailleurs impossible pour un couple homosexuel de faire adopter par l'un des deux conjoints l'enfant de l'autre, puisqu'il n'est pas abandonné. Si le pacs a permis la reconnaissance de certains droits pour le conjoint, ce dernier n'obtient pas automatiquement, par exemple, la garde en cas de décès du parent.

Si la loi sur le mariage entre personnes de même sexe est adoptée, elle accordera aux couples homosexuels mariés les mêmes droits que les couples hétérosexuels. Ils pourraient donc adopter en tant que couple et non en étant considérés comme célibataires aux yeux de la loi.

Loi ou non, sans les luttes contre l’homophobie, les mentalités rétrogrades peuvent encore gagner du terrain. Ce n’est qu’en exprimant notre solidarité et en condamnant tout discours et tout acte dévalorisants que nous pourrons les faire disparaître.

Le mariage pour tous, le droit à l’adoption pour les homosexuels et à la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes seraient des progrès, et ceci même si l’institution du mariage est en soit facteur de reproduction d’un modèle patriarcal.

En conclusion, faisons simple, Que nous soyons, homos, hétéros, nous sommes avant tout des êtres humains, nous sommes constitués et faits de la même manière, nous avons tous autant le droit de vivre librement et en toute égalité en droit et en dignité.

TEXTE ECRIT PAR LES MEMBRES DU BUREAU - ASSOCIATION EQUALITY - LE 16 JANVIER 2013

19 JANVIER 2013 - MARIAGE POUR TOUS - MAIRES HAUTE GIRONDE

Le 13/02/2013

19 JANVIER 2013 –

Pas tous prêts à dire « oui »

 

Les maires de Haute Gironde sont très partagés sur le projet de loi de mariage pour tous. Certains donnent leur avis.                     

Le mariage pour tous divise l'opinion publique - 58 % des Français seraient pour (1) - et accentue comme peu de sujets le clivage droite-gauche. En Haute Gironde aussi, les maires sont partagés sur la question. Il y a ceux qui sont pour jusqu'à l'adoption, ceux qui sont favorables mais se posent la question des enfants, ceux qui sont contre mais appliqueront la loi républicaine, ceux qui s'arrangeront pour ne pas avoir à célébrer la cérémonie et ceux qui menacent de démissionner si le texte est adopté. Tour d'horizon de l'opinion de plusieurs maires des cinq cantons du territoire.

 

1 Les maires qui sont pour, sans état d'âme

Le député-maire de Saint-Caprais-de-Blaye Philippe Plisson votera pour la loi quand elle sera présentée devant l'Assemblée nationale. « Il faut légaliser un fait qui correspond à l'évolution des mœurs, juge-t-il. J'ai d'ailleurs déjà été contacté par un couple homosexuel de ma commune et je célébrerai leur mariage sans état d'âme. » Quant à l'adoption d'enfants par un couple de même sexe, Philippe Plisson estime « qu'à partir du moment où ce sont des couples légaux, les mêmes droits et devoirs s'appliquent à tous. »

Un avis partagé par de nombreux maires, comme Célia Monseigne à Saint-André-de-Cubzac pour qui le mariage pour tous n'est qu'une question « d'égalité des droits. Il ne s'agit pas d'autre chose, mon opinion est faite depuis longtemps sur le sujet. »

Pour le maire de Blaye Denis Baldès, « ce n'est pas la sexualité qui doit déterminer le droit au mariage ». Bernard Bournazeau, maire de Saint-Aubin-de-Blaye, y est également favorable. « Je n'ai aucune difficulté avec ce sujet, alors que j'ai pu en avoir lors d'un mariage hétérosexuel entre une jeune femme de 25 ans et un homme de 62 ans. »

Philippe Labrieux, maire de Marcillac, qui se dit croyant mais pas pratiquant, est pour, lui aussi : « Être pour le mariage pour tous, c'est être pour le respect de tous. »

Enfin, « l'amour », c'est ce qu'Anne-Marie Plisson, maire de Saint-Ciers-sur-Gironde, également favorable au mariage pour tous, met au-dessus de tout autre argumentaire.

 

2 Ils s'opposent mais appliqueront la loi

Le maire de Saugon Janick Frappé est allé manifester dimanche dernier à Paris contre le mariage pour tous, « car c'est contre toutes les logiques religieuses et républicaines », estime-t-il. « Mais si la loi est votée, je la respecterai et je ferai mon devoir de maire. »

Jacky Terrancle, maire de Saint-Palais et signataire de la pétition du collectif Maires pour tous, espère « que la loi ne passera pas ». « Pour ma part, j'opterais pour un Pacs amélioré. »

« Ça ne me gêne pas d'unir deux personnes, précise Jean Chéty le maire de Cars, mais je souhaiterais que ce soit dans le cadre d'une union civile pour deux personnes du même sexe. »

Dans le Bourgeais, Jean-Franck Blanc, maire de Teuillac, martèle que le mariage « c'est une institution ». Lui aussi évoque l'idée d'un « Pacs renforcé », mais le mariage pour tous, comme le propose le gouvernement, « c'est non ». Son voisin Didier Bayard, maire de Comps, ne dit pas autre chose. Jean Roux, à Pugnac, n'est pas non plus particulièrement enchanté par cette loi, « mais s'il faut officier, je le ferai ».

Sur le canton de Saint-Savin, Jean-Claude Récappé, maire de Saint-Savin, Jean-Luc Despériez, maire de Cubnezais, et Jean-Jacques Edard, maire de Cavignac, sont contre mais célébreront les mariages si la loi les y oblige.

Le maire de Saint-Laurent-d'Arce, Jacques Bastide dit qu'il a « beaucoup de respect pour la communauté homosexuelle, c'est pourquoi je ne suis pas contre sur le fond ». « Mais je préfère le terme d'union à celui de mariage, et je pense qu'un référendum serait nécessaire pour prendre la température de la société avant de légiférer. »

 

3 Ils refuseront de célébrer le mariage

D'autres élus encore, opposés au mariage pour tous, ne s'imaginent pas un instant célébrer une cérémonie entre deux personnes du même sexe. C'est le cas de Bernadette Coureau, maire de Cézac, qui trouve « parfaitement ridicule d'employer le mot "mariage" ».

Le maire de Générac, Régis Cadusseau, refuse en bloc l'idée du mariage pour tous. « Tout le Conseil est unanime, c'est non. » Et si la loi passe, Régis Cadusseau prévient qu'il ne se représentera pas aux élections municipales. « Ce serait renier mes convictions les plus profondes. »

Jean-Pierre Domens, à Saint-Vivien-de-Blaye, partisan d'un référendum sur le sujet, assure « qu'il existe des moyens de délégation avec les adjoints et les conseillers » pour ne pas avoir à célébrer de tels mariages. Éric Page, à Saint-Girons-d'Aiguevives, demanderait également à ses adjoints d'officier.

À Saint-Savin, Jean-Claude Récappé sera bien obligé, puisque deux de ses adjoints, Jean-Louis Veuille et Alain Denéchau, refusent d'avance de célébrer un mariage entre deux personnes du même sexe.

18 JANVIER 2013 - BORDEAUX PREPARE SA MANIF PRO MARIAGE

Le 13/02/2013

18 JANVIER 2013 –

Bordeaux : Les pro-mariage pour tous descendent dans la rue samedi

Le collectif pour l'égalité, soutenu par une trentaine d'organisations, donne rendez-vous à 14 heures.

 « Ce qui est important, ce n'est pas le nombre, mais le message qu'on va faire passer. » Paul Vinot, président de la LGP (Lesbian and gay pride) Bordeaux espère quand même qu'ils seront aussi nombreux que le 8 décembre dernier dans les rues de Bordeaux. « Mais ce n'est pas certain, souffle-t-il. Nos principaux militants, les étudiants, sont actuellement en partiels . »

N'empêche. Certains prennent le temps de « tracter jour et nuit » pour la manifestation pour l'égalité demain à Bordeaux. Dans les principales métropoles de province ce samedi, des rassemblements et cortèges sont programmés en faveur du projet de loi du mariage pour tous. Une première réplique au rassemblement des anti pour tous dimanche dernier à Paris. Les pro iront aussi manifester dans la capitale le 27 janvier.

Non aux propos homophobes

« Vu le déchaînement de propos homophobes de ces jours derniers, nous devons occuper l'espace public et nous opposer à ceux qui voudraient priver certains de leurs droits », insiste Paul Vinot. « Ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils font aux homosexuels », estime Philippe Devaux, coordinateur de l'association Girofard, centre des LGBT (lesbiens, gays, bi et trans) rue Bouquière.

Pas de satisfecit pour autant chez les porte-drapeaux des homosexuels bordelais suite aux récentes déclarations de François Hollande affirmant que la loi sur le mariage pour tous sera bien votée au Parlement. « Ce projet de loi n'est pas complet. Il établit l'égalité dans les couples, mais en y enlevant la PMA (procréation médicalement assistée), l'adoption pour les couples homosexuels non mariés et la reconnaissance de parent social, il n'y a pas d'égalité entre les familles et pas d'égalité entre les enfants », disent-ils.

Une trentaine d'associations (Osez le féminisme, le Planning familial, Familles laïques de Gironde, Aides, SOS racisme, etc.), de syndicats (CGT, Sud Étudiant, Unef, Solidaire 33) et de partis politiques (PS, PCF, NPA, EELV, Parti de gauche) sont signataires du collectif pour l'égalité qui défilera demain. Le rendez-vous est donné à 14 heures, place de la Comédie. Direction la Victoire.

« Ce sujet libère la parole, parfois dans tous les sens, avance Soizic Lefrant, de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens en Aquitaine. Nous ne voulons pas nous victimiser mais ne pouvons accepter l'homophobie. Il n'est pas possible d'affirmer au XXIe siècle que les homosexuels sont inférieurs aux hétéros. »

18 JANVIER 2013 - BORDEAUX - CATHERINE ET SOAZIC

Le 13/02/2013

18 JANVIER 2013 –

CATHERINE ET SOAZIK :

FUTURES MARIEES, MAMANS AVANT TOUT

                                                                     

Le mariage, elles disent «oui», mais l’envisagent comme une étape et non   un aboutissement. En couple depuis 17 ans, mamans d’une petite fille   de 8 ans, Soazik et Catherine attendent du gouvernement qu’il aille encore   plus loin, pour donner aux nouveaux modèles familiaux toute leur place au   sein de la société. Rencontre.

Elles se sont rencontrées, comme beaucoup de couples, dans un dîner entre   amis - «un traquenard», sourit Soazik Lefrant, responsable qualité dans une   entreprise bordelaise, très vite tombée amoureuse de Catherine Dalm, médecin,   de dix ans son aînée. 

Un amour enfin officialisé
 

En décembre dernier, voyant l’évolution législative enfin venir,   Catherine a demandé solennellement la main de Soazik à son père. «Et quand   nous nous marierons, je prendrai son nom», explique-t-elle, soucieuse de   renforcer le lien avec la petite Julie devant la société.
  «Mais le projet de loi ne va pas assez loin», regrettent les deux femmes, qui   attendent dans un avenir proche «une réforme plus radicale qui permettra à   tous les couples, homos ou non, mariés ou non, d’accéder à l’adoption et à la   procréation médicalement assistée.» Une loi dont profiteront toutes les   familles recomposées, si nombreuses aujourd’hui. C’est dans ce but, «au nom   de l’égalité», que Soazik et Catherine rejoindront les manifestants demain, à   14h, place de la Comédie.• 
 

Anne Chaput
 
*Le prénom a été modifié

 

14 JANVIER 2013 - BILAN MANIF CONTRE MARIAGE DU 13 JANV

Le 13/02/2013

14 JANVIER 2013 -

BILAN DE LA MANIF ANTI MARIAGE DU 13 JANVIER

 

COMMUNIQUE MANIF POUR TOUS – 14 JANVIER


Au lendemain de la 1ère manifestation nationale pour le retrait du projet de loi de mariage et d’adoption pour tous, les porte-parole de La Manif Pour Tous - Frigide Barjot, Laurence Tcheng, Xavier Bongibault, Tugdual Derville, Camel Bechikh, Lionel Lumbroso, Philippe Brillault, Antoine Renard, Béatrice Bourge et Franck Meyer - appellent les pouvoirs publics et les médias à remarquer le calme et le pacifisme des manifestants. Aucun débordement n’a été constaté. Ils soulignent aussi leur très ferme détermination.


Ils confirment que plus d’un million de personnes ont défilé à Paris ce dimanche 13 janvier*.


- Ils annoncent d’ores et déjà qu’ils donneront une conférence de presse lundi 21 janvier prochain. La Manif Pour Tous proposera éventuellement des rendez-vous aux Français pour la suite de la mobilisation, y compris lors d’actions de rue.


Enfin, La Manif Pour Tous remercie les participants qui, tous, ont contribué à financer la manifestation. En effet, celle-ci a été intégralement financée par des dons reçus notamment sur le site internet www.lamanifpourtous.fr. Pas un seul don institutionnel n’a été fait à l’association La Manif Pour Tous. Ce sont les citoyens mobilisés qui ont intégralement payé le coût de l’événement (près de 700 000 euros) !


La Manif Pour Tous appelle le Président de la République, garant de la constitution, à respecter les Français et la liberté d’expression dans notre démocratie !

 

UN CHIFFRE OFFICIEL CONTESTE !!

Ça y est, le "chiffre consolidé" officiel du nombre de personnes qui ont participé à la "Manif pour tous" du 13 janvier est dans les tuyaux… Et l’amusant, si on peut dire, est qu’il est plus bas que celui annoncé par la Préfecture de police dans un premier temps !

De sources sûres, ce jour-là à Paris, il n’y a pas eu, selon les autorités, 340 000 manifestants mais 320 000. Ou plutôt 280 000, mais les Renseignements généraux préfèrent toujours prévoir une marge d’erreur en rajoutant 10% à leur calcul…

Ce réajustement est effectué à chaque fois. A posteriori, les RG (il existe encore des Renseignements généraux à la Préfecture de police à Paris) recomptent tranquillement : six policiers se sont relayés pendant 48 heures devant un écran de visionnage sur lequel ils ont fait défiler quelque 18 heures d’images (6 heures pour chacun des trois cortèges). Le but : recompter visage par visage, silhouette par silhouette chacun des manifestants. Un travail de bénédictin qui conclut à un chiffre officiel définitif. Quant aux soupçons de manipulation, le patron du service le balaye : "C’est stupide, s’énerve le patron des RG. Chez moi il y a des gens de tous bords,  pro-mariage gay et contre, vous imaginez bien que si on tentait une entourloupe dans un sens ou un autre, des fonctionnaires mécontents le feraient savoir !"  Même de bon sens, l’argument ne convaincra certainement pas ceux qui assurent qu’au minimum 800 000 personnes ont manifesté sous leur bannière. Mais ça, les RG en ont l’habitude….

 

DELANOE RECLAME 100.000 EUROS DE DEGATS

Bertrand Delanoë réclame 100 000 euros pour des dégâts lors de la "manif pour tous"

Le maire de Paris évoque des pelouses du Champs-de-Mars piétinées de manière "involontaire", mais envoie la facture place Beauvau: c'est la préfecture de police de la capitale qui a autorisé la manifestation contre le mariage gay. 

La mairie de Paris estime ce mardi que la remise en état des pelouses du Champs-de-Mars, après le passage de la manifestation contre le mariage gay, lui coûtera 100 000 euros. Elle entend réclamer cette somme au ministère de l'Intérieur. 

Ces dégâts, occasionnés par le piétinement de centaines de milliers de personnes et l'installation d'un podium, sont "involontaires", a souligné le service de presse de la mairie dirigée par le socialiste Bertrand Delanoë, confirmant une information de France Bleu 107.1. 

Habituellement, la mairie envoie la facture aux organisateurs des évènements -tels que des meetings politiques, concerts ou fête du 14 juillet- mais cette fois, elle a décidé de se tourner vers le ministère de l'Intérieur, car c'est la préfecture de police de Paris qui a autorisé la manifestation. 

Il appartiendra au ministère de se retourner ensuite vers les organisateurs, affirme la mairie. 

10 JANVIER 2013 - PROPOS ALAIN JUPPE - MARIAGE POUR TOUS

Le 13/02/2013

10 JANVIER 2013

Propos de Alain Juppe – Sur le mariage pour tous

 

En conscience

L’homophobie est un fléau dont il faut combattre toutes les formes, les plus brutales comme les plus insidieuses. La loi nous en donne les moyens. Il faut veiller à sa stricte application. Les mentalités ont certes évolué, dans le bon sens. Mais les discriminations subsistent. Je comprends la souffrance ou la révolte de celles et ceux qui en sont victimes. Nous leur devons la plus grande vigilance.

De nombreux homosexuels souhaitent vivre en couple. L’institution du PACS a été une avancée importante vers l’égalité des droits entre homos et hétéros. Des améliorations sont encore possibles. Et la question d’une reconnaissance officielle de l’engagement de vie commune est aujourd’hui posée. Après mûre réflexion, je me suis prononcé en faveur de cette reconnaissance sous la forme d’une union civile inscrite dans le code civil et ouverte, dans les mêmes conditions, aux couples homosexuels et aux couples hétérosexuels. Je pense que la notion et le mot de mariage dont la charge historique et culturelle est très forte devraient être réservés à la sphère religieuse et privée. Je constate que cette proposition est partagée par beaucoup. J’ai notamment lu avec grand intérêt la tribune donnée récemment au Monde par Jérôme Vignon, président des Semaines sociales de France, qui se présente lui-même comme “chrétien et progressiste”, je le cite:

“Reconnue en mairie et garantissant aux conjoints de mêmes sexes des droits patrimoniaux et sociaux équivalents à ceux qu’accorde le mariage , l’union civile pourrait, comme en Allemagne, devenir le support d’une adoption simple par un des conjoints de l’enfant biologique de son partenaire.” Cette option, ajoute M. Vignon, est proposée par l’UNAF avec la majorité des associations qui composent en France le mouvement familial.

Le texte gouvernemental est tout différent; les amendements annoncés par les parlementaires de la majorité l’aggraveraient encore.

S’ils étaient votés, ils mettraient en cause, selon moi, les fondements de l’institution familiale qui, dans un monde instable, demeure l’une des références solides de nos sociétés. Autoriser l’adoption directe d’un enfant par un couple homosexuel, gommer de notre code civil les notions de père et mère, y substituer celles de parent 1 et parent 2, instituer un “droit à l’enfant” par la procréation médicalement assistée banalisée et même la gestation pour autrui qui n’est rien d’autre qu’une forme de commerce du corps humain, tous ces bouleversements constitueraient une véritable révolution anthropologique dont les conséquences de long terme sont incalculables. C’est pourquoi j’y suis hostile. L’inclusion de ces dispositions dans le projet de loi le rend inacceptable.

Aucun des arguments en faveur de l’adoption ne tient la route, ni celui du “bonheur de l’enfant adopté”, ni celui de la reconnaissance de situations de fait déjà existantes. Faire de l’exception la règle n’est pas éthiquement acceptable. Et on sait que le nombre d’enfants adoptables est très inférieur au nombre de familles hétérosexuelles qui souhaitent adopter. Pire: certains pays d’où viennent la majorité des enfants adoptables annoncent qu’ils interdiraient le départ vers la France si notre pays se dotait d’une telle législation.

Les chefs religieux des trois grandes religions du Livre (la chrétienne, la juive et la musulmane)  en font-ils trop? Ils sont, à mes yeux, parfaitement dans leur rôle en exprimant leurs convictions et leur foi. Ce qui ne me conduit pas à approuver l’ouverture du débat à l’intérieur des établissements scolaires, qu’ils soient publics ou privés.

Le pouvoir socialiste peut-il encore reculer? Il ferait preuve de sagesse en épargnant à notre pays une confrontation qui divise profondément les Français, à propos d’une réforme qui ne répond à aucune des urgences du présent et à aucune des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens.

Il est légitime que les Français usent de la liberté de manifester - l’un des droits fondamentaux en démocratie - pour défendre leurs opinions. Je n’ai pas, pour ma part, la culture des cortèges; mais je comprends ceux qui veulent ainsi s’exprimer.

Je terminerai en disant que, si le pouvoir en avait la volonté politique, l’organisation d’un referendum ne se heurterait à aucun obstacle juridique insurmontable et permettrait de donner la parole à tous les Français.

 

La Lesbian & Gay Pride Bordeaux Répond à Alain Juppe : 

Mariage pour tous : M. JUPPÉ fait preuve de la plus insidieuse des homophobies

La Lesbian & Gay Pride Bordeaux dénonce la prise de position de M. Juppé, Maire de Bordeaux, dans le billet intitulé « En Conscience » sur son blog ce 10 Janvier 2013.

La Lesbian & Gay Pride Bordeaux considère que les propos tenus par le Maire de Bordeaux, visant à décrédibiliser et considérer comme différents les couples et les familles homosexuelles par rapport aux hétérosexuels relèvent de la forme la plus insidieuse des homophobies.

En affirmant que le mariage serait un droit dont pourrait jouir exclusivement les hétérosexuels et en supposant que la possibilité pour les couples homosexuels d’adopter remettrait en cause « l’institution familiale », Alain Juppé affirme que non seulement les couples homosexuels et hétérosexuels ne se valent pas mais remet également en cause la capacité des homosexuels à fonder une famille.

L’homophobie, au-delà des actes d’agressions verbales ou physiques directes envers les homosexuels, intègre tous les propos visant à maintenir les personnes homosexuels dans une position d’inégalité de droit par rapport aux hétérosexuels.

L’homophobie, aujourd’hui, c’est tout ce qui participe au climat de discrimination et aux propos haineux qui se sentent légitimés par de telles prises de positions de personnalités publiques telles que M. Juppé.

Le projet de loi vise avant tout à cesser de distinguer les couples selon leur orientation sexuelle pour ne reconnaître que des citoyens égaux dans leur amour, pour lesquels le mariage offrira la jouissance de droits et des garanties indispensables à la fondation d’une famille.

Depuis 17 ans, la LGP Bordeaux milite en faveur des droits des personnes lesbiennes, gaies, bi et trans. Elle prépare la marche des fiertés qui rassemble chaque année des milliers de militants attachés aux valeurs de progrès et de tolérance. La LGP Bordeaux organise également toute l’année des expositions, des conférences et diverses manifestations qui contribuent à notre combat contre les discriminations.

09 JANVIER 2013 - LE PS RENONCE AUX AMENDEMENTS PMA

Le 13/02/2013

09 JANVIER 2012 -

Les députés socialistes renoncent

à déposer un amendement sur la PMA

La question de la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes devrait figurer dans le futur projet de loi sur la famille, annoncé pour le mois de mars.

Les députés PS ne déposeront finalement pas d'amendement pour inclure la procréation médicalement assistée (PMA) dans le projet de loi sur le mariage pour tous, cette question devant être intégrée au futur projet de loi sur la famille, ont indiqué plusieurs d'entre eux ce matin.

Report

«C'est fait, le groupe a accepté le report», a ainsi affirmé Olivier Faure, ce qu'ont confirmé d'autres participants à la réunion du groupe. Fin décembre, le président des députés PS Bruno Le Roux avait annoncé le dépôt d'un amendement au projet de loi ouvrant la PMA aux couples de femmes sans exclure d'intégrer cette question dans un autre texte.

Ce point divisait le groupe et 27 députés avaient demandé à ne pas figurer parmi les co-signataires de l'amendement. Olivier Faure a assuré que la décision des députés avait été «adoptée par consensus». «La discussion a été assez animée. Certains ont évoqué cela comme un recul, mais ils sont restés minoritaires», a-t-il ajouté. «L'amendement PMA sera inclu dans le projet de loi sur la famille prévu en mars», a-t-il dit.

«Nous sommes très déçus et déplorons les pressions probables du gouvernement sur les parlementaires pour qu'ils ne déposent pas cet amendement alors qu'il s'agit d'une question d'égalité tout simplement», déclare Nicolas Gougain, le porte-parole du principal interlocuteur du gouvernement sur l'homosexualité.

Le projet de loi sur la famille, qui pourrait inclure la PMA, annoncé pour mars, ne reste qu'une annonce et «rien ne garantit que cela se fasse. Le débat, avec une parole homophobe décomplexée, devient de plus en plus dur à vivre pour les homosexuels, pour les familles. Et là, on en reprend pour plusieurs mois.»

«Nous avons le sentiment de perdre notre temps», a-t-il noté, appelant toujours les parlementaires à déposer des amendements pour l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes.

réaction des Enfants d'Arc-en-ciel et de Marie-George Buffet

«Nos adhérents le vivent très mal et considèrent même cela comme une trahison», a expliqué Nathalie Mestre, présidente des Enfants d'Arc-en-ciel. «Alors que l'on est de plus en plus confronté à des propos homophobes, jusque dans nos propres familles, faire durer le débat c'est aussi prolonger ce climat malsain», a-t-elle ajouté.

Jugeant qu'«on ne peut pas tout couper en morceaux», la députée PCF de Seine-Saint-Denis Marie-George Buffet a affirmé mercredi qu'elle proposerait «à titre personnel» un amendement.

 

réaction de Bruno Le Roux, président du groupe socialiste, et Erwann Binet, rapporteur du projet de loi

Lors d'une conférence de presse, Bruno Le Roux a souligné que les députés socialistes avaient reçu l'engagement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault que la question de la PMA serait adoptée pendant l'année 2013 et qu'elle ne serait pas réservée aux couples mariés.

Le fait que la PMA figure dans le prochain projet de texte sur la famille «débattu avant l'été» présente une «meilleure sécurité juridique» que de l'inclure par voie d'amendement dans le projet de loi sur le mariage
homosexuel, a-t-il plaidé.

«Nous avons l'assurance de pouvoir aller jusqu'au bout sur l'extension de la PMA dans un texte plus sûr juridiquement, mieux applicable et avec le même calendrier qu'envisagé pour le mariage pour tous. Ce n'est en aucun cas un abandon, mais un renforcement de cette volonté d'aboutir à cette extension de la PMA.»

M. Le Roux a expliqué que «dans le texte famille, la question de la PMA sera vue de façon plus large qu'elle ne l'aurait été dans l'amendement sur le mariage pour tous. Si l'objectif sincère est d'arriver au vote de cette question alors nous nous retrouverons toute la majorité pour le faire sur le meilleur texte.»

De son côté, Erwann Binet a souligné que le gouvernement avait «donné l'assurance que les deux projets de loi entreront en vigueur de façon concomittante». «Le droit d'amendement nous mettait dans un carcan sur le dispositif PMA et le gouvernement nous en libère avec le projet de loi famille.»

 

Réaction du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault sur Twitter

@jeanmarcayrault

Je suis fier d’être le PM qui porte le projet mariage pour tous et adoption. C’est un combat juste pour l’égalité des droits 1/2

@jeanmarcayrault

La PMA mérite un débat en tant que tel, c’est pourquoi elle figurera dans le projet de loi famille. 2/2